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Afrique

Les habitants inquiets…la SEOR rassure: Un commerce et des habitations menacés par les eaux usées à Hai Derb

Algérie 360 - Mon, 06/18/2018 - 15:10

Par Mokhtaria Bensaâd,

Les caves inondées, l’éternel problème qui revient souvent dans les quartiers populaires. C’est le cas d’un magasin situé au 33 rue de la Révolution où les eaux usées ont atteint plus de 50 cm de hauteur avec tous les désagréments qu’une telle situation peut engendrer. Odeurs nauséabondes, murs et piliers fragilisés et risque d’effondrement à tout moment. Les eaux usées restent stagnées dans la cave à cause de la conduite principale d’assainissement bouchée, situé sur la grande rue.

Les habitants de l’immeuble ont sollicité les services de la SEOR pour dégager cette conduite mais le problème n’a pas été réglé jusqu’à présent pour des raisons techniques. En effet, selon le commerçant dont le magasin est situé au bas de l’immeuble, «le problème dure depuis le mois de février dernier. Nous avons sollicité la SEOR pour intervenir mais rien n’a été fait jusqu’à présent». Pour ce commerçant, «les agents de la SEOR se sont déplacés sur les lieux pour faire les travaux de réparation mais sans aucune suite après».

Contacté pour avoir des explications sur cette situation, la chargée de la communication de la SEOR nous a expliqué qu’effectivement l’entreprise a été sollicitée pour intervenir mais son intervention a été rendue impossible à cause des autres commerçants qui s’y sont opposés arguant que «les travaux qui seront effectués sur la grande rue vont bloquer la circulation et par conséquent, contrarier leurs activités commerciales». Devant cette situation, la SEOR a demandé une autorisation de voirie auprès de l’APC pour intervenir durant la nuit mais vue la circulation intense durant le mois de ramadhan, les travaux ont été reportés jusqu’après les fêtes de l’Aïd. Les travaux seront donc entamés aujourd’hui ou demain, selon la représentante de la SEOR.

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Baccalauréat 2018 : démarrage de l’examen roi

CRIDEM (Mauritanie) - Mon, 06/18/2018 - 15:10
Le Reflet - L'examen du baccalauréat a démarré ce lundi 18 juin 2018, sur toute l’étendue du territoire mauritanien. Cette année, ils sont...
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Cela s’est passé un 18 Juin 1845, les enfumades de la tribu des Ouled Riah

Algérie 360 - Mon, 06/18/2018 - 15:06

Dans la région du Dahra (région montagneuse du nord de l’Algérie : Atlas Tellien), on peut encore voir aujourd’hui d’immenses grottes pouvant contenir des centaines de personnes. Elles servaient de refuge aux tribus des environs et une espèce de code d’honneur établi, faisait qu’elles y étaient en totale sécurité. Ainsi, aucun conquérant ne viola ce code, jusqu’à la conquête de l’Afrique du nord par les français, dont l’armée d’occupation appliqua de nouvelles méthodes : les enfumades.

Il faut savoir qu’entre 1844 et 1845, trois tribus subiront ce sort, sous les ordres de trois colonels français, Cavaignac, Pélissier, Saint-Arnaud.

Le 18 juin 1845, reste une sinistre et mémorable date dans notre histoire. Une tribu entière, réfugiée dans la grotte dite Ghar El Frachich est enfumée sous les ordres du colonel Pelissier. Elle sera entièrement décimée. Le nombre des victimes est encore sujet à discussion et oscille entre 500 et 1200 âmes.

Pour mieux connaitre cette tragédie, nous vous livrons le rapport détaillé du premier responsable de cette enfumade, le colonel Pélissier, ainsi que deux témoignages d’officiers présents.

Rapport du colonel Pélissier à Bugeaud, fait le 22 juin 1945

« Je suis venu, ainsi que j’avais eu l’honneur de vous le faire connaître par ma lettre du 16 juin, n°5, placer mon camp à Oued-bel-Amria, chez les Ouled-Rhia. Aussitôt que j’eus mis le pied dans leur pays, dont les hauteurs au loin se couronnaient de fusils, j’ai fait une halte pendant laquelle tous les vergers et les habitations qui se trouvaient à portée furent abattus ou détruits et fouillés au loin par le maghzen. Je continuai ma marche et, le camp établi, la même opération allait être reprise, lorsque les Ouled-Rhia de la rive droite envoyèrent pour dire qu’ils désiraient se soumettre. Vainement, ils avaient tenté d’amener ceux de la rive gauche à ce but ; ils se séparaient d’eux et demandaient un aman particulier. Il leur fut donné, et le cavalier qui le leur portait leur faisait connaître le chiffre de leur impôt en chevaux et fusils.

Pendant cette négociation, les vergers de la rive gauche étaient jetés par terre, les dacheras incendiés, et l’on détruisait de fond en comble deux habitations, la propriété de Bel-Amria, l’un des principaux adhérents du chérif. La fin du jour approcha, et la djemmaa de ceux de la rive droite s’était séparée sans solution précise, éprouvant un grand éloignement à remettre les fusils.
Mon parti était pris et je résolus de marcher, dès le lendemain 18, au point du jour, sur le Ksar-el-Frachich, cette retraite regardée dans tout le pays comme inexpugnable et qu’ils ont surnommée Djezaïr-el-Dahra. Je maintins d’autant plus volontiers cette résolution que ces brutes avaient pensé à nous attaquer de nuit. Mes avant-postes étaient poussés aussi loin que vous l’avez toujours prescrit ; des embuscades étaient placées dans les abatis des vergers. Néanmoins, vers 9 heures un quart, quelques Kabyles parvinrent en rampant et à la faveur du terrain, horriblement découpé, à s’approcher à longue portée du camp. Les ravins nombreux n’ont pas permis aux embuscades de les tourner avec assez de rapidité mais un détachement de chasseurs d’Orléans, guidé par le capitaine Morand, que j’envoyai à eux, les eut bientôt fait déguerpir et la nuit se passa fort paisiblement. Au point du jour, j’étais en marche avec un bataillon du 6e léger et celui du 36e de ligne sans sacs, la cavalerie, le maghzen, une pièce et des cacolets. Je laissai au colonel Renault le commandement du camp dont je ne m’éloignais guère que de six kilomètres et je m’avançai vers les grottes. Tout fuyait à mon approche ; la direction prise par une partie de la population indiquait suffisamment l’emplacement des grottes où me guidait El-Hadj-El-Kaïn. Je fus m’établir sur un plateau incliné qui les domine toutes et qui, traversé souterrainement par un affluent torrentueux de l’oued Frachich, forme les grottes dans un énorme gisement de plâtre qui a reçu des Arabes le nom d’El-Kantara. Je m’y plaçai parfaitement à l’abri d’une attaque soudaine et, tout en réprimant les inutiles fantasias du maghzen, je me mis en devoir de reconnaître les différentes entrées de ces grottes. Le capitaine Raoult fit résolument, mais avec toute précaution, reconnaître l’entrée principale, qui se trouve en amont du torrent ; le capitaine du génie Morard de Brévan fut à celles placées en aval ; le capitaine de Valdan se rendait compte de l’ensemble et je m’emparai de tout le système au moyen d’embuscades de la compagnie de carabiniers du 6e léger que j’avais à l’avant-garde et des carabiniers du 3e d’Orléans que j’avais pris avec moi. La cavalerie fut disposée à couvert, de manière à courir sur des fuyards s’il s’en présentait. L’obusier fut mis en batterie et à couvert, en face de la principale entrée. Malgré toutes ces précautions, dès les premiers instants, cinq hommes furent blessés : un sergent d’Orléans, d’une balle à l’oeil gauche, un sergent, un caporal et un carabinier du 6e léger, plus ou moins grièvement, et un servant de l’obusier, d’une balle à l’épaule. Aux abords de la grotte et cachés dans les arbres qui en couvrent l’entrée, se trouvaient plusieurs Kabyles ; pour les forcer à la retraite et compléter le système d’embuscade, je fis envoyer quelques obus qui refoulèrent les plus audacieux dans la caverne. Je les fis sommer de se rendre mais il ne fut fait d’autre réponse que quelques coups de fusil auxquels il était répondu sans danger. Quelques cavaliers du maghzen mirent pied à terre pour se rapprocher du ravin et renouveler la sommation ; l’un d’eux fut renversé raide d’une balle et ôta toute envie aux autres de renouveler une tentative. Dès lors, je n’eus plus qu’à suivre la marche que vous m’aviez indiquée ; je fis faire une masse de fagots et, après beaucoup d’efforts, un foyer fut allumé et entretenu à l’entrée supérieure ; le feu dura toute la journée. J’envoyai chercher la plus forte partie de mon camp et je l’établis dans une excellente position, de manière à rester maître absolu dé toutes les issues. Je leur laissai la nuit pour réfléchir ou pour tenter de se sauver, bien certain que j’étais, à la faveur de la lune et de toutes mes embuscades, de n’en laisser échapper aucun. La nuit fut tranquille. Un Arabe qui était sorti avec une guerba pour atteindre la réserve par une issue qu’un fourré de thuyas nous avait dérobée jusque-là, fut blessé et parvint à se traîner dans les broussailles et à rejoindre ceux des siens à qui les grottes, attendu notre subite arrivée, n’avaient pu servir de retraite. Le cheik des Zerrifa apprit, par cette circonstance, que les réfugiés manquaient d’eau et qu’ils étaient disposés à écouter les paroles qu’on pourrait leur porter. Il en prévint le khalifa qui m’en donna avis immédiatement. J’étais occupé à faire pratiquer au haut des rochers de plâtre des plates-formes qui devaient nous permettre de jeter toutes nos fascines à coup sûr. De nombreuses corvées étaient occupées à rassembler les fascines et la paille ou à abattre tous les arbres qui dominaient les entrées des grottes en aval, dont une seule, celle qui avait été découverte la nuit même, communiquait avec la grotte supérieure, mais qui toutes renfermaient du monde. Je fis suspendre immédiatement les travaux, sauf toutefois la confection des fascines. Je fis approcher aussitôt et avec précaution les chaouchs du khalifa qui firent un appel auquel il ne fut répondu qu’après une grande hésitation et de longs pourparlers.

