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Défense

Défiler à pas comptés

Défense en ligne - Sat, 06/27/2020 - 09:39

Les vaches sont maigres pour tout le monde… et, en ces temps post-Covid, les militaires seront privés des grands défilés du 14-Juillet, ce rituel de communication entre la France et son armée, qui met en scène l'allégeance des militaires à la nation, et de l'armée au pouvoir civil — marche de fierté et petite heure de gloire pour des milliers de soldats, toutes décorations dehors.

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Vingt ans après l'autre « guerre des six jours »

Défense en ligne - Thu, 06/25/2020 - 16:12

« Je suis né et j'ai grandi à Kisangani jusqu'à “La guerre des six jours”, raconte, depuis Kinshasa, le réalisateur congolais Dieudonné Hamadi. J'étais lycéen. J'avais 15 ans. Nous avons du partir encore plus à l'est avec mes parents, à Goma. Jusqu'à cette date, je n'avais jamais quitté la ville. » Du 5 au 10 juin 2000, Kisangani, au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), fut le théâtre d'affrontements à l'arme lourde entre les troupes ougandaise — l'UPDF — et rwandaise — l'APR —, chacune soutenant (...)

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En Libye, la Turquie joue un jeu dangereux. L’OTAN est en mort cérébrale (bis) (E. Macron)

Bruxelles2 - Tue, 06/23/2020 - 15:55

(B2) Le président français persiste et signe. En ne dénonçant pas clairement l’attitude turque, en Libye et au large de la Libye, l’OTAN signe son arrêt de mort

Les présidents tunisien Kais Saied et français Emmanuel Macron au moment de sa dénonciation de la Turquie et de la faiblesse de réaction des alliés de l’OTAN Crédit: Elysée (images) – B2 (sélection)

Le jeu dangereux de la Turquie

« La Turquie joue en Libye un jeu dangereux et contrevient à tous ses engagements pris lors de la conférence de Berlin » a asséné le président français Emmanuel Macron, face à la presse après sa rencontre avec le président tunisien Kais Saied, lundi (22 juin). Un propos qu’il affirme avoir tenu également « avec le président américain Donald Trump » comme avec le président Erdogan.

L’incident du Cirkin et une OTAN en mort cérébrale

« Ce qui s’est passé sous commandement OTAN au large de la Libye est inacceptable » a lancé Emmanuel Macron. « C’est la plus belle démonstration qui soit » de ce qu’il dénonçait l’année dernière : la « mort cérébrale de l’OTAN » (1). « Lorsque on a deux membres de l’OTAN qui sont amenés à être confrontés à la situation que nous avons eu à vivre,  avec si peu de dénonciations, c’est intolérable. »

Les trois comportements inacceptables de la Turquie

Le comportement turc est trois fois inacceptable pour le président français : pour « avoir signé des accords avec le gouvernement d’union nationale, qui bafouent au passage les intérêts de plusieurs États européens » ; pour « ne pas respecter la souveraineté de Chypre » ; et attiser la guerre en Libye. « Contrairement à d’autres parties qui se sont retirées les semaines dernières, suite à la conférence de Berlin, la Turquie s’est [en effet] réengagée. C’est un fait. Il est documenté. » Le fait d’avoir « importé des combattants du théâtre syrien » est particulièrement mis en avant.

Le silence coupable des Alliés et des Européens

« Ce n’est pas compatible ni avec la légalité internationale, ni avec ce qu’on est en droit d’attendre d’un membre de l’OTAN, ni avec les objectifs qui sont les nôtres en tant qu’Européens et riverains de la Méditerranée. » a-t-il tonné. Et d’ajouter : « Tant que nous continuerons, membres de l’OTAN, Européens, parties prenantes de ce sujet, à être faibles dans nos propos, ou à manquer de clarté, nous laisserons le jeu des puissances non coopératives se faire. »

Le risque d’une nouvelle Syrie

« Je ne veux pas dans six mois, un an, deux ans, avoir à constater que la Libye est dans la situation de la Syrie d’aujourd’hui. […] Nous ne tolérerons pas le rôle que joue la Turquie en Libye. »

(propos transcrits par NGV)

Lire aussi :

 

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Libye : que s’est-il passé entre la frégate Courbet et la marine turque ?

