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Diplomacy & Defense Think Tank News

Quelle stratégie pour le CIO face à la raréfaction des villes candidates aux JO ?

IRIS - Mon, 30/10/2017 - 14:42

La désignation de Paris et de Los Angeles pour l’organisation des olympiades d’été 2024 et 2028 n’est pas seulement une victoire pour les deux équipes de candidatures françaises et américaines. Elle représente également un formidable coup de maître du Comité international olympique (CIO), qui, à la faveur d’un accord inédit dans l’histoire des Jeux, a réussi à retourner une situation potentiellement catastrophique et sécuriser la tenue des Jeux d’été jusqu’à 2032.

Depuis l’attribution des Jeux 2004, pour lesquelles 11 villes s’étaient bousculées (avec 5 candidatures finalement retenues), le nombre de candidatures a lentement décliné. Paris et Los Angeles étaient seules en piste pour 2024, après les abandons de Hambourg, Rome et Budapest. La crise atteint également les JO d’hiver, puisque pour 2022 le CIO s’est retrouvé dans un choix hautement inconfortable entre Almaty et Pékin, après que plusieurs villes occidentales aient dû aussi renoncer face à l’opposition populaire (St Moritz/Davos, Cracovie, Lviv, Oslo). A vrai dire, dans l’histoire du mouvement olympique, les villes ne se sont pas toujours précipitées pour accueillir les Jeux. A partir des JO 1984, pour lesquels Los Angeles était seule en lice, les candidatures se sont multipliées, stimulées par la commercialisation grandissante et l’exposition médiatique mondiale qu’apportent ces événements sportifs. Les profits réalisés par l’équipe organisatrice des JO d’été de Los Angeles 1984 avaient pour ainsi dire ouvert la voie. La période actuelle est donc paradoxale. Jamais les Jeux n’ont rapporté autant d’argent (5,7 milliards de dollars de revenus pour le CIO pour la période 2013-2016[1]), jamais ils n’ont été autant suivis (le CIO estime que la moitié de la population mondiale a eu accès aux Jeux de Rio 2016), mais les villes ne semblent plus vouloir les organiser. Il y a donc un problème dans le fonctionnement de l’olympisme, que la double attribution 2024-2028 permet d’occulter. Ou presque.

Il y a quelques jours, Innsbruck s’est retiré de la course aux Jeux d’hiver 2026 après un référendum négatif, tout comme St Moritz quelques mois plus tôt. D’autres villes restent en lice (Salt Lake City, Calgary, Sion, Sapporo, entre autres), mais le vote final aura lieu en juillet 2019 et, d’ici là, d’autres villes pourraient abandonner. D’ailleurs, dans le cas où seulement deux villes venaient à postuler, le CIO pourrait bien réitérer sa récente stratégie et attribuer simultanément les JO d’hiver 2026 et 2030 (Salt Lake City a déjà annoncé qu’elle envisageait les deux dates).

Comment expliquer la raréfaction des villes candidates ? L’un des premiers arguments invoqués est la dégradation du ratio couts/bénéfices pour les organisateurs. Même si le but premier de l’accueil des Jeux n’est pas de réaliser des profits, la facture des dernières olympiades s’est envolée, en raison des impératifs sécuritaires mais aussi des nouvelles dimensions de l’événement : 10 000 athlètes concourent dans près de 1000 épreuves, sur tout juste deux semaines de compétition. 30 000 journalistes sont accueillis, ainsi que des officiels et des chefs d’Etat du monde entier. Les exigences d’accueil se sont ainsi accrues en quelques années (par exemple le CIO demande aujourd’hui une capacité hôtelière de 40 000 chambres, dont 4000 chambres 5 étoiles pour les membres de la « famille olympique »), réduisant déjà de fait le nombre de villes hôtes potentielles. En tous les cas, ni les revenus directs (montant versé par le CIO, billetterie, sponsoring national), ni les revenus indirects (liés au rayonnement), ne permettent aujourd’hui de couvrir cette dépense, puisque la majeure partie des retombées financières des JO est conservée par le CIO (qui le redistribue à hauteur de 90% au mouvement sportif). Naturellement, les restrictions économiques liées aux conséquences de la crise de 2008 influencent aussi la rationalité des villes, en particulier dans les pays occidentaux, dont les autorités politiques sont plus sensibles à l’opinion publique.

Un deuxième facteur d’opposition aux Jeux est la perte de crédibilité des institutions sportives internationales, de plus en plus affectées par des scandales de corruption et de conflits d’intérêts. Depuis 2015, la FIFA est visée par plusieurs enquêtes pénales aux Etats-Unis, en Suisse et au Brésil, pour des cas de fraude surtout liés à l’attribution des Coupes du monde 2018 et 2022. Le CIO, dont on saluait auparavant les réformes entreprises suite aux révélations de corruption pour l’attribution des JO de Nagano (1998) et Salt Lake City (2002), se retrouve actuellement acculé par plusieurs procédures judiciaires concernant l’attribution des JO de Rio (2016) et Tokyo (2020). Quatre de ses membres ont récemment été arrêtés ou suspendus (Patrick Hickey, Lamine Diack, Carlos Nuzman et Frankie Fredericks) et les enquêtes se poursuivent. Plus globalement, les dérives liées à la commercialisation du sport de haut niveau, les problèmes d’éthique (dopage, manipulation, etc.), et l’archaïsme institutionnel du mouvement sportif international nuisent à l’image des grandes compétitions comme les JO, et conditionnent le rejet des villes.