Enfin, un négociateur sortit de la caverne. Il demanda l’aman et la promesse de ne point être conduit prisonnier, lui ou ses frères, à Mostaganem. Ces deux engagements furent pris, à la condition qu’ils seraient tous désarmés, et l’aman par écrit leur fut peu de temps après envoyé par le khalifa. Une fois l’aman entre leurs mains, il y eut entre eux et sous nos yeux une sorte de djemmaa (conseil) dont j’attendis patiemment l’issue. De ce moment recommença une longue série d’hésitations à travers laquelle perçait une grande terreur de la tour des Cigognes ; toutes les protestations possibles leur furent faites à cet égard, et à chaque appel il arrivait toujours un nouveau négociateur, exposant toujours la même crainte et souvent en termes assez vifs, accusant ceux de Mostaganem de leur avoir manqué de foi. Je cherchai à les rassurer sur vos intentions dont je n’étais que l’expression, et je crus les avoir ébranlés. Plusieurs fois ils firent quelques pas pour sortir du ravin ; puis tout à coup la colonne s’arrêtait. Cet effort de longanimité ne dura pas moins de trois heures. Je fis approcher l’intrépide goert des négociateurs pour leur répéter en termes concis, les assurances qui leur avaient été vingt fois données. Ils allaient enfin sortir, lorsque l’un d’eux s’écria qu’il fallait que le camp français se retirât et qu’alors ils abandonneraient la caverne. Cette condition était inadmissible. Mon interprète retourna auprès d’eux et leur répéta textuellement ces paroles :
« Aucun homme, aucune femme, aucun enfant ne sera conduit prisonnier à Mostaganem ; lorsque la caverne sera totalement évacuée et que j’en aurai acquis la conviction, vous serez libres de vous retirer dans vos habitations respectives ; je vous le répète depuis bientôt trois heures vous avez votre aman. Je vous laisse un quart d’heure pour y réfléchir, après quoi il ne me restera plus qu’à vous contraindre de sortir et j’y suis déterminé par tous les moyens qui sont en mon pouvoir. Je vous répète encore un quart d’heure, et ce travail qui se faisait ce matin au-dessus de vos têtes recommencera, alors il sera trop tard et e vous seuls l’aurez voulu. »

Ils ne répondirent que par une invitation de retraite de notre part.
« Je persiste, leur repartis-je ; ainsi réfléchissez-y ; le quart d’heure a commencé. »
Au milieu du délai fatal, je leur répétai la même exhortation en leur faisant remarquer que les minutes s’écoulaient avec rapidité. Même observation. Même exigence. Alors je me retirai, j’invitai les curieux, qui circonviennent toujours en pareille circonstance, à s’éloigner, et prescrivis au capitaine Raoult de rappeler les corvées qui, depuis près de trois heures, avaient rejoint leurs bataillons respectifs. A peine étais-je défilé qu’un coup partit de la grotte et atteignit un carabinier des chasseurs d’Orléans que la curiosité avait fait se découvrir. Il était alors plus de 10 heures. A une heure tout était paré pour le travail et je ne voulus point recommencer à les enfumer sans une sommation nouvelle. Je leur envoyai par l’entrée inférieure, dont l’accès était moins compromettant, l’un des trois premiers négociateurs qui, ainsi que son frère, avait abandonné la caverne malgré l’obstination des autres. Il resta cinq quarts d’heure avec eux et ne put obtenir la moindre concession ; j’étais aux limites de la longanimité. A 3 heures, l’incendie commença sur tous les points, et jusqu’à une heure avant le jour, le feu fut entretenu tant bien que mal, afin de pouvoir bien saisir ceux qui pourraient tenter de se soustraire par la fuite à la soumission. Comme une sortie désespérée pouvait s’effectuer par l’entrée principale, j’avais, au moyen de caisses à biscuit remplies de terre, placé un obusier en batterie à cinquante mètres de cette issue. Le feu faisant tomber d’assez larges éclats de plâtre sur ce point, et autant pour aider à cette destruction que pour causer dans la caverne un effroi salutaire, je fis envoyer quelques obus qui firent du mal et dont les éclats détruisirent surtout le bétail accumulé à l’entrée. J’ordonnai une interruption mais ils ne répondirent que par des cris, fondés sur l’espoir qu’ils avaient de se préserver bien longtemps encore. Malheureusement, il en fut autrement pour eux. Il finit par s’établir, au moyen de la caverne inférieure, un tirage qui les eût tous asphyxiés, si je n’avais, longtemps avant le jour, fait suspendre le jet des fascines. Comme l’on avait entendu dans la caverne quelques explosions assez distinctes, j’avais lieu de supposer que l’anarchie se déclarait entre eux et je profitai de cette circonstance pour presser l’envoi d’un émissaire qui revint avec quelques hommes haletants qui nous firent mesurer l’étendue du mal qui avait été fait.
J’envoyai aussitôt, pour faire sortir ceux qui existaient encore et qui n’avaient nulle envie de se défendre et, après de grands efforts, nous parvînmes à extraire une cinquantaine de personnes dont quelques-unes succombèrent à l’ambulance. L’état de l’atmosphère dans la caverne me força de suspendre ce travail. Dans la journée, quelques-uns sortirent encore et, chose étrange, plusieurs de ces Kabyles eurent la cruauté de faire feu sur des femmes qui sortaient d’elles-mêmes. Heureusement, ils ne les blessèrent pas. La journée se passa ainsi avec quelques sorties individuelles. Le lendemain, au point du jour, l’air s’étant rasséréné, j’y envoyai les sapeurs et l’artillerie avec leurs officiers et des outils pour sauver ce qu’il serait possible de ressaisir encore et ramasser toutes les armes. Nous parvînmes de la sorte à recueillir, dans les deux journées, cent dix individus, parmi lesquels neuf ont expiré à l’ambulance. Les autres ont été renvoyés chez eux mais plus de cinq cents ont trouvé la mort dans les recoins et les divers compartiments de la caverne, dont l’aspect est horrible. Ce sont de ces opérations, monsieur le maréchal, que l’on entreprend quand on y est forcé, mais que l’on prie Dieu de n’avoir à recommencer jamais. C’est une leçon terrible que leur obstination leur a attirée, obstination qui se fondait sur le peu de dommage causé par la chauffée du premier jour et dont le feu de la petite issue les a bien cruellement désillusionnés. Le feu a été tel sur ce point qu’il s’est communiqué à des bagages amoncelés, que de lourds fragments de plâtre se sont détachés de la voûte et, en tombant sur les armes, donnèrent lieu aux explosions que nous avons entendues et que nous avions prises pour un symptôme de division intestine.
Un grand nombre d’armes ont été brûlées ou démolies. Il a été ramassé soixante fusils entiers, une douzaine de sabres, quelques pistolets et de vieilles baïonnettes françaises affûtées en lance.
Depuis hier, les survivants ont toute liberté pour retirer les effets épargnés par le feu et pour enlever les cadavres de leurs frères. Personne qu’eux ne pénètre dans la caverne dont l’accès est interdit aux soldats de la colonne. Elle a été parcourue en détail par le capitaine de Valdan et les officiers du génie. Une attaque de vive force eût été une folie ; deux cents hommes y pénétrant tête baissée y eussent succombé avant de faire un grand mal à l’ennemi et ce n’est qu’en passant sur leurs cadavres qu’on eût pu franchir plusieurs trous profonds et aborder le reste. Il faut de la lumière pour parcourir ce souterrain, et ce n’est qu’à l’aide des lanternes de l’ambulance et de celles des officiers mises en réquisition que nous avons pu tendre la main à tous ces malheureux. Par un hasard providentiel, les plus obstinés dans le parti du chérif ont succombé. J’ai sous la main la femme, la fille et le fils de Ben-Nekah des Beni Zéroual, qui était dans cette contrée le khalifa de Bou Maza. Ce sont les seuls prisonniers que j’aie retenus. La déplorable leçon reçue par les Ouled-Rhia a un grand retentissement dans le pays. Aussi les Béni Zeltis, les Tazgaït apportent leurs fusils en masse et amènent leurs chevaux. Les Mediouna et les Achacha s’exécutent pour les chevaux et rassemblent les fusils ; les Ouled-Khelouf s’occupent de la même opération et seront bientôt ici. Si, par impossible, ils se faisaient attendre, dès que j’aurai tout recueilli, j’irai à eux. »

 

Témoignage d’un officier espagnol attaché à l’état-major, correspondant du journal l’Héraldo (lettre retranscrite l’année même dans l’ouvrage Histoire pittoresque de l’Afrique française

Le 17 juin, sur la rive gauche de l’un des ruisseaux qui vont se jeter dans la mer, nommé d’abord Roudjérah, et plus loin, Bel-Amria, quelques Kabyles s’avancèrent en tirailleurs, et ne cessèrent pas leur feu, même lorsqu’un de nos bataillons se dirigea de ce côté pour couper les figuiers et autres arbres fruitiers, et pour brûler quelques maisons. Je partis avec ce bataillon, et m’avançai, avec plusieurs officiers, quinze cavaliers du goum et autant de fantassins, pour reconnaître des grottes où l’on savait qu’une grande portion de la tribu des Oulad-Rhia et quelques chefs de la conspiration avaient l’intention de s’enfermer et de se défendre. Arrivés à un quart de lieue de ces grottes, nous vîmes 50 à 60 Kabyles qui se mirent à courir, sans doute pour se cacher dans l’intérieur de ces cavernes. Quelques-uns d’entre eux se détachèrent vers nous, et firent feu d’une distance énorme ; ce qui fut cause néanmoins que les cavaliers du goum nous abandonnèrent peu à peu. Au moyen de nos guides, on fit appeler l’un des Kabyles et on lui dit que s’ils ne se soumettaient pas, ils seraient brûlés par les Français, qui avaient 56 mules chargées de matières combustibles. L’Arabe répondit, sans se troubler, qu’ils étaient résolus à se défendre.