Blog Secret Défense - Tue, 06/23/2020 - 12:13
L’Opinion est en mesure de retracer l’incident naval qui s’est déroulé le 10 juin au large de la Libye.
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Épidémie de « fake news » au Brésil

Défense en ligne - Fri, 06/19/2020 - 08:55

Avec plus de trois mille militaires dans les ministères — dont neuf ministres officiers actifs ou retraités —, on ne peut pas dire que l'armée brésilienne reste neutre par rapport à la politique. Le président Jair Bolsonaro est lui-même un fruit des casernes. Les militaires et leurs familles lui ont apporté leurs voix aux élections municipales de 1988 qui lui ont permis de devenir conseiller municipal de Rio de Janeiro. Élu député fédéral sept fois consécutives, il a défendu les intérêts des militaires, (...)

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Les cinq incohérences de la défense européenne

Bruxelles2 - Wed, 06/17/2020 - 17:00

(B2) La politique européenne de défense souffre d’un certain nombre de faiblesses. Faiblesses qui ne sont pas (encore) comblées ni même tout simplement avouées

La réunion des ministres de la Défense de l’UE ce mardi (16 juin) le prouve. La litanie des 25 paragraphes balayant tous les sujets met sous le tapis cinq sujets d’incohérences, non résolus depuis des années. Ce qui est assez incongru alors que tous les signaux sont au vert (cf. encadré). Les Européens sont aujourd’hui face à leurs contradictions, leurs incohérences (1), forts dans le verbe, faibles dans l’action.

Première incohérence : aucune responsabilité stratégique clairement identifiée

L’Europe manque d’une chaine de décision clairement identifiée, surtout au plus au haut niveau. Ce devrait être le rôle du Conseil européen. Mais celui-ci a peu à peu délaissé ce rôle, encombré par les affaires intérieures de l’UE : crise économique, renouvellement institutionnel, Brexit, etc. Quelques discussions de politique extérieure ont bien eu lieu, mais peu nombreuses, pas assez fréquentes, et parfois tournées vers le sommet de l’iceberg, non vers la profondeur stratégique.

Ainsi quand la Russie a été évoquée, c’était surtout pour examiner s’il fallait prendre des sanctions après l’invasion de la Crimée et la guerre dans l’Est de l’Ukraine et quelles sanctions prendre, pas vraiment pour voir quelles relations de voisinage entretenir. Et quand on aborde la Turquie, c’est en extrême urgence pour tisser des liens avec Ankara afin d’éviter une vague migratoire. Il y a eu assez peu de discussions au fond sur les relations avec les pays du Golfe, avec l’Afrique, avec la Libye, durant la présidence de Donald Tusk. Charles Michel qui avait inauguré son mandat par une série de balades (lire : Quand Tintin Michel se balade, le Conseil européen trinque) pourrait changer la donne. Mais les dissensions internes sur le futur cadre budgétaire (MFF) risquent, encore une fois, de détourner l’attention.

Les ministres de la Défense se réunissent, mais une seule fois par semestre, dans une formation qui est mineure, dépendant de celles des Affaires étrangères. Les sujets qu’ils abordent sont rarement les plus importants. Et la terminologie employée souvent très optimiste (progrès, félicitations, succès…) sert davantage à masquer les divergences qu’à les trancher. Idem au Parlement européen où la défense est confinée dans une sous-commission, sans capacité de décision autonome.

En fait, il manque une instance stratégique. C’est le problème plus général de l’Union européenne en matière de diplomatie et de défense. Elle erre un peu parfois sans une logique totalement compréhensible et intelligible. Le Haut représentant reste avant tout un super ‘diplomate’, chargé de mettre en œuvre une politique. Si les États ne sont pas d’accord, il en est réduit à broder. Or, la haute couture ne suffit pas à remplacer une décision. L’idée d’un Conseil européen de sécurité, proposée par l’Allemagne, est intéressante (lire : Mettre en place un Conseil de sécurité européen ? Une idée à travailler). Mais elle apparait plutôt comme une manœuvre de diversion et n’a jamais reçu de suite très concrète. Il faut que le Conseil européen fasse son travail… tout simplement.

