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24 Heures au Bénin

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Le Bénin manque son entrée dans le groupe 2 mondial de tennis

Sat, 03/05/2022 - 21:15

Le Bénin n'a pas résisté devant l'équipe chinoise de Hong Kong au Stade de l'Amitié de Cotonou dans le cadre de la Coupe Davis (groupe 2 mondial). La sélection béninoise s'est inclinée à l'issue de la compétition qu'elle a abrité par le score final de 1-3. Le Bénin vient ainsi de manquer une occasion de monter dans le groupe 2 mondial de Tennis.

Après une première journée infructueuse (battu 0-2), Alexis Klégou et ses coéquipiers nourrissaient encore l'espoir de rattraper leur retard ce samedi. La paire Alexis Klégou - Sylvestre Monnou sur qui l'espoir reposait avait la lourde responsabilité de remporter le 3ème match face à la paire chinoise composée de Chak Lam Coleman Wong - Hong Kit Wong. Les béninois ont essayé en vain, mais se sont finalement inclinés en trois sets (2-6, 6-1, 4-6). Une troisième défaite qui qualifie l'équipe de Hong Kong.
Sylvestre Monnou va sauver l'honneur en remportant en deux sets (6-4, 6-4) le quatrième match qui l'opposait en simple à Ki Lung NG.

Le Bénin s'incline donc en quatre matches par le score de 1-3 et manque une occasion de monter en groupe 2 mondial. Mais tout n'es pas perdu pour le Bénin. A l'issue des tirages au sort qui se dérouleront à la fin du mois de mars 2022 en Espagne, le Bénin aura à nouveau l'occasion de tenter une nouvelle fois sa chance de monter dans le groupe 2 mondial lors du play off de la zone 3 Afrique. « (...) La seule victoire que nous avons eu a montré que nous sommes entrain de venir on ne baissera pas les bras nous allons continuer à travailler » a expliqué le capitaine Bruno Danhouan.

Les visiteurs ont quant à eux ont apprécié l'organisation, l'ambiance et l'accueil « (...) Nous étions vraiment à l'aise, l'organisation a été bonne et nous avons pu jouer face à une équipe qui a un bon niveau de jeu même si nous avons gagné », a reconnu le numéro 1 chinois Chak Lam Coleman Wong.

A en croire le Président de la Fédération béninoise de tennis, Jean-Claude Talon, il était important de réussir l'organisation. Un pari gagné à mettre l'actif du Bénin, même si ce n'est toujours pas facile de réussir pour une première fois des organisations de ce niveau.

Marcel HOUÉTO

Categories: Afrique

CCI Bénin et la CDC Bénin lancent une mobilisation de ressources pour soutenir les entreprises

Sat, 03/05/2022 - 17:58

La Chambre de Commerce et d'Industrie du Bénin (CCI Bénin) et la Caisse des Dépôts et Consignations du Bénin (CDC Bénin) ont créé le Fonds d'Appui Catalytique et de Solidarité (FACS) pour soutenir les entreprises. La phase de mobilisation de ressources complémentaires pour le fonds a été lancée, ce vendredi 04 mars 2022, à la salle de conférence de la CCI Bénin à Cotonou. La cérémonie a réuni les partenaires, les directeurs d'entreprises et les premiers donateurs (Coris Bank International et JNP SA).

Dans le but de financer les projets innovants et structurants des entreprises du Bénin à de meilleurs taux, et de promouvoir le financement et le développement des PME, PMI et des Start up, la CCIB Bénin et la CDC Bénin ont mis en place le Fonds d'Appui Catalytique et de Solidarité (FACS). Selon le Président de la CCIB Bénin, le FACS est un dispositif qui vise à soutenir les jeunes entreprises à fort potentiel dans un écosystème favorable. Le Fonds, ajoute Arnauld Akakpo, permet d'innover en matière de financement et d'accompagnement des entreprises.
La première phase, celle de la mobilisation de ressources complémentaires a pour objectif d'obtenir du secteur privé national, des institutions et organismes partenaires, des investisseurs d'impacts, des dons ou des souscriptions, pour accroître la capacité de financement du FACS.
Les premiers donateurs sont Coris Bank International et JNP SA. Ces entreprises ont fait don de 75 millions FCFA soit 50 millions FCFA de Coris Bank International et 25 millions FCFA de JNP SA.

Avec les fonds de la CCI Bénin (100 millions FCFA) et de la CDC Bénin (900 millions FCFA comme souscription et un don de 100 millions FCFA), le FACS naît avec 1 milliard 175 millions FCFA.
« Nous avons démarré avec plus d'un milliard de francs CFA. Pour nous, c'est une réussite. Nous allons continuer la mobilisation des fonds », a affirmé Arnauld Akakpo.
Pendant 90 jours, les équipes de la CCI Bénin, appuyées par la CDC Bénin feront le tour des partenaires identifiés pour leur présenter la structuration, le mode d'intervention et les facteurs de succès du FACS.

« Grâce à nos ressources, nous allons porter nos entreprises pour en faire les meilleures au plan national comme régional », a déclaré le Directeur Général de la CDC Bénin.
Comme l'a expliqué Létondé Brice Houeton, le FACS va permettre de financer les start-up et les entreprises en phase d'innovation ; les entreprises en place mais qui manquent de moyens et celles qui ont besoin de grandir.

Les jeunes entrepreneurs bénéficieront également du programme Impulse et du mentorat des entreprises partenaires. L'ambition du FACS est de collecter 15 milliards FCFA sur les quatre prochaines années afin de financer au moins 100 entreprises championnes dans plusieurs secteurs d'activités. L'exercice que nous sommes en train de faire avec la CCI Bénin, informe-t-il, est une phase pilote qui doit permettre à la Caisse des Dépots et Consignations de faire une montée en puissance progressive pour aller à un fonds de soutien au-delà du FACS.

Après la phase de mobilisation de ressources, une plateforme sera mise en place pour l'enregistrement et la sélection des entreprises. « Nous allons fabriquer des champions à partir de nulle part avec le soutien de chacun des acteurs. Mais pour cela, il faut la solidarité de tous », a ajouté Létondé Houeton.

Le Président de la CCI Bénin et le Directeur Général de la CDC Bénin n'ont pas manqué de remercier les premiers donateurs Coris Bank International et JNP SA. Ces derniers invitent les autres entreprises citoyennes à leur emboîter le pas.

Quelques photos de la cérémonie

A propos de la CCI Bénin

La Chambre de Commerce et d'Industrie du Bénin (CCI Bénin) a été créée le 12 avril 1908. Conformément aux dispositions de l'article 2 de la loi N 92-022 du 06 Août 1992, la Compagnie consulaire dénommée la Chambre de Commerce et d'industrie du Bénin est un établissement public doté de la personnalité morale et jouit de l'autonomie financière.

La Chambre de Commerce et d'Industrie du Bénin met en œuvre toutes actions destinées à contribuer au développement des activités des opérateurs économiques dans les secteurs du commerce, de l'industrie et des prestations des services, et encourage notamment la création des organismes, groupements ou associations professionnels en vue de promouvoir lesdites activités. Les prestations offertes par la CCI Benin sont nombreuses et variées. Elles sont fournies à travers les activités menées quotidiennement par les services et départements opérationnels rattachés au Secrétariat Général et au Président de la CCI Bénin.

A propos de la CDC Bénin

Créée en 2018, la CDC Bénin a démarré ses activités en 2020. Elle est une institution financière publique, investie d'une mission d'intérêt général. La CDC Bénin vient en appui aux politiques publiques conduites par l'État et les collectivités territoriales, notamment en matière de développement économique et social. Elle est chargée d'apporter des solutions novatrices à la problématique de financement des investissements au Bénin. L'institution assure également la mobilisation et la gestion sécurisée de l'épargne et de tous les fonds réglementés, qu'elle fructifie et canalise pour financer le développement accéléré des secteurs public et privé, en vue de l'atteinte rapide des objectifs économiques et sociaux du Bénin, à travers des opérations à effet de levier.

Categories: Afrique

Coris Bank et JNP octroient 75 millions FCFA au FACS

Sat, 03/05/2022 - 17:41

Coris Bank International et JNP SA participent à la mobilisation de ressources complémentaires pour le Fonds d'Appui Catalytique et de Solidarité (FACS) à travers un don de 75 millions de FCFA. Le Directeur général de Coris Bank International Jean-Jacques Golou et la Directrice générale de JNP SA Suzy Adanlé ont procédé, ce vendredi 04 mars 2022, à la remise des chèques au président de la CCI Bénin et au Directeur général de la CDC Bénin.

Mobilisation de ressources complémentaires pour le Fonds d'Appui Catalytique et de Solidarité. Mis en place par la Chambre de Commerce et d'Industrie du Bénin (CCI Bénin) et la Caisse des Dépôts et Consignations du Bénin (CDC Bénin), le FACS est un accélérateur qui soutient les innovateurs et les jeunes entreprises à fort potentiel au Bénin. Déjà à son lancement ce vendredi 04 mars, le FACS a obtenu de ses premiers donateurs 75 millions de FCFA. Coris Bank International a fait don de 50 millions de FCFA. Selon le Directeur général de Coris Bank International, le FACS est une noble initiative car il permettra d'avoir des entreprises leaders dans divers secteurs afin d'impacter favorablement l'économie béninoise.

