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Les vingt-deux membres de la Ligue des États arabes , organisation créée le 22 mars 1945, sont-ils en train de faire mentir l'adage attribué au grand penseur Ibn Khaldoun, selon lequel « les Arabes se sont entendus pour ne jamais s'entendre » ? Après les temps de discorde — on se souvient, par exemple, des insultes échangées entre le roi d'Arabie saoudite et le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi lors d'un sommet arabe en février 2003 —, c'est bel et bien une unanimité qui semble désormais unir ces pays. (...)
- Horizons arabes / Monde arabe, Palestine (Gaza), Proche-Orient, Conflit israélo-arabe, Arabie saoudite, Palestine, Relations internationales, Géopolitique, Coopération, Diplomatie, Golfe, États-Unis(B2) Le patron de Facebook Mark Zuckerberg est finalement venu ce mardi (22 mai) pour un échange avec les représentants des principaux partis politiques. Un simulacre d’audition assez inhabituel devant l’assemblée européenne, qui met régulièrement sur le grill les puissants comme les moins puissants
Cette prestation laisse un goût amer, un semi-échec, à la fois pour tous ceux qui entendaient en voir rejaillir une certaine gloire. Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, a marqué une faiblesse notable par rapport à l’industriel. M. Zuckerberg n’a pas vraiment brillé restant évasif dans toutes ses questions et semblant plus pressé de quitter la salle.
Une audition en cercles fermés
Les conditions même de cette audition laissent interrogatifs. Jusqu’à samedi, les échanges entre le patron de Facebook et les députés, déjà limités au cercle restreint de la conférence des Présidents et au rapporteur de la commission des Libertés publiques, devaient se tenir à huis clos. Des conditions (im)posées par l’équipe de Mark Zuckerberg et acceptées sans rechigner par le président du Parlement européen, Antonio Tajani.
« Le fondateur et PDG de Facebook a accepté notre invitation et sera à Bruxelles dès que possible, nous l’espérons déjà la semaine prochaine, pour rencontrer les dirigeants des groupes politiques et le président et le rapporteur de la commission des libertés publiques », Antonio Tajani.
Une réticence à venir s’expliquer
L’homme fort du plus gros réseau social avait déjà répondu avec beaucoup de réticences à l’invitation des députés européens à s’expliquer après le scandale Cambridge Analytica démontrant les lacunes dans la protection des données de ses utilisateurs. Il n’entendait pas que cet échange puisse se faire dans une audition publique. Un point accepté formellement par le président du Parlement européen (PPE) et une majorité des groupes (PPE et conservateurs) lors de la réunion de la conférence des Présidents le 16 mai.
Un format inacceptable
Le coté pour le moins anti-démocratique du procédé a choqué. Le leader des libéraux et démocrates Guy Verhofstadt a été un des premiers à réagir : « Je n’assisterai pas à la réunion avec M. Zuckerberg si elle se tient à huis clos. Ce doit être une audience publique » déclare-t-il sur twitter. « Et pourquoi pas un Facebook Live ? Je regrette vivement que le groupe @EPPGroup ait été complice de l’extrême droite pour tout garder à huis clos. »
« Il est pathétique que Zuckerberg promette plus de transparence, mais refuse de faire des déclarations publiques au Parlement européen » s’est alarmé également le vert allemand Sven Giegold, rapporteur du Parlement européen pour la transparence. « Facebook exploite une plate-forme publique et doit donc prendre la responsabilité publique de ses actions. »
Le leader du groupe social et démocrate, Udo Bullmann, a embrayé demandant que la réunion soit diffusée sur le web : « Les gens méritent de savoir comment Facebook utilise leurs données et comment ils ont été affectés par le scandale Cambridge Analytica ».
Même la commissaire européenne chargée de la Justice, Vera Jurova y est allée de sa critique, trouvant regrettable que l’audition ne soit pas publique.
Glad that Mark Zuckerberg accepted invitation from @Europarl_EN and will come to Brussels to answer European questions on privacy. Pity this will not be a public hearing. There are more EU users on FB than there are in the US & Europeans deserve to know how their data is handled.
— Věra Jourová (@VeraJourova) 16 mai 2018
La pression a joué à la marge
In extremis, lundi (21 mai), le président du Parlement européen, Antonio Tajani, annonce sur son compte twitter les nouvelles modalités de l’audition. La rencontre organisée ce mardi (22 mai), aurait lieu dans le format prévu au départ, en conférence des présidents, dans une petite salle, dans un petit cercle. Seule concession : elle serait retransmise en vidéo sur internet. Les députés membres ou suppléants de la commission des libertés publiques ont été ainsi contraints de regarder cette audition, comme tout le monde, via la vidéo en direct (webstreaming) ou… Facebook.