Deuxième incohérence : la fuite en avant

L’autre défaut typique de l’Union européenne est de lancer sans cesse de nouveaux concepts, de nouveaux projets, sans avoir tiré auparavant le bilan de ce qui marche et ne marche pas. On empile ainsi les projets capacitaires les uns sur les autres, sans fermer des dossiers. Où en sont aujourd’hui les 11 projets opérationnels décidés en 2011 par exemple ? Et sur les 47 projets de la PESCO, chacun sait bien que certains sont « morts nés » pour reprendre une expression officieuse. Dans les couloirs européens, personne n’ose le dire publiquement. Mais sous le sceau de l’anonymat, les langues se délient. En bref, il faut élaguer. Au lieu de ça, on alourdit l’arbre. Cela n’a pas de logique. Du moins vraiment compréhensible au point de vue de l’opinion publique comme des experts.

Idem en matière opérationnelle. Les battlegroups sont toujours inemployés. Et notre analyse passée (2) reste (malheureusement) exacte. On ne voit rien aujourd’hui qui puisse les faire mieux fonctionner. Sur les seize missions extérieures de l’UE, on sait très bien — y compris dans les rangs européens les plus convaincus — qu’un petit tiers (estimation basse) ne remplit pas l’objectif primaire fixé par les traités à la PSDC : la stabilisation ou le maintien de la paix (lire : Opération Sophia, EUBAM Rafah et Libya… l’UE doit apprendre à fermer des missions devenues inutiles). Elles sont plutôt là pour mettre un point sur la carte, occuper le terrain. Leur suppression risque d’engendrer des grincements de dents, mais cette retructuration est nécessaire.

Troisième incohérence : entre le dire et le faire un abyme

Dans les missions et opérations de la PSDC, pourtant décidées en commun (l’unanimité étant toujours la règle), les moyens font souvent défaut. C’est une autre incohérence et non des moindres de la politique européenne de défense. Certaines lacunes sont récurrentes. Ainsi, depuis plusieurs années, le soutien médical dans les missions de la PSDC est souvent délégué à un pays tiers (ou au privé), faute de moyens européens. D’autres apparaissent de façon criante. L’exemple de l’opération de contrôle des armes au large de la Libye (EUNAVFOR Med Irini) en est un (dernier) exemple criant. Les États sont (à peu près tous) d’accord : le désordre libyen est un des pires facteurs d’instabilité pour l’Europe, il faut contrôler l’embargo sur les armes et aboutir à un processus politique… Mais quand il s’agit de fournir des moyens opérationnels pour mettre en œuvre cette volonté, il y a beaucoup moins de monde. (lire : Une opération Irini bien à la peine. Les États membres chiches en moyens).

 

Quatrième incohérence : une structure héritée du passé

Toutes les structures actuelles sont issues de la réflexion sur l’état de l’Europe il y a vingt ans, voire trente ans. L’élaboration du Traité de Maastricht date des années 1990. Soit la réalisation du marché unique. Une autre époque ! À chaque nouvelle phase (tous les dix ans), on rajoute une couche institutionnelle, sans vraiment chercher à simplifier ou réorganiser le système. Aujourd’hui, ce n’est pas tant le manque institutionnel que le surpoids qui l’emporte.

On a ainsi un noyau d’état-major de l’UE en train d’évoluer (lentement), à côté des état-majors de force (Eurocorps, Euromarfor) largement sous-employés. Au niveau capacitaire, trois structures sont en place : l’agence européenne de défense et OCCAR qui s’occupent de la gestion des projets, et la nouvelle DG Défense et Espace (DEFIS) de la Commission européenne, sans oublier les structures au sein du service diplomatique européen (SEAE) qui s’occupent de gestion de crises. Et je ne parle pas de celles de l’Alliance atlantique.

Chacune a sa propre logique et sa justification. La question n’est peut-être pas tant de les supprimer, mais d’avoir une logique d’ensemble, partagée par tous les acteurs, une saine répartition des tâches, compréhensible, organisée. Quitte à couper les ‘branches mortes’.

Cinquième incohérence : la coopération OTAN-UE

Ce lien est célébré partout. On le retrouve à toutes les sauces dès qu’il s’agit d’une réunion consacrée à la défense d’un côté comme de l’autre du rond point Schuman. Si les relations entre les deux organisations sont fluides (elles l’étaient déjà du temps de Javier Solana ;-), dans les faits, la relation entre les deux organisations reste faussée par une géopolitique fort différente qui se résume à deux mots : USA et Turquie.

