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Défense

Alice EKMAN, Rouge vif. L’idéal communiste chinois


Alice EKMAN, Rouge vif. L’idéal communiste chinois, L’Observatoire, Paris, 2020

 

Déjà à l’origine de l’ouvrage La Chine dans le monde (CNRS Editions, 2018), Alice Ekman se penche cette fois sur la politique intérieure de l’Empire du Milieu, mais étudie également les conséquences de ces évolutions chinoises pour le reste du monde. A partir de constats fort bien documentés, de la part de l’une des toutes meilleures spécialistes européennes du sujet (actuellement Senior Analyst en charge de l’Asie à l’Institut de sécurité de l'Union européenne), son travail défriche un terrain considérable. Surtout, il corrige un certain nombre d’idées reçues, ou largement diffusées dans le débat public. On retiendra, comme fil conducteur essentiel de ce travail, la persistance de l'idéologie communiste au sommet du pouvoir à Pékin. Dans les dix constats qui constituent la première partie du livre, l’omniprésence d’un Parti communiste chinois (PCC) qui n’a jamais renié ses fondamentaux marxistes, léninistes et maoïstes est frappante. La supervision des rouages politiques, administratifs, ceux de l'éducation, de la culture et même de la vie quotidienne personnelle, n'a peut-être jamais été aussi forte que sous Xi Jinping, accentuée par les possibilités qu’offrent les nouvelles technologies. Un vocabulaire que l’on entendait plus depuis Mao, dur, idéologique, intransigeant, refait surface.

Il ressort naturellement de ce tableau une leçon importante pour le reste du monde. La Chine n'a nullement le projet de se convertir au capitalisme. Encore moins à la démocratie libérale, comme l'actualité récente le montre encore. Pékin entend bien promouvoir son modèle, et estime que les normes occidentales ont échoué. De nombreux canaux de diplomatie publique ont ainsi été mis en œuvre, depuis les relations entre partis politiques (notamment avec des pays du Sud, mais pas uniquement) jusqu'au développement des routes de la soie (la Belt and Road initiative, qui sert de cadre à de nombreux liens), en passant par la création de think tanks chargés de rivaliser avec la vision occidentale des relations internationales. Les concepts de politique étrangère occidentaux qui ont connu un large succès dans les dernières années (état de droit, droit d'ingérence, responsabilité de protéger…), sont particulièrement visés par le discours chinois. Pékin cherche à remplacer ces notions par d'autres plus nouvelles comme celle de « connectivité », et dénonce aujourd’hui le culte occidental de la « democrazy ».

L’auteur nous montre bien comment une compétition se met en place à l’échelle internationale, entre plusieurs systèmes politique. La Chine se veut maintenant puissance de proposition pour présenter une alternative à un ordre mondial jugé insatisfaisant. La bataille fera rage, notamment au Sud (Afrique) mais aussi dans l'environnement stratégique asiatique (Hong Kong, Taïwan…).

Ecrit et publié avant la crise du Covid-19, ce livre détecte néanmoins, déjà, une faiblesse chinoise potentielle dans le rôle omniprésent et rigide du PCC, peut-être incompatible avec une diplomatie souple, adaptable à une nouvelle scène mondiale traversées de nombreux soubresauts issus des sociétés civiles. La crise sanitaire actuelle rebat encore les cartes. La Chine, point de départ de l’épidémie, fait l’objet d’une défiance internationale et lutte pour retrouver un statut de modèle. Y parviendra-t-elle ? La tension croît avec les Etats-Unis et même avec leurs alliés européens, sur un vaste ensemble de sujets (Hong Kong, Huawei, le Xinjiang, la Mer de Chine du Sud…). Le debt trap chinois en Afrique est montré du doigt. les crispations du régime aussi. A l’heure où les observateurs se perdent en conjectures et où beaucoup d’analyses oscillent entre les deux extrêmes des « panda-kissers » et du « China bashing », le regard avisé d’Alice Ekman n’en est que plus précieux.


Dans la Zambie en crise, une voix au nom des sans-voix

Défense en ligne - Fri, 07/31/2020 - 17:56

Sylvia Chipenge vit à Kankoyo, le township historique de Mufulira, l'une des villes minières de la Copperbelt, la ceinture de cuivre zambienne, qui représente 10 % du produit intérieur brut (PIB), 10 % des recettes publiques et 70 % des recettes d'exportations de ce pays enclavé d'Afrique australe. « Kankoyo est attenant à la Mopani Copper Mine [dont l'actionnaire majoritaire est le groupe Glencore] : notre communauté respire de l'air rempli de sulfure de dioxyde dégagé par celle-ci. Quand la fumée est (...)

- Mots d'Afrique / , ,
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Le Hamburg dans l’opération Irini courant août

Bruxelles2 - Thu, 07/30/2020 - 18:30

(B2) C’est désormais officiel. La frégate Hamburg va rejoindre l’opération de contrôle de l’embargo sur les armes EUNAVFOR Med Irini

L’intérêt de cette frégate, sa capacité d’observation à l’aide de son radar multifonctions APAR (crédit : Bundeswehr / Sandra Elbern)

Cela ne surprendra pas les lecteurs fidèles de B2 à qui nous avions déjà annoncé ce départ (lire : Le navire-amiral italien de l’opération Irini, le San Giorgio, arrive en renfort).