Bien sûr, le CIO est pleinement conscient des limites du modèle des Jeux olympiques et s’évertue à le réformer. Fin 2014, un an après l’arrivée de son nouveau président Thomas Bach, et quelques jours après qu’Oslo ait laissé Pékin et Almaty seuls en course pour 2022, les membres du CIO ont voté à l’unanimité pour l’Agenda 2020, un document comprenant 40 recommandations visant en particulier à réduire le coût des olympiades (simplification de la procédure de candidature, plus de coopération entre le CIO et le comité organisateur, promotion des infrastructures préexistantes, plafonnement de la taille des Jeux, promotion de l’héritage environnemental, économique et social des jeux, etc.) et améliorer l’image du CIO (transparence, intégrité, promotion des droits de l’homme, centralité des athlètes, etc.). Malgré les bonnes intentions et l’ambition de ce document, le message du CIO reste inaudible alors que l’héritage de Rio 2016 se ternit déjà, que le budget de Tokyo 2020 dérape et que Pékin lance des travaux pharaoniques pour accueillir les JO d’hiver 2022.

Faudra-t-il donc attendre Paris 2024 et Los Angeles 2028, dont les représentants et les dossiers semblent avoir parfaitement intégré l’esprit de l’Agenda 2020, pour que l’olympisme entre dans une nouvelle ère et sorte de cette crise structurelle ? Malheureusement, les conditions actuelles paraissent insuffisantes. Pour trois raisons.

Premièrement, l’Agenda ne change pas le mode de désignation des villes candidates, qui demeure un vote anonyme par des personnes qui ne représentent qu’elles-mêmes. Ces membres sont bénévoles mais le pouvoir que leur confère leur position est immense. Jamais le CIO ne pourra être sûr que leur vote est déterminé par les principes énoncés par l’Agenda 2020. Deuxièmement, le modèle d’organisation des Jeux, où la ville hôte est responsable des infrastructures, de la sécurité et de leur bonne tenue en général alors qu’il ne reçoit qu’une relativement petite partie des retombées financières reste structurellement inéquitable[2]. Enfin, les dérives liées à la commercialisation du sport sont amenées à se poursuivre étant donné que les institutions sportives vivent de ce marché à forte croissance et que les réformes de gouvernance, de transparence et de contrôle externe peinent encore à se matérialiser (notamment car les individus qui doivent voter et appliquer ces réformes structurelles sont en partie ceux qui ont profité de leur absence). De plus, au gré des enquêtes judiciaires en cours sur l’attribution des derniers JO et sur les failles institutionnelles du système anti-dopage, de nouvelles révélations risquent fort d’éclipser les récents (et réels) efforts d’intégrité du CIO et des autres organes du mouvement sportif.

Des solutions, certes radicales, peuvent remédier au problème des candidatures : désigner un site par continent et instaurer un système de rotation, mais resterait la question du choix de ces sites. Une autre idée serait d’attribuer les Jeux uniquement à des villes qui ont déjà accueilli les Jeux au cours des dernières décennies, mais trouverait-on suffisamment de candidates parmi ces villes ? Une idée plus satisfaisante serait de désigner un site d’accueil permanent des Jeux. Chaque année l’Assemblée générale des Nations unies a bien lieu sur le même site… Pourquoi par les Jeux ? Dans les années 1970, comme à la fin du 19e siècle, la Grèce, territoire des Jeux antiques, avait proposé d’accueillir les Jeux de façon permanente. On pourrait estimer que cette solution va à l’encontre de l’aspect théoriquement universel des Jeux. Mais, implicitement, le format actuel s’en éloigne déjà (difficile d’imaginer une olympiade en Afrique aujourd’hui). Un site d’accueil permanent aussi neutre que possible pourrait justement leur redonner, sur le long terme, un élan universel et apolitique.

Sans bouleverser le système de désignation actuel, une des solutions pour diluer les risques de corruption pourrait être d’élargir sensiblement le nombre de votants, par exemple en incluant des athlètes ayant pris part aux dernières olympiades, ou un certain nombre de licenciés sportifs. Il faut ouvrir le système aux parties prenantes. Sur la question de l’accueil des Jeux, une piste serait d’accroître la coopération matérielle (financière et technique) entre le CIO et les comités d’organisation afin d’alléger la charge des villes. De même, diminuer certaines exigences d’organisation liées à la capacité hôtelière, les transports privés et l’accueil VIP de la famille olympique et ses partenaires aurait non seulement un impact sur la facture du pays hôte, mais favoriserait surtout la légitimité du CIO. En interne, celui-ci peut aller plus loin encore dans la transparence et instaurer un contrôle plus indépendant de ses activités et celles de ses membres. Il lui faut concrétiser, tout en les approfondissant, les réformes entreprises au début des années 2000 puis avec l’Agenda 2020.

Comme face aux autres crises qu’il a traversé dans son histoire récente, le Comité va certainement continuer un jeu d’équilibre institutionnel et géopolitique et privilégier un progrès par tâtonnements, dont lequel l’Agenda 2020 n’est qu’une étape. N’oublions pas que la puissance financière du CIO cache une profonde dépendance aux organisateurs des Jeux (les Etats) et aux fédérations qui encadrent les disciplines et sélectionnent les athlètes. Au-delà de leur reconnaissance par le CIO, ces fédérations n’ont pas de lien juridique direct avec ce dernier. En ce sens, le pouvoir du CIO dans le système olympique n’est ni absolu, ni définitif[3]. De même, la puissance politique du CIO (observateur de l’Assemblée générale des Nations unies depuis 2009) cache une fragilité juridique liée à son statut d’organisation non-gouvernementale de droit national (suisse), dont les membres sont une petite centaine d’individus principalement cooptés. La Charte olympique n’est pas un document international mais bien un accord de droit privé suisse. Un problème de légitimité démocratique et de responsabilisation publique se pose donc pour le CIO, malgré l’image d’universalisme et de neutralité qu’il s’efforce de dégager[4].

