Cet article Carnet (22.11.2019). Confidentiels (Chef EDA. Budget de l’OTAN. Article 42-7. Projets EDIDP. Arctique et espace). PESC (Exportations d’armes. Sentier lumineux. Élargissement). PSDC (EUTM Mali. Exercices). Défense (OTAN-UE Londres. Défense selon Iohannis. Drones et AWACS. Industriel US en Pologne. France aérostat). Diplomatie (Iran violences. Nicaragua détenus. Cambodge préférences commerciales. USA-Sondland. Costa-Rica). Voisinage (Chypre-Turquie Christodoulides. UE-Suisse). Sécurité (RescEU Medevac. France – INHESJ). Aides (Afghanistan). Pouvoirs (Donald Tusk PPE. Canada gouvernement). People (Kenneth Pedersen. Ken Deane Garda World) est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
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(B2) Les 28 ont adopté, ce jeudi (21 novembre), le concept de gestion de crise (CMC) pour le lancement d’une mission civile de conseil aux forces de sécurité en République centrafricaine. Petit nom : EUAM RCA
Le rôle de la mission sera de soutenir la réforme des forces de sécurité intérieure. Concrètement, cela passera par un conseil au ministère de l’Intérieur, à la police et gendarmerie pour « les aider à se déployer dans l’ensemble du pays ».
Une étape dans un processus bien lent
Avec l’adoption de ce concept de gestion de crise, l’Union européenne franchit une étape supplémentaire, mais la mise en place de la mission est lente. Les 28 avaient donné leur feu vert politique en juillet dernier (lire : Les 28 vont donner le feu vert à une nouvelle mission de la PSDC en Centrafrique). Il a fallu quatre mois aux experts des États membres pour traduire dans un document officiel. Mais le lancement à proprement parler de la mission pourrait arriver rapidement… avant la fin 2019.
Une nécessité de doter la RCA d’une force civile de maintien de l’ordre
La France a beaucoup poussé dans ce sens dès le début de la crise centrafricaine. Après la période pacification-stabilisation (avec la force EUFOR RCA) puis la période restructuration-formation des forces armées (avec la mission EUMAM et EUTM RCA), est très vite apparue la nécessité de compléter cet effort militaire avec un effort en direction de la police et gendarmerie centrafricaine, qui pourraient se déployer en région notamment. Les besoins sont importants. Une bonne partie des troubles en Centrafrique ressort plutôt de bandes armées et de la criminalité que de forces structurées armées.
Des réticences d’États membres à une mission dédiée à la sécurité intérieure
Plusieurs États membres de l’UE étaient réticents à cette nouvelle mission. C’est ainsi qu’un ‘pilier interopérabilité’ a d’abord été mis en place au sein de la mission militaire EUTM Rca à la fin 2018. Un semi-échec, peu de pays acceptant d’envoyer des forces (mis à part la France). L’idée d’une mission propre dédiée aux forces de sécurité intérieure est donc de nouveau ressortie. Mais, là encore, non sans réticences. La mission créée n’est ainsi pas une mission de formation complète comme attendu, mais plutôt une mission de conseil stratégique (EUAM), prélude à celle-ci.
(Leonor Hubaut, avec NGV)
Article complet sur le format et le profil de la nouvelle mission à suivre … dans quelques heures. Patience !
Lire notre dossier N°43. EUMAM et EUTM RCA. Objectif : reformer une armée centrafricaine
Télécharger le communiqué
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(B2) Présents dans EUTM Mali depuis le début, les Tchèques vont passer à la vitesse supérieure. Ils prendront le commandement de la mission de l’UE de formation de l’armée malienne l’année prochaine
Le général Aleš Opata, chef de l’état-major de l’armée, l’a confirmé, ce mercredi (20 novembre) lors de la réunion annuelle du commandement tchèque. « Une des priorités de l’armée tchèque reste les missions à l’étranger ».
