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Afrique

La lutte contre la corruption au Bénin au cœur des échanges

24 Heures au Bénin - Fri, 06/22/2018 - 16:54

Les travaux de la 2eme édition des Journées Nationales de la Gouvernance (JNG) ont été lancés, ce jeudi 21 juin 2018, à Cotonou par le ministre d'Etat chargé du plan et du développement Abdoulaye Bio Tchané. Une initiative de l'ANLC (Autorité nationale de lutte contre la Corruption) et du FONAC (Front des Organisations Nationales de lutte contre la Corruption). La cérémonie a connu la présence du président de l'Assemblée nationale et des représentants de plusieurs autres institutions africaines de lutte contre la corruption.

« La lutte contre la corruption et l'impunité : quelles méthodes pour rendre effective la sanction et pour aller plus loin dans l'application des textes ? », est le thème retenu pour cette édition des JNG 2018. Le but de ces séances assises est de réfléchir sur les stratégies qui peuvent être mis en place pour renforcer la répression au niveau des administrations civile, militaire et judiciaire.
« La corruption compromet l'Etat de droit et la crédibilité des institutions de la République », a affirmé le ministre d'État Abdoulaye Bio Tchané. Pour lui, la bonne gouvernance passe par la lutte contre la corruption, l'impunité et la concussion. Il faut une meilleure mobilisation et l'utilisation des ressources publiques en vue d'améliorer le bien général selon lui. « Notre démocratie bien qu'elle soit enracinée, présente quelques signes de fragilités qui sont dus à l'érosion de la confiance entre les populations d'une part et les autorités d'autre part », a-t-il ajouté. Malgré les efforts fournis pour pallier ce phénomène, il persiste toujours.
M. Bio Tchané souhaite que ces séances soient l'occasion de changer de paradigme et promouvoir une meilleure gouvernance économique.
Siaka Coulibally, représentant résident du PNUD, a salué les acteurs pour leur engagement et a expliqué que « Les JNG apparaissent pour le PNUD comme un mécanisme d'échange dans le but d'une administration sans corruption, efficace transparente à tous pour des services de qualité au regard des populations ».
Jean-Baptiste Elias a informé que durant deux jours, les participants feront le bilan des résolutions prises lors de l'édition antérieure, ensuite faire de nouvelles recommandations pour que la corruption et l'impunité au Bénin, à défaut de cesser, recule considérablement. Il n'a pas manqué de remercier le chef de l'Etat pour ses conseils et appui à l'organisation de ces journées.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

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Le pétrole rebondit nettement en Asie !

Algérie 360 - Fri, 06/22/2018 - 16:47

Les cours pétroliers rebondissaient nettement en Asie vendredi à quelques heures d’une réunion de l’Opep et de ses partenaires qui sont à la recherche d’un compromis pour augmenter leur production.

Vers 03H45 GMT, le baril de « light sweet crude » (WTI), la référence américaine du brut, pour livraison en août, prenait 96 cents, à 66,50 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord, principale référence sur le marché mondial, pour la même échéance, gagnait 1,2 dollar à 74,07 dollars. Les représentants de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses dix partenaires, dont la Russie, se retrouvent vendredi et samedi à Vienne.

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Tiaret: 3 ans de prison ferme à l’encontre d’un individu reconnu coupable de complot contre la sécurité de l’Etat

Algérie 360 - Fri, 06/22/2018 - 16:47

Le tribunal criminel de Tiaret a condamné jeudi à trois ans de prison ferme d’un individu reconnu coupable de « complot avec des terroristes contre la sécurité de l’Etat et l’unité nationale ».

Les faits de cette affaire remontent, selon l’arrêt de renvoi, à novembre 2017 lorsque fut dévoilée une relation de cet individu de nationalité étrangère avec des éléments affiliés à l’organisation autoproclamée « Etat islamique » (EI) dont un impliqué dans l’attentat terroriste visant le siège de la sûreté de wilaya de Tiaret le 31 août 2017.

Les services de la gendarmerie nationale avait procédé à l’arrestation du mis en cause le 18 novembre 2017 dans la commune frontalière d’Oum Teboul, dans la wilaya d’El Tarf. Le prévenu est poursuivi pour « attentat, sabotage, constitution d’un groupe terroriste ciblant la sécurité de l’Etat et l’unité nationale et usurpation d’identité pour contacter les éléments terroristes. »

Le mis en cause a nié les faits se défendant d’avoir contacté des terroristes.

La défense a plaidé le rejet des charges portées à l’encontre du mis en cause et son acquittement pour « absence de preuves matérielles ». Pour sa part, le représentant du droit commun a requis la réclusion à perpétuité.