L’OTAN reste, en effet, très dépendante à la fois de la volonté américaine (son actionnaire principal) et de la politique turque (élément clé de sa présence au Sud-Est). Vissée à ces deux éléments, elle obéit à un équilibre précaire et reste bien en peine de fixer sa politique, devant sa survie au durcissement russe entamé depuis 2014 avec la guerre en Ukraine et l’annexion de la Crimée. Les deux (autres) guerres actives aux bordures du territoire de l’Alliance (la Syrie et la Libye) se déroulent avec un cavalier seul de la Turquie, plus que troublant. La violation délibérée par Ankara de l’embargo sur les armes en Libye est une (grosse) épine dans le pied, douloureuse pour la solidarité de l’Alliance.

L’Alliance, en fait, n’est pas très en forme. Encore moins pourrait-on dire que l’Union européenne, même si cela apparait moins clairement. Elle est à la recherche d’un nouveau point d’équilibre qu’elle n’a pas vraiment trouvé. Ses deux missions de formation en Irak et en Afghanistan sont proches de la fin. Elle se cherche de nouveaux terrains d’action… Elle ne dispose pas de moyens d’actions juridiques et financiers propres et en est réduite, aujourd’hui, à quémander à l’Union européenne de lui prêter ses moyens pour mener ses propres projets (cf. pour la mobilité militaire).

Très clairement, les deux organisations n’ont ni la même stratégie ni la même tactique. La pandémie du coronavirus a montré comment leur coopération restait aléatoire, surtout en cas de crise grave. Chacun a tenté très vite de tirer la couverture à soi, multipliant des réunions de coordination là où il n’y avait plus grand chose à coordonner. Parler de coopération est donc plus qu’hasardeux. On serait plus proche de la parabole de l’aveugle et du paralytique.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Des signaux au vert partout

Pour la défense européenne, en effet, tous les signaux devraient être au vert. La Commission Von der Leyen s’affirme comme une Commission « géopolitique ». Tandis que ‘la défense et la sécurité’ est devenue une priorité fondamentale, illustrée par un chapitre autonome dans le prochain cadre budgétaire (MFF). Les premières subventions, venant du budget européen, destinées à des projets industriels viennent d’ailleurs d’être annoncées. Un fait majeur.

Dans le même temps, plusieurs dirigeants européens affirment, avec diverses nuances, la nécessité d’une commune défense, non seulement ceux des principaux États membres (France, Allemagne, Espagne), mais aussi de nombreux autres pays très divers (Finlande, Grèce, Italie, Estonie, Hongrie, etc.). Le consensus n’est pas total, loin de là. Mais il existe des expressions multiples d’une même problématique.

Du côté extérieur, les menaces existent clairement : proches (Libye, Syrie, Ukraine…) ou lointaines (Chine). Les États-Unis, de façon un peu désordonnée certes avec Donald Trump, ne cessent d’envoyer des signaux (pas très bucoliques parfois) aux Européens pour les enjoindre de s’organiser et gérer leurs crises régionales. Quant au bouc émissaire britannique si commode à invoquer, il a disparu. Le Royaume-Uni, déjà ‘exit’, ne participe plus aux réunions, ni aux structures de la PSDC. Il ne peut donc plus être accusé de ‘tout bloquer’.

  1. Le terme ‘cohérence’ est apparu récemment dans le champ lexical européen. Sa signification est plutôt institutionnelle et industrielle : avoir davantage de synergies entre les différentes initiatives européennes (lire : Que signifie la cohérence ? Nouveau mot-clé des Européens en matière de défense). Sa signification grammaticale devrait cependant être poussée plus loin.
  2. Lire : Revoir le concept des battlegroups : une nécessité (2016) et Ces très chers battlegroups, vraiment inutilisables ? (2015)
  3. Lire Opération Sophia, EUBAM Rafah et Libya… l’UE doit apprendre à fermer des missions devenues inutiles (2019). Si vous voulez vous en rendre compte par vous-même, jetez un oeil sur les sites web de certaines missions et opérations, vous serez étonnés de l’activisme de certaines (visite d’officiels, remise de médailles, quelques réunions) : cela fait cher et cela ne fait pas une politique de maintien de la paix.