Départ le 4 août, pour 4 mois et demi

La frégate qui porte le numéro de coque F-220 partira de la base navale de Heppenser Groden, à Wilhemhaven, mardi (4 août) annonce la marine allemande. À bord, deux hélicoptères et une unité d’abordage du bataillon maritime (Seebataillons). Durée de la mission : 4 mois et demi. Le retour est attendu juste avant Noël, le 20 décembre.

La pleine capacité opérationnelle atteinte

Cela permettra à l’opération européenne d’atteindre sa pleine capacité opérationnelle, juste quelques jours avant la réunion informelle des ministres de la Défense de l’UE, la dernière semaine d’août, à Berlin. Il aura fallu cependant près de cinq mois à l’opération pour atteindre cette maturité.

Une capacité de surveillance sur une zone de 400 km

Cette frégate de la classe Sachsen est un navire polyvalent conçu pour l’escorte comme le contrôle maritime. Avec son radar SMART-L, d’une portée de plus de 400 km, capable de détecter plus de 1000 cibles simultanément, il peut surveiller un vaste espace aérien. Son système informatique permet de traiter toutes les données provenant des radars et autres capteurs ainsi que les informations des navires alliés.

Une mission sous l’influence du coronavirus

Le capitaine de frégate Jan Fitschen (42 ans), qui commande le navire, est bien conscient de la difficulté de la tâche qui l’attend. Une mission dont « la préparation, comme le déroulement, est placée sous le signe de Corona ». Les marins ont été mis dans une quarantaine spéciale pendant les deux premières semaines de transit, comprenant deux tests au Covid-19. Les escales portuaires seront aussi sensiblement différentes. Il se peut que les marins ne touchent pas terre avant leur retour à Wilhemhaven.

(NGV)

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Perle et Suffren : où en sont les sous-marins français?

Blog Secret Défense - Thu, 07/30/2020 - 11:12
Les causes et les conséquences de l’incendie du SNA ne sont toujours pas connues. Le Suffren de nouvelle génération poursuit ses essais avec succès, désormais en Méditerranée.
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Corymbe, une mission à double facette (cap. vaisseau Tranchant)

Bruxelles2 - Thu, 07/30/2020 - 07:42

(B2) Avant la pause estivale, j’ai choisi de donner la parole au commandant du porte-hélicoptères Tonnerre, le capitaine de vaisseau Arnaud Tranchant, qui vient de boucler une présence dans le golfe de Guinée

Le CV Tranchant à bord du PHA Tonnerre (crédit : Marine nationale)

Déclenchée début juin, cette mission est désormais un classique pour la marine nationale. Depuis 1990, un bâtiment est présent dans la zone (1). Cette fois, avec des conditions d’exécution un peu différentes, compte-tenu de la crise du Covid-19.

Corymbe, c’est une mission à multiples facettes en fait ?

— On peut le dire. Notre présence a deux volets. Premièrement, assurer la sécurité des intérêts stratégiques français. Nous réalisons des patrouilles du fond du golfe de Guinée, dans la zone où nos opérateurs industriels sont présents, en interaction avec les forces françaises prépositionnées en Côte d’Ivoire et au Gabon. C’est un volet purement national. Deuxièmement, nous venons en appui aux marines du Golfe (Sénégal, Côté d’Ivoire, Bénin, Togo, Nigeria et Gabon). Nous faisons des patrouilles en commun ou effectuons des vols à leur profit avec notre hélicoptère de bord Caïman (2) pour surveiller la zone économique exclusive, ou lutter contre la piraterie et contre la pêche illégale. Nous faisons des entraînements conjoints et procédons à de multiples échanges.

Cette collaboration est un point important ?

— Bien sûr. Cela permet de partager l’appréciation de la situation. Ensuite le fait que la marine française soit présente régulièrement nous donne de la crédibilité, nous permet de tisser des liens fraternels assez intimes avec ces marines de manière à nous parler comme de vrais frères d’armes.

La crise du Covid-19 a-t-elle entraîné une modification du cours de la mission ?

— En effet. Cette mission a connu des modalités inédites avec six semaines de mer, en quasi autonomie. Nous avons fait juste deux escales de ravitaillement en gasoil à Dakar. Mais sans ravitaillement en vivres, ni en eau [Le Tonnerre est équipé pour produire sa propre eau potable]. C’était exigeant pour les équipages. Mais nous avons réussi à trouver des modalités, pour faire face à la fatigue induite par ces conditions.

Ce n’est pas la première fois que vous êtes dans la zone. La septième si j’ai bien compté. Quelle leçon en tirez-vous ?

— C’est ma septième mission en zone Corymbe. Il y a ici une densité en mer et une grande diversité des acteurs. Entre les pêcheurs locaux, les pêcheurs plus hauturiers, souvent asiatiques, la présence des plate-formes pétrolières, sans oublier les acteurs de la sécurité, privés ou étatiques, on voit bien ici la maritimisation du monde. Il y a énormément de monde sur l’eau. En vingt ans, j’ai pu assister à la densification des activités, avec du coup une évolution de la sécurité, liée à l’augmentation de ces activités, licites ou illicites.