Le 18, nous partîmes de bonne heure avec deux bataillons et demi, une pièce d’artillerie de montagne, la cavalerie et le corps du goum, pour assiéger la fameuse grotte ou caverne que nous avions reconnue la veille, située sur les bords du ruisseau Frechih, et nommée Ghar-el-Frechih (grotte du Frecheh). Après avoir posé des chasseurs devant les ouvertures, placées du côté le plus accessible du Kantan, les troupes commencèrent à couper du bois et à ramasser de la paille pour allumer le feu à l’entrée de l’ouest et obliger ainsi les Arabes à se rendre, attendu que tout autre genre d’attaque eût été très sanglant et presque impossible. A dix heures du matin, on commença à jeter des fagots du haut du contre-fort ElKantara ; mais le feu ne se déclara qu’à midi, à cause de l’obstacle qu’opposait à la flamme, à ce que l’on croyait, un grand amas d’eau que l’on supposait exister à l’entrée; mais bien plus vraisemblablement à cause de la mauvaise direction que l’on avait donnée aux matières combustibles.
Pendant la soirée, les tirailleurs s’approchèrent davantage, et serrèrent de près les ouvertures de la grotte ; néanmoins un des Arabes parvint à se sauver du côté de l’est, et sept autres gagnèrent les bords du ruisseau, où ils firent provision d’eau dans des outres. Vers une heure, on commença à jeter, à l’ouverture de l’orient, des fagots qui, cette fois, prirent feu devant les deux ouvertures de l’autre côté, et par une circonstance singulière, le vent poussait aussi les flammes et la fumée dans l’intérieur, sans qu’il en partit presque rien au dehors, de sorte que les soldats pouvaient pousser les fagots dans les ouvertures de la caverne comme dans un four.

On ne saurait décrire la violence du feu. La flamme s’élevait au haut du Kantara, élevé de 60 varas environ (la vara a un mètre de longueur), et de l’une à l’autre, d’épaisses colonnes de fumée tourbillonnaient devant l’entrée de la caverne. On continua à attiser le feu toute la nuit, et on ne cessa qu’au point du jour. Mais alors le problème était résolu. On n’entendait plus aucun bruit ; à minuit seulement, quelques détonations avaient retenti dans l’intérieur de la grotte, ce qui avait fait penser qu’on s’y battait.
A quatre heures et demie, je m’acheminai vers la grotte, avec deux officiers du génie, un officier d’artillerie et un détachement de 50 à 60 hommes de ces deux corps. A l’entrée se trouvaient des animaux morts, déjà en putréfaction, et enveloppés de couvertures de laine qui brûlaient encore. On arrivait à la porte par une traînée de cendre et de poussière d’un pied de haut, et de là nous pénétrâmes dans une grande cavité de trente pas environ. Rien ne pourrait donner une idée de l’horrible spectacle que présentait la caverne. Tous les cadavres étaient nus, dans des positions qui indiquaient les convulsions qu’ils avaient dû éprouver avant d’expirer, et le sang leur sortait par la bouche ; mais ce qui causait le plus d’horreur, c’était de voir des enfants à la mamelle gisant au milieu des débris de moutons, de sacs de fèves, etc. On voyait aussi des vases de terre qui avaient contenu de l’eau, des caisses, des papiers, et un grand nombre d’effets. Malgré tous les efforts des officiers, on ne put empêcher les soldats de s’emparer de tous ces objets, de chercher les bijoux, et d’emporter les burnous tout sanglants. J’ai acheté un collier pris sur un des cadavres, et je le garderai, ainsi que les deux yatagans que le colonel nous a envoyés comme un souvenir de ces effroyables scènes.

Personne n’a pu savoir ce qui s’est passé dans la grotte, et si les Arabes, étouffés par la fumée, se sont résignés à la mort avec ce stoïcisme dont ils se font gloire, ou bien si ce sont leurs chefs et leurs fanatiques marabouts qui se sont opposés à leur sortie. Quoi qu’il en soit, ce drame est affreux, et jamais à Sagonte ou à Numance plus de courage barbare n’a été déployé.
Le nombre des cadavres s’élevait de 800 à 1000. Le colonel ne voulut pas croire à notre rapport, et il envoya d’autres soldats pour compter les morts. On en sortit de la grotte 600 environ sans compter tous ceux qui étaient entassés les uns sur les autres, et les enfants à la mamelle, presque tous cachés dans les vêtements de leurs mères. Le colonel témoignait toute l’horreur qu’il éprouvait d’un si horrible résultat ; il redoutait principalement les attaques des journaux, qui ne manqueraient pas, sans doute, de critiquer un acte si déplorable, quoique inévitable, à mon avis.
Ce qu’il y a de certain, c’est que l’on a obtenu ainsi que tout le pays se soumette ; de tous côtés, il nous arrive des fusils et des parlementaires ; le prestige superstitieux qui s’attachait aux grottes est détruit pour toujours dans ce pays. Ce prestige était immense ; jamais les Turcs n’avaient osé les attaquer, et ces idées étaient justifiées ici par le fanatisme religieux et par d’anciennes prophéties qui faisaient croire que ces cavernes étaient imprenables. Il n’y a eu d’autres prisonniers que la femme et le fils d’un kalifat, qui s’est échappé, et quelques Arabes dont l’état exige des soins.
Le 23 au soir, nous avons porté notre camp à une demi-lieue plus loin, chassés par l’infection, et nous avons abandonné la place aux corbeaux et aux vautours qui volaient depuis plusieurs jours autour de la grotte, et que, de notre nouveau campement, nous voyions emporter des débris humains.
Le 27 juin, nous sommes arrivés à Mambu-Sicli-Tik-Nigliel, à une demi-lieue de la mer. Le 4 ou le 5, nous devons être rendus à Orléansville, et le 10 ou le 12 à Alger. »

Témoignage d’un sous-officier du 36e de ligne, dont l’écrit fut communiqué au Journal de Saint-Étienne.

« Les Ouled-Riah n’ont jamais fait leur soumission, et comme ils sont entourés de tribus soumises depuis le printemps de 1843, on n’y avait prêté qu’une médiocre attention, d’autant plus que, depuis cette époque, les besoins de la guerre ont toujours eu des exigences plus sérieuses. C’est cependant de là qu’est partie la dernière insurrection, et ce fait prouve qu’on ne peut, sans danger, laisser en Afrique une contrée, si petite qu’elle soit, habitée par des Arabes insoumis. Les Ouled-Riah, souvent poursuivis dans les derniers troubles, l’ont été, le 18 juin dernier, si vigoureusement par M. le colonel Pélissier, qu’ils ont pris la fuite et se sont retirés pêle-mêle dans les grottes impénétrables qu’ils possèdent, ainsi que toutes les tribus des environs, et qui sont situées près de l’Oued-Gracher, sur les bords de ce ruisseau. Le colonel Pélissier a cerné les grottes et est entré avec eux en négociation. Pour les amener à capituler, cet officier supérieur a parlementé près de quatre heures sans aucun succès ; ils motivaient leur refus obstiné sur la crainte d’être envoyés a Mostaganem comme otages.
Ici commence un récit que je croirais fabuleux si je n’avais été spectateur de la scène que je vais retracer:
Deux heures après notre départ du camp, nous arrivâmes devant celle grotte ; on fit descendre une compagnie de grenadiers par le chemin creux qui y conduit; mais à peine eurent-ils fait quelques pas, qu’une décharge les obligea de rétrograder. La position était inabordable ; on ne pouvait entrer qu’homme à homme, et notre corps aurait été entièrement détruit si l’on eut fait cette tentative. Fiers de leurs retranchements, devant lesquels les Turcs ont toujours échoué, n’ayant jamais été soumis à la domination française, les Arabes refusèrent de se rendre ; alors le colonel donna ordre de couper du bois et de faire des fagots, qu’avec beaucoup de peine on parvint à faire descendre vis-à-vis de l’entrée des trois grottes ; ces fagots, mêlés de paille, étaient retirés par les Arabes aussitôt qu’ils étaient descendus, malgré l’embuscade et les coups tirés par les hommes embusqués. Enfin plusieurs ayant été tués, et l’entrée étant encombrée, ils durent renoncer à cette opération. On fit tomber des gerbes de l’eu, on alluma l’immense amas de bois. La journée du 18 fut employée à alimenter cette fournaise.
Alors on entendit dans l’intérieur un tumulte effroyable formé de cris, de gémissements et de coups de fusil. On sut plus tard qu’on 
délibérait sur le parti à prendre, et que les uns demandaient à se soumettre, tandis que les autres refusaient. On ignorait encore que les plus violents l’avoient emporté ; on suspendit le feu des fascines et l’on recommença les pourparlers.

Le 19, à neuf heures du malin, un Arabe sortit à travers les flammes : il venait offrir sa soumission. On l’envoya prévenir ses malheureux compatriotes qu’ils devaient suivre le même exemple. Les Arabes offraient de payer 75 000 fr., mais à condition que l’armée se retirerait, que nous ne pénétrerions pas dans l’intérieur des trois grottes, et qu’ils conserveraient leurs armes. Ces conditions ayant été refusées, ils rentrèrent dans les grottes, leur fusillade recommença sur nous et sur ceux qui tentaient de s’échapper, et de notre côté l’ordre fut donné de continuer les corvées de bois : trois heures furent laissées aux reclus pour réfléchir encore.

