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Burkina/Cybercriminalité : La Police pêche un faux recruteur

Tue, 30/05/2023 - 16:38

La Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) a annoncé sur sa page Facebook , ce mardi 30 mai 2023, avoir mis hors d'état de nuire un faux recruteur.

Le cyberescroc se faisait passer pour un recruteur en usurpant les logos de plusieurs entreprises de la place et demandait à ses victimes de payer des frais de dossier. Il prétendait également être un e-commerçant , créait des pages pour vendre des produits à des prix défiant toute concurrence. Une fois le payement en ligne effectué par les victimes, il rompait immédiatement le contact. Il est désormais entre les mains de la justice.

Les nouvelles technologies ont eu un impact important sur notre société et donc sur le marché de l'emploi. Internet est aujourd'hui un endroit privilégié pour une prise de contact entre recruteurs et candidats, que ce soit par e-mail, par des sites spécialisés ou généralistes, ou encore par les réseaux sociaux professionnels. Malheureusement, certaines offres d'emplois diffusées sur Internet ne résultent pas de vrais recrutements. Elles sont en apparence identiques à de véritables offres, le plus souvent très attractives pour les candidats.

Ces fausses offres d'emplois sont créées par des fraudeurs qui se font passer pour de vrais recruteurs en usurpant le nom d'une entreprise, son adresse, l'identité d'un salarié ou d'un responsable de l'entreprise en vue de soutirer de l'argent aux probables candidats. C'est le cas de L.E qui, à travers plusieurs faux comptes et pages sur les réseaux sociaux, usurpait des logos types de plusieurs entreprises de la place telles que LIZA MARKET, Alimentation Bon Samaritain, Marina Market, SCIMAS, OSH etc.

En effet, L.E publie à travers des faux comptes et pages, des avis de recrutements d'agents ou employés (commerciaux, caissières, comptables, réceptionnistes, agents d'entretiens, agents de sécurité) sur les réseaux sociaux au profit de ces entreprises. Lorsqu'une personne intéressée le contacte, il lui fait savoir que les dossiers sont recevables via un compte WhatsApp. Plus tard, L.E contacte la victime après réception de son dossier pour lui notifier que sa candidature a été validée ou retenue. Par conséquent, elle doit s'acquitter des frais de badge, de tenue de travail et de dossier. Dès réception desdits frais, L.E rompt le contact avec la victime.

En plus de ces fausses offres d'emplois, L.E. exerce dans la promotion de vente d'articles en ligne à des prix très attractifs. Dès qu'un client lance la commande, il exige un paiement électronique et une fois le paiement effectué, le contact est rompu avec ce dernier. Aux termes de l'enquête, L.E a été conduit devant Monsieur le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance Ouaga I pour répondre des faits qui lui sont reprochés.

La Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité invite les internautes à toujours se référer aux pages ou sites officiels des entreprises pour les avis de recrutement ou tout autre besoin.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Secteur agricole : Rural-invest vient rapprocher les acteurs du monde rural et les institutions financières

Tue, 30/05/2023 - 16:30

Le ministère en charge de l'agriculture a officiellement lancé ce mardi 30 mai 2023 à Ouagadougou le « Projet d'appui à l'institutionnalisation de l'outil Rural-Invest pour faciliter l'accès aux services financiers et amplifier l'entreprenariat rural au Burkina Faso ». Le projet vise comme impact la pérennisation du développement des petites et moyennes entreprises du secteur agricole et agro-industriel. Il a été officiellement lancé par le ministre délégué chargé des ressources animales, Dr Amadou Dicko.

Au Burkina Faso, l'insuffisance du financement agricole apparaît comme l'un des obstacles majeurs à la modernisation du secteur. Dans le souci de moderniser le secteur agricole, l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) avec l'accord du gouvernement a initié ce projet dans le cadre de son programme de coopération technique. Il sera mis en place par le ministère en charge de l'agriculture.

Ce projet vise, de façon spécifique, l'accès aux crédits des institutions financières publiques et privées par les entrepreneurs ruraux pour le financement de leurs plans d'affaires, selon Ibrahim Abdoul Nasser, le représentant du représentant de la FAO au Burkina Faso.

Ibrahim Abdoul Nasser, le représentant du représentant de la FAO au Burkina Faso.

« Rural-invest est une boîte à outils gratuite, développée et coordonnée par le Centre d'investissement de la FAO, destinée à accompagner les techniciens de terrain dans leur travail auprès des entrepreneurs en permettant la systématisation et l'élaboration de plans d'affaires durables et de qualité professionnelle. Cette boîte à outils comprend un logiciel, un cours en ligne, des formations sur mesure en face-à-face, des manuels d'utilisation et une communauté mondiale d'utilisateurs », a indiqué l'émissaire du représentant de la FAO au Burkina Faso.

Et d'ajouter « On va avoir un grand volet de renforcement de capacités en associant tous les acteurs pour qu'à la fin de ce projet on ait une masse critique d'ingénieurs agronomes, des techniciens de terrain et d'agents de service financier qui maîtrisent l'outil Rural-invest pour qu'ensemble on puisse parler le même langage lors de l'élaboration du plan d'affaires. C'est un projet basé essentiellement sur la formation »

Le directeur général de la promotion de l'économie rurale, Mohamed Porgo

Il a notifié qu'après la formation, la FAO va essayer de voir avec le ministère comment institutionnaliser cela au niveau du pays. Pour que désormais au Burkina Faso si un producteur veut monter une affaire que ce soit par Rural-invest. Ce qui va faciliter la confiance avec les institutions financières.

Rural-invest permet de monter des projets qui vont de 5 à 125 millions de FCFA. C'est un projet d'environ deux années, a signalé monsieur Ibrahim.

Pour le directeur général de la promotion de l'économie rurale, Mohamed Porgo, le Rural-invest est une valeur ajoutée à tous les processus qui avaient déjà été lancés dans le cadre de l'amélioration de l'inclusion financière du monde rural. Ce à travers la facilitation de l'argumentaire des plans d'affaires et le renforcement des capacités des acteurs qui interviennent directement auprès du monde rural.

D'après monsieur Porgo, ce projet permettra aux acteurs du monde rural d'avoir des plans d'affaires de qualité. Et cela permettra au système bancaire de mieux apprécier les plans d'affaires du monde rural en tenant compte de la réalité du secteur dont les risques restent différents des risques des autres secteurs.

Rama Diallo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Employabilité dans l'espace UEMOA : Lancement de la phase pilote du projet TAI pour favoriser l'insertion professionnelle des jeunes de l'union

Tue, 30/05/2023 - 16:10

En collaboration avec l'Agence de promotion des exportations (APEX Burkina), l'Agence de financement et de promotion des petites et moyennes entreprises (AFP-PME) a procédé le 29 mai 2023 à Ouagadougou, au lancement du projet « Talents africains à l'international » (TAI). Il ambitionne contribuer à la résolution du problème d'employabilité des jeunes à travers le développement des compétences des jeunes diplômés de l'espace UEMOA par la facilitation de l'accès aux expériences internationales et le renforcement des exportations des entreprises.

La problématique de l'insertion professionnelle des jeunes et des femmes ainsi que la contribution des entreprises à sa résolution, est au cœur des échanges dans l'espace communautaire UEMOA en général et au Burkina Faso en particulier. C'est dans ce cadre que le projet TAI a été mis en place et devrait s'étendre sur l'ensemble des pays de l'espace.

C'est une initiative portée par le Réseau des organisations de promotion du commerce (ROPC) de l'UEMOA. Le projet TAI est ouvert à toutes les entreprises basées dans l'espace communautaire et cible les jeunes diplômés de 21 à 35 ans, de compétences variées et ressortissants de l'espace. Il offre des opportunités à ces derniers de travailler dans une entreprise de l'union avec le statut de volontaires internationaux en entreprises.

Il est présentement en phase pilote dans quatre pays dont le Bénin, le Sénégal, la Côte d'Ivoire et maintenant le Burkina Faso.