Conscient de sa position singulière et de ses vulnérabilités, le CIO doit piloter le mouvement olympique à travers une crise de croissance historique. Quarante ans ont transformé un mouvement qui représentait une vision humaniste du sport en un système désincarné où les supposées « valeurs olympiques » baignent dans un univers dédié à la performance, la rationalisation et la maximisation économique. Qu’en sera-t-il dans 20 ans ? L’adoption de la feuille de route stratégique de l’Agenda 2020 fut une décision ambitieuse et louable, mais ce ne sera pas suffisant. Deux conditions doivent être réunies pour sortir l’olympisme de sa crise : d’une part une volonté inconditionnelle de la part du CIO et, d’autre part, du temps. En ce qui concerne ce deuxième élément, la double attribution des JO 2024-2028 donne une faible mais réelle marge de manœuvre. Au CIO, en coopération avec ses partenaires, de saisir cette occasion.

[1] Rapport annuel du CIO, 2016.

[2] A travers le CIO, ce sont surtout les Comités olympiques nationaux et les fédérations internationales qui bénéficient des revenus olympiques.

[3] Pour une analyse aboutie sur le fonctionnement de ce système olympique, voir : Jean-Loup Chappelet & Kübler-Mabbott, The International Olympic Committee and the Olympic System : the Governance of World Sport, Routledge, 2008, et Jean-Loup Chappelet, Jeux Olympiques, raviver la flamme, Presses polytechniques et universitaires romandes, 2016.

[4] Sur le sujet de la responsabilité du CIO et de son rapport avec le droit international, voir : Ryan Gauthier, The International Committee, Law, and Accountability, Routledge, 2017.

Gedanken zum Reformationstag 2017: Von der Freiheit eines Christenmenschen

Hanns-Seidel-Stiftung - Mon, 30/10/2017 - 13:54
Das protestantische Selbstverständnis gründet in Martin Luther. Ausgehend vom Anschlag seiner 95 Thesen an das Portal der Schlosskirche zu Wittenberg am 31. Oktober 1517 entfaltete der junge Augustiner-Eremit in kürzester Zeit mit enormer publizistischer Wucht die religiöse Kraft seiner reformatorischen Einsichten.

Reformationstag: Feiertag im ganzen Land

Hanns-Seidel-Stiftung - Mon, 30/10/2017 - 13:22
Heuer wird im ganzen Bundesgebiet am 31.Oktober nicht gearbeitet. Grund dafür ist der 500.Jahrestag der Reformation, der damit in diesem Jahr besonders gewürdigt wird, da er eigentlich nur in den evangelischen Bundesländern ein Feiertag ist.

Catalogne : de souhaitables clarifications

IRIS - Mon, 30/10/2017 - 11:12

L’absence de négociations politiques depuis le retour au pouvoir du Parti populaire en 2011, le refus par ce dernier de toute forme de médiation depuis le référendum du 1er octobre et l’accroissement continu des tensions ont abouti à la proclamation solennelle de la République de Catalogne le 27 octobre 2017. Immédiatement, le Sénat de l’Etat espagnol a riposté en votant l’article 155 de la Constitution permettant de mettre les institutions de l’autonomie catalane sous tutelle (dissolution du Parlement catalan, destitution des membres du gouvernement…). Des élections régionales ont par ailleurs été planifiées par Madrid pour le 21 décembre.

Deux logiques politiques s’affrontent ainsi irrémédiablement et la situation devient infiniment volatile au vu d’un fossé qui s’est graduellement creusé entre les protagonistes de la crise. Nous assistons à l’affrontement de deux nationalismes, au demeurant asymétriques car chargés d’un contenu politique différents, dont chacun considère que le moindre compromis serait l’expression d’une capitulation. La question est donc désormais de savoir comment sortir d’une crise qui a atteint son acmé.

Les partisans de l’indépendance se félicitent de leur victoire, mais cette dernière risque en réalité d’avoir un goût amer. En effet, les divergences sont grandes au sein même du camp indépendantiste et ne peuvent désormais que se cristalliser. Les différences d’appréciation ont jusqu’alors été plus ou moins tues au nom de l’objectif commun revendiqué de l’indépendance, mais entre les partisans d’un centre droit modéré et ceux de la gauche radicale les divergences sont essentielles. C’est une des raisons pour lesquelles des questions centrales comme le rapport à l’Union européenne (UE) ou la question sociale ont été mal appréciées, voire éludées. Ainsi, le type de modèle républicain à mettre en œuvre n’a pas été débattu publiquement, or la revendication de l’indépendance ne peut constituer un programme politique en soi.

C’est, de notre point de vue, une position de principe que de reconnaître la volonté de s’exprimer librement et la possibilité de recourir à un processus d’auto-détermination. Il importe que ce choix décisif puisse être réalisé en toute clarté, donc sur les bases d’un programme, d’alliances et, éventuellement, de compromis entre les parties au processus, rigoureusement exposés aux citoyens. Le cardinal de Retz qui considérait en son temps qu’« on ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment » avait en l’occurrence politiquement tort. La précision des objectifs et des médiations utilisées pour y parvenir est d’autant plus nécessaire que la revendication de l’indépendance a mobilisé des millions de citoyens depuis maintenant plusieurs années et que ces derniers ont besoin de perspectives nettes et claires.