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L'Arabie saoudite négocie secrètement avec la France l’armement de pays dont la Mauritanie

CRIDEM (Mauritanie) - Fri, 06/22/2018 - 16:33
Alakhbar – Le site spécialisé dans les services de renseignements, Sputniknews (version arabe) a rapporté auprès de sources militaires...
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Yimbi Kumma rap contre l’esclavage en Mauritanie

CRIDEM (Mauritanie) - Fri, 06/22/2018 - 15:51
Afrik - Rappeur, Yimbi Kumma se bat à travers ses textes et son association contre l’esclavage qui perdurent en Afrique, tant en Mauritanie que...
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Documents privés : 10 millions MRO du Président mauritanien à l’Association des Oulémas Mauritaniens

CRIDEM (Mauritanie) - Fri, 06/22/2018 - 15:10
Alakhbar – Des documents confidentiels montrent le partage d’un groupe de personnes d’un montant de 10 millions MRO, accordé à titre de...
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En images : Explosition d'un camion de livraison de bonbonnes de gaz au Ksar

CRIDEM (Mauritanie) - Fri, 06/22/2018 - 14:26
InfoRoute Mauritanie - Un camion transportant des bonbonnes de gaz a explosé ce matin vers 9 heures en face de la SOCOMETAL. Selon des sources...
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La généralisation des uniformes kaki annulée

24 Heures au Bénin - Fri, 06/22/2018 - 13:52

C'est par une note de service en date de jeudi 21 juin 2018, que le Ministère des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation professionnelle a annulé la décision portant généralisation des uniformes dans les lycées et collèges publics et privés en République du Bénin. L'obligation de port de la tenue Kaki a été prise par le même ministère, ce mercredi 20 juin 2018, indiquant « (…) pour compter de la rentrée scolaire 2018-2019, le port de la tenue Kaki, cousue selon les modèles officiels, est désormais obligatoire dans tous les établissements d'enseignement publics et privés du second degré en République du Bénin ».
La nouvelle décision amène donc à se poser la question, s'il ne s'agit pas d'une précipitation du ministre. Selon certaines sources, cette décision n'a suivi aucune validation puisque ni le conseil des ministres, ni les instances supérieures du secteur de l'éducation au Bénin n'a été consulté sur la question.
Suite aux travaux de l'atelier, du 1er mars 2018, organisé par le ministère pour réfléchir sur les sujets relatifs à l'éducation privée au Bénin, il a été retenu que les apprenants des écoles privées devaient continuer à arborer leurs uniformes, mais maintenir la tenue Kaki pour la confection des culottes, pantalons ou jupes. Cet acte du ministre Mahougnon Kakpo vient ainsi violer les recommandations de ce séminaire.
« Cette décision n'aura aucun impact réel sur les activités pédagogiques. Le ministre qui fustige la commercialisation des uniformes à des coûts exorbitants crée par ailleurs d'autres problèmes aux promoteurs qui ont des effectifs considérables et qui commandent leurs uniformes à l'extérieur. C'est pour cette raison qu'il avait été décidé au cours du séminaire du 1er mars de laisser les promoteurs écouler le stock disponible avant toute action », a confié un responsable d'établissement privé.
Il va falloir que le gouvernement se concerte avec tous les acteurs du secteur de l'éducation afin de prendre les décisions consensuelles.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

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Mauritanie: nouvelles menaces de sanctions contre la filiale de Maroc Telecom

CRIDEM (Mauritanie) - Fri, 06/22/2018 - 13:51
Le360 - Suite à une mission de contrôle de la qualité du service effectuée du 29 avril au 5 juin 2018, le gendarme des télécommunications en...
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265 cas de grossesse et 7073 abandons dans le Borgou

24 Heures au Bénin - Fri, 06/22/2018 - 13:13

Le Département du Borgou a enregistré 265 cas de grossesse et 7073 cas d'abandon de classe au cours de l'année scolaire 2017-2018.
Le nombre s'est accru en trois mois de grève, selon les explications données, ce jeudi, par le directeur départemental de l'enseignement secondaire du Borgou, Ayouba Garba.

Boniface CAKPO

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Mauritanie: coupure d’internet pendant les examens

CRIDEM (Mauritanie) - Fri, 06/22/2018 - 13:12
RFI - En Mauritanie, les usagers d’internet ont été privés de ce service ces derniers jours de 8 heures à 18 heures 30. Une mesure prise par le...
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Le RND appelle le président Bouteflika à se présenter pour un cinquième mandat

Algérie 360 - Fri, 06/22/2018 - 12:59

La deuxième force politique du pays, à savoir le parti RND (Rassemblement national démocratique), a identifié son candidat pour les présidentielles de 2019.