Les marines locales sont-elles en état, à même de contrer cette menace ?

— Je ne porterai pas de jugement sur l’état des marines. Ce que je vois c’est qu’elles produisent des effets opérationnels. Elles ont déjà des capacités et montent en puissance. Elles naviguent, patrouillent, interviennent. Sur le plan du partage de l’information, le processus [de Yaoundé] produit de l’effet. Maintenant, l’intervention maritime reste un enjeu de taille. Il reste toujours des axes d’effort.

La crise du coronavirus a-t-elle aussi fait évoluer les modes d’action des pirates et bandits de mer ?

— La chute du cours de pétrole a produit une évolution du mode d’action des pirates, comme géographique. Le détournement de pétrole (bunkering) devenant moins rentable dans le golfe du Nigeria, ils se sont tournés vers la prise d’otages, lucratif avec les rançons. Les bunkerings étaient auparavant très concentrés dans les zones pétrolières. Mais cette activité d’otages se produit hors de ces zones, beaucoup plus loin des côtes. Ce qui augmente les zones à risque. Il faudra veiller à l’avenir si cette évolution persiste.

Ces attaques restent plutôt violentes, comparé avec ce qui se produit en Afrique de l’Est ?

— Le caractère très violent des actes pirates dans cette zone persiste. Cela n’a pas changé. Ce ne sont pas des pêcheurs reconvertis comme en Somalie. Ici, ce sont des organisations criminelles, organisées dans cet objectif, dont c’est le revenu principal, avec un impératif de résultat. Ce sont des attaques rapides. Ils montent à bord très vite, repartent avec des otages choisis très vite aussi, pour réintégrer leurs bases cachées [d’où ils négocient le versement d’une rançon]. Ils sont armés, avec des capacités d’autodéfense et d’agression importantes. Cela nous oblige à adapter nos modes : l’attaque étant rapide, il faut agir rapidement.

Vous êtes intervenus ?

— À chaque fois que nous avons pu apporter un appui, nous l’avons fait. Nous avons ainsi pu observer [à distance] trois attaques pirates (3). Toutes trois ont débouché sur des prises d’otages. Pour deux sur trois, nous étions trop loin pour intervenir. Une était davantage à portée. Nous avons déployé notre hélicoptère Caïman pour permettre le pistage de tous les navires à proximité. Les informations ont été transmises aux marines partenaires pour leur permettre d’agir. Nous nous sommes ensuite approchés du navire piraté, pour réconforter les marins, voir s’il y avait des blessés, recueillir les informations. C’est toujours utile pour connaître les modalités d’action des pirates.

Après Corymbe, quel est votre programme ?

— Retour à Toulon, où nous serons en alerte en métropole. En fin année, le navire connaitra un arrêt technique. Et l’année prochaine (2021), nous assurerons la mission ‘Jeanne d’arc’ de formation des jeunes officiers…

(Propos recueillis par Nicolas Gros-Verheyde)

Entretien réalisé le 11 juillet 2020, par téléphone alors que le PHA Tonnerre était dans le Golfe de Guinée par une mer plutôt forte.

Le volet ‘coopération’ de la mission

La mission Corymbe a débuté par des entraînements conjoints avec les éléments français au Sénégal (EFS) et la marine sénégalaise. Fin juin, il s’est d’abord entraîné avec le patrouilleur ivoirien L’Emergence la lagune d’Abidjan, puis, dans le golfe de Biafra, avec les forces gabonaises avec, à la clé, entraînement amphibie, plongée et exercice anti-piraterie. L’hélicoptère Caïman a patrouillé ensuite à la demande du Nigéria et du Bénin pour repérer des navires. Après une seconde escale logistique à Dakar, sur le chemin du retour, le Tonnerre a mené un exercice de tenue de situation « surface » et un treuillage avec le patrouilleur sénégalais Fouladou. Au total, plus de 16.000 nautiques parcourus par le navire et 63 heures de vol pour l’hélicoptère Caïman, dont 12 missions de surveillance maritime.

  1. La France déploie au moins une fois par an dans la zone un grand navire amphibie ou porte-avions hélicoptères (Tonnerre, Mistral…).
  2. L’usage de l’hélicoptère a un gros avantage : augmenter l’allonge du navire. L’autonomie assez importante du Caïman lui permet d’intervenir dans un rayon de 100 nautiques environ (avec une demi-heure sur place et le trajet retour). Il est surtout doté d’un radar de veille surface « très performant » qui permet le recueil d’images de jour comme de nuit.
  3. Il y a un système de déclenchement d’alerte, à la fois sur radio VHF et satellite (doublée sur plusieurs fréquences). Cela permet à la fois aux navires publics d’intervenir comme aux navires marchands d’être informés et de se prémunir d’une attaque. Les centres de coordination mondiale sont aussi informés (via satellite), permettant de répercuter l’information sur tous les autres navires.

