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Diplomacy & Defense Think Tank News

Frankreich: Laurent Wauquiez Vorsitzender der französischen Républicains

Konrad Adenauer Stiftung - Tue, 12/12/2017 - 00:00
Die Républicains rücken mit der Wahl Wauquiez‘ und der Abspaltung des gemäßigten Flügels nach rechts.

EVP-Parteienbarometer

Konrad Adenauer Stiftung - Tue, 12/12/2017 - 00:00
EVP-Parteienfamilie in der EU | Wahlergebnisse der größten EVP-Mitgliedspartei in den letzten nat. Parlamentswahlen | Stärkste politische Familie in Umfragen | Europawahlergebnisse der EVP-Parteien 2014 | Regierungsbeteiligung EVP-Parteien | Staats- oder Regierungschefs nach politischer Familie

Integration auf kommunaler Ebene

Konrad Adenauer Stiftung - Tue, 12/12/2017 - 00:00
Integration, zumal die Integration der in den letzten Jahren nach Deutschland migrierten Flüchtlinge, ist eine Aufgabe, die zuvorderst in der Kommune – „vor Ort“ – bewältigt werden muss. Aufbauend auf den Ergebnissen der im Frühjahr 2017 erschienenen Studie der Konrad-Adenauer-Stiftung „Integration vor Ort“, wird im vorliegenden Papier der Frage nachgegangen, wie Integration in das Stadt- und Gemeindeleben gelingen kann. +++ ERSCHEINT AUSSCHLIESSLICH ONLINE

Où va l’Accord de Paris ? Décryptage d'Amy Dahan

Institut Montaigne - Mon, 11/12/2017 - 18:29
Où va l’Accord de Paris ? Décryptage d'Amy Dahan Institut Montaigne lun 11/12/2017 - 18:29

Si l’Accord de Paris est considéré comme une avancée dans l’histoire des négociations climatiques, des inquiétudes subsistent quant à sa réalisation à terme.

Eine erste Bilanz der Trump-Administration: Realist? Opportunist? Strategielos?

Hanns-Seidel-Stiftung - Mon, 11/12/2017 - 16:18
Ein Jahr ist seit der Wahl Donald Trumps zum 45. Präsidenten der USA vergangen. Im Rahmen der traditionellen Transatlantiktagung der Akademie für Politik und Zeitgeschehen diskutierten rund 30 Expertinnen und Experten die jüngsten Entwicklungen sowie den gegenwärtigen Stand der transatlantischen Sicherheitsbeziehungen an der Bundesakademie für Sicherheitspolitik in Berlin. Während die Diskussion im Rahmen der letztjährigen Tagung vor Trumps Amtsantritt eher spekulativ bleiben musste, konnte der Expertenkreis diesmal die Rolle der US-Administration in der europäisch-amerikanischen Zusammenarbeit in der Sicherheits- und Verteidigungspolitik konkret diskutieren.

Le multilatéralisme : point de clivage entre Américains et Européens

IRIS - Mon, 11/12/2017 - 15:40

Les Occidentaux répètent régulièrement qu’ils sont unis par des valeurs communes : démocratie, respect des droits de l’homme, égalité hommes/femmes, respect des minorités, indépendance de la justice et liberté d’opinion, de la presse et de la religion.

Ils aiment s’en prévaloir tout en faisant la leçon aux nations qui ne les respecteraient pas, oubliant parfois que leurs indignations sont sélectives ou leurs principes à géométrie variable. Leur sévérité dépend de la nature des relations qu’ils entretiennent avec les prétendus coupables, plus que de la gravité des faits reprochés. Les États rivaux ont davantage de chance de se faire sermonner que les États alliés ou clients. Il leur arrive par ailleurs de déroger au respect de ces valeurs autoproclamées occidentales, affaiblissant la crédibilité de leurs discours.