Par la voix de son secrétaire général, hier lors de la tenue de la cinquième session de son Conseil national, le RND a solennellement appelé le président Bouteflika à se présenter pour un cinquième mandat.

Coupant ainsi cours aux spéculations jusque-là galvaudées sur une éventuelle candidature aux prochaines présidentielles du leader du RND, Ahmed Ouyahia, le voici qui lance lui-même son  appel au président de la République. De même qu’il a exprimé son soutien indefectible aux programmes et réformes initiés par le chef de l’Etat.

Instance suprême entre deux congrès, le Conseil national dont les travaux se poursuivent ce vendredi, s’est réuni en vue de fixer ses objectifs pour les prochains mois et dresser le bilan de ses programmes.

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Expropriation en Mauritanie : « Je les ai nourris pendant 35 ans sans contrepartie. Aujourd’hui, ils veulent me déposséder de ma terre. »

CRIDEM (Mauritanie) - Fri, 06/22/2018 - 12:33
Lactuacho - Je viens partager avec vous ce témoignage d’une victime de pratique esclavagiste dans un village Soninké de Mauritanie....
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Code électoral : reformes pour pays « anormal »

24 Heures au Bénin - Fri, 06/22/2018 - 12:01

La recherche du consensus, a donc été une des motivations de l'atelier sur le code électoral, du 14 juin dernier .Dans un pays « normal », le jeu en valait la chandelle. De la synthèse de travaux, retenons quelques points saillants : c'est par exemple l'urgence des mesures idoines, pour une meilleure représentativité des femmes dans les instances de décisions, dès les élections à venir ; la nécessité de revoir à la hausse, le nombre de sièges des députés, pour tenir compte de l'évolution démographique du pays. Mais aussi et surtout, la nécessité pour le Bénin, d'opter pour des élections générales ; ce qui fera de l'économie au pays ajoute-t-on, et évitera que l'on soit en campagne permanente. Mais au pays du doute et des soupçons, les points à polémiques, ont été vite dénichés. C‘est par exemple la question du quitus fiscal ; de la résidence et du seuil électoral, pour l'attribution des sièges de députés ! Et à propos du quitus fiscal, le point de vue de Claude Djankaky, ex baron de la RB, résume à merveille, la mauvaise foi de certains de nos compatriotes, hostiles à toute évolution positive de nos textes. Parlant donc du quitus fiscal, Mr Djankaky estime sans rire, que « dans les pays normaux, une telle disposition normale, qui s'applique à tous, ne pose aucun problème. Mais dans un pays de tous les possibles (sic), peut-on donner communion à nos dirigeants, sans confession ? »Voilà donc le nœud du problème. Dans ce pays, on ne se fait « pas mutuellement confiance », comme dirait l'autre ! Dans ce pays, nous doutons de tout et de rien. Surtout de la bonne foi de nos dirigeants. A tel enseigne que lorsqu'ils nous montrent la lune, nous préférons regarder leurs doigts. Ce pays notre, est donc « anormal », pour rester dans le lexique du sieur Djankaky. Ces habitants sont donc logiquement « anormaux ».Normal. Ailleurs, le quitus fiscal pour un prétendant à un poste électif, est tout à fait « normal », comme le reconnait Mr Djankaky. Et les délinquants financiers, qui s'aventurent en politique, l'apprennent à leurs dépens. Bien entendu, là, nous parlons des pays « normaux ».Chez nous, à la trappe, toutes les propositions « normales », porteuses de développement, que comporte le nouveau projet de code. Surtout qu'elles sont grosses d'une grave menace : la révision de la Constitution. Suprême « anormalité ! ».Rappelons juste qu'au Sénégal à côté, le Parlement a adopté le 18 juin dernier, la loi portant révision du Code électoral. Désormais, pour être candidat à la présidentielle au pays de Macky Sall, « il faudrait être sénégalais et uniquement sénégalais, et récolter dans au moins sept régions du Sénégal, les signatures de 0,8% des inscrits du fichier électoral »Evidemment, de telles dispositions seraient gravement « anormales », dans notre pays. Le nouveau code sénégalais, a fait objet de vifs débats. « Normal » dans un pays normal.Depuis, les Sénégalais sont passés en mode Coupe du monde. Sans doute qu'il faudra ici, penser à la création d'une Commission de supervision du payement des impôts, composée à parité, de députés de la mouvance et de l'opposition. Histoire de rassurer tous les prétendants à la candidature, sur l'indispensable ...quitus fiscal. Attention : son Président doit être de l'opposition… Normal n'est ce pas ?
Tafê

