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Elections au Burkina : Vers des congés prolongés pour les politiques ?

Thu, 01/06/2023 - 00:15

Dans son Discours sur la situation de la nation (DSN), le mardi, 30 juin 2023, devant l'Assemblée législative de transition (ALT), le Premier ministre Me Apollinaire Kyelèm de Tambèla a répondu à une question sur la tenue des prochaines élections au Burkina Faso (selon l'agenda initial, la transition prend fin en juillet 2024). Sans détour, le chef du gouvernement a fait taire tout suspens.

Dans un style dont lui seul a le secret, le Premier ministre a déclaré : « On ne peut pas faire des élections sans la sécurité. Ceux qui veulent des élections rapides, même demain, nous pouvons l'organiser s'ils assurent la sécurité du Burkina Faso. Nous sommes prêts (…) sinon, ce sera des élections aussitôt contestées aussitôt organisées »

Ainsi, Me Apollinaire Kyelèm a tranché. Il n'y aura pas d'élections au Burkina Faso, tant que la reconquête du territoire ne sera pas effective. Un argument qui vient, en réalité, soutenir celui du président de la transition Ibrahim Traoré au cours de son interview du 5 mai 2023. Le chef de l'Etat avait pris l'exemple de la négociation en novembre 2020 avec des groupes armés terroristes pour tenir les élections. Un acte qui a eu pour conséquences la recrudescence des attaques à partir de 2021.

Les nouvelles autorités ont affiché publiquement leur intention : pas de négociations avec les groupes armés. Ce message, le chef du gouvernement l'a réaffirmé au cours de son DSN. Ceux qui prétendent occuper certaines fonctions par le biais des élections doivent donc patienter. « Pour que les élections soient acceptées, il faut qu'au moins l'essentiel du pays puisse participer », a affirmé le chef du gouvernement.

Dans sa série de réponses aux questions, le Premier ministre a annoncé des chiffres pour faire l'état des lieux de cette reconquête. « 65% » du Burkina Faso est sous contrôle de l'armée et « 20% » où les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont un accès limité.

Si l'on doit comprendre la logique de Me Kyelèm de Tambèla et de son gouvernement, lorsque la reconquête sera effective sur l'ensemble du territoire national, on pourra parler d'élections au Burkina Faso.

C'est dire donc que la classe politique, qui a vu ses activités suspendues depuis septembre 2022 (deuxième coup d'Etat), verra sa pause se prolonger. Tout compte fait, les acteurs de la politique étaient déjà préparés psychologiquement. L'on se rappelle de sa dernière rencontre avec le président Ibrahim Traoré, où les quatre composantes de cette classe politique burkinabè ayant pris part à l'élaboration de la charte de la transition ont apporté leur soutien aux autorités actuelles.

Il s'est agi de l'ex-Alliance des partis politiques de la majorité présidentielle (APMP), l'ex-Chef de file de l'opposition politique (CFOP), l'ex-Opposition non affiliée (ONA) et les « Autres partis ». Ce jour, le porte-parole, Eddie Komboïgo, a indiqué que le souhait des partis politiques reste la récupération de l'ensemble du territoire, la réinstallation des populations dans leur localité avec le fonctionnement des services administratifs et sociaux minimum et un approvisionnement des produits de première nécessité dans « des conditions dignes ».

Ainsi, avec ces propos du Premier ministre, l'on est en droit de se demander si les arguments ne concourent pas à une prolongation des congés de la classe politique burkinabè.
Il faut rappeler que selon le calendrier de la CEDEAO soumis à la transition burkinabè, les élections doivent se tenir en juillet 2024.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Conseil des ministres du 31 mai 2023 : Le Gouvernement valide l'Initiative présidentielle pour la production agricole 2023-2024

Thu, 01/06/2023 - 00:10

(Ouagadougou, 31 mai 2023). Le Président de la Transition, Chef de l'État, le Capitaine Ibrahim TRAORE, a présidé ce mercredi, l'hebdomadaire conseil des ministres qui a examiné et adopté plusieurs dossiers inscrits à son ordre du jour, a indiqué le Porte-parole du gouvernement Jean-Emmanuel OUEDRAOGO à l'issue des travaux du Conseil.

Le conseil des ministres a adopté l'Initiative présidentielle pour la production agricole 2023-2024. « A la lumière de la situation sécuritaire et au regard des enjeux pour notre sécurité alimentaire liée à cette campagne agricole qui se profile, le Chef de l'Etat a voulu à travers cette initiative impliquer les forces combattantes dans la production agricole afin qu'on ait les capacités d'assurer la sécurité d'un certain nombre de sites pour la production » a déclaré le Porte-parole du gouvernement Jean-Emmanuel OUEDRAOGO.

Cette initiative d'un coût de plus de 22 milliards de FCFA comprend trois composantes. La première composante est l'initiative d'urgence pour l'intensification de la riziculture qui va concerner 4 000 hectares. La deuxième composante est le Programme alimentaire militaire du Burkina qui va mobiliser 3 500 hectares et la composante 3, la production de défense de la patrie contre l'insécurité alimentaire qui va concerner aussi 3 500 hectares.

Cette initiative présidentielle va mobiliser plus de 1000 militaires, plus de 2000 volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et plus de 4 000 personnes déplacées internes (PDI). « Et des mécanismes sont en train d'être étudiés pour mettre à contribution les détenus », a souligné le porte-parole du gouvernement. Cette volonté du Chef de l'Etat qui sera portée par le Bureau national des grands projets, une structure rattachée à la Présidence du Faso, devra permettre une production d'environ 190 000 tonnes de céréales et de légumes sur plus de 11 000 hectares.
Au titre du ministère de l'Economie, des Finances et de la Prospective, le Conseil des ministres a adopté un rapport relatif à la situation de l'exécution du budget et de la trésorerie de l'Etat exercice 2023 au 31 mars 2023.

Selon le ministre en charge des finances, Aboubakar NACANABO, il ressort qu'au 31 mars 2023, un montant de 695 milliards de FCFA a été mobilisé par les régies de recettes. « Ce montant représente plus 25% des prévisions. Ce qui constitue une bonne performance par rapport à l'année passée et qui montre que nous sommes sur une bonne tendance » a indiqué le ministre NACANABO.

En ce qui concerne les recettes extraordinaires à savoir les dons, les projets et programmes, il ressort que 109 milliards de FCFA ont été mobilisés au titre du premier trimestre de l'année en cours.

Le Conseil a également examiné et adopté au compte du ministère des Sports, de la Jeunesse et de l'Emploi un rapport relatif à la mise en place de Référents Opportunités-Insertion dans 302 communes rurales.

« Ce dispositif comprend la mise en place d'un Référent qui va être un agent de la commune en appui avec des cellules de la jeunesse et ces cellules vont recevoir des formations et des outils qui vont être élaborés par l'Agence nationale pour la promotion de l'emploi (ANPE). Ce qui va permettre à tout jeune de 15 à 35 ans et qui réside dans une commune rurale de venir auprès du Référent pour s'informer des opportunités d'emploi, des opportunités de formation professionnelle, des opportunités d'insertion qui existent » a expliqué le ministre en charge de l'emploi Boubakar SAVADOGO.

Selon le ministre, ce dispositif vient placer les questions de jeunesse au cœur des actions de développement. La mise en œuvre de l'initiative de Référents Opportunité-Insertion va nécessiter des concertations avec différents acteurs notamment les délégations spéciales, des associations de jeunesse, des ministères sectoriels, des partenaires techniques et financiers. Son lancement est prévu pour le 17 juin 2023 sous le patronage du Premier ministre.

Direction de la communication de la Présidence du Faso

Categories: Afrique

Burkina Faso : Certains pensionnés de la CNSS seront payés via Orange Money

Thu, 01/06/2023 - 00:05

La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et Orange Money Burkina Faso ont signé un partenariat pour le paiement numérique des pensions. La cérémonie de signature de cette convention s'est tenue dans la matinée de ce mercredi 31 mai 2023 au siège de la CNSS à Ouagadougou.

La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et Orange Money Burkina Faso, avec l'appui du Projet d'appui à l'inclusion et l'accès au financement des petites et moyennes entreprises (PAIF-PME), ont signé une convention qui permettra à la CNSS d'offrir à ses pensionnés des prestations plus rapides, sécurisées et plus efficaces. Cette numérisation des paiements des pensions entre dans le cadre de la décision gouvernementale portant obligation de numérisation obligatoire des paiements au plus tard le 31 décembre 2021.

Selon Herman Yacouba Nacambo, directeur général de la CNSS, l'objectif de cette démarche, c'est de faire en sorte que les assurés qui ne sont pas encore dans le système bancaire puissent recevoir leurs paiements chez eux, sans se déplacer. Il s'agit pour la CNSS, déjà lancée dans la bancarisation, d'absorber les assurés qui sont toujours payés en espèces dans les guichets.

Herman Yacouba Nacambo, DG de la CNSS a souligné que cette convention constitue une étape importante pour la CNSS dans son engagement vers la dématérialisation de ses procédures

« La signature de la présente convention constitue une étape importante pour la CNSS dans son engagement vers la dématérialisation de ses procédures. L'acte que nous posons aujourd'hui consacre la concrétisation de la volonté sans cesse réaffirmée de notre institution à améliorer la qualité de ses services au bénéfice de ses différents assurés. La CNSS doit sa raison d'être aux assurés sociaux, c'est pourquoi elle ne ménage aucun effort dans le sens de leur bien-être et dans l'objectif de toujours améliorer les services qu'elle leur rend », explique Herman Yacouba Nacambo.

Laurent Birba, représentant la DG d'Orange Money Burkina Faso a salué cette nouvelle collaboration qui permettra de soulager certains pensionnés

« Nous avons un certain nombre de nos assurés qui sont déjà dans le système de la bancarisation. Mais il y a un groupe d'assurés qui n'est pas dans ce système de bancarisation et qui continue donc à être payé à la caisse. L'objectif c'est de faire en sorte que ces assurés puissent être payés par Orange Money, qu'ils puissent recevoir chez eux leurs paiements sans se déplacer, sans frais. Cela contribue à l'inclusion financière prônée par le gouvernement. Avec la situation sécuritaire que nous connaissons, dans certaines localités, les institutions bancaires ne sont plus sur place, et les paiements à la caisse sont devenus de plus en plus difficiles. Ce système que nous avons mis en place va permettre de soulager l'ensemble de nos assurés dans ces zones », a-t-il ajouté.

Laurent Birba, responsable marketing, représentant la directrice générale d'Orange Money Burkina Faso, rassure de la disponibilité du service Orange Money. « Nous avons eu la chance d'être choisis en tant que leader de la monnaie électronique au Burkina Faso depuis dix ans. Ce qui permet aujourd'hui à tous les Burkinabè de transférer et de recevoir de l'argent partout où ils sont. Malgré le contexte sécuritaire, Orange Money est présent partout au Burkina Faso 24h/24. Quoi de plus normal pour un partenaire de notre taille que d'accompagner ce projet de digitalisation en cours avec la CNSS pour le paiement des prestations et des allocations », déclare-t-il.

Séraphin Kientega, coordonnateur du PAIF-PME a rappelé que cette numérisation favorise également le développement du secteur financier et stimule la croissance économique

Séraphin Kientega, coordonnateur du PAIF-PME, a indiqué que cette convention marque une étape cruciale dans la modernisation et la transformation digitale du secteur des paiements des pensions au Burkina Faso. Pour lui, ce projet ambitieux est le fruit d'une collaboration étroite entre la CNSS et le PAIF-PME depuis 2019, démontrant ainsi l'importance du partenariat public-privé dans le développement socio-économique du Burkina Faso.

« Grâce à cette initiative ambitieuse, la CNSS et le PAIF-PME s'engagent à faciliter la vie de nos précieux pensionnés en leur offrant un accès plus rapide, plus sécurisé et efficace à leurs prestations. La numérisation des paiements du gouvernement et singulièrement les paiements des pensionnés est un véritable levier pour améliorer la qualité de vie de nos aînés et garantir leur bien-être. En éliminant les contraintes et les délais souvent associés aux paiements en espèces, nous ouvrons la voie à une nouvelle ère de simplicité et de commodité. Les pensionnés, nos aînés pourront désormais recevoir leurs paiements directement sur leurs téléphones mobiles, offrant ainsi une solution moderne et accessible à tous », précise-t-il.

Somtabangré Boureima Ouédraogo, président de l'ANR/BF a salué cette innovation de la CNSS

« Aussi, il est important pour nous de rappeler qu'en numérisant les paiements des pensions, nous ne faisons pas que moderniser les processus administratifs, mais nous contribuons également à renforcer l'inclusion financière de nos concitoyens. En facilitant l'accès aux services financiers, nous donnons à nos pensionnés la possibilité d'économiser, d'investir et de planifier leur avenir avec plus de confiance. Cela favorise également le développement du secteur financier et stimule la croissance économique », a-t-il soutenu.

Somtabangré Boureima Ouédraogo, président de l'Association nationale des retraités du Burkina Faso (ANR/BF), a salué positivement cette initiative. « C'est une bonne chose et nous ne pouvons que féliciter les deux institutions. Nous nous réjouissons de constater que la CNSS innove. Passer de la matérialisation à la numérisation des paiements des prestations des assurés sociaux, c'est vraiment un grand pas de franchi », confie-t-il.

Photo de famille des participants à cette cérémonie de signature de la convention

Ces paiements numériques via Orange Money concernent aussi bien les allocations familiales que les prestations relatives à la retraite. La direction régionale de Ouagadougou a été retenue comme site pilote pour ces paiements numériques. Grâce à une souscription volontaire, chaque assuré recevra le montant qui lui est dû sans aucun frais de transfert. Les frais de transaction seront pris en charge par le PAIF-PME. Le premier paiement de masse est prévu pour ce 1er juin 2023.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

Categories: Afrique

Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 31 mai 2023

Thu, 01/06/2023 - 00:00

Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 31 mai 2023, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 15 H 47 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président de la Transition, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l'étranger.

I. DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

Le Conseil a adopté deux (02) rapports.
Le premier rapport est relatif à « l'Initiative présidentielle pour la production agricole 2023-2024 ».
Cette Initiative présidentielle est organisée autour de trois (03) composantes à savoir :
composante 1 : Initiative d'urgence pour l'intensification de la riziculture au Burkina Faso sur 4 000 hectares ;
composante 2 : Programme alimentaire militaire du Burkina Faso (PAMBF) sur 3 500 hectares ;
composante 3 : Production de défense de la Patrie contre l'insécurité alimentaire (PDPIA) sur 3 500 hectares.

Les objectifs de cette initiative sont entre autres, la satisfaction de la demande nationale en riz dans un contexte marqué par des contraintes sécuritaires, les changements climatiques et des restrictions d'importations liées à la crise russo-ukrainienne. L'initiative vise également la préparation des forces combattantes au métier de l'agriculture après la guerre contre le terrorisme et la production du sorgho, du maïs et du mil à haut rendement par les Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP).

La mise en œuvre de l'Initiative impliquera des militaires, des VDP, des Personnes déplacées internes (PDI) et d'autres emplois agricoles directs. Il est attendu à l'issue de la saison 2023-2024, une production d'environ 190 000 tonnes de céréales et légumes sur environ 11 000 hectares.
Le coût du financement de l'Initiative présidentielle est de vingt-deux milliards cent soixante-huit millions six cent trente-sept mille quatre cent vingt-trois (22 168 637 423) F CFA. Elle sera financée par le budget de l'Etat et des Partenaires techniques et financiers.
Le second rapport est relatif à un projet de décret portant application des statuts de l'Agence nationale de renseignement (ANR).

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté un rapport relatif au Rapport annuel 2022 sur le fonctionnement des conseils de discipline des institutions et départements ministériels.
Le conseil de discipline est l'un des organes consultatifs de la Fonction publique, institué auprès de chaque département ministériel et institution. Il est régi par les articles 79 et 81 de la loi 081-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant statut général de la Fonction publique d'Etat et le décret
n°98-375/PRES/PM/MFDI/MEF du 15 septembre 1998 portant attributions, composition et fonctionnement des organes consultatifs de la Fonction publique.
Au total, 21 départements ministériels et institutions sur 34 ont transmis leur rapport 2022 sur le fonctionnement de leur conseil de discipline.
Le rapport annuel 2022 fait ressortir des difficultés rencontrées par les conseils de discipline dans leur fonctionnement et formule des recommandations. Il s'agit entre autres :

de la vulgarisation du guide de procédure disciplinaire au sein de l'administration ;
des sanctions à l'encontre des supérieurs hiérarchiques complaisants et laxistes ;
de la célérité dans la procédure de prise de sanctions administratives ;
du renforcement du dispositif de suivi de la mise en œuvre des décisions ;
de la dotation des conseils de discipline de moyens matériels et financiers permettant leur fonctionnement normal.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE

Le Conseil a adopté cinq (05) rapports.
Le premier rapport est relatif à un projet de décret portant organisation du Conseil national de population (CONAPO).