Lire aussi sur le sujet :

Et notre dossier Mica Center :

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La Turquie doit choisir : respecter l’Europe ou la combattre

Bruxelles2 - Fri, 07/24/2020 - 15:05

(B2) Alors que les tensions avec la Turquie ressurgissent, la Commission européenne envoie au gouvernement conservateur de Recep Tayyip Erdogan un avertissement sévère

Margaritis Schinas particulièrement déterminé sur la Turquie (crédit : EBS/Commission européenne/B2)

Le membre grec de la Commission européenne a répondu à une question de B2 et d’une collègue grecque ce vendredi (24 juillet) lors de la traditionnelle conférence de presse après la réunion du collège des commissaires alors qu’il présentait la nouvelle stratégie de l’Union de sécurité.

La sécurité au périmètre des frontières

« La sécurité au périmètre de nos frontières, c’est un objectif, un rôle à assumer pour l’Europe. C’est à nous de le faire », a indiqué Margaritis Schinas de manière particulièrement ferme. « Nous n’allons pas déléguer la sécurité de notre continent, la souveraineté de nos États membres à d’autres. »

À la Turquie de définir de quel côté de l’histoire elle est

Le vice-président de la Commission a immédiatement lancé un appel solennel à Ankara. « C’est à la Turquie maintenant de décider, une fois pour toutes, sur son choix géopolitique afin de savoir de quel coté de l’histoire, elle veut faire faire partie. »

Sainte-Sophie, un mauvaise départ

« Veut-elle faire son chemin aux côtés de l’Union européenne en se basant sur les valeurs de l’Europe ? » Telle est la question. Or « ce qui se passe avec  Sainte Sophie (1) est un mauvais départ ». « En tant que Grec, je suis amer et en colère. C’est un jour difficile. »

L’Europe a la volonté de diminuer les tensions

D’ici au conseil informel des ministres des Affaires étrangères, le gymnich, qui devrait en discuter, il y a une « opportunité » pour « travailler à diminuer ces tensions et réitérer l’importance de l’Europe comme une force de stabilité, une force de sécurité dans cette région très volatile ». Mais la détermination de l’Europe reste forte. « Aux autres [NDLR : la Turquie] de comprendre que cette détermination doit être partagée avec réciprocité. »

La question turque hante le collège

Précisons que le point ‘Turquie’ a fait l’objet d’une information lors de la réunion des commissaires. Le Haut représentant de l’Union, Josep Borrell, a ainsi présenté le résultat de ses dernières consultations.

Commentaire : l’adhésion turque à l’UE stoppée formellement ?

Cette prise de position, particulièrement ferme, pourrait signifier un tournant prochain de l’exécutif européen. Jusqu’ici partisan, malgré tout, de continuer le processus d’adhésion avec la Turquie — un processus très théorique, les négociations étant gelées de fait — la rupture officielle de ce fil ténu entre Ankara et Bruxelles pourrait être un tournant majeur. L’Europe aurait à perdre. Mais la Turquie également, notamment en termes économique ou de tourisme.

Les prochains jours et semaines seront cruciaux. Athènes et Nicosie ont déjà averti, soutenus par Paris (et en partie par Berlin). Si la situation continue de s’aggraver, la question de sanctions vis-à-vis d’Ankara pourrait être abordée, de façon plus franche. Un sommet européen pourrait alors se tenir durant l’été, ou en septembre au plus tard.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Cette basilique chrétienne de Contantinople, devenue mosquée entre le XVe siècle et 1934, puis convertie en musée jusqu’au 10 juillet, avant la décision du président turc de lui faire retrouver le chemin du culte musulman. La première prière de cet édifice, redevenu mosquée, a eu lieu aujourd’hui en présence de Recep Tayyip Erdogan.

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Décès d’un militaire français visé par une attaque suicide au Mali

Bruxelles2 - Thu, 07/23/2020 - 22:38

(B2) Un militaire de l’opération Barkhane est décédé au Mali dans l’explosion de son véhicule visé par une attaque suicide

En début de matinée, ce jeudi 23 juillet, un convoi de l’opération française anti-terroriste au Mali en mission de reconnaissance a été frappé par un « véhicule suicide chargé d’explosifs sur la RN16 reliant Gossi à Gao » (à 150 km à l’ouest de Gao), indique un communiqué de l’armée française (1).

Le première classe Tojohasina Razafintsalama, du 1er régiment de hussards parachutistes (RHP) de Tarbes, qui se trouvait dans un des véhicules blindés léger (VBL) a été mortellement blessé. L’intervention immédiate de l’équipe médicale présente dans le convoi n’a rien pu faire. Deux autres soldats de l’équipage du VBL ont également été blessés et évacués vers l’hôpital militaire de Gao.

L’unité a immédiatement engagé le combat. Deux hélicoptères Tigre, puis un drone Reaper, ont été déployés afin d’appuyer les éléments au sol. Pour l’état-major des armées, la « pression importante » mise par la force barkhane « sur les groupes armés terroristes » est forte. L’ennemi est « aux abois » et « durement affaibli ». Mais « il reste encore capable de porter des coups » (2).

