La 20ème Assemblée Générale ordinaire de l'AVIGREF/PENDJARI s'est ouverte le 25 janvier 2023 à la Maison des Jeunes de Tanguiéta. C'est en présence du Maire de la Commune de Tanguiéta, Monsieur Zakari BOUKARY, le Représentant du Maire de Matéri Déri Péri DAHORI, du Président du Conseil d'Administration de l'AVIGREF Toré SOTRATE, du Secrétaire Exécutif de l'AVIGREF Djaleni DJATTO, du Représentant du Directeur du Parc national de la Pendjari, Monsieur Franck BABATOUNDE et plus de 200 participants venus des communes riveraines du Parc national de la Pendjari à savoir Tanguiéta, Matéri, Kouandé et Kérou.
Dans son allocution, le Représentant du Parc national de la Pendjari, Monsieur Franck BABATOUNDE a présenté ses meilleurs vœux aux participants. Il a rappelé les grandes réalisations faites dans le cadre de l'appui au développement communautaire en 2022 et a exhorté les membres de l'AVIGREF a continué à jouer leur partition aux cotés de la Direction du Parc pour ensemble relever les défis importants de la conservation et de la stabilité dans les Communes riveraines du Parc.
Le Président de l'AVIGREF Monsieur Sotraté TORE a exprimé sa gratitude à l'endroit du Chef de l'Etat et aux Forces Armées Béninoises pour le maintien de la sécurité dans la région. Il a également adressé son satisfécit à l'endroit des partenaires de l'AVIGREF notamment, African Parks, la Direction du Parc national de la Pendjari et la Voute Nubienne pour leur bonne coopération. Il a enfin exhorté les participants à la sagesse et à la recherche d'informations fiables pour garantir à l'AVIGREF toute sa noblesse et sa crédibilité vis-à-vis de ses partenaires et mieux accompagner la dynamique de gestion en cours avec African Parks. « 2023 sera encore une année rude, car les activités touristiques ne sont pas reprises et nous laissent dans une situation perplexe à laquelle nous devons nous adapter. Ainsi les réformes pour le financement de nos structures s'imposent, c'est pourquoi j'en appelle à tous pour la mobilisation de nos cotisations et droits d'adhésion et à l'intensification de la culture biologique, seuls gages pour le fonctionnement de nos cellules », a confié le Président de l'AVIGREF.
Dans son mot d'ouverture des travaux, le Maire Zakari BOUKARY a adressé ses félicitations au nouveau bureau du Conseil d'Administration de l'AVIGREF installé depuis bientôt un an et a présenté ses vœux d'une bonne et heureuse année à tous les participants. « C'est rare de trouver des Associations du genre qui vraiment tiennent à bonne date et régulièrement leurs Assemblées Générales. C'est une fierté et c'est vraiment une chose qu'il faut conserver à tout prix », a déclaré le Maire qui a recommandé à l'AVIGREF la diversification des partenariats afin d'accroître les ressources nécessaires pour améliorer son fonctionnement. Il a enfin exhorté la population à participer davantage à la coproduction de la sécurité nécessaire pour maintenir la quiétude dans la région.
Au cours des travaux, les membres de l'AVIGREF examineront le bilan de l'année 2022 et le plan d'actions pour l'année 2023 de leur Association.
Quelques images
.
La commune d'Adja-Ouèrè est confrontée depuis quelques années à un phénomène en matière d'éducation. Il s'agit de la déscolarisation et l'abandon des écoles créées dans les zones rurales. Le phénomène est surtout remarquable en milieu Holli, malgré la présence d'infrastructures scolaires et la disponibilité du personnel enseignant. Le constat fait dans certains établissements de la commune montre l'ampleur des réalités. Certains apprenants abandonnent les classes, attirés par les mirages du Nigéria voisin
A Kounocho, une localité situé à sept (07) kilomètres du centre-ville d'Adja-Ouèrè, l'école primaire publique créée depuis 2007, ne compte qu'une cinquantaine d'élèves comme effectif pour les six (06) classes (du CI au CM2) autorisées pour l'année scolaire 2016-2017. « A ma prise de service en 2014, il n'y avait que 20 élèves dans l'établissement. Nous sommes ici dans un milieu Holli et les parents n'aiment pas envoyer les enfants à l'école. Avant la création de cette école en 2007, il n'y avait pas d'élèves dans cette localité.
EPP Kounoucho
Les tout premiers sont ceux inscrits en 2007 à la création de l'école », a rappelé le directeur de l'école primaire publique (EPP) de Kounoucho, Janvier Basile Ahoudégnon. Non loin de là, l'effectif de l'école primaire publique de Houéligaba, créée en 1971, a dramatiquement chuté cette année scolaire. Selon le directeur de l'établissement, Anicet Idohou Fabiyi, de plus de 300 élèves l'année dernière, cet établissement vieux de plusieurs décennies, ne compte que 168 élèves pour l'année scolaire 2016-2017. Cette situation est due selon lui, à la fermeture de la cantine installée depuis plusieurs années dans l'école. « Le Programme alimentaire mondiale (PAM) a plié bagages l'année dernière. La cantine est fermée. C'est notre première année de vie sans cantine au niveau de l'école et c'est ce à quoi on assiste. La fermeture de la cantine a joué sur nous. Notre effectif a chuté de près de 50% cette année scolaire », a expliqué le directeur de l'EPP Houéligaba. A l'EPP Dagbla toujours dans la circonscription scolaire d'Adja-Ouèrè et située à quinze (15) kilomètres du chef-lieu de la commune, grâce aux efforts des enseignants, l'effectif est passé de la quatre vingtaine à cent vingt-huit pour les six classes autorisées, selon le directeur Félix Kouchimi. « L'effectif était plus que ça en décembre 2016. Mais juste après les fêtes de fin d'année et de nouvel an, bon nombre des apprenants a abandonné les classes pour se rendre au Nigéria à la recherche de gain facile », a-t-il poursuivi.
Contrairement à ces trois premières écoles, la réalité est tout autre au niveau des écoles primaires publiques de Kpoulou et d'Itchougbo où aucun apprenant n'a repris les classes après les congés des fêtes de fin d'année. Les enseignants y vont par moment et y restent sans élèves.
L'EPP Kpoulou, créée depuis des décennies et qui dispose d'infrastructures nécessaires, de mobilier et de résidence pour les enseignants, n'est pas du tout fréquentée. Il en est de même à Itchougbo où faute d'apprenants les deux enseignants (le directeur et un collaborateur) qui animent l'école sont devenus irréguliers. Aux dires des responsables en charge des enseignements maternel et primaire dans la commune d'Adja-Ouèrè, ces deux dernières écoles risquent d'être fermées, vu les réformes en cours dans le secteur. « Les enseignants qui sont affectés dans les écoles y vont et ne trouvent aucun élève. Mais à la fin du mois, ils doivent percevoir leur salaire sans pouvoir accomplir la mission pour laquelle ils sont recrutés. C'est une perte pour l'Etat », déplorent un conseiller pédagogique et un directeur d'école. Ils menacent même d'affecter les trois enseignants en service dans cet établissement. Le besoin se fait sentir ailleurs, ont-ils conclu.
EPP Houéligaba
EPP Dagbla
EPP Kpoulou abandonnée par les apprenants
La résidence des enseignants abandonnée à cause de la déscolarisation à Kpoulou
Directeur EPP Kounoucho
Déscolarisation et abandon scolaire en milieux Hollis
Les acteurs identifient les causes du phénomène
Plusieurs causes sont à la base de la déscolarisation et de l'abandon scolaire des jeunes en milieux Hollis, dans la commune d'Adja-Ouèrè, selon les enseignants. Les directeurs d'école Janvier Basile Ahoudégnon, Félix Kouchimi et Idohou Anicet Fabiyi dressent une liste de facteurs. Il s'agit de l'ignorance et la fuite de responsabilité des parents, la pauvreté, l'exode rural, les cérémonies ruineuses, le fort taux d'analphabétisme, le désintéressement, la proximité du Nigéria, le non suivi des apprenants, la culture, l'absence de cantine dans les écoles, le manque de politique d'accompagnement, les difficultés d'accès aux écoles, la transhumance etc.