« Les prêts bancaires ne répondent pas toujours aux besoins des entreprises pour diverses raisons. (...) Il est tout à fait normal qu'une banque comme Coris Bank, très impliquée dans le développement de sa communauté, profite de cette opportunité pour exprimer davantage sa citoyenneté et montrer qu'elle est une institution financière responsable et sociale », a affirmé Jean-Jacques Golou. Coris Bank International est fière d'être parmi les premiers donateurs. « C'est véritablement une fierté. Je pense qu'on suivra. (...) Le FACS est une initiative dans la durée et il faut être présent parce qu'on a besoin d'un écosystème fort et structuré », a ajouté le directeur général de Coris Bank International.

Quant à la société JNP, elle a apporté une contribution financière de 25 millions de FCFA. Selon la Directrice générale Suzy Adanlé, JNP a le devoir de porter les jeunes entrepreneurs qui n'ont pas encore la solidité de bénéficier de tous les services bancaires, d'exister à travers le dispositif du FACS.

« JNP a démarré ses activités par la modique somme de 5000 FCFA. C'est une évidence aujourd'hui pour JNP de passer le relais aux jeunes entreprises (...). Notre rêve, c'est que d'ici 30 ans à 40 ans qu'on ait grâce à cet appui, des sociétés comme JNP et pourquoi pas avec une meilleure révolution », a-t-elle déclaré.

Avec les fonds de la CCI Bénin (100 millions FCFA) et de la CDC Bénin (900 millions FCFA comme souscription et un don de 100 millions FCFA), le FACS à son lancement ce vendredi 04 mars est à 1 milliard 175 millions FCFA.
Le Directeur général de Coris Bank International Jean-Jacques Golou et la Directrice générale de JNP SA Suzy Adanlé invitent les autres entreprises à prendre part à cette phase de mobilisation de ressources pour l'éclosion des entreprises béninoises.

L'ambition du FACS est de collecter 15 milliards de FCFA sur les quatre prochaines années et de financer une centaine d'entreprises dans plusieurs secteurs d'activités au niveau national et sous-régional.
Le Président de la CCIB Bénin Arnauld Akakpo et le Directeur Général de la CDC Bénin Létondé Houeton ont remercié Coris Bank International et JNP SA pour leurs dons.

A propos du FACS

Le Fonds d'Appui Catalytique de Solidarité est créé par la Chambre de Commerce et d'Industrie du Bénin (CCI Bénin) et la Caisse des Dépôts et Consignations du Bénin (CDC Bénin) en soutien aux porteurs de projets innovants, en appui au démarrage des projets industriels, et afin d'aider les entreprises rentables à accélérer leur croissance.
La FACS va permettre de financer les start-up et les PME, PMI en phase d'innovation ; les entreprises en place mais qui manquent de moyens et celles qui ont besoin de grandir.

La phase de mobilisation de ressources complémentaires a pour objectif d'obtenir du secteur privé national, des institutions et organismes partenaires, des investisseurs d'impacts, des dons ou des souscriptions, pour accroître la capacité de financement du FACS.

Pendant les 90 prochains jours, les équipes de la CCI Bénin, appuyés par la CDC Bénin feront le tour des partenaires identifiés pour leur présenter la structuration, le mode d'intervention et les facteurs de succès du FACS, en vue de les mobiliser pour participer à ce challenge.

Categories: Afrique

Des marmites de peaux de bœufs volées

Sat, 03/05/2022 - 17:13

Trois marmites remplies de "Kpanman", peaux de boeuf fumées servant à la consommation, ont été emportées dans la nuit du mercredi 02 au jeudi 03 mars 2022 à Parakou dans le nord du Bénin.

Des individus non encore identifiés ont emporté trois marmites, une grande et deux petites, remplies de peaux de bœuf fumées communément appelés ”Kpanman". Les faits se sont produits au quartier Tranza dans le troisième arrondissement de Parakou dans la nuit du mercredi 02 au jeudi 03 mars 2022. Les marmites étaient laissées au feu la veille par une marchande de peaux de bœuf fumées . Les voleurs sont partis également avec un seau de peinture. La victime a confié à Daabaru que le coût de la marchandise volée est estimé à 30.000 FCFA.
M. M.

Categories: Afrique

Les 25 Écureuils retenues pour la Coupe U-17

Sat, 03/05/2022 - 17:06

Les joueuses qui défendront les couleurs nationales au match Bénin-Maroc comptant pour le premier tour des éliminatoires au Mondial Inde 2022 des moins de 17 ans sont connues.
Une liste de vingt-cinq Écureuils évoluant dans le championnat local a été rendue publique dans le cadre de la Coupe du Monde de football féminin des moins de 17 ans, Inde 2022. La première rencontre comptant pour le premier tour de ces éliminatoires mettra aux prises les joueuses du Bénin et celles du Maroc.
Liste des 25 joueuses des Écureuils

Categories: Afrique

Patrice Talon à la tête de l'UEMOA le 18 mars prochain

Sat, 03/05/2022 - 15:42

Le président Patrice Talon sera désigné à la tête de l'Union économique et monétaire Ouest-africaine le 18 mars prochain à Abidjan.

Le chef de l'Etat Patrice Talon va présider la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA). Une conférence extraordinaire des chefs d'État est prévue pour le 18 mars prochain à Abidjan. Le président béninois va succéder à son ancien homologue burkinabè Roch Kaboré, renversé le 23 janvier par des putschistes.

Roch Kaboré a été nommé en mars 2021, lors de la 22ème Session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de Gouvernement de l'UEMOA.
Par la voix du ministre des Affaires étrangères, Aurélien Agbénonci, Patrice Talon avait fait part de sa volonté de présider aux destinées de l'organisation sous-régionale au terme du mandat de Roch Kaboré.

A. A. A

Categories: Afrique

Soglo honore Obassandjo à l'occasion de son 85ème anniversaire

Sat, 03/05/2022 - 13:51

Le président Soglo est au Nigéria. L'ancien chef d'État est allé célébrer avec son homologue nigérian, à l'occasion de son 85ème anniversaire.

Soglo honore Obassandjo. L'ancien président de la République a fait le déplacement du Nigéria pour célébrer avec l'ancien président nigérian, pour son 85ème bougie. Avant le match de gala organisé à cette occasion, les deux anciens chefs d'États ont essayé de toucher le ballon.

Ci-dessous quelques images




Categories: Afrique

Vivi l'internationale inhumée jeudi 10 mars à Togbin

Sat, 03/05/2022 - 13:47

La chanteuse béninoise Vivi l'internationale sera inhumée le jeudi 10 mars 2022 à Togbin, commune d'Abomey-Calavi.

Décédée dans la nuit du mardi 15 février 2022, la diva de la musique béninoise Vivi l'internationale sera inhumée le 10 mars prochain. L'inhumation aura lieu à son domicile à Togbin dans l'intimité familiale après une messe. Une veille de prières est également prévue pour le mercredi 9 mars 2022.

Vivi l'internationale est passée de vie à trépas à l'âge de 75 ans. Elle ne souffrait d'aucune maladie. De son vrai nom Victorine Agbato, l'artiste est une icône de la musique béninoise. Elle chante pour la paix et lutte contre la violence à travers ses chansons. Lors de la conférence nationale des forces vives de la nation de février 1990, l'artiste a chanté l'hymne à la paix, N'dokolidji. Engagée politiquement, Vivi l'internationale a été active au sein des organisations des femmes révolutionnaires du Bénin. En 2008, elle est décorée dans l'ordre du mérite national.

A.A.A

Categories: Afrique

L'agresseur du commerçant dépossédé est arrêté

Sat, 03/05/2022 - 13:28

Fin de cavale pour l'un des individus qui ont tiré à l'arme artisanale sur un commerçant de produits vivriers le 20 février 2022 à Kassakou, une localité située à Kandi dans le département de l'Alibori.

L'un des agresseurs du commerçant de produits vivriers à Kassakou dans la commune de Kandi a été interpellé. Le prévenu a été déposé en prison. L'arrestation intervient à la suite d'une enquête.
Des braqueurs ont tiré à l'arme artisanale sur le commerçant dimanche 20 février 2022. Ils ont dépouillé le commerçant de la somme de cinq millions cinq cent mille (5.500.000) FCFA. La victime a été transportée à l'hôpital pour des soins.
M. M.

Categories: Afrique

Deux individus en garde à vue pour trafic d'enfant

Sat, 03/05/2022 - 13:23

Pour avoir tenté de vendre une fillette âgée d'environ 14 ans à des millions de FCFA, deux hommes ont été arrêtés, mardi 1er mars 2022, par la police de Ouèdèmè-Adja, commune de Lokossa.

Les éléments du commissariat de l'arrondissement de Ouèdèmè-Adja ont arrêté deux hommes pour trafic d'enfant. Ils ont entrepris des démarches pour vendre une fille âgée de 14 ans environ à une somme de 20 millions de FCFA. Les deux hommes ont fait la proposition à un charlatan. Ce dernier aurait informé la police républicaine. Une fois sur les lieux, ils ont été arrêtés par la police. Les deux individus ont été placés en garde à vue. Les présumés trafiquants répondront de leurs actes devant la justice.

A.A.A

Categories: Afrique

Une femme enceinte et 3 personnes tuées

Sat, 03/05/2022 - 13:22

Grave accident de la circulation, ce vendredi 04 mars 2022, à Guehounkon, un village de la commune de Lokossa, département du Mono.