(NGV)

  1. L’Élysée livre une version légèrement différente parlant d’un militaire « tué lors de combats contre les groupes armés terroristes, à la suite du déclenchement d’un engin explosif improvisé au passage de son véhicule blindé ». Donc d’un IED classique.
  2. Ce langage officiel plutôt optimiste contraste avec la réalité de groupes qui ont réussi à renouveler leurs troupes. Cela ressemble de près au langage utilisé en Afghanistan durant des années. On évoquait alors des groupes si durement frappés, qu’ils en étaient réduits à faire des actes désespérés. La réalité était légèrement différente avec des groupes mobiles, toujours menaçants, voire capables de mener des attaques complexes.

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Sahel : à quoi va ressembler Takuba ?

Blog Secret Défense - Thu, 07/23/2020 - 11:24
Pour l’heure, trois Task Group de 60 pax : franco-estonien, franco-tchèque, franco-suédois.
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Jusqu’où faut-il privatiser les armées ?

Blog Secret Défense - Thu, 07/23/2020 - 10:19
Un entretien avec Guillaume Farde, économiste de la sécurité et de la défense
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Alerte orange en Grèce. La tension monte d’un cran avec la Turquie

Bruxelles2 - Wed, 07/22/2020 - 22:37

(B2) La marine grecque a été placée en état d’alerte élevé après la décision turque d’envoyer un de ses navires procéder à des recherches dans la zone économique exclusive grecque

L’Oruc Reis accompagné d’un navire de la marine turc (crédit : TRT Haber)

La décision turque de mettre en place un ‘Navtex’ (1) réservant une grande partie du plateau continental grec au sud de l’île de Kastellorizo pour des études sismiques par un navire de recherche, l’Oruç Reis, du 21 juillet jusqu’au 2 août, a produit une nouvelle hausse de tension entre Athènes et Ankara.

Duel aérien au-dessus de Kastellorizo

Le chef d’état-major de la défense grecque, Konstantinos Floros, en visite à Chypre, a interrompu son déplacement et est revenu dare-dare à Athènes. La chasse grecque est venue intercepter des F-16 turcs dans une confrontation plutôt longue. Habitué de ces joutes aériennes, le maire adjoint de Kastellorizo était pourtant étonné par leur longueur inhabituelle. « La Turquie ne nous fait face que de 800 mètres. Bien sûr, les batailles aériennes sont souvent plus courtes, généralement de 5 minutes. Cette fois, elles ont duré de deux à deux heures et demie », a déclaré à Ethnos Dimitris Achladiotis. En attendant, les touristes, sonnés par le bang de franchissement du mur du son, ont été pris de panique et ont filé en douce, indique la presse grecque.

L’alerte donnée aux Européens

Le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, qui avait déjà sonné le tocsin auprès ses collègues chefs d’État et de gouvernement européens lors du sommet exceptionnel vendredi (17 juillet), a averti que des sanctions de l’Union européenne pourraient suivre, si Ankara continue à contester la souveraineté grecque. « C’est à la Turquie de choisir les relations qu’elle veut avoir avec la Grèce, avec Chypre, avec l’Europe. Mais je pense qu’en ce moment, elle semble choisir la mauvaise voie », a-t-il déclaré lors de la visite du ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas à Athènes, selon le quotidien grec Kathimerini. Des entretiens ont eu lieu tout azimut ces dernières heures. Le ministre américain de la Défense Mark Esper a téléphoné le ministre grec de la Défense Nikos Panagiotopoulos pour « réaffirmer la forte relation de défense » entre les États-Unis et la Grèce, et parler menaces russe et chinoise !

L’obligation de bon voisinage rappelée à Ankara

À Bruxelles aussi la Commission européenne a averti. Cette annonce turque « n’est pas utile et envoie un mauvais message, notamment suite aux récentes discussions sur la relation UE-Turquie », a indiqué Nabila Massrali, la porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. « En tant que pays candidat, la Turquie doit s’engager à entretenir de bonnes relations de voisinage et, si nécessaire, à saisir la Cour internationale de justice. L’Union européenne n’a cessé de dire que la question de la zone continentale exclusive devrait être abordée par le dialogue et la bonne foi ».

En attendant l’Oruc Reis a été observé au large d’Antyala, accompagné par deux frégates turques, selon la télévision nationale TRT Haber.

(NGV)

  1. Un message d’information maritime transmis sur une fréquence fixe (518 kHz) à tous les navires (officiels ou marine marchande) équipés d’un récepteur.

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Le risque d’enlèvement de marins augmente dans le Golfe de Guinée

Bruxelles2 - Wed, 07/22/2020 - 08:29

(B2) Les attaques violentes contre des navires et équipages ont augmenté début 2020, avec 77 marins pris en otage ou kidnappés contre rançon depuis janvier

Le Golfe de Guinée de loin le plus dangereux

Le Golfe de Guinée (Afrique de l’Ouest) devient « de plus en plus dangereux », représentant la quasi totalité (plus de 90%) des enlèvements maritimes dans le monde, selon le dernier rapport du Bureau maritime international (BMI). 49 des 54 membres d’équipage signalés comme kidnappés l’ont été dans cette seule région. Ils ont été retenus en captivité à terre pendant une période pouvant aller jusqu’à six semaines, jusqu’au versement d’une rançon. À cela, il faut ajouter 23 membres d’équipage (simplement) pris en otages.