Bon nombre de parents d'élèves en milieu Holli pensent, qu'une fois qu'ils n'ont pas été instruits, il n'est pas question d'envoyer leurs enfants à l'école. « Nos parents ne nous ont pas habitués à envoyer les enfants à l'école. C'est progressivement que nous allons nous mettre au pas grâce à des sensibilisations et à d'autres appuis », a confié un parent d'élève. « Notre préoccupation majeure est qu'il faut former les nouvelles générations à ce pourquoi on a été formé aussi pour la relève », a déclaré Michel Ogoudjobi, un parent d'élève à Kpoulou. Selon M. Ogudjobi, à base d'une forte sensibilisation et des appuis des pouvoirs publics, les parents d'élèves en milieu Holli pourront changer totalement leur mentalité et commencer à instruire et à maintenir les enfants à l'école.
Pour Jean Sènankpon Aholo, chef de l'arrondissement de Kpoulou, en dehors du manque de moyen (la pauvreté), il y a aussi le phénomène de la transhumance, la mauvaise collaboration entre enseignants et parents d'élèves, le manque et l'absence d'enseignants et le phénomène du trafic d'enfants qui font que les parents d'élèves ont de réticence à envoyer leurs enfants à l'école dans les zones rurales. Selon lui, la communauté Hollie n'a pas connaissance des bienfaits de l'école.
« Avant, les parents d'élèves prenaient prétexte sur le seul bachelier de Kpoulou qui, faute de moyen n'a pas poursuivi les études et a rejoint le village sans emploi. Chaque fois, c'est son exemple qu'ils avancent pour démobiliser les gens lors des sensibilisations. Mais, j'ai eu des négociations avec le maire et le jeune homme a été recruté par une société de la place et a gagné un bon contrat. Ils sont en train de comprendre. Mais ils disent que sans la fin de la période de transhumance, les enfants ne vont pas reprendre le chemin de l'école car, l'un d'entre eux a été abattu par les bouviers au début de la saison. Nous avons d'autres séances de sensibilisations en vue. Nous allons essayer de les ramener à la raison », a expliqué l'élu local fatigué de la situation. « La majorité des enfants sont allés aussi au Nigéria juste après les fêtes de nouvel an mais, des dispositions sont en train d'être prises pour les ramener afin qu'ils reprennent les classes », a-t-il ajouté.
Des actions pour renverser la tendance
Pour freiner le phénomène de la déscolarisation et de l'abandon scolaire des jeunes en milieu Holli, les directeurs d'écoles ont confié avoir mené des séances de sensibilisation avec les associations des parents d'élèves de chaque localité et même avec la coordination communale de bureau de l'association des parents d'élèves d'Adja-Ouèrè. D'après eux, ces séances ont été faites à travers des portes-à-portes dans les villages, les églises et autres confessions religieuses et même à travers des assemblées générales.
Les structures étatiques et des Organisations non gouvernementales ne sont pas restées en marge des actions sur le terrain.
De 2006 à 2013, l'Unicef a fait la promotion de l'accès et le maintien des enfants dans les écoles à travers la mise en œuvre du projet Educom dans certaines écoles d'Adja-Ouèrè. Selon la chef service de l'éducation, de la santé, de l'action sociale et de l'artisanat à la mairie d'Adja-Ouèrè, Florentine Alavoyédo, au cours de la mise en œuvre du projet Educom dans la commune, un comité communal était mis en place et a pour rôle, la sensibilisation des parents d'élèves sur des thèmes donnés dans les localités des écoles ciblées pour la scolarisation des enfants. Mais depuis la fin du projet, le comité ne fonctionne plus, faute de moyen. Du coup, la déscolarisation et l'abandon scolaire ont resurgit sous d'autres formes dans certaines localités surtout en milieu Holli où certains enfants aident les parents dans les champs en période d'intenses activités agricoles et alors que d'autres vont en aventure au Nigéria, a-t-elle souligné. « La maigre ressource financière de la commune explique le fait que les activités dans ce sens sont bloquées dans les écoles », a évoqué Mme Alavoyédo avant de rappeler qu'il y aussi d'autres organisations non gouvernementales qui interviennent dans domaine et qui œuvrent pour la scolarisation des enfants dans certaines localités.
Mais ces actions sont loin de combattre efficacement la déscolarisation et l'abandon scolaire dans les milieux Holli à Adja-Ouèrè.
Les actions menées par le passé ont amené quelques parents a changé un peu leurs mentalités, selon certains acteurs. Pour la plupart des directeurs, les sensibilisations ont amené certains parents qui ont commencé à inscrire les enfants dans les écoles. Selon eux, les enfants y restent du CI au CE1 seulement. « Les parents dès qu'ils constatent que les enfants deviennent majeures et peuvent déjà leur porter assistance, ils les enlèvent de l'école pour qu'ils les accompagnent dans les champs. D'autres enfants, de leur propre gré, abandonnent les classes et se rendent au Nigéria à la recherche du gain facile. A l'approche de période des fêtes, les jeunes dès qu'ils aperçoivent leurs frères revenus du Nigéria avec quelques matériels ambitionnent d'y aller et commencent par mener des démarches. Bon nombre y vont avec la complicité des parents, d'autres voyagent sans le consentement de la famille et c'est après qu'on constate leur absence à l'école », ont témoigné plusieurs responsables d'établissements primaires. Selon eux, c'est la proximité du Nigéria qui est surtout à la base du faible taux de scolarisation des enfants en milieux Hollis dans la commune d'Adja-Ouèrè.
Proximité du Nigéria, principale cause de la déscolarisation
EPP Kpoulou dépourvue d'apprenants
La frontière nigériane, située à quelques kilomètres d'Adja-Ouèrè, attire les jeunes Hollis qui, choisissent volontairement ou avec la complicité des parents d'immigrer dans ce pays voisin où ils espèrent avoir de meilleures conditions de vie, en abandonnant les écoles. Abèountoko, Ilaro, Abéokouta, Oyo, Ibadan sont quelques-unes des villes du Nigéria qui accueillent un nombre considérable de ces jeunes gens. Selon les témoignages, ces mineurs sont soient placés auprès de tiers personnes, soient exploités dans les carrières de sable, de pierre ou dans des plantations agricoles pour servir de la main d'œuvre. Ces enfants, une fois sur le terrain, poursuivent leur périple à travers des contrats entre des intermédiaires et leurs parents. « Les jeunes dès qu'ils voient leurs aînés revenir, ambitionnent d'y aller et font tout possible pour s'y rendre. En début d'année scolaire, les enfants inscrits restent jusqu'en décembre au plus tard. A l'approche des fêtes de fin d'année, les jeunes inondent les milieux avec des étrangers. Juste après les fêtes, on constate les absences dans les écoles. Après, on se rend compte que les enfants sont partis travailler au Nigéria. Surtout qu'il est facile de s'acheter une moto après un ou deux ans de travail. Il y a ce problème du Nigéria qui joue beaucoup sur les effectifs surtout que ce pays se situe juste à quelques pas de notre localité », explique Janvier Basil Ahoudégnon, directeur de l'école primaire publique de Kounoucho.
Le même constat est fait par le directeur de l'EPP Dagbla. Félix Kouchimi a déclaré avoir perdu deux de ses apprenants de la classe du CE2, qui se sont portés au Nigéria soit disant qu'ils iront chercher de l'argent pour des réalisations. « On va dans les maisons, les parents cachent les enfants. Ils disent qu'en lieu et place de l'école, les enfants vont les accompagner au champ ou bien à un âge donné, ils se rendront au Nigéria pour l'amélioration de leurs conditions de vie et leur prise en charge », a souligné M. Kouchimi tout en déplorant le comportement des parents d'élève qui, selon lui exploitent mal la proximité du Nigéria.
Pour d'autres acteurs du secteur éducatif, cette proximité du géant voisin, constitue un handicap pour l'éducation des enfants surtout dans les zones rurales. A les écouter, ces enfants ne se soucient guère de leur avenir et ne pensent qu'aux biens matériels.
Le directeur Idohou Anicet Fabiyi estime que la proximité du Nigéria favorise l'exode rural et le développement d'une forme de trafic d'enfants dans les localités d'Adja-Ouèrè, ce qui selon lui n'encourage pas la scolarisation des enfants.
La proximité du Nigéria constitue un facteur déterminant dans la déscolarisation et l'abandon scolaire des jeunes non seulement en milieux Hollis mais aussi dans toutes les zones rurales de la commune d'Adja-Ouèrè.
La pauvreté, la fuite de responsabilité et l'ignorance des parents en sont les principales causes, selon les acteurs du milieu. Ceux-ci pensent que pour réduire le phénomène, il faut réinstaller des cantines dans toutes les écoles périphériques, instaurer d'autres mesures de gratuité de l'école à travers lesquelles on doit garantir l'accompagnement des enfants afin d'encourager les parents à les suivre et à les maintenir dans les écoles. Aussi, faut-il des dispositions pour contrer les phénomènes d'exode rural, de trafic d'enfants et d'exode de mineurs qui se développent clandestinement dans les localités surtout en milieu Holli dans la commune d'Adja-Ouèrè.