L'accident a eu lieu vendredi dernier en face de l'Ecole Primaire Publique Guehounkon. Selon les informations, une voiture en direction de Dogbo a percuté quatre piétons avant de finir sa course dans les ravins. Le conducteur serait en excès de vitesse.

Trois personnes sont décédées sur-le-champ. La quatrième victime, une femme enceinte a rendu l'âme durant son transport vers l'hôpital.

A.A.A

Categories: Afrique

L'affaire faux passeports renvoyée au 7 mars

Sat, 03/05/2022 - 13:19

Le dossier de délivrance de passeports béninois à des Camerounais a été mis en délibéré à l'issue de l'audience du vendredi 04 mars 2022.

Le procès de délivrance de passeport à des Camerounais a été renvoyé au lundi 07 mars 2022. A la reprise du procès le vendredi 04 mars 2022, la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet) a requis 10 ans de prison contre l'ex Directeur de l'Emmigration et l'immigration (DEI), le commissaire divisionnaire de police Florent Edgard Agbo. Le ministère public a également requis 10 ans de prison et 5 millions contre Adouvo Nelson, agent en fonction à la mairie de Cotonou et 10 ans de prison dont 5 ans sursis et 5 millions d'amende pour abus de fonctions contre la secrétaire de l'ex DEI Brigitte Adjagba. Vingt-deux personnes au total sont poursuivies dans cette affaire de délivrance de passeports béninois à des ressortissants Camerounais. Les Camerounais bénéficiaires des faux passeports avaient été interpellés à l'aéroport de Cotonou.
M. M.

Categories: Afrique

L'Afrique subsaharienne francophone demeure le moteur de la croissance africaine

Sat, 03/05/2022 - 11:30

Pour la huitième année consécutive et la neuvième fois en dix ans, l'Afrique subsaharienne francophone a globalement réalisé les meilleures performances économiques du continent, tout en en demeurant la partie la moins endettée. Et les perspectives sont plutôt encourageantes pour 2022, malgré certaines incertitudes.

Selon les données fournies par la Banque mondiale dans son rapport « Perspectives économiques mondiales », publié en janvier dernier, l'Afrique subsaharienne francophone a réalisé les meilleures performances du continent pour la huitième année consécutive et la neuvième fois en dix ans. Et ce, bien qu'étant la partie du continent ayant le mieux résisté à la grave crise internationale observée en 2020. Cet ensemble de 22 pays a ainsi enregistré une croissance globale de 3,9 %, tandis que le reste de l'Afrique subsaharienne enregistrait un taux de 3,1 % * (et 3,8 % pour la région Afrique du Nord, hors Libye). Du côté de la dette publique, et selon les dernières données du FMI, l'Afrique subsaharienne francophone continue à maîtriser son niveau d'endettement, et demeure la partie la moins endettée du continent, notamment avec un écart de 12,9 points de pourcentage avec le reste de l'Afrique subsaharienne.

Une croissance globale de 3,9 %

L'activité économique en Afrique subsaharienne francophone a donc connu un important rebond par rapport à 2020, année particulièrement marquée par la pandémie et au terme de laquelle elle s'était globalement contractée de 0,6 %. Cette même année, la baisse du PIB avait été de 3,0 % pour le reste de l'Afrique subsaharienne. Il est ainsi à noter que la contraction de l'activité dans ces deux ensembles a donc été moins forte qu'annoncé début 2021, et particulièrement en Afrique francophone subsaharienne où la baisse du PIB avait été initialement estimée à 2,1 % par la Banque mondiale (et à 4,3 % pour le reste de l'Afrique subsaharienne).

En zone CFA, qui regroupe 13 des 22 pays francophones (dont la Guinée équatoriale, ancienne colonie espagnole et partiellement francophone), ainsi que la Guinée Bissau (lusophone et ancienne colonie portugaise), et qui rassemble 54 % de la population de l'Afrique francophone subsaharienne (et 43 % de celle de l'Afrique francophone), la croissance est passée de 0,1 % en 2020 à 4,1 % en 2021. Dans cette zone, l'espace UEMOA continue à se distinguer avec une évolution globale de 5,6 % en 2021, confirmant ainsi son statut de plus vaste espace de forte croissance du continent, alors même qu'il n'en est pas la partie la plus pauvre. Pour sa part, l'espace CEMAC a de nouveau fait baisser la moyenne globale de la croissance économique de la zone CFA, suite aux résultats affichés par deux des trois pays les plus dépendants des hydrocarbures.

En Afrique subsaharienne non francophone, la Nigeria, l'Afrique du Sud, l'Angola et l'Éthiopie, quatre des principales économies de la zone, ont connu d'importantes difficultés en 2021. Les trois premiers pays continuent à souffrir des graves problèmes structurels auxquels ils doivent faire face depuis plusieurs années, avec notamment le déclin progressif de leur très importante production pétrolière (pour le Nigeria et l'Angola, respectivement premier et deuxième producteur d'hydrocarbures d'Afrique subsaharienne), ou minière (cas de l'Afrique du Sud, avec la baisse de la production d'or, dont le pays est désormais le second producteur du continent, après le Ghana). Ainsi, le rebond observé en Angola et en Afrique du Sud n'a guère permis de combler l'importante baisse du PIB enregistrée un an plus tôt, tandis que le rebond observé au Nigeria ne permit au pays que d'atteindre un taux de croissance annuel de 0,3 % sur les deux années 2020 et 2021. Quant à l'Éthiopie, la croissance n'a été que de 2,4 % dans ce pays affecté par une guerre civile ayant déjà fait quelques dizaines de milliers de morts en seulement 15 mois.

Pour le Nigeria, l'Afrique du Sud et l'Angola, ce manque de dynamisme semble durablement installé selon les prévisions de la Banque mondiale, qui continue de tabler sur de faibles croissances au cours des quelques années à venir, au moins. Ces trois pays sont donc en voie d'appauvrissement, puisqu'ils affichent désormais constamment des taux de croissance inférieurs à leur croissance démographique (contrairement aux pays francophones qui leur sont proches). À titre d'exemple, au Nigeria, qui enregistre les taux de croissance économique les plus élevés de ces trois pays, la hausse du PIB n'a été que de 0,9 % en moyenne annuelle sur les sept dernières années (2015-2021), contre une croissance démographique annuelle de 2,5 % en moyenne sur la même période. Par ailleurs, le Nigeria et l'Angola ont connu une importante dépréciation de leur monnaie, dont la valeur a baissé de plus de 60 % et 80 %, respectivement, par rapport au dollar depuis 2014. Avec à la clé une forte inflation et le maintien d'une forte dollarisation de leur économie (utilisation du dollar pour une partie importante des transactions, par refus de la monnaie locale considérée comme risquée).

Sur la décennie 2012-2021, la croissance annuelle de l'Afrique subsaharienne francophone s'est donc établie à 3,6 % en moyenne (et à 4,1 % hors cas très particulier de la Guinée équatoriale). Ce taux a été de 2,2 % pour le reste de l'Afrique subsaharienne. Quant aux quatre premières économies de l'Afrique subsaharienne francophone, à savoir la Côte d'Ivoire, la RDC, le Cameroun et le Sénégal, celles-ci ont respectivement enregistré une croissance annuelle de 7,1 %, 5,3 %, 4,1 % et 4,9 % en moyenne. De leur côté, les quatre premières économies du reste de l'Afrique subsaharienne, à savoir le Nigeria, l'Afrique du Sud, l'Éthiopie et le Kenya, ont respectivement connu une progression annuelle de 2,3 %, 0,9 %, 8,3 % et 4,2 %. Quant à l'Angola, qui faisait partie des quatre premières économies avant d'être remplacée par l'Éthiopie en 2019, et de rétrograder ensuite à la septième place, celle-ci a enregistré une croissance annuelle de 0,8 % sur cette même décennie.

En Afrique de l'Ouest

Après être parvenue à réaliser une croissance globalement positive en 2020 (1,8 %), l'Afrique de l'Ouest francophone a affiché une croissance de 5,4 % en 2021. Pour sa part, la zone UEMOA, qui en recouvre la majeure partie (et qui est composée de huit pays, dont la lusophone, mais très francophonophile, Guinée-Bissau) a vu son PIB augmenter de 5,6 % (après une évolution positive de 1,7 % en 2020). Avec une croissance annuelle de 5,7 % en moyenne sur la décennie 2012-2021, l'espace UEMOA conforte ainsi son statut de plus vaste zone de forte croissance du continent, en dépit des problèmes sécuritaires connus par certains des pays membres, mais n'affectant surtout que des zones semi-arides et très faiblement peuplées. Hors UEMOA, la Guinée et la Mauritanie ont respectivement affiché un taux de croissance de 5,2 % et 2,7 %.