Selon le conseiller technique du commissaire du DMRC/UEMOA, Pr Georges Anicet Ouédraogo, pour cette phase pilote, l'ambition est de recruter 200 jeunes TAI à déployer dans 150 entreprises désireuses de s'internationaliser.

Les candidats sont invités à postuler sur la plateforme www.MonVolontariatTAI.com. Les entreprises doivent remplir cinq critères d'éligibilité pour demander à accueillir les jeunes TAI en leur sein. Il s'agit notamment d'être une entreprise établie dans l'espace UEMOA, inscrite au registre des entreprises, être en activité depuis au moins deux années et dans la mesure du possible, être affilié à une faîtière nationale reconnue (patronat, réseau d'entreprises…).

La cérémonie a eu lieu sous la présidence du ministre du commerce, Serge Gnaniodem Poda. Il était représenté par le directeur de cabinet du ministère, Constant Franck Tapsoba. Pour lui, ce projet répond aux besoins des jeunes diplômés et des entreprises du pays. Il a rassuré de la disponibilité du ministère à accompagner cette initiative à travers ses services techniques que son l'AFP-PME et l'APEX Burkina, en collaboration avec les partenaires.

En rappel, dans le cadre de la mise en œuvre du programme Management opérationnel des programmes de soutien aux exportations (MOPSE), piloté conjointement par le Centre de commerce international (ITC) et Business France, sur financement de l'Agence française de développement (AFD), il est prévu un appui méthodologique pour le renforcement des capacités des Organisations de promotion du commerce (OPC) de 21 pays d'Afrique subsaharienne. C'est ainsi que le Réseau des organisations de promotion du commerce de l'UEMOA (ROPC UEMOA) a formulé une requête pour la réalisation d'une étude de faisabilité d'un dispositif « Talents africains à l'international ».

Correspondance particulière

Categories: Afrique

Discours sur l'état de la Nation : "Des partenaires qui pourtant font des affaires au Burkina ont refusé de nous vendre des armes", assure le Premier ministre

Tue, 30/05/2023 - 12:02

"La victoire contre les bandits armés qui infestent le pays ne pouvait se faire sans une réorganisation des forces de défense et de sécurité et une acquisition de matériels et d'équipements militaires", affirme Maître Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambéla lors du discours sur la situation de la Nation.

C'est dans ce sens qu'on a assisté à la création de trois nouvelles régions militaires, 6 bataillons d'intervention rapide, 6 légions de gendarmerie, 2 bases aériennes, le recrutement de militaires, des volontaires pour la défense de la Patrie, etc.

Il a également remis en question la stratégie de certains partenaires. "Des partenaires qui pourtant font des affaires au Burkina Faso ont refusé de nous vendre des armes, pire ils ont dissuadé d'autres de nous vendre des armes. Les mêmes partenaires qui nous ont tourné le dos ont convoyé des matériels pour aller au secours d'autres pays. Voudraient-ils sacrificier le Burkina Faso et partager son territoire et ses richesses avec les bandits armés ?", s'interroge le Premier ministre burkinabè.

Il a donc souligné la nécessité de diversifier les partenaires, non seulement pour la survie du pays et l'émancipation du peuple burkinabè.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Prise en charge des psycho-traumatismes : Des professionnels formés par l'Institut privé de médecine et sciences alliées (IMSA)

Tue, 30/05/2023 - 12:00

L'Institut privé de médecine et sciences alliées (IMSA) a organisé, du 20 au 27 mai 2023 à Ouagadougou, une formation sur la prise en charge des cas de psycho-traumatisme au profit de neuf professionnels de santé et autres venus du Burkina et d'autres pays.

Ils sont neuf professionnels de santé et autres issus de trois pays à savoir le Burkina Faso, le Burundi et le Mali. Ils ont renforcé leurs capacités en psycho-traumatisme. « L'objectif visé par la formation consiste à rendre les participants capables de prendre en charge les personnes souffrantes de troubles psychologiques suite à la survenue d'évènements de traumatisme », a indiqué Mariam Traoré, la directrice administrative de l'Institut privé de médecine et sciences alliées (IMSA).

Le profil des participants était composé de psychologues médecins, de gestionnaires de ressources humaines, d'étudiants en psychologique clinique, santé communautaire et santé mentale. Selon Mariam Traoré, la formation a été dispensée par des enseignants de plusieurs profils et de disciplines variées.
Les modules dispensés ont été regroupés en trois unités d'enseignement : approche clinique et psycho-pathologique du psycho-traumatisme ; prise en charge spécifique des personnes traumatisées ; aide et assistance aux personnes victimes de situations traumatiques.

Michaëlla Mutoni a un master en psychologie clinique

Une évaluation sur la satisfaction de la formation a été effectuée à la fin. « Le niveau général de la formation a été estimé à 99% de satisfaction », a indiqué la directrice administrative.

« Cela va beaucoup m'aider dans la pratique »

Venue du Burundi, Michaëlla Mutoni s'est inscrite pour la formation en prise en charge de psycho-traumatismes pour enrichir ses connaissances. « Ce qu'on a appris a largement dépassé nos attentes. Cette formation nous a permis de connaître les attentes du terrain, ce qu'on a besoin d'apprendre pour le terrain. On a fait une présentation sur le thème de la culture et du psycho-traumatisme et l'importance de considérer la culture du patient parce que cela impacte beaucoup la manière dont on peut faire la prise en charge. On a aussi vu les violences basées sur le genre particulièrement pour les personnes déplacées et avec cela, on a appris comment gérer avec ce genre de femmes qui sont traumatisées avec ces événements », a-t-elle confié.

« Cette formation est l'occasion qui m'a amené ici pour mes études de master », dixit Fayçal Touré, étudiant en santé mentale

« Cette formation a contribué sur ma performance de la prise en charge de personnes traumatisées. En réalité, j'ai trop apprécié cette formation. Elle m'a beaucoup apporté, car je réalise ce qu'on appelle la prise en charge des malades mentaux. Cette formation m'a permis de restructurer mes connaissances pour une bonne prise en charge des personnes traumatisées. Ce qui m'a trop marqué, c'est la relation qu'il y a entre la prise en charge, la société et la culture », a laissé entendre Fayçal Touré, qui est venu du Mali.

Pour Désiré Birba, doctorant en psychologie clinique et pathologique, ce qui l'a le plus marqué, c'est la pertinence des unités d'enseignement et l'investissement même des formateurs. « Cela va beaucoup m'aider dans la pratique », s'est-il réjoui.
Au nom du Pr Kapouné Karfo, le fondateur de l'IMSA, le directeur académique, le Pr Jean Gabriel Ouanga, a réitéré ses remerciements envers les participants pour avoir choisi cette école. Dans son mot de fin, il leur a prodigué certains conseils : « Si vous arrivez à aider les personnes qui sont en souffrances psychologiques, ce sera une bonne chose ».

« Cette semaine, nous avons suivi plus de 20 unités d'enseignement portant sur le psycho-traumatisme, les différents types de trauma et la prise en charge pharmacologiques des patients souffrant de psycho-trauma », selon Désiré Birba

L'Institut de médecine et sciences alliées, situé à Tanghin, a ouvert ses portes en 2020, à l'initiative du Pr Kapouné Karfo, professeur titulaire de psychiatrie, fondateur de la clinique Assinan et du premier Institut privé de santé mentale au Burkina Faso.
L'IMSA forme des attachés de santé mentale (master en soins infirmiers option santé mentale), un master professionnel en psychologie clinique, une licence professionnelle en psychomotricité et une licence professionnelle en orthophonie.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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Burkina : Le Premier ministre va présenter l'état de la nation ce mardi 30 mai 2023

Tue, 30/05/2023 - 11:43

Le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, va prononcer le Discours sur la situation nationale (DSN), ce mardi 30 mai 2023 devant l'Assemblée législative de transition (ALT).