Enfin, le 19 après midi, le feu se ralluma et fut alimenté toute la nuit. Quelle plume saurait rendre ce tableau ! Voir, au milieu de la nuit, à la faveur de la lune, un corps de troupes occupé à entretenir un feu infernal, entendre les sourds gémissements des hommes, des enfants et des animaux, le craquement des rochers calcinés s’écroulant et les continuelles détonations des armes. Dans celle nuit, il y eut une terrible lutte d’hommes et d’animaux !
Le matin, quand on chercha à dégager l’entrée des cavernes, un horrible spectacle frappa les yeux des assaillants.
J’ai visité les trois grottes ; voici ce que j’ai vu : A l’entrée gisaient des bœufs, des ânes, des moutons ; leur instinct les avait conduits à l’ouverture des grottes pour respirer l’air qui manquait à l’intérieur ; parmi ces animaux, et entassés sous eux, se trouvaient des femmes et des enfants. J’ai vu un homme mort, le genou à terre, la main sur la corne d’un bœuf ; devant lui était une femme tenant un enfant dans ses bras. Cet homme, il était facile de le reconnaître, avait été asphyxié, ainsi que la femme, l’enfant et le bœuf, au moment où l’Arabe cherchait à préserver sa famille de la fureur de cet animal.
Les grottes sont immenses ; on a compté hier 760 cadavres ; une soixante d’individus seulement sont sortis aux trois quarts morts, quarante n’ont pu survivre, dix sont à l’ambulance dangereusement malades, les dix autres ont élé renvoyés dans leurs tribus; ils n’ont plus qu’à pleurer sur des ruines !
Aujourd’hui 23, nous sommes encore devant ce grottes qu’on ne peut envisager sans frémir : des exhalaisons pestilentielles se font Sentir. A dix heures nous levons le camp. A peine la nouvelle de ce terrible dénouement fut-elle connue, que tout le Dahra s’est soumis ; de tous côtés, les Arabes viennent se soumettre et déposer les armes ; notre camp est encombré de fusils ; aussi va-t-on distribuer à la troupe pour six jours de vivres, afin de pouvoir disposer des mulets pour le transport des armes.
Il faut être, comme nous, sur le théâtre des événements pour reconnaître tous les efforts que l’on a tentés pour prévenir la catastrophe et comprendre l’importance qu’il y avait à réduire ces gens-là, dans l’intérêt de la tranquillité générale ; mais les grottes des Ouled-Riah garderont une lugubre renommée. »

 

le 11 juillet suivant, le Journal des Débats publiait un article tiré du journal algérien, L’Akhbar :
« Il vient d’arriver dans le Dahra un de ces événements qui contristent profondément ceux qui en ont été témoins, même lorsqu’ils en ont compris l’affreuse nécessité et qu’ils ont le droit de proclamer que rien n’a été négligé de tout ce qui pouvait prévenir une catastrophe. Le colonel Pélissier s’occupait à poursuivre les Ouled-Riah, tribu qui n’a jamais été soumise, parce que les pays qu’ils habitent renferment d’immenses cavernes, véritable labyrinthe où ce serait le comble de la folie d’essayer d’engager des troupes assaillantes. Les Ouled-Riah, se voyant serrés de trop prés, coururent à leur refuge habituel. Ceci arriva le 18 juin dans la matinée.
Après avoir cerné les grottes, on fabriqua quelques fascines que l’on enflamma et que l’on jeta ensuite devant l’entrée des grottes. Après cette démonstration faite pour montrer à ces gens qu’on pouvait tous les asphyxier dans leurs cavernes, le colonel leur fit jeter des lettres où on leur offrait la vie et la liberté s’ils consentaient à rendre leurs armes et leurs chevaux. Ils refusèrent d’abord, puis ensuite ils répondirent qu’ils feraient ce qu’on leur demandait si l’armée française était préalablement éloignée. On ne voulut pas de cette condition inadmissible. On recommença à jeter des fascines enflammées ; alors un grand tumulte s’éleva dans ces grottes : on sut plus tard qu’on y délibérait sur le parti à prendre, et que les uns demandaient à se soumettre, tandis que les autres s’y refusaient avec opiniâtreté. Ces derniers l’emportèrent; cependant quelques-uns des dissidents s’échappaient de temps à autre. Le colonel Pélissier, voulant sauver ce qui restait dans les grottes, leur envoya des Arabes pour les exhorter à se rendre; les Ouled-Riah refusèrent de le faire. Quelques femmes, qui ne partageaient pas le fanatisme sauvage de ces malheureux, essayèrent de s’enfuir ; mais leurs parents et leurs maris tirent eux-mêmes feu sur elles pour les empêcher de se soustraire au martyre qu’ils avaient résolu de souffrir.
Une dernière fois M. le colonel Pélissier fit suspendre le jet des fagots pour envoyer dans les cavernes au parlementaire français : celui-ci, accueilli par une fusillade, dut se retirer sans avoir rempli sa mission. Ces différentes phases de la catastrophe avaient duré jusque dans la nuit du 19 juin. Alors, à bout de patience et n’espérant pas pouvoir réduire autrement des fanatiques dont l’insoumission orgueilleuse était une instigation permanente à la révolte, et qui étaient le noyau perpétuel des insurrections du Dahra, on rendit au feu toute son intensité : pendant longtemps les cris des malheureux que la fumée allait étouffer retentirent douloureusement à nos oreilles; puis on n’entendit plus rien que le pétillement des bois verts qui formaient les fascines. Ce silence funèbre en disait assez. On entra : cinq cents cadavres étaient étendus ça et la dans les cavernes. On envoya visiter les grottes et sauver ceux qui respiraient encore ; on ne put en retirer que cent cinquante, dont une partie mourut à l’ambulance. Il faut être comme nous sur le théâtre des évènements pour connaître tous les efforts que l’on a tentés pour prévenir la catastrophe, et comprendre la nécessité qu’il y avait de réduire ces gens-là, dans l’intérêt de la tranquillité générale. La nouvelle de cette terrible issue de la lutte était à peine connue, que tout le Dahra s’est soumis, apportant des armes en très grande quantité»

 

Réactions

Cette tragédie a eu un retentissement inattendu. On ne pouvait rester indifférent au massacre d’hommes, de femmes, de vieillards, de d’enfants et même d’animaux. On ne pouvait fermer les yeux face à de tels procédés barbares. Même si certains y sont arrivés…

Le jour même de la sortie de l’article dans le Journal des Débats, le prince de la Moskowa, le fils du maréchal Ney, s’exprimait à la Chambre des Pairs :
« Messieurs, un journal qui se publie en Algérie, l’Akhbar, contient le récit d’un fait inouï, sans exemple, et heureusement sans précédent dans notre histoire militaire. Un colonel français se serait rendu coupable d’un acte de cruauté inexplicable, inqualifiable, à l’égard de malheureux Arabes prisonniers. Je viens demander au Gouvernement de s’expliquer sur ce fait. Je le réclame et comme officier de l’armée et comme Pair de France.
[…]
Remarquez, Messieurs, qu’il n’est pas question ici de razzias, mais d’un acte déplorable, d’un meurtre consommé avec préméditation sur un ennemi vaincu, sur un ennemi sans défense. Si le fait auquel je fais allusion n’est point exact, je demande au Gouvernement de le démentir ; si, ce qu’à Dieu ne plaise ! il était vrai, je demande à M. le Président du conseil quelle est la conduite que le Gouvernement se propose de tenir en pareille circonstance. Je vous le demande, Messieurs, est-ce par de pareils moyens que nous pouvons espérer de consolider notre position en Afrique ? Je le répète, il nous faut à cet égard une explication. »

Ney poursuivit par la lecture de l’article évoqué plus haut.

Soult intervint alors :
« Les rapports qui sont parvenus au Ministère de la guerre m’ont paru tellement contradictoires, que j’ai dû m’empresser de demander de nouveaux renseignements. Ceux que le Journal des Débats renferme, et qui viennent d’être lus à la tribune, ne m’étaient pas connus autrement que par la publication que plusieurs journaux en ont faite. J’attends les renseignements qui ont été demandés pour pouvoir donner plus de détails à la Chambre.
Mais, pour le fait en lui-même, le Gouvernement le désapprouve hautement.
Je répète que le Gouvernement le désapprouve hautement; et il a déjà écrit dans ce sens au Gouverneur général de l’Algérie, en lui demandant de plus amples éclaircissements, afin d’apprécier les suites à y donner. »

Le comte de Montalembert prit la parole :
« Un mot seulement. J’avoue que, quant à mon impression personnelle, et je demande pardon à la Chambre de l’exprimer devant elle, le mot de désapprouver, dont vient de se servir M. le Maréchal, est trop faible pour un attentat pareil. Il faut le répudier avec horreur, pour l’honneur de la France. Je vous conjure, Messieurs, de réfléchir à l’effet qu’une pareille nouvelle va produire en Angleterre, hors de France, et je vous demande si, dans la seule Chambre qui est encore en séance, il ne doit pas y avoir un sentiment unanime d’horreur contre un attentat pareil.

A quoi, le ministre de la Guerre répondit en guise de conclusion :
« Si l’expression de désapprobation que j’ai employée au sujet du fait dont il est question est insuffisante, j’ajoute que je le déplore. »

La rédaction Babzman

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Vidéo: Explosion de la conduite d’eau principale de la ville de Bir Khadem

Algérie 360 - Mon, 06/18/2018 - 15:02

La conduite d’eau principale de la ville de Bir Khadem a explosé, suite à la destruction partielle de la route.

Un incident qui a engendré des embouteillages remarquables, suite à cela la route a du être déviée.

Le SEAAL s’est rendu sur place afin de résoudre ce problème, qui dérange les habitants ainsi que les automobilistes.

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Textile : Tayal effectue sa première exportation de produits semi-finis

Algérie 360 - Mon, 06/18/2018 - 14:59

Le complexe algéro-turc des textiles « Tayal », dont la première usine est entrée en production en mars dernier, vient d’accomplir avec succès sa première opération d’exportation de produits semi-finisvers la Turquie.

Il s’agit d’une livraison de 25 tonnes, par deux conteneurs, de filés coton numéro métrique 50/1,réalisée le 15 juin 2018 à partir du port d’Oran.

Cette opération d’exportation sera renforcée très prochainement par d’autres opérations, en fonction de la montée en cadence de la production de ce complexe et des excédents dégagées sur les ventes sur le marché national.