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Le Cirkin n’en était pas à son coup d’essai. Un navire français illuminé au radar

Bruxelles2 - Wed, 06/17/2020 - 12:55

(B2) Le Cirkin, ce cargo turc accusé d’enfreindre l’embargo sur les armes vers la Libye, n’en est pas à son coup d’essai. Et les ‘heurts’ avec la marine turque ne datent pas du 10 juin. Les frégates françaises en ont été le témoin direct

La frégate Courbet devant suivie de l’ITS Carabiniere et de la frégate turque TCG Salihreis en mission Sea Guardian en Méditerranée début juin, avant l’incident du Courbet avec la marine turque (crédit : OTAN – Archives B2)

Un premier accrochage fin mai

C’est entre le 19 et le 24 mai que l’histoire commence selon le journal français Valeurs actuelles, qui révèle l’information (Un peu avant même selon nos informations, cf. encadré). Données bien valables et confirmées par B2 par une source militaire française. Battant pavillon tanzanien, le Cirkin, est alors en escale en Turquie à Haydarpasa selon son signal AIS (anti-collisions). Déclarant se rendre au port de Gabès en Tunisie, il appareille et coupe son AIS (n° 5IM389), seulement deux jours après son départ des eaux turques. Un signe suspect pour les spécialistes de la surveillance maritime. Des navires de la marine turque remontent de manière simultanée suivant la même trajectoire. Signe hautement suspect. Il est très rare qu’un navire marchand soit escorté à distance par des navires de guerre, surtout en Méditerranée, zone tranquille. Sauf pour des marchandises très sensibles….

Une demande de contrôle par le Forbin qui tourne court

La frégate française de défense aérienne, le Forbin (D-620), qui est de retour de mission dans le détroit d’Ormuz (EMASOH / Agenor — et non de Irini comme mentionné par notre confrère), et remonte vers Toulon, sa base, fait décoller son hélicoptère de bord ‘Panther’ pour vérifier l’identité du navire. Elle interroge par voie de radio le commandant du navire tanzanien, le 27 mai en fin de journée. Sans suite… Mais les marins français observent alors que « deux frégates de l’armée turque, qui se tenaient jusqu’alors à distance, se rapprochent à haute vitesse, et s’interposent entre le cargo et le Forbin » selon notre confrère Louis de Raguenel. C’est la marine turque qui répond aux Français : pas d’inspection possible.

Du matériel de fabrication US ultra-sensible

La frégate française est bien obligée de renoncer à l’inspection, sauf à entrer directement en conflit avec la frégate turque. Mais le cargo reste sous étroite surveillance. Le Cirkin a en effet changé sa destination, revenant à Gabès (Tunisie) le temps du survol par le Panther, puis reprenant sa destination initiale (Misrata-Tripoli), une fois celui-ci partie. De quoi aiguiser l’attention. Et en effet, un jour plus tard, le Cirkin arrive bien en Libye, à Misrata, port libyen, dépendant du gouvernement d’union nationale de Tripoli, le 28 mai au matin. Et sa cargaison est tout sauf innocente : « plusieurs véhicules semi-remorques transportant du matériel sous bâches, des véhicules blindés et des armements lourds. Du matériel ultra-sensible américain — selon notre confrère — : des chars M-60, des missiles Hawk anti aériens et…des mercenaires syriens appartenant notamment au groupe terroriste sultan Murad. » Le cargo est désormais marqué en lettres rouges sur tous les écrans.

Un navire suivi à la trace

Tous les moyens de reconnaissance, notamment satellitaires, selon nos informations, sont mobilisés pour suivre à la trace le cargo. De fait quand le Cirkin revient au port d’Haydarpasa (près d’Istanbul), le 2 juin, tout est noté. Les 5 et 6 juin, plusieurs camions porte-véhicules sont chargés à bord. Le dimanche 7 juin à 13h45 (locales), il lâche les amarres pour traverser la mer Egée. Destination officielle…Gabès, en Tunisie (comme en mai). Là encore, la marine turque se tient aux aguets, prête à assurer la protection du cargo.

… mais toujours escorté par la marine turque

Au mouillage à Marmaris (Turquie), la frégate turque Gökova (F-496) remonte la mer Egée pour escorter le cargo ». Puis une seconde frégate turque le TCG Oruçreis (F-245) le rejoint prenant le relais. Des avions de chasse se profilent au large de l’île grecque de Psara, dans l’espace aérien grec (une vieille habitude turque il est vrai). Une marque plutôt inhabituelle pour un ‘simple’ navire marchand. C’est à ce moment qu’intervient la frégate grecque, le Spetsai, sur ordre du commandement d’Irini, mercredi (10 juin). Sans succès. Comme le navire français en mai, elle reçoit la même réponse ‘protection de la marine turque et est bien obligé de le laisser filer (Lire : cargo sous escorte turque soupçonné de violer l’embargo sur les armes). Le Cirkin décharge le 11 juin à Misrata sa cargaison qui est loin d’être médicale uniquement — comme affirmé par les Turcs aux Euroépens (lire : Opération Irini : une possibilité d’inspection des navires très limitée) — mais comprenait des matériaux militaires, armes et munitions comprises.