C'est un exercice prévu par la Constitution burkinabè, qui dispose en son article 109 que : « Le Premier ministre expose directement aux députés, la situation de la Nation (...). Cet exposé est suivi de débats et ne donne lieu à aucun vote ».

Au cours de cet exercice constitutionnel, le Chef du gouvernement va dresser le bilan de l'action gouvernementale et dégager les perspectives. Il se prêtera ensuite aux questions et observations de la Représentation nationale.

Il faut noter qu'à la veille de ce DSN, le Premier ministre a obtenu une note de 12,87/20 suite à une enquête de perception que le journal Lefaso.net a réalisée en ligne pendant dix jours. Cette enquête a recueilli 418 réponses complètes.

Le président de la transition, le Capitaine Ibrahim Traoré a, quant à lui, eu 15,80/20.

Lire aussi : Bilan des six premiers mois du MPSR2 : 15,80/20 pour le président Ibrahim Traoré et 12,87 pour le Premier ministre Apollinaire Kyelem.

Lefaso.net

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Avis d'appel d'offres pour les travaux de réalisation d'un système d'AEPS

Tue, 30/05/2023 - 10:35

Avis d'Appel d'Offres n°002/2023 Pour les travaux de réalisation d'un système d'AEPS à Sigri-Yaoghin, commune de Tenkodogo, Province du Boulgou, Région du Centre Est

L'ONG l'IRC WASH s'est engagé depuis 2020 à accompagner, entre autres, la Commune de Tenkodogo, à se doter d'un Plan Stratégique AEPHA. Il s'agit d'un outil d'avant-garde, indispensable pour le pilotage et l'impulsion du développement local durable à l'horizon 2030. La mise en place de ce nouveau cadre de planification locale dans le secteur de l'Eau et de l'Assainissement, coïncide, avec le terme du Plan Communal de Développement (PCD) en cours depuis 2017.

Dans le cadre de la mise en œuvre du plan stratégique, IRC a mobilisé des ressources financières auprès de la Fondation Américaine LDSC mener plusieurs activités dont la réalisation d'une AEPS par an au profit de la commune. Pour le compte de 2023, c'est le village de Sigri Yaoghin qui verra son forage équipé de Pompe à motricité humaine exploité pour la réalisation d'une AEPS.

1. Le Directeur Pays de l'ONG IRC WASH Burkina, lance un appel d'offres pour la réalisation d'une Adduction d'Eau Potable Simplifiée (AEPS) dans le village de Sigri Yaoghin au profit de la Commune de Tenkodogo (Province du Boulgou), Région du Centre Est.

2. Les travaux sont constitués en lot unique

3. La passation du Marché sera conduite par Appel d'offres ouvert tel que défini aux articles 53 et suivants du décret n°2017-0049/ PRES/PM/MINEFID du 1er février 2017 portant procédures de passation, d'exécution et de règlement des marchés publics et des délégations de service public, et ouvert à tous les candidats éligibles.

4. Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations supplémentaires et prendre connaissance des documents d'Appel d'offres à l'adresse mentionnée ci-après :

Secrétariat de IRC WASH à Ouagadougou, rue Zangoeg-Pelgo, Zogona, BP 5754 Ouagadougou 01, tél : +226 25 50 51 44, Email : burkina@ircwash.org ou adminburkina@ircwash.org .

5. Les exigences en matière de qualifications sont : la participation à la concurrence est ouverte à toutes les entreprises physiques ou morales agréés dans des travaux de raccordement de forages ( tête de forage, installation d'équipements d'exhaure, d'équipement électriques et de protection des installations électriques), fournitures et pose d'équipements solaires, pose de conduites de refoulement et de distribution, fourniture et pose de château d'eau métallique d'au moins 20 m3 de capacité, réalisation d'ouvrages de génie civil, etc. et disposant des moyens matériels et logistiques nécessaires pour réaliser les travaux à l'échelle demandée dans le présent appel d'offres pour autant qu'elles ne soient pas sous le coup d'interdiction ou de suspension et en règle vis-à-vis de l'Administration de leur pays d'établissement ou de base fixe. Voir le DPAO pour les informations détaillées.

6. Les candidats intéressés peuvent consulter gratuitement le dossier d'Appel d'offres complet au secrétariat de IRC WASH Burkina ou le recevoir par mail à titre onéreux contre paiement d'une somme non remboursable de cent mille (100 000) FCFA. La méthode de paiement sera le règlement à la caisse avec la délivrance d'un reçu d'achat qui sera joint au dossier de soumission.

7. Les offres devront être soumises à l'adresse ci-dessus au plus tard le mardi 13 Juin 2023 à 17 heures en un (1) original et trois (03) copies. Les offres remises en retard ne seront pas acceptées.

Les offres doivent comprendre une garantie de soumission, d'un montant de deux millions (2 000 000) de FCFA

8. Les Soumissionnaires resteront engagés par leur offre pendant une période de cent vingt (120) jours à compter de la date limite du dépôt des offres comme spécifiées au point 19.1 des IC et au DPAO.

9. Les offres seront ouvertes en présence des représentants des soumissionnaires qui souhaitent assister à l'ouverture des plis deux jours après la date limite de dépôt des offres soit le jeudi 15 Juin 2023 à 9 heures à la mairie de Tenkodogo.

10. Chaque soumissionnaire doit joindre une copie paraphée du Cahier des Clauses Techniques Particulières du présent Dossier d'Appel d'offre à son offre technique, faute de quoi il sera déclaré non conforme.

Ouagadougou le 30 Mai 2023

Le Directeur Pays IRC Burkina

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Avis de recrutement d'un(e) finance officer

Tue, 30/05/2023 - 10:35

L'ONG Aide de l'Eglise Norvégienne (AEN) recrute pour sa représentation au Burkina Faso un(e) Finance Officer pour son bureau à Ouagadougou

Contexte

L'Aide de l'Eglise Norvégienne (AEN) est une organisation non-gouvernementale Norvégienne présente au Mali depuis 1984 et au Burkina Faso depuis 2020. Nous travaillons pour et avec les populations pauvres et marginalisées à travers des programmes de développement, l'assistanc e humanitaire et le plaidoyer. Dans notre travail nous utilisons les approches basées sur les droits, l'équité genre et <>. Nous intervenons selon les principes de la redevabilité, la transparence et la participation. Pour la période de 2020 à 2024, L'AEN concentre ses efforts sur les domaines suivants :
➢ Eau, hygiène et assainissement

➢ Violences basées sur le genre et santé de la reproduction ;

➢ Construction de la paix et cohésion sociale.

L'AEN travail dans les régions de l'Est ( Gayeri, Partiaga, Fada ) et de la Boucle du Mouhoun ( Nouna, Toughan, Dédougou, Boroma, siby, Fara, Pourra) au Burkina ; dans les régions de Tombouctou, Kidal, Gao, Ménaka et Mopti au Mali. Notre travail est basé sur le partenariat avec des ONG nationales établies et sur une collaboration directe avec les acteurs émergents de la société civile.

Dans le cadre du renforcement de sa structure de suivi-évaluation, l'AEN Sahel envisage de recruter Un(e) Chargé(e) de suivi, digitalisation et renforcement compétent et très motivé. Ce poste sera sous la supervision du Responsable PMER (fonctionnel) et du Chef de mission (hiérarchique), et travaillera en étroite coordination avec les responsables thématiques et des projets. Par cet avis de recrutement, nous cherchons Un(e) Finance Officer pour son bureau à Ouagadougou, Burkina Faso

Durée contrat initial : 12 mois

Le ou la Finance Officer aura les responsabilités suivantes :

Principales responsabilités

➢ Comptabilité : Responsable de la coordination de toutes les taches comptables de l'AEN Sahel au Burkina

➢ Rapportage : Responsable de la production de tous les rapports financiers

Conformité : Suivi financier des projets pour assurer une conformité aux règles de l'AEN et du Bailleur
➢ Responsable de l'élaboration et le suivi des projets opérationnels

➢ Responsable du suivi mensuel des inventaires des projets

Principales tâches

➢ Superviser et supporter les comptables du bureau et des partenaires accompagnés du Burkina Faso

➢ S'assurer que les activités liées aux comptes débiteurs et aux comptes créditeurs sont effectuées avec exactitude et en temps opportun.

