Un débat économique, organisé par la Chambre de Commerce et d'Industrie du Bénin (CCI Bénin), a réuni mardi 28 octobre 2025 à l'hôtel Golden Tulip et en ligne, les experts et acteurs du secteur de la volaille.
Entrepreneurs, experts, représentants ministériels et partenaires techniques se sont retrouvés, mardi 28 octobre 2025, pour réfléchir autour du thème « Projecteur sur les opportunités liées à la transformation semi-industrielle et industrielle de la viande de volaille au Bénin ».
En ouvrant les échanges, Raymond Adjakpa Abilé, Secrétaire général de la CCI Bénin, représentant le président Arnauld Akakpo, a rappelé l'importance du secteur. « Le secteur avicole béninois est en plein essor ces dernières années. Notre pays a connu une croissance remarquable, (…) fruit des efforts conjugués, des éleveurs, des acteurs privés et des politiques publiques. La transformation locale de volailles offre plusieurs avantages économiques et sociaux : création de chaînes de valeurs intégrées, allant de l'élevage à la distribution, renforcement de la sécurité alimentaire par la disponibilité de produits carnés, de la qualité et à des coûts maîtrisés, développement de l'emploi social, notamment pour les jeunes et les femmes, réduction des importations de viande congelée et donc amélioration de la balance commerciale du Bénin », a-t-il indiqué. Le Secrétaire général a insisté sur la nécessité d'une mobilisation concertée en invitant à « passer du potentiel à l'action ».
Le coordonnateur de l'Observatoire du Commerce, de l'Industrie et des Services (OCIS), Hyppolyte Koukou, a dressé un état des lieux.
Un secteur en croissance mais encore fragile
En 2022, le Bénin a importé 132 677 tonnes de viandes de volaille pour une valeur de 68,6 milliards de francs CFA, selon les statistiques fournies par le coordonnateur de l'OCIS. À titre de comparaison, la production locale n'a atteint que 9 675 tonnes la même année. A l'en croire, la dépendance vis-à-vis des importations reste forte. Pourtant, les signaux d'une dynamique locale existent.
Entre 2019 et 2023, la production nationale d'œufs de table a bondi de 7 805 à 20 017 tonnes. Une progression qui illustre le potentiel du secteur. Mais la production d'œufs de table à partir de l'élevage traditionnel reste encore très faiblement développée au Bénin.
Hyppolyte Koukou a rappelé la mesure du gouvernement portant interdiction de l'importation au Bénin de poulets congelés et œufs de table. Si la mesure s'inscrit dans le cadre des stratégies visant à développer la production locale, elle entraînera une pénurie ou un renchérissement du prix de la viande de volaille sur le marché national. Car, le Bénin n'est pas encore autosuffisant dans la production de viande de volaille.
Le débat a été ensuite animé par Dr Benoit Amoussou, médecin spécialiste en aviculture santé et production animales ; Sarah Agbantou et Yannick Kouakanou du Ministère de l'économie et des finances ; Chakirath Folakè Salifou et Marcel Azongnissou de l'Ecole Polytechnique de l'université d'Abomey-Calavi (EPAC) et deux représentants respectifs de l'ATDA6 et de l'INRAB. Les discussions ont fait ressortir plusieurs points d'attention : la productivité encore faible, les coûts élevés des intrants, ou encore la nécessité de mieux structurer les acteurs.
Les discussions ont fait ressortir plusieurs points d'attention : la productivité encore faible, les coûts élevés des intrants, ou encore la nécessité de mieux structurer les acteurs. Les participants ont également insisté sur le besoin d'un accompagnement technique et financier mieux adapté aux réalités des éleveurs et transformateurs.
Au cours des échanges, les panélistes ont été unanimes sur la nécessité d'une mesure d'interdiction ou de restriction des importations de volailles par le gouvernement.
Toutefois, des divergences de points de vue subsistent quant au moment et à la manière d'y parvenir.
Pour avancer de façon concertée, ils ont proposé l'élaboration d'une feuille de route précisant les actions à mener par l'ensemble des acteurs jusqu'à la mise en œuvre effective de cette mesure dans un délai d'un ou deux ans. Le Ministère de l'économie et des finances s'y est engagé.
L'accent a été aussi mis sur la nécessité de renforcer la production des matières premières destinées à l'alimentation animale, de moderniser les infrastructures d'abattage, d'améliorer la chaîne du froid et de soutenir les initiatives collectives autour de la transformation. Autant d'actions qui, selon les experts, peuvent transformer le potentiel du Bénin en un véritable levier de croissance.
M. M.
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