Une illumination radar de la frégate française, fait rarissime

Le Courbet (F-712) qui est à la manœuvre, en Méditerranée dans le cadre de la mission Sea Guardian de l’Otan (ce concert avec un navire italien et un navire turc !), prend contact aussi avec le cargo et s’en approche pour l’arraisonner. Mal lui en prend. La frégate turque Gökova ‘allume’ aussitôt la frégate française. Plus exactement, elle procède à une « illumination radar ». Une manœuvre, qui dépasse le simple coup de semonce, selon nos informations. Elle est en effet destinée à faire un repérage ultime, avant un tir, afin de guider un éventuel missile. Une sorte de dernier appel, électronique, avant le feu réel. Un fait rarissime. Du moins entre alliés.

L’attaché de défense turc convoqué

Ce procédé, utilisé « assez régulièrement » par les Russes, qui jouent un jeu de ‘guerre froide’ avec les alliés de l’OTAN, est pour le moins totalement incongru de la part d’un allié.  « Totalement inhabituel » nous confirme un officier. « Je n’ai pas souvenir d’un tel incident », du moins volontaire. Inutile de dire que dans les couloirs officiels, l’attitude turque commence à irriter. L’Élysée se saisit de l’affaire, les ministres aussi. L’attaché de défense turc est convoqué à Balard, le siège du ministère français de la Défense, pour avoir une explication. Ce n’est pas la guerre… mais c’est (très) loin de l’entente cordiale.

A l’agenda de la réunion des ministres de la défense

Le téléphone chauffe. Le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias est à Paris pour voir son homologue Jean-Yves Le Drian, lundi (15 juin). Ce sujet est évoqué. Florence Parly s’entretient par téléphone avec le secrétaire général de l’OTAN mardi. Et, à coup sûr, cette affaire sera à l’agenda de la réunion des ministres de la Défense qui commence ce mercredi (17 juin) après-midi, par vidéoconférence. Que le secrétaire général, Jens Stoltenberg, le veuille ou non…

(Nicolas Gros-Verheyde)

Le trafic vers la Libye sous surveillance

L’arrivée de navires contournant l’embargo venant de Turquie est un fait surveillé attentivement depuis plusieurs mois déjà. Bien avant mai. Ainsi lors trajet du porte-avions Charles de Gaulle, fin janvier, en mission Foch, vers la Méditerranée orientale (lire : Un groupe aéronaval autour du Charles-de-Gaulle se déploie, avec des Européens, épisodiques), des repérages aériens permettent d’identifier des débarquements de matériels suspects dans les ports libyens, notamment chargés de véhicules pas tout à fait civils, et des navires. L’histoire ne dit pas si le Cirkin était dans le lot. Mais ce qui est sûr, c’est que certains navires sont désormais dans la loupe du renseignement français, comme de la surveillance européenne.

  1. Situé à droite de l’échiquier de la presse d’opinion, cet hebdomadaire est connu pour être bien informé sur les questions de défense

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Opération Irini : des possibilités d’inspection de navires limitées. Mais des résultats tout de même

Bruxelles2 - Wed, 06/17/2020 - 11:36

(B2) Le Haut représentant de l’UE, Josep Borrell a donné quelques détails, mardi (16 juin) au sortir de la réunion des ministres de la Défense, interrogé par les journalistes sur le cas ‘Cirkin’, ce navire turc interpellé par les Européens mais qu’ils ont dû laissé passer

La possibilité d’arrêter et d’inspecter un navire reste très encadrée en effet tant par le droit de la mer que les règles d’engagement de l’opération.