Encadré
Témoignages de quelques jeunes Hollis qui ont abandonné les classes
« J'ai abandonné l'école faute de moyens »
Joseph Ladélé Igué a abandonné l'école en 4ème
Teint noir, yeux marron, taille moyenne, l'air malheureux, Igué Ladélé Joseph, est originaire de Idogbo Kounoucho dans la commune d'Adja-Ouèrè. Agé d'environ dix-huit ans, ce jeune élève nanti de Cep vient d'abandonner l'école en classe de 4ème au Ceg Adja-Ouèrè. C'est avec un visage désespéré qu'il s'ouvre à nous par son histoire. « Hum ! Moi présentement, j'accompagne mes parents aux champs. Ils n'ont plus de moyens pour me maintenir à l'école. Ce qu'ils produisent ne donne plus en tant que tel. Ils ont de difficultés à joindre les deux bouts. Depuis quelques années, c'est moi-même qui m'arrangeais pour me payer les fournitures et assurer ma scolarité à travers des mains d'œuvre que je portais un peu partout. Je n'ai pu rien faire cette année scolaire, c'est pourquoi j'ai abandonné l'école et j'accompagne mes parents dans leurs activités », a confié Joseph. Il poursuit avec un ton nourri d'espoir. « Je pense reprendre l'école. J'ambitionne de devenir enseignant ou cadre de l'administration. En ville et même au collège, je vois nos professeurs, des jeunes intellectuels bien habillés. Il me plaît aussi de devenir un jour comme eux », espère-t-il. « Mais faute de moyen, le sort est en train de décider autrement et je me retrouve aujourd'hui avec mes parents aux champs », regrette Joseph. Il lance un appel aux personnes de bonne volonté pour divers appuis afin qu'il puisse reprendre le chemin de l'école pour obtenir tout au moins son BEPC.
Echoroko et Ogoudikpè ont abandonné l'école à cause des bouviers
Echoroko Bidémi et Ogoudikpè Ogoulayé ont abandonné les classes, après avoir passé deux ans à l'école primaire. Aujourd'hui, ils ne veulent plus retourner dans ce lieu d'éducation. Ils envisagent tous de s'inscrire dans des ateliers d'apprentissage de métier artisanal. Tous âgé de moins de dix-huit ans, ces enfants qui portent actuellement assistance à leurs parents ont confié avoir abandonné l'école à cause du comportement des bouviers transhumants. Selon eux, en période de transhumance, bon nombre d'entre eux sont massacrés par les éleveurs peulhs sur les routes, raison pour laquelle ils ne veulent plus retourner à l'école.
Echoroko Bidémi a abandonné les classes au CE2 à l'EPP Kpoulou
Ogoudikpè Ogoulayé a quitté les classes au CE2
Encadré
Les Hollis à Adja-Ouèrè
Selon l'histoire, le peuple Holli est parti d'Ilé-Ifê au Nigéria vers le 16ème siècle pour venir s'installer au sud-est du Bénin dans la dépression médiane à Issaba dans la commune de Pobè. Ce peuple purement agricole a été marqué par des migrations progressives dans tous les sens à la recherche des terres fertiles. Dans la commune d'Adja – Ouèrè, cette communauté est majoritaire dans plusieurs arrondissements notamment dans les zones rurales d'accessibilité difficile et n'aime pas envoyer les enfants à l'école. C'est un peuple à caractère de défense sauvage, irréversible et endurant sur un sol hydromorphe d'accessibilité impossible ou non adapté lors à des rivalités tribales. Il est aussi caractérisé par des cicatrices raciales tachetées de noir à l'intérieur au visage et sur d'autres parties du corps humain (la poitrine et les bras) qui marquent la différence entre le Holli et les Yoruba ainsi que les Nagos.
Les Hollis sont aussi mélangés à d'autres ethnies notamment les Fons ou les Mahi dans certaine localités dans la commune d'Adja – Ouèrè mais le phénomène ne frappe pas à l'œil dans les zones où ils sont minoritaires. Dans les milieux purement Holli comme les quelques-uns ciblés, on sent que mis à part les conditions (la pauvreté, le manque de moyen et autres) les parents Hollis n'ont pas du tout la volonté d'envoyer les enfants à l'école. Les quelques-uns qui le font, ne donnent même pas de petit déjeuner aux enfants. Tout le temps les enfants viennent à l'école avec des boules d'akassas en lieu et place du petit déjeuner le matin et le déjeuner à midi. A en croire les acteurs du système, la gratuité de l'école décrétée par le gouvernement défunt prend en compte tous ses aspects selon la mentalité des Hollis qui malgré tout n'envoient pas les enfants à l'école. Par rapport aux statistiques, les responsables d'écoles n'ont pas accepté donner des détails par classe. Mais à l'EPP Kounoucho sur sept écoliers il ne reste qu'un seul qui va représenter les tous prochains jours l'école au CEP 2017. Les six autres ont abandonné et l'administration a été obligée de jumeler le CM1 et le CM2 qui n'ont que 06 (six) comme effectif. Même l'effectif de l'école qu'a donné le directeur, les enfants présents dans les six classes n'atteignent pas la cinquantaine qu'il a déclarée.
La déscolarisation est spécifique au peuple Holli. Dans les autres communes du département, là où cette communauté est majoritaire le phénomène est remarqué. Les localités ciblées sont en majorité occupées par les Hollis. Kpoulou est arrondissement mais le chef-lieu Kpoulou dont il s'agit dans le papier est un milieu purement Holli. Il en est de même pour Kounoucho et Itchougbo. A Houéligaba et Dagbla, les Hollis sont avec les Mahis et c'est pourquoi les effectifs diffèrent à ceux des autres écoles.
Adja-Ouèrè est l'une des communes du département du Plateau. Elle s'étend sur une superficie de 550 km² et compte 81.497 habitants. La population d'Adja-Ouèrè est composée de Nagots, de Hollis, de Mahis, de Wémès, d'Adjas, Fons et Gouns.
Entourée des communes de Pobè, Kétou, Zangnanado et Ouinhi, Adja-Ouèrè, située à 6 km au nord-ouest de Pobè est une zone essentiellement agricole. C'est une zone cosmopolite où dominent majoritairement les populations Holli. Cette communauté qui n'est pas la moindre dans la commune, n'a pas grande connaissance de l'importance où des bienfaits de l'école. Dans les localités où habitent les Hollis se développent, depuis plusieurs années, le phénomène de la déscolarisation et de l'abandon scolaires. Kounoucho, Houéligaba, Dagbla, Itchougbo et Kpoulou sont quelques-unes des localités rurales où se développe ce phénomène dans la commune d'Adja-Ouèrè.
En Conseil des ministres mercredi 25 janvier 2023, le gouvernement a autorisé la signature de l'accord consacrant la mise en œuvre de l'arrêt du 12 juillet 2005 de la Cour internationale de Justice (CIJ) relatif au différend frontalier entre le Bénin et le Niger.
L'arrêt du 12 juillet 2005 de la Cour internationale de Justice (CIJ) relatif au différend frontalier entre le Bénin et le Niger bientôt mis en œuvre. Au terme de cet arrêt, le Bénin selon le rapport du Conseil des ministres, étend sa souveraineté sur les neuf (9) îles situées entre la frontière désormais définie et la rive sud du fleuve Niger, soit 1100 km2 au Nord-Ouest. « Les travaux conjoints de démarcation de la frontière ont démarré en août 2008 entre les experts des deux pays et se sont poursuivis jusqu'en 2022 avec la finalisation d'un avant-projet d'instrument juridique consacrant la mise en œuvre effective de l'arrêt de la CIJ », renseigne le communiqué du Conseil des ministres. Le gouvernement ayant approuvé le texte du projet d'accord a autorisé sa transmission à l'Assemblée nationale en vue de sa ratification.
Dans ce cadre, une séance d'information à l'intention des députés pour une bonne appropriation du dossier est prévue. De même, en concertation avec les autorités nigériennes, des dispositions nécessaires à la viabilisation et à la sécurisation des localités situées le long de la frontière seront prises. En conséquence, pour marquer la présence de l'État sur les îles rétrocédées au Bénin ainsi que dans les localités environnantes, il y sera procédé à la réalisation d'infrastructures sociocommunautaires et de sécurité, informe le compte rendu du Conseil des ministres.