On ne peut alors par exemple qu’être confondu par les illusions qui, depuis des années, ont marqué la majorité du camp indépendantiste sur le soutien que lui apporterait l’UE. Or, la réalité se révèle amère. Ni Bruxelles ni aucune capitale européenne n’ont manifesté le moindre appui au processus d’indépendance. A contrario, leur soutien à Mariano Rajoy est total. On en conviendra, c’est une erreur d’appréciation politique majeure que les dirigeants indépendantistes risquent de payer chèrement, à l’exception de ceux de la Candidature d’unité populaire (CUP – gauche radicale) qui sont vivement critiques à l’égard de l’UE.

Le contenu social de la République de Catalogne n’a pas non plus été véritablement abordé, débattu et clarifié. Si la revendication de l’indépendance révèle indiscutablement une profonde aspiration du sentiment national catalan, elle n’exprime pas automatiquement une volonté de redistribution plus égalitaire des richesses, de défense et d’accroissement des droits sociaux. Or, comme souvent dans l’histoire des processus d’émancipation sociale et politique, les mouvements qui ne parviennent pas à lier la question nationale et la question sociale sont, la plupart du temps, voués à l’échec. C’est ainsi une faiblesse des composantes du camp indépendantiste que de n’avoir pas suffisamment cherché une jonction organisée avec le mouvement social et syndical alternatif en Catalogne et au sein de l’Etat espagnol.

Même si la fenêtre est désormais étroite, c’est au prix de ces clarifications que le mouvement initié en Catalogne pourra se dénouer politiquement et démocratiquement. Nul ne peut croire un seul instant que la question nationale catalane puisse être réglée par des mesures coercitives de mise sous tutelle. La réponse à la crise présente ne peut être ni juridique ni bureaucratique mais fondamentalement politique, c’est-à-dire qu’elle doit recourir au dialogue et à la négociation, ce que jusqu’alors le gouvernement de Madrid et ses alliés de circonstance se sont systématiquement refusés à accepter.

Les multiples manifestations qui ponctuent la vie politique en Catalogne depuis plusieurs années, les résultats du référendum du 1er octobre, dans les conditions de violence répressive dont tous les observateurs se souviennent, indiquent assez clairement que la société catalane est intensément et massivement mobilisée. C’est pourquoi, on ne peut être que profondément sceptiques quant à l’antienne propagée par les autorités de Madrid sur la « majorité silencieuse ». On ne peut par exemple prétendre que les élections régionales du 27 septembre 2015, atteignant un taux de participation de 77 % du corps électoral et qui ont donné une courte majorité en sièges aux diverses composantes des partisans de l’indépendance sur la promesse d’organiser un référendum, ne constituent pas un indicateur fiable de l’état d’esprit des citoyens catalans et de leur inclination. Pour autant ce serait illusoire de penser que la mobilisation restera croissante et s’exprimera de façon linéaire.

C’est donc inlassablement par la multiplication des contacts avec toutes les forces politiques, sociales et syndicales alternatives de l’Etat espagnol que l’intransigeance du Parti populaire et de ses alliés peut être battue. On ne sait à ce jour si les partis indépendantistes participeront au scrutin organisé par Madrid le 21 décembre prochain en Catalogne. La principale exigence c’est, a minima, que tous les partis puissent le faire sans aucune restriction, en d’autres termes qu’aucun de leurs dirigeants ne soit emprisonné.

Enfin, c’est la reconnaissance de la Catalogne comme une nation et donc celle de l’Etat espagnol comme un Etat pluri-national, qui permettra paradoxalement de dépasser les pièges du nationalisme. En un mot, revenir au statut de 2006 qui avait été voté par le Parlement catalan, puis le Parlement de l’Etat espagnol, puis approuvé par référendum en Catalogne avant d’être porté devant le Tribunal constitutionnel par le Parti populaire pour le vider de sa substance… On connaît la suite… Il faut désormais sortir de l’impasse. Un processus constituant apparaît comme une nécessité pour dénouer la crise.

Kraftanstrengung für Klimaschutz und sozialen Ausgleich: Auf der UN-Klimakonferenz müssen zentrale Weichen gestellt werden!