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La situation pastorale à l’Est de la Mauritanie augure une catastrophe

CRIDEM (Mauritanie) - Fri, 06/22/2018 - 11:54
Akhbar Watane – Plusieurs milliers de citoyens mauritaniens sont rentrés au pays, après la perte de leur bétail au Mali, en raison de...
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Sommet de l’Union africaine à Nouakchott : Macron à la rescousse du G5 Sahel

CRIDEM (Mauritanie) - Fri, 06/22/2018 - 11:11
Dakar Actu - Le dernier numéro de La Lettre du Continent a consacré une enquête au G5 Sahel, avec des révélations qui prédisposent à une...
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Mémoire du chaudron 95

24 Heures au Bénin - Fri, 06/22/2018 - 10:49

Il était dix heures environ, ce lundi, onzième jour de campagne électorale, lorsque notre cortège franchit le pont de Porto-Novo. L'atmosphère à l'entrée de la ville était lourde et une certaine tension était palpable. Des badauds, massés dans la zone de l'arrêt des taxis, un peu avant le premier rond-point, brandissaient des posters de Adrien Houngbédji, en nous faisant des signes d'hostilité. C'était bien la seconde fois que nous rentrions dans Porto-Novo en moins de deux mois. La première fois, souvenez-vous, c'était à l'occasion du lancement officiel du projet de société de notre candidat, en janvier.

Pour en rajouter à la défiance, l'événement avait été organisé au domicile du président Sourou Migan Apithy, à quelques pas de celui de Adrien Houngbédji, au quartier Adjina. Le symbole était d'autant plus fort que le candidat du PRD avait bâti sa carrière politique post-conférence nationale sur les traces du président Apithy dont il revendiquait l'héritage. D'ailleurs, le sigle du parti PRD est une reprise du PRD du patriarche Apithy, même si les définitions diffèrent : Parti du Rassemblement Dahoméen pour Apithy, Parti du Renouveau Démocratique chez Houngbédji. Mais, toujours le PRD.

C'était plutôt un coup de génie et Houngbédji devint très rapidement l'héritier politique de Sourou Migan Apithy en établissant son leadership sur le bloc politique sud-est du Bénin. Un bloc politique qui, jusqu'en 1999, couvrait tout l'ancien département de l'Ouémé, c'est-à-dire les actuels départements de l'Ouémé et du Plateau. Un attelage ethnique _"goun-yorouba-nago-tori"_ que le leader du Parti du Renouveau Démocratique a appris à gérer en se servant de certaines têtes de pont dont le plus emblématique fut Moucharaf Gbadamassi, dont l'influence dans le milieu yorouba fut un des grands piliers de l'enracinement géopolitique du parti.

La gestion de l'ambivalence _"Goun-Yorouba"_ continue d'être, à ce jour, le moteur du fonctionnement du parti. La création, à la fin des années 90, de l'association de développement _"Olatédju"_, qui se transformera très vite en un parti politique, le MADEP, sous la coupole de l'homme d'affaires Séfou Fagbohoun, marque l'amputation de l'aile nagot du PRD. On ne pouvait pas ne pas voir derrière ce schisme l'habileté du marionnettiste Kérékou dont le leader du PRD était devenu un des opposants après sa démission inattendue du poste de premier ministre qu'il occupa dans le premier gouvernement du Général Mathieu Kérékou en 1996.
Je rappelle qu'à ce poste, Adrien Houngbédji avait eu pour directeur de cabinet un certain Pascal Irénée Koukpaki, qui d'ailleurs, dans le cadre de cette élection présidentielle de 2006, était la tête pensante du volet économique de son projet de société.

Dans son ascension à la position de leader du bloc politique sud-est, Adrien Houngbédji se fit une inimitié inextinguible avec celui qui deviendra une éternelle épine dans son talon, le professeur Albert Tévoédjrè. Rancunier, intrigant et dur à cuir, celui qui porte au mérite le surnom de _"renard de Djrègbé"_ n'a jamais digéré son humiliante éviction de l'échiquier politique du sud-est du Bénin. C'était à l'issue des élections législatives de 1995, avec l'introduction, dans la compétition politique, du discours ravageur de l'argent.