Il convient de souligner que le statut de zone la plus dynamique du continent constitue une très bonne performance pour l'UEMOA, vu que la région la plus pauvre du continent, et qui devrait donc connaître la croissance la plus élevée, est l'Afrique de l'Est. Ainsi, à titre d'exemple, et hors Djibouti, seul un pays d'Afrique de l'Est continentale affichait début 2021 un PIB par habitant dépassant clairement la barre des 1 000 dollars, à savoir le Kenya (1 879 dollars, suivi loin derrière par la Tanzanie, 1 076 dollars, selon les dernières données disponibles auprès de la Banque mondiale). À la même date, trois pays francophones de l'espace UEMOA dépassaient clairement ce seuil symbolique, en l'occurrence la Côte d'Ivoire (2 326 dollars), le Sénégal (1 472) et le Bénin (1 291). Et même quatre pays pour l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest francophone, en tenant compte de la Mauritanie, aux importantes richesses minières (et auxquels s'ajoutent, pour toute l'Afrique de l'Ouest continentale, le Nigeria pétrolier et le Ghana, important producteur de pétrole et premier producteur africain d'or). Par ailleurs, l'Afrique de l'Est abrite les six pays les plus pauvres du continent, à savoir le Soudan du Sud, le Soudan, la Somalie, le Mozambique, le Burundi et Madagascar (soit trois pays anglophones, un lusophone et deux francophones, ayant tous un PIB par habitant inférieur à 500 dollars, début 2021). Enfin, l'Afrique de l'Est est également la partie la plus instable du continent, puisque l'on y trouve notamment deux des trois pays ayant connu les conflits les plus meurtriers de la dernière décennie, proportionnellement à leur population (le Soudan du Sud et la Somalie). Des conflits auxquels s'ajoutent un certain nombre de problèmes sécuritaires (terrorisme islamique dans le nord du Mozambique, en Ouganda…), et de tensions interethniques, comme en Éthiopie où elles avaient déjà provoqué la mort de nombreuses personnes avant même le début de la guerre civile, fin 2020 (ce qui en fait l'un des pays africains souffrant des plus fortes tensions sociales, avec, en particulier, l'Afrique du Sud et ses plus de 15 000 homicides par an).

Par ailleurs, et grâce à une croissance de 7,1 % en moyenne sur la décennie 2012-2021, soit la deuxième plus forte progression au monde de ces huit années (et la plus forte pour la catégorie des pays ayant un PIB par habitant supérieur à 1 000 dollars début 2012), la Côte-d'Ivoire est récemment devenue le premier - et encore le seul - pays africain disposant d'une production globalement assez modeste en matières premières non renouvelables, à dépasser en richesse un pays d'Amérique hispanique, à savoir le Nicaragua dont le PIB par habitant atteignait 1 905 dollars début 2021 (hors très petits pays africains de moins de 1,5 million d'habitants, majoritairement insulaires et ne pouvant être pris en compte pour de pertinentes comparaisons). La Côte d'Ivoire est d'ailleurs sur le point de devancer également le Honduras, dont le PIB par habitant s'établissait à 2 389 dollars début 2021. Ce dynamisme a également permis au pays de dépasser le Kenya, et de réussir ensuite l'exploit de devancer le Ghana et le Nigeria (2 205 et 2 097 dollars, respectivement), pays voisins regorgeant de richesses naturelles, avec des niveaux de production considérablement supérieures à ceux de la Côte d'Ivoire (à titre d'exemple, la production pétrolière du Nigeria est environ cinquante fois supérieure). Ce dernier devrait d'ailleurs être assez bientôt dépassé par le Sénégal, qui réalise régulièrement des taux de croissance deux fois plus élevés (et au PIB par habitant de 1 472 dollars, loin de pays comme l'Éthiopie ou le Rwanda, où il s'établit à 936 et 798 dollars, respectivement).

Quant au Niger, ce pays enclavé n'est désormais plus le pays le plus pauvre d'Afrique de l'Ouest, ayant récemment dépassé la Sierra Leone (568 dollars par habitant début 2021, contre 509 dollars). De plus, le pays devrait très rapidement dépasser le Liberia, autre pays anglophone côtier (633 dollars). Le Niger est d'ailleurs sur le point de quitter la liste des dix pays les plus pauvres du continent, et dépasserait désormais non moins de 15 pays africains en matière de développement humain, selon le classement de la fondation Mo Ibrahim (plus fiable sur ce point que l'ONU qui place systématiquement - et étrangement - le Niger, au taux de fécondité le plus élevé au monde, à la dernière position du classement, derrière un pays comme le Soudan du Sud qui est pourtant réputé être le moins développé du continent - avec la Somalie, non classée…). Il est d'ailleurs à noter que le taux de fécondité en Sierra Leone et au Liberia est environ 40 % inférieur à celui du Niger (4,2 enfants par femme, contre 7,1).

Les bonnes performances de l'Afrique de l'Ouest francophone s'expliquent principalement par les nombreuses réformes entreprises par les pays de la région, aussi bien sur le plan économique qu'en matière de bonne gouvernance. Des plans de diversification ont ainsi été mis en place, comme le « Plan Sénégal émergent » (PSE), ou encore la « Stratégie de croissance accélérée et de développement durable » (SCADD) au Burkina Faso, dont la croissance a été de 5,3 % en moyenne annuelle sur la décennie 2012-2021. Pour ce qui du climat des affaires, certains pays ont réalisé un bon considérable entre les classements 2012 et 2020 de la Banque mondiale, et notamment le Togo (passé de la 162e à la 97e place de la dernière version du rapport), la Côte d'Ivoire (de la 167e place à la 110e place), le Sénégal (de la 154e à la 123e) ou encore le Niger (passé de la 173e à la 132e place, talonnant ainsi le Nigeria, 131e). Pays francophone le moins bien classé d'Afrique de l'Ouest, la Guinée est toutefois passée de la 179e à la 156e place sur la même période.

À titre de comparaison, il convient de savoir, par exemple, que la Nigeria, l'Éthiopie et l'Angola, respectivement première, troisième et huitième économie d'Afrique subsaharienne selon la Banque mondiale (du fait de leur très importante production pétrolière et/ou population), se classent à la 131e, 159e et 177e place, respectivement. Par ailleurs, il est à noter que plus aucun pays francophone ne figure aux six dernières places de ce classement international, désormais majoritairement occupées par des pays anglophones.

Dans un autre registre, et mis à part l'année 2020, particulièrement marquée par la pandémie, il est utile de souligner que la croissance économique de l'Afrique de l'Ouest francophone est globalement et régulièrement deux fois supérieure à sa croissance démographique, contredisant ainsi certaines théories assez médiatisées. Grâce au cadre plus favorable instauré par les différentes réformes en matière d'économie et de bonne gouvernance, cet essor démographique contribue donc à son tour au dynamisme économique, en permettant notamment au marché intérieur de ces pays d'atteindre une masse critique nécessaire au développement de nombreuses activités. Il convient d'ailleurs de rappeler que la plupart des pays francophones de la région demeurent encore assez faiblement peuplés. À titre d'exemple, la Guinée et le Burkina Faso, légèrement plus étendus que le Royaume-Uni (et non deux à trois fois plus petits comme l'indique la majorité, bien trompeuse, des cartes en circulation dans les médias et établissements publics ou privés), ne comptent respectivement que 13 et 21 millions d'habitants, contre 67 millions pour le Royaume-Uni. Quant à la Côte d'Ivoire, un tiers plus étendue mais ne comptant que 27 millions d'habitants, elle abriterait aujourd'hui une population de 89 millions d'habitants si elle était proportionnellement aussi peuplée que le Royaume-Uni.

En Afrique centrale francophone

En Afrique centrale francophone, la croissance globale a rebondi à 2,6 %, après une baisse du PIB de 0,9 % en 2020. Au Cameroun, qui dispose de l'économie la plus diversifiée de la région, la croissance s'est établie à 3,4 %, après avoir été finalement positive en 2020 (0,7 %). Avec une hausse annuelle du PIB qui devrait continuer à être assez largement supérieure à celle du Nigeria voisin, le Cameroun devrait lui aussi, assez prochainement, dépasser ce pays en termes de richesse par habitant, rejoignant ainsi la Côte d'Ivoire et très probablement le Sénégal (le PIB par habitant du pays étant de 1 537 dollars début 2021). Pour sa part, la République démocratique du Congo (RDC), première économie d'Afrique centrale francophone, a enregistré une croissance de 3,6 % (contre 1,7 % un an plus tôt). Bien que le ralentissement de l'économie y ait été également assez limité, au cours de ces deux dernières années, il n'en demeure pas moins que ces taux restent plutôt décevants pour un pays qui se classe parmi les plus pauvres du continent (544 dollars par habitant). Toutefois, il est à noter que la RDC est désormais engagée dans un vaste processus de réformes administratives, fiscales et juridiques, entamé en 2020 et qui est le plus sérieux et ambitieux en la matière depuis la chute de Mobutu en 1997, et même, en réalité, depuis les premières années de l'indépendance du pays. Ces réformes, qui commencent à porter leurs fruits (comme, par exemple, avec l'augmentation de 130 %, rien qu'en 2021, du montant de la TVA collectée, grâce à l'informatisation de la procédure), devraient aider ce pays, où l'État est encore presque absent d'une bonne partie du territoire, à connaître une croissance robuste dans les prochaines années, et qui devrait déjà s'établir à environ 5 % en 2022.

En zone CEMAC (dont ne fait pas partie la RDC), la hausse du PIB s'est établie à 2,1 % en 2021, après une contraction de l'activité de l'ordre de 1,8 % en 2020. Au Gabon, la croissance a été de 1,5 %, après une baisse du PIB de 1,8 % en 2020. Grâce aux grandes avancées réalisées au cours de la dernière décennie en matière de diversification et de bonne gouvernance (et plus récemment en matière de facilitation des affaires), ce pays d'Afrique centrale était devenu en 2020 le pays le plus riche du continent (hors très petits pays, à savoir les Seychelles, Maurice et la Guinée équatoriale). Avec un PIB de 6 882 dollars par habitant début 2021, il dépassait ainsi le Botswana, deuxième producteur mondial de diamants, après la Russie (6 405 dollars).