F. A. A.
Le gouvernement a autorisé mercredi 25 janvier 2023 en Conseil des ministres, des travaux d'extension du réseau d'eau potable de la Société nationale des eaux du Bénin (SONEB) à Togbin Daho. Ces travaux s'inscrivent dans le cadre du projet de promotion immobilière sis à Togbin Daho plage.
Les difficultés d'approvisionnement en eau potable des populations de Togbin seront bientôt conjuguées au passé. Des travaux d'extension du réseau de la SONEB vont bientôt démarrer. C'est l'une des décisions prises en Conseil des ministres ce mercredi 25 janvier. Ces travaux selon le communiqué du Conseil des ministres, s'inscrivent dans le cadre du projet de promotion immobilière sis à Togbin Daho plage. Ils visent à satisfaire les besoins en eau des sites devant abriter diverses infrastructures dans la localité, dont celles prévues dans le cadre de la promotion immobilière. Les travaux ainsi autorisés consistent à étendre le réseau d'eau potable de la SONEB dans la localité et son raccordement aux réseaux existants.
F. A. A.
Le Conseil des ministres a autorisé, mercredi 25 janvier 2023, le paiement des arriérés de salaires ainsi que les droits liés à la rupture de leurs contrats au personnel recruté par l'ex Agence Béninoise pour la Réconciliation et le Développement (ABRD).
Le gouvernement s'est penché sur la situation d'une dizaine d'agents recrutés par l'ex Agence béninoise pour la réconciliation et le développement (ABRD). « Ils auraient dû être régis par une convention collective, laquelle n'a finalement jamais été mise en place. De fait, leur situation administrative n'a pu être régularisée et ils ont dû, pendant tout ce temps, se contenter d'avances sur salaires et de primes », a déploré le Conseil des ministres du mercredi 25 janvier 2023.
Le Conseil a autorisé le paiement de leurs arriérés de salaires ainsi que des droits liés à la rupture des contrats.
La liquidation des arriérés de salaires du personnel recruté par l'ex Agence béninoise pour la réconciliation et le développement (ABRD) intervient à la suite de différentes évaluations réalisées par les services compétents du gouvernement, selon le Conseil des ministres.
M. M.
Le compte-rendu du rapport de vérification du recouvrement des amendes pénales, de la régularité des contrats de prestations de services et de la gestion de la régie d'avances au titre de la période 2017-2020 au niveau de l'Agence Judiciaire du Trésor (AJT) a été présenté, mercredi 25 janvier 2023 en Conseil des ministres.
Une mission de l'Inspection générale des finances dépêchée au niveau de l'Agence Judiciaire du Trésor (AJT) a révélé plusieurs irrégularités.
Selon le rapport de vérification du recouvrement des amendes pénales, de la régularité des contrats de prestations de services et de la gestion de la régie d'avances au titre de la période 2017-2020 présenté au gouvernement en Conseil des ministres, mercredi 25 janvier 2023, il a été noté « la non-représentation de l'AJT à plusieurs audiences au regard du nombre réduit du personnel disponible et déployé au niveau des tribunaux et cours (un seul agent par juridiction sauf à Cotonou avec deux agents) ; la méconnaissance des textes relatifs au recouvrement des amendes pénales par la plupart des acteurs de la justice, principalement les greffiers en chef ; la mauvaise tenue des répertoires dans la plupart des juridictions ainsi que les minutes des décisions de justice ; la non-transmission des extraits de jugements ou d'arrêts à l'AJT et au Trésor Public par les acteurs de la justice (procureurs de la République et greffiers) ; le défaut de paiement des amendes par les personnes condamnées qui, une fois leurs peines purgées, ne s'en préoccupent plus ; l'encaissement par le Trésor public des fonds sur le compte des recettes budgétaires sous le libellé « Frais et amendes judiciaires », sans distinction des amendes pénales des autres ressources de l'Etat provenant des activités judiciaires ; la mauvaise tenue des documents comptables au niveau de la régie d'avances ».
« Par ailleurs, l'évaluation approximative, au regard de la documentation disponible, du montant des amendes prononcées par les tribunaux et cours de janvier 2017 à décembre 2020, se chiffre à neuf milliards dix-neuf millions deux cent soixante-douze mille cinq cent trente-un (9.019.272.531) francs CFA, avec un taux de recouvrement de 2,64 % seulement correspondant à un montant de deux cent trente-huit millions trente-sept mille cent soixante-trois (238.037.163) francs CFA. Ainsi, le montant non recouvré est estimé à huit milliards sept cent quatre-vingt-un millions deux cent trente-cinq mille trois cent soixante-huit (8.781.235.368) francs CFA. De même, il a été relevé le non-respect rigoureux des conditions d'agrément d'avocats et de juristes spécialisés à l'Agence Judiciaire du Trésor ainsi que de la fixation du montant des honoraires et d'allocation de provision sur honoraires d'avocat. Par conséquent, il est apparu que, outre le défaut de référence au barème, vingt et un (21) contrats sur soixante-dix-neuf (79) signés au cours de la période, n'ont pas respecté les dispositions qui limitent le montant de la provision à 30% au maximum des honoraires », a indiqué le Conseil des ministres.
Dispositions urgentes…
Le Conseil a instruit les ministres concernés de « veiller à la mise en œuvre des recommandations y formulées, à savoir la dématérialisation des procédures de recouvrement des amendes pénales et autres frais de justice ; l'appropriation, par les acteurs, des textes relatifs au recouvrement des amendes pénales et autres frais judiciaires, notamment le décret n° 2012-143 du 7 juin 2012 portant réglementation des frais de justice criminelle, correctionnelle et de police ; le respect des dispositions de l'arrêté relatif aux conditions d'agrément d'avocats et de juristes spécialisés à l'Agence Judiciaire du Trésor ainsi que de celui fixant le barème de référence des honoraires des avocats et autres juristes spécialisés et, si nécessaire, sa modification au regard des difficultés éventuelles liées à son application.
Enfin, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et de la Législation instruira les présidents des tribunaux et cours aux fins de faire recouvrer, en relation avec l'AJT, le montant des amendes pénales et autres frais de justice non encaissés, notamment ceux relevés par le présent rapport ».
M. M.
En Conseil des ministres ce mercredi 25 janvier 2023, le gouvernement béninois a décidé de la création de la Société béninoise des Aménagements agricoles S.A.
Au titre du Programme d'Action du Gouvernement 2021-2026, il est prévu environ 1.016 milliards d'investissements pour des aménagements agricoles structurants. L'objectif visé est l'amélioration de la production, de la productivité, de la résilience ainsi que l'attractivité du secteur.
Le gouvernement béninois a donc décidé de poser de nouveaux fondements d'un developpement efficace et durable dans la gestion des plantations et grandes cultures. Ce, à travers la création de la Société béninoise des Aménagements agricoles. Selon le Conseil des ministres, elle aura une vocation à la fois agricole, industrielle et commerciale avec l'Etat comme actionnaire majoritaire à hauteur de 70%, aux côtés d'un partenaire technique privé de grande réputation, détenant 30% du capital.
En termes d'activités, informe la même source, la Société va conduire pour le compte de l'Etat ou de ses collectivités, des bailleurs de fonds, des personnes morales de droit public ou privé, la maîtrise d'ouvrage déléguée, la direction d'opérations ou l'assistance à la maîtrise d'ouvrage dans le domaine des aménagements d'infrastructures agricoles et hydroagricoles.
La Société béninoise des Aménagements agricoles assurera en outre la valorisation des terres cultivables, la promotion des cultures de grande envergure et la sécurisation d'investissements agro-industriels.
A.Ayosso
Le Conseil des Ministres s'est réuni mercredi, le 25 janvier 2023, sous la présidence de Monsieur Patrice TALON, Président de la République, Chef de l'État, Chef du Gouvernement.
Les décisions ci-après ont été prises :
I- MESURES NORMATIVES.
I-1. Réduction des dimensions des bandes de la zone frontalière en République du Bénin.
Aux termes de la loi portant code foncier et domanial, il a été établi le long des frontières du Bénin avec ses pays limitrophes, une portion de terre contiguë à la ligne frontière, appelée zone frontalière et subdivisée en deux bandes successives. La première, la bande de haute sécurité, couvre une largeur de 200 m et la seconde, d'une largeur de 2000 m, est dite bande de sécurité frontalière. Toute cette zone frontalière est déclarée d'utilité publique.