Des attaques plus fréquentes et plus lointaines

Les taux s’accélèrent, avec 32 membres d’équipage kidnappés au cours des trois derniers mois seulement, lors de six incidents distincts au deuxième trimestre (contre 17 membres d’équipage enlevés lors de trois incidents distincts au premier trimestre). Et ils se produisent plus loin en mer. Deux tiers des navires ont été attaqués en haute mer, entre 20 et 130 milles nautiques environ au large des côtes. « Les attaquants armés de couteaux et de fusils ciblent désormais les équipages de tous les types de navires. Tout le monde est vulnérable », s’alarme le directeur du BMI, Michael Howlett.

En Somalie, calme plat

Aucun incident n’a en revanche été signalé au large de la Somalie, où est présente l’opération anti-piraterie de l’UE (EUNAVFOR Atalanta). Simplement, les navires sont priés de continuer à appliquer les bonnes pratiques de précaution, résumées dans la norme BMP5 « lorsqu’ils transitent dans ces eaux ». « Les pirates somaliens ont toujours la capacité de mener des attaques », avertit néanmoins le BMI.

(NGV)

Télécharger le communiqué et le rapport

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Crash d’un hélico NH90 néerlandais en mer des Caraïbes (v2)

Bruxelles2 - Tue, 07/21/2020 - 11:02

(B2) Un hélicoptère de la marine néerlandaise s’est crashé en mer, avec ses quatre passagers, en mer des Caraïbes

Au retour d’une mission de garde-côtes

L’hélicoptère de bord NH90 du patrouilleur de haute mer Zr. Ms. Groningen effectuait dimanche (19 juillet) une manœuvre d’approche au retour d’une mission de garde-côtes, au large d’Aruba, petite île des Antilles néerlandaises, située non loin du Venezuela, quand il a heurté l’eau. Les conditions météo n’étaient pas très bonnes.

L’hélicoptère NH90 retourné dans l’eau (crédit : MOD Pays-Bas)

Bilan : deux morts

La pilote Christine Martens, 34 ans, et le coordinateur tactique Erwin Warnies, 33 ans, ont été tués. Tous deux avaient le grade de lieutenant en mer de la deuxième classe et appartenaient à l’escadron 860 du commandement des hélicoptères de la défense. Les deux autres ont pu se tirer de la carlingue et être secourus. Ils sont sévèrement blessés, mais leurs jours ne sont pas en danger, indique-t-on à La Haye. Ils sont à bord du navire.

Hélicoptère dans l’eau

La cause du crash est inconnue. Les Néerlandais espèrent récupérer la boîte noire pour en savoir plus. Le temps presse. Pour l’instant, l’engin renversé dans l’eau, flotte, soutenu par ses quatre flotteurs. Mais « pas pour très longtemps », selon le directeur des opérations, Boudewijn Boots. « Avec l’aide des garde-côtes, on tente d’empêcher la perte du NH90. Il n’a pas encore été possible de remorquer l’hélicoptère. » Tâche pas facile avec de « hautes vagues et un vent fort ».

(mis à jour mardi 21.7). L’engin a coulé dans la nuit de lundi à mardi, après que deux des quatre flotteurs aient cassé. Il se trouve maintenant au fond de l’eau, à une profondeur de plus d’un kilomètre.

Flotte des NH90 clouée au sol

L’inspection de la sécurité du ministère de la Défense, le Conseil de sécurité néerlandais et le ministère public participent à l’enquête sur les causes de l’accident. « Par mesure de précaution, la flotte NH90 va rester au sol pour le moment », a annoncé la ministre de la Défense, Ank Bijleveld-Schouten. NB : Les forces armées néerlandaises disposent de 20 hélicoptères NH90. C’est la première fois qu’un accident se produit avec ce type d’avion.

(NGV)

Mis à jour mardi à 16h, sur la disparition de l’hélicoptère au fond de l’eau

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Les Italiens entrent dans la task-force Takuba au Mali et se déploient dans le Golfe de Guinée

Bruxelles2 - Mon, 07/20/2020 - 15:05

(B2) Il aura fallu quelques temps aux Italiens pour confirmer leur participation dans la taks-force anti-terroriste Takuba dirigée par la France. C’est désormais chose faite

Les Italiens sont déjà déployés au Niger pour une mission de formation de l’armée locale – opération Zebu (crédit : Difesa.it décembre 2019)

Cette participation figure dans le plan d’opérations extérieures 2020 soumis par le gouvernement le 21 mai, qui vient d’être approuvé par la Chambre des députés le 16 juillet. Un retard justifiée par l’ampleur de l’épidémie du coronavirus (Covid-19) dans la péninsule qui a bloqué une bonne partie du travail législatif et gouvernemental.