Si le Gabon et le Cameroun s'emploient à réformer et à diversifier leur économie, force est de constater que pareils efforts n'ont pas encore été réellement entrepris au Congo voisin, qui a une nouvelle fois enregistré une évolution négative de son PIB en 2021 (-1,2 %). Les mauvaises performances économiques du pays au cours de ces dernières années traduisent l'absence de profondes et courageuses réformes, comme l'atteste le fait qu'il continue à occuper l'une des dernières places du classement Doing Business de la Banque mondiale, en arrivant 180e sur un total de 190 pays étudiés (et se classant donc, à peu près, au même niveau que l'Angola, 177e).

Autre conséquence de ce manque de réformes, le Congo est aujourd'hui le pays le plus endetté d'Afrique subsaharienne francophone continentale, en termes de dette publique, et arrive à la dixième position des pays les plus endettés pour l'ensemble du continent (même s'il convient de noter les importants efforts réalisés en matière d'assainissement des finances publiques, et qui ont permis de réduire le niveau d'endettement du pays, qui devrait d'ailleurs quitter ce top 10 d'ici à la fin de l'année 2022). Le Congo-Brazzaville gagnerait donc à s'inspirer de certains de ses voisins, et notamment du Gabon avec lequel il partage nombre de points communs (caractéristiques géographiques et climatiques, production pétrolière significative, faible population…).

Par ailleurs, il est à noter que les performances économiques globales de la zone Cemac ne devraient plus être considérablement affectées par les performances de la Guinée équatoriale, dont le PIB semble désormais se stabiliser après plusieurs années de forte baisse. En effet, ce pays constitue un cas très particulier qu'il convient régulièrement de rappeler afin d'éviter toute fausse interprétation des statistiques régionales pour la période de six années allant de 2015 à 2020. Peuplé de près d'un million et demi d'habitants, seulement, ce petit territoire, partiellement francophone et ancienne colonie espagnole, était subitement devenu l'un des principaux producteurs africains de pétrole à la fin des années 1990, avant de voir rapidement sa production commencer à décliner, au début des années 2010. N'étant pas encore parvenu à diversifier suffisamment son économie, il avait donc connu une forte chute de son PIB pendant six années consécutives, de 2015 à 2020, avec une croissance négative annuelle de -6,8 % en moyenne sur la période !

En Afrique de l'Est francophone

La croissance globale de cette partie du continent s'est établie à 3,5 % en 2021. Toutefois, et à l'inverse de l'Afrique de l'Ouest et de l'Afrique centrale francophones, ce rebond n'a guère permis de combler la très forte chute du PIB global enregistrée l'année précédente, lorsque l'activité s'était contractée de 9,1 %. Cette singularité s'explique par l'importance du secteur touristique dans la moitié des six pays de la région, à savoir Maurice, les Seychelles (deux pays considérés à la fois comme francophones et anglophones, pour avoir connu une double présence française et britannique, successivement) et Madagascar, qui ont continué à subir lourdement les conséquences des importantes restrictions affectant le tourisme international. Ainsi ces trois pays ont enregistré un rebond de 5,1 %, 6,9 % et 1,8 % de l'activité, respectivement, après avoir connu une chute de 14,9 %, 13,3 % et 6,2 %, respectivement, en 2020. L'activité devrait donc poursuivre son rebond dans ces trois pays, et notamment à Madagascar où la croissance devrait être supérieure à 5 % pour les deux années à venir.

De leur côté, les Comores et le Burundi, voisin de la RDC, ont continué à enregistrer des performances assez décevantes, comme depuis plusieurs années et faute de véritables réformes (respectivement 1,3 % et 2,0 %). Quant à Djibouti, la croissance y a atteint un taux de 5,1 %, après une évolution légèrement positive en 2020 (0,5 %). Ce pays de la corne de l'Afrique avait réalisé une progression annuelle moyenne de 7,2 % également sur la période de six années allant de 2014 à 2019, et ce, en tirant profit de sa situation géographique stratégique qui lui permet de devenir progressivement une plaque tournante du commerce international, grâce notamment à des investissements massifs en provenance de Chine. Pourtant, seule une quinzaine d'entreprises françaises sont implantées dans ce pays, avec lequel la compagnie aérienne Air France n'assure qu'un seul et unique vol hebdomadaire direct avec Paris. Contraste saisissant avec les sept vols directs assurés par Turkish Airlines en direction d'Istanbul, ou encore avec les trois liaisons assurées par le groupe Emirates vers Dubaï.

Cette faible présence économique de la France à Djibouti, tout comme en RDC, premier pays francophone du monde et pour lequel l'Hexagone n'a représenté que 0,5 % du commerce extérieur en 2020 (contre environ 36,0 % pour la Chine, importations et exportations confondues), en dit long sur la méconnaissance dont souffrent nombre d'acteurs économiques tricolores au sujet du monde francophone, et ce, … au plus grand bénéfice d'autres puissances.

Un endettement globalement maîtrisé en Afrique subsaharienne francophone

Selon les dernières prévisions du FMI, publiées en octobre 2021, la dette publique continue à être globalement maîtrisée en Afrique subsaharienne francophone, qui demeure la partie la moins endettée du continent. Parmi les 10 pays africains les plus endettés, le premier des deux seuls pays francophones subsahariens, à savoir Maurice, n'arrive en septième position avec un niveau de dette publique estimé à 101,0 % du PIB fin 2021 (derrière le Soudan - 209,9 %, l'Érythrée, le Cap-Vert, le Mozambique, l'Angola et la Zambie). Et pour l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest, aucun des quatre pays le plus endettés n'est francophone. En effet, et avec un taux d'endettement de 71,9 % du PIB, le Sénégal arrive en cinquième position, derrière le Cap-Vert (160,7 %), le Ghana (83,5 %), la Gambie (82,3 %) et la Guinée-Bissau (79,1 %).

Plus globalement, l'Afrique francophone demeure la partie la moins endettée du continent, avec trois pays francophones parmi les dix pays les plus endettés (Maurice, la Tunisie et le Congo-Brazzaville). Une situation semblable à celle des années précédentes, au cours desquelles deux à trois pays francophones se trouvaient également parmi les dix pays les plus endettés du continent, et toujours dans la seconde moitié de la liste. Fin 2021, le taux d'endettement global est prévu à 58,4 % du PIB pour cet ensemble de 25 pays, et à 49,4 % pour sa partie subsaharienne composée de 22 pays. Pour le reste du continent, le taux devrait s'établir à 68,3 % pour l'ensemble de l'Afrique non francophone, et à 62,3 % pour sa partie subsaharienne. Le niveau d'endettement de l'Afrique francophone, qui demeure d'ailleurs largement inférieur à celui de la majorité des pays développés, s'est ainsi globalement stabilisé en 2021, avec une légère hausse de 0,8 point de pourcentage (et 0,3 point pour sa partie subsaharienne). Quant à celui du reste du continent, il devrait connaître une baisse de 2,0 points pour l'ensemble de l'Afrique non francophone (et 2,8 points pour sa partie subsaharienne). Une diminution qui s'explique principalement par la forte hausse enregistrée en 2020, lorsque le niveau d'endettement avait progressé de 9,6 points (contre 7,9 points pour l'Afrique francophone), et de 9,2 points pour la partie subsaharienne (5,4 points pour l'Afrique subsaharienne francophone).

Cette assez bonne maîtrise de la dette, globalement, résulte notamment du dynamisme économique que connaissent la plupart des pays francophones subsahariens, et découlant lui-même des importantes avancées réalisées ces dernières années en matière d'amélioration du climat des affaires, de diversification et de de bonne gouvernance. Globalement, l'Afrique francophone a donc été mieux armée pour faire face à la crise majeure qui secoue le monde depuis début 2020, et financer le redémarrage de l'activité économique.

Des perspectives plutôt encourageantes pour 2022

Même s'il convient de faire toujours preuve de prudence au sujet des prévisions établies en cours d'année pour les pays en développement, l'Afrique subsaharienne francophone devrait une nouvelle fois être la partie la plus dynamique du continent en 2022, tout en en demeurant la partie la moins endettée.

Le contexte sanitaire international devrait continuer à s'améliorer, et les cours des hydrocarbures revenir progressivement à des niveaux raisonnables pour les pays importateurs, et soutenir ainsi la croissance de la plupart des pays francophones, déficitaires en la matière (notamment grâce à la hausse attendue, et plus ou moins importante, de la production de certains pays de l'OPEP+, et à la progression constante de la part des énergies renouvelables à travers le monde). Quant au conflit russo-ukrainien, il est peu probable, à ce stade, que celui-ci puisse maintenir encore longtemps les prix du pétrole et du gaz à des niveaux élevés. Toutefois, et en l'absence de résolution rapide, ce conflit pourrait avoir de néfastes conséquences sur la croissance mondiale, suite aux nombreuses sanctions et mesures de rétorsion prises, et impacter ainsi les économies africaines.

Par ailleurs, et parallèlement à l'évolution du contexte international, le continent africain devrait voir la poursuite de la mise en place progressive de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), entamée le 1er janvier 2021 et qui constitue un élément favorable à la croissance. Du moins d'un point de vue théorique, puisque qu'il convient de rappeler que la hausse des échanges entre pays ne dépend pas seulement de la réduction significative des barrières douanières entre ces mêmes pays, mais également et surtout de la capacité de ces derniers à produire des biens, grâce à la mise en place préalable d'un environnement national favorable à l'investissement (cadres juridique, réglementaire et fiscal, infrastructures et formation, devant permettre à la fois de produire des biens et d'en assurer la compétitivité). L'évolution marginale des échanges au sein des ensembles régionaux ayant déjà abaissé ou supprimé les taxes douanières est là pour le démontrer.