La même loi prévoit toutefois que les dimensions de ces deux bandes peuvent être réduites compte tenu des spécificités de certains espaces frontaliers. Le cas échéant, les nouvelles dimensions sont fixées par décret pris en Conseil des ministres sur proposition du ministre chargé de l'Intérieur avec l'appui de l'Agence en charge des frontières.
Si la bande de haute sécurité est interdite d'occupation, celle de sécurité frontalière ne l'est pas tant que les conditions légales sont respectées.
Mais, la réalité sur le terrain dans les 36 communes frontalières renseigne que ces prescriptions ne sont pas souvent observées.
Aussi, au regard des données objectives liées à la forte concentration humaine, à l'existence de sépultures dans des maisons, de lieux sacrés, au risque de disparition des villages/quartiers de ville entiers, ou encore à l'existence des activités économiques bien établies, le Conseil a-t-il décidé de procéder à la réduction des largeurs desdites bandes en tenant compte des spécificités des communes frontalières.
I-2. Création de la Société béninoise des Aménagements agricoles S.A.
Dans le but de consolider les performances de notre agriculture depuis 2016, pour en faire un important levier de la transformation structurelle de l'économie, il est prévu au Programme d'Action du Gouvernement 2021-2026, environ 1.016 milliards d'investissements pour des aménagements agricoles structurants, l'objectif visé étant l'amélioration de la production, de la productivité, de la résilience ainsi que l'attractivité du secteur.
C‘est pourquoi, il a été décidé de poser de nouveaux fondements d'un développement efficace et durable dans la gestion des plantations et grandes cultures à travers la création de la Société béninoise des Aménagements agricoles.
Celle-ci aura une vocation à la fois agricole, industrielle et commerciale avec l'Etat comme actionnaire majoritaire à hauteur de 70%, aux côtés d'un partenaire technique privé de grande réputation, détenant 30% du capital.
En termes d'activités, la Société va conduire pour le compte de l'Etat ou de ses collectivités, des bailleurs de fonds, des personnes morales de droit public ou privé, la maîtrise d'ouvrage déléguée, la direction d'opérations ou l'assistance à la maîtrise d'ouvrage dans le domaine des aménagements d'infrastructures agricoles et hydroagricoles. Elle assurera en outre la valorisation des terres cultivables, la promotion des cultures de grande envergure et la sécurisation d'investissements agro-industriels.
I-3Prise de participation de l'État au capital social de la Société de Développement et d'Agrégation des Productions agricoles.
Les transformations en cours dans le domaine agricole ont induit, ces dernières années, une amélioration notable de la production concernant plusieurs filières. S'agissant spécifiquement du riz, la production est passée de 204.000 tonnes de paddy (riz non décortiqué) en 2015 à 519.667 tonnes en 2021, soit un accroissement de 155% et une hausse des rendements de l'ordre de 32% passant de 3,1 à 4,1 tonnes par hectare sur la même période.
Ces performances ont généré un regain d'intérêt des industriels, illustré notamment par la reprise des unités de transformation de Malanville et Glazoué, dotées d'une capacité installée de 430.000 tonnes de paddy par an, ainsi qu'une amélioration des capacités des unités artisanales estimée à plus de 100.000 tonnes. Mais, dans un contexte où l'ambition du Gouvernement est d'atteindre un million de tonnes à l'horizon 2025, il se trouve que la mise en place d'une chaîne d'approvisionnement sécurisée et durable au profit des transformateurs constitue un défi car, actuellement, une proportion de 65% de la production de riz paddy est exportée de façon informelle vers les pays limitrophes.
Pour mettre en place un tel dispositif, d'importants moyens financiers et une ingénierie sont nécessaires que l'Etat, à lui seul, ne saurait mobiliser sans pénaliser d'autres secteurs non moins importants.
Dans la perspective d'une transformation plus accrue du riz produit localement, il s'avère important de promouvoir des chaînes d'approvisionnement sécurisées au profit des industriels, à travers un mécanisme transparent et équitable de collecte et de distribution du riz paddy.
C'est pourquoi, le Conseil s'est prononcé en faveur de la participation de l'Etat, aux côtés d'un partenaire privé de référence, à hauteur de 30% au capital de la Société de Développement et d'Agrégation des Productions agricoles.
Celle-ci aura pour principales activités :
– la cartographie et le géoréférencement des producteurs ;
– le conseil agricole au profit des producteurs (en termes de formation aux meilleures pratiques agricoles, mise en place d'outils digitaux de support, amélioration de la connaissance des prix par les producteurs, digitalisation des paiements, etc.) ;
– la facilitation de l'accès aux matériels et équipements agricoles ;
– la collecte et l'agrégation de productions agricoles, principalement le riz paddy ;
– toute opération de manutention, stockage, entreposage (développement d'infrastructures
– facilitant les achats de commodités agricoles et proches des centres de production, facilitation -de l'agrégation et du traitement logistique des commodités agricoles, etc.) ;
– la facilitation de l'approvisionnement des unités locales de transformation agricole en matières premières ;
– l'exportation du surplus de production non transformée localement.
En définitive, avec la création de cette société, il est à noter de nombreux avantages aussi bien pour les producteurs, les industriels, que l'État. S'agissant des producteurs, les impacts concernent l'amélioration de la productivité, la garantie d'un prix de vente convenable et stable, l'amélioration des revenus des producteurs et une meilleure visibilité sur les conditions d'achat, l'accès aux opportunités de financement et aux services publics tels que la couverture sociale, les services de proximité, les formations, etc.
En ce qui concerne les industriels, les bénéfices attendus incluent la sécurisation de l'approvisionnement en matières premières de qualité, le développement des activités d'agro-transformation, générant une plus grande valeur ajoutée.
Pour l'Etat, les retombées se traduisent par l'amélioration de la balance commerciale grâce à une meilleure valorisation des exportations et une substitution à certaines importations, la maîtrise de la traçabilité des flux, le renforcement de la sécurité alimentaire et la création d'emplois aussi bien le long des chaînes de valeurs agricoles que dans les services de logistique.
I-4. Mise en place de la Délégation au Contrôle et à l'Ethique dans l'Enseignement supérieur (DCE).
La DCE, rattachée au Conseil national de l'Education, a pour mission de veiller au respect, par les enseignants et les chercheurs, des obligations professionnelles et de la déontologie dans les écoles supérieures et universités publiques, de même que dans les établissements privés d'Enseignement supérieur et au niveau de la recherche scientifique.
A ce titre, elle :
– assure le contrôle des enseignements et l'évaluation des enseignants du Supérieur ;
– veille à la mise en œuvre et à la qualité des enseignements, y compris ceux en ligne, puis en assure le suivi et l'évaluation ;
– instruit les dossiers de manquements présumés à la discipline, aux règles d'éthique et de déontologie professionnelles aussi bien dans les universités et écoles supérieures publiques que privées ;
– propose les mesures conservatoires ou les sanctions à l'effet de faire cesser ou punir tout manquement y relatif.
Aussi, le Conseil a-t-il adopté le décret fixant ses attributions, son organisation et son fonctionnement.
Enfin, a été également pris, au titre des mesures normatives, le décret portant conditions de mise en œuvre du programme de vérification de la conformité de produits ciblés, importés ou manufacturés localement.
II- COMMUNICATIONS.
II-1Autorisation de signature de l'accord consacrant la mise en œuvre de l'arrêt du 12 juillet 2005 de la Cour internationale de Justice (CIJ) relatif à l'affaire du différend frontalier Bénin/Niger.
Pour rappel, c'est le 12 juillet 2005 que la CIJ a rendu son arrêt relatif à ce différend, au terme duquel le Bénin étend sa souveraineté sur les neuf (9) îles situées entre la frontière désormais définie et la rive sud du fleuve Niger, soit 1100 km2 au Nord-Ouest.
Les travaux conjoints de démarcation de la frontière ont démarré en août 2008 entre les experts des deux pays et se sont poursuivis jusqu'en 2022 avec la finalisation d'un avant-projet d'instrument juridique consacrant la mise en œuvre effective de l'arrêt de la CIJ.
Le Conseil a approuvé le texte du projet d'accord qui sera transmis à l'Assemblée nationale en vue de l'autorisation de sa ratification. A cet effet, les ministres concernés sont instruits d'organiser une séance d'information préalable à l'intention des députés pour une bonne appropriation du dossier.
De même, en concertation avec les autorités nigériennes, des dispositions nécessaires à la viabilisation et à la sécurisation des localités situées le long de la frontière seront prises.
En conséquence, pour marquer la présence de l'État sur les îles rétrocédées au Bénin ainsi que dans les localités environnantes, il y sera procédé à la réalisation d'infrastructures sociocommunautaires et de sécurité.