En relais des Autrichiens
Les Tchèques devraient prendre le commandement de la mission déployée au Mali en juin 2020 (selon nos informations). Ils viendront relayer les Portugais qui vont prendre en décembre le relais des Autrichiens actuellement au commandement. C’est le général de brigade Frantisek Ridzak, actuel directeur des systèmes d’information et de communication de l’armée, qui sera le chef de la mission EUTM Mali. Ce durant six mois. C’est la première fois qu’une mission/opération militaire sur le sol africain est commandé par un officier venu d’un pays d’Europe centrale. Ce qui témoigne d’un engagement notable de Prague sur ce terrain.
Un certain consensus politique
Cet effort est soutenu à la fois par le chef du gouvernement et le chef d’État. Ce qui, dans le contexte de la politique locale, n’est pas un petit succès. « Le terrorisme international reste une menace mondiale » a ainsi déclaré hier aux officiers le président Milos Zeman, marquant au passage son « refus de la possibilité de retirer les troupes de l’Alliance d’Afghanistan ». Je suis « très heureux que notre armée soit active dans les missions étrangères » a salué le Premier ministre Andrej Babiš.
Une présence continue tchèque
Pour les Tchèques, le terrain malien n’est pas nouveau. Ils ont été présents de façon continue, depuis février 2013, c’est-à-dire le début de la mission, assurant une fonction essentielle : la protection des bases (Bamako et Koulikoro), les escortes armées des personnes, ainsi que la force de réaction rapide, tout comme la formation de membres des forces armées maliennes notamment dans les missions de protection VIP.
Un contingent de 120 militaires
Cette présence n’est pas symbolique. 120 militaires tchèques sont actuellement présents dans la mission. Pour la plupart, selon la dernière relève, ils appartiennent au 72ème bataillon mécanisé de Přáslavice. Une unité habituée aux missions délicates : un détachement revient de Bagram en Afghanistan où il était chargé de sécuriser la base de l’Otan avec les Géorgiens, Américains et Afghans.
Acquérir une expérience africaine
Pour près de la moitié d’entre eux, c’est cependant un premier déploiement à l’étranger. Ils « viennent acquérir en Afrique une expérience précieuse » explique le capitaine Marek Maxim Švancara, officier média de l’armée tchèque. Contrairement aux missions en Afghanistan, et encore plus en Europe. ils vont devoir « faire face à un éventail plus large de tâches, des températures et une humidité plus élevée », sans compter la « possibilité de maladies tropicales, les exigences accrues au niveau linguistiques, comme des conditions de vie plus rustiques ». Une épreuve africaine utile.
Le défi n’est pas mince
Les Tchèques devront à la fois assurer la continuité des missions, mais aussi son évolution, selon ce que décideront les ministres de la Défense de l’UE, à l’issue de la revue stratégique qui vient de démarrer (lire : Sahel. Une inquiétude européenne de plus en plus accrue. Faut-il changer le logiciel d’EUTM Mali). L’enjeu est de ‘durcir’ les formations et d’assurer aussi un peu de mentoring, en se déplaçant au besoin en dehors de Bamako (le QG de la mission) et Koulikoro (le centre de formation). Ce durcissement pourrait venir en complément de l’opération de forces spéciales (lire : Plusieurs pays européens s’engagent ou songent à s’engager au Mali (opération Takuba).
(Nicolas Gros-Verheyde)
Lire aussi : Un ‘surge’ pour les missions PSDC au Sahel et en Somalie. EUTM Mali et EUNAVFOR Atalanta réorientées ?
Mis à jour avec une correction sur le commandement autrichien
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(B2) « Après le Brexit, l’Union européenne ne sera plus à même de défendre l’Europe. 80% des dépenses de l’OTAN seront assurées par des pays non membres de l’UE » vient de déclarer face à la presse le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, en prélude à la réunion des ministres des Affaires étrangères. Est-ce exact ?