Mais, au-delà de ces éventuelles contradictions, il existe bien un corpus de valeurs occidentales, identifiées et revendiquées, qui unit les pays des deux rives de l’Atlantique. Leur différence fondamentale réside en l’adhésion pour l’un, et le rejet pour l’autre, d’une vision, qui devrait, face aux grands défis internationaux, occuper une place de plus en plus centrale dans la vie internationale : le multilatéralisme.

Le multilatéralisme n’est pas rendu nécessaire par l’émergence d’un monde multipolaire, mais par celui d’un monde de plus en plus interdépendant. Aucun grand défi auquel est confrontée l’humanité ne peut être résolu par des moyens uniquement nationaux. Seule une coopération à grande échelle, donc une politique multilatérale, permet de faire face au réchauffement climatique, aux risques terroristes, aux défis démographiques, à un accès facilité aux biens publics mondiaux, ou à la mise en place d’un véritable système de sécurité internationale.

Mais, si l’Union européenne a inscrit le multilatéralisme dans son ADN, les États-Unis y sont réfractaires. Ce rejet a des racines anciennes et profondes. Se croyant – et étant à bien des égards – exceptionnels, les États-Unis ont du mal à concevoir une action basée sur la volonté collective, où ils ne seraient qu’un parmi d’autres. Persuadés, depuis longtemps, de leur « destinée manifeste », ils sont tout à fait à l’aise avec l’idée de guider un monde régi par l’unilatéralisme, qui ne saurait que conduire à des résultats positifs. Avant la Seconde Guerre mondiale, ils étaient isolationnistes. Ils en sont sortis plus puissants que tous les autres acteurs du conflit et ont pris « la tête du monde libre ». N’ayant jamais eu l’habitude de traiter avec des égaux, sauf peut-être durant la brève période Nixon-Kissinger, ils ne furent jamais confrontés à la nécessité d’une diplomatie entre puissances équivalentes. À la fin du monde bipolaire, ils préférèrent ainsi se considérer comme les vainqueurs de la guerre froide plutôt que comme les bâtisseurs d’un nouvel ordre mondial.

C’est un président considéré comme multilatéraliste, Bill Clinton, qui a pu déclarer que les États-Unis étaient la « seule nation indispensable ». L’unilatéralisme américain n’a pas démarré avec Georges W. Bush et l’après 11 septembre, pas plus qu’avec D. Trump. Il est le fondement de leur politique extérieure. Barack Obama l’avait réduit, mais ne l’a pas éliminé. Donald Trump le pousse à son paroxysme. Mais son successeur, quel qu’il soit, n’abandonnera pas cette posture ; il la modulera.

Ce comportement, enraciné dans les perceptions, les modes de pensées et les traditions de l’action, est l’un des défis majeurs posés aux Européens. Au moment où le multilatéralisme est plus nécessaire que jamais, comment traiter avec une nation qui s’en méfie, et le considère comme une contrainte inutile plutôt qu’un moyen d’action indispensable ? L’Europe doit s’affirmer comme une puissance, mais une puissance multilatéraliste.

Quel coût pour la transition énergétique ? Les réponses de Benjamin Fremaux

Institut Montaigne - Mon, 11/12/2017 - 14:23
Quel coût pour la transition énergétique ? Les réponses de Benjamin Fremaux Institut Montaigne lun 11/12/2017 - 14:23

Deux ans après la tenue de la COP21 et suite au retrait des États-Unis de l’Accord de Paris, les inquiétudes grandissent.

Quelles dynamiques économiques aux nouvelles routes de la soie ?

IRIS - Mon, 11/12/2017 - 11:28

Emmanuel Hache est économiste-prospectiviste à l’IFP énergies nouvelles et directeur de recherche à l’IRIS. Il répond à nos questions à l’occasion de son intervention dans le cadre de la première édition du Forum de Paris portant sur « Les nouvelles routes de la soie » organisée par l’IRIS et l’Ambassade de Chine en France, le 29 novembre 2017 :
– Du Forum de Davos aux nouvelles routes de la soie, comment interpréter cette promotion inédite de l’interdépendance économique par la Chine ?
– N’y a-t-il pas de risques à ce que des pays partenaires aient à gérer eux-mêmes les externalités négatives produites ?
– La Chine pourra-t-elle continuer à dissocier la géoéconomie de la géopolitique au vu des nombreux projets situés dans des zones à risques sécuritaires élevés ?