II-2. Liquidation des arriérés de salaires du personnel recruté par l'ex Agence béninoise pour la réconciliation et le développement (ABRD).
Une dizaine d'agents recrutés par ladite agence sont concernés. Ils auraient dû être régis par une convention collective, laquelle n'a finalement jamais été mise en place.
De fait, leur situation administrative n'a pu être régularisée et ils ont dû, pendant tout ce temps, se contenter d'avances sur salaires et de primes.
Après les différentes évaluations réalisées par les services compétents, le Conseil a autorisé le paiement de leurs arriérés de salaires ainsi que des droits liés à la rupture des contrats.
II-3. Compte-rendu du rapport de vérification du recouvrement des amendes pénales, de la régularité des contrats de prestations de services et de la gestion de la régie d'avances au titre de la période 2017-2020 au niveau de l'Agence Judiciaire du Trésor (AJT).
Au terme d'une mission de l'Inspection générale des finances, les principaux constats qui émergent dudit rapport ont trait à :
– la non-représentation de l'AJT à plusieurs audiences au regard du nombre réduit du personnel disponible et déployé au niveau des tribunaux et cours (un seul agent par juridiction sauf à Cotonou avec deux agents) ;
– la méconnaissance des textes relatifs au recouvrement des amendes pénales par la plupart des acteurs de la justice, principalement les greffiers en chef ;
– la mauvaise tenue des répertoires dans la plupart des juridictions ainsi que les minutes des décisions de justice ;
– la non-transmission des extraits de jugements ou d'arrêts à l'AJT et au Trésor Public par les acteurs de la justice (procureurs de la République et greffiers) ;
– le défaut de paiement des amendes par les personnes condamnées qui, une fois leurs peines purgées, ne s'en préoccupent plus ;
– l'encaissement par le Trésor public des fonds sur le compte des recettes budgétaires sous le libellé « Frais et amendes judiciaires », sans distinction des amendes pénales des autres ressources de l'Etat provenant des activités judiciaires ;
– la mauvaise tenue des documents comptables au niveau de la régie d'avances.
Par ailleurs, l'évaluation approximative, au regard de la documentation disponible, du montant des amendes prononcées par les tribunaux et cours de janvier 2017 à décembre 2020, se chiffre à neuf milliards dix-neuf millions deux cent soixante-douze mille cinq cent trente-un (9.019.272.531) francs CFA, avec un taux de recouvrement de 2,64 % seulement correspondant à un montant de deux cent trente-huit millions trente-sept mille cent soixante-trois (238.037.163) francs CFA. Ainsi, le montant non recouvré est estimé à huit milliards sept cent quatre-vingt-un millions deux cent trente-cinq mille trois cent soixante-huit (8.781.235.368) francs CFA.
De même, il a été relevé le non-respect rigoureux des conditions d'agrément d'avocats et de juristes spécialisés à l'Agence Judiciaire du Trésor ainsi que de la fixation du montant des honoraires et d'allocation de provision sur honoraires d'avocat. Par conséquent, il est apparu que, outre le défaut de référence au barème, vingt et un (21) contrats sur soixante-dix-neuf (79) signés au cours de la période, n'ont pas respecté les dispositions qui limitent le montant de la provision à 30% au maximum des honoraires.
Prenant acte de ce rapport, le Conseil a instruit les ministres concernés de veiller à la mise en œuvre des recommandations y formulées, à savoir :
– la dématérialisation des procédures de recouvrement des amendes pénales et autres frais de justice ;
– l'appropriation, par les acteurs, des textes relatifs au recouvrement des amendes pénales et autres frais judiciaires, notamment le décret n° 2012-143 du 7 juin 2012 portant réglementation des frais de justice criminelle, correctionnelle et de police ;
– le respect des dispositions de l'arrêté relatif aux conditions d'agrément d'avocats et de juristes spécialisés à l'Agence Judiciaire du Trésor ainsi que de celui fixant le barème de référence des honoraires des avocats et autres juristes spécialisés et, si nécessaire, sa modification au -regard des difficultés éventuelles liées à son application.
Enfin, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et de la Législation instruira les présidents des tribunaux et cours aux fins de faire recouvrer, en relation avec l'AJT, le montant des amendes pénales et autres frais de justice non encaissés, notamment ceux relevés par le présent rapport.
II-4. Contractualisation pour la réalisation des travaux d'extension du réseau d'eau de la SONEB dans le cadre du projet de promotion immobilière sis à Togbin Daho plage.
En vue de satisfaire les besoins en eau des sites devant abriter diverses infrastructures dans la localité, dont celles prévues dans le cadre de la promotion immobilière, le Conseil a marqué son accord pour la réalisation des travaux d'extension du réseau d'eau potable de la SONEB et son raccordement aux réseaux existants.
Les ministres concernés accompliront toutes diligences nécessaires à cette fin et veilleront à la conduite du chantier en conformité avec les prescriptions du cahier des charges.
III- RENCONTRES ET MANIFESTATIONS INTERNATIONALES.
Il a été autorisé, la présentation du 4ème rapport national sur les droits humains lors de la 42ème session de l'Examen Périodique Universel prévue pour se tenir à Genève en Suisse, du 24 janvier au 2 février 2023.
IV- MESURES INDIVIDUELLES.
Ont été prononcées, les nominations ci-après.
A la Présidence de la République
– Délégué général au Contrôle et à l'Ethique dans l'Enseignement supérieur : Monsieur Epiphane SOHOUENOU, cumulativement avec ses fonctions administratives actuelles
– Délégué général adjoint : Monsieur Cyrille GOUGBEDJI, cumulativement avec ses fonctions administratives actuelles
– Délégués, Madame et Messieurs :
Rose FIAMOHE
Kpé Fo-Koku KPOGO
Norbert HOUNKONNOU
René Xavier PERRIN
Jules DEGILA
Au ministère de la Justice et de la Législation
Après avis du Conseil supérieur de la Magistrature
A la Chancellerie
– Inspecteur général des Services judiciaires : Monsieur A. Christophe ATINMAKAN
Dans les juridictions
– Au tribunal de première instance de première classe de Cotonou
4ème substitut du procureur de la République : Monsieur Herbert SOLEVO
5ème substitut du procureur de la République : Monsieur Yadèlin Justin SEGLE
Au ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche
– Directeur de la Production halieutique : Monsieur Urbain Thibauthéon Arron Sonagnon BRITO
Au ministère des Infrastructures et des Transports
Directeur général de l'Agence nationale des Transports terrestres : Monsieur Richard DADA.
Fait à Cotonou, le 25 janvier 2023,
Le Secrétaire Général du Gouvernement,
Edouard OUIN-OURO.
Le gouvernement a tenu, mercredi 25 janvier 2023, la session ordinaire du Conseil des ministres. Plusieurs cadres ont été promus à divers postes.
Liste des nominations
A la Présidence de la République
– Délégué général au Contrôle et à l'Ethique dans l'Enseignement supérieur
Monsieur Epiphane SOHOUENOU, cumulativement avec ses fonctions administratives actuelles
– Délégué général adjoint
Monsieur Cyrille GOUGBEDJI, cumulativement avec ses fonctions administratives actuelles
– Délégués
Madame et Messieurs :
Rose FIAMOHE
Kpé Fo-Koku KPOGO
Norbert HOUNKONNOU
René Xavier PERRIN
Jules DEGILA
Au ministère de la Justice et de la Législation
Après avis du Conseil supérieur de la Magistrature
– A la Chancellerie
Inspecteur général des Services judiciaires
Monsieur A. Christophe ATINMAKAN
– Dans les juridictions
Au tribunal de première instance de première classe de Cotonou
– 4ème substitut du procureur de la République
Monsieur Herbert SOLEVO
– 5ème substitut du procureur de la République
Monsieur Yadèlin Justin SEGLE
Au ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche
– Directeur de la Production halieutique
Monsieur Urbain Thibauthéon Arron Sonagnon BRITO
Au ministère des Infrastructures et des Transports
– Directeur général de l'Agence nationale des Transports terrestres
Monsieur Richard DADA
La Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ) certifiée conforme aux normes ISO. La Société d'Investissement et de la Promotion de l'Industrie (SIPI-BENIN SA), en charge de l'aménagement et de la promotion de la zone a informé le public à travers un communiqué ce mercredi 25 janvier 2023.