Une possibilité d’inspecter les navires très limitée

« L’opération a des règles d’engagement et elle s’attache à obtenir des informations conformément à ces règles » a précisé Josep Borell. « Chaque fois qu’on voit un bateau suspect, on demande des renseignements. Si les informations s’avèrent satisfaisantes, on ne peut rien faire de plus. Ce n’est qu’en cas de non-réponse d’un navire que nous pouvons entreprendre un autre type d’activités. »

Une réponse satisfaisante dans le cas du Cirkin

Dans le cas du Cirkin, « le navire n’a pas répondu, mais les Turcs l’ont fait, répondant que le navire était affrété (chartered), sous la protection de la Turquie amenant des matériels médicaux en Libye. Nous n’avions dès lors pas de raison spécifique de faire davantage selon les règles du droit de la mer, autrement que de transmettre les informations. »

Près de 130 ‘hélages’

Pour le haut représentant, le résultat de l’opération Irini n’est pas à rejeter cependant, malgré cet échec. L’opération a hélé (adressé une demande de renseignement) des navires à plus de 130 reprises : plus d’une centaine en relation avec l’embargo sur les armes, 29 en relation avec l’embargo sur le pétrole. Ces ‘hélages’ ont permis « de recueillir des informations impliquant des acteurs des deux côtés du conflit et ont donné des résultats ». Tout cela est documenté et « transmis aux Nations unies ».

La neutralité respectée

Ce contrôle de l’embargo se fait tout azimut et n’est pas dirigé spécifiquement contre un pays — la Turquie par exemple — ou une des parties libyennes. « On est absolument neutre dans l’usage de nos capacités » affirme Josep Borrell. La preuve sur les plus de 130 demandes de renseignement, la plupart n’étaient pas turcs ». De plus, « avec nos capacités aériennes, on a réussi détecté des transferts d’avions militaires, qui sont aujourd’hui dans les aéroports de Benghazi. » C’est-à-dire dans le camp Haftar. « Et ce ne sont pas des avions de forces turques. »

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Une opération Irini bien à la peine. Les États membres chiches en moyens

Bruxelles2 - Tue, 06/16/2020 - 23:52

(B2) L’opération européenne de contrôle de l’embargo sur les armes au large de la Libye souffre d’une lacune chronique de moyens. Un abyme entre le dire et le faire plus que troublant

Tous d’accord pour faire quelque chose

Les États membres de l’UE sont d’accord (à peu près tous) : le désordre libyen est un des pires facteurs d’instabilité pour l’Europe ; il n’ y a pas de solution militaire au conflit, qu’une solution politique ; il faut renforcer le contrôle de l’embargo sur les armes en Libye, etc. Ils ont donc tous applaudi des deux mains quand l’Europe a repris l’initiative lors de la conférence de Berlin remettant sur les rails un processus de dialogue politique et militaire (lire : Les huit points-clés de la conférence de Berlin sur la Libye). Ce processus avait un bras armé : une opération de contrôle maritime de l’embargo sur les armes, dénommée EUNAVFOR Med Irini. Seulement voilà, les vieux démons européens sont revenus dès la mise à l’eau de cette opération, démarrée officiellement le 1er avril dernier.

Des conférences de génération de force poussives

Tout d’abord, les conférences de génération de force successives ont été douloureuses. Il n’y avait pas le minimum de moyens souhaité (lire : L’opération EUNAVFOR Med Irini sans navires, pour l’instant. La génération de forces se poursuit). Le président du comité militaire de l’UE (Lire : L’opération Irini doit disposer des moyens nécessaires pour réaliser son mandat (général Graziano)) comme le Haut représentant Josep Borrell (lire : Tous ceux qui veulent la paix en Libye doivent soutenir l’opération Irini (Josep Borrell) l’ont dit, sur tous les tons, notamment dans nos colonnes, à ce moment là. Cela a permis de mobiliser les États membres pour démarrer l’opération. Mais pas de façon suffisante.

Un manque de moyens patents

Durant les premières semaines de l’opération (jusqu’à aujourd’hui en fait), un seul navire était présent sur zone : tout d’abord la frégate française Jean Bart, puis la frégate grecque Spetsai. Le navire-amiral italien San Giorgio vient tout juste de rejoindre la zone d’opération. Soit deux navires et trois avions. « Ce n’est pas suffisant. Nous avons besoin de plus. J’ai lancé un appel aux États membres pour qu’ils fournisse tous les moyens nécessaires au renforcement de l’opération. J’espère que mon appel sera entendu » a indiqué le haut représentant Josep Borrell, ce mardi (16 juin), rappelant que l’opération Sophia disposait de cinq navires et autant d’avions. Autant dire un minimum selon lui.