Bonn, 30.10.2017. Im Klimaschutz spielen Zeit und Geschwindigkeit eine zentrale Rolle: Um die globale Erwärmung unterhalb von 2 Grad zu halten, müssen die Treibhausgasemissionen weltweit bis Mitte des 21. Jahrhunderts auf Null zurückgeführt werden. Damit das gelingen kann, müssen die Emissionen in den kommenden Dekaden jeweils halbiert werden. Noch ist dieses Jahrhundertprojekt keineswegs in trockenen Tüchern. Beim Pariser Klimagipfel wurde 2015 beschlossen, auf der Weltklimakonferenz 2018 Bilanz zu ziehen und zu überprüfen, ob die Staaten ihre Versprechen zum Klimaschutz auch tatsächlich umsetzen. Doch nun wird bereits die diesjährige Klimakonferenz (COP23) in Bonn zu einem wichtigen Lackmustest der globalen Klimapolitik. Nach dem großen Durchbruch in Paris läuft es nicht mehr rund. Präsident Trump hat den Rückzug der USA aus dem Klimaabkommen angekündigt. Zwar stand der Präsident mit dieser Haltung beim G20-Gipfel in Hamburg alleine da, doch viele, eher unentschlossene Regierungen werden sich fragen, warum sie klimapolitische Anstrengungen unternehmen sollen, wenn nicht einmal das Schwergewicht USA zum Umsteuern bereit ist. Die Sorge ist, dass die Unterstützungsallianzen für ambitionierten Klimaschutz bröckeln. Auf der COP23 in Bonn geht es deshalb darum, im Verhandlungsprozess und im Rahmenprogramm des Klimagipfels deutlich zu machen, dass die Gruppe der Klimapioniere nicht „wackelt“ und dass Städte, Unternehmen, Forschungsinstitute und Bürger den Klimaprozess vorantreiben. Unterstützung kommt hier auch aus den USA. In Bonn wird die „We are still in“ – Initiative vertreten sein, in der neun US-Bundesstaaten, 252 amerikanische Städte sowie 339 Universitäten und 1.780 Unternehmen in den Vereinigten Staaten ihre Unterstützung für ambitionierten Klimaschutz unterstreichen. Es geht um die Deutungshoheit über die Zukunft und konkrete Schritte zur Umsetzung der klimapolitischen Verpflichtungen. Das Deutsche Institut für Entwicklungspolitik (DIE) und das International Institute for Applied Systems Analysis (IIASA) veranstalten deshalb am 4. und 5. November eine hochrangige Konferenz (www.crossroadsbonn.org), in der Akteure aus unterschiedlichen Bereichen unserer Gesellschaften und aus allen Regionen des Planeten zusammenkommen, um zu beraten, wie Klimaschutz, die Modernisierung von Wirtschaft und Gesellschaft sowie sozialer Ausgleich zusammengeführt werden können. Zu demonstrieren, wie Klimaschutz gelingen kann, der den Planeten stabilisiert und unsere Gesellschaften resilienter und fairer macht, kann Kräfte zur Umsetzung des Pariser Abkommens freisetzen. Während der COP23 steht auch Deutschland im Zentrum der Aufmerksamkeit. Die noch amtierende Bundesregierung und die „Jamaika-Verhandler“, die derzeit die Grundlagen der nächsten Bundesregierung erarbeiten, müssen der Weltöffentlichkeit deutlich machen, wie Deutschland seine Klimaziele für 2020, also eine Reduzierung der Emissionen um 40 % gegenüber 1990, doch noch schaffen kann, nachdem das Umweltministerium deutlich gemacht hat, dass die derzeitigen Anstrengungen dazu nicht ausreichen. Deutschland ist wichtig für den globalen Klimaprozess. Es versteht sich seit COP1, die 1995 in Berlin stattfand, als klimapolitischer Vorreiter. Wie sollen Länder wie Indien, Südafrika, Indonesien, Vietnam, Argentinien oder auch Polen überzeugt werden, den Aufbau einer klimaverträglichen Wirtschaft zu beschleunigen, wenn selbst dem vielbestaunten Wirtschaftswunderland Deutschland, das die globale Finanzmarktkrise besser überstanden hat als die meisten anderen Ökonomien, die Kraft dazu fehlt? Dass die Klimaverhandlungen 2017 in Deutschland stattfinden, ist daher Chance und Verpflichtung zugleich. Die Sorge vor Rechtspopulismus, neuem Nationalismus, Fremdenfeindlichkeit beschäftigt viele Menschen – nicht zuletzt in den westlichen Ländern. Wutbürgertum resultiert oft aus fehlender Zuversicht und Zukunftsangst. Das Pariser Klimaabkommen und die Agenda 2030 für nachhaltige Entwicklung können hier wichtige Wegweiser sein, um Zukunft zu gestalten. Klimaschutz wird nicht als „Verzichtsprogramm“ erfolgreich sein – weder in reichen, noch in armen Ländern. Klimaschutz wird nur gelingen, wenn er Hand in Hand geht mit Investitionen in soziale Kohäsion und in den Abbau von Ungleichheiten. Klimaschutz und Gerechtigkeitspolitik sind Zwillinge. Der Klimagipfel in Bonn kann und sollte Lust machen auf Zukunft, auf den Aufbau attraktiver Städte, auf die Schaffung einer leistungsfähigen und zugleich planeten- und menschentauglichen Landwirtschaft, auf die Bewahrung der Umwelt, mit all ihren unglaublichen Schönheiten, auf die Zusammenarbeit zwischen Regierungen, Städten, Künstlern, Wissenschaftlern, Jugendlichen über Ländergrenzen hinweg. Kreativität, Aufbruchsstimmung und Begeisterung für Zukunftsgestaltung könnten an die Stelle von Verzagtheit, Zynismus, Abgrenzung und Zukunftsblindheit treten. Hört sich naiv an? Die Schaffung Europas auf den Trümmern und dem Hass nach den beiden Weltkriegen war auch so eine naive, aber zugleich bahnbrechende Vision. Am Ende könnte das globale Klimaproblem den Anstoß für das größte und erste weltumspannende Modernisierungsprogramm der Menschheit gegeben haben.

Bayerische Wirtschaftsdelegation in Moskau: Lebendige Gründerszene als Innovationsmotor für die Wirtschaft

Hanns-Seidel-Stiftung - Mon, 30/10/2017 - 09:14
Die Moskauer Gründerszene ist in den vergangenen Jahren so stark und nachhaltig gewachsen, dass ihre Dynamik in der internationalen Fachpresse immer häufiger mit der finnischen oder israelischen Gründerszene verglichen wird. Startups haben in der russischen Hauptstadt Hochkonjunktur; allein im Innovationzentrum Skolkowo haben sich trotz hoher Anforderungen an die Gründer inzwischen 1.700 Startups niedergelassen, was einer jährlichen Wachstumsrate von immerhin fünf Prozent entspricht. Die Hanns-Seidel-Stiftung hat dies zum Anlass genommen, vier ausgewiesene Wirtschaftsexperten aus Bayern, darunter der frühere bayerische Wirtschaftsminister Erwin Huber, MdL, zu einem Erfahrungs- und Informationsaustausch nach Moskau einzuladen.