Il en va d'ailleurs de même pour ce qui est de la question d'une monnaie unique, à l'instar de l'Eco que les pays d'Afrique de l'Ouest, membres de la CEDEAO, semblent souhaiter mettre en place. Ainsi, force est de constater que les pays de la zone UEMOA, qui bénéficient déjà, et depuis longtemps, d'une vaste zone de libre-échange doublée d'une monnaie unique, n'ont vu leurs échanges que faiblement augmenter à l'intérieur de cet espace, et demeurer à des niveaux globalement assez bas. Autre exemple intéressant, la part de la zone euro dans le commerce extérieur de la France a baissé depuis la mise en place de cette monnaie unique, suite à une augmentation plus importante des échanges entre la France et le reste du monde qu'avec les pays de la zone euro. Ce qui permet, d'ailleurs, de constater que les flux commerciaux entre la France et les autres pays de la zone monétaire étaient déjà très importants avant l'adoption d'une monnaie unique…

Dans ce cadre, il est à noter que le report à 2027 de la création d'une monnaie unique ouest-africaine, annoncé en juin 2021 par la CEDEAO, constitue une nouvelle rassurante pour les pays de la région, en dehors du Nigeria. En effet, l'économie de ces pays connaîtrait de grandes difficultés avec l'adhésion à une zone monétaire incluant le Nigeria, dont le déclin économique constant, combiné au poids démographique, tirerait vers le bas l'ensemble des pays de la région, qu'ils soient francophones, anglophones ou lusophones. En effet, le Nigeria connaît de graves problèmes structurels depuis plusieurs années, et qui se traduisent notamment par une très faible croissance économique (et de surcroît, largement inférieure à sa croissance démographique), une inflation assez forte (11,8 % en moyenne annuelle sur les neuf années de la période 2012-2020, soit à peu près comme le Ghana, 12,2 %, mais très largement au-dessus de la Côte d'Ivoire ou du Sénégal, respectivement 1,0 % et 0,9 %), et une monnaie ayant perdu plus de 60 % de sa valeur face au dollar depuis 2014 (et plus de 99 % de sa valeur depuis sa création en 1973, lorsque la livre sterling valait 2 nairas, contre 563 au 15 février 2022). Les problèmes sécuritaires que subissent de nombreuses parties du territoire et la baisse progressive de la production en hydrocarbures (qui représentent encore 93 % des exportations de biens, faute de réelle diversification), comptent parmi les principales raisons de ce déclin économique.

Ainsi, et tant que le Nigeria n'aura pas résolu ses plus graves problèmes structurels, et que son économie sera en aussi mauvaise santé, l'intégration du pays à une monnaie ouest-africaine est donc incontestablement de nature à déstabiliser profondément les économies de tous les autres pays qui partageraient cette même monnaie, à travers une importante perte de valeur de celle-ci, accompagnée, de surcroît, d'une politique monétaire plus adaptée à un pays en crise, et ne correspondant pas aux besoins des pays dynamiques de la région (le Nigeria, par son poids démographique et donc économique, dictant probablement en grande partie cette politique). Les pays de l'UEMOA, zone la plus dynamique d'Afrique de l'Ouest et de l'ensemble du continent, verraient ainsi leur croissance baisser significativement et assez rapidement. Par ailleurs, le déclin économique du Nigeria est de nature, à terme, à accroître considérablement l'émigration de Nigérians, en quête d'une vie meilleure, vers des pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale, et en particulier vers la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Bénin, le Sénégal, le Cameroun et le Gabon. Des pays qui devront alors faire face à ce qui pourrait être un véritable choc migratoire, compte tenu de la population du Nigeria, et, pour l'Afrique de l'Ouest, des règles de la CEDEAO qui prévoient la liberté de circulation et de résidence pour les ressortissants des pays membres.

* Ayant la particularité d'être à la fois francophones et anglophones (pour avoir connu une double présence française et britannique, successivement), Maurice et les Seychelles sont comptabilisés deux fois, aussi bien pour le calcul de la croissance globale de l'Afrique subsaharienne francophone que pour le calcul de la croissance de l'Afrique subsaharienne non francophone. Ce qui n'a, toutefois, aucune incidence sur ces mêmes taux de croissance (arrondis à une décimale), compte tenu du faible poids économique de ces deux pays par rapport aux deux ensembles cités. Il en va de même pour le calcul des taux d'endettement globaux, pour lequel ils sont également doublement comptabilisés.

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Incinérés, comme un Phoenix qui renaît de ses cendres...

Sat, 03/05/2022 - 11:13

Quand Jérôme Tossavi, qui avait été finaliste en 2019 et en 2020 du Prix RFI Théâtre, reçoit le Grand Prix littéraire du Bénin, son Excellence, Monsieur l'Ambassadeur de France, lui fait la commande d'une pièce de théâtre qui porterait sur la restitution des œuvres du trésor d'Abomey par la France.
C'est ainsi que la genèse de la pièce Incinérés commence...

Un véritable défi, s'il en est ! Il s'agissait d'offrir un spectacle sur des personnages inanimés, sur des objets. Mais bien sûr, quand on est poète, faire parler des œuvres d'art, ce n'est pas un problème. Pour donner vie à des objets afin qu'ils deviennent sujets, il suffisait de leur donner la parole. Et c'est ainsi que vraisemblablement la pièce a dû s'écrire sur le papier.

Mais après ? Pour qu'une pièce de théâtre trouve son public, n'en déplaise à Musset, on ne va pas se contenter de la lire dans un fauteuil...
Et c'est là qu'intervient Alougbine Dine. Alougbine Dine qui, avec ses quelques 30 acteurs et autres partenaires de la Régie, va se révéler un véritable magicien.
Et c'est bien le résultat de la rencontre extraordinairement complice entre ces deux artistes que sont l'auteur et le metteur en scène à laquelle nous avons assisté à l'IFB, l'Institut Français du Bénin, ces vendredi 25 et 26 février 2022, pour le plus grand bonheur des spectateurs.
Moi, j'y étais le samedi et la salle était comble !
En voyant cette pièce, j'ai pensé à Antonin Artaud. Toutes les formes d'expression artistiques sont mises en œuvre. Ça danse, ça chante, ça crie, ça tremble, ça se cache et ça triomphe !!! Le spectateur en a la tête qui tourne ! D'ailleurs sa tête tourne au sens propre comme au sens figuré ! Parce que le spectacle n'a pas lieu que sur scène ! Non, il est aussi au milieu du public, sur l'estrade derrière la foule où se trouve l'orchestre, dans les gradins, les allées latérales. Il y a du feu, de l'eau, de la musique et des chants. Une symphonie de tous les arts. Et le spectateur jubile ! Il s'étonne, il a peur, il sursaute mais surtout il rit ! Il rit de toute cette profusion artistique qui triomphe avec tellement de bonheur !!!
Pour vous donner une petite idée de ce que nous avons vu ce soir-là, il faudrait écrire des pages et des pages. Mais je vais essayer quand même de vous résumer un aperçu de cette pièce.
D'abord, en ombre chinoise dans un cercle qui se déplace lentement, on voit un paquebot qui sillonne les mers et les océans. A la fin de la traversée, le capitaine, volubile, s'entretient avec un collectionneur d'art. Il semble bien le connaître, on a l'impression qu'ils font souvent affaire ces deux là.
Le capitaine n'en peut plus, il s'éponge le front à grosses gouttes, il est tellement content de retrouver son comparse qu'il le serre dans ses bras à l'étouffer !!! Parce que voilà : il ne dort plus ! Il est encombré d'un lourd fardeau qui l'empêche de dormir depuis des nuits et des nuits.
Tandis que les deux hommes conciliabulent sur le pont du navire, on voit apparaître des coulisses une armée qui sort précipitamment des cales. Tout de noir vêtus, dans des justes au corps qui les recouvrent des pieds à la tête, tous ces personnages portent des masques blancs qui rappellent la Commedia dell Arte, des masques qui libèrent leur bouche. De fait, ils se consultent, s'agitent, s'apostrophent, se font violemment prendre à partie par certains d'entre eux qui veulent plus que les autres faire entendre leur voix.
Ils parlent une langue étrangère pour la yovo que je suis. Mais je comprends bien que la révolte commence à gronder dans les entrailles du paquebot qui les a emportés loin de leur rivage et de leur pays.