Le CONAPO a pour missions de proposer les grandes orientations nationales en matière de population, de les actualiser en fonction de l'évolution socio-économique et démographique du pays et de veiller à leur mise en œuvre.
L'adoption de ce décret permet au CONAPO d'assurer efficacement ses missions, conformément aux dispositions du décret n°2023-0198/PRES/TRANS/PM/MEFP du 13 mars 2023 portant organisation du ministère de l'Economie, des finances et de la prospective.

Le deuxième rapport est relatif à la situation économique et financière du Burkina Faso en 2022 et les perspectives sur la période 2023-2026.
Ce rapport dispose d'informations statistiques actualisées sur l'évolution de l'économie nationale de notre pays. Il prend en compte la situation économique et financière du Burkina Faso en 2022, les perspectives sur la période 2023-2026 ainsi que les indicateurs des évolutions récentes de la conjoncture nationale et internationale.

Sur la base des dernières estimations, l'activité économique a enregistré une décélération de son rythme de croissance en 2022. Le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel est ressorti à 3,0% en 2022 contre 6,5% en 2021. Cette croissance en 2022 a été imprimée principalement par les secteurs primaire (+8,7%) et tertiaire (+6,7%), le secteur secondaire ayant enregistré une baisse (-6,1%).

Les perspectives de croissance restent favorables sur la période 2023-2026 sous les hypothèses d'une accalmie des tensions géopolitiques au niveau international notamment la crise russo-ukrainienne, d'une amélioration de la situation sécuritaire nationale, d'un climat socio-politique apaisé et d'une pluviométrie favorable sur la période de projection. L'activité économique connaîtrait donc une croissance de 5,8% en 2023, 4,6% en 2024, 5,2% en 2025 et 4,7% en 2026.

Le troisième rapport est relatif à la situation d'exécution du budget et de la trésorerie de l'Etat, exercice 2023, au 31 mars.
Au 31 mars, le budget de l'Etat, exercice 2023, enregistre un niveau d'exécution base « engagée visée » de 969,82 milliards F CFA sur un crédit de paiement ajusté de 3 235,91 milliards F CFA, soit un taux d'exécution de 29,97%. Ce taux d'exécution est supérieur à la cible de 25,00% escomptée à fin mars avec un écart de 4,97 points.

A la même date en 2022, le montant engagé visé était de 659,08 milliards F CFA, correspondant à un taux d'exécution de 22,58% sur des crédits de paiement de 2 919,15 milliards F CFA. L'analyse du taux d'exécution global fait ressortir une hausse de cet indicateur de 7,39 points par rapport à la même période de l'année précédente.

Le niveau de mobilisation des ressources de l'Etat à fin mars 2023 s'établit à 695,23 milliards F CFA pour une prévision de la Loi de finances initiale de 2 731,26 milliards F CFA, soit un taux de recouvrement de 25,45% correspondant à une hausse de 5,09 points de pourcentage par rapport à 2022 à la même période. Cette hausse pourrait s'expliquer notamment par le décaissement des dons projets à hauteur de 45,75%.

Quant aux recettes extraordinaires, elles se chiffrent à 109,63 milliards F CFA, soit un taux de décaissement global de 38,68%. Comparé à 2022 à la même période, il ressort une hausse de décaissement de 36,87 points de pourcentage.
Au titre de la gestion de la trésorerie à fin mars 2023, il a été décaissé 889,95 milliards F CFA contre des encaissements constatés de 885,48 milliards F CFA. Il se dégage un solde débiteur de 4,47 milliards F CFA. Ce solde est entièrement couvert par les disponibilités utilisables de début de période de l'ordre de 117,18 milliards F CFA.

Le Conseil a instruit le ministre chargé du dossier de prendre les dispositions idoines en vue d'une bonne exécution du budget de l'Etat en matière de recettes et de dépenses pour le reste de l'année 2023, dans le respect strict des règles de gestion.
Le quatrième rapport est relatif à un projet de décret portant organisation et fonctionnement des régies de recettes et des régies d'avances de l'Etat et des autres organismes publics.

Ce décret est une relecture du décret n°2008-328/PRES/PM/MEF du 09 juin 2008 portant organisation et fonctionnement des régies de recettes et des régies d'avances de l'Etat et des autres organismes publics en vue de corriger certaines insuffisances et difficultés constatées dans ledit décret.
L'adoption de ce décret permet d'assurer un meilleur fonctionnement des régies de recettes et des régies d'avances de l'Etat et des autres organismes publics au Burkina Faso.

Le cinquième rapport est relatif au projet de Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) pour la période 2024-2026.

Le DPBEP est un outil de cadrage macroéconomique, budgétaire et financier qui couvre une période de trois (03) ans. Il a pour objectif de renforcer la discipline macro-budgétaire en définissant une trajectoire des finances publiques en lien avec les indicateurs macroéconomiques et financiers. Il contribue à une meilleure allocation des ressources mobilisables en cohérence avec les orientations stratégiques des politiques publiques et des priorités du Gouvernement.

Sur la période 2024-2026 et en tenant compte du scénario de base sous l'hypothèse d'une situation sécuritaire nationale normalisée, d'un climat politique apaisé et d'une pluviométrie favorable, l'activité économique connaîtrait une croissance projetée à 6,3% en 2024, 4,6% en 2025 et 5,4% en 2026.
Les recettes budgétaires totales seraient de 2 934,8 milliards F CFA en 2024 ; 3 103,8 milliards F CFA en 2025 et 3 405,3 milliards F CFA en 2026, soit un accroissement annuel moyen de 7,7%.

Les dépenses budgétaires totales se chiffreraient à 3 610,3 milliards F CFA en 2024 ; 3 546,6 milliards F CFA en 2025 et 3 869,5 milliards F CFA en 2026, soit un taux annuel moyen de progression de 3,5%.
L'épargne budgétaire se chiffrerait à 457,3 milliards F CFA en 2024 correspondant à une amélioration de 184,1 milliards F CFA par rapport à 2023. En 2025 et 2026, l'épargne budgétaire ressortirait respectivement à 572,1 milliards F CFA et à 782,9 milliards F CFA.

Le déficit budgétaire ressortirait à 675,5 milliards F CFA en 2024, à 442,7 milliards F CFA en 2025 et à 464,2 milliards F CFA en 2026. Rapporté au Produit intérieur brut (PIB), le déficit représenterait 4,6% en 2024 ; 2,9% en 2025 et 2,8% en 2026.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission du Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle 2024-2026 à l'Assemblée législative de Transition.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

Le Conseil a adopté un rapport relatif aux résultats définitifs de la campagne agropastorale 2022-2023 et de la situation alimentaire et nutritionnelle.
Le bilan céréalier définitif fait ressortir un déficit brut de 72 387 tonnes résultant d'un excédent brut des céréales traditionnelles (mil, maïs, sorgho et fonio) de 472 068 tonnes et de déficits bruts respectifs de 304 775 et 239 679 tonnes pour le riz et le blé.

En prenant en compte le solde import/export de 675 901 tonnes, le bilan céréalier définitif fait ressortir un excédent net de 603 514 tonnes, dégageant un disponible apparent par habitant de 228 kg.

La production définitive des cultures céréalières est estimée à 5 179 059 tonnes. Cette production est en hausse de 11,11% par rapport à la dernière campagne agricole et de 7,79% par rapport à la moyenne des cinq (05) dernières années.
La production globale des autres cultures vivrières (patate, voandzou et niébé) est évaluée à 1 064 654 tonnes. Comparée à la campagne passée et à la moyenne des cinq (05) dernières années, elle est respectivement en hausse de 53,53% et de 29,56%, exception faite de l'igname qui connaît une baisse de production (-15,65%).

La production totale des cultures de rente (coton, arachide, soja et sésame), évaluée à 1 589 034 tonnes est en hausse respectivement de 9,50% et de 9,34% par rapport à la campagne précédente et à la moyenne des cinq (05) dernières années.
Le bilan fourrager indique un disponible fourrager au niveau national de 12 888 309 Tonnes de matières sèches (TMS), pour un besoin estimé à 17 433 962 TMS, soit un taux de couverture des besoins de 74%. Il ressort donc un déficit au plan national signifiant que le disponible fourrager ne pourra pas couvrir les huit (08) mois d'alimentation de la saison sèche.

Le taux de couverture des besoins céréaliers des provinces dégage vingt-trois (23) provinces excédentaires, quatre (04) provinces en situation d'équilibre et dix-huit (18) provinces déficitaires.
L'analyse de la vulnérabilité alimentaire montre que 2 195 758 personnes sont dans une situation d'insécurité alimentaire difficile dont 291 233 personnes en situation d'urgence et 22 480 en situation de catastrophe.

En situation projetée (juin à août 2023), en l'absence d'intervention humanitaire adéquate, environ 3 351 048 personnes pourraient tomber en insécurité alimentaire dont 604 641 personnes en urgence et 42 694 en famine. Ces populations sont concentrées dans les régions du Sahel, du Centre-Nord, de l'Est, du Nord et de la Boucle du Mouhoun.

Le Conseil a instruit les ministres chargés du dossier de prendre les dispositions idoines en vue entre autres, du renforcement de l'approvisionnement des points de vente des céréales à prix subventionnés, de la prise des mesures pour freiner la volatilité des prix des céréales sur les marchés et du renforcement du contrôle dans la mise en application de la restriction d'exportation des céréales au niveau des postes frontaliers pour garantir l'offre aux consommateurs.

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES

Le Conseil a adopté deux (02) décrets portant respectivement renouvellement et nomination de Membres de la Brigade nationale anti-fraude de l'or (BNAF).
L'adoption de ces décrets permet le renouvellement et la nomination de Membres de la Brigade nationale anti-fraude de l'or en vue de son fonctionnement régulier.

I.6. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION

Le Conseil a adopté un décret portant approbation des statuts de l'Ecole polytechnique de Ouagadougou (EPO).
Ce décret vise la relecture du décret n°2018-0207/PRES/PM/MESRSI/MINEFID du 26 mars 2018 portant approbation des statuts de l'Ecole polytechnique de Ouagadougou (EPO).

L'adoption de ce décret permet à l'Ecole polytechnique de Ouagadougou de se doter de textes adaptés pour lui assurer une fonctionnalité plus efficiente, conformément au décret n°2017-612/PRES/PM/MEF du 24 juillet 2014 portant statut général des établissements publics de l'Etat à caractère scientifique, culturel et technique.

I.7. AU TITRE DU MINISTERE DES SPORTS, DE LA JEUNESSE ET DE L'EMPLOI

Le Conseil a adopté un rapport relatif à la mise en place d'un dispositif d'accompagnement des jeunes dénommé « Référent-opportunités-insertion » dans les 302 communes rurales du Burkina Faso.
Le Référent-opportunités-insertion vise à promouvoir l'autonomisation socioéconomique des jeunes, femmes et hommes vivant en milieu rural.
Il s'agit de façon spécifique de mettre en place un dispositif d'orientation à l'insertion professionnelle des jeunes vivant en milieu rural, de faciliter l'accès de ces jeunes aux informations sur les opportunités socioéconomiques et professionnelles, de leur offrir des services d'accompagnement de proximité et de favoriser l'appropriation par les collectivités territoriales des compétences transférées en matière de jeunesse, d'emploi et de formation professionnelle.

L'adoption de ce rapport permettra la mise en place du Référent-opportunités-insertion dans les différentes communes rurales du Burkina Faso.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre d'Etat, ministre de la Défense et des anciens combattants a fait au Conseil le point de la participation du Burkina Faso à la 6ème édition du Salon de l'aviation, de l'espace et de la technologie « TEKNOFEST », tenu du 25 au 29 avril 2023 à Istanbul en Turquie.

Le Salon de l'aviation, de l'espace et de la technologie est une activité majeure dans le monde de l'innovation technologique. La mission a permis à la délégation burkinabè de visiter des expositions d'aéronefs et les stands d'entreprises intervenant dans le domaine de l'aéronautique et de s'entretenir avec le ministre turc de la défense.

La chef de la délégation burkinabè a par ailleurs accordé une audience aux étudiants burkinabè de Turquie qui ont marqué leur solidarité à l'effort de guerre par la remise d'une contribution au profit du Fonds de soutien patriotique.
II.2. Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur a fait au Conseil le compte rendu de la participation du Burkina Faso au 1er Symposium mondial de la diaspora africaine (SMDA), tenu les 27 et 28 avril 2023 à Abuja au Nigeria.

Au cours de ce Symposium, 300 participants venus de 60 pays du monde ont mené des réflexions sur l'engagement de la diaspora en matière de développement de leur pays d'origine, la gouvernance de la diaspora par les Etats et le partage d'expériences réussies des membres de la diaspora, tant dans leur pays d'accueil que dans leur pays d'origine.

Les secteurs clés dans lesquels interviennent la diaspora ont été examinés. Il s'agit notamment des secteurs de la santé, de l'agriculture, du commerce, de l'industrie, de l'énergie et des infrastructures de développement, de la finance et du développement économique, de la culture et du tourisme.

II.3. Le ministre de l'Economie, des finances et de la prospective a fait au Conseil deux (02) communications.
La première communication fait le compte rendu de la participation des experts du Burkina Faso à la réunion technique sur le Programme quinquennal de développement de l'élevage dans les Etats du Liptako-Gourma, phase 2 (PDELG 2), tenue du 10 au 14 avril 2023 à Bamako en République du Mali.

L'objectif cette 2ème phase du PDELG était de faire une revue et une mise à jour du document du deuxième Programme quinquennal de développement de l'élevage dans les Etats du Liptako-Gourma en prenant en compte le nouveau contexte économique et sécuritaire ainsi que les nouvelles orientations et stratégies des Etats membres dont le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

Pour le Burkina Faso, la mise en place de ce programme va contribuer à résorber les difficultés liées à la production animale, à la valorisation et à l'écoulement.
La seconde communication fait le point de la participation du Burkina Faso à la 48ème Assemblée annuelle du Conseil des Gouverneurs du groupe de la Banque islamique de développement (BID), tenue du 10 au 13 mai 2023 à Djeddah au Royaume d'Arabie Saoudite.

Placée sous le thème « Partenariats : un impératif face aux crises », cette Assemblée avait pour objectif d'examiner les rapports annuels de la BID et de ses institutions spécialisées et de procéder au renouvellement de certains de ses instances dirigeantes.

La réunion du comité de procédures de la BID a permis d'examiner et de valider le rapport 2022 sur les progrès accomplis par la Banque et ses institutions spécialisées et de préparer l'ordre du jour de la 49ème Assemblée annuelle.

En marge de cette 48ème Assemblée annuelle, la délégation burkinabè a eu des séances de travail avec le Directeur général de l'Institut islamique de recherche et de formation, le Président du groupe de la BID, le Directeur général de la Société internationale islamique pour le financement du commerce (SIFC), le Directeur général de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), le Président de la Banque Ouest africaine de développement (BOAD), le Vice-Président de la Banque d'investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) et le Directeur général du Fonds saoudien de développement.

Ces rencontres ont permis la signature de quatre (04) accords de prêts et de vente à tempérament pour le financement de divers projets.
II.4. Le ministre de l'Education nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales a fait au Conseil le point des préparatifs des examens et concours scolaires de la session 2023.

L'examen du Certificat d'études primaires (CEP) se déroulera du 06 au 15 juin 2023 sur le territoire national avec 376 275 inscrits, soit 208 901 filles et 167 374 garçons.
Les examens du Brevet d'études du premier cycle (BEPC), du Certificat d'aptitude professionnelle (CAP), du Brevet d'études professionnelles (BEP) débuteront le 1er juin et prendront respectivement fin les 11, 12 et 14 juin 2023.
Le Brevet d'études du premier cycle (BEPC) enregistre cette année 216 284 inscrits dont 127 171 filles et 89 113 garçons, le BEP 14 055 candidats et le CAP 9 540 candidats.

L'examen du Baccalauréat se déroulera du 20 juin au 07 juillet 2023 avec 136 110 inscrits dont 68 717 filles et 67 393 garçons.
Le Conseil encourage la communauté éducative et l'invite à maintenir le cap pour une organisation réussie des examens et concours scolaires 2023. Il souhaite également plein succès aux différents candidats.

II.5. Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation a fait au Conseil une communication relative à la tenue de la 14ème édition du Forum national de la recherche scientifique et des innovations technologiques (FRSIT), prévue pour se tenir du 24 au 28 octobre 2023 à Ouagadougou.

Placée sous le thème « Défis humanitaires en Afrique : contribution de la recherche scientifique et de l'innovation pour des solutions durables », cette édition ambitionne de fournir des solutions innovantes endogènes et durables pour l'atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle en ciblant particulièrement les personnes les plus vulnérables.