Unlocking the Gaza Strip’s Economic Potential and Fostering Political Stability

SWP - Mon, 30/10/2017 - 00:00

Although the UN report of 2012 projected that Gaza would be uninhabitable by 2020, Gaza is likely to collapse into a state of chaos domestically and renewed military confrontation with Israel much earlier. Gaza’s current reality is shaped by the aftermath of military clashes between Israel and Palestinian groups, the tightening of the blockade by Israel in 2007, the closure of the Rafah Crossing by Egypt, and the international community’s no-contact policy towards Hamas. This has created a situation of isolation, in which the infrastructure as well as the social and political fabrics in the Gaza Strip have suffered. Gaza’s once export-oriented economy is now largely defunct, with the population impoverished and dependent on foreign aid. These factors pose serious threats to domestic stability, to Palestinian unity, and to the stability of the sub-region. Immediate intervention by the EU is needed to alleviate the humanitarian crisis, advance Palestinian reconciliation, and lift the Israeli blockade. The current rapprochement between Fatah and Hamas offers opportunities for the Europeans to engage.

ENTRETIEN AVEC DOMINIQUE REYNIÉ SUR L’OUVRAGE « OÙ VA LA DÉMOCRATIE ? »

Fondapol / Général - Sat, 28/10/2017 - 13:12

Dominique Reynié était l’invité de Myriam Lemaire sur la radio Fréquence Protestante pour échanger sur la dernière étude de la Fondation pour l’innovation politique, « Où va la démocratie ? », et analyser l’état de santé des démocraties en Europe et aux États-Unis. L’intégralité de l’émission est à retrouver ici.    

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DOVE VA LA DEMOCRAZIA?

Fondapol / Général - Sat, 28/10/2017 - 13:06

Mente politica – la politica in testa Le democrazie contemporanee sono chiamate giornalmente a misurarsi con nuove sfide (la globalizzazione, la crisi economica, il terrorismo) e con nuovi soggetti politici (i partiti populisti, ma – più in generale – i populismi, siano essi di governo o di opposizione). È in questo contesto che, alla ricerca […]

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Travailleurs détachés : la bataille du président

Institut Montaigne - Fri, 27/10/2017 - 19:03
Travailleurs détachés : la bataille du président Institut Montaigne ven 27/10/2017 - 19:03

Dans la nuit du lundi 23 octobre, les ministres du travail des différents États membres de l’Union européenne se sont mis d’accord sur une réforme de la directive sur les travailleurs détachés.

La Chine, nouvel artisan de l’ordre mondial ?

IRIS - Fri, 27/10/2017 - 16:49

Sans surprise, le président de la République populaire de Chine a été reconduit comme Secrétaire général du Parti communiste chinois ce 25 octobre à l’issue d’un 19ème congrès qui n’a pas manqué de susciter l’émoi de la presse internationale. La Chine de Xi Jinping y a affiché la ferme ambition de prendre la tête du leadership économique et technologique. Le peut-elle également sur les questions stratégiques ? Pour nous éclairer, le point de vue de Barthélémy Courmont, directeur de recherche à l’IRIS.

Au lendemain du 19e Congrès du Parti communiste chinois (PPC), Xi Jinping, le président de la République populaire de Chine, est conforté sur le plan politique et idéologique. Le terme « maoïsme » usité largement par la presse internationale au lendemain de sa réélection est-il pertinent pour qualifier ce nouvel horizon politique ?

Tout dépend de ce que l’on entend par maoïsme. S’il s’agit du contenu de la politique de Mao Zedong, alors Xi Jinping avec son socialisme à la chinoise et sa glorification de l’économie de marché en est très éloigné. Il est, sur ce point, plutôt l’héritier de Deng Xiaoping. Si on comprend par maoïsme la tactique politique, qui serait, pour paraphraser Clausewitz, la poursuite de la guerre par d’autres moyens, alors on retrouve sans doute chez Xi des éléments inspirés par Mao, que la campagne anti-corruption de son premier mandat symbolise. Mais de manière générale les comparaisons sont déplacées, et assez simplistes, sans doute par manque de recul et de connaissance sur ce pays. C’est un peu comparable à la tentation pour les observateurs étrangers de vouloir trouver, chez tous les dirigeants français, un peu de Napoléon ou de de Gaulle. Pourquoi faire systématiquement référence à Mao pour chercher à comprendre les dirigeants de la Chine, sinon pour mieux montrer notre incapacité à prendre la mesure des développements exceptionnels de ce pays depuis la mort du Grand timonier, il y a plus de quarante ans ?

Xi Jinping a son propre style, et surtout un contexte que ses prédécesseurs n’ont pas connu, celui d’une Chine en position de force sur la scène internationale, et qui est en voie de devenir la première puissance économique mondiale. Certes, dans la méthode, l’habileté du président Chinois a consisté à réconcilier Mao et Deng, les deux figures de référence de la Chine contemporaine, comme pour mieux s’inscrire dans la continuité de ces dirigeants emblématiques. Mais le qualifier de maoïste est réducteur.

La Chine tend à se débarrasser définitivement de son statut « d’atelier du monde » qui l’a caractérisé au 20ème siècle pour se hisser à la pointe du progrès économique et technologique. Quelle est la Chine du 21ème siècle dessinée par Xi Jinping ?