Bonne nouvelle ! La GDIZ obtient trois certifications de la norme ISO. Il s'agit de la certification ISO 9001 : 2015 en matière de management de la qualité ; de la certification ISO 14001 : 2015 en matière de management environnemental ; et de la certification ISO 45001 : 2018 de Système de management de la santé et de la sécurité au travail. Trois certifications de systèmes de gestion intégrée référencées sur le site internet de l'IAF (Forum International d'Accréditation) dans le cadre des activités d'aménagement, de développement, d'exploitation et de maintenance de la GDIZ.
Ces trois certifications selon un communiqué de la SIPI-BENIN, est le fruit des bonnes pratiques mises en place au sein de la Zone Industrielle de Glo-Djigbé, afin de contribuer à l'industrialisation du Bénin. Elles témoignent selon le directeur général de la SIPI-BENIN, de l'engagement de la GDIZ à fournir des services de qualité et ce, dans le plus strict respect de l'environnement afin de développer la Zone Industrielle la plus compétitive et la plus durable de l'Afrique, et devenir l'accélérateur du développement économique du Bénin. Ces certifications renforcent la volonté de la GDIZ de créer une Zone Industrielle basée sur l'une des valeurs fondamentales de la SIPI-BENIN à savoir, mettre la durabilité au cœur de tout ce qu'elle fait, et de chercher constamment à avoir un impact environnemental et social positif », a souligné Létondji BEHETON.
La GDIZ est une zone industrielle dynamique de 1 640 hectares. La première phase de 400 ha est déjà achevée avec l'installation d'environ 37 entreprises intervenant dans les secteurs du textile, les motos électriques, la transformation de cajou, l'assemblage des ordinateurs, etc.
F. A. A.
Le Conseil des ministres s'est réuni ce mercredi 25 janvier 2023 sous la présidence du Chef de l'Etat Patrice. Plusieurs grandes décisions ont été prises lors de cette séance hebdomadaire.
Le gouvernement a procédé ce mercredi 25 janvier 2023 à la mise en place de la Délégation au Contrôle et à l'Ethique dans l'Enseignement supérieur (DCE).
Rattachée au Conseil national de l'Education, la DCE a pour mission selon le Conseil des ministres « de veiller au respect, par les enseignants et les chercheurs, des obligations professionnelles et de la déontologie dans les écoles supérieures et universités publiques, de même que dans les établissements privés d'Enseignement supérieur et au niveau de la recherche scientifique ».
La DCE est chargée d'assurer le contrôle des enseignements et l'évaluation des enseignants du Supérieur ; de veiller à la mise en œuvre et à la qualité des enseignements, y compris ceux en ligne, puis en assure le suivi et l'évaluation. Elle instruit les dossiers de manquements présumés à la discipline, aux règles d'éthique et de déontologie professionnelles aussi bien dans les universités et écoles supérieures publiques que privées. La DCE propose aussi les mesures conservatoires ou les sanctions à l'effet de faire cesser ou punir tout manquement y relatif. Le Conseil a adopté le décret fixant ses attributions, son organisation et son fonctionnement.
Au titre des mesures normatives, le Conseil a également adopté le décret portant conditions de mise en œuvre du programme de vérification de la conformité de produits ciblés, importés ou manufacturés localement.
Akpédjé Ayosso
Le gouvernement beninois a décidé de procéder à la réduction des largeurs des bandes de la zone frontalière. C'est l'une des décisions prises ce mercredi 25 janvier 2023 en Conseil des ministres.
« Aux termes de la loi portant code foncier et domanial, il a été établi le long des frontières du Bénin avec ses pays limitrophes, une portion de terre contiguë à la ligne frontière, appelée zone frontalière et subdivisée en deux bandes successives. La première, la bande de haute sécurité, couvre une largeur de 200 m et la seconde, d'une largeur de 2000 m, est dite bande de sécurité frontalière. Toute cette zone frontalière est déclarée d'utilité publique », informe le Conseil des ministres.
La même loi prévoit toutefois que « les dimensions de ces deux bandes peuvent être réduites compte tenu des spécificités de certains espaces frontaliers ».
Le cas échéant, les nouvelles dimensions sont fixées par décret pris en Conseil des ministres sur proposition du ministre chargé de l'Intérieur avec l'appui de l'Agence en charge des frontières. « Si la bande de haute sécurité est interdite d'occupation, celle de sécurité frontalière ne l'est pas tant que les conditions légales sont respectées », précise le Conseil des ministres.
Selon le gouvernement, la réalité sur le terrain dans les 36 communes frontalières renseigne que ces prescriptions ne sont pas souvent observées. C'est donc aussi au regard des données objectives liées à la forte concentration humaine, à l'existence de sépultures dans des maisons, de lieux sacrés, au risque de disparition des villages/quartiers de ville entiers, ou encore à l'existence des activités économiques bien établies, que le Conseil a décidé de procéder à la réduction des largeurs desdites bandes. Les largeurs des bandes seront réduites en tenant compte des spécificités des communes frontalières.
Akpédjé Ayosso
Par décret en date du lundi 16 janvier 2023, le chef de l'Etat Patrice TALON a nommé le représentant suppléant des magistrats du parquet au Conseil supérieur de la magistrature. Samuel NOUTOHOU remplace Apollinaire Serge TCHINA.
Conformément aux dispositions de l'article 2 de la loi organique n° 94-027 du 15 juin 1999 relative au Conseil supérieur de la Magistrature, telle que modifiée et complétée par la loi n° 2018- 02 du 02 juillet 2018, le chef de l'Etat a procédé à la nomination du représentant suppléant des magistrats du parquet au Conseil supérieur de la magistrature. Samuel NOUTOHOU est nommé pour poursuivre le mandat de Apollinaire Serge TCHINA. Cette nomination fait suite à l'assemblée générale des magistrats tenue le vendredi 16 décembre 2022.
Le mandat des magistrats titulaires et leurs suppléants membres du Conseil supérieur de la magistrature est de 4 ans renouvelable une fois.
Le nouveau représentant suppléant des magistrats du parquet au Conseil supérieur de la magistrature a été Procureur de la République au parquet du Tribunal de première instance de 2e classe de Natitingou, et juge des mineurs au tribunal de première instance de Ouidah.
F. A. A.
La CAF a retiré l'organisation de la CAN en 2025 à la Guinée, qui n'est pas prête. Dans la foulée, un appel à candidatures a été lancé dès l'annonce du retrait de la CAN 2025 à la Guinée. À cet effet, l'Afrique du Sud, l'Algérie, le Maroc, la Zambie et le duo Nigeria-Bénin, sont en lice pour remplacer la Guinée. L'identité de l'heureux élu sera connue le 10 février 2023. Si l'Afrique du Sud, l'Algérie et le Maroc ont des arguments à valoir, pas de débats devant le Maroc qui se présente comme atouts meilleurs et indiscutables, surtout. En effet, le Maroc dispose, à lui seul, des particularités qui font de lui le candidat parfait.
Evrard Fulgérale
Ce n'est plus à prouver, le Maroc est l'une des grandes nations de football en Afrique, même à l'international. Le parcours historique des Lions de l'atlas à la coupe du monde Qatar 2022 est un exemple palpable. Mais, cela n'est pas suffisant pour faire du Maroc le meilleur candidat à l'organisation de la CAN 2025. Ce qui rend le Maroc spécial, ce sont ses atouts hors normes et uniques. La force de l'expérience pour avoir organisé plusieurs grandes compétitions, la disponibilité des infrastructures de qualité, la stabilité politique, la sécurité font, entre autres, les atouts du Maroc.
Le Maroc a déjà fait ses preuves
Le Maroc a une grande expérience en matière d'organisation des grands événements footballistiques. Les demi-finalistes de la coupe du monde 2022 ont été pays hôte avec succès deux éditions de la Coupe du monde des clubs respectivement en 2013 et 2014. Mieux, l'édition 2022 de cette compétition qui a été très bien préparée pour le mois de février 2023. Un peu plus loin, le Maroc a aussi organisé avec brio le CHAN en 2018, la CAN féminine en 2022, qui reste, jusqu'ici, la plus réussie de l'histoire de la compétition. Que dirions nous encore ! Le Maroc a aussi abrité plusieurs autres compétitions d'envergure mondiale avec professionnalisme, notamment les finales de la Ligue des champions, et autres.
Le Maroc a une avance considérable et remarquable
Le Maroc est le seul pays africain qui remplit le cahier des charges de la FIFA pour l'organisation de la Coupe du Monde 2026 à 48 Équipes et était d'ailleurs le seul candidat face à la candidature du trio USA - Canada - Mexique. Une Task Force composée de dizaines d'experts avaient sillonné tout le Maroc pendant plusieurs mois avant de lui attribuer une note au-delà de la moyenne. Ce qui a rendu sa candidature éligible à la coupe du monde sous le nouveau format de 48 équipes. Sachant que la CAN 2025 sera à 24 équipes, le Maroc est bien dans les cordes et dans la gamme.