Une force de 200 militaires

La Chambre des députés a donné son aval à la proposition du gouvernement. Jusqu’à 200 soldats (forces spéciales et personnel de soutien), 20 véhicules terrestres et 8 engins aériens (drones, avions, hélicoptères pourront être engagés) dans les six à venir. L’Italie devient ainsi le second contributeur de la task-force.

Le commandement italien sera basé à Ansongo au Mali, non loin de la zone des ‘trois frontières’. Mais la zone d’opération couvrira les trois pays : Mali, Niger et Burkina Faso.

Coût de l’engagement : environ 15,6 millions d’euros (dont une partie sur 2021). Soit 2 millions d’euros par mois (partagé par moitié entre personnel et fonctionnement).

Une zone stratégique prioritaire pour l’Italie

Un engagement qui s’inscrit dans le nouveau cadre politique, stratégique et opérationnel (alias la ‘Coalition pour le Sahel’), qui réunit sous commandement conjoint les Français de l’opération Barkhane (dirigée par la France) et les Africains force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S), composée d’unités des pays du G5 Sahel.

Cette participation répond aussi à la « nécessité de protéger les intérêts nationaux dans une zone stratégique considérée comme prioritaire » indique le gouvernement.

Elle a pour base internationale la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU de juin 2017 (résolution 2359) qui souligne « l’importance pour la communauté internationale de soutenir les pays africains […] afin de restaurer la paix et la sécurité », notamment la force conjointe du G5 Sahel.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Présence dans le Golfe de Guinée

A signaler également le lancement par l’Italie d’une mission navale de surveillance et de sécurité dans le Golfe de Guinée, visant à prévenir et lutte contre la piraterie et la criminalité maritime, avec un maximum de deux navires et deux avions/hélicoptères pouvant être engagés.

Objectif : assurer la protection des intérêts stratégiques nationaux dans la zone, en particulier dans les eaux face au Nigeria.

Les Italiens s’appuieront sur les forces déjà présentes dans la zone (Français pour l’opération Corymbe, Espagnols et Portugais qui ont une présence locale également et Américains de l’Africacom.

 

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Avion de combat futur : attention au Tempest...

Blog Secret Défense - Mon, 07/20/2020 - 12:29
Un rapport du Sénat sur le SCAF appelle à « prendre en compte l’existence parallèle du Tempest britannique comme concurrent ».
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Le navire-amiral italien de l’opération Irini, le San Giorgio, arrive en renfort

Bruxelles2 - Fri, 07/17/2020 - 17:05

(B2) Le navire italien promis par Rome, vient (enfin) de rejoindre EUNAVFOR MED Irini. Il servira de navire amiral à l’opération de contrôle de l’embargo sur les armes au large de la Libye

Le navire de débarquement San Giorgio opérationnel (Crédit : EUNAVFOR Med Irini)

Le cas était plutôt original. L’opération Irini a fonctionné sans navire amiral, avec un commandant de force qui opérait d’un autre navire. Cette anomalie est aujourd’hui réparée. Et l’opération européenne n’est pas loin d’atteindre sa pleine capacité opérationnelle.

Le San Giorgio rejoint ainsi la frégate grecque Spetsai, qui était seule en place depuis début juin, ainsi que les avions français, allemands, grecs, luxembourgeois et polonais qui se relaient dans la zone d’opération.

Un navire amiral complet

Le navire de débarquement ITS San Giorgio (L-9892) est équipé d’un hélicoptère de transport Agusta Westland EH 101. Il aura à son bord une équipe de l’infanterie de marine de la (célèbre) brigade de marine de San Marco. Ces fusiliers-marins seront capables « d’effectuer des arraisonnements, par la force » si nécessaire précise le QG d’opération. En tant que navire amiral, il abritera également le commandement de force dirigé par le le contre-amiral italien Ettore Socci, au moins jusqu’à la mi-octobre (date à laquelle la Grèce prend le relais). Une installation médicale complète de type centre médico-chirurgical (Rôle 1) sera à même de traiter la plupart des cas et de stabiliser un patient.

Un retard lié à la crise du coronavirus

S’il a fallu quelque temps au navire pour arriver sur zone, c’est pour une raison très politique. Il fallait l’approbation du Parlement italien sur le programme de missions et opérations pour 2020. Or le confinement comme l’aprêté de la crise du coronavirus ont retardé cette approbation. Ce n’est que depuis hier (16 juillet) que le feu vert a été donné par la chambre des députés italienne, à une large majorité (1).

Drone, avion et sous-marin

Mais l’Italie se rattrape. Outre le navire de débarquement, elle fournit à Irini un drone bien nécessaire pour les opérations de renseignement, en plus des bases logistiques et opérationnelles militaires d’Augusta, de Pantelleria et de Sigonella. Trois autres moyens seront aussi fournis en ‘soutien associé’, c’est-à-dire disponibles plus occasionnellement : un avion de patrouille maritime P72 (MPRA), un avion d’alerte aérienne (AEW) et un sous-marin.