Tévoédjrè n'était pourtant pas l'adversaire à se faire quand on voulait dormir tranquille. Les gens de ma génération ont découvert ce personnage unique à la cérémonie de clôture de la conférence nationale de février 1990. Le verbe haut et flamboyant, le rapporteur des historiques assises lut un texte d'une telle beauté que certains enseignants n'hésitèrent pas à en exiger la connaissance par cœur à leurs élèves. J'étais en classe de Troisième, au CEMG1 de Parakou, et nous étions pris par tout ce déferlement de talent oratoire qui marqua le paysage politique. Les débats politiques sur les écrans de la télévision nationale étaient suivis avec la même excitation que nous eûmes face aux matchs de football des _"Lions indomptables du Cameroun"_ à la coupe du monde de 1990, organisée en Italie.

Les discoureurs et les sophistes les plus visibles étaient membres du parti _"Notre Cause Commune"_, NCC, et Albert Tévoédjrè apparaissait naturellement comme un leader politique majeur qui exerçait énormément d'influence sur les milieux intellectuels. Je n'oublierai certainement pas de si tôt le pied de grue que je fis en 1991, devant la salle de conférence de la _"Maison de l'alphabétisation"_ de Parakou, pour écouter celui qui, en présentant le rapport général de la conférence nationale, avait lancé, triomphal, _"Nous avons vaincu la fatalité !"_. Malgré ses deux heures de retard, il nous infligea deux heures de discours que nous écoutâmes avec bonheur. C'était la première campagne électorale présidentielle du renouveau démocratique, et Tévoédjrè faisait déjà montre d'une créativité rare en matière de concepts dont le moins connu n'était pas le _"Minimum social commun"_.

Bien entendu, il n'y avait ni Coca-Cola ni sandwichs à la fin des meetings, et nous rêvions tous de devenir aussi érudits que les Gratien Pognon, Ambroise Adanclounon, Jean-Marie Zohou et ces autres grosses pontes de l'"Union pour le Triomphe du Renouveau", UTR. Beaucoup de gens de ma génération ont pris le virus du Droit et sont aujourd'hui magistrats, avocats, professeurs de Droit, rien qu'en suivant sur les écrans de la télévision nationale un certain Charles Djrèkpo. J'ai dévoré, autant que je pouvais, la littérature classique française. Le _"Cahier de retour au pays natal"_ de Aimé Césaire, remis au goût du jour par les références très courantes que faisait le président Nicéphore Soglo à l'un des textes majeurs de l'intellectuel martiniquais, devint notre livre de chevet. Je crois que j'ai eu la chance de faire mon adolescence dans cette période charnière d'émulation intellectuelle.

C'était donc sans surprise que Albert Tévoédjrè, candidat à cette première élection présidentielle, occupa une honorable troisième place, avec plus de onze pour cent des suffrages exprimés. Mais, calculateur, il refusa de donner des consignes de vote pour départager Mathieu Kérékou et son premier ministre Nicéphore Soglo, tous deux qualifiés pour le second tour.

Il eut bien tort. Car, ce centrisme déplut profondément à la plupart de ses admirateurs intellectuels qui étaient majoritairement pour une alternance au sommet de l'État, après 17 ans de règne ininterrompu du marxisant Mathieu Kérékou.
Mais, c'est au cours des élections législatives de 1995 que l'éclectique _"renard de Djrègbé"_ perdit de sa superbe face à l'introduction de la puissance de l'argent dans la compétition politique au Bénin, par Adrien Houngbédji. Ce cancer dont le Bénin ne s'est toujours pas remis à ce jour projeta le leader du PRD sur les devants de la scène politique nationale, en tant que troisième homme après Kérékou et Soglo.

Mais, je l'ai déjà écrit, une des caractéristiques fondamentales de _"l'Histoire"_, c'est sa tendance à se répéter. En appelant à voter pour le candidat Mathieu Kérékou au second tour de l'élection présidentielle de 1996, au détriment de Nicéphore Soglo dont il causa la chute, Adrien Houngbédji réveilla une inimitié qui sévit entre Béhanzin et Toffa, les Fons et les Gouns, Ahomadégbé et Apithy. Il se mit définitivement l'électorat fon contre lui. Son ralliement à Soglo aux lendemains des législatives de 1999 n'y changera rien. Son influence politique s'arrêta toujours à l'est du chenal de Cotonou.

Mais, le pire pour lui, c'est que Albert Tévoédjrè et Issa Badarou-Soulé ont décidé, pour cette élection présidentielle de 2006, de servir d'éclaireurs à Yayi Boni, dans le département de l'Ouémé. Plus que le meeting de ce lundi qui se tint à _"Houinmè"_, non loin de la place _"Catchi"_, et qui rassembla une foule honorable, c'est des rapports, inconnus du grand public, entre Yayi Boni et Issa Badarou-Soulé qu'il convient que nous parlions...demain !

(✋À demain)

*Tibo*

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