Le Sec. Gen. Jens Stoltenberg lors de sa conférence de presse mardi (crédit : OTAN)D’où vient ce chiffre ?
Nous avons cherché attentivement. Ce pourcentage (80%) prend en fait en compte la totalité des budgets de défense des alliés atlantiques — USA, Canada et Turquie compris. Or, par principe, une politique de défense sert d’abord à protéger un pays, son économie, ses intérêts. Et ceux-ci ne sont pas partagés à 100% par ses alliés, surtout pour les pays extérieurs à l’Europe (États-Unis et Turquie). La grosseur du budget participe à l’effet de ‘musculation’ de l’Alliance. Cela ne signifie pas qu’il est destiné totalement à l’Europe. Ce faisant, Jens Stoltenberg enfourche un travers assez utilisé dans les milieux transatlantiques : confondre le budget de l’OTAN (le budget de l’organisation ‘Alliance atlantique‘) avec l’addition des budgets de défense des pays membres de l’OTAN (ce qu’on appelle le budget indirect, lire notamment : Le budget de défense des Alliés dépasse les 1000 milliards).
Le Brexit a-t-il un effet majeur ?
Sur ce pourcentage, la majeure partie est fournie par les USA (environ 73% des budgets de l’OTAN), un peu par la Turquie (1,5%) ou le Canada (2%). L’apport du Royaume-Uni est notable (6%), mais pas suffisant en soi pour accentuer la balance de façon décisive. Sous entendre qu’après le Brexit, la défense de l’Europe n’est plus assurée est un faux semblant mathématique. C’est aussi une hérésie politique. Ce propos est en totale contradiction avec la doxa de l’Alliance (répétée régulièrement par le même secrétaire général) : le Brexit ne change pas d’un iota la politique de l’Alliance de défense territoriale. Lire aussi : Le Royaume-Uni, premier budget de défense en Europe ? Vrai ou Faux (blog)
Les intérêts des pays non membres de l’UE servent-ils l’Europe ?
Le virage vers l’Asie Pacifique opéré par les USA depuis plusieurs années, tout comme son statut de puissance mondiale, expliquent davantage l’ampleur du budget américain de défense que le souci de défendre le territoire européen (1). Et ce budget comprend des dépenses très nationales.
Exemple : le coût de la reconstruction et des efforts de sécurité après les ouragans Florence et Michael est évalué à 9,2 milliards $ (2). Soit l’équivalent du budget de la Belgique et du Danemark réunis ! Il n’est pas ‘honnête’ de comptabiliser cette ligne budgétaire dans la défense de l’Europe.
Quant à la Turquie, il est plutôt malvenu aujourd’hui d’ajouter son budget de défense à la défense de l’OTAN de façon automatique : Est-ce que l’achat de missiles S400, son offensive en Syrie comme l’action contre le PKK concourent à la défense de l’Europe ?
À combien alors évaluer la contribution US à la défense de l’Europe ?
C’est une question très délicate. Si on prête attention au budget US pour 2019, seuls 6,5 milliards $ sont consacrés à l’initiative de défense européenne. C’est le bas de la fourchette. Si on agrandit le spectre et qu’on prend en compte l’ensemble des opérations extérieures, on arrive à 69 milliards $ : 46,9 milliards $ pour Sentinel (opération anti-terroriste de l’Afghanistan au détroit d’Ormuz), 15,3 milliards pour l’opération Inherent Resolve en Iraq et 0,9 milliard à la coopération (tous pays confondus). On peut y additionner les dépenses nucléaires qui concourent directement à la défense de l’Alliance (20 milliards $ en moyenne par an), on arrive ainsi à un total d’environ 89 milliards $ sur un budget d’environ 700 milliards $, soit environ 9% du total des budgets de l’Alliance.