One Planet Summit : du "greenwashing" à la finance verte. L'analyse de Jean-Dominique Senard

Institut Montaigne - Mon, 11/12/2017 - 11:24
One Planet Summit : du "greenwashing" à la finance verte. L'analyse de Jean-Dominique Senard Institut Montaigne lun 11/12/2017 - 11:24

Deux ans après le succès de la COP21, Paris réunit à nouveaux les leaders internationaux et des citoyens engagés venus du monde entier.

Parlamentsverwalter aus Lateinamerika : Verwaltungen von Bundestag und Bayerischem Landtag als Vorbild

Hanns-Seidel-Stiftung - Mon, 11/12/2017 - 09:34
Die Hanns-Seidel-Stiftung (HSS) kooperiert in Lateinamerika mit verschiedenen nationalen Parlamenten. Im Rahmen von Demokratieförderung soll deren Ansehen und Funktionsfähigkeit gestärkt werden mit Bildungsmaßnahmen für Abgeordnete und Parlamentsverwalter, Simulationen von Plenarsitzungen oder Tagen der offenen Tür für Schüler und Studenten.

Die elfte Ministerkonferenz der WTO: Die Zukunft des Multilateralismus steht auf dem Spiel

Buenos Aires, 11.12. 2017. In dieser Woche treffen sich die 164 Mitglieder der Welthandelsorganisation (WTO) zu ihrer elften Ministerkonferenz im argentinischen Buenos Aires. Auf der offiziellen Agenda stehen Verhandlungen über den Abbau von Subventionen in Landwirtschaft und Fischerei, öffentliche Lagerhaltung von Nahrungsmitteln, Unterstützung von kleinen und mittleren Unternehmen sowie neue Regeln für digitalen Handel. Beobachter erwarten, dass die WTO-Mitglieder in einigen dieser Bereiche Fortschritte erzielen können. Allerdings brodelt unter der Oberfläche ein Konflikt, der ungeachtet der Ergebnisse des Treffens in Buenos Aires die WTO und mit ihr das multilaterale Handelssystem zu zerreißen droht. Gerade die USA, ohne deren Unterstützung der Aufbau des multilateralen Handelssystems nach dem Zweiten Weltkrieg und die Gründung der WTO vor 22 Jahren nicht möglich gewesen wäre, arbeiten unter Präsident Trump daran, die WTO zu diskreditieren und arbeitsunfähig zu machen. Während der US-Präsident auf dem G20-Gipfel in Hamburg im Juli dieses Jahres noch zusammen mit den anderen Staats- und Regierungschefs der G20 die „entscheidende Rolle des regelbasierten internationalen Handelssystems“ anerkannte, deuten die jüngsten Initiativen der USA daraufhin, dass dieses Bekenntnis zum multilateralen Handelssystem nur von geringer Haltbarkeit war. Auch ohne die aktuellen Attacken der USA glich die WTO in den letzten Jahren eher einem schwer taumelnden Boxer, der nach einigen Tiefschlägen nach und nach in den Kampf zurückfand. Die mit viel Pathos nach den Terroranschlägen von New York im Jahr 2001 in Doha ins Leben gerufene multilaterale Verhandlungsrunde geriet schon nach kurzer Zeit ins Stocken. Die Gründe hierfür sind vielfältig. Sie reichen von einer (zu) komplexen Verhandlungsagenda, über den Zwang zur Einstimmigkeit bis hin zu den nicht zuletzt mit China verbundenen fundamentalen Gewichtsverschiebungen im Welthandelssystem. Auch die zunehmende Globalisierungsskepsis in vielen Gesellschaften mag eine Rolle spielen. In der Folge verhandeln viele Länder in der WTO nur noch mit halber Kraft und versuchen stattdessen ihre Interessen im Rahmen