Ce forum connaîtra entre autres, la participation d'une dizaine de pays, l'exposition d'une centaine de technologies vivantes, inertes ou immatérielles, des sessions de transferts de technologies, le renforcement des capacités d'une cinquantaine de chercheurs et l'incubation d'une centaine d'étudiants dans le domaine des technologies et de l'innovation.

Le pays invité d'honneur de cette 14ème édition est le Kenya.
II.6. Le ministre des Sports, de la jeunesse et de l'emploi a fait au Conseil le bilan de la participation des Etalons cadets à la CAN U17 Algérie 2023, tenue du 29 avril au 19 mai 2023.

A l'issue de cette compétition les Etalons cadets occupent la 3ème place avec la médaille de bronze, décrochant ainsi leur qualification pour les phases finales de la Coupe du monde des moins de 17 ans qui se tiendront du 10 novembre au 02 décembre 2023.
Le Conseil félicite les Etalons cadets pour leur brillant parcours et les encourage à redoubler d'effort pour les compétitions à venir.

III. NOMINATIONS
III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

Monsieur Drissa TRAORE, Environnementaliste, est nommé Chargé de missions.
B. AU TITRE DU MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS
Monsieur Aboubacar SEMDE, Officier des forces armées nationales, est nommé Directeur des archives, de la documentation et de l'informatique du Centre national d'études stratégiques (CNES).

C. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE

Madame Mariam SANOGO/TOUNKARA, Mle 97 436 R, Administrateur civil, 1ère classe, 9ème échelon, est nommée Directrice générale des affaires religieuses, coutumières et traditionnelles.

D. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE

Monsieur Péguewindé Rodolphe BANCE, Mle 119 278 E, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Conseiller technique, en remplacement de Monsieur Abdoulaye ZONGO ;

Madame Aminata OUEDRAOGO/SEMDE, Mle 54 661 J, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 13ème échelon, est nommée Chargée de missions ;
Madame Pauline Oho BOGNOUNOU/KAMBOU, Mle 43 090 U, Inspecteur des impôts, 1er grade, 8ème échelon, est nommée Directrice du Cadastre ;
Monsieur Noraogo DJIGUEMDE, Mle 31 975 N, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 11ème échelon, est nommé Directeur des affaires domaniales et foncières ;

Monsieur Wendinmi Hyacinthe Ismaël SAWADOGO, Mle 47 804 C, Inspecteur principal des eaux et forêts, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Membre permanent à la Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) ;
Monsieur Douramane Hamadou MAIGA, Mle 58 683 W, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Agent comptable du Fonds de soutien aux malades et orphelins du Sida ;

Monsieur Mohamadou SOUGUE, Mle 58 455 U, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 12ème échelon, est nommé Agent comptable du Laboratoire national de santé publique (LNSP) ;

Madame Salimata SEONE, Mle 119 298 B, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7ème échelon, est nommée Agent comptable de l'Institut des hautes études internationales (INHEI) ;
Monsieur Yan-Bè-Sighré Ferdinand MEDA, Mle 208 025 M, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Agent comptable de l'Ecole nationale d'élevage et de santé animale (ENESA) ;

Madame Pêgwendé Louise SAWADOGO/KABORE, Mle 59 897 E, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7ème échelon, est nommée Agent comptable de l'Office national de sécurisation des sites miniers (ONASSIM) ;
Monsieur M'Pa Sanon SANOGO, Mle 216 179 S, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Agent comptable de l'Observatoire national de l'emploi et de la formation (ONEF) ;
Monsieur Moussa RIPAMA, Mle 58 446 U, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Agent comptable du Centre régional des arts vivants en Afrique (CERAV-AFRIQUE) ;

Monsieur Yabahouro Félix Désiré SANOU, Mle 59 909 F, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Agent comptable du Musée national ;
Monsieur Oussene OUEDRAOGO, Mle 58 460 E, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 12ème échelon, est nommé Agent comptable de l'Office national des aires protégées (OFINAP) ;
Monsieur Sylvain OUEDRAOGO, Mle 208 030 B, Inspecteur du trésor, 1èreclasse, 7ème échelon, est nommé Agent comptable du Centre national d'études stratégiques (CNES) ;

Monsieur Boureima BA, Mle 216 456 H, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Agent comptable du Groupement d'intérêt public-Agence de l'eau du Liptako (GIP-AEL) ;
Monsieur Adama BARRO, Mle 235 904 G, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Agent comptable de la Commission de l'informatique et des libertés (CIL) ;
Monsieur Isaac COMPAORE, Mle 216 163 J, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Agent comptable de l'Ecole nationale de la garde de sécurité pénitentiaire (ENGSP) ;

Madame Houralo Nina Leaticia COULIBALY/SOU, Mle 59 675 U, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 11ème échelon, est nommée Agent comptable de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ;
Monsieur Pouraogo Désiré DJIGUEMDE, Mle 208 014 G, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Agent comptable de l'Ecole de formation professionnelle en travaux publics (EFPTP) ;
Monsieur Clément DRABO, Mle 239 627 R, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Agent comptable du Centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles De Gaule ;

Monsieur Bruno GANDEMA, Mle 119 281 A, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Agent comptable du Service d'aide médicale urgente (SAMU) ;
Monsieur Denys HIEN, Mle 50 048 E, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 13ème échelon, est nommé Agent comptable de l'Institut géographique du Burkina Faso (IGB) ;
Monsieur Brahima BELEM, Mle 53 560 U, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Agent comptable de l'Université Nazi BONI de Bobo-Dioulasso ;

Monsieur Ferdinand BAMOUNI, Mle 111 109 E, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Agent comptable du Centre hospitalier régional (CHR) de Kaya ;
Monsieur Issaka OUBDA, Mle 208 027 D, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Agent comptable du Centre de formation professionnelle de référence (CFPR) de Ziniaré ;

Monsieur Jacques Alexandre KABORET, Mle 208 022 Y, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Agent comptable du Centre national des manuels et fournitures scolaires (CNAMAFS) ;
Monsieur Paul TRAORE, Mle 96 933 B, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Agent comptable du Centre de formation professionnelle industrielle de Bobo (CFPI-B) ;

Monsieur San Pascal TRAORE, Mle 119 302 D, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Agent comptable du Centre hospitalier universitaire de Bogodogo ;
Madame Touonidrè José Apolline TRAORE/HIEN, Mle 41 582 T, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 15ème échelon, est nommée Agent comptable du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) ;

Monsieur Pegdwendé Paulin KABRE, Mle 57 221 C, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Agent comptable de l'Université Norbert ZONGO de Koudougou ;
Monsieur David Elazare TOE, Mle 91 255 R, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Agent comptable de l'Université Joseph KI-ZERBO ;

Monsieur Nongma YAMEOGO, Mle 53 571 M, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Agent comptable de l'Office national de sécurité routière (ONASER) ;
Monsieur Tannoaga Carmel Parfait YAMEOGO, Mle 56 720 P, 1ère classe, 11ème échelon, est nommé Agent comptable du Groupement d'intérêt public-Programme national de volontariat au Burkina Faso (GIP-PNVB) ;
Monsieur Harnan ZAN, Mle 245 233 D, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Agent comptable du Centre hospitalier régional (CHR) de Banfora ;

Monsieur Maxime ZOUGMORE, Mle 119 306 A, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Agent comptable de l'Agence de l'eau du Mouhoun ;
Monsieur Sibri KONTOGOM, Mle 219 308 D, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Agent comptable de l'Agence nationale de gestion et de recouvrement des avoirs saisis ou confisqués (ANAGRASC) ;
Monsieur Baboukari OUATTARA, Mle 216 172 U, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Agent comptable du Centre hospitalier régional (CHR) de Dédougou ;

Monsieur Soungalo SIRIBIE, Mle 245 221 Y, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Agent comptable du Centre hospitalier régional (CHR) de Gaoua ;
Monsieur Célestin KOALA, Mle 219 310 S, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Agent comptable du Centre hospitalier régional (CHR) de Tenkodogo ;

Monsieur Alfred Martin Tony Kuassi HUGBEKE, Mle 35 742 Y, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 13ème échelon, est nommé Inspecteur technique de contrôle de marchés publics et des engagements financiers ;
Monsieur Mamadou OUATTARA, Mle 225 101 L, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur du contrôle des marchés publics et des engagements financiers du ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur ;

Monsieur Louis TERI, Mle 59 921 T, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur du contrôle des marchés publics et des engagements financiers du ministère de la Transition digitale, des postes et des communications électroniques ;
Monsieur Boureima SAWADOGO, Mle 91 666 X, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur du contrôle des marchés publics et des engagements financiers du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation ;

Monsieur Mahamadou DRABO, Mle 59 878 X, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur du contrôle des marchés publics et des engagements financiers du ministère de l'Environnement, de l'eau et de l'assainissement ;
Madame Claudine NANA, Mle 91 230 U, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 9ème échelon, est nommée Directrice du contrôle des marchés publics et des engagements financiers du ministère de l'Urbanisme, des affaires foncières et de l'habitat ;

Monsieur Ousmane Alexandre SAWADOGO, Mle 216 154 M, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur du contrôle des marchés publics et des engagements financiers du ministère des Sports, de la jeunesse et de l'emploi ;

Monsieur Abdoulaye SANGNE, Mle 208 075 H, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur du contrôle des marchés publics et des engagements financiers du ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière ;

Monsieur Mahamoudou DIALLO, Mle 91 681 R, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur du contrôle des marchés publics et des engagements financiers du Conseil constitutionnel ;
Monsieur Lassané OUEDRAOGO, Mle 247 279 S, Conseiller en archivistique, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur des archives et de la documentation ;
Monsieur Clément ZONGO, Mle 51 150 A, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur du contrôle des marchés publics et des engagements financiers de l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) ;

Monsieur Balantié OUATTARA, Mle 334 253 X, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur du contrôle des marchés publics et des engagements financiers de l'Agence de l'eau du Mouhoun ;
Monsieur Harouna SEBGO, Mle 245 194 Z, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur du contrôle des marchés publics et des engagements financiers de l'Agence nationale de gestion et de recouvrement des avoirs saisis ou confisqués (ANAGRASC) ;

Monsieur Youssoufou DIANDA, Mle 228 769 V, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur du contrôle des marchés publics et des engagements financiers de l'Agence de l'eau du Nakanbé ;
Monsieur Christian Hermann TAPSOBA, Mle 272 796 S, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur provincial du contrôle des marchés publics et des engagements financiers du Passoré ;

Monsieur Ali OUEDRAOGO, Mle 334 255 Z, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial du contrôle des marchés publics et des engagements financiers de la Tapoa.

E. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS

Monsieur Brahima SAWADOGO, Mle 111 292 B, Greffier en chef, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Conseiller technique ;
Monsieur Noma Marie Arnaud OUOBA, Mle 279 606 C, Greffier en chef, catégorie AG, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Chargé d'études ;
Monsieur Rasmané SAM, Mle 225 107 K, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur de la gestion des finances de l'Agence nationale de gestion et de recouvrement des avoirs saisis ou confisqués (ANAGRASC) ;

Monsieur Bakary BELEMOU, Mle 110 772 Z, Ingénieur des travaux statistiques, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur des études et des statistiques de l'Agence nationale de gestion et de recouvrement des avoirs saisis ou confisqués (ANAGRASC) ;
Madame Josiane Annick BELEMSOBGO/SANOU, Mle 245 167 S, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 5ème échelon, est nommée Directrice des affaires administratives et financières du Conseil constitutionnel.

F. AU TITRE DU MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

Monsieur Drissa CISSE, Mle 91 324 H, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Secrétaire général de l'Ecole nationale de formation agricole de Matourkou (ENAFA-Matourkou) ;
Monsieur Séni NIKIEMA, Mle 254 897 T, Conseiller en études et analyses, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur de développement de l'entreprenariat agro-pastorale et halieutique ;

Monsieur Kiswendsida Jean Hubert ZONGO, Mle 265 171 D, Nutritionniste, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur de la promotion de la transformation des produits agro-pastoraux et halieutiques ;
Monsieur Ollé Arnaud KAM, Mle 256 193 C, Conseiller en études et analyses, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur du développement des marchés des produits agro-pastoraux et halieutiques.

Monsieur Brahima SOULAMA, Mle 58 226 E, Attaché de santé en épidémiologie, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Assistant technique au Secrétariat permanent de la Coordination des politiques sectorielles agricoles (SP/CPSA) ;

Monsieur Nongasida SAWADOGO, Mle 254 877 W, Attaché en études et analyses, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Chef de département du suivi et de l'évaluation des politiques du secteur agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique ;
Madame Wendyam Francine Alida ILBOUDO, Mle 261 074 Z, Conseiller en études et analyses, 1er grade, 4ème échelon, est nommée Chef de département du partenariat et de la concertation entre les acteurs du secteur agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique.

G. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SOLIDARITE, DE L'ACTION HUMANITAIRE, DE LA RECONCILIATION NATIONALE, DU GENRE ET DE LA FAMILLE

Monsieur Rahitaba Désiré Romain COMPAORE, Mle 53 480 G, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Responsable du Programme budgétaire « solidarité nationale et gestion des catastrophes », cumulativement avec ses fonctions de Directeur général de la Solidarité et de l'action humanitaire ;

Madame Wanemanegré Marie Madeleine OUEDRAOGO/TOUGOURI, Mle 258 157 S, Conseiller d'éducation féminine, 1ère classe, 5ème échelon, est nommée Responsable du Programme budgétaire « femme et genre », cumulativement avec ses fonctions de Directrice générale de la promotion de la femme et du genre ;

Monsieur Ousmane BELEM, Mle 91 964 K, Conseiller en économie et développement, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Responsable du Programme budgétaire « pilotage et soutien », cumulativement avec ses fonctions de Directeur général des études et des statistiques sectorielles ;

Monsieur Vininguesba OUEDRAOGO, Mle 43 790 E, Inspecteur d'éducation spécialisée, 1ère classe, 11ème échelon, est nommé Responsable du Programme budgétaire « enfance et famille », cumulativement avec ses fonctions de Directeur général de la famille et de l'enfant ;

Monsieur Sansan Kpièmiité YOUL, Mle 81 997 Z, Inspecteur d'éducation spécialisée, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur de la lutte contre les violences faites aux enfants et de la protection de l'enfant en situation d'urgence ;
Madame Kiedala Ursule Viviane TARO/SANON, Mle 83 860 M, Juriste, 1ère classe, 11ème échelon, est nommée Directrice des affaires juridiques et du contentieux ;
Monsieur Jean Bertrand BAOUAR, Mle 237 915 Z, Conseiller en promotion du genre, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Chargé d'études ;

Monsieur Oscar DEMBELE, Mle 85 579 U, Inspecteur d'éducation de jeunes enfants, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Chargé d'études ;
Monsieur Issaka BANGRE, Mle 55 789 E, Inspecteur d'éducation de jeunes enfants, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Chargé d'études ;
Monsieur Inoussa GONDE, Mle 108 588 D, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Chargé d'études ;

Madame Halimata SAWADOGO, Mle 239 427 Y, Inspecteur d'éducation spécialisée, est nommée Chargée d'études ;
Monsieur Jacques Hermane Datebsom SOUBEIGA, Mle 116 716 Z, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur provincial de la Solidarité, de l'action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille du Zandoma.

H. AU TITRE DU MINISTERE DES MINES ET DES CARRIERES

Monsieur Poughenmaneba Ernest NAKOULMA, Mle 85 096 J, Conseiller des affaires économiques, est nommé Membre de la Brigade nationale anti-fraude de l'or (BNAF), au titre du ministère du Développement industriel, du commerce, de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises pour une dernière période de trois (03) ans.
Les personnes dont les noms suivent sont nommées Membres de la Brigade nationale anti-fraude de l'or (BNAF) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Monsieur Reguem OUEDRAOGO, Mle 44 40, Adjudant-Chef de la Gendarmerie nationale, au titre du ministère de la Défense et des anciens combattants ;
Monsieur Denis DAMA, Mle 56 45, Adjudant de la Gendarmerie nationale, au titre du ministère de la Défense et des anciens combattants.

I. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION

Madame Palingwindé Inès Zoé Lydia ROUAMBA, Mle 241 739 Y, Chargée de recherche, catégorie P, 2ème classe, 1er échelon, est nommée Directrice générale du Conseil à l'orientation universitaire et des bourses (DGCOB) ;
Monsieur Issa OUEDRAOGO, Mle 40 972 T, Professeur certifié, 1ère classe, 14ème échelon, est nommé Secrétaire permanent du Plan national d'actions de développement de l'enseignement supérieur (SP-PNADES).

J. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

Monsieur Abdoulaye DIONI, Mle 216 780 F, Conseiller des services touristiques et hôteliers, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Conseiller technique, en remplacement de Monsieur Marie K. Aimé OUEDRAOGO ;
Madame Habibou ZOUNGRANA/BARRY, Mle 34 394 W, Conseiller en sciences et techniques et l'information et de la communication, 1ère classe, 11ème échelon, est nommée Inspecteur technique des services ;

Madame Christiane Carole Marie Nicole Edith SANON/COULIBALY, Mle 76 303 N, Conseiller en gestion du patrimoine culturel, 1ère classe, 12ème échelon, est nommée Directrice générale de la Semaine nationale de la culture (SNC) ;
Monsieur Salifou OUARMA, Mle 220 278 V, Conseiller en sciences et techniques de l'information et de la communication, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Chargé d'études.

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION

Le Conseil a procédé à la nomination d'Administrateurs au Conseil d'administration :
de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale ;
de la Société nationale de l'aménagement des terres et de l'équipement rural (SONATER) au titre du ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques ;

du Fonds spécial routier du Burkina (FSR-B) au titre du ministère des Infrastructures et du désenclavement ;
du Fonds national pour la promotion du sport et des loisirs (FNPSL) au titre du ministère des Sports, de la jeunesse et de l'emploi ;

de l'Institut supérieur de l'image et du son/studio-école (ISIS-SE) et de l'Institut des sciences et techniques de l'information et de la communication (ISTIC) au titre du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme.
Le Conseil a également procédé à la nomination des Présidents des Conseils d'administration de l'Institut supérieur de l'image et du son/studio-école et de l'Institut des sciences et techniques de l'information et de la communication.

A. MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté un décret portant renouvellement du mandat de Monsieur Lin SOMDA, Mle 51 325 K, Administrateur des hôpitaux et services de santé, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de la Santé et de l'hygiène publique au Conseil d'administration de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) pour une dernière période de trois (03) ans.

B. MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Issoufou KOUANDA, Mle 201 702, Gestionnaire des achats, Administrateur représentant le personnel au Conseil d'administration de la Société nationale de l'aménagement des terres et de l'équipement rural (SONATER) pour un premier mandat de trois (03) ans.

C. MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ET DU DESENCLAVEMENT

Le Conseil a adopté un décret portant nomination des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration du Fonds spécial routier du Burkina (FSR-B) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L'ETAT

Au titre de la Primature :
Monsieur Dramane TRAORE, Mle 46 215 W, Administrateur des services financiers.
Au titre du ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière :
Monsieur Mamadou OUATTARA, Mle 52 178 U, Inspecteur du trésor.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE SECTEUR PRIVE, LES ASSOCIATIONS ET LE PERSONNEL

Au titre de la Ligue des consommateurs du Burkina :
Monsieur Ousseini OUEDRAOGO, Juriste/consultant indépendant.

D. MINISTERE DES SPORTS, DE LA JEUNESSE ET DE L'EMPLOI

Le Conseil a adopté un décret portant renouvellement de mandat de Monsieur Rasmané SAWADOGO, Mle 34 298 U, Professeur certifié d'éducation physique et sportive, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère des Sports, de la jeunesse et de l'emploi au Conseil d'administration du Fonds national pour la promotion du sport et des loisirs (FNPSL) pour une dernière période de trois (03) ans.

E. MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

Le Conseil a adopté quatre (04) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs représentant l'Etat au Conseil d'administration de l'Institut supérieur de l'image et du son/studio-école (ISIS-SE) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Au titre du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme :
Monsieur Valentin Hervé Sanyan KAMBIRE, Mle 35 146 T, Professeur certifié ;
Monsieur Kassoum COULIBALY, Mle 246 692 P, Administrateur du cinéma et de l'audiovisuel.

Le deuxième décret nomme Monsieur Valentin Hervé Sanyan KAMBIRE, Mle 35 146 T, Professeur certifié, Président du Conseil d'administration de l'Institut supérieur de l'image et du son/studio-école (ISIS-SE) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le troisième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs représentant l'Etat au Conseil d'administration de l'Institut des sciences et techniques de l'information et de la communication (ISTIC) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme :
Monsieur Pascal Yemboini THIOMBIANO, Mle 49 579 H, Conseiller en sciences et techniques de l'information et de la communication ;
Monsieur Kandayinga Landry Guy Gabriel YAMEOGO, Mle 92 856 C, Maître de conférences.

Le quatrième décret nomme Monsieur Pascal Yemboini THIOMBIANO, Mle 49 579 H, Conseiller en sciences et techniques de l'information et de la communication, Président du Conseil d'administration de l'Institut des sciences et techniques de l'information et de la communication (ISTIC) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le Porte-parole du Gouvernement

Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO
Chevalier de l'Ordre du mérite, des arts,
des lettres et de la communication

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Burkina/Semaine nationale de la Culture : Christiane Carole Sanon nommée directrice générale (Conseil des ministres)

Wed, 31/05/2023 - 23:55

Christiane Carole Sanon/Coulibaly a été nommée directrice générale de la Semaine nationale de la culture (SNC) au conseil des ministres de ce mercredi 31 mai 2023. Elle est la première femme à occuper ce poste depuis la création de la SNC. Cette nomination ou du moins cette confirmation intervient un mois après la tenue de la 20e édition de la SNC, du 29 avril au 6 mai 2023 à Bobo-Dioulasso.

Conseiller en gestion du patrimoine culturel, elle était, depuis le mercredi 31 août 2022, secrétaire technique de la SNC, nouvelle dénomination de directrice générale de la SNC. Avant ce poste, qu'elle occupait en remplacement de Bamassa Ouattara (20 décembre 2018 au 31 août 2022), Christiane Carole Sanon a passé plus de deux ans à la tête de la direction régionale de la Culture, des arts et du tourisme des Hauts-Bassins, en remplacement de Aimé Frédéric Niamba.

Christiane Carole Sanon/Coulibaly a également été pendant trois ans (mars 2017 à février 2020) directrice chargée du suivi du centre régional de l'Organisation islamique pour l'éducation, les Sciences et la Culture (ISESCO) pour la formation des professionnels de musée. Juriste et Conservateur-restaurateur de musée, elle a également servi à la direction générale du musée national.

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Meeting International d'Athlétisme de Montreuil 2023 : Hugues Fabrice Zango remporte la médaille d'or

Wed, 31/05/2023 - 23:00

Hugues Fabrice Zango a encore fait honneur au Burkina Faso à l'international. Il a arraché la médaille d'or lors du Meeting International d'Athlétisme de Montreuil avec un saut à 17,29m ce mercredi 31 mai 2023.

Le Meeting International d'athlétisme de Montreuil est à sa 14e édition. Il est l'un des plus grands rendez-vous de l'athlétisme mondial . Il se déroule en France.

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Lutte contre le terrorisme au Burkina : Les bataillons d'intervention rapide (BIR) passent de 6 à 12

Wed, 31/05/2023 - 22:35

Dans un décret signé ce 31 mai 2023, le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré a doublé le nombre des Bataillons d'intervention rapide (BIR).

En novembre 2022, ils étaient six et passent désormais à douze.

Ils ont pour rôle d'intervenir le plus rapidement possible en cas de menace contre l'intégrité du territoire. Ces bataillons sont également en charge d'assurer les escortes des grands convois logistiques de l'armée ou toute autre organisation, de participer à la lutte contre le grand banditisme et de préserver et perpétuer les traditions militaires.

Les BIR ont été d'abord créés par décret présidentiel en novembre 2022 par le Capitaine Ibrahim Traoré.

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Burkina/ Université Joseph Ki-Zerbo : Le deuxième colloque international de l'Ecole doctorale science et santé s'achève sur une note de satisfaction

Wed, 31/05/2023 - 19:39

Placé sous le thème « Innovations et recherche en santé dans le contexte de la covid-19 », le deuxième colloque international de l'Ecole doctorale science et santé s'est ouvert le mardi 30 mai et a pris fin ce mercredi 31 mai 2023 à Ouagadougou. Pour la directrice de l'école Pr Assita Sanou-Lamien et des doctorants pris en interview, ces deux jours d'échanges étaient enrichissants.

Pr Sanou Assita, pathologiste, directrice de l'Ecole doctorale science et santé

« Nous avons commencé le colloque par une conférence sur l'étude pathogénie de la maladie à covid-19. Après cela, nous avons poursuivi la séance par une série de communications et hier, nous avons fait les communications dans deux salles et ces salles étaient en visioconférence ce qui permettait à ceux qui étaient hors du pays de suivre les conférences et d'autres de pouvoir présenter leurs communications en ligne. Nous avons repris ce matin par une conférence qui a porté sur les aspects cliniques de la covid-19 et également sur l'imagerie médicale.

Pr Sanou Assita pathologiste de formation directrice de l'école doctorale sciences et santé de l'université Joseph Ki Zerbo

Nous avons continué avec des communications libres et une conférence sur le médicament, présentée par Pr Josias Yaméogo. Avec l'étiopathogénie, nous avons le présentateur qui est le Pr Sosthène Ouédraogo qui nous a fait comprendre comment est-ce que le virus une fois qu'il est inspiré à partir de gouttelettes de salive ou de respiration du malade peut infecter les cellules des voies respiratoires, pénétrer dans la cellule et son génome et se multiplier dans le tissu.

A partir du moment où le virus est diffusé dans le tissu, il va s'en suivre une réaction inflammatoire immunologique qui va permettre de lutter contre ce virus. En fonction de la manière dont l'organisme va réagir, cela peut entraîner des réactions inflammatoires excessives et cette réaction inflammatoire va être source de lésions au niveau du poumon que l'on va observer. Les récepteurs sur lesquels vont se baser ce virus c'est ce qu'on appelle le récepteur ACE2.

A partir de ce moment, on va avoir d'autres complications qui vont apparaître à savoir des caillots qui vont se former au niveau du cerveau et tous ces événements vont être à la base de signes cliniques qu'on va observer au niveau de la maladie à covid-19. Le Pr Mahamoudou Sawadogo, après avoir introduit par la physiopathologie, a développé les aspects cliniques, notamment du point de vue diagnostic. On peut suspecter le diagnostic à travers un faisceau de signes que sont la toux sèche non productive, également par la fièvre et par la fatigue Le diagnostic positif se fait par la PCR qui est un examen de sang ou le prélèvement au niveau de la muqueuse naso-respiratoire.

En plus de la forme typique, il y a des formes graves. Il invite les gens à penser à la vaccination. Le Pr Nina Ouédraogo a poursuivi avec l'imagerie en cas de maladie à covid-19. Elle a recommandé de ne faire l'imagerie que quand on a les signes cliniques de la covid-19 et elle recommande de faire d'abord la radiographie standard du thorax ».

Boris Ouédraogo, doctorant en pharmacologie à l'université Joseph Ki-Zerbo

« Depuis le début du colloque avec les différentes thématiques traitées, on a eu satisfaction avec les différentes présentations, les différentes questions posées ont été correctement répondues. Ce colloque a permis de faire un état des lieux sur les recherches avancées qui ont été déjà faites. Il y a beaucoup de suggestions pour la prise en charge d'autres éventuels problèmes même si nous ne le souhaitons pas. Il aurait été intéressant qu'une telle rencontre soit réorganisée une troisième fois pour permettre aux professionnels de la santé, aux chercheurs, aux doctorants et associés et également aux étudiants en médecine, aux statisticiens et à la population d'une façon générale de comprendre les enjeux. Nous remercions la directrice de l'École doctorale science et santé, Pr Sanou-Lamien, nos chers maîtres, les participants et participantes qui sont venus nombreux pour nous soutenir ».

Boris Ouedraogo Doctorant en pharmacologie à l'université Joseph Ki Zerbo

Edwige Delma, doctorante en pharmacologie

« L'Ecole doctorale a organisé ce colloque pour nous et nous sommes vraiment très contents de bénéficier de ce cadre de communication. Depuis hier, cela se passe bien, les conférenciers sont dynamiques et nous sommes très contents de nous frotter entre doctorants et aussi d'apprendre de nos maîtres. Nos attentes ont été prises en compte et nous remercions l'école doctorale pour les efforts consentis ».

Edwige Delma Doctorante en pharmacologie

Constantin Atchade Bolade, pharmacien galéniste, doctorant du CEA-CFOREM / LADME

« Nos attentes ont été prises en compte. Les conférences sont vraiment instructives. On a eu une conférence inaugurale sur l'étiopathogénie de la covid-19. Ce qui m'a permis en réalité moi, en tant que galéniste, d'avoir une idée sur les différentes manifestations de la covid-19. Nous avons aussi suivi une conférence sur la prise en charge clinique, les défis et perspectives de la covid-19. Actuellement il y a une conférence sur les innovations du point de vue des médicaments toujours dans le cadre du traitement de la covid-19 et d'autres pathologies infectieuses. Tout se passe bien. Il y a aussi des communications scientifiques qui nous permettent de prendre connaissance des études que les collègues des autres laboratoires mènent. Tout ceci concourt à une mise à jour et à l'amélioration de nos connaissances. Je félicite le comité d'organisation de l'Ecole doctorale en sciences de santé et demande à ce qu'il pérennise ce genre de colloque pour nous aider à améliorer nos connaissances ».

ATchade bolade constantin,Pharmacien galéniste, doctorant du CEA-CFOREM / LADME

Propos recueillis par Carine Daramkoum
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Burkina/Justice : Le colonel Joanny Yaméogo relaxé au bénéfice du doute dans l'affaire qui l'opposait à Gilbert Diendéré

Wed, 31/05/2023 - 00:26

« Faux témoignages, dénonciation calomnieuse avec intention de nuire à autrui et faux serment », voilà ce que reprochait Gilbert Diendéré au colonel à la retraite Louis Joanny Yaméogo en l'assignant en justice. Après avoir entendu les parties suite à plusieurs audiences, le Tribunal de grande instance de Ouagadougou I a ordonné la relaxe de l'accusé au bénéfice du doute. C'était ce mardi 30 mai 2023.

Gilbert Diendéré reproche à Louis Joanny Yaméogo des propos tenus en septembre 2022 au cours du procès de l'affaire dite Dabo Boukari, étudiant en médecine assassiné dans les locaux du conseil de l'entente en mai 1990 lors d'évènements. La même période a aussi vu la disparition de l'enseignant Guillaume Sessouma. Le colonel Yaméogo comparaissait alors en tant que témoin et Gilbert Diendéré, dans le box des accusés.

« Il a déclaré que j'ai envoyé son chauffeur enterrer le corps du Pr Guillaume Sessouma. Ça c'est archi faux. Deuxièmement, il a dit que je suis mêlé à une affaire de fausse monnaie. Toutes ces informations sont fausses ». Voilà ce que rapporte Minute.bf dans sa publication du 31 janvier 2023, au sujet des griefs formulés par Gilbert Diendéré contre Louis Joanny Yaméogo. Des propos que M. Diendéré juge diffamatoires et qui l'ont conduit à assigner Louis Joanny Yaméogo en justice.

Après plusieurs reports, la journée du mardi 18 avril 2023 a consisté pour le juge à entendre les parties sur le fond de l'affaire. A cette date, le dossier a été renvoyé au mardi 30 mai 2023 aux fins de rendre le verdict.

En ce jour, l'affaire a connu son dénouement. Le Tribunal de grande instance de Ouagadougou a débouté Gilbert Diendéré de sa demande et relaxé par la même occasion Louis Joanny Yaméogo au bénéfice du doute.

En rappel, dans le procès qui a suscité cette autre bagarre judiciaire, celui de l'affaire Boukari Dabo, où Gilbert Diendéré a été condamné à 20 ans de prison ferme et au paiement d'une amende d'un million de FCFA. C'était dans la nuit du mercredi 21 septembre 2022.

Erwan Compaoré
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Burkina : « Nous pouvons nous tromper, mais nous agirons toujours en toute souveraineté », déclare le Premier ministre

Wed, 31/05/2023 - 00:20

Six mois après sa Déclaration de politique générale (DPG), le Premier ministre Me Apollinaire Kyélem de Tambèla s'est présenté devant l'Assemblée législative de transition (ALT) ce mardi 30 mai 2023, pour livrer son Discours sur la situation nationale (DSN). De la situation sécuritaire à la crise humanitaire en passant par la refondation de l'État, le chef du gouvernement s'est montré rassurant. Retour sur les grands axes dudit discours.

« Six mois dans la gestion d'un État, ce n'est pas grand-chose. Mais six mois dans la gestion d'un État en crise sont très exigeants. À un moment où l'existence même de l'État, de la nation, du pays est menacée, au moment où nos cultures, nos croyances, nos espérances, notre identité sont ébranlées, chaque jour peut paraître une éternité ». C'est avec ces mots que le chef du gouvernement a planté le décor de son intervention.