Un procédé dangereux pour la démocratie
Cette manière de faire pour recevoir un ‘simple’ dirigeant d’entreprise est pour le moins extraordinaire. On peut le comprendre quand une personnalité est ‘menacée’ ou qu’il y a un secret important à préserver (1). Mais c’est un précédent dangereux pour l’institution européenne qui a pourtant fait de la défense des libertés publiques l’un de ses vecteurs d’action. Elle montre aussi que les conditions qui entourent une audition sont tout aussi importantes que la personnalité qui les délivre. Le simple fait d’être exposé à une salle publique oblige à un comportement plus respectueux que celui qu’a livré le PDG de Facebook qui a préféré quitter les lieux plutôt que répondre aux questions auxquelles il ne voulait pas répondre (article à suivre). C’est le fait démocratique.
(Nicolas Gros-Verheyde et Emmanuelle Stroesser)
Un double standard difficile à comprendre
Cette propension au secret est en effet difficile à comprendre pour une société cotée en bourse et présente largement en Europe. Mark Zuckerberg est plutôt un habitué des grands shows médiatiques. Et son passage sur le ‘vieux’ continent ne devrait pas être exempt de ces prestations publiques. Le PDG de Facebook sera ainsi sur scène le 24 mai à Paris, pour l’ouverture de la troisième édition du salon Viva Technology, organisé par Publicis et Les Échos, pour un ‘live chat’ durant 1h30. Et, là, pas question de faire du huis clos.
(1) J’ai assisté à l’audition du Premier ministre somalien autrement plus exposé que M. Zuckerberg à un risque physique ou des auditions sur le système Echelon d’écoutes téléphoniques qui révélaient bien plus en matière de secret défense. Et aucune de ces auditions n’avait été entourée de telles mesures.
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(B2) Voici les dernières nouvelles des missions et opérations déployées au titre de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) de maintien de la paix de l’Union européenne…
Salalah (Oman). Exercice conjoint entre EUNAVFOR Atalanta et la marine omanaise
Profitant d’un arrêt logistique à Salalah (Oman), à la mi-avril, le navire italien de l’opération européenne de lutte contre la piraterie (EUNAVFOR Atalanta), l’ITS Carlo Margottini, a mené un exercice avec la marine d’Oman. Le commandant de la force européenne en mer, le contre amiral Simone Malvagna, et le capitaine de la frégate, le commander Giuseppe Lai, ont été reçus par les autorités locales (le gouverneur de la province de Dhofar et le chef de la zone maritime notamment) pour discuter des problèmes causés par les activités illégales dans cette région, précise l’opération européenne dans un communiqué. Objectif : « renforcer la coopération et la coordination entre les forces navales de l’opération Atalanta et le Sultanat d’Oman ». Lire aussi : Un Italien prend le commandement en mer de l’opération anti-piraterie de l’UE
Koulikoro (Mali). Fin du cours de commandement de compagnie
Après environ trois mois de cours, EUTM Mali vient de terminer sa sixième formation de commandement de compagnie à destination des Forces armées maliennes (FAMa). L’un des objectifs clés de ce cours est de souligner « l’importance de diriger en montrant le bon exemple, et en partageant les difficultés et les privations avec les subordonnés ». Parmi les sujets abordés au cours de ces douze semaines : la tactique, les renseignements, un exercice de tirs réels, etc. (communiqué)
Tbilissi (Géorgie). Cours de gestion du stress pour sept missions PSDC
Durant trois jours fin avril, la mission européenne en Géorgie (EUMM Georgia) a accueilli des membres de six autres missions européennes en Ukraine, Irak, Palestine, Tunisie-Libye, Somalie et Mali. Au programme, une formation sur la gestion du stress par incident critique (CISM). Pour mettre en place ce cours, la mission de surveillance en Géorgie s’est associée avec l’Institut de Psychotrauma Suisse. Cette formation a permis la mise en place dans les missions « d’équipes de soutien par les pairs », lesquelles « peuvent alors offrir un soutien immédiat aux collègues qui ont pu être exposés à un incident critique », précise Gisela Perren-Klinger, l’une des instructrices, dans le communiqué.