Il s’agit là d’un vaste projet de reconversion de l’économie chinoise déjà amorcé par Hu Jintao, le prédécesseur de Xi, et son Premier ministre Wen Jiabao. Rappelons d’ailleurs au passage que le Premier ministre actuel, Li Keqiang, est proche de Hu. Les dirigeants de la Chine contemporaine ont compris que l’atelier du monde, s’il a permis à ce pays de sortir de la misère, doit désormais laisser place à une montée en gamme de l’économie. Il s’agit d’ailleurs là d’une réalité en partie consommée, et qui n’a pas attendu le 19e congrès du PCC pour se manifester.

Ces efforts se traduisent par une réduction de la pauvreté, l’émergence de classes moyennes dans des proportions qui donnent le vertige, et une augmentation de la consommation intérieure. Cela se fait au prix d’une croissance moins soutenue et d’une transformation progressive de l’économie chinoise, qui était indispensable. Mais ce sont des tendances amorcées il y a déjà près d’une décennie et que Xi ne fait que conforter, tout en capitalisant sur leurs résultats pour voir plus loin. Car, et c’est l’un des points les plus intéressants de ce congrès, la Chine se projette désormais sur plusieurs décennies, avec notamment les objectifs affichés pour 2049, année qui marquera le centenaire de la République populaire.

Avec le repli des Etats-Unis de Trump, la Chine est-elle la puissance stratégique de demain ? Comment entend-elle se positionner sur la scène internationale ?

Le déclin, relatif mais réel, des Etats-Unis sur la scène internationale, qu’on ne saurait au passage uniquement imputer à Trump et dont il ne serait qu’un accélérateur, laisse un vide. Et comme il coïncide avec la montée en puissance et la mise en avant d’un discours plus volontaire de Pékin, les raccourcis sont rapidement dessinés quant à une transition de puissance qui ferait de la Chine le nouvel artisan de l’ordre mondial. C’est aller vite en besogne.

D’une part, les Etats-Unis resteront encore plusieurs décennies, voire davantage, la première puissance militaire mondiale et ne vont pas s’effacer comme par enchantement (un rêve pour certains, cauchemar pour d’autres). La Chine est en passe de devenir un géant économique, mais elle n’est pas encore en mesure de rivaliser, sur les questions stratégiques, avec Washington. C’est sur cette base que le sinologue américain Michael Pillsbury qualifiait il y a quelques années la Chine de « puissance partielle », dominante dans certains secteurs, mais en retard dans d’autres domaines.

D’autre part, et dans le prolongement de cette idée, doit-on partir du principe que la Chine cherche à s’affirmer comme la puissance stratégique de demain, avec toutes les contraintes que cela impose et dont Washington a fait les frais ? Ne va-t-elle pas, au contraire, se complaire dans ce rôle de puissance partielle, jouant un rôle accru dans les affaires internationales, mais refusant d’être en première ligne ? Des réponses apportées par les dirigeants chinois à cette question dépendra toute l’articulation des relations internationales et de l’ordre mondial (unipolaire, multipolaire ou apolaire) des prochaines décennies.

Rechtspopulismus : Im unheiligen Mäntelchen des Religiösen

Hanns-Seidel-Stiftung - Fri, 27/10/2017 - 15:54
Mit der Bundestagswahl vom 24. September 2017 ist erstmals in der Geschichte der Republik eine rechtspopulistische Partei in den Bundestag eingezogen. In Gestalt der AfD wurde eine Partei drittstärkste Kraft im Parlament, die nicht nur in Teilen verfassungsfeindliche, völkische und rassistische Tendenzen an den Tag legt. Sie versucht auch immer wieder, sich nach außen hin einen dezidiert christlichen Anstrich zu verpassen und ihre Anhänger geben sich gerne als die letzten Retter des „christlichen Abendlands“ aus. Aber Rettung wovor?

#MeToo et activisme en ligne : nos cinq lectures clés

Institut Montaigne - Fri, 27/10/2017 - 15:26
#MeToo et activisme en ligne : nos cinq lectures clés Institut Montaigne ven 27/10/2017 - 15:26

Si vous n’avez pas encore entendu parler de #MeToo, c’est que vous n’étiez pas sur les réseaux sociaux la semaine dernière. Le phénomène, qui n’a cessé de s’amplifier, témoigne du potentiel que constitue Internet pour renforcer le débat citoyen.