Pendant ce temps le capitaine et le marchand ont fini leur transaction, ils boivent le champagne, ils rient, ils sont contents ! L'un et l'autre ont fait une bonne affaire ! Alors, ils veulent déplacer l'immense coffre qui encombre le capitaine. Mais ils ont beau pousser, transpirer, s'arcbouter, rien à faire ! La caisse reste clouée au sol. Le capitaine sort son mouchoir, s'essuie le front. Et c'est au moment où son désespoir atteint son comble qu'une sorte de sorcier, vêtu de plumes colorées, s'éjecte comme un beau diable en crevant la toile de la caisse et en poussant un immense cri de joie ! Il danse, s'échappe dans les allées, virevolte, court en haut de l'estrade où il brandit un sceptre qui me rappelle les récades des rois du Dahomey pour affirmer leur puissance.
Pourtant dans les couloirs de ce qui doit sans doute être un musée, les soldats de l'armée noire exhibent tristement les marionnettes auxquelles ils sont réduits. Porte-paroles de leurs ancêtres, ils ne sont plus qu'objets de bois et de tissus fanés, complètement désarticulés, comme des pendus que l'on aurait condamnés...
Dans tout Paris, pourtant c'est la fête ! En véritables parisiennes, d'élégantes Africaines, défilent avec leurs beaux habits pour afficher la fierté qu'elles éprouvent de figurer dans cette exhibition de l'art primitif. Juchées sur des hauts talons complètement improbables, elles proclament haut et fort qu'elles font partie de ce peuple qui est entré au Musée... Les fêtes durent jusqu'au petit matin et Jacques Dutronc chante : « Il est 5H, Paris s'éveille... »

Les années passent. Victor, le gardien du Musée veille au grain. Il arpente les couloirs, vérifie que tout va bien. Mais, sa tâche au fil du temps, lui semble trop lourde pour ses épaules. Surveiller tous ces trésors, c'est trop pour lui. Il sent bien que des phénomènes étranges se déroulent dans l'ombre, par-dessus sa tête, sous ses pieds, quand il a le dos tourné... Il entend des chuchotements. Il voit des silhouettes courir dans la nuit des couloirs. Victor pleure. Il a peur. Le Directeur du Musée essaie de le rassurer. Touché par la détresse de son employé, il lui accorde une longue période de repos. C'est la seule solution pour échapper à son burn-out galopant. Il le retient in extremis quand le malheureux Victor tente de mettre fin à ses jours en se jetant par la fenêtre du balcon.

Mais c'est à ce moment-là que le Directeur comprend à son tour. Lui aussi a peur. Victor lui a communiqué son symptôme... A genoux, faisant perpétuellement son signe de croix, le pauvre homme se cache derrière les marionnettes. Comme si celles-ci avaient le pouvoir de le protéger... Mais qui doit protéger qui ? Qui doit protéger les trésors ? On se moque de qui ici ? Le Directeur comprend alors que sa dernière heure est venue. Les voix se multiplient, deviennent un cri. Il n'y a plus rien à faire. La Culture a repris ses droits et elle triomphe en retournant dans son pays. « Ce sont nos héros ! Ils sont revenus ! », chante alors la foule en liesse.
Voilà en résumé ce que j'ai vu et ce que j'ai compris de cette extraordinaire création artistique !
Quand à la fin de la soirée, au cours de l'échange entre la troupe et le public, l'un des spectateurs demanda à l'auteur : « Pourquoi ce titre, Incinérés ? », j'ai cru comprendre que les œuvres d'art restituées par la France au Bénin, c'était comme des trésors qui s'étaient éteints en étant arrachés de leur terre natale mais qu'en revenant sur le territoire de leur origine, elles reprenaient vie, comme le Phoenix qui renaît de ses cendres...

J'étais tellement contente d'avoir assisté à ce spectacle qu'en me levant de mon siège, après la représentation, j'avais l'impression d'être comme une enfant qui aurait vu le Père Noël descendre dans la cheminée ! Un régal, je vous dis !
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Et comment ne pas penser à Antonin Artaud, lui qui prétend que le vrai théâtre se réconcilie avec tous les genres de langage, aussi divers et différents soient-ils.
La parole, au théâtre, n'est pas seulement celle du discours logique et cohérent. Elle peut aussi être l'expression d'un cri. Donner la vie au théâtre, c'est réconcilier le concret avec l'abstrait et adopter alternativement tous les types et les moyens d'expression dont l'homme dispose, « le théâtre qui se sert de tous les langages : gestes, sons, paroles, jeu, cris, se retrouve exactement au point où l'esprit a besoin d'un langage pour produire ses manifestations ».
Il faut dépasser la rationalité pour les onomatopées, les cris, les incantations… C'est ainsi que Artaud, « propose un théâtre où des images physiques, violentes, broient tout et hypnotisent la sensibilité des spectateurs pris dans le tourbillon des forces extérieures », écrivait-il en 1932.

Alougbine Dine, à mon sens, les 25 et 26 février 2022, a mis merveilleusement en pratique, dans sa mise en scène de Incinérés, cet art théâtral selon Antonin Artaud. Chapeau bas, Monsieur !
Rédaction de Marie Bonnemaison, Docteur es Lettres, professeur de Lettres Modernes et de Discours éloquent

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Deux chefs se donnent la main à 77 ans de distance

Sat, 03/05/2022 - 10:36

(Par Roger Gbégnonvi)

​Mais d'abord revisiter les origines lointaines du mal concocté par le chef émérite KGB, et non par le peuple sur qui il règne, car les peuples n'épousent pas le ver de guerre qui se tortille dans le cerveau de leurs dictateurs. Ver daté du jour où, rongé par la jalousie, Caïn assassina son jeune frère Abel. Yahvé punit le crime. Le criminel récrimina. Yahvé transforma la punition en bénédiction : « Si quelqu'un tue Caïn, on le vengera sept fois. Et Yahvé mit un signe sur Caïn, afin que le premier venu ne le frappât point » (Gen., 4/15). Puissants et forts, Yahvé et Caïn tinrent le pauvre Abel pour quantité négligeable. Genèse de l'impunité des puissants. Car ce traitement bienveillant de Caïn assassin encourage subtilement ses émules. Ils brisent les garde-fous, usent et abusent de la force. Sous des prétextes destinés à plaire à la bête en eux, ils lacèrent les petits et les humbles, assassinent la veuve et l'orphelin.
​Ainsi, pour avoir suivi les bons conseils d'un habitant du même jardin qu'elle, la femme est jugée par Yahvé coupable de désobéissance et rendue responsable en chef de la fermeture du jardin. Et Yahvé la crucifie : « Je multiplierai les peines de tes grossesses, dans la peine tu enfanteras des fils. Ta convoitise te poussera vers ton mari. Et lui dominera sur toi » (Gen., 3/16). Ce qu'ayant entendu, Allah applaudit et tend la main à Yahvé, entérine ladite désobéissance dans le jardin, et ordonne à son prophète Muhammad de tonifier ladite domination de l'homme sur la femme : « Pour celles dont vous craignez la désobéissance, réprimandez-les, reléguez-les dans des lits à part et battez-les… » (Coran, 4/34). Décrétée « sexe faible » par son compagnon musclé, voici la femme vouée á tous les coups et à toutes les morts. Et pour la clarté de son sort, à côté de l'homicide répandu, il y a désormais le spécifique féminicide, dont peut se targuer le mâle musclé pour joncher de cadavres la terre.
​En fait, il s'agit du sadisme partout cultivé du mâle musclé, de ses horreurs et de ses bestialités. Confronté à son propre délire, il panique, mais pour ne pas reculer, il habille de divinité ses turpitudes. Derrière livres dits saints et textes dits sacrés, il se livre à la besogne.
​S'il avait eu beaucoup de science, le chef suprême SS aurait pu adosser la shoah au quatrième évangile à l'antisémitisme assumé : « Il est venu chez lui et les siens ne l'ont pas accueilli » (1/11), « Vous êtes du diable, votre père, et ce sont les désirs de votre père que vous voulez accomplir » (8/44) « Je vous le dis, avant qu'Abraham existât, Je Suis » (8/58), etc. Sans science, il ne se justifia, en partie, que du passage où, à coups de lanière, les négociants juifs sont chassés du Temple. Au matin du 24 février 2022, le chef émérite KGB n'a eu besoin que de s'adosser à cette civilisation sans pitié pour les faibles. Et il fulmina : « La Russie d'aujourd'hui reste l'un des Etats nucléaires les plus puissants. » Puis, à l'adresse d'éventuels résistants à son entreprise de fer et de feu : « Ils doivent savoir que la Russie répondra immédiatement, et les conséquences seront telles que vous n'en avez jamais vues dans toute notre histoire. » Est-ce « la solution finale » projetée par le chef suprême SS ?
​Si ce n'est pas pure rodomontade, alors l'humanité sait à quoi s'en tenir : la troisième guerre mondiale qu'elle redoutait est renvoyée aux calendes grecques. En lieu et place, le chef émérite KGB inaugurera la première guerre nucléaire, qui sera la dernière des guerres, celle qui résoudra tous les problèmes de la terre. Réchauffement climatique, Covid-19 et ses variants, etc., n'auront plus personne à maltraiter. Et il n'y aura plus de soldats africains dits tirailleurs sénégalais, privés de solde et exterminés à Thiaroye. Etc. Bref, la fin de toutes les barbaries grâce au courage atroce, monstrueux, du chef émérite KGB venu achever la besogne entamée par le chef suprême SS. Et pas de psychanalyste pour analyser le cas de ces deux chefs se donnant la main à 77 ans de distance. Car il n'y aura plus de psychanalyse.

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Les chefs traditionnels chez Talon

Fri, 03/04/2022 - 23:45

Le chef de l'État Patrice TALON a reçu les têtes couronnées du Bénin ce jeudi 03 mars 2022. Au cœur des échanges, la mise en œuvre des statuts de la chefferie traditionnelle.