von bilateralen oder regionalen Handelsabkommen durchzusetzen. Auch wenn der große Durchbruch in der Doha-Runde ausblieb, konnte die WTO auf ihren vorangegangenen Ministerkonferenzen in Bali (2013) und Nairobi (2015) einige Fortschritte bei Themen wie Handelserleichterung durch effizientere Zollabwicklung und dem Abbau landwirtschaftlicher Exportsubventionen verzeichnen. Diese Verhandlungserfolge waren wichtig, um die Relevanz der WTO und damit ihre Rolle als von allen Seiten anerkannter Schlichter von Handelsstreitigkeiten zu sichern. Gerade diese zentrale Rolle als Streitschlichter wird von den USA attackiert. Im Appellate Body, der zentralen Berufungsinstanz im Streitbeilegungssystem der WTO, sind aktuell zwei von sieben Richterposten unbesetzt. Ende Dezember wird ein weiterer frei. Der Appellate Body wäre somit nur noch bedingt handlungsfähig, wenn diese Posten nicht bald besetzt werden. Mit ihrer Blockade der Nachbesetzung der Richterposten streuen die USA Sand ins Getriebe des mit aktuell mehr als 200 Fällen bereits überforderten Streitbeilegungssystems der WTO. Insbesondere dieses multilaterale System der Streitbeilegung ist den handelspolitischen Falken in der derzeitigen US-Administration ein Dorn im Auge. Deren Kritik tritt aktuell mit Blick auf zwei laufende Verfahren gegen Washington und Brüssel über den Status Chinas als Marktwirtschaft offen zu Tage. Eigentlich hätte China 15 Jahre nach dem Beitritt zur WTO (2001) automatisch den Status als Marktwirtschaft erlangen müssen. Neben internationalem Prestige, geht es Peking hierbei auch darum, dass dieser Status es anderen Ländern erschweren würde, Anti-Dumping-Maßnahmen gegen chinesische Produkte zu verhängen und somit deren Import einzuschränken. Die USA, aber auch die Europäische Union, erkennen China nach wie vor nicht als Marktwirtschaft an und verweisen auf die vielfältigen Marktverzerrungen zugunsten chinesischer Exporteure. Während allerdings die EU einen zu erwartenden Schiedsspruch zugunsten Pekings akzeptieren dürfte, kann man dies von den USA unter Führung von Präsident Trump nicht erwarten. Nicht auszuschließen ist, dass er einen solchen Schiedsspruch zum Anlass nehmen würde um die WTO-Mitgliedschaft der USA aufzukündigen. Nach dem Austritt der USA aus dem Pariser Klimaabkommen würden sich die USA vollends aus dem multilateralen System verabschieden. Es ist nicht zu erwarten, dass diese fundamentalen Fragen über die Zukunft des Multilateralismus auf der mit einer komplexen, technischen Agenda befassten elften Ministerkonferenz in Buenos Aires im Kreis von 164 Nationen gelöst werden können. Die nächste Gelegenheit um diese systemischen Fragen auf der höchsten Ebene im Kreis der Staats- und Regierungschefs der wirtschaftlich wichtigsten Länder zu diskutieren bietet sich hingegen keine zwölf Monate später auf dem G20-Gipfel Ende November 2018, ebenfalls in Buenos Aires. Allerdings nur, wenn der wirtschaftsliberale argentinische Präsident Macri sich nicht scheut, angesichts des zu erwartenden Gegenwinds aus Washington, die Zukunft der WTO auf die Agenda zu setzen. Schließlich steht die Zukunft des Multilateralismus generell auf dem Spiel.