➢ Effectuer les paiements et leurs saisis au niveau du bureau de Ouagadougou

➢ Examiner les documents et les procédures financières et apporter les changements appropriés.

➢ Préparer les documents de fermeture annuels pour le HO

➢ Préparer les documents de fermeture mensuels ;

➢ Assurer l'intégrité des données dans tous les rapports financiers.

➢ Produire les rapports ad'hoc et mensuel pour le bureau et les projets opérationnels

➢ Participer dans l'Organisation des formations auprès des organisations partenaires sur les règles et règlements de l'AEN et des donateurs ;

➢ Conseiller et accompagner les partenaires sur les missions d'audit tout en suivant les recommandations de l'auditeur ;

➢ Appuyer dans le suivi des partenaires par des missions de suivi financier selon les besoins

➢ Assurer la saisie des rapports des partenaires accompagnes dans le logiciel

➢ Effectuer des tâches d'analyse financière, de reporting et de gestion budgétaire.

➢ S'assurer que toutes les dépenses respectent le budget du projet ;

➢ Suivre régulièrement l'exécution budgétaire des projets opérationnels

➢ Signaler et Aider dans la modification du budget des projets ou de l'AEN opérationnel si nécessaire

➢ Assister le Finance Manager dans l'élaboration du Budget Annuel comptable.

➢ Assurer le suivi des équipements des projets et tenir à jour les listes d'inventaire et dépréciation des partenaires mensuellement et communication au responsable des Finances et du projet

Formation/ expériences

➢ Bac + 5 en Comptabilité, Ingénierie financière ou en Gestion, ou Bac + 4 avec 5 ans d'expériences années d'expérience professionnelle pertinente dans un poste similaire au sein d'une ONG ou d'une organisation internationale

➢ Au moins trois (3) années d'expérience professionnelle pertinente dans un poste similaire au sein d'une ONG internationale

➢ Bonnes capacités de communication avec les collègues, les partenaires et les parties prenantes

➢ Bonne capacité d'analyse et d'anticipation.

➢ Excellente maîtrise du Pack Office : Outlook, Word, Excel, PowerPoint et logiciels de comptabilité, Access

Qualifications personnelles

➢ Sens de l'écoute, de l'organisation, du respect, de la rigueur, de la communication, de la responsabilité, de l'autonomie et de la confidentialité

➢ Disponibilité, proactivité

➢ Être honnête.

➢ Être méthodique

Aptitudes/Compétences

➢ Bonne capacité d'analyse et d'anticipation

➢ Travail de manière indépendante des tâches complexes tout en abordant les détails de la gestion quotidienne et en restant organisé et concentré sur des échéances avec une stratégie à long terme hautement souhaitable,

➢ Suivre les instructions et respecter les priorités de son superviseur

➢ Axé sur les Résultats et le sens de la qualité

➢ Excellente capacité d'expression orale et écrite en français ;

➢ Connaissance avancée de l'anglais professionnel

➢ Pouvoir se remettre constamment en cause afin d'atteindre le plus haut niveau de performance et de valeur ajoutée ;

➢ Capacités à travailler en partenariat notamment avec des acteurs locaux

➢ Compétence interculturelle

➢ Disponible pour les déplacements et missions

➢ Forte capacité dans la planification de travail et le respect des délais souvent très courts

Dossier de candidature

Le dossier de candidature doit inclure un CV (maximum 2 pages), une lettre de motivation (maximum 01 page), les certificats de travail et une copie du diplôme.

Les candidats qui remplissent les critères et les conditions décrites ci-dessus doivent envoyer leur dossier par mail à : mali.recruitment@nca.no, au Plus tard le 14 Juin 2023 à 16h00 mn.

Porter en objet du courriel « Candidature pour le poste de Finance Officer à Ouagadougou, Burkina Faso ». Toute candidature qui n'aura pas respecté les consignes ne sera pas acceptée.

Seuls les candidat(e)s présélectionné(e)s seront contacté(e)s pour un test écrit. Les candidats qui réussissent le test seront contactés et invités pour une entrevue. NCA se réserve le droit d'annuler tout ou partie de ce processus de recrutement.

Les candidatures féminines sont fortement encouragées.

Categories: Afrique

Décès de SANON Victor : Remerciements

Tue, 30/05/2023 - 08:00

Les grandes familles SANON, SANOU, OUATTARA à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Ouahigouya et en Côte d'Ivoire ;
Les familles alliées BONKOUNGOU, GNOUMA, NABALOUM, OUATTARA, SANOU, SAVADOGO à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso ;

Les parents, amis et connaissances à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Côte d'Ivoire
La Veuve Maïmouna Caroline et ses enfants Salimata Simone, Serge Ardiouma et Marie Jeanne à Ouagadougou et Ouahigouya ;

Profondément touchés par les innombrables marques de compassion, de sympathie, de solidarité et de soutien moral, matériel et financier que vous leur avez témoignées lors du Rappel à DIEU le 15 mai à Ouagadougou et de l'inhumation le 16 mai à Koumi de leur Fils, Frère, Neveu, Oncle, Grand-père et Père.
SANON Victor,

précédemment Contrôleur à l'ONATEL à la Retraite à Ouagadougou,
vous réitèrent à tous leurs sincères remerciements pour votre présence massive à leurs côtés lors de cette douloureuse épreuve. Elles remercient parents, voisins, anciens collaborateurs amis et connaissances, tout en se gardant de citer des noms de peur d'en oublier.

Que DIEU le Tout-Puissant et Miséricordieux rende à chacun le centuple de ses bienfaits. Elles vous informent par ailleurs que des messes seront dites en sa mémoire et à son intention du dimanche 4 Juin au 16 juillet à 07h et 09h dans les églises de Christ Roi de Pissy, St Pierre de Gounghin, Saint Camille, Notre Dame des Apôtres, St Guillaume de Tanghin, à la Cathédrale de Ouagadougou, à la Paroisse Jean Paul II de Lafiabougou, à la Paroisse St Martin de Tour et à la cathédrale de St Pierre de Banfora.

Union de Prières !

Categories: Afrique

Décès de ZAKANE Bernard : Faire part

Tue, 30/05/2023 - 08:00

Les grandes familles ZAKANE, TARNAGDA, MONE et BALBONE
Les familles alliées KOUDOUGOU et GUIRA.
Madame ZAKANE née KOUDOUDOU Alphonsine, les enfants Esther, Stéphane et Jonathan, les neveux et nièces.

Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur fils, frères et père Monsieur ZAKANE Bernard précédemment Professeur au lycée Saint Viateur de Ouagadougou de suite de maladie.

Décès survenu le lundi 29 mai 2023.
Programme des obsèques le Mardi 30 mai 2023 :
7h30 : Levée du corps à la morgue de l'hôpital de Bogodogo pour le domicile familial à la Zone1 ;
9h00 : Culte à l'église des Assemblées de Dieu de la Zone 1 suivi de l'inhumation au cimetière de Tabtenga.

Categories: Afrique

Décès de OUERDAOGO Djènèba : Remerciements et faire part

Tue, 30/05/2023 - 08:00

Monsieur Franck Alain KABORE et son Epouse à Ouagadougou ; les grandes familles KABORE, OUEDRAOGO, NEBIE, ZONGO, AOUBA, YAGO, COMPAORE, MAIGA, TRAORE, WELGO à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Sabou, Nandyala, Léo, Dédougou, Houndé, Etats-Unis ;
La famille El-Hadj DAWEGA et épouse, Imam Yabyouré grand Imam à Ouaga 2000 et ses proches ;

Les familles alliées KIENOU, SAWADOGO, SEBGO, SANOGO à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso ;
Les frères et sœurs Fatoumata, Allassane, Yacouba, Aboubacar ;

Les enfants et petits-enfants, profondément touchés par les marques de compassions, vous réitèrent leur profonde gratitude, leur reconnaissance infinie et leurs sincères remerciements pour les prières et soutiens multiformes que vous leurs avez témoigné lors du rappel à Dieu de leur fille, mère, sœur, femme, tante OUERDAOGO Djènèba le mardi 16 mai 2023 des suites d'une courte maladie.