De plus, le Maroc possède sans conteste la meilleure offre touristique du continent africain, avec des infrastructures de premier plan (hébergements et transports) et des terrains de football répondant aux standards internationaux.
Des infrastructures au top mis plusieurs fois à disposition d'autres pays africains
En raison des exigences de la CAF concernant la conformité des stades pour la réception de matchs internationaux, de nombreux pays se sont tournés vers le Maroc pour jouer leurs matchs à domicile. Entre les enceintes de Casablanca (67 000 places), Rabat (65 000), Marrakech (45 000 places), Fès (45 000), Tanger (45 000) ou encore Agadir (45 000), des stades modernes sont déjà sur place au Maroc. Ces derniers sont régulièrement mis à contribution pour le championnat national.
Le Maroc dispose, en gros, de plus de 200 pelouses synthétiques aux normes, d'une vingtaine de stades avec pelouses naturelles et éclairages aux normes, des centres régionaux de formation ainsi que le fameux Complexe Mohammed VI de Football, infrastructure unique en Afrique. Ces installations offrent des équipements de pointe, conformes aux standards de la FIFA, qui font de ce joyau du football marocain l'un des complexes sportifs les plus importants et performants de la planète. Tant d'atouts qui font du Maroc le candidat plus que parfait pour une bonne organisation de la CAN 2025.
N'ayant pas organisé la compétition depuis 1988, voir le Maroc organiser la CAN 2025 suivrait aussi la logique des choses. Le pays qui avait déjà postulé pour l'organisation de plusieurs éditions de la Coupe du monde en vain, peut prendre la CAN 2025 pour faire encore une nouvelle fois ses preuves et dissiper d'éventuels doutes.
Le taux de croissance du Bénin pourrait s'établir à 6,2% en 2023 selon les dernières perspectives économiques publiées le 10 janvier par la Banque mondiale.
6, 2 % de taux de croissance en 2023. C'est ce qu'annonce la Banque mondiale dans son document « perspectives économiques mondiales : Afrique subsaharienne ». Le Bénin présente l'une des croissances économiques les plus fortes en Afrique subsaharienne. De 5, 7 % en 2022, le Bénin pourrait afficher un taux de croissance au-delà de 6,4 % projeté en 2023. En dépit des chocs exogènes liés à la Covid-19 et les effets de la guerre en Ukraine, le Bénin a une économie résiliente et dynamique.
En Afrique subsaharienne, la croissance en Afrique subsaharienne s'est ralentie en 2022, pour s'établir à 3,4 %. Les tensions sur « les prix des denrées alimentaires, déjà importantes avant la pandémie (Covid-19), se sont encore intensifiées en raison des aléas climatiques, des perturbations de l'approvisionnement aggravées par l'invasion de l'Ukraine par la Russie, d'une fragilité et d'une insécurité accrues et, dans certains pays, de fortes dépréciations monétaires ». La croissance en Afrique subsaharienne devrait accélérer à 3,6 % en 2023 et 3,9 % en 2024.
Akpédjé Ayosso
GNONLONFOUN G. Aimée, candidate sur la liste du parti Les Démocrates (LD) à l'élection législative du 08 janvier 2023 conteste l'élection de Cécile AHOUMENOU au poste de candidature exclusivement réservée aux femmes sur la liste du parti Union Progressiste le Renouveau (UPR) dans la 19e circonscription électorale. Elle a déposé un recours à la Cour constitutionnelle vendredi 20 janvier 2023.
Le parti Les Démocrates, principale formation politique opposée au régime du président Patrice TALON conteste les résultats proclamés par la Commission électorale nationale autonome (CENA), et confirmés par la Cour constitutionnel. Outre le recours en invalidation du siège de Benoît DEGLA dans la 10e circonscription électorale, et pour lequel le verdict de la Cour constitutionnelle est attendu jeudi 26 janvier 2023, le parti a déposé plusieurs autres recours contre l'élection de certains candidats. C'est le cas de la vice-présidente de la Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication (HAAC). GNONLONFOUN G. Aimée conteste l'élection de Cécile AHOUMENOU. Un recours est déposé à la Cour constitutionnelle.
En dehors de la vice-présidente de la HAAC et l'ancien ministre Benoît DEGLA, le maire de Dassa-Zoumè, Nicaise FAGNON selon nos sources, est également visé. Un recours est introduit à la Cour pour l'invalidation de son élection.
Au niveau de la 6e circonscription électorale, la formation politique de l'opposition demande l'invalidation de deux sièges. Il s'agit selon nos sources, de Viwagnon Jean M. ZANNOU, Nestor NOUTAI, respectivement 3e et 4e titulaires, et déclarés élus sur la liste UPR. Dans cette circonscription, l'UPR selon les résultats obtient 05 sièges, Les Démocrates 02 sièges, et le Bloc Républicain, 01 sièges.
Selon les résultats définitifs de l'élection législative du 08 janvier, l'Union Progressiste le Renouveau arrive en tête avec 53 députés, suivi du Bloc Républicain (BR) 28 députés, et des Démocrates, 28 députés.
Après la publication de ces résultats par la Cour constitutionnelle, le président du parti Les Démocrates, Eric HOUNDETE par un recours demande à la Cour d'enjoindre à la Commission électorale nationale autonome, de lui donner copies des procès-verbaux de compilation des résultats du scrutin du 08 janvier 2023. Une requête qui n'a pas prospéré devant la haute juridiction.
F. A. A.
La jeune joueuse béninoise de tennis Gloriana Goreti Nahum, a démarré l'année 2023 avec succès.
Agé de 16 ans, Gloriana s'est imposée en deux sets 6-1/6-4 face à la tête de série n°4, Mia Slama, lors de la 58e édition du tournoi Bol De Cafe (ITF J300). C'était lors de sa deuxième tournée en Amérique du Nord, qui a démarré le 22 janvier dernier.
Classée 3ème IT Juniors (Afrique), Nahum a fait honneur au drapeau béninois en se classant 41ème au classement mondial ITF Juniors. Grâce à cette performance, la jeune joueuse s'est rapproché de son objectif à court terme de figurer dans le top 100 ITF Juniors avant la fin de l'année 2023. Elle devient la seule joueuse béninoise à atteindre ce niveau.
Gloriana devrait continuer sa nouvelle étape en Équateur pour une autre compétition dénommée J300 de Salinas qui débutera le 30 janvier prochain. Elle se rendra par la suite en Colombie pour le tournoi J300 de Barranquilla.
Josué SOSSOU
Annoncé à plusieurs reprises à Saint-Etienne, l'aillier béninois Jordel Dossou a finalement signé au FC Sochaux Montbéliard.
Après Brandon Baiye et Arial Mendy, Jodel Dossou est le troisième joueur à quitter à son tour le Clermont Foot cet hiver.
L'Ecureuil du Bénin a signé au FC Sochaux un contrat de deux ans et demi. Son transfert a été officialisé hier par le CF63. S'il avait encore un an et demi de contrat avec le Clermont Foot, Dossou a pour objectif d'avoir plus de temps de jeu et d'aider Sochaux à remonter en Ligue 1 au terme de la saison en cours.
Après son transfert, l'international béninois, a réagi sur son compte Twitter : « Nouvel arrêt pour le FC Sochaux Montbéliard. Hâte de découvrir Bonal et de débuter cette aventure avec vous. A Clermont foot, j'ai passé deux belles années et demie. De la Ligue 2 à la Ligue 1 malgré tout. Merci », a écrit l'Ecureuil béninois.
Josué SOSSOU
La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a condamné mardi 24 janvier 2023, deux personnes impliquées dans l'affaire Tiens Ds Com.
Les dix (10) personnes poursuivies dans l'affaire Tiens Ds Com pour « escroquerie avec appel public à l'épargne et blanchiment de capitaux » sont désormais fixées sur leur sort. A l'audience ce mardi, le juge a requalifié les faits en publicité mensongère. L'épouse du premier responsable et un autre accusé ont été condamnés à une peine de 12 mois de prison assortie de 6 mois de sursis. Les 8 autres ont été purement et simplement relaxés.
Les 10 personnes ont été interpellées en juillet 2022 au siège de la structure Tiens Ds Com en absence de leur responsable Evrard Sossoukpè. La descente des éléments de la police républicaine fait suite à des dénonciations.
Akpédjé Ayosso