Des guéguerres intestines

Sur ce sujet, plutôt récurrent des opérations militaire (de l’UE comme de l’OTAN (1), est venu se greffer une petite guéguerre intestine entre Athènes et Rome pour avoir la tête de l’opération ou de la force. Cela a entaché durant plusieurs semaines les réunions. Question réglée par un jugement de Salomon : partageant en deux périodes de six mois le commandement de la force (lire : Un commandant de force pour l’opération Irini. Enfin !). Une solution assez classique dans ce type de discussion. Mais cela a retardé d’autant la venue sur zone des navires grec et italien. A cela il faut ajouter la décision prise par Malte de prendre en otage l’opération pour obtenir un peu plus de solidarité de ses collègues face à l’arrivée de migrants sur ses côtes. L’ïle a menacé de bloquer l’opération, mais surtout retiré une des équipes d’arraisonnement promises (lire : Nuage noir sur l’opération Irini. Malte brandit la menace d’un veto).

Paris Berlin et Rome en service minimum

Le couple franco-allemand, pourtant moteur du processus de Berlin, fait pour l’instant le service minimum. L’Allemagne n’a promis un navire qu’au mois d’août. La marine allemande a bien mis à disposition un avion de surveillance. Mais celui-ci basé à près de 3000 km de la zone d’opération. Autant dire que cela limite le champ d’action (lire : L’avion de patrouille maritime allemand P3 Orion C entre dans la danse… loin de la zone d’opération). Quant à la France, une frégate (le Jean Bart) a tenu le cap un petit mois, ouvrant le bal, avant de rentrer au port. Rien depuis du moins au niveau de la mer. Paris fournit certes nombre de renseignements (via ses vols de reconnaissance effectués à titre national et autres systèmes d’information), mais pas de moyens d’arraisonnement direct. L’Italie a fourni un seul navire, le San Giorgio, qui n’était pas encore sur zone au moment de l’incident avec le navire turc, et est en train d’arriver. Alors que du temps de l’opération Sophia, elle fournissait souvent deux voire trois navires et un avion ou un drone.

Le reste des Européens aux abonnés absents ou presque

On pourrait bien sûr accabler ces trois pays. Mais les autres, du moins ceux qui disposent d’une force maritime ne font pas mieux. L’Espagne, la Belgique et les Pays-Bas, la Suède par exemple, ou le Portugal, sont restés bien silencieux. Il en est de même de la Roumanie ou la Bulgarie. Deux pays dont on oublierait presque qu’ils sont dans l’Union européenne tant ils participent très peu aux missions et opérations de la PSDC (et quasiment jamais aux opérations maritimes).

Un incident tout à fait prévisible

Ce qui devait arriver est donc arrivé. L’incident survenu la semaine dernière avec le contrôle avorté du Cirkin (lire : Un cargo sous escorte turque soupçonné de violer l’embargo sur les armes) était tout à fait prévisible. L’occasion était en effet trop belle pour les Turcs qui assurent un soutien militaire, assumé de manière ouverte, au gouvernement d’union nationale de Tripoli (reconnu par la communauté internationale et par l’Europe). Ankara a voulu infliger une petite leçon de stratégie aux Européens, en humiliant au passage son voisin et rival grec. Sans aucun risque, puisqu’il avait à la fois le droit international et la force pour lui.

Les Grecs seuls en ligne face aux Turcs : une erreur

En faisant accompagner ce cargo, soupçonné de transporter des armes vers Misrata, par ses navires militaires, Ankara lui a donné la protection nécessaire à la fois au plan juridique (l’immunité souveraine qui empêche l’inspection de tout navire assumant une mission de service public d’un État) et au niveau militaire. Laisser un seul navire contrôler le champ méditerranée était une grave erreur. Donner ce rôle à la Grèce l’était encore plus. Une erreur militaire et politique…

(Nicolas Gros-Verheyde)

Près de 130 ‘hélages’

Pour le haut représentant, le résultat de l’opération Irini n’est pas à rejeter. L’opération a hélé (hail) des navires à plus de 130 reprises : plus d’une centaine étaient en relation avec l’embargo sur les armes, 29 en relation avec l’embargo sur le pétrole. Ces ‘hélages’ ont permis « de recueillir des informations impliquant des acteurs des deux côtés du conflit et ont donné des résultats ». Tout cela est documenté et « transmis aux Nations unies ».

  1. Avec une différence majeure entre l’Union européenne et l’OTAN. Les États-Unis jouent souvent le rôle du père fouettard rappelant les États à leur devoir.

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