Elles s'excusent de ne pas pouvoir citer des noms de peur d'en oublier.
Qu'Allah (swt) le tout puissant et miséricordieux rende au centuple à chacune et à chacun ses bienfaits.
Que part la miséricorde de Dieu, l'âme de OUDRRAOGO Djènèba repose en paix.

Union de prière.

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Décès de Jeanne Marie COMPAORE épouse de Feu DJIGMA Rabougsida Pierre Romuald : Remerciements et faire part

Tue, 30/05/2023 - 08:00

« Les morts qui sont déjà morts, je les déclare plus heureux que les vivants encore en vie » Ecclésiaste 4, 2

SA MAJESTE LE NAABA TIGRE DE SOUM ;
SA MAJESTE LE NAABA KARFO DE NANORO ;

 LES GRANDES FAMILLES :
DJIGMA, GUIGUEMDE, VALEA, OUEDRAOGO, SANKARA, BADO à Ouagadougou, Soum, Nanoro, Koudougou, Bobo-Dioulasso, Côte d'Ivoire, Etats Unies, Libye, Karthoum ;

 LES FAMILLES ALLIES :
Sa majesté le Poe Naaba Tanga II et les familles COMPAORE et OUEDRAOGO à Poedgo Ouagadougou, OUEDRAOGO à Rakola la famille de Feu Sa Majesté Koupiendieli YONLI, BAMOUNI, TOUAKENE ;

 MONSEIGNEUR LEOPOLD MEDARD OUEDRAOGO ET ES ABBES Dieudonné BANDE, Barthélémy OUEDRAOGO, Marc KONKOBO ;

 LES ENFANTS :
Lydie Sylviane attaché de santé en ophtalmologie à la retraite, Joëlle Aline artiste musicienne, Vital Marie Romuald à la CNSS, Léocadie Alice à la SONAR, Valérie Marcelle à l'OCADES Kaya, Levy Jean-Marie Dieudonné à COJUFI, Myriam Judith à ESSAKANE, Jeanine Marie Wendsom, Palingwendé Clovis Arnaud à l'ANSSI et Wendyam Venance Isaïe ;

Dr Tadjoa Emile YONLI, médecin spécialiste ;

Mme Edjiou Nafissatou Vanessa DJIGMA/KANMOUNI à l'ambassade du Burkina à Accra ;

 LES PETITS ENFANTS ET ARRIERES PETITS ENFANTS

très touchés par vos marques de compassion, d'affection, de solidarité et d'amitié dans le deuil qui nous frappe depuis le rappel à Dieu de notre sœur, épouse, mère, grande mère,

Jeanne Marie COMPAORE, infirmière à la retraite
épouse de Feu DJIGMA Rabougsida Pierre Romuald
ancien président de la Fédération Burkinabè de Football et de l'ASFA-Yennenga

le mardi 16 mai 2023 dans sa 81ème année et l'inhumation le vendredi 19 mai 2023 ;

renouvelons à tous, famille, amis, collègues et connaissances, nos chaleureux remerciements et vous présentons l'expression de notre reconnaissance émue ;

Qu'il est précieux de se sentir entourés en ces moments. Soyez-en remerciés du fond du cœur ;

Son souvenir restera gravé dans nos cœurs, et nous espérons que son sourire pétillant restera dans les mémoires ;

Le programme des obsèques se présente comme suit :

Le programme des obsèques
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Bilan des six premiers mois du MPSR2 : 15,80/20 pour le président Ibrahim Traoré et 12,87 pour le Premier ministre Apollinaire Kyelem

Tue, 30/05/2023 - 01:13

15,80/20 pour Ibrahim Traoré, président de la Transition, 12,87 pour son Premier ministre Apollinaire Kyelem, 13,09 pour le président de l'Assemblée, Ousmane Bougouma, entre 14, 14 et 11, 92 pour les ministres ; ce sont les scores des principaux responsables de la gouvernance du MPSR2, selon les lecteurs de Lefaso.net. L'enquête de perception que nous avons réalisée en ligne pendant dix jours a recueilli 418 réponses complètes dont nous vous proposons les résultats détaillés dans ce document.

Lire aussi :.MPSR : Les résultats de notre sondage sur les 100 premiers jours de la Transition

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Burkina : Lettre ouverte du Front patriotique au président de la Transition

Tue, 30/05/2023 - 01:06

Dans cette lettre ouverte, le Front patriotique recommande aux autorités de la Transition de poursuivre la mobilisation générale et d'instaurer un système de défense populaire, de mettre en place des groupes de travail pour réfléchir aux propositions de réformes politiques, administratives, institutionnelles, sociales et électorales endogènes. Il suggère aussi la convocation de nouvelles Assises nationales inclusives et conseille aux autorités de se démarquer des leaders anarchistes qui prétendent parler en son nom et portent des atteintes graves à la liberté et aux droits fondamentaux des citoyens. Lisez plutôt.

Excellence Monsieur le Capitaine Ibrahim TRAORE,
Président de la Transition, Chef de l'Etat,

Le Front patriotique, organisation citoyenne créée le 04 août 2022 et constituée d'organisations de la société civile (OSC), et de partis politiques légalement reconnus au Burkina Faso et d'autres composantes de la société qui adhèrent à ses objectifs, a l'honneur de vous adresser la présente lettre ouverte, pour évoquer la situation actuelle du pays et vous soumettre ses propositions pour la réussite de la Transition en cours.

Comme nous le rappelions dans notre déclaration publique de février 2023, « l'ambition du Front Patriotique est d'apporter sa contribution à la réussite de la Transition, d'une part en mobilisant le peuple aux côtés de ses forces de défense pour vaincre le terrorisme, d'autre part en proposant une refondation profonde de la gouvernance générale… C'est pourquoi [le Front] se conçoit comme un creuset rassemblant les capacités d'intelligence de notre peuple, pour faire de la Transition actuelle une opportunité pour jeter les bases d'une nouvelle société, répondant aux aspirations profondes de notre peuple à la sécurité, à la paix, à la justice, à la démocratie et au développement. »

Antérieurement, comme vous vous en souvenez sans doute, Monsieur le Président, le Front Patriotique vous a soumis le 12 janvier 2023, une demande d'audience malheureusement restée sans suite jusqu'à ce jour.

Notre analyse de la situation

La Charte de la Transition définit les missions essentielles de cette dernière, à savoir :
• « Rétablir et renforcer la sécurité sur l'ensemble du territoire national ;
• Apporter une réponse urgente, efficace et efficiente à la crise humanitaire ;

• Promouvoir la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption ;

• Engager des réformes politiques, administratives et institutionnelles en vue de renforcer la culture démocratique et consolider l'Etat de droit ;

• Œuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale ;

•Assurer l'organisation d'élections libres, transparentes, équitables et inclusives ».

Le rétablissement de la sécurité sur tout le territoire est actuellement le problème majeur de notre pays. Même si l'on n'est pas un spécialiste de la question militaire ou de sécurité, on peut constater et se convaincre que la situation s'améliore, et que la reconquête du territoire national est en progrès. On ne peut cependant manquer d'être ému et de s'interroger sur les problèmes soulevés par les graves drames récents comme ceux de Karma, d'Ougarou, de Youlou qu'il conviendrait d'élucider avec le concours de la justice civile, de la justice militaire ou des prévôtés récemment instituées.