Une quasi pleine capacité opérationnelle

Avec l’entrée en lice de son navire amiral, l’opération Irini « pourrait bientôt (2) atteindre sa pleine capacité opérationnelle » a indiqué le commandant de l’opération, l’amiral Fabio Agostini. Sa naissance « en pleine pandémie de Covid-19 n’a pas facilité la génération de la force ». Malgré cela, la mission a déjà produit certains « résultats en termes de collecte d’informations et d’effet dissuasif sur les secteurs du trafic d’armes et de la contrebande de pétrole » affirme-t-il. Les informations recueillies ont été communiquées au groupe d’experts des Nations unies pour la Libye « avec lequel il existe une coopération consolidée, croissante et fructueuse ».

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. C’est la question de la formation des garde-côtes libyens qui a provoqué davantage de discussions, obligeant même à un vote séparé sur l’opération en Libye. Plusieurs députés, notamment de la majorité, souhaitant voir cette formation interrompue car attentatoire aux droits de l’Homme.
  2. Celle-ci devrait être atteinte avec l’arrivée du navire allemand, le Hamburg, au moins d’août, selon nos informations.

Lire aussi : L’opération Irini manque de tout, et surtout de renseignement. La crédibilité de l’UE en jeu ?

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Dernières nouvelles des missions et opérations de maintien de la paix de l’UE – PSDC (juin 2020)

Bruxelles2 - Thu, 07/16/2020 - 06:49

(B2) En Bosnie-Herzégovine mais aussi sur le rivage de la Somalie, la prolifération des mines et engins non-explosés justifie l’appui des opérations et missions de l’Union européenne pour leur repérage et déminage. L’actualité du mois se nourrit aussi de contrôles dans les mers ou aux frontières, de formations, et d’aide en équipements en Europe, Afrique et Moyen-Orient

(Pasina) Bosnie-Herzégovine. Déminage en montagne

Un hélicoptère de l’opération de stabilisation en Bosnie Herzégovine (EUFOR Altha) a permis à des experts en déminage de l’opération et une équipe du Département fédéral de la protection civile (FUCZ) d’aller neutraliser deux mines localisées sur un circuit de randonnée, inaccessible, dans la montagne de Pasina. L’équipe FUCZ a utilisé une explosion contrôlée pour rendre les mines sûres. Détails ici

(crédit : EUFOR Althea)

(Mogadiscio) Somalie. Le téléphone portable, un outil plus qu’utile

Des smartphones équipés d’un système de suivi et de cartographie GPS s’avèrent très utiles aux équipes de la police somalienne (SPF). « C’est une idée simple, mais très efficace, qui permet de collecter des informations sur le site d’un incident d’IED (engin explosif improvisé) ou de cartographier les UXO (munitions non exposées) beaucoup plus rapidement », explique Daniela Miteva, la conseillère de police. Ces téléphones font partie d’équipements fournis par la mission de renforcement des capacités (EUCAP Somalia). Détails ici

(crédit : EUCAP Somalia)

… et escorte alimentaire en mer

Le Juist, navire du programme alimentaire mondial (PAM), a été escorté mi-juin par l’opération de force navale de l’UE (EUNAVFOR Atalanta), soutenue par la marine indienne. Plus de 3000 tonnes d’aide alimentaire sont arrivées à bon port, dans un pays soumis ces dernières semaines à des fortes inondations ayant accentué les urgences alimentaires. Détails ici

(crédit : Eunavfor Atalanta/ Sélection : B2)

(Tbilissi) Géorgie. Présence maintenue à la ligne de démarcation

Satisfecit pour la mission d’observation de l’Union européenne (EUMM Georgia) : elle « a réussi à maintenir une présence de surveillance constante le long des deux lignes de démarcation administratives, tout en adhérant aux mesures de précaution en matière de santé et de sécurité de la Covid-19 ». Un point souligné lors d’une rencontre entre le chef du service de sécurité de l’État, Grigol Liluashvili, et le chef de la mission, Marek Szczygieł, le 25 juin. Détails ici

(crédit : EUMM Georgia)

(Ramallah) Palestine. Des institutions judiciaires mieux équipées

La mission de soutien à la police palestinienne (EUPOL COPPS) a fait un don de matériel informatique (pour un montant de 50.000 euros) à différentes institutions judiciaires palestiniennes pour « contribuer à soutenir le processus de numérisation et de télétravail » rapporte le chef de la mission, Kauko Aaltomaa, dans son point sur les activités des six premiers mois de l’année, le 30 juin. Détails ici

(crédit : EUPOL COPPS)

(Mitrovica) Kosovo. Remerciements

70 officiers polonais de l’unité de police constituée de la mission État de droit (EULEX Kosovo), ont reçu une médaille de service, accrochée à leur uniforme par le chef de la mission, Lars-Gunnar Wigemark. La cérémonie a eu lieu le 9 juin, au complexe de l’unité de police constituée, à Mitrovica. Détails ici

(crédit : EULEX Kosovo)

(informations recueillies par Emmanuelle Stroesser)

NB : Pour tout connaitre ou réviser, n’hésitez pas à vous procurer notre ouvrage sur la PSDC

Lire aussi sur le B2 Pro :

… et sur le blog : 

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