Keine Stabilität ohne soziale Sicherheit

Bonn, 27.10.2017. Die derzeit laufenden Koalitionsverhandlungen sollten soziale Sicherungssysteme zu einem zentralen Thema deutscher Entwicklungszusammenarbeit (EZ) machen. Selbst wenn sich das globale Wirtschaftswachstum stark beschleunigt, wird es vor allem in Afrika noch sehr lange brauchen, um die dortige Armut zu beseitigen. Darum müssen soziale Grundsicherungssysteme aufgebaut werden, um Gesellschaften und Staaten zu stabilisieren. Denn wenn noch mehr Staaten zerfallen, kann es zu neuen Kriegen und einem weiteren Anstieg der Migration nach Europa kommen. Projektionen der Weltbank zeigen, dass das erste Nachhaltigkeitsziel (Beseitigung der extremen Armut) global nicht bis 2030 erreicht wird, wenn nicht das Wirtschaftswachstum zunimmt und auch erheblich mehr Einkommen zu den Ärmsten umverteilt wird. Dies gilt umso mehr für Subsahara Afrika, wo der Anteil der extrem Armen noch immer sehr groß und das Wirtschaftswachstum volatil ist. Umverteilung kann über staatliche Bildungs- und Gesundheitssysteme stattfinden, v.a. aber über soziale Grundsicherungssysteme, die Bargeldtransfers an arme Haushalte leisten. Diese können, je nach Bedarf, unterschiedliche Zielgruppen begünstigen. Und sie können an eine Bedingung geknüpft sein – zum Beispiel, dass Kinder in die Schule gehen (cash for education) oder Erwachsene Arbeitsleistungen beim Aufbau lokaler Infrastruktur erbringen (cash for work). Lange argumentierten viele Politiker, dass Entwicklungsländer erst ökonomisch wachsen müssten, bevor sie sich Sozialpolitik leisten können. Internationale Vergleiche zeigen jedoch, dass auch arme Länder soziale Grundsicherungssysteme finanzieren können. Im Durchschnitt geben sie hierfür keineswegs einen deutlich kleineren Anteil des Bruttoinlandsprodukts (BIPs) aus als reiche Länder. Und es lässt sich auch mit vergleichsweise kleinen Beträgen viel erreichen. Lesotho zum Beispiel wendet 6% des Bruttoinlandsprodukts (BIPs) für Sozialtransfers auf, obwohl sein Prokopfeinkommen nur rund 1200 US-Dollar pro Jahr beträgt. Es baute u.a. – sogar gegen den Rat der internationalen Geber – ein Sozialrentensystem auf, das heute als äußerst erfolgreich gilt, obwohl es nur 1,8 % des BIP kostet. Malawi und Peru besitzen Sozialhilfesysteme, die nur 0,1-0,2% des BIP kosten. Äthiopiens cash for work-Programm unterstützt sieben Millionen Haushalte, kostet aber ebenfalls nur 0,65% des BIP. Entscheidend ist, dass soziale Sicherung nicht nur eine soziale, sondern auch eine bedeutsame ökonomische und politische Funktion hat. In der globalen Wirtschafts- und Finanzkrise 2008-2009 zeigte sich, dass Länder mit leistungsfähigen sozialen Grundsicherungssystemen externe ökonomische Schocks besser verkraften, weil diese verhindern, dass auch die Binnennachfrage stark nachgibt. Zudem ermutigt der Zugang zu solchen Systemen insbesondere einkommensschwache Haushalte dazu, zu investieren und sich dadurch selbst aus Armut zu befreien. Menschen ohne soziale Sicherheit scheuen Risiken. Können sie überhaupt je Ersparnisse bilden, so horten sie diese, anstatt zu investieren. Denn sie brauchen die Ersparnisse am dringendsten, um Schocks wie Krankheit oder Arbeitslosigkeit zu bewältigen. Erst wenn sie ein Mindestmaß an sozialer Absicherung gegen die wichtigsten derartigen Risiken haben, sind sie bereit, in Produktionsmittel oder eine Ausbildung zu investieren. Hiermit gehen sie nämlich neue Risiken ein: Im günstigen Fall steigern sie ihr Einkommen deutlich, jedoch kann sich die Ausgabe im Extremfall auch als Fehlinvestition erweisen. Soziale Sicherung wird somit nicht erst durch Wirtschaftswachstum ermöglicht, sondern sie ermöglicht Wirtschaftswachstum – und zwar vor allem solches, das breitenwirksam (pro-poor) ist, weil es von den Armen selbst ausgeht. Schließlich ist soziale Grundsicherung auch deswegen eine gute Investition, weil sie Staat und Gesellschaft stabilisiert – und damit auch für Investoren die notwendigen Rahmenbedingungen schafft. Soziale Sicherheit fördert die soziale Inklusion benachteiligter Menschen, indem sie diese soziale Teilhabe ermöglicht. Dadurch steigert sie die Zufriedenheit der Bürger und die Akzeptanz der bestehenden gesellschaftlichen und politischen Ordnung und verringert die Gefahr von Aufstand und Krieg. In den middle-income countries sollte deutsche Entwicklungszusammenarbeit den Ausbau sozialer Grundsicherungssysteme vor allem durch Beratung und begrenzte finanzielle Anreize fördern. Die laufenden Kosten können die meisten dieser Länder durch Umschichtungen im Staatshaushalt finanzieren. Die low-income countries hingegen sind darauf angewiesen, dass die internationale Gebergemeinschaft zumindest für eine bestimmte Zeit auch die laufenden Transferzahlungen finanziert. Zumindest können diese anbieten, eine Aufstockung der Transfers zu übernehmen, wenn Wirtschaftsschocks oder Naturkatastrophen drohen oder auftreten. Nicht nur die Entwicklungsländer, sondern auch Europa sollten größtes Interesse daran haben, soziale Sicherungssysteme zu schaffen und auszubauen. Eine nachhaltige Stabilisierung etwa der Staaten in Afrika hilft auch Europa, weil sie das Risiko neuer Bürgerkriege, des Zerfalls von Staaten und damit einer weiteren Zunahme des Migrationsdrucks auf Europa senkt.

Markus Ferber in Washington: Langer Weg zur Regierungsbildung

Hanns-Seidel-Stiftung - Fri, 27/10/2017 - 11:35
Zum Washingtoner Programm von Markus Ferber gehörte auch ein Vortrag bei der Hanns-Seidel-Stiftung über die Konsequenzen der Bundestagswahl. Über 30 hochrangige amerikanische Gäste folgten der Einladung des stellvertretenden Stiftungsvorsitzenden, darunter u.a. der stellvertretende US-Handelsminister Dan Mullaney

¿Por qué aumenta el mercado de la cocaína mientras mejora la eficiencia policial en América Latina y Europa?

Real Instituto Elcano - Fri, 27/10/2017 - 04:45
Comentario Elcano 46/2017 - 27/10/2017
Sonia Alda Mejías

La criminalidad organizada presenta una gran complejidad y debe ser contemplada bajo una perspectiva no sólo integral sino también, sin duda, global.

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