(1) EUAM Ukraine, EUAM Irak, EUPOL COPPS, EUBAM Libya, EUCAP Somalia, EUCAP Sahel Mali
En Méditerranée, Français et Slovènes rejoignent l’opération Sophia
Après l’arrivée du navire allemand Mosel dans l’opération Sophia EUNAVFOR Med (lire : Dernières nouvelles des missions européennes – Avril 2018), c’est maintenant au tour des Français, avec le patrouilleur de haute mer le Lieutenant de Vaisseau Le Henaff (F-789), et le patrouilleur polyvalent Triglav 11, de rejoindre l’opération Sophia en Méditerranée. Pour le navire slovène, il s’agit en réalité d’un retour puisque le Triglav 11 était déjà présent dans la mission en 2015-2016.
A Odessa (Ukraine), le chef d’EUAM exprime sa satisfaction
Kestutis Lancinskas, le chef de la mission européenne de conseil en Ukraine, a souligné le travail des forces de l’ordre lors de la manifestation pacifique qui s’est déroulé le 2 mai à Odessa, en commémoration de l’incendie du bâtiment des syndicats de 2014 (Lire : Odessa flambe. L’Europe appelle à la retenue). « Ce que nous avons vu hier [2 mai], c’est la police qui montre une approche européenne de l’ordre public. […] Voir la police mettre en pratique ce que nous avons conseillé, et les résultats positifs de tout cela, nous donne à tous, à EUAM, une immense satisfaction », a-t-il déclaré dans un communiqué. Si des tensions ont émergé lors de la commémoration, elles ont néanmoins « été gérées efficacement par les forces de police présentes ».
De Lviv à Uzhgorod (Ukraine), le concept d’intégrité et de lutte anti-corruption mis en avant
La mission civile d’assistance aux forces de sécurité basée en Ukraine (EUAM Ukraine) a lancé, le 16 avril dernier, un programme national afin de former les services de sécurité ukrainiens aux mécanismes internes d’intégrité. Ce formation a lieu dans sept régions : Lviv, Kharkiv, Odessa, Vinnitsa, Poltava, Uzhgorod et Kiev. « L’objectif de la formation est de mettre en œuvre le concept d’intégrité en tant que valeur fondamentale du service de sécurité de l’Ukraine » indique un communiqué de la mission. Pour Peter Bach, le chef de cabinet du directeur de EUAM, « Avoir des mécanismes internes pour assurer l’intégrité et le professionnalisme est important pour créer des institutions efficaces et responsables qui bénéficient de la confiance du public ».
(Claire Boutry, st.)
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Cet article A l’agenda des ministres des Affaires étrangères (28 mai 2018) est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Carnet (22.05.2018). JCPOA (Zarif, Mogherini, Sipilä, Babiš). Agenda (COPS, Conseil développement). SMM Ukraine (tirs). Compernol (réponse UE). Finlande (conscription, aviation). Gaza (enquête ONU). Venezuela (élections). Diplomatie culturelle. Suède (manuel de survie). RDC (Ebola). Massolo (ministre). Fontaine (décès). Zuckerberg (audition). Verts (têtes de liste). est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Le (futur) instrument de financement pour l’action extérieure est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Le message de Gardner aux Européens : ne négociez pas un pistolet sur la tempe, restez vous-mêmes est apparu en premier sur Bruxelles2.
On ne résiste à la puissance suffocante du film de Stéphane Brizé qu'à y discerner une place vide, la place du discours manquant. Il faut absolument y voir cet espace inoccupé, et la possibilité de le remplir, l'espace d'une réponse, c'est-à-dire d'un discours à déployer, opposable aux impossibilités montrées par le film, capable d'en faire sauter un mur, sinon c'est insupportable.
- La pompe à phynance / Mouvement de contestation, Économie, France, Syndicalisme, Travail, Chômage, Inégalités, ViolenceAlors que nous fêtons ces jours-ci le 40ème anniversaire de l'opération Bonite à Kolwezi, il faut également signalé cette histoire de l’opération Tacaud au Tchad (commencée en février 1978, soit trois mois avant Bonite), rédigée par un des plus fidèles lecteurs de La Vigie, Yves Cadiou. Écrit en 2007, il n'est publié que cette année par un éditeur suisse qu'on encouragera.
Lien vers le livre : Opex Tacaud
Voir aussi le site avec tout un tas de ressources (cartes, photos, ...) : le site Tacaud
Écrit en 2007, ce livre est préfacé en 2008 par mon camarade le Général Bruno Cuche (CÉMAT, chef d’état-major de l'armée de terre) qui souligne la qualité humaine de cette aventure et qualifie l'ouvrage de « récit d'une opération d'hier qui ressemble à celles d'aujourd'hui ».