Il faut cependant se réjouir des victoires obtenues sur les terroristes et sur leurs logistiques, grâce à l'utilisation des vecteurs aériens dans plusieurs régions du pays, ainsi qu'aux opérations terrestres de poursuites et de ratissages par les FDS et les VDP.

Le recrutement important des VDP (novembre 2022) puis l'adoption des décisions instituant la mobilisation générale et les réquisitions (avril 2023) en vue de la lutte contre le terrorisme, mesures que le Front patriotique avait préconisées dès sa création, vont aussi en principe renforcer la lutte, même si les décrets sur la mobilisation, qui doivent préciser les modalités de sa mise en œuvre, ne sont pas encore pris.

Le peuple attend cependant de connaître dans quelles conditions les populations chassées de leurs villages par les terroristes pourraient y retourner, avec notamment l'accompagnement administratif, sécuritaire, économique, infrastructurel et social, qui leur garantirait des conditions de vie stables et paisibles.

Malgré les pertes subies par les terroristes et les batailles qu'ils ont perdues sur le terrain, le nombre des personnes déplacées internes continue de croître. Ainsi, selon le CONASUR, au 31 mars 2023, le pays comptait 2 064 534 personnes déplacées internes (+3,17% depuis le 28 février 2023). Au total, ces PDI étaient composés de 1 029 014 enfants (49,84%) de moins de 14 ans, et de 581 801 femmes (28,18%) et 451 668 hommes (21,88%) de plus de 14 ans.

A cette même date du 31 mars 2023, 6 334 établissements scolaires (25%) étaient fermés pour cause d'insécurité, correspondant à 1 089 732 enfants déscolarisés et à 30 893 enseignants en arrêt d'activités pédagogiques.

La situation des populations est donc très grave, autant actuellement que pour l'avenir de la jeune génération et du pays tout entier. Il est donc plus qu'urgent de reconquérir tout le pays.

Sur les libertés et le traitement égal des organisations

Dans la dernière période, le Front patriotique a noté des décisions émanant des autorités politiques, de la justice, de la police ou de la gendarmerie, interprétées généralement comme des atteintes délibérées aux libertés garanties par la Constitution, notamment les libertés d'opinion et d'expression.

Il en est ainsi des décisions qui ont fait de quelques leaders d'OSC, des VDP malgré eux, sans même vérifier au préalable leur aptitude physique. De même, depuis le 5 mai 2023, d'autres activistes de réseaux sociaux, leaders d'OSC, de journalistes et de Partis politiques dont certains étaient pourtant considérés comme des soutiens au régime, ont été interpellés et interrogés par la gendarmerie ou la police, plusieurs jours ou plusieurs semaines durant. La notoriété et l'influence dont jouissaient plusieurs d'entre eux, ont conduit nombre de personnes, à s'interroger sur le bien-fondé de ces interpellations et à n'y voir que des formes d'intimidation d'un pouvoir qui ne se donne aucune limite.

Tous ceux qui se penchent sur l'analyse de la situation du Burkina Faso en conviennent : pour gagner la guerre et refonder notre pays afin qu'une situation semblable ne se reproduise, il faut assurer et consolider l'unité vraie du peuple et des différentes communautés qui le composent, derrière ses dirigeants et éviter de les diviser artificiellement.

Malheureusement, on a vu ces derniers temps, sur les réseaux sociaux notamment, des activistes qui s'auto-proclament « soutiens inconditionnels de IB (ou de la Transition) », lancer des menaces contre telle ou telle personnalité, tel ou tel autre leader d'OSC, et diviser les gens en « patriotes » et « anti patriotes », en « partisans » et « ennemis » de la Transition. On sait maintenant que ces diviseurs arrogants ne sont préoccupés que de lutter pour des places et ne se soucient nullement de voir le peuple sortir de la crise sécuritaire. Ils sont même prêts pour arriver à leurs fins, à recourir à des montages et à des manipulations pour susciter des exclusions et créer des fossés entre les autorités et ceux qui veulent réellement le succès de la Transition.

Ces soi-disant « soutiens inconditionnels » de la Transition jouissent de la plus grande liberté pour s'exprimer, organiser sous le couvert de « coordinations » éphémères de prétendues OSC, des manifestations et des marches à travers tout le pays. Par contre, des organisations reconnues et connues, légitimes et représentatives, soucieuses de la stabilité des institutions et du respect de la souveraineté du peuple, même quand elles déclarent expressément soutenir la Transition, continuent à être frappées d'ostracisme et se voient officiellement interdire de tenir même leurs réunions statutaires. C'est le cas notamment des partis politiques. Comment dans ces conditions engager un vrai dialogue avec les autorités et contribuer à l'unité vraie avec elles, des forces sociales légitimes et représentatives ?

Sur la situation économique et sociale

Excellence Monsieur le Président,

Comme vous le rappeliez dans l'interview que vous avez accordée à la presse le 4 mai dernier, pour gagner la guerre, il ne faut pas seulement se reposer sur les combattants et les armes. Il faut aussi assurer une gouvernance globalement vertueuse et apporter dans le même temps des solutions concrètes aux problèmes auxquels sont confrontées les populations.

Au plan économique, notre pays enregistre le taux d'inflation le plus élevé de la zone UEMOA, environ 18,2% en 2022, doublant quasiment le deuxième taux le plus élevé (Mali), évalué à 9%. La vie est véritablement chère pour les Burkinabè qui assistent à une chute drastique de leur pouvoir d'achat, aussi bien en zone urbaine qu'en zone rurale. Aucun secteur de la vie économique n'est épargné par l'inflation dont le niveau traduit surtout la faiblesse du système de contrôle des prix par les structures du ministère en charge du commerce. Jusqu'à quand les Burkinabè vont-ils tenir le coup ?

Cependant, comme ils l'ont dit le 1er mai dernier, depuis près de deux ans, les syndicats ont mis une sourdine à leurs revendications, dans le souci de ne pas gêner la lutte contre le terrorisme.

L'occupation partielle de notre pays par les groupes terroristes d'AQMI et de l'EIGS depuis quelques années a grandement nui à son développement économique. Ces groupes ont empêché l'exécution de divers projets économiques et sociaux destinés aux populations et chassé l'administration et les populations de plusieurs zones du pays. Ils ont délibérément saboté des infrastructures (ponts, routes, stations et forages de l'ONEA, pylônes de la SONABEL, antennes de télécommunications, etc.).

Ils ont organisé le blocus économique de nombreuses communes, obligeant l'Armée à organiser des ravitaillements, coûteux en vies humaines, partiels et évidemment insuffisants. Ils ont transformé les populations d'agriculteurs et d'éleveurs, chassés des villages qui étaient leurs zones de production, en mendiants improductifs à la charge d'un Etat dont les ressources ont toujours été très limitées.

Cette situation est d'autant plus préoccupante que les dépenses liées à la guerre vont s'accroître inexorablement, du fait des achats d'équipements militaires, de l'accroissement du nombre des appelés, des VDP et des PDI, ainsi que des destructions inévitables.

Avec l'afflux massif des PDI, vers les villes plus sécurisées, le Burkina Faso est menacé par la famine pendant la période de soudure.

Le Front patriotique invite par conséquent le gouvernement à prendre avec diligence les mesures permettant de garantir une bonne saison agricole dans les localités où il est encore possible de cultiver, en cherchant à intégrer au maximum les PDI au travail de production. Il faudra aussi envisager des techniques culturales et la disponibilité d'intrants (semences, engrais à prix subventionnés) permettant de hausser les niveaux de productivité dans ces zones et de mieux assurer l'approvisionnement du peuple en produits vivriers.

Dans le même registre, il convient de trouver des solutions pour le règlement de la dette intérieure. Les opérateurs économiques se plaignent des lenteurs énormes observées dans le règlement de leurs factures. Eux aussi sont déjà fortement éprouvés par la situation sécuritaire qui leur enlève clients, représentants et marchés. Le gouvernement doit faire preuve d'imagination pour les soutenir afin de sauver les emplois du secteur privé.