Implanté à Relizane sur une superficie de 250 hectares, le pôle industriel des textiles « Tayal » est le fruit d’un partenariat entre un des leaders du textile en Turquie « Taypa » et les sociétés algériennes publiques : le groupe Confection et Habillement « C&H », l’Algérienne des Textiles « Texalg » et la SNTA.

Ce projet d’envergure porte , dans une première phase, sur la réalisation de 8 usines intégrées spécialisées dans la production de textile (chemises, pantalons jeans, articles de bonneterie, finissage de tissus…) et d’une école de formation dans les métiers du textile avec des prévisions de production annuelle de 44 millions de mètres linéaires pour le tissage, de 12.200 de tonnes pour la filature et de 30 millions de pièces pour différents produits notamment les pantalons, les tricots et les chemises.Selon les mêmes prévisions,60% de la production de ce complexe sera destiné à l’export.

L’usine de filature de Tayal a déjà démarré sa production le 15 mars 2018 avec une capacité initiale de production de 30 millions de mètres par an.

La deuxième phaseportera sur la réalisation de 10 unités de production de fibres synthétiques (matière première de tissus), de linges de maison et de tissus techniques.

D’un coût global de 170 milliards de DA, ce projet pourrait créer jusqu’à 25.000 postes d’emplois à partir de 2020, date de la finalisation totale du complexe.

Ces quantités vont accroitre les capacités du secteur de la manufacture en Algérie, notamment celui des tissus, de la confection et de l’habillement afin de couvrir les besoins du marché national et d’aller vers l’exportation.

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Incendie dans un parking à étages en construction: Le pire évité de justesse à Medina Djedida

Algérie 360 - Mon, 06/18/2018 - 14:59

Par J. B.

Le pire a été évité avant-hier lorsque un parking à étages en cours de construction au marché populaire de Medina Djedida a pris feu. Selon la Protection civile, le feu s’est déclaré vers 14 h. Les flammes dont l’origine n’a pas encore été identifiée ont détérioré la façade extérieure de ce garage de 6 étages. Heureusement que le sinistre s’est produit le 2e jour de l’Aïd, ce marché très fréquenté était vide et aucun blessé n’est à déplorer. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes de cet incendie.

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Cultiver des aliments dans le Sahara algérien grâce au fourrage vert hydroponique

Algérie 360 - Mon, 06/18/2018 - 14:55

Le nombre de personnes souffrant de sous-alimentation chronique a augmenté en Afrique en raison des conditions climatiques défavorables et les conflits de l’insécurité dans la région.

Pour combattre ce phénomène, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a donc fait installer des unités de production de fourrage dans les camps des réfugiés sahraouis en Algérie.

Que ce soit pour nourrir du bétail ou des populations en manque d’aliments, le désert ne semble pas a priori le lieu idéal pour développer le secteur de l’agriculture. Mais c’est précisément là où une telle activité est peut-être le plus nécessaire. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le nombre de cas de sous-alimentation chronique en Afrique est passé de 20,8% en 2015 à 22,7% en 2016, touchant 224 millions de personnes dans le continent. Dans les camps de réfugiés du Sahara occidental, qui abritent plus de 173 000 personnes ayant fui le territoire en dispute il y a 35 ans, la situation est encore plus alarmante : le taux de malnutrition arrive à 40% et touche surtout les enfants, selon le Croissant Rouge.

Un Projet bénéfique

Dans une volonté de combattre ces chiffres, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a fait installer des unités de production de fourrage dans les camps des réfugiés sahraouis de Tindouf, en Algérie, en utilisant l’agriculture hydroponique, un type de culture réalisée sur un sol naturellement neutre et inerte, tel que le sable. La technique permet aux animaux, dans des régions peu fertiles et désertiques, de se nourrir de fourrage frais sans recourir aux engrais, en utilisant uniquement de l’eau.

CULTIVER DANS LE DÉSERT

L’idée qui a germé dans la tête d’un ingénieur Sahraoui, Taleb Brahim, a été prise à bras le corps par l’organisme d’aide alimentaire de l’ONU, qui a cherché les financements nécessaires au lancement du projet dont bénéficient actuellement quelque 300 familles installées dans les camps. Résident lui même des camps, Brahim avait présenté son projet dénommé « Cultiver dans le désert » au WFP Innovation Accelerator boot camp du PAM à Munich en 2017, où il a remporté le 1er choix du jury.

Utilisant de l’orge, disponible localement, les familles sahraouies destinataires du programme se servent de bacs pour voir pousser au bout d’une semaine les plantes utilisées pour nourrir le bétail. Pour faire face à la chaleur, ces équipements sont installés soit dans des conteneurs, soit dans des serres ou encore à l’intérieur des constructions en briques de terre. Les effets sur le bétail sont évidents : la production laitière s’est améliorée autant en qualité qu’en quantité et la mortalité des chevreaux et des chevrettes s’est réduite drastiquement, selon un rapport des Nations unies en Algérie.

LE PAM VEUT DONNER DES OPPORTUNITÉS POUR LA CRÉATION D’EMPLOI EN ALGÉRIE

« Le PAM veut améliorer la sécurité alimentaire des ménages et leur donner un meilleur accès à la viande et au lait de chèvre. Notre objectif aussi est de leur donner des opportunités pour la création de l’emploi », précise Romain Sirois, représentant du PAM en Algérie. L’organisme, qui a signé un contrat avec l’entreprise algérienne Agro Solution, a fait installer des unités conteneurisées, en plus de celles fabriquées sur place, afin de produire du fourrage en grande quantité.

« L’unité conteneurisée peut produire jusqu’à 100 kg de fourrage vert par jour, ce qui est suffisant pour nourrir une vingtaine de chèvres alors que l’unité fabriquée localement en produit 60 kg », explique Sirois. Une cinquantaine d’unités plus petites, capables de produire jusqu’à 15 kg de fourrage par jour chacune (soit la nourriture de cinq chèvres) ont été mises à disposition des familles pendant la phase pilote du programme, en partenariat avec l’ONG Oxfam, en 2017.

LA PRODUCTION EST SUFFISANTE APRÈS UNE SEMAINE

« Le choix pour moi s’est porté sur une petite unité suffisante pour mes chèvres ; quelques bacs et de l’orge. J’étais formée sur le projet. La production est suffisante après une semaine, dix de jours. Mes cinq chèvres se portent mieux », raconte une des femmes sahraouies bénéficiaires du programme.

Programme alimentaire mondial des Nations Unies

À l’heure actuelle, Agro Solution est en train de produire 170 unités supplémentaires qui devraient être opérationnelles en septembre prochain. « On devrait toucher 220 familles à la fin de la mise à échelle. Mais avec une population de 173 600 réfugiés dans les cinq camps, il y a du potentiel pour développer le projet », affirme le représentant du PAM, ajoutant que le renforcement du programme est conditionné à la réception de financement supplémentaire, puisque chaque unité familiale coûte 250 dollars et chaque unité conteneurisée coûte 25 000 dollars.

UNE EXPÉRIENCE POUR PERMETTRE À D’AUTRES POPULATIONS DE BÉNÉFICIER

Parmi les donations déjà reçues pour ce projet, le PAM compte avec celles faites par le gouvernement allemand via le Centre d’innovation de Munich et par l’ambassade du Canada à Alger. Une large contribution des Etats-Unis permettra de lancer la prochaine phase du programme. « Tout en maintenant un bon niveau de production, on a réussi à réduire le coût. On est actuellement en discussion avec Agro Solution pour produire des unités (familiales) encore moins couteuses, soit à USD 150 l’unité », précise Sirois.

Le projet, qui bénéficie du soutien de la population sahraoui, devrait être reproduit dans les pays du Sahel. « On a eu une visite d’un représentant du Tchad, et Oxfam est en discussion pour essayer de voir si le projet pourrait être répliqué au Mali et au Niger. C’est très intéressant pour nous, on se sert de l’expérience pour permettre à d’autres populations de bénéficier de la même technologie », se réjouit le représentant onusien.

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IRB Sougueur: Mohamed Benhalima pose ses conditions

Algérie 360 - Mon, 06/18/2018 - 14:50

Par Kamel Lezoul,

Le président démissionnaire de la saison écoulée Mohamed Benhalima, cité dans un article intitulé « un club victime de l’indifférence », se défend et a tenu à apporter des précisions : « c’est vrai que je n’ai pas tenu mes promesses faites à maintes reprises aux joueurs, et ceci pour la simple raison que je n’ai pas voulu m’aventurer dans l’inconnu. En d’autres termes, je n’ai pas mis la main à la poche pour un club qui a toujours le compte bancaire bloqué.

Or, tout le monde sait que le club est criblé de dettes. De ce fait, je n’ai pas de garantie pour mon argent. Avec les autorités locales et de wilaya, j’ai tout tenté pour trouver une issue adéquate. Malheureusement, rien n’a été fait, et je me suis retrouvé seul à me battre. Ce qui est fait est fait, à présent, il faut trouver des solutions à ce problème de dettes, et je souhaite de tout cœur que les autorités locales et de wilaya prennent carrément ce problème en charge, en épongeant les dettes. Je répète encore une fois et officiellement que je suis prêt à revenir et à prendre les destinées du club, en mettant deux milliards de centimes sur la table, à la seule condition bien sûr que les dettes soient totalement épongées. Personne n’ignore que le football ne peut fonctionner sans le nerf de la guerre », conclura le président démissionnaire.

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TIKEN JAH FAKOLY à Alger le 28 juin 2018 à partir de 20h30 au Théâtre de Verdure.

Algérie 360 - Mon, 06/18/2018 - 14:48

Une première en Algérie pour TIKEN JAH FAKOLY, artiste ivoirien mondialement connu, auteur-compositeur-interprète, TIKEN le héros du reggae est notamment connu pour ses engagements en faveur de l’éducation, il milite activement pour l’amélioration des conditions de vie en Afrique.

La vente des billets se fera au niveau du 48 ALGER LIBRAIRE L’ARBRE A DIRES, SIDI YAHIA au prix de 2 000 DA le ticket disponible tous les jours de 11h à 19h (sauf le vendredi).