Pour la lutte contre l'insécurité et pour l'intégrité territoriale, le Premier ministre estime que la victoire contre les bandits armés qui infestent le pays ne pouvait se faire sans une réorganisation des forces de défense et de sécurité, et sans l'acquisition d'équipements adéquats. « Dans la réorganisation des forces de défense et de sécurité, pour un meilleur maillage du territoire, il a été créé trois autres régions militaires, portant le nombre à six régions militaires. Il a été créé six bataillons d'intervention rapide (BIR), six légions de gendarmerie, deux nouvelles bases aériennes. Nous avons procédé au recrutement de 6 000 soldats et de 5 000 autres en cours actuellement. Il a enfin été procédé au recrutement de 50 000 volontaires pour la défense de la patrie (VDP) », a-t-il justifié.

Un partenariat dans la confiance et le respect mutuel

« Pour le salut » du Burkina Faso, l'exécutif a décidé de diversifier ses partenariats. C'est ainsi que le pays a renforcé sa coopération avec la Russie, la Chine, la Turquie, l'Iran, la Corée du Nord et le Venezuela. « Avec les nouveaux partenariats et la redéfinition souveraine de notre diplomatie, nous avons pu, sans complexes, non seulement acquérir les équipements nécessaires pour nos armées et nos VDP, mais trouver des solutions pour nos débouchés et nos approvisionnements », a affirmé Me Apollinaire Kyelèm de Tambela.

Tout porte à croire que la diversification de ces partenariats est celle qui arrange le gouvernement de la transition. « Désormais, les relations entre le Burkina Faso et ses partenaires se font dans un climat de confiance et de respect mutuel. Rien ne peut nous être imposé. L'histoire étant faite de vicissitudes, peut-être qu'un jour le Burkina Faso se soumettra encore au dictat de quelques puissances étrangères. Mais, ce sera après nous. Pas avec nous. Nous pouvons-nous tromper, mais nous agirons toujours en toute souveraineté, à l'aune des intérêts du Burkina Faso », a lâché le chef du gouvernement.

« Des salariés enregistrés dans le rang des PDI… »

Face à la représentation nationale et aux diplomates présents pour cet exercice constitutionnel, le Premier ministre a salué l'esprit de patriotisme et de fraternité qui a poussé des Burkinabè à soutenir leurs frères devenus Personnes déplacées internes (PDI) à cause de l'insécurité.

« Il convient cependant de noter que des salariés ont même été enregistrés dans le rang des PDI, de même que des personnes ne répondant en rien aux critères de PDI. C'est par exemple le cas de ceux qui ont vendu leurs terres et qui, n'ayant plus rien, se font enregistrer comme PDI », a dénoncé Me Kyelèm de Tambèla.

C'est ce qui a conduit à la mise en place des comités mixtes de veille, composés de représentants de PDI et de la communauté hôte pour assister les équipes d'enregistrement. « Grâce aux efforts consentis, selon un décompte non exhaustif, à la date du 23 mai 2023, plus de 20 457 ménages, comprenant plus de 125 227 personnes, sont retournés dans leurs localités d'origine », a indiqué le Premier ministre.

Environ 22 milliards de francs économisés

Dans le cadre de la réduction du train de vie de l'État, le chef du gouvernement s'est réjoui de ce que tout a commencé par le sommet de l'État pour donner l'exemple. « Ainsi, le chef de l'État a renoncé à son traitement mensuel pour ne conserver que son traitement de capitaine. Cette décision, il l'a prise avant même la formation du premier gouvernement. Les ministres ont renoncé à la moitié de leurs traitements en revenant sur la rémunération antérieure à l'augmentation opérée sous le régime du président Damiba », a-t-il relaté.

Et cet exemple a porté des fruits, à en croire le Premier ministre : « L'ensemble des mesures préconisées dans le cadre de la réduction du train de vie de l'État a permis jusque-là une économie d'environ 22 milliards de francs CFA ».

Les COVED, la machine de la refondation

Dans le cadre de la refondation de la société, le chef du gouvernement a rappelé le vote à l'unanimité de la loi sur les Comités de veille et de développement (COVED). De ses explications, on retient que les COVED contribueront à l'élaboration d'un avant-projet de Constitution. Ils seront des artisans de la lutte contre la corruption, contre la délinquance et le banditisme, pour l'éducation à la citoyenneté, pour l'assainissement et pour le développement local. « Les COVED seront le reflet de la société, et la société sera le reflet des COVED », a-t-il soutenu.

« Le Burkina Faso de demain sera-t-il une monarchie, si oui, laquelle ? Sera-t-il une République, si oui, sous quelle forme ? Ce sera au peuple de décider », a décliné Me Apollinaire Kyelèm de Tambèla.

Toutefois, le Premier ministre a présenté les COVED comme le moyen pour parvenir à cet idéal qu'il prône avec son équipe gouvernementale. « Dans ce chantier gigantesque de la refondation de la société qui s'ouvre à nous, tout le monde est convié. Les COVED seront ainsi les moyens de la refondation en profondeur de la nation et de l'État burkinabè », a-t-il formulé.

Synthèse de Cryspin Laoundiki
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Affaire COTRADIS contre Fenie brossette : Au nom de quoi, l'Etat burkinabè doit-il être un simple observateur de ce mépris à son égard ?

Wed, 31/05/2023 - 00:15

L'affaire a, à l'information, ulcéré plus d'un citoyen burkinabè, et certains ont d'ailleurs vite fait de tourner les intentions vers l'exécutif, face à ce qu'ils estiment être un comportement de mépris vis-à-vis du Burkina Faso. Sortie victorieuse de tous les feuilletons judiciaires qui ont été dressés devant elle par son contractant, le concessionnaire d'Iveco au Maroc et en Côte d'Ivoire, l'entreprise spécialiste burkinabè du transport minier et industriel COTRADIS (Continental de transport et de distribution), se voit brimer aux yeux de toute l'opinion internationale. En attendant de voir si l'affaire prendra une nouvelle dynamique en faveur du verdict, sidérées par ce mépris vis-à-vis du Burkina, des organisations de la société civile s'affairent à monter au créneau dans les heures à suivre ; une correspondance a été adressée à cet effet à l'ambassadeur du Maroc au Burkina, avec des autorités nationales en ampliation.

L'affaire avait fait grand bruit en fin 2022 et début 2023, suite à une chronique de Alain Foka sur sa chaîne YouTube. Tout est parti de 2015, lorsque la société COTRADIS, entreprise burkinabè, spécialisée dans le transport des minerais, a pris l'initiative de renforcer sa flotte par une commande de 40 nouveaux camions. N'ayant pas eu la totalité chez son concessionnaire habituel, l'entreprise se tourne vers un autre, la filiale du constructeur marocain, Fenie Brossette, en Côte d'Ivoire. Un contrat de vente d'un montant global de 1 100 000 000 FCFA va ainsi être conclu entre les deux parties. Des camions de marque Iveco sont livrés et mis en exploitation.

Mais au bout de trois mois et coup sur coup, cinq camions sont gravement accidentés avec, malheureusement encore, mort d'homme et des invalidités permanentes de conducteurs. Cette situation dommageable conduit à des expertises sur les camions. Elles vont révéler que l'entreprise COTRADIS a été victime de tromperie par Fenie Brossette, qui a trafiqué des porteurs en tracteurs pour livrer.

S'ouvre donc une bataille judiciaire, remportée à toutes les étapes par la société COTRADIS. Mais Fenie Brossette va faire dans le dilatoire, refusant finalement d'exécuter les décisions rendues par les juridictions ivoiriennes. Et pour ne pas exécuter la décision de justice, Fenie Brossette Côte d'Ivoire organise son insolvabilité. Elle ferme ses bureaux, libère son personnel et disparaît du paysage des entreprises de la Côte d'Ivoire. Il ne reste donc à COTRADIS qu'à recourir à la procédure d'exequatur, c'est-à-dire, aller saisir la justice marocaine avec les décisions obtenues en Côte d'Ivoire et qui ont un caractère exécutoire, pour contraindre Fenie Brossette Maroc à payer les dommages et intérêts.

Ce, d'autant que la responsabilité de Fenie Brossette Maroc est entièrement engagée dans la malfaçon des camions livrés. Ainsi, le Tribunal de commerce de Casablanca, où se trouve le siège de Fenie Brossette, est saisi d'une procédure d'exequatur. Au bout de cette première audience tenue le 5 mai 2021, le tribunal a accédé à la requête de COTRADIS en ordonnant l'exécution de la décision en appel du Tribunal de commerce d'Abidjan, c'est-à-dire, le paiement de plus de 1 700 000 000 FCFA.

Fenie Brossette interjette un appel. L'arrêt de cette juridiction revient sur la décision de première instance, en rejetant l'exequatur, au motif que la maison mère ne devrait pas être contrainte de payer pour la condamnation de sa filiale abidjanaise (quand bien même ce sont aussi bien la filiale que la maison mère qui ont été condamnées solidairement par le Tribunal de commerce d'Abidjan).

Bien plus, le Tribunal de commerce de Casablanca estime qu'accéder à cette requête pourrait être constitutif de troubles à l'ordre public.
Finalement, à l'issue de plus de six ans de procédures devant les tribunaux ivoiriens et marocains, COTRADIS et son administrateur général, Abdoul Kader Yada, se heurtent à l'épreuve de force de Fenie Brossette et son Etat, le Maroc. Le choix du Maroc est, désormais, et clairement affiché, de protéger son entreprise, reconnue coupable de manœuvres frauduleuses au détriment de l'entreprise burkinabè.

En outre, à la suite de la condamnation des sociétés Fenie Brossette par la justice ivoirienne, les dirigeants sociaux de Fenie Brossette Maroc, Marouane Tarafa, et Fenie Brossette CI, Haitam Aboshibi ont été régulièrement convoqués par la justice du Burkina Faso au pénal pour coups et blessures et homicide involontaire à la suite d'une plainte des victimes. Mais les défendeurs ne se présentent pas devant la juridiction. Que se passe-t-il réellement ? Comment expliquer une telle posture méprisante vis-à-vis des institutions nationales burkinabè et ivoiriennes ?

Depuis que cette affaire a été révélée, de nombreux citoyens burkinabè se demandent pourquoi l'Etat burkinabè reste, jusque-là, muet sur un sujet aussi crucial aux implications majeures pour le pays, notamment dans ses rapports avec ses nationaux en difficultés, voire victimes, à l'international, du fait d'autres entités nationales et/ou étatiques. D'où vient ce mutisme de l'Etat burkinabè face à une injustice aussi flagrante qu'indécente de Fenie Brossette, vraisemblablement protégée et soutenue par son Etat, sur une entreprise burkinabè ? Il faut donner au Burkinabè, la fierté de sa nationalité. Il faut donner à l'entrepreneur burkinabè, la fierté de savoir qu'il contribue à la création de richesses nationales et à l'épanouissement social.

L'on ne demande pas une immixtion dans les dossiers de justice, mais lorsqu'une affaire a quitté le landerneau judiciaire pour s'exprimer sur le terrain des rapports entre Etats à travers des individus, il faut se faire respecter. C'est la conscience nationale qui est ici l'enjeu principal. Et le besoin de consolider ce sentiment et de le manifester n'a jamais été autant crucial que dans le contexte actuel.

En tous les cas, la façon de gérer cette affaire, suivie de près par nombre de Burkinabè, sera un message envoyé aux entreprises et à l'entrepreneur burkinabè, pour ne pas dire au citoyen burkinabè. Car, en plus du mépris vis-à-vis de l'entreprise burkinabè, des familles des victimes qui attendent d'être indemnisées, ce sont des centaines d'emplois qui sont détruits.

En attendant peut-être une réaction appropriée, des organisations de la société civile, constituées autour d'une coalition nationale, entendent dénoncer cette « injustice flagrante ». Elles se disposent, à cet effet, à donner de la voix et faire des mouvements dans les heures qui suivent. Selon plusieurs sources, des correspondances ont été adressées à l'ambassadeur du Maroc au Burkina, avec des ampliations à des autorités et institutions nationales.

O.L
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Burkina Faso : L'intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

Wed, 31/05/2023 - 00:10

Le Premier ministre Me Apollinaire Kyélem de Tambèla a sacrifié à la tradition, ce mardi 30 mai 2023 à l'Assemblée législative de transition (ALT). Nous vous proposons l'intégralité de son discours.

Discours sur la situation de la nation

Excellence, monsieur le président

Honorables députés

1- Il y a de cela six mois, j'étais ici-même, devant vous pour vous présenter mon Discours de politique générale. Six mois dans la gestion d'un État, ce n'est pas grand-chose. Mais six mois dans la gestion d'un État en crise sont très exigeants. À un moment où l'existence même de l'État, de la nation, du pays est menacée, au moment où nos cultures, nos croyances, nos espérances, notre identité sont ébranlées, chaque jour peut paraître une éternité.

2- Chaque jour est un champ de bataille, et à chaque crépuscule on compte les victoires et on dénombre les défaites. Quand on est au milieu du combat, dans un champ de bataille très mouvant, où l'ennemi peut aussi bien être celui qui est en face que celui qui est à côté ou juste derrière, on peut ne pas avoir le temps de philosopher ou de se préoccuper du train-train quotidien des sans-soucis.

Excellence, monsieur le président !

3- Vous avez souvent été à nos côtés. Vous êtes un témoin privilégié de l'engagement du président de la Transition et du Gouvernement dans ce combat que nous menons pour que le Burkina retrouve son intégrité, pour que les Burkinabè retrouvent, non seulement la paix, mais aussi la joie de vivre dans la prospérité, dans un pays sécurisé, envié et enviable.

4- Nous avons passé des nuits sans sommeil, secoués par les multiples soubresauts qui nous parviennent des quatre coins du pays. Dans le même temps, il nous a fallu revisiter tous les secteurs de l'État, frapper à beaucoup de portes pour, dans un premier temps, trouver une esquisse de solution à l'insécurité (I), faire face à la crise humanitaire (II) et ensuite jeter les bases pour une réconciliation et une refondation consensuelle de la société (IV), sans oublier les autres secteurs de l'État (III).

I- De la lutte contre l'insécurité et pour l'intégrité territoriale

5- La victoire contre les bandits armés qui infestent le pays ne pouvait se faire sans une réorganisation des forces de défense et de sécurité, et sans l'acquisition des équipements adéquats, non seulement contre les bandits armés, mais aussi contre tous ceux qui s'avèreraient être leurs soutiens, à quelque niveau que ce soit.

6- Dans la réorganisation des forces de défense et de sécurité, pour un meilleur maillage du territoire, il a été créé trois autres régions militaires, portant le nombre à six régions militaires. Il a été créé six bataillons d'intervention rapide (B.I.R.), six légions de gendarmerie, deux nouvelles bases aériennes. Nous avons procédé au recrutement de six mille (6 000) soldats, et de cinq mille (5 000) autres en cours actuellement. Il a enfin été procédé au recrutement de cinquante mille (50 000) volontaires pour la défense de la patrie (V.D.P.) Le nombre des VDP est appelé à croître de sorte à être en mesure d'assurer la sécurité, même dans les coins les plus reculés du pays.

7- Pour l'acquisition des équipements militaires, nous avons été confrontés à la réalité des faits. Des partenaires qui, pourtant, font des affaires au Burkina Faso, ont refusé de nous vendre des armes, pire, certains partenaires ont même dissuadé d'autres de le faire. Alors nous avons été confrontés à cette douloureuse question : que vaut une amitié quand, au moment le plus critique de votre existence, le prétendu ami refuse de vous tendre une main secourable, alors même que ladite main secourable est censée être rétribuée ?

8- Sous d'autres cieux, ces mêmes partenaires qui nous ont tourné le dos ont, du jour au lendemain, convoyé des quantités considérables d'armes, pour voler au secours de certains pays. Voudrait-on alors sacrifier les Burkinabè, pour ensuite se répartir le territoire et ses richesses avec les bandits armés ? C'est là une question légitime. Ne sommes-nous pas des humains comme les autres ? En tout cas pas à leurs yeux, tel qu'on le constate. Au-delà du Burkina Faso, les Africains doivent apprendre à se poser les vraies questions quant à leurs relations avec le reste du monde.

9- Pour notre part, très vite nous avons compris que le salut du pays réside dans la diversification des partenariats. Nous avons compris qu'il fallait aller, au besoin au-delà de l'horizon, pour explorer de nouvelles pistes, non seulement pour la survie du pays, mais aussi pour l'émancipation de nos populations. Cela nous a conduits au renforcement de nos relations avec la Russie, la Chine, la Turquie, l'Iran, la Corée du Nord, le Venezuela.

10- Les discussions se poursuivent avec d'autres pays. Il nous faut avoir une diplomatie à la fois réaliste et conquérante. Je saisis cette opportunité pour traduire toute ma reconnaissance aux autorités de la Fédération de Russie qui nous ont réservé un accueil chaleureux lors de notre passage à Moscou. Je salue également la République populaire de Chine pour son engagement à nos côtés en ces moments difficiles. Je salue la Turquie qui ne ménage aucun effort pour nous soutenir. Bien que ce pays ait connu récemment des catastrophes naturelles sans précédent.