El declive petrolero de Venezuela se acelera

Real Instituto Elcano - Mon, 11/12/2017 - 06:56
Comentario Elcano 51/2017 - 11/12/2017
Gonzalo Escribano

Sólo un giro de 180º en la política petrolera venezolana podría frenar primero, y revertir en el medio plazo, el declive acelerado de la producción. Dada la situación, el statu quo puede resultar ya más costoso políticamente que su reforma.

Steiniger Weg für Großbritannien und die EU

SWP - Mon, 11/12/2017 - 00:00

Die Verständigung auf ein Übergangsregime ist der wichtigste mittelfristige Baustein in der zweiten Phase der Brexit-Verhandlungen. Im März 2019 soll Großbritanniens Austritt aus der EU vollzogen sein, doch bis dahin wird es kein ausgehandeltes Abkommen über die künftigen Beziehungen geben. An einem abrupten Ende ist indes keine der beiden Seiten interessiert. Daher hat Großbritannien um eine Übergangsregelung gebeten und auch die EU-27 ziehen eine solche Lösung in Betracht. Einfach wäre diese aber nicht. Aus Sicht der EU wäre nur eine vollständige Nachbildung des Status quo akzeptabel. Dafür müsste Großbritannien allerdings sämtliche Versprechen der Brexit-Befürworter brechen und mindestens zwei Jahre lang Regeln der EU anerkennen und umsetzen, ohne ein Mitspracherecht zu haben.

La droite a-t-elle trouvé sa voie/voix ?

Fondapol / Général - Sun, 10/12/2017 - 10:31

Dominique Reynié était l’invité de Emilie Aubry sur la radio France Culture pour échanger sur le vote des militants du parti Les Républicains. Quel leadership alors pour une droite française qui a de surcroît perdu deux des siens cette semaine : Jean d’Ormesson, incarnation d’une droite orléaniste, et Johnny Hallyday, icône d’une droite plus populaire, les deux hommes ayant […]

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Niveau de lecture : bonnet d’âne pour la France. Entretien avec Laurent Cros

Institut Montaigne - Fri, 08/12/2017 - 20:16
Niveau de lecture : bonnet d’âne pour la France. Entretien avec Laurent Cros Institut Montaigne ven 08/12/2017 - 20:16

L’étude PIRLS, publiée ce mardi 5 décembre, révèle le faible niveau de lecture en France des enfants  de CM1.

Arabie Saoudite : les paris risqués de Mohammed ben Salmane

IRIS - Fri, 08/12/2017 - 18:17

Le 26 septembre 2017 restera une date historique en Arabie saoudite avec un décret royal autorisant les femmes à conduire à partir de juin 2018. Dans ce royaume ultra-conservateur, cette mesure prise par le roi Salmane représente une révolution. Mais, derrière le roi, c’est le prince hériter Mohammed ben Salmane, surnommé ‘’MBS », qui est en train de mener tambour battant des réformes qui transforment le royaume saoudien.

Si cette mesure sur le plan sociétal est la plus forte symboliquement, elle s’accompagne en parallèle d’une volonté de mise au pas des autorités religieuses du pays, qui a été historiquement fondé sur un pacte entre le sabre et le goupillon. Le prince héritier affirme vouloir désormais une ‘’Nouvelle Arabie » débarrassée de la gangrène de l’Islam radical. Afin que la communauté internationale n’associe plus Arabie saoudite et terrorisme islamiste, Riyad vient de relancer une grande coalition antiterroriste de 40 pays majoritairement sunnites, visant à éradiquer les groupes extrémistes jusqu’à leur ‘’disparition de la terre ».

La rhétorique est aussi enflammée que les chiffres de la ‘’Vision 2030 » sont cosmiques. La stratégie économique de l’Arabie saoudite est ambitieuse et le défi est immense. Si les chiffres annoncés sont parfois irréalistes, l’orientation est néanmoins la bonne. L’Arabie saoudite ne peut plus