Le 28 juin 2018 à partir de 20h30 à Alger, le Théâtre de Verdure, Laadli Flici, accueillera pour la première fois le héros du reggae africain TIKEN JAH FAKOLY, avec en première partie DJAMIL GHOULI, alias « Djam », ex leader du groupe Djmawi Africa.

 TIKEN JAH FAKOLY, de son vrai nom Moussa Doumbia Fakoly est considéré comme le héros du reggae moderne et une icône de la musique africaine, il a prévu une escale lors de sa tournée en Algérie et cela le 28 juin 2018 à partir de 20h30 au Théâtre de Verdure.

Avec plus de vingt ans de carrière dans la musique, il a commencé par conquérir son pays natal qui est la Côte d’Ivoire avant de monter au niveau international où il a collaboré avec d’importants artistes tels que Zebda, Steel Pulse ou encore Akon.

Cet artiste est connu pour sa musique qui reflète ses engagements personnels et qui appelle à la liberté et au changement, c’est une sorte de porte-parole de l’Afrique toute entière, sa musique est surtout destinée à éveiller les consciences en dénonçant les injustices commises à l’égard des peuples africains et à travers ses chansons il est aussi engagé pour l’éducation et la jeunesse africaine.

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La daïra de Boutlelis s’attaque au phénomène de la bidonvilisation: Près de 130 constructions illicites démolies depuis le début de l’année

Algérie 360 - Mon, 06/18/2018 - 14:47

Par D. B.

En application des instructions du wali d’Oran, relatives à la lutte contre la bidonvilisation, une dizaine de constructions illicites, érigées sur le domaine public de la localité de Brédéha, dans la commune de Boutlelis, ont été démolies dernièrement, par les services de l’APC, a-t-on appris, hier, de sources proches de la commune. Ces constructions et extensions illicites éradiquées viennent s’ajouter à plus d’une centaine d’autres constructions démolies, ces derniers mois. En effet, selon un dernier décompte établi par les services de l’Urbanisme de la daïra de Boutlélis, près de 130 constructions illicites ont été démolies, à travers les communes et les localités que chapeaute cette daïra. Selon des sources proches de la daïra, l’opération de démolition se poursuit toujours. «Le chef de daïra est à cheval sur ce sujet et n’hésite pas à démolir toute nouvelle construction illicite. Les dispositions prises par la daïra, en collaboration avec les communes de Boutlélis, Misserghine et Ain El Kerma, ont permis de récupérer d’importantes assiettes foncières, à l’issue des démolition», assure notre source. Avant de s’attaquer aux constructions illicites à Brédéah, les autorités de la daïra avaient procédé à la démolition d’une soixantaine d’habitations illicites à Hai Nayeb. En effet, et selon un communiqué de la cellule de communication de la wilaya, dans le cadre de l’éradication des constructions illicites, la commission mixte, créée à cet effet et à la protection de l’environnement, a effectué, le 26 février 2018, une opération de démolition à Hai Al-Nayeb, incluant la suppression des clôtures et la démolition de fondations, illégalement, construites par un citoyen. Elle a, également, procédé à l’élimination des déchets accumulés sur ces lieux. Cette campagne initiée, conformément, aux dispositions prises par la wilaya, pour mettre un terme à la bidonvilisation concerne tous les villages que coiffe la commune de Boutlélis sachant qu’un recensement de toutes les constructions érigées sur le domaine forestier ou public a été effectué, afin de programmer les démolitions. Dans le village de Bouyakour, les responsables ont démoli 33 habitations illicites construites à proximité d’un axe routier, précise-t-on. Par ailleurs, d’autres opérations similaires sont programmées dans les prochains jours. Notons que plusieurs quartiers d’Oran ont été ciblés par cette campagne d’envergure. Il y a lieu de signaler les opérations similaires menées à Ras El Aïn et Benfréha où 69 constructions illicites ont été rasées.

Le wali d’Oran a affirmé, lors d’une réunion tenue avec l’ensemble des maires et chefs de daïra, que des mesures fermes ont été prises par les services de la wilaya, dans le cadre de la lutte contre la prolifération des constructions illicites. Les personnes impliquées dans ces affaires seront sévèrement punies. Des sanctions seront, aussi, appliquées contre tout responsable n’ayant pas appliqué les directives données, dans le cadre de cette lutte sans merci engagée contre ce fléau.

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Avec des augmentations entre 20 et 25% : Partir en vacances en Tunisie coûtera plus cher cette année

Algérie 360 - Mon, 06/18/2018 - 14:43
Écrit par Fayçal Djoudi.

La Tunisie, qui figure toujours parmi les destinations favorites des touristes algériens, sera plus chère cette année. Les tarifs pour cette destination ont augmenté de 20 à 25%, selon des agences de voyages.

La fin du Ramadhan, la clôture de l’année scolaire et la canicule vont donner, fin juin, le top départ de la saison estivale tunisienne, qui s’annonce déjà frénétique. Les prévisions tablent sur l’accueil de plus de 3 millions de touristes algériens au cours de cette année, contre 2,5 millions l’année dernière. Cependant, cette année, partir en vacances coûtera plus cher aux Algériens. «Les avantages accordés aux Algériens les années précédentes ne sont plus d’actualité ou du moins en grande partie», nous a appris dernièrement Brahim Meziane, propriétaire de l’agence de voyages Go Voyage, localisée à Oran, sollicité pour jauger la destination Tunisie et son attractivité auprès du touriste algérien. «Le pays du Jasmin reste, indéniablement, la destination favorite des Algériens pour des raisons évidentes, notamment les tarifs pratiqués, la diversité de l’offre, la proximité (par voie aérienne ou terrestre) et l’absence de visa, mais l’engouement est loin d’être ce qu’il a été les années précédentes, particulièrement entre 2015-2016», assure notre voyagiste qui tient à témoigner «du changement d’attitude des Tunisiens, surtout depuis le regain d’intérêt des touristes européens et russes». Il a indiqué que «la destination est plus chère d’au moins 20%» et que «la qualité des prestations est loin de ce qu’elle était auparavant». Visiblement très remonté, notre interlocuteur atteste que «les avantages accordés aux Algériens ont vite fait de disparaître», s’élevant, dans la foulée, contre un phénomène de plus en plus en vogue, celui des agences de voyages tunisiennes qui s’adressent directement aux clients algériens sans passer par des partenaires locaux. Idem, pour d’autres agences de voyages qui ont confirmé cette information. Leurs responsables ont affirmé que les tarifs des packs ont augmenté cette saison de10% à 30% selon les formules. La raison, selon eux, est que «les agences de voyage tunisiennes ont réussi à ‘’recapter’’ le marché européen.
Ce dernier a la priorité. Ce qui a amené à une hausse des prix». En outre, un nouvel arrivant est venu «disputer» aux Algériens le pays du Jasmin, à savoir le touriste chinois. Selon un rapport rendu public par le ministère tunisien du Tourisme, en décembre dernier, le pays a reçu 18 000 touristes chinois, soit une augmentation de 150% par rapport à 2016. Cela dit, en dépit de cette inflation, la demande nationale pour cette destination n’a pas fléchi. Et pour cause, le pays du Jasmin reste toujours la destination la moins chère.

Des indicateurs au vert
Au lendemain des attentats terroristes de 2015, la Tunisie est devenue une «no-go zone» pour les touristes étrangers. Mais en 2018, la donne a changé. Que ce soit la fréquentation ou les réservations, les indicateurs sont au vert pour le pays. Selon, Jabeur Ben Attouch, président de la Fédération tunisienne des agences de voyages et de tourisme (FTAV), «la saison touristique de 2018 sera exceptionnelle cette année avec le retour des marchés classiques comme les marchés français, anglais et néerlandais», soulignant que «les prémices de cette relance ont commencé à se faire ressentir à partir du mois d’avril». D’ailleurs, le taux de réservations du marché français est deux fois plus important que celui enregistré en 2017 et le nombre des touristes français devrait atteindre 650 000 au cours de cette saison, selon ses dires.
«On s’apprête aussi à accueillir plus de 900 000 touristes russes, sachant que le taux d’évolution de ce marché a été le plus remarquable en Tunisie après la révolution, en plus d’un important retour attendu des touristes anglais», a-t-il ajouté. En ce qui concerne le marché allemand, ils est attendu plus de 600 000 touristes cette saison, a assuré Ben Attouch.

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LG lance le moniteur primé Ultrawide ™ de 34 pouces avec une résolution ultra-élevée de 5120 x 2160

Algérie 360 - Mon, 06/18/2018 - 14:41

LG Electronics (LG) lancera bientôt son moniteur UltraWide de 34 pouces, qui a été élu meilleur moniteur photo par l’Association de Presse de l’Image Technique (TIPA), une importante association internationale leader dans le domaine de la photo et de l’imagerie média. Malgré la tendance baissière du marché mondial des ventes des écrans, les ventes de modèles 21 : 9 ont connu une croissance rapide, se montant à plus de 30%, l’an dernier.

Grâce à une qualité d’image inégalée et à un confort d’usage accru, l’année dernière LG a massivement dominé le marché des moniteurs 21: 9, enregistrant ainsi sa cinquième année consécutive de leadership dans ce secteur niche. Toujours en 2017, la société a dominé le marché mondial des moniteurs UHD, un marché qui a connu une croissance robuste de 54% d’année en année.

Le moniteur UltraWide de 34 pouces de LG (34WK95U) garantit un environnement de travail plus productif pour les professionnels et les gros utilisateurs. La très haute résolution de 5120 x 2160 permet une variété de travaux graphiques intensifs tels que la création simultanée de modèles 3D à grande capacité et d’illustrations 2D, ainsi que le mixage et l’édition audio et vidéo sur un seul écran.

En outre, le 34WK95U dispose de 33% d’espace de plus qu’un moniteur UHD 4K 16: 9, ce qui permet aux utilisateurs de travailler sur un contenu de haute résolution ou des objets 3D en taille réelle tout en utilisant une autre fenêtre en même temps.