11- Observons une minute de silence et de prière pour les victimes du terrorisme au Burkina Faso, au Mali, au Niger, et pour les victimes des séismes en Turquie et en Syrie.

12- Ma reconnaissance va également à l'endroit du Guide suprême de la République islamique d'Iran, et au président iranien, pour l'intérêt qu'ils portent au Burkina Faso. Je reviens du Venezuela où les autorités du pays ont réservé un accueil exceptionnel à moi-même et à ma délégation, au nom du pays que nous représentons, et de l'engagement de ses dirigeants. De nouvelles pistes de coopération, dans pratiquement tous les domaines, s'ouvrent à nous, pour nos populations, pour nos hommes et femmes d'affaires. À nous de savoir être à la hauteur des nouveaux défis.

13- Avec les nouveaux partenariats, et la redéfinition souveraine de notre diplomatie, nous avons pu, sans complexe, non seulement acquérir les équipements nécessaires pour nos armées et nos V.D.P., mais trouver des solutions pour nos débouchés et nos approvisionnements. Désormais, les relations entre le Burkina Faso et ses partenaires se font dans un climat de confiance et de respect mutuel. Rien ne peut nous être imposé. L'histoire étant faite de vicissitudes, peut-être qu'un jour le Burkina Faso se soumettra encore au dictat de quelque puissance étrangère. Mais, ce sera après nous. Pas avec nous. Nous pouvons nous tromper, mais nous agirons toujours en toute souveraineté, à l'aune des intérêts du Burkina Faso.

14- Une précision est nécessaire. Quand le capitaine Ibrahim Traoré est arrivé au pouvoir, il s'est trouvé confronté à la réalité. Il n'est pas exagéré de dire que le pays n'avait pas une armée digne des défis du moment. Non seulement les effectifs étaient réduits par rapport aux défis à relever, mais la motivation des forces combattantes était affaiblie par manque de leadership.

15- En outre, les éléments qu'on envoyait sur les champs de bataille, parfois ne se connaissaient même pas. Dans la même unité, personne ne savait de quoi l'autre était capable. Il était donc difficile de parler de complicité et de coordination pour des objectifs déterminés. De surcroît, l'armement faisait défaut, et le stock disponible était mal entretenu et mal géré. La situation était telle qu'il n'y avait qu'une arme individuelle pour trois, parfois pour cinq dans l'armée, et pire au niveau des forces de sécurité intérieure. Les soldats se passaient les armes, parfois défectueuses, à tour de rôle, pour aller au front. Comment dans ses conditions être efficace ?

16- Il a fallu donc rapidement trouver une solution au manque d'équipement. Actuellement, grâce à l'entregent du président Traoré, chaque soldat peut avoir son arme et ses munitions, de même que chacun des V.D.P. et les forces de sécurité intérieure. Les dotations ont commencé et se poursuivent. Non seulement des équipements ont été acquis, mais ils ont été acquis à des coûts relativement faibles.

17- Alors que les factures d'achat d'armes que nous avons trouvées étaient excessivement chères, nous avons pu, avec nos nouveaux partenariats, acquérir en toute transparence, des armes performantes cinq à dix fois moins chères. Ce qui nous permet d'avoir une plus grande quantité d'armes efficaces avec moins d'argent. Et surtout de mieux utiliser l'argent du contribuable.

18- Il s'agit maintenant de constituer une vraie armée avec des unités combattantes organisées, composées d'éléments qui se connaissent, qui connaissent les forces et les faiblesses des uns et des autres, qui savent à quel moment on peut avoir recours à un tel plutôt qu'à tel autre. Des unités qui vont fonctionner en parfaite complicité pour des objectifs partagés.

19- La machine est déjà en marche. De ce fait, personne aujourd'hui, à moins d'avoir perdu le sens des réalités, ne peut nier l'évidence. La peur a changé de camp. Les bandits armés reculent partout sur le territoire où nos forces combattantes mettent le pied. Qu'ils se le tiennent pour dit, la puissance de feu de notre armée va encore croitre, et même de façon exponentielle, une fois que toutes les commandes auront été livrées. Il faudra qu'à l'avenir, le Burkina devienne une citadelle imprenable pour tous ceux qui rêveraient de porter atteinte à son intégrité, à sa sécurité et à sa souveraineté. Il reviendra aussi aux Burkinabè de savoir protéger et défendre leur armée. De ne plus permettre qu'un autre régime, sous quelque prétexte que ce soit, procède au démantèlement de leur armée.

20- Ce sont les épreuves qui fortifient les nations. Toutes les grandes nations sont passées par des épreuves qui ont renforcé en eux le désir de rester ensemble. Ces épreuves que nous vivons ne doivent pas être perçues comme une fatalité. Elles doivent plutôt nous fortifier et faire de nous une grande nation. Le terrorisme qui nous a été imposé, a fait comprendre à tous les Burkinabè, qu'ils soient du Nord ou du Sud, de l'Ouest ou de l'Est, qu'ils ont un même destin et un même territoire à défendre.

21- Quand les bandits font irruption dans une localité, tout le monde subit le même sort, que l'on y soit venu du Nord ou du Sud, de l'Ouest ou de l'Est. Que l'on soit musulman, traditionnaliste ou chrétien. Que l'on soit alphabétisé ou analphabète. C'est le même destin pour tous face à ce terrorisme. Bientôt il sera vaincu et notre nation, j'en suis certain, en sortira renforcée. Ceux qui nous l'ont imposé s'apercevront, malgré eux, qu'ils auront abouti à l'effet inverse.

22- Il y en a qui parlent de négocier avec ces hordes terroristes. Je suis tenté de dire que ce qui se ressemble s'assemble. Ils ont sans doute des intérêts communs. Chacun peut négocier avec qui il veut, au nom des intérêts qu'il défend. Pour nous, il n'y a pas de négociation possible avec l'immoralité. La seule négociation qui vaille avec les bandits armés est celle qui se fait actuellement sur le champ de bataille. Nous ne négocierons jamais, ni l'intégrité territoriale du Burkina Faso, ni sa souveraineté. Nous défendrons notre territoire et nos populations coûte que coûte. Qu'on se le tienne pour dit.

23- Notre ambition est de porter le nombre des V.D.P. à cent mille (100 000) et même au-delàs, afin que les populations, en tout temps, soient en mesure d'assurer elles-mêmes leur propre sécurité. À cet effet, il a été mis en place un Fonds de soutien patriotique (F.S.P.) À ce jour, les sommes réunies dans ce fonds s'élèvent à plus de dix milliards F CFA. Un état sera fait bientôt, en début juin, à la prochaine rencontre du Comité de suivi. J'invite les Burkinabè à s'approprier ce fonds qui peut être un des leviers de notre volonté de construire une économie nationale indépendante.

24- C'est le lieu ici de saluer les autorités du Mali qui nous ont été d'un secours inestimable dans la lutte contre le terrorisme. Dans l'épreuve, les deux armées ont appris à coordonner leurs opérations pour plus d'efficacité. Cette expérience à renforcer notre conviction que pris isolément, nos petits États sont très fragiles, surtout face aux grands ensembles qui existent ou qui sont en formation.

25- Nous avons perçu notre communauté de destin à travers la lutte contre le terrorisme. Nous pensons donc, qu'au-delàs de la simple coopération entre États, qui est fonction des humeurs des chefs d'État et des régimes en place, il nous faut oser inventer un autre avenir pour la postérité, en engageant un processus de fédération avec le Mali, et la Guinée.

26- La plus ancienne fédération au monde, la Confédération helvétique, s'est constituée à la suite de problèmes de sécurité. De même les États-Unis d'Amérique ont vu le jour quand les treize États ont pris conscience que pris isolément, ils ne pouvaient venir à bout de la puissante armée anglaise. Mais qu'en conjuguant leurs efforts, ils pouvaient atteindre leurs objectifs. Et c'est ce qui fut, donnant ainsi naissance aux États-Unis d'Amérique.

27- Nous entendons les sarcasmes des petits esprits incapables de grandeur, et de tous ceux dont l'intérêt n'est pas dans la grandeur de nos peuples. Mais nous sommes là pour oser inventer l'avenir. Pour être grand, il faut avoir des rêves de grandeur. Nous invitons nos peuples à ces rêves. Il nous suffit de montrer la voie, et il reviendra aux peuples d'écrire leur histoire.

Excellence ! Honorables députés !

28- Dès que nous avons émis l'idée d'une fédération avec le Mali, les forces obscurantistes ont vite fait de susciter, aussi bien au Mali qu'au Burkina, des éléments à leur solde pour étouffer l'idée dans l'œuf. Ainsi le projet a-t-il été traité de tous les noms, et surtout d'échappatoire pour cacher un manque de programme du Premier ministre burkinabè. Les petits esprits, je le répète, sont incapables de rêver grand. Ils ont même peur de ce qui est grand, car cela les fait trembler sur leur fragile base.

29- Quant à nous, nous sommes des conquérants de l'impossible. Nous sommes des bâtisseurs de l'avenir. Comme disait Thomas Sankara, il faut oser inventer l'avenir. Nous ne sommes pas sûrs de réussir, car les obstacles sont nombreux, et des puissances étrangères, avec leurs complices à l'intérieur, intriguent dans l'ombre pour nous faire échouer. Mais, on ne pourra pas nous reprocher de n'avoir pas essayé. Nous refusons le fatalisme. Ce que nous n'aurons pas réussi, d'autres reprendront le flambeau.

Excellence ! Honorables députés !

30- Vous êtes témoins que le 19 novembre 2022, j'ai présenté devant vous, ici même, mon Discours de politique générale et d'engagement patriotique. Je demande à la population de s'en approprier et de le transformer en réalité. En tout cas, le Gouvernement s'y est engagé.

II- De la réponse à la crise humanitaire

Excellence ! Honorables députés !

31- Les bandits armés, dont les soutiens extérieurs et les complices s'évertuent à trouver d'autres qualificatifs, en vue de l'atteinte de leurs funestes entreprises, ont contraint des milliers de personnes à l'exil dans leur propre pays. Des centres de santés, des écoles, des récoltes ont été brûlés, saccagés, pillés. Ces exilés sont connus sous le nom de personnes déplacées internes (P.D.I.) et sont pris en charge progressivement, du mieux que l'on puisse, par le Gouvernement et ses partenaires, mais aussi, il faut le souligner, avec l'appui des fils et filles du pays qui ne cessent de faire des dons pour leurs frères et sœurs déplacés. Il convient cependant de noter que des salariés ont même été enregistrés dans le rang des P.D.I., de même que des personnes ne répondant en rien aux critères de P.D.I. C'est par exemple le cas de ceux qui ont vendu leur terre et qui, n'ayant plus rien, se font enregistrer comme P.D.I.

32- Pour prévenir des abus, des comités mixtes de veille, composés de représentants de P.D.I. et de la communauté hôte, sont mis en place pour assister les équipes d'enregistrement. Grâce aux efforts consentis, selon un décompte non exhaustif, à la date du 23 mai 2023, plus de 20 457 ménages, comprenant plus de 125 227 personnes, sont retournés dans leur localité d'origine. Des instructions ont été données de tenir compte des imperfections dans les enregistrements, pour établir un décompte plus réaliste du nombre des P.D.I.

33- Chacun est témoin de ce que des personnes déplacées internes se trouvant dans des localités difficiles d'accès ont été ravitaillées en produit de première nécessité, par des opérations spéciales terrestres et aériennes. On peut citer entre autres Djibo, Solhan, Sébba, Seytenga, Sollé, Kalsaka, Kelbo, Bourzanga et j'en passe. À ce titre, 21 494 tonnes de vivres ont ainsi été livrées. Pour la saison pluvieuse qui s'annonce, des projets sont initiés pour procurer de meilleurs abris aux déplacés et assurer leur insertion dans l'agriculture et l'élevage.

Excellence, monsieur le président

34- C'est dans ce cadre que dans le but d'accompagner l'Exécutif, vous-même avez initié un projet de construction d'urgence d'abris pour les P.D.I. de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Nord, de l'Est et du Sahel. Et cela se fait de concert avec le Gouvernement.

35- Il convient d'ailleurs de noter que la mise en œuvre du plan opérationnel d'appui à la campagne sèche 2022-2023, d'un coût global de plus de Onze milliards F CFA a permis d'occuper certains déplacés internes et aussi d'approvisionner les marchés en produits de contre-saison.

36- Il a également été lancé, à partir de cette saison humide, l'Initiative présidentielle pour la production agricole. Elle englobe plusieurs projets qui vont impliquer, non seulement les forces de défense et de sécurité et les volontaires pour la défense de la patrie, pour la production et la sécurisation des sites, mais aussi les P.D.I., les populations hôtes, et le milieu carcéral. À ce titre, plusieurs sites ont été identifiés, et les travaux ont déjà commencé pour la mise en valeur de plus de onze mille (11 000) hectares. Les aménagements sont prévus pour assurer également la production irriguée en saison sèche.

37- Dans le cadre de l'exécution du plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables à l'insécurité alimentaire et à la malnutrition, d'un coût de Deux cent trente-huit (238) milliards F CFA, le Gouvernement a apporté assistance à plus de Trois millions de personnes grâce à un financement cumulé de l'État et des partenaires humanitaires.

38- En ce qui concerne les élèves affectés par le terrorisme, l'exécution de la stratégie d'éducation en situation d'urgence a permis la rescolarisation de nombreux élèves déplacés internes, et leur accompagnement par des bourses, des kits et la prise en charge des frais de scolarité.

39- La mise en œuvre de certains projets de stabilisation comme le Programme d'urgence et de développement territorial (PUDTR), le Projet communautaire de relèvement et de stabilisation du Sahel (PCRSS), et le plan de stabilisation de l'axe Ouaga-Kaya-Dori ont permis de doter les communautés d'ouvrage d'adduction d'eau potable, d'assainissement, de formations sanitaires, et de financer des micro-projets agro-pastoraux des jeunes et femmes déplacés internes. Avec l'opérationnalisation du Centre opérationnel de veille, d'alerte et de coordination des opérations de secours (COVACOS), et la poursuite de la mise en place des Plans ORSEC dans les provinces, les actions en matière de protection civile vont se poursuivre.

III- Les autres secteurs de l'État

Excellence ! Honorables députés !

40- L'action de mon Gouvernement a aussi porté sur d'autres secteurs. La réforme du système éducatif est ainsi engagée pour le conformer à nos valeurs, à nos aspirations, et au modèle de société qui nous convient. Et ce, dans l'esprit du Discours de politique générale, d'orientation et d'engagement patriotique. C'est actuellement le cheval de bataille des ministres de l'Éducation nationale en charge de la formation professionnelle, et de celui en charge de l'Enseignement supérieur. Vous n'ignorez pas l'ampleur de la tâche. Il faut former du personnel, recycler certains, concevoir des ouvrages, réadapter l'existant. Mais la volonté y est, malgré la rareté des moyens financiers dont l'essentiel est orienté vers la formation du personnel de combat et l'acquisition de matériels de combat.

41- Pour ce qui est de la Justice, le palais de justice de Bobo-Dioulasso qui avait été saccagé lors de l'insurrection populaire de 2014 est en réfection, et nous pensons le remettre bientôt à la disposition des justiciables. Des locaux ont été trouvés pour le fonctionnement de la cour administrative d'appel de Ouagadougou, et un nouveau bâtiment est en chantier pour accroître les capacités de la cour d'appel de Ouagadougou. Nous étudions la possibilité de la mise en place d'une forme de justice communautaire, pour désengorger les tribunaux, et rendre la justice plus accessible.

42- La lutte pour la bonne gouvernance et contre la corruption est engagée. Il est difficile de contester la volonté du Gouvernement sur ce point. Ceux qui pensent que la lutte contre la corruption n'est pas engagée, ou qu'il y a des corrompus en liberté sont vivement invités à apporter leur concours. Ils peuvent saisir les institutions de l'État, et même la Primature qui fera suivre, si elle estime les éléments assez sérieux.

43- Nous recevons des plaintes et des dénonciations, souvent anonymes. Ce qui ne permet pas de contacter les auteurs pour d'éventuels éclaircissements. Il ne s'agit pas d'imaginer ou de supposer des faits de corruption, mais d'apporter les preuves pouvant permettre à la justice de faire son travail. Chacun sait que seules des preuves ou des indices sérieux et concordants permettent de mettre quelqu'un en cause sans tomber dans l'arbitraire. Dans ce domaine nous attendons donc la contribution de tous.