Sur nos rapports avec l'extérieur

La diplomatie doit être au service des intérêts de notre peuple et de notre nation, même si l'on ne doit jamais oublier que nos interlocuteurs sont aussi animés de préoccupations similaires à l'endroit de leurs peuples et de leurs nations.

Il ne faut pas non plus perdre de vue que certains pays peuvent avoir des ambitions géostratégiques particulières ou différentes des nôtres. Il ne sert donc à rien de se lamenter sur les différences de traitement fait à notre pays par rapport à d'autres.
Le Burkina Faso qui est en guerre contre le terrorisme, doit tout à la fois chercher à défendre son indépendance et sa dignité, mais aussi viser à étendre et consolider ses relations avec les puissances extérieures, africaines ou non, qui peuvent et veulent effectivement répondre à ses besoins urgents liés, d'une part à cette guerre (équipements, formation, informations, renseignements et même alliances) et d'autre part à ses conséquences négatives (crises humanitaire, économique, financière, sociale).

Il faut être en outre réaliste et s'en tenir aux missions prioritaires définies par la Charte de la Transition. C'est mal utiliser ses forces que de se lancer aujourd'hui dans des constructions politiques hasardeuses, au nom d'un suspect prosélytisme panafricain, dont on mesure mal sa perception par d'autres pays voisins.

Au plan régional, notre pays a besoin de la solidarité effective et active de ses voisins. Ceux-ci sont pour la plupart des États côtiers, désormais visés et attaqués par l'hydre terroriste. Développons de bonnes relations de fraternité avec eux. Travaillons aussi au sein de la CEDEAO et de l'Union Africaine auxquelles nous appartenons et qui semblent nous ostraciser actuellement, à faire en sorte que les intérêts des peuples soient désormais placés au centre de leurs décisions.

Les propositions du Front patriotique

Dans sa déclaration de février 2023, le Front patriotique avait déjà souligné ses inquiétudes quant au caractère fermé du MPSR dont la composition, les responsables et le fonctionnement restent mystérieux. Cela traduit-il une méfiance vis-à-vis de l'armée dont il est issu ou vis-à-vis du peuple pour lequel la Charte lui a donné mandat de diriger ?

Dans la première hypothèse, il est urgent de résoudre le problème, en ayant au besoin recours à l'influence morale des autorités coutumières ou religieuses. Dans la seconde, il s'agit manifestement de préjugés infondés car le MPSR-2 et la Transition jouissent au sein du peuple d'un soutien à priori.

Pour finir, le Front patriotique recommande au président de la Transition et pour l'intérêt et la survie de la nation, les mesures suivantes :

Poursuivre la mobilisation générale de tout le peuple et instaurer un système de défense populaire, pour assurer la victoire sur le terrorisme, et pour éviter que ne s'installe à nouveau dans le pays une situation de faiblesse et de déshérence de l'Etat et des institutions de la République ;

Mettre en place des groupes de travail pour réfléchir aux propositions de réformes politiques, administratives, institutionnelles, sociales et électorales endogènes ;

Convoquer dans les plus brefs délais de nouvelles Assises nationales inclusives avec la participation des forces sociales légitimes et représentatives, pour une Transition inclusive et plus consensuelle ;

Se démarquer des leaders anarchistes qui prétendent parler en son nom et portent des atteintes graves à la liberté et aux droits fondamentaux des citoyens et inviter la justice à poursuivre systématiquement ces atteintes ;

Poursuivre l'élargissement des coopérations internationales sur la base du respect mutuel de nos souverainetés et de l'indépendance de décision de notre pays.

Veuillez croire, Monsieur le Président de la Transition, à l'assurance de la très haute considération du Front patriotique qui continue à être à l'écoute de toute suite éventuelle à sa demande d'audience.

Fait à Ouagadougou, le 29 Mai 2023

Pour le Front Patriotique

Le Coordonnateur
Germain Bitiou NAMA

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Marche de soutien à la transition : La population de la ville de Orodara appelle à l'union pour un Burkina libre et prospère

Tue, 30/05/2023 - 01:05

Les rues de la ville de Orodara étaient bondées de monde ce dimanche 28 mai 2023. En effet, les populations de cette ville ont organisé une marche-meeting pour ainsi apporter leur soutien à la transition burkinabè. Pour le porte-parole des manifestants, Yaya Traoré, le Burkina demeure une entité indivisible et laïque. C'est pourquoi, il lance un appel à « l'union sacrée pour soutenir l'effort patriotique ».

Les habitants de la ville de Orodara, dans la province du Kénédougou, ont investi les rues ce dimanche 28 mai 2023 pour, disent-ils, marquer leur soutien à la transition. Selon les manifestants, cette sortie a pour but également de montrer à l'opinion publique que le pouvoir en place est en phase avec les aspirations du peuple burkinabè. Parmi les manifestants, certains étaient drapés des couleurs nationales burkinabè, maliennes ou russes.

Pendant ce temps, d'autres brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Vive IB », « Vive la Transition », « Soutien total aux FDS, aux VDP et aux PDI ». Également, des manifestants tenaient des posters portant des images du président Ibrahim Traoré tout en scandant en cœur « IB, IB ou encore vive IB, etc. ».

Pour Yaya Traoré, le porte-parole des manifestants, cette marche-meeting est un moyen de montrer à tous que la population de Orodara, dans toutes ses composantes, s'engage à soutenir les actions menées par le capitaine Ibrahim Traoré dans le cadre de la reconquête du territoire.

"S'unir comme un seul homme pour soutenir la transition"

A l'issue de la marche qui les a conduits au Haut-commissariat de la province, les manifestants ont tenu à livrer le contenu de leur déclaration aux autorités locales. Dans cette déclaration, Yaya Traoré a rappelé l'objectif de cette manifestation qui, dit-il, fait suite à la situation que vit le Burkina Faso. « Notre patrie est en péril. Depuis près d'une décennie, le pays, jadis havre de paix et de cohésion sociale est devenu aujourd'hui un territoire en lambeau. La culture de la paix a fait place à la haine », a-t-il déploré.

Les habitants de Orodara apportent leur soutien à la transition burkinabè à travers une marche-meeting

Il a affirmé que la crise sécuritaire qui secoue le Burkina Faso a mis en péril tout son système social. Et c'est face à cette situation qu'il a tenu à saluer cette mobilisation sociale des habitants de Orodara qui, selon lui, témoigne l'adhésion de chacun d'eux à la cause patriotique. « Nous avons toujours été un peuple de paix et un peuple travailleur. C'est pourquoi je saisis cette occasion pour lancer un appel à l'union sacrée pour soutenir l'effort patriotique et la clairvoyance du président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré », a laissé entendre Yaya Traoré.

Avant de poursuivre : « Chaque peuple doit écrire son histoire, et cela est explicitement dit dans notre hymne national où il est dit que par la sueur et le sang. Ceci étant, le moment est venu pour nous, peuple du Burkina Faso, d'écrire notre histoire qui marquera à jamais notre accession à la souveraineté nationale ». Au cours de cette manifestation, des messages de remerciements ont été adressés aux autorités, en particulier au président Ibrahim Traoré.

Un hommage a également été rendu aux Forces de défense et de sécurité (FDS) et aux volontaires pour la défense de la patrie. Les manifestants ont encouragé ces derniers à travers des bénédictions à poursuivre le combat pour bouter le terrorisme hors du territoire national. Pour eux, le peuple burkinabè doit s'organiser et s'unir comme un seul homme pour soutenir cette transition. Les femmes ne sont pas restées en marge de cette mobilisation de soutien.

Les manifestants ont été soutenus dans leur marche par une délégation de jeunes venus du Mali. Une manière pour eux d'apporter leur soutien à la jeunesse de Orodara dans cette « noble manifestation ». Tout au long de cette marche, les jeunes n'ont pas manqué de mots pour scander les éloges de Ibrahim Traoré.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Burkina/Promotion de la culture et des arts : Et si les photographes s'impliquaient !