Grâce au Nano IPS exclusif de LG et au VESA DisplayHDR 600, le moniteur UltraWide offre une luminosité allant jusqu’à 600 candelas (cd / ㎡) et un contraste intense pour une immersion totale dans le dernier contenu HDR.

Le Nano PPS/IPS prend en charge un large spectre de couleurs de 98% DCI-P3 et 135% RGB pour un travail de qualité professionnelle, y compris la retouche d’image haute résolution. Les particules de taille nanométrique sont utilisées pour absorber les longueurs d’onde lumineuses excessives, ce qui améliore considérablement la profondeur des couleurs à l’écran pour une expérience visuelle plus précise et réaliste.

Le moniteur 34WK95U est le premier UltraWide de LG  à prendre en charge Thunderbolt 3 qui améliore la productivité et l’efficacité de l’utilisateur. Les derniers Apple MacBook commencent automatiquement à se charger à 85W une fois connectés au moniteur via le câble Thunderbolt 3, et avec une transmission de données ultra-rapide, cela crée la station de travail idéale. Les utilisateurs peuvent ainsi se concentrer sur l’édition vidéo haute capacité ou le mixage du son sans avoir besoin de connexions supplémentaires. Et grâce à sa signature Edge-ArcLine Stand et au design à quatre côtés sans bordure, le moniteur offre une expérience inégalée de visionnage immersif tout en s’adaptant à n’importe quel espace.

« Nous sommes ravis de lancer le moniteur LG UltraWide de 34 pouces, qui ajoute une haute valeur innovante aux consommateurs grâce à une qualité d’image et une gestion des couleurs exceptionnelles, comme en témoigne le prestigieux prix du meilleur moniteur photo de TIPA », a déclaré Jang Ik- hwan, Responsable de la Division Informatique de LG. « LG continue à établir des références pour l’industrie et à développer la plus haute qualité de produits d’affichage, aussi bien pour les professionnels créatifs que pour les utilisateurs quotidiens. »

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Il était une fois la Coupe du monde- Italie 1934 : l’Europe prend le relais

Algérie 360 - Mon, 06/18/2018 - 14:37

Par Adjal Lahouari,

Tout le monde doit se rendre à l’évidence. Pour la première fois, le football allait servir de propagande politique. Le Duce Mussolini avait bien préparé le terrain, en nommant un général à la tête de la fédération italienne. Tout a été mis en œuvre pour faire de cet évènement le triomphe d’un homme avec, déjà, l’absence de la plupart des équipes d’Amérique du Sud. L’Uruguay, tenant du titre, se venge en s’abstenant, car n’ayant pas digéré le peu d’entrain de Européens lors de la première Coupe du monde. La réponse du berger à la bergère donc. Cependant cette fois, 32 pays répondent présent, et il a fallu procéder à un tour éliminatoire auquel, fait unique, le pays hôte ayant pris part pour ramener le contingent à 16 équipes. Quant aux formations du Brésil et d’Argentine, ce sont des formations «bis» qui fouleront le sol italien, donc sans aucune ambition de jouer les premiers rôles comme on aurait pu le supposer. En outre, profitant du vide juridique à cette époque, l’Italie récupère quatre internationaux argentins finalistes de la Coupe du monde 1930 à Montevideo, en l’occurrence Monti, Orsi, Faita et De Maria, avec le subterfuge de leur parenté italienne sous la bannière de la Squadra Azzura. Le général Vaccaro, chargé de l’organisation, annonce clairement la couleur : «Le but ultime de cette manifestation est de montrer à l’univers l’idéal fasciste du sport». C’est dans ce climat politisé et cette atmosphère fanatisée à l’extrême que vont se dérouler tous les matches de la sélection italienne. En outre, elle bénéficie d’arbitrages très favorables, permettant au «boucher» italo-argentin Monti de «descendre» tout ce qui se présentait devant lui. Tour à tour, l’Espagne (deux matches dont un à rejouer), l’Autriche et la Tchécoslovaquie, vont en faire l’amère expérience. «Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ». A noter que pour le compte des éliminatoires, les USA et le Mexique ont demandé et obtenu de jouer la qualification en Italie. Ce sont les Américains qui se sont imposés, une semaine avant le coup d’envoi de cette édition, qui s’est jouée dans un climat politisé en raison de la propagande initiée et imposée par Benito Mussolini.

Après la finale, Jules Rimet a eu une réflexion très significative : «j’ai eu l’impression que, durant cette Coupe du monde, le président de la FIFA, c’était Mussolini». Outre la Coupe du monde remportée par l’Italie dans des conditions assez spéciales, Mussolini a remis aux joueurs la «Copa Duce», un trophée de grande dimension. Le président de la FIFA était plutôt soulagé : «heureusement que cette coupe est restée en Italie, car un autre vainqueur aurait eu des difficultés à la transporter».

La fiche

Pays participants : 16

Finale : Italie 2 Tchécoslovaquie 1 (A.P.)

Attaque : Italie : 12 buts

Défense : Italie : 3 buts

Buteurs : Nedjedly (Tchécoslovaquie) et Shiavo (Italie) 5 buts

Echos

Egypte

Après une phase éliminatoire aisée, un seul match gagné face à la Palestine, l’Egypte sera le premier pays africain à intégrer la Coupe du monde. Les « Pharaons » ne feront pas long feu et sortiront lors des huitièmes de finale après une défaite face à la Hongrie (4 à 2). Il faudra attendre 36 ans pour voir le second pays africain en Coupe du monde, en 1970 avec la présence du Maroc.

Communications

Douze pays ont retransmis par radio leurs rencontres, preuve de l’importance prise par la Coupe du monde. 250 journaux ont envoyé leurs reporters pour relater la compétition à leurs lecteurs. Les stations de radio sont présentes, mais ont dû s’acquitter de la somme de 10.000 lires.

Football (s)

Aldo Donelli, le seul buteur des USA durant la Coupe du monde 1934 face à l’Italie (7 à 1 pour les Transalpins) a fini sa carrière dans le football américain. C’est dans cette dernière discipline qu’il exercera comme entraîneur près de 30 ans.

Gardiens

Entre autres, cette édition aura été aussi celle des grands gardiens de but. Zamora (Espagne), qui jouera plus tard à l’OGC Nice en compagnie de l’Oranais Gnaoui Souilem, capitaine de l’équipe, Planicka (Tchécoslovaquie) Platzer (Autriche) et Combi (Italie) se sont distingués par leurs prestations.

Wunderteam

Cela signifie « l’équipe merveilleuse » et concerne celle d’Autriche, une équipe très technique dirigée par l’un des plus grands footballeurs de tous les temps, Mathias Sundelar. Cette équipe sera victime de l’arbitrage face à l’Italie, le « maître d’œuvre », le rugueux Monti, bénéficiant de mansuétude après un fauchage sur le maître à jouer autrichien.

Salut romain obligatoire

On parle volontiers de nos jours de « salut nazi » pour désigner le geste consistant à tendre le bras droit vers le ciel, la main tendue et ouverte, la paume face au sol. Avant le régime national-socialiste allemand, c’est le régime fasciste de Benito Mussolini qui s’est réapproprié ce salut d’origine visiblement plus ancienne. Ce salut « fasciste » se voulait être avant tout un salut « romain ». Il fut en effet effectué auparavant par les Arditi (2) de Gabriele D’Annunzio en référence à l’Empire romain. Par la suite, il fut adopté l’ensemble des mouvements européens d’inspiration fasciste.

Remplaçants

Sur le moment, les organisateurs italiens s’étaient interrogés sur l’absence des meilleurs joueurs brésiliens et argentins. Après le déroulement de cette édition, ils ont appris le motif de cette absence. Le Brésil et l’Argentine craignaient que leurs titulaires, en raison de leurs prestations, aient été enrôlés par les boulimiques clubs italiens.

Radio

C’est lors de cette édition que les retransmissions des rencontres par radio ont commencé. Mais, en raison des impératifs techniques, les organisateurs exigeaient 10.000 lires pour une prestation. Malins, les Hollandais ont rétorqué qu’ils ne s’acquitteront que pour la finale à laquelle ils prétendaient disputer. Or, les Bataves ont été éliminés dès le premier tour.

Hégémonie

Au cours de cette édition, l’Europe prit sa revanche sur l’Amérique du Sud avec la présence de huit nations du vieux continent en quarts de finale, sans oublier l’absence des Anglais, toujours boudeurs. Cette hégémonie sera largement compensée quatre ans plus tard avec la consécration du Brésil et la présence de Cuba à ce stade de la compétition en 1958.

La France : tour et puis s’en va

Un petit tour et puis s’en va. Le 27 mai à Turin, l’équipe de France chute d’entrée face à l’Autriche lors des 8es de finale. Formés de vrais professionnels, les Bleus ouvrent pourtant le score dès la 18e par Jean Nicolas (1-0), mais se font reprendre juste avant la pause par Matthias Sindelar, le «Mozart du ballon rond» (1-1, 45e). Toujours à égalité à l’issue des 90 minutes, les deux équipes se lancent dans une séance de prolongation mouvementée. Supérieurs physiquement, les Autrichiens font le trou, avec deux buts de Schall (93e) et Bican (109e). Accrocheurs, les tricolores réduisent le score par Verriest sur penalty (115e). Défaits 3 à 2, les coéquipiers de Thépot n’ont pas à rougir de cette défaite face à la «Wunderteam», l’une des meilleures formations du moment.

Analyses

Le célèbre Gabriel Hanot, qui est le « père » de la coupe d’Europe des clubs champions, avait plusieurs cordes à son arc. Il fut tour à tour joueur, sélectionneur et journaliste de grand talent. Ses analyses faisaient autorité. Pour la finale Italie-Tchécoslovaquie, il a écrit que « cette finale fut plus osseuse que forte en chair, plus géométrique que riche en arabesques, aucun n’a sacrifié à l’ornement du jeu ».