44- Dans le cadre de la réduction du train de vie de l'État, nous avons voulu commencer par le sommet de l'État pour donner l'exemple. Ainsi, le chef de l'État a renoncé à son traitement mensuel pour ne conserver que son traitement de capitaine. Cette décision il la prise avant même la formation du premier Gouvernement. Les ministres ont renoncé à la moitié de leur traitement en revenant sur la rémunération antérieure à l'augmentation opérée sous le régime du président Damiba. En outre, sur le premier mois, 50% du traitement de chaque ministre a été reversé au Fonds de soutien à la patrie. En outre, tout au long de cette année, chaque ministre a décidé librement de reverser un pourcentage de son traitement au Fonds de soutien patriotique. L'ensemble des mesures préconisées dans le cadre de la réduction du train de vie de l'État ont permis jusque-là une économie d'environ vingt-deux milliards de francs.

45- Dans le domaine de la santé, il faut souligner la réouverture du centre de radiothérapie qui avait été fermé pour des motifs qui nous échappent. Il y est prévu la gratuité des soins pour une catégorie de malades. La construction de l'hôpital de référence de Bobo-Dioulasso est entamée avec les partenaires chinois et assez avancée. Le financement de la construction de l'hôpital de Gaoua est acquis, et celui de Fada N'Gourma est en phase d'être bouclé. Le recrutement de quinze mille agents de santé communautaire contribuera à l'amélioration de la santé à la base.

46- Au niveau des infrastructures routières, outre les travaux de réhabilitation ou de bitumage en cours ou déjà réalisés, un maillage du territoire en routes bitumées est en projet avancé. L'objectif est de rendre tous les centres importants accessibles pour faciliter la circulation des biens et des personnes. Il sera question pour nous de faire du bitume en multicouches capables de résister au temps.

47- Nous avons ainsi en vue la route Gounghê-Fada-frontière du Niger qui, pour faciliter le trafic, sera sans doute d'abord réhabilitée, avant d'être entièrement reprise de façon définitive. Il y a aussi, entre autres, les routes Fada-Bogandé, Tougan-Lanfiéra, Koudougou-Solenzo, Dori-Gorom, Zorgho-Mégué, Gaoua-Batié, Ouahigouya-Djibo, Kalwartenga-Boulsa, Dandé-Kourouma qui devront être bitumées. Les négociations sont en cours avec nos partenaires chinois pour le financement du tronçon Banfora-Gaoua. La route Dori-Sébba est aussi à l'étude. Nous avons également en vue la réhabilitation des tronçons Pâ-Dano-Diébougou et Bobo-Orodara dont les travaux sont déjà en cours.

48- Des travaux sont prévus à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso pour fluidifier le trafic. À titre d'exemple, toutes les voies de sortie de Ouagadougou sont concernées et seront élargies en deux fois deux voies là où ce n'est pas le cas. Les travaux ont déjà commencé sur la sortie Est de Ouagadougou. De mini-échangeurs dans les principaux carrefours de Ouagadougou sont à l'étude. Plusieurs infrastructures du même type sont en étude à Bobo-Dioulasso pour soulager les usagers.

49- Dans le domaine des transports, l'étude du projet de chemin de fer Bobo-Dioulasso-Sikasso est engagée, ainsi que d'autres lignes à travers le pays. Nous ne perdons pas de vue la ligne Accra-Ouagadougou, de même que celle de Lomé Ouagadougou. Les Ghanéens et les Togolais y sont aussi intéressés.

50- L'aéroport de Bobo-Dioulasso est maintenant fonctionnel 24h/24, et répond aux normes internationales. Des études sont en cours pour en faire un grand aéroport de référence en Afrique de l'Ouest. Nous cherchons aussi à trouver une solution durable pour Air Burkina. Nous sommes également en pourparlers avec d'autres compagnies aériennes. Nous explorons toutes les possibilités pour un meilleur désenclavement et un meilleur rayonnement du Burkina Faso.

51- Pour l'affirmation de notre identité, et pour encourager la production locale, les artisans et les créateurs, un décret portant sur le port du Faso dan fani et le Kokodonda a été adopté lors du Conseil des ministres de Bobo-Dioulasso le 28 avril dernier. Il encadre et stimule l'usage de la cotonnade locale dans la confection des vêtements. Tous les corps de la société sont concernés. Un forum sur la « Problématique de l'accessibilité financière du Faso dan fani » s'est tenu le 19 mai dernier pour envisager les pistes possibles de vulgarisation de ce produit national.

52- À partir des conclusions du Forum, un groupe de travail proposera un plan d'action opérationnel engageant toutes les parties prenantes à trouver des solutions à la contrainte d'accessibilité financière du Faso dan fani. À terme, il s'agira de voir les toges des enseignants d'université et des agents du monde judiciaire, de même que les blouses des médecins et du personnel soignant, et les tenues de cérémonies des F.D.S. en Faso dan fani.

53- Nous avons en projet la labellisation des produits locaux. Ce qui contribuera à établir un label de qualité et rendra nos produits compétitifs. De ce fait, les produits étrangers similaires qui ne correspondraient pas à ce label de qualité ne seront pas acceptés. Nos produits seront ainsi mieux protégés.

54- En matière immobilière, une loi sur la promotion immobilière est en discussion au niveau de votre Assemblée. Elle vise à réorganiser le secteur en y mettant de l'ordre, en redéfinissant sa mission. Nul ne peut contester que nos villes, surtout les plus grandes comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso s'étendent à l'infini. Ce qui rend difficile toute maîtrise de leur développement, de leur assainissement, et de leur encadrement. Si l'extension des villes n'est pas maîtrisée, bientôt il n'y aura plus d'espace pour l'agriculture, pour l'élevage, pour l'environnement. Il est temps de comprendre qu'il faut construire en hauteur et contribuer ainsi à l'amélioration du cadre de vie en rendant plus accessibles les commodités essentielles comme l'eau courante, l'électricité et la voirie.

55- Dans les ressources minières, le Gouvernement a déjà facilité l'implantation d'une unité de transformation sur place des déchets miniers, appelés charbon fin. L'objectif à court terme est de construire une raffinerie d'or afin que l'or extrait puisse être traité sur place. Un contrôle effectif doit être effectué afin que l'on sache la quantité exacte d'or produite par an. Nous étudions des mesures contre la contrebande de l'or. Les produits de l'orpaillage ont souvent tendance à traverser les frontières pour se retrouver dans l'escarcelle de pays voisins.

56- En ce qui concerne l'entreprenariat des jeunes et l'emploi, plusieurs mesures sont prises. L'un des faits marquants est la création de l'Agence pour la promotion de l'entreprenariat communautaire (A.P.E.C.) qui propose un mécanisme de financement basé sur l'actionnariat populaire, pour pallier les défaillances du système financier, et contribuer à développer des unités de transformation des produits locaux.

57- Des réformes portant mesures d'incitations fiscales et douanières, au profit des petites et moyennes entreprises (P.M.E.), sont également en cours. Ces mesures permettront, entre autres, d'inciter à la création d'entreprises, à la formalisation des entreprises, à l'auto-emploi des jeunes et la création d'emploi. Et aussi de renforcer la compétitivité et la capacité de production des P.M.E. burkinabè, et d'améliorer la viabilité de ces P.M.E.

58- Le président de la Transition, chef de l'État, a profité de son récent passage à Fada N'Gourma pour lancer l'initiative bureaux Bilan de compétence et accompagnement (B.C.A.) au sein des institutions d'enseignement supérieur et de recherche.

59- En fin avril à Bobo-Dioulasso, le chef de l'État a lancé une initiative présidentielle de soutien à l'emploi des jeunes et des femmes par la promotion de l'entreprenariat agro-sylvo-pastoral. L'objectif est d'inciter la jeunesse à s'investir dans l'entreprenariat agricole dans toutes les régions du pays.

IV- De la réconciliation nationale et de la refondation de l'État Honorables députés

60- Comme l'on dit, quand on a un bon général, on a de bons soldats. Le bon général, nous l'avons enfin trouvé, c'est notre président. Avec lui, l'espoir renaît, et nous sommes convaincus que bientôt, le grand banditisme et l'insécurité ne seront plus qu'un mauvais souvenir au Burkina. Pour ce qui est de la refondation de la société, elle consistera d'abord à doter le pays d'une Constitution qui soit le reflet des aspirations de nos populations. Nul ne peut réellement s'émanciper à partir des valeurs et des références d'autrui. Sans tomber dans le chauvinisme, nous devons éviter le mimétisme culturel irréfléchi. Prenons conscience des forces de nos cultures pour mieux nous projeter sur les autres en toute responsabilité.

61- La réconciliation nationale se fera dans le cadre de cette refondation. D'ores et déjà, un Comité interministériel a été mis en place le 16 mai dernier pour examiner spécifiquement le problème de la réconciliation sous l'angle strictement politique. Une certaine somme a été dégagée pour l'indemnisation des victimes des violences politiques. Le Comité devra veiller à éviter le cumul des indemnisations pour les mêmes faits. Car, bon nombre de victimes ont déjà été indemnisés par le passé. Ne pas tenir compte de cela, créera d'autres injustices.

62- Toutefois, la vraie réconciliation est celle qui consiste à réconcilier la société avec elle-même, avec son passé et son histoire. La réconciliation entre la société, son Administration et ses dirigeants. C'est ce à quoi devra s'atteler le processus de refondation.

Honorables députés !

63- Dans le cadre de la refondation de la société, vous avez bien voulu voter à l'unanimité la loi sur les Comités de veille et de développement (COVED). Le décret d'application et le règlement intérieur-type viennent d'être adoptés au Conseil des ministres de Bobo-Dioulasso le 28 avril dernier. Les COVED seront des instruments d'organisation et d'encadrement des populations qui se prendront ainsi en charge à la base. Les COVED contribueront à l'élaboration d'un avant-projet de Constitution. Ils seront des artisans de la lutte contre la corruption, contre la délinquance et le banditisme, pour l'éducation à la citoyenneté, pour l'assainissement et pour le développement local. Les COVED seront le reflet de la société, et la société sera le reflet des COVED.

64- Ayons le courage de tourner le dos au mimétisme servile et aliénant pour faire face à nous-mêmes et à nos réalités. Les COVED qui sont les moyens d'expression de la base seront un maillon essentiel dans cette entreprise. Le Burkina Faso de demain sera-t-il une monarchie, si oui, laquelle ? Sera-t-il une république, si oui, sous quelle forme ? Ce sera au peuple de décider.

65- Le mimétisme constitutionnel, que je dénonce publiquement depuis plus d'une vingtaine d'année, a pour corollaire, non seulement le déficit démocratique, mais aussi le mimétisme de gouvernance qui entraine un dysfonctionnement entre le peuple et son Administration. Le tout constituant un incubateur de troubles sociaux qui, tôt ou tard éclateront avec d'autant plus de violence que les réalités auront été occultées. Dans ce chantier gigantesque de la refondation de la société qui s'ouvre à nous, tout le monde y est convié. Les COVED seront ainsi les moyens de la refondation en profondeur de la nation et de l'État burkinabè.

66- La société actuelle est gangrénée par l'affairisme, pour ne pas dire la cupidité. Depuis la fin de la Révolution démocratique et populaire avec le président Thomas Sankara, On s'est évertué à inoculer dans les esprits que pour avoir de la considération, il faut avoir de l'argent. Ainsi, chacun, à quelque poste qu'il se trouve, fait tout pour capter à son profit le moindre sou dans son entourage. On passe des nuits à concevoir des stratagèmes pour soutirer l'argent de l'État, parfois à l'aide de faux projets ou de fausses propositions. L'essentiel étant de grapiller de l'argent pour pouvoir se parer des oripeaux de l'avoir, et prétendre à la considération.

67- L'argent est futile et volatile. Il est un moyen et non un socle. Aucune nation dans l'histoire ne s'est construite et perdurer sur la base de l'argent et de l'affairisme. Ce sont plutôt les valeurs d'éthique, d'intégrité et de courage qui unissent les Hommes et créent des nations. Les nations se reconnaissent dans des héros qui ont illuminé leur époque par leur détermination, leur courage, leur intégrité.

Excellence ! Honorables députés !

68- On n'a pas besoin d'être riche pour être respecté. La dignité n'est pas un produit négociable sur le marché de l'insouciance. Elle se vit et se fonde sur des valeurs humaines et sociales. C'est pourquoi je ne cesse de répéter que même si le Burkina n'est pas particulièrement riche en ressources naturelles, nous pouvons faire en sorte qu'il soit respecté et respectable, envié et enviable. Nous pouvons faire en sorte que le Burkinabè soit digne et fier de lui-même et de sa patrie, avec le minimum de richesses que regorge notre sol et notre sous-sol. Nous aurons alors réussi la vraie refondation. C'est vers ce destin que je vous confie.

La Patrie ou la mort, nous vaincrons !

Dr Apollinaire Joachimson KYÉLEM de TAMBÈLA

Premier ministre

Categories: Afrique

Affaire Achille Tapsoba contre Eddie Komboïgo : Le jugement de nouveau renvoyé au 27 juin 2023

Wed, 31/05/2023 - 00:05

Le procès opposant Achille Tapsoba à Eddie Komboïgo, tous deux leaders du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), et dans une bataille de contrôle du parti, qui devait se tenir ce mardi 30 mai 2023, a finalement été, à nouveau, renvoyé au 27 juin 2023.

Ainsi en a décidé le tribunal de grande instance de Ouagadougou, qui avait retenu le dossier pour l'audience du jour, avant de le renvoyer finalement au 27 juin 2023 « pour une bonne administration de la justice ».

A l'ouverture de l'audience de ce mardi, toutes les parties étaient bien présentes, avec à leur tête, Achille Tapsoba et Eddie Komboïgo accompagnés de leurs partisans.
Pour rappel, les deux parties s'accusent de faux et usage de faux, dans le congrès querellé de décembre 2021 à l'issue duquel, Eddie Komboïgo a été porté président du parti par les participants à cette instance.
S'engage donc une bataille judiciaire. Ainsi, ouvert le 20 décembre 2022, le procès va être renvoyé au 31 janvier 2023, puis au 28 février 2023, 25 avril 2023, 30 mai 2023 et, à nouveau, le 27 juin 2023.

O.L
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Urbanisme : Vers un plan d'action adéquat pour un mieux-être des populations

Wed, 31/05/2023 - 00:00

Au Burkina Faso, une bonne politique foncière et de logement qui réponde aux aspirations des populations reste à définir. En témoignent les nombreuses difficultés que le secteur a connu ces dernières années. Face aux défis à relever pour offrir de meilleures conditions de vie aux populations, le gouvernement burkinabè s'est fait accompagner par une mission d'appui-conseil pour les opérations d'aménagement du pôle urbain de Bassinko (périphérie au nord de la capitale). C'est donc après 18 mois d'expertise que se tient l'atelier de validation des livrables des opérations d'aménagement urbain au Burkina Faso. La cérémonie officielle d'ouverture des travaux s'est tenue ce mardi 30 mai 2023, à Ouagadougou. Elle a été présidée par Karim Ilboudo, représentant le ministre en charge de l'urbanisme.

Aménagée d'urgence en 2009 par l'État burkinabè sur une superficie de 906,75 hectares pour reloger les sinistrés des inondations du 1er septembre de la même année, la cité de Bassinko est l'exemple parmi tant d'autres de sites présentant des difficultés d'aménagement urbain. La faiblesse des moyens financiers alloués à son aménagement, la faible réalisation des équipements prévus, l'étroitesse de la route nationale n°2 et la faible occupation des logements construits (créant des foyers d'insécurité) sont notamment les insuffisances identifiées pour le cas de Bassinko.
Dans l'optique de trouver une réponse appropriée à ces problématiques, le gouvernement burkinabè a bénéficié de l'assistance technique d'une mission d'appui-conseil financée par la Banque mondiale et l'UEMOA.

Les participants à l'atelier de validation des livrables des opérations d'aménagement urbain au Burkina Faso

Objectifs de la mission d'appui-conseil

Elle poursuit les objectifs suivants. Détacher les opérations d'aménagement du pôle urbain de Bassinko de la gestion budgétaire de l'État. Mais aussi, accélérer la livraison des infrastructures nécessaires à la production des logements tout en s'assurant de la rentabilité de ces opérations. À cela s'ajoute la garantie d'une meilleure coordination des différentes tâches et interventions avec des outils avancés de planification et de communication aux fins d'accélérer le rythme de développement de Bassinko.
Selon le conseiller technique du ministre de l'urbanisme, des affaires foncières et de l'habitat, Karim Ilboudo, toutes les parties prenantes ont été associées aux travaux de l'atelier de validation des livrables de cette zone pour prendre en compte leurs préoccupations.