Tue, 30/05/2023 - 01:00

Les lampions se sont éteints sur la 20e édition de la Semaine nationale de la Culture, le 6 mai 2023, sur une note positive, même si quelques problèmes d'ordre organisationnel ont été relevés ça et là. Cette SNC marquée du sceau de la résilience est un énième indice de la fréquentabilité du Burkina, malgré l'insécurité et la vie chère. Cette image du Burkina debout malgré les “orages intérieurs”, doit aussi être l'affaire des photographes burkinabè. Au-delà de l'événementiel, les chasseurs de l'instant peuvent/doivent s'investir à mieux vendre le Burkina en un clic. Pourquoi ne pas leur dédier une lucarne à la SNC ?

La photographie est un art à mi-chemin entre le troisième art (peinture et dessin) et le septième art qu'est le cinéma. La photographie parle, elle crée des émotions. Elle a le pouvoir d'ennoblir le démuni, de plonger le ponte dans une profonde méditation et de nous renvoyer en pleine figure nos actes et omissions. La photographie est un langage accessible à tous ceux qui sont capables d'ouvrir leur esprit, leur cœur, leurs bras, leur sourire à l'instant. Dans le contexte difficile du Burkina Faso, la guerre contre le terrorisme ne doit pas qu'être militaire. Elle doit aussi se faire à travers l'image.

Petite mise au point. Il ne s'agit pas de faire la guerre à travers des montages grossiers que même un enfant pourrait démonter d'un simple coup d'œil. La guerre doit plutôt se faire à travers des images de Burkinabè dans leur quotidien. L'environnement dans lequel se trouvent les Burkinabè est important, car il donne des informations sur ce qui les rend humain. Leur cadre de vie, leur lieu de travail - le champ, l'atelier de mécanique ou de tissage, le bureau - tout a du sens. C'est cela la photographie humaniste, un courant privilégiant la personne humaine, sa dignité, sa relation avec son milieu. "L'objet de la photo, l'homme et sa courte vie, si frêle, si menacée », résume Cartier Bresson.

Photographier les Burkinabè dans leur quotidien, leur environnement, revient à se rapprocher d'eux, non avec un air prétentieux et condescendant, mais plutôt avec de la sensibilité, de la patience et de l'humanisme. Il s'agit de ne plus prendre des photos de façon mécanique, mais de côtoyer le sujet, discuter avec lui/elle, d'apprendre à mieux le/la connaître afin de trouver le bon moment, le bon profil pour capturer l'instant sans artifice. Les gens aiment se voir en image.

La photographie peut donc nous aider dans le contexte actuel à nous enseigner, à nous montrer sous d'autres coutures, à réapprendre à nous aimer, à ne pas avoir peur de l'autre par ignorance ou méconnaissance, à nous rendre fiers, bref, à nourrir l'humanité en chacun de nous. C'est ce rejet, ce manque d'humanisme qui est un peu la cause de toutes les difficultés que nous traversons.

L'Etat burkinabè à travers le ministère de la Culture et des arts pourrait offrir une lucarne aux photographes burkinabè ou accompagner les initiatives privées qui promeuvent la photographie. Il ne s'agira pas de présenter des œuvres en compétition, mais d'exposer les œuvres photographiques sur nos cultures, leurs personnages, instruments et environnements lors de grands événements comme la Semaine nationale de la Culture. Bien que figée, la photographie est aussi captivante qu'un tableau de peinture ou une sculpture en bois ou en bronze. Les photographes de l'événementiel devraient apprendre à cultiver un autre regard que celui des strass et paillettes.

Les œuvres photographiques peuvent à l'occasion d'une tournée dans les grandes villes du pays, êtres exposées dans des écoles et universités avec des échanges entre les photographes, élèves et étudiants à la clé. C'est aussi à cela que doit servir la SNC. Après les récompenses, que deviennent les lauréats des différentes catégories du Grand Prix national des arts et des lettres ? Beaucoup se cherchent entre deux éditions et ne bénéficient pas assez d'espace de promotion alors que le ministre pourrait organiser des caravanes au profit par exemples des meilleures troupes en danse traditionnelle et chorégraphique et en arts plastiques.

Que les choses soient claires. La photographie n'arrêtera pas la guerre pas plus qu'elle ne nous ramènera ceux qui ont choisi de jeter la pierre sur la mère patrie. Mais elle aura le mérite de nous montrer que même si nous sommes différents par la taille, le teint, l'âge, le sexe, la religion, la classe sociale, eh, bien nous naissons d'une femme, marchons sur la même terre et avons la même couleur de sang dans nos veines. Bref, que nous sommes Burkinabè. C'est vital.

Fredo Bassolé
Lefaso.net

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Burkina/Ouagadougou : La pratique du sport aux abords des grandes voies, une activité à risques

Tue, 30/05/2023 - 00:55

Tous les soirs autour de 17h-18h, des Ouagalais font du sport au bord de certaines grandes voies. Cette situation entraîne parfois des accidents. La dernière date du 8 mai 2023, sur l'avenue Pascal Zagré, quand un véhicule dont le conducteur a perdu le contrôle a fauché plusieurs personnes pratiquant du sport avant de se renverser dans le caniveau bordant le terrain. Un homme a perdu la vie, selon des témoins.

Il est 17h30. Sur l'avenue Pascal Zagré, jusqu'au monument des martyrs, des hommes et des femmes font du sport tout le long de la voie. Certains font de la marche, écouteurs vissés dans les oreilles. D'autres courent, avec aussi des écouteurs dans les oreilles.

Au monument des Martyrs, des groupes font de l'aérobic. Individuellement ou en groupuscules, des sportifs font le tour de l'infrastructure.

Habitante du quartier huppé de Ouaga 2000, Blandine Tiemtoré a choisi le monument des Martyrs pour faire du sport à cause de la proximité. Selon ses dires, elle habite à quelques pas de la zone. Pour elle, les accidents sur ce tronçon sont la plupart du temps causés par les usagers qui roulent à vive allure. « Il est vrai que faire du sport sur la voie, ce n'est pas indiqué. Mais la plupart du temps, les usagers roulent très mal. Je pense que si les usagers faisaient moins de vitesse, il y aurait moins de dégâts », estime la sportive.

Sur l'avenue Pascal Zagré, Richard Bamouni fait des étirements. Il a fait savoir que chaque soir à partir de 17h, il court tout au long de la voie. D'après lui, pour éviter qu'il y ait chaque fois des accidents impliquant usagers et sportifs, il faut que les sportifs évitent de se retrouver sur la voie. Puisque dit-il, sur cette voie il n'y pas de ralentisseurs et les gens roulent avec imprudence à certaines heures.

Richard Bamouni, sportif rencontré sur l'avenue Pascal Zagré

Le jeune homme préconise que des espaces soient aménagés dans chaque quartier pour permettre à ceux qui veulent faire du sport d'aller dans ces endroits. Car ce n'est pas tout le monde qui a les moyens d'aller s'inscrire dans des salles de gym. Il invite les sportifs à plus de prudence et les usagers de véhicule à deux, trois ou quatre roues à adopter les bonnes pratiques de conduite.

Si Michel Sawadogo se retrouve au monument des Martyrs chaque soir pour faire du sport, c'est parce qu'il n'y pas de cadres appropriés dans son quartier pour faire du sport. « Si dans mon quartier il y avait un espace approprié pour le sport, je ne serai pas venu ici. Sortir pour faire du sport et se retrouver à la morgue c'est dommage. S'il y avait un cadre mieux adapté pour faire du sport, c'est sûr qu'on ne se retrouverait pas dans les rues en train de marcher. Mais quand il n'y pas de cadres qu'est-ce qu'on fait ? Certains disent que c'est pour faire le malin que les gens se retrouvent ici. Mais qu'est-ce qu'on gagne en venant risquer sa vie ? », interroge monsieur Sawadogo.

Rama Diallo
Lefaso.net

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