Pour être juste, il faudrait ajouter une part des dépenses de personnel, de R&D, etc. qu’on peut estimer selon le ratio opérations + nucléaire sur l’ensemble du budget. on arriverait alors une estimation rapide (à affiner) d’une contribution américaine d’environ 160-170 milliards $. C’est le haut de la fourchette selon nous. On n’est pas sur un chiffre supérieur à ce que dépensent les Européens. Mais plutôt dans un ratio plus proche de 55-45 que de 80-20 : environ 210 milliards $ pour le bloc UE en 2019 (selon les dernières évaluations OTAN, sorties en juin 2019) contre environ 260 milliards $ pour le bloc USA(Europe)-Canada-Royaume-Uni-Turquie(Europe).
L’Union européenne pas à même de ‘défendre l’Europe’ au Brexit ?
L’Union européenne n’a jamais fait de la défense territoriale militaire une de ses politiques et ne compte pas le faire. C’est le rôle de l’OTAN. Et même les plus audacieux sur l’Europe de la défense ne peuvent le concevoir autrement. En revanche — c’est un des axes engagés par la Commission Juncker (poursuivi sous la Commission Von der Leyen) —, elle a réorienté une partie de son budget vers la défense et la sécurité. Ce en complément des dépenses de l’OTAN. Après le Brexit, l’Union européenne sera en fait davantage engagée dans la défense européenne, si on regarde le budget prévisionnel pour les années futures 2021-2027 (3) que jamais.
Ainsi, le corps de garde-frontières et garde-côtes (environ 300 millions € par an) sera au plan civil ce qu’est la défense territoriale de l’OTAN au plan militaire. Le budget consacré au Fonds européen de défense (un peu moins de 2 milliards € par an) devrait doper l’industrie européenne de défense, dans sa partie recherche et développement. La Facilité européenne de paix (1,5 milliard € par an) va rationaliser l’effort de maintien de la paix et de coopération militaire vers les pays tiers. Quant au projet de mobilité militaire, il viendra financer, à raison de 850 millions € par an, un des objectifs de l’OTAN (faciliter la circulation des moyens militaires en Europe).
Lire aussi : Les USA tancent l’Europe. Quand le cow-boy tire son flingue, faut-il avoir peur ?
Conclusion : un pieux mensonge sur un problème réel
En prétendant répondre à une formule de Emmanuel Macron (la mort cérébrale de l’OTAN), Jens Stoltenberg, certes, contente quelques alliés irrités (4). Mais sa réponse est pour le moins maladroite. Taper sur l’Union européenne pour élever l’Alliance au rang de sauveur suprême est un faux semblant. De vraies questions sont actuellement posées : À l’ère d’Erdogan et de Trump, les engagements turc et américain sont-ils fiables ? Leurs stratégies nationales sont-elles conformes à l’intérêt des Alliés ? Les Européens ne doivent-ils pas prendre le relais ? etc. Les cacher sous le tapis n’est pas de la bonne politique. Mélanger une information vraie avec des affirmations fausses ressemble à la désinformation. Cela décrédibilise l’Alliance plutôt qu’elle ne la sert.
Mais le Norvégien a raison sur un point : alerter sur un rééquilibrage nécessaire au sein de l’Alliance. Les Européens se reposent encore trop sur les Américains pour assurer leur propre défense. Donald Trump n’a pas tort : l’Europe, continent riche, devrait davantage pourvoir à sa défense. Même relativisé, on ne peut pas demander aux Américains de payer tout autant que les Européens sur la défense de leur continent. Mais les Américains doivent aussi être plus conséquents avec eux-mêmes. Ils ne peuvent hurler au loup dès que l’Europe veut se doter de quelques instruments (type coopération structurée permanente ou fonds européen de défense) et engager un lobbying intense pour en diminuer la portée et la puissance dès que les Européens affichent la plus volonté de s’organiser de façon plus conséquente.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Lire aussi : Où en est l’objectif de 2% de l’OTAN ? Trump dit-il vrai ?
Cet article Quand Jens Stoltenberg (OTAN) voit l’Union européenne incapable de se défendre. A-t-il raison ? est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
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