« L'ambition est de faire de Bassinko, un pôle urbain avec toutes les infrastructures socio-collectives qui s'y rattachent accompagné de l'ensemble du dispositif administratif et autres… », Karim Ilboudo, conseiller technique du ministre en charge de l'urbanisme

« Vu que les opérations d'aménagements doivent se faire dans une zone qui relève de l'arrondissement n°8 de Ouagadougou, mais aussi des communes de Pabré, Tanghin-Dassouri et Sourgoubila, il était judicieux d'impliquer dès le départ les résidents qui sont concernés à plus d'un titre. Cela, dans la perspective d'avoir des points de vue convergents pour l'atteinte des résultats escomptés », a-t-il évoqué.
En plus des représentants des résidents, prennent part à la rencontre, les responsables des communes concernées et les différents départements ministériels.
Dans le cadre de ce projet d'assistance technique, il va s'agir essentiellement d'apporter les outils techniques, juridiques, financiers et institutionnels, permettant aux huit États membres de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) de réussir leur politique d'habitat et du foncier.

« La réussite du pari de Bassinko va permettre de dupliquer les réponses au profit des autres sites pour promouvoir le développement urbain », Papa Madiaw Seck, coordonnateur du projet d'assistance technique du don IDA, sur le financement du logement abordable dans l'espace UEMOA

À cet effet, plusieurs études ont été menées qui font l'objet de validation au cours de la présente session des travaux des acteurs. Ce sont entre autres une étude de marché pour établir les coûts pour l'aménagement dans les règles de l'art du site de Bassinko. Aussi, une étude sur les conventions des partenariats avec les promoteurs a été faite. Ce, afin de créer un cadre qui réglemente leurs interventions et les contraint à respecter leurs cahiers de charges. Une autre a porté sur la régulation foncière qui doit aboutir à l'immatriculation des sites dont celui de Bassinko en particulier, pour leur assurer une meilleure sécurisation.

Pour rappel, l'offre de logements qui demeure nettement inférieure à la demande est particulièrement croissante dans la capitale, principale ville qui concentre l'essentiel des activités socio-économiques du pays. La forte croissance démographique ces dernières années que connaît la ville de Ouagadougou induit nécessairement des demandes et des besoins croissants de logements décents.

Lire aussi : Burkina/Urbanisation : Le pôle urbain de Bassinko bénéficie de l'accompagnement d'une mission d'appui-conseil

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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Burkina / Santé : "La publicité du tabac sape les efforts du gouvernement dans la santé publique, environ 57 milliards FCFA de perte par an" (organisations de lutte anti-tabac)

Tue, 30/05/2023 - 22:00

« Cultivons des aliments, pas du tabac ». C'est le thème retenu pour la Journée mondiale sans Tabac 2023, commémorée chaque 31 mai, et ce, depuis 1987. Pour l'occasion, et à travers cette déclaration conjointe, Afrique contre le Tabac (ACONTA) et le réseau des journalistes pour la lutte anti-tabac au Burkina Faso (REJAT-BF) saluent les efforts du gouvernement en matière de lutte contre le tabac qui, selon des études, entraîne près de 4 700 décès et cause près de 57 milliards de francs CFA de pertes économiques, chaque année au Burkina. C'est pourquoi plaident-ils pour plus de vigilance de la puissance publique vis-à-vis de la publicité sur les produits du tabac et pour l'adoption d'un texte sur l'emballage neutre du tabac et des produits du tabac.
Déclaration !

Le 31 mai de chaque année, est célébrée la Journée Mondiale Sans Tabac. Elle a été instituée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) depuis 1987. En 2023, elle est célébrée sous le thème : « cultivons des aliments, pas du tabac ». C'est un thème qui interpelle les différents gouvernements, y compris le gouvernement du Burkina Faso, à ne pas subventionner les agriculteurs de tabac et à ne pas aussi permettre à l'industrie du tabac d'encourager les agriculteurs à la culture du tabac.

En effet, la culture industrielle de tabac est source d'insécurité alimentaire, surtout dans les pays où la culture du tabac est très développée. En mobilisant les gouvernements autour de cette thématique, l'OMS veut encourager les décideurs politiques à investir dans une agriculture durable, à même d'assurer la sécurité alimentaire.

Le Burkina Faso n'est certes pas un pays producteur de tabac à l'échelle industrielle, mais le gouvernement a été prévoyant en ratifiant le 31 juillet 2006, la Convention Cadre de l'OMS pour la lutte-antitabac (CCLAT) et en adoptant la loi N°040-2010/AN du 25 novembre 2010 portant lutte contre le tabac au Burkina Faso. L'article 4 de cette loi dispose que : « La culture industrielle et la culture encadrée du tabac sont interdites au Burkina Faso ». Ainsi, toute action de l'industrie du tabac ou de ses alliés visant à remplacer l'agriculture durable par la culture du tabac est inégale et ne saurait prospérer.

Au-delà de l'interdiction de la culture industrielle et encadrée du tabac au Burkina Faso, beaucoup d'efforts sont faits par le gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre des politiques de lutte antitabac. En effet, l'augmentation des taxes sur le tabac, de 50% à 55%, dans le budget de l'Etat gestion 2023, le renouvellement des avertissements sanitaires graphiques sur les emballages de tabac sont entre autres des actions à saluer. Cependant, les résultats engrangés dans la lutte antitabac restent en-deçà des objectifs fixés par l'article 3 de la CCLAT.

La législation antitabac en vigueur au Burkina Faso n'encadre pas suffisamment les produits du tabac nouveaux et émergents, l'ingérence de l'industrie du tabac dans les politiques de santé publique et les activités dites socialement responsables de l'industrie du tabac.

En ratifiant la CCLAT, le Burkina Faso s'engage à protéger les générations présentes et à venir des effets sanitaires, sociaux, environnementaux et économiques dévastateurs de la consommation de tabac et de l'exposition à la fumée de tabac.
C'est pourquoi, en tant qu'acteur engagé dans la lutte antitabac, nous saluons l'effort du gouvernement concernant l'augmentation progressivement des taxes sur le tabac. Toutefois, l'OMS préconise que le taux de la taxe d'accise atteigne 70% et ce conformément à l'article 6 de la CCLAT.

Ce qui permet d'augmenter les prix des cigarettes et, partant, de réduire le pouvoir d'achat des consommateurs de tabac surtout au niveau des couches vulnérables que sont les enfants, les adolescents et les adultes qui ont un revenu faible. Selon l'enquête STEPS réalisée au Burkina Faso en 2021, 9,1% des adultes sont des fumeurs dont 18,2% d'hommes et 0,5% de femmes.

Il est également important que des actions vigoureuses soient prises pour empêcher la publicité illégale du tabac et des produits du tabac. L'industrie du tabac fait de la publicité de ses produits pour inciter à la consommation. Pourtant, l'article 13 alinéa 1 de la CCLAT stipule que les Parties reconnaissent que l'interdiction globale de la publicité, de la promotion et du parrainage réduira la consommation des produits du tabac.

L'alinéa 4 du même article précise que chaque partie interdit toutes les formes de publicité en faveur du tabac, de promotion et de parrainage qui contribuent à promouvoir un produit du tabac par des moyens fallacieux, tendancieux ou trompeurs, ou susceptibles de donner une impression erronée quant aux caractéristiques, aux effets sur la santé, aux risques ou émissions du produit.

L'article 16 de la loi N°040-2010/AN portant lutte contre le tabac au Burkina Faso dispose que la publicité y compris la publicité transfrontalière et la promotion directes et indirectes, sous quelque forme que ce soit en faveur du tabac et des produits du tabac, sont interdites à l'exception des espaces autorisés par les textes règlementaires.

L'article 23 de la loi N°080-2015/CNT portant règlementation de la publicité au Burkina Faso dispose que toute publicité sur le tabac et les produits du tabac par quelque procédé ou sous quelque forme que ce soit est interdite à la radio, à la télévision, dans la presse écrite, sur internet, par les téléphonies-mobiles et par voie d'affichage sur la voie publique.

Cependant, force est de constater que la publicité du tabac et des produits du tabac est faite en violation de la règlementation existante. Nous plaidons auprès du gouvernement pour que des actions soient prises pour arrêter cette forme de publicité qui se fait par voie d'affichage au niveaux des vendeurs de cigarettes à savoir les détaillants, aux abords de la voie publique à travers des parasols et un dispositif permettant une publicité visible du tabac et des produits du tabac. Ce qui est contraire à l'article 24 alinéa 1 de la loi N°080-2015/CNT portant règlementation de la publicité au Burkina Faso. Cette disposition n'autorise que l'apposition d'affiches non visibles de l'extérieur.

En rappel, selon le modèle d'investissement pour la lutte antitabac au Burkina Faso, près de 4,700 Burkinabè meurent chaque année des suites de maladies liées au tabac, soit 2% de tous les décès du pays. Aussi, il ressort de cette étude que le tabagisme cause près de 57 milliards de francs CFA de pertes économiques chaque année au Burkina Faso. Face à cette situation alarmante, la publicité du tabac et des produits du tabac faite par l'industrie du tabac ne fait que saper les efforts du gouvernement dans la protection de la santé publique.

En outre, nous plaidons pour l'adoption d'un texte sur l'emballage neutre du tabac et des produits du tabac. Ce qui aidera à empêcher l'initiation, des enfants et des adolescents, à la consommation de tabac et à diminuer considérablement la publicité du tabac et des produits du tabac.

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Burkina/ Mines : L'Alliance des fournisseurs burkinabè de biens et services miniers en visite à Roxgold Sanu

Tue, 30/05/2023 - 20:43

Des membres de l'Alliance des fournisseurs burkinabè de biens et services miniers (ABSM) ont visité ce lundi 29 mai 2023, la mine de Roxgold Sanu située à Bagassi dans la province des Balé. Cette organisation regroupe une centaine d'opérateurs économiques qui travaillent à satisfaire les besoins des compagnies minières.

C'est une vingtaine de membres de l'ABSM (Alliance des fournisseurs burkinabè de biens et services miniers) qui ont fait le déplacement à la mine Roxgold Sanu à Bagassi. Ces fournisseurs de biens et services miniers sont allés s'imprégner du fonctionnement de la compagnie minière et voir dans quelle mesure, ils pourraient fournir de façon efficace des biens et services à la mine. Ainsi, ils ont visité les infrastructures souterraines de la mine, ainsi que les infrastructures de surface, notamment l'usine et ont eu l'occasion de voir tout le processus de production d'or. Mais l'une des étapes les plus importantes de cette visite de l'ABSM à Roxgold Sanu a sans doute été la rencontre avec les responsables de la mine.

Les membres l'ABSM ont visité l'usine et ont pu voir le processus de production de l'or

Et c'est sans langue de bois que se sont déroulés les échanges. Bassory Traoré, directeur du développement durable de la compagnie minière Roxgold Sanu a fait savoir que la mine a fait le choix de travailler autant que faire se peut avec les fournisseurs locaux, que ce soit pour l'usine, les activités d'exploration ou encore la restauration. Et si la mine n'a rien à redire de certains fournisseurs locaux, ce n'est pas le cas pour tous. Les responsables déplorent en effet, le fait que certains fournisseurs ne soient pas compétitifs, ne respectent pas les délais de livraison ou ne fournissent pas du matériel de qualité, de même que la non-conformité des produits demandés.

Des échanges à bâtons rompus entre l'ABSM et les responsables de la mine Roxgold Sanu

Cette visite de l'ABSM a donc été l'occasion pour les responsables de la mine, d'une fois de plus interpeller les fournisseurs locaux à plus de rigueur. « Roxgold est dans un élan de mettre en œuvre le contenu local dans son opérationnalisation et nous sommes décidés à donner de la place aux entreprises locales, mais il faut bien que ces entreprises locales soient compétitives, qu'elles puissent respecter tous les standards de l'industrie minière (…) Aujourd'hui Roxgold en laissant des entreprises étrangères qui ont fait les beaux jours de Roxgold pour des entreprises locales, c'est permettre à ce que les retombés puissent rester au pays. Mais nous ne pouvons pas accepter que des entreprises locales choisies soient à la base de l'arrêt de notre usine. C'est pour cela que ces échanges nous permettent de nous remettre en cause, ainsi que l'ABSM afin d'éviter que nous puissions avoir des situations fâcheuses dans les jours à venir », a laissé entendre M. Traoré.

Photo de famille à l'issue de la visite

Du côté de l'ABSM, le président, Yves Zongo, a fait savoir que les fournisseurs locaux qui ont déçu la mine, ne sont soit pas membres de l'ABSM, soit ce sont de nouveaux membres qui n'ont pas encore bénéficié des formations de l'ABSM. « Les griefs de la mine, c'est généralement à l'encontre des nouveaux fournisseurs qu'ils ont recruté qui viennent d'être membres ou qui ne sont pas membres de l'ABSM. Une fois que ces fournisseurs s'installent dans la base de l'ABSM, ils recevront non seulement la formation et l'information, ils arriveront à maîtriser les éléments nécessaires pour être aux normes des mines et ils répondront à la qualité, la quantité et à la rapidité. Nous avons des fournisseurs qui donnent satisfaction, la mine a témoigné. Les quelques-uns, nous les ramènerons dans la bergerie avec plaisir », a fait savoir Yves Zongo qui assure par ailleurs que les membres de l'ABSM s'engagent à combler les besoins de la mine.

Yves Zongo, président de l'ABSM assure que les fournisseurs des biens et services miniers s'engagent à combler les besoins de la mine

La visite de l'ABSM à Roxgold Sanu s'est faite en collaboration avec la Chambre des mines du Burkina Faso. Sa directrice exécutive, P. Priscille Zongo a indiqué que la Chambre des mines met un point d'honneur à encourager ses membres à se fournir localement, afin de contribuer à l'économie du pays. « La fourniture des biens et services est un maillon important que la Chambre des mines à identifier comme pouvant apporter un plus au développement de l'économie du pays » a-t-elle fait savoir invitant les deux parties à développer une intelligence collective pour un partenariat gagnant-gagnant.

Outre les échanges avec les responsables de Roxgold Sanu, les membres de l'ABSM ont aussi pu s'entretenir avec des fournisseurs locaux de la mine résidant à Bagassi. Une occasion de se connaître mutuellement et de nouer des partenariats gagnant-gagnant.

Justine Bonkoungou
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Burkina : 2e colloque international de l'école doctorale science et santé de l'université Joseph Ki Zerbo

Tue, 30/05/2023 - 20:34

Placé sous le thème « Innovations et recherche en santé dans le contexte de la covid-19 », le deuxième colloque international de l'école doctorale science et santé s'est tenu ce mardi 30 mai 2023 à Ouagadougou.

Pour la directrice de l'école, Pr Assita Sanou/Lamien, le colloque vise à mettre en lumière les résultats de la recherche dans le domaine des sciences de la santé et à relever le défi de la pandémie au covid-19 dans leur contexte de travail.
« Nous espérons qu'à travers ces échanges, des solutions idoines pourront être trouvées pour la santé de nos populations. Nous espérons aussi une visibilité et un rayonnement de notre école doctorale », a-t-elle dit.

Pr Assita Sanou/Lamien,, directrice de l'école doctorale science et santé de l'université Joseph Ki-Zerbo

Selon Dr Bernard Zouma, vice-président chargé des enseignements et des innovations pédagogiques, ce colloque porte sur les innovations et la recherche en santé dans le contexte de la covid-19. Selon lui, il est organisé surtout au bénéfice des doctorants et des enseignants-chercheurs de l'université Joseph Ki-Zerbo.
Le thème de ce colloque est à la fois pertinent et d'actualité, explique-t-il, et offre l'occasion d'explorer les nombreuses initiatives novatrices qui ont émergé dans le domaine de la santé en réponse à la pandémie.

« Citons les modèles de challenges humains vaccinaux pour établir en cours de pandémie l'efficacité d'un vaccin, le développement de nouvelles plateformes vaccinales, la mise en place des papiers en pré-reviews, la validation des outils diagnostiques, des dispositifs médicaux, d'anticorps monoclonaux thérapeutiques, le criblage génotypique de surveillance de la variabilité du SARS-COV-2, la montée en puissance de la modélisation mathématique », a précisé Dr Bernard Zouma.

Dr Bernard Zouma, vice président charge des enseignements et des innovations pédagogiques.

Pour le vice-président chargé des enseignements et des innovations pédagogiques, cela montre comment la recherche permet de réfléchir et d'être utilisée comme une force motrice pour le changement et l'amélioration de notre réponse aux pandémies dans une dynamique de renforcement des systèmes de santé.

Carine Daramkoum
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Insécurité au Burkina / Bobo-Dioulasso : Ilassa Ouédraogo de l'ODJ porté disparu

Tue, 30/05/2023 - 19:10

Dans ce communiqué datant de ce mardi 30 Mai 2023, l'Organisation Démocratique de la Jeunesse du Burkina Faso ( ODJ) affirme : « C'est avec consternation que le bureau de la section ODJ/Houet a appris la disparition de son président, le camarade Ilassa Ouédraogo ».

Il serait porté disparu depuis le dimanche 28 mai 2023 dans la soirée, plus précisément aux environs de18h alors qu'il se rendait à son lieu de sport au centre- ville de Bobo-Dioulasso.

Le bureau de la section ODJ/Houet lance donc un appel à une mobilisation pour le retrouver.

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