Explications

Vittorio Pozzo, le patron de la Squadra Azzura, a expliqué que, pour gagner le trophée, son équipe a dû abattre trois « rochers », faisant allusion à la farouche opposition de l’Espagne, de l’Autriche et de la Tchécoslovaquie. Au moment de la remise de la Coupe, il s’est évanoui, terrassé par l’émotion.

Puristes

Pour tous les observateurs, cette édition est arrivée trop tard pour la merveilleuse équipe d’Autriche, ainsi que pour son stratège, Mathias Sindelar. Au départ, pourtant, les puristes avaient espéré que ce « Wunderteam » soit couronné pour la classe et le niveau de jeu affiché depuis plusieurs années.

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Mohammed VI bientôt en visite en Mauritanie?

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Le beau-frère du roi d'Espagne, Iñaki Urdangarin, incarcéré

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Mémoire du chaudron 91

24 Heures au Bénin - Mon, 06/18/2018 - 13:38

Je repense à cette sensation indescriptible que l'on éprouve lorsque l'on rentre dans Cotonou après avoir parcouru, en si peu de jours, tout ce que le Bénin profond a de divers et variés. On se rend compte alors, en voyant cette circulation de plus en plus dense, à l'entrée de Calavi, en voyant ensuite Cotonou dans son train-train habituel, dans cette indifférence involontaire qu'il semble afficher vis-à-vis de vous, comme si vous aviez toujours été là, on se rend compte de cette étrange magie que peuvent offrir les différents tableaux de vie au sein de ce même pays. Nous avions roulé sans arrêt depuis Glazoué. Notre meeting n'avait pris fin qu'autour de cinq heures ou six heures du matin. Je me demande encore aujourd'hui, comment mon allié, Macaire Johnson a pu faire preuve d'une pareille endurance sans être chauffeur de profession. Car, j'avais, au bout de ma résistance physique, dormi tout le long du trajet, jusqu'à Cadjèhoun. De sorte que je n'entendis parler que plus tard, de cet accident qu'eut une des voitures de notre cortège dans la zone de Glazoué et qui fut fatal à un usager de la route.

J'aurais pourtant bien aimé être en éveil et contempler le décor sublime du paysage dans les encablures de Gobè, de Mondji Gangan. J'avais eu une expérience formidable de ces milieux géographiques, lorsque pendant l'une de mes vacances scolaires que je passai dans ma famille maternelle entre Kpingni et Vèdji. Je fis le parcours de Dassa jusqu'au petit village de Atchakpa où travaillait un de mes oncles maternels pour la Société Sucrière de Savè. Je fis ce trajet, assis sur le siège arrière d'un vélo que pédalait avec opiniâtreté mon cousin Elie à qui j'en avais pourtant à revendre au plan physique.

Je repense encore à ces véhicules que nous croisions à vive allure et qui projetaient dans nos visages de fines particules d'eau, mais qui, sous l'effet de la vitesse, nous picotaient comme s'il se fut agi de minuscules bouts d'aiguilles. Mais, ma récompense à l'arrière de ce vélo était le grandiose tableau que m'offrait ce lent défilement de collines, avec parfois des rochers si curieusement disposés que je me demandais comment tout cela tenait en équilibre depuis si longtemps. Élie qui était déjà très habitué à faire ainsi l'itinéraire à vélo, se transformait alors en guide, répondant aux innombrables questions dont je l'assommais. Il le faisait sans doute avec beaucoup de bonheur, parlant et pédalant à la fois. Je ne sais plus combien de temps dura ce voyage. Mais, nous arrivâmes à destination au crépuscule. Les fesses rendues momentanément insensibles par le siège arrière du vélo, je fus heureux de pouvoir enfin me dégourdir les jambes.

Atchakpa était un petit village essentiellement habité par les ouvriers de la Société Sucrière de Savè dont les plantations de canne à sucre s'étendaient à perte de vue. J'y passai un mois, dans une ambiance paysanne et champêtre. Mon oncle, comme d'ailleurs la plupart des ouvriers de la société, entretenait un champ sur les abords du périmètre planté. Mon cousin Élie et moi nous y rendions tôt le matin, à vélo, en longeant la ligne de chemin de fer. Nous passions alors toute la journée dans ce champ de manioc où poussaient également arachides et haricots. À vrai dire, je n'y faisais pas grand chose. Non pas que je n'en eusse pas le désir, mais mon oncle ne me le permettait pas. Il était si attentionné que, parfois, cela finissait par me mettre mal à l'aise. Mais, je ne m'ennuyais pas pour autant. Je profitais de ses longues absences, quand il était occupé par ses activités à la société, pour prendre la houe et essayer la concurrence avec Élie, sur le désherbage des pieds de manioc. Inutile de dire que la compétition tournait toujours en ma défaveur.

Et le plus redoutable pour moi, c'était lorsque nous tombions sur l'une de ces nombreuses vipères qui se recroquevillaient sous les amas de feuilles sèches. La proximité des plantations de la société sucrière expliquait sans doute la prolifération dans les champs alentours de ces reptiles attirés par les petits rongeurs. J'avais la phobie des reptiles. Mais, j'en voyais tellement tous les jours dans le champ que je finis par guérir de ma phobie. Mon oncle me laissa des bottes que je chaussais. Eux n'en avaient visiblement pas besoin, car ils savaient apercevoir là où moi je ne voyais rien. Les moments que j'affectionnais dans cette vie champêtre, c'était lorsque, tôt le matin, nous faisions le tour de pièges que nous avions tendus la veille au soir.

La moisson était généralement bonne et j'aimais cette senteur de poils brûlés qui envahissait l'air lorsque nous nous mettions à griller sous un feu improvisé, lièvres et gros rats. Les journées à Atchakpa étaient rythmées par les nombreux passages de train. Je me souviens de la vibration qui parcourait toute notre petite chambre, lorsque le train de marchandises passait au milieu de la nuit. À ma grande surprise, j'étais le seul que ce passage fort indiscret de l'autorail tirait du sommeil. Certainement sous l'effet de l'accoutumance, les autres dormaient les poings fermés.

Je repense à cet épisode de ma vie quand il m'arrive de disserter, seul, sur des notions abstraites telles que le bonheur et l'épanouissement. Car, je crois bien avoir été très heureux dans cette ambiance de simplicité et même de dénuement. Les repas étaient sommaires, mais d'une saveur que je n'expérimente plus aujourd'hui. Il n'y avait ni poste téléviseur, ni Internet. J'étais allé à Atchakpa sans le moindre livre dans mes bagages. Je fis pourtant, là, une expérience presque mystique de l'épanouissement.

Les années sont passées et j'ai donc franchi ce pont qui enjambe le fleuve Ouémé. Au milieu de la nuit, j'ai parcouru d'un trait toute cette zone, sans plus ressentir la poésie de mes années d'insouciance. J'étais embarqué dans la course au pouvoir. Et je perdais progressivement certains de mes sens. Je perdais sans le savoir et sans le vouloir, mon aptitude au bonheur.

Ce dimanche matin à Cadjèhoun, dixième jour de campagne électorale, je prenais progressivement conscience de ce qui m'arrivait. L'homme avec qui j'avais passé tant de mois à discuter, analyser, deviser, cet homme avec qui j'avais partagé tant de confidences, deviendrait, dans quelques jours, Président de la République. Quel était le sens profond de mon implication dans cette aventure que je n'avais ni planifiée ni calculée ? Et que nous réserve d'ailleurs tout ce tourbillon ? De quoi sera fait demain, après ce sacre qui était désormais imparable ? Notre vie est comme un bateau ivre à bord duquel nous avons la satisfaction de tenir un gouvernail qui, en réalité, n'influe que très peu sur la direction et l'itinéraire.

Dimanche, dixième jour de campagne. Dans la rue, devant le domicile de Yayi à Cadjèhoun, notre cortège, à peine rentré du nord, se repositionne déjà pour l'étape du jour : le Mono et le Couffo.

Agglutinés sur la petite véranda, nous parlons bruyamment de tout et de rien. Yayi était monté à l'étage. Cela faisait bien 24 heures qu'il n'avait pas fermé l'œil. Sa voix s'éteignait peu à peu. Je me demande, pensif, comment il réussira à enchaîner les meetings de la journée. Surtout qu'il s'agira, entre autres, de mettre pieds dans le Couffo, zone fortifiée d'un certain Bruno Amoussou. Un leader politique qui inspirait crainte et terreur à Yayi. Un tout autre volet de notre campagne s'ouvre.

(✋À demain)

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Le général Robert Sèwadé inhumé le 30 juin prochain

24 Heures au Bénin - Mon, 06/18/2018 - 13:34

Le général de brigade à la retraite, Robert Sèwdé, sera conduit en sa dernière demeure, le samedi 30 juin 2018, à Ekiohoué, son village natal sis à Bétoumey, dans la commune de Djakotomey. Suivant le programme des obsèques, les honneurs militaires sont prévus pour le vendredi 29 juin 2018 à Cotonou. Une veillée de prières sera organisée le même jour, à la salle St Charbel à Akpakpa Dodomey.
La messe d'enterrement et l'inhumation dans l'intimité familiale auront lieu le 30 juin dans son village natal.
L'ancien directeur général de l'ex-Gendarmerie nationale du Bénin a ‘'passé l'arme à gauche'', le 19 mai 2018, à l'âge de 65 ans.
F. A. A.

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11ème année d’Assalamalekoum, une édition du festival entièrement africaine

CRIDEM (Mauritanie) - Mon, 06/18/2018 - 13:12
L'Authentique - Plus que deux jours et la jeunesse mauritanienne aura rendez-vous avec le festival Hip-Hop "Assalamalekoum", qui se...
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Près de 50 mille candidats passent le BAC 2018 en Mauritanie

CRIDEM (Mauritanie) - Mon, 06/18/2018 - 12:43
Essahraa - Ils sont 50.045 à passer ce lundi 18 juin courant leur première journée de l’examen national phare de 4 jours qu’est le...
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