L’Opération Tacaud, accomplie par des unités d’engagés volontaires préfigurant l’armée actuelle, produisit pour conséquences la décision d’amplifier la professionnalisation de l’armée française et d’améliorer la logistique pour les opérations extérieures et l’outre-mer. Voir les cahiers du retex, Afrique, opération tacaud, p39.
Ce livre est doublement une nouveauté. Non seulement par les faits qu’il relate, qui étaient le début des « opex » telles que nous les connaissons actuellement et qui se succèdent depuis trente ans (sur cette notion de « première opex », voir dans le présent texte le § 47 intitulé « Avant Tacaud, il y eut d’autres opérations extérieures »), mais aussi parce que « la Grande Muette », trop longtemps bâillonnée par un devoir de réserve qui était soigneusement respecté, de crainte de récupérations politiciennes, s’affranchit maintenant de son mutisme et participe tranquillement au débat concernant la Défense Nationale, après avoir commencé sur internet.
Écrit dans un langage clair, accessible à toutes et à tous, c’est un livre qui intéressera les profanes. L’on y verra, peut-être avec surprise, que nos militaires ne ressemblent pas aux personnages psychorigides imaginés par le cinéma et que l’on se plaît à caricaturer, supposant trop souvent qu’ils sont réels.
L’on y verra surtout que des missions comme «désarmez les rebelles », faciles à dire, ne sont en fait pas si simples : elles exigent de ceux qui accomplissent la mission, pour être honorablement réussies sur le terrain, une grande force de caractère et une haute valeur morale.
C’est un livre qui intéressera aussi, parce qu’il décrit une action de leurs prédécesseurs, les professionnels confirmés.
Les candidats à l’engagement s’y informeront de la réalité constante de ce métier difficile, parfois dangereux, mais humainement passionnant.
''J'ajoute ce courriel d'Yves : ' ' J'ai donc plusieurs motifs de vous inciter à lire et faire lire – i.e. acheter et faire acheter, il faut appeler un achat un achat – ce livre :
1) parce que cette histoire est, surtout avec le recul du temps, extrêmement significative de la professionnalisation débutée en 1969 et qui se développerait, le 3ème RIMa étant à l'époque le premier régiment entièrement formé d'engagés volontaires, depuis 1973 : ainsi la mission Tacaud était accomplie sans dégâts collatéraux, dans l'observance (pourtant très dangereuse) de la règle de légitime défense, avec de gros risques pris pour que l'action soit propre. C'est l'un des enseignements qui ressort de ce livre.
2) parce que j'ai prévu et promis depuis le début de verser les droits d'auteur à l'Amicale du 3ème RIMa qui en fera bon usage conformément à ses statuts.
3) parce que l'éditrice mérite vraiment d'être récompensée de sa confiance et de son travail alors que, étant Suisse, elle aurait pu ne pas se sentir concernée.
4) parce qu'un succès de librairie montrera aux éditeurs français leur intérêt à évoluer pour servir une clientèle qui existe sur ces sujets. Ainsi les militaires français pourront décrire plus facilement leurs expériences opérationnelles et leur sociologie, faire mieux connaître les missions qu'ils accomplissent au nom de la France et par ordre de son gouvernement.
5) Alors peut-être, avec ce livre et d'autres, les problématiques militaires redeviendront la préoccupation majeure qu'elles n'auraient jamais dû cesser d'être en France. Notre armée ces dernières décennies fut trop méconnue, trop négligée (parfois méprisée, calomniée, honnie) par trop de gens, notamment dans la presse et dans la classe politique : l'intérêt de la France veut qu'il n'en soit plus ainsi. Nous devons encourager cette évolution, y participer si possible.
A cet égard la Suisse donne le bon exemple depuis longtemps : le bimensuel « la revue militaire suisse » (couramment surnommée la RMS par les connaisseurs) existe depuis 1856, analyste neutre des armées en Europe. La bibliothèque de l’École Militaire à Paris en détient depuis le n°1 une collection complète qui s'enrichit chaque mois de deux nouveaux numéros. Cette fois encore le bon exemple nous vient de Suisse : une éditrice suisse le donne en publiant Opex Tacaud.
Voici le lien vers le site de l'éditrice https://catalogue.5senseditions.ch/fr/home/185-opex-tacaud.html
Vous pouvez y effectuer votre e-achat. Vous pouvez aussi vous adresser à un libraire qui trouvera Opex Tacaud sur le site spécialisé DILICOM, ou sur les sites FNAC et DÉCITRE.
O. Kempf