Échanger avec le président de la République de l'état d'avancement de la mise en œuvre du statut de la chefferie traditionnelle reconnue en 2019 par la Constitution, c'est l'objectif de l'audience que le chef de l'État a accordée aux têtes couronnées.
Très satisfaits des échanges avec le président de la République, les gardiens de la tradition ont exprimé leur satisfaction.
« Le président Patrice TALON est un homme qui respecte la parole donnée. Il a déjà son chronogramme. Quand il dit, il le fait. Je me souviens, le 25 août 2018 lors d'une rencontre entre lui et les rois et chefs traditionnels, il a promis de constitutionnaliser la chefferie traditionnelle. Quelques mois après, cela a été fait » a confié sa majesté dada ZÉHÈ, roi d'Agonlin.
Même impression chez le roi de Kika, sa Majesté Gangoro SUAMBOU, très convaincu des promesses du président de la République.
« Nous croyons fermement en ses promesses. Sa parole est sacrée et il la respecte toujours », a-t-il affirmé. La première mission des têtes couronnées observe le roi, est d'accompagner le président de la République par leurs prières. « Nous prions Dieu et les mânes de nos ancêtres de l'éclairer davantage, de le garder pour que tous les chantiers ouverts et les réformes engagées puissent être menés à bon port afin que chaque citoyen en tire le meilleur profit », tel est là prière des gardiens de la tradition à l'endroit du chef de l'État.
Après la constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle, la loi et les décrets d'application y afférents restent un chantier non encore abouti.
Face à cette préoccupation des rois, le chef de l'État a été rassurant. D'ici fin mars, ou début avril 2022, une commission sera installée pour étudier les tenants et aboutissants des actes à prendre pour réformer entièrement la chefferie traditionnelle, et l'amener à jouer pleinement son rôle pour le développement et la stabilité du Bénin, a promis le président de la République.

F. A. A.

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L'autorisation des médias en ligne finalisée en mai 2022

Fri, 03/04/2022 - 19:57

La Haute Autorité de l'Audiovisuelle et de la Communication (HAAC) a rendu publique, le 19 janvier 2022, la liste des médias en ligne. Il ne s'agit que d'une liste de médias présélectionnés, deux autres étapes restent à franchir pour opérer légalement, selon les explications du conseiller à la HAAC Franck Kpochémé, vendredi 04 mars 2022, à la Rentrée thématique 2022 du quotidien du service public La Nation.

« Il n'y a pas de médias en ligne autorisés au Bénin. Tous les médias en ligne opèrent pratiquement dans l'illégalité », a indiqué Franck Kpochémé, conseiller à la HAAC, vendredi 04 mars 2022. A en croire le conseiller, c'est le Code de l'Information et de la Communication de 2015 qui est le premier texte de loi au Bénin à organiser les médias en ligne. « Donc jusqu'en 2015, il n'y avait pas de dispositions pour organiser ». L'article 252 du Code stipule que : « L'exploitation directe ou indirecte en République du Bénin à titre gratuit ou onéreux d'un site internet fournissant des services de communication audiovisuelle et de presse écrite destinés au public est subordonnée à l'autorisation de la HAAC ». Selon les dispositions du Code, les médias en ligne sont soumis au régime d'autorisation. « Pour organiser cette autorisation, il y a toute une procédure. La HAAC lance un appel, les professionnels achète les cahiers des charges au trésor, dépose le dossier suivant les cahiers des charges à la HAAC dans le délai imparti. La HAAC visite et enfin c'est la signature de la Convention », a expliqué le conseiller le vendredi 04 mars 2022 à la Rentrée thématique 2022 du quotidien du service public La Nation. Le conseiller a précisé que, entre 2015 et 2018, il y a eu un premier appel au niveau de la HAAC mais cet appel n'est pas allé à son terme et a été finalement annulé en 2020. En ce qui concerne la liste des 59 médias en ligne publiés par la HAAC le 19 janvier 2022, Franck Kpochémé a fait savoir qu'« un nouvel appel a été lancé ». « (…) La HAAC a rendu publique la liste des médias en ligne qui ont régulièrement déposé leur dossier et qui ont été sélectionnés. Il reste encore deux autres phases. Les courriers ont été adressés récemment à ces postulants pour nous dire quand est-ce qu'ils seront totalement prêts du point de vue de leur installation physique, pour que la HAAC passe constater l'effectivité des sièges. (…) », a expliqué Franck Kpochémé. Cette étape sera suivie de la signature des Conventions. « La Convention, c'est ce document qui permet à ce média de pouvoir opérer légalement. Donc, il n'y a aucun média en ligne officiel au Bénin », a nuancé le conseiller avant de préciser que tout sera finalisé d'ici mai 2022.
M. M.

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Liste des présélectionnés aux fonctions dans les mairies

Fri, 03/04/2022 - 19:50

La liste des candidats retenus pour subir les épreuves de sélection pour le fichier national des principales fonctions administratives et techniques des communes a été rendue publique ce vendredi 04 mars 2022. La nouvelle liste intervient à la suite de l'annulation de la première pour des cas de fraudes.
La liste des candidats retenus pour les épreuves de sélection est disponible et accessible ici : https://www.gouv.bj/preselection-fonctions-mairies/

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Le Bénin perd ses deux premiers matches devant les chinois de Hong Kong

Fri, 03/04/2022 - 19:30

L'équipe chinoise de Hong Kong a bien entamé la Coupe Davis (groupe 2 mondial) à Cotonou face au Bénin. A l'issue de la première journée, l'équipe conduite par le capitaine Hong Kit Wong a su bien négocier les deux premiers matches et les visiteurs mènent 2 - 0.

C'est bien parti pour les chinois de Hong Kong, ce vendredi au stade de l'amitié à Cotonou. Le numéro 1 béninois, Alexis Klégou n'a pas tenu longtemps devant son homologue de Hong-Kong, Hong Kit Wong. Après le premier set parfaitement maîtrisé et remporté (6-1), Alexis a sombré progressivement dans un déficit physique qui permis à son adversaire de remonter dans le deuxième set remporté (4-6). Le 3 ème set devient devient très compliqué pour le numéro 1 béninois qui finira par abandonner sur blessure (1-4). Les visiteurs obtiennent à l'issue de ce match qui a duré 2 heures 1 minute, leur premier point ( 6-1 ; 4-6 ; 6-1).

Le deuxième match qui a opposé Delmas N'Tcha et Chak Lam Coleman Wong était plus équilibré mais l'expérience du chinois était au dessus de la technique que lui présentait le joueur béninois. En 1 heures 39 minutes, Chak Lam Coleman Wong s'impose en deux sets (4-6 ; 4-6) permettant au chinois de prendre le deuxième point.

Une première journée très fructueuse pour les chinois de Hong Kong qui avaient annoncé qu'ils sont venus pour gagner. « (...) les matches étaient serrés, nous sommes restés concentrés et nous avons gagné... », a laissé entendre le capitaine chinois Hong Kit Wong. Il a souhaité voir Alexis revenir très vite dans la compétition.

Si les deux premiers matches n'ont pas été concluants, les béninois ne sont pas prêts à baisser les bras. « nous, dans l'équipe, l'un de nos caractères c'est la vaillance. Nous allons continuer de donner le maximum jusqu'au bout », a fait savoir le capitaine de l'équipe béninoise, Bruno Danhouan.
Demain sera donc le tournant pour le résultat final. Les joueurs béninois gardent espoir à l'image de Alexis Klégou. « Je crois que demain ça ira mieux. Je vais me reposer. Je pense que je serai apte demain. J'ai confiance qu'on pourra donner le maximum et fait en sorte que le résultat final soit positif pour nous », a indiqué Klégou.

Marcel HOUÉTO

Categories: Afrique

Le Français Hubert Goutay souhaite son extradition au Bénin

Fri, 03/04/2022 - 19:09

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme CRIET a relâché sept personnes sur douze dans l'affaire de 145 kg de cocaïne saisis dans un conteneur au port de Cotonou. Le Français Hubert Goutay cité dans l'affaire mais en détention au Maroc est toujours attendu au Bénin.

Trois personnes de Bénin terminal, 2 de MSC Mediterranean Shipping Co, le commissaire Badet et 1 autre policier, Mamert Quenum adjoint de l'UMCC (l'Unité mixte de contrôle des conteneurs) ont été libérées par la CRIET en application d'une décision de non-lieu dans l'affaire de 145 kg de cocaïne.

Cinq (05) prévenus sont toujours poursuivis dans cette affaire de trafic de drogue. Il y a Séraphin Yèto, PDG de Sonimex, une entreprise spécialisée dans le commerce de matériaux de construction et propriétaire de la cargaison ; trois transitaires travaillant sur le terminal à conteneurs de Cotonou.
Le Nigérian Ibe Nmah est également en prison dans cette affaire. Lors de son arrestation en mai à Cotonou, il avait sur lui les références du conteneur contenant de la drogue. Il serait en mission pour son compatriote, Norbet Emejue, en fuite depuis l'éclatement de l'affaire.

L'autre inculpé attendu à la CRIET, Hubert Goutay, est l'homme d'affaires spécialisé dans le négoce de matières premières, patron de la société Goodness SAS. Le Français est celui qui a vendu la cargaison au PDG Yéto. Il a été arrêté le 13 octobre 2021 par les agents de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) à l'aéroport Mohamed V de Casablanca (Maroc) sur mandat émis par le Bénin. Il doit être extradé vers Cotonou. Lors de son interrogation en juin dernier par le commissaire Badé, il a clamé son innocence. Devant la Cour de Cassation marocaine, le 16 février 2022, le Français lui-même a fait part de sa volonté d'être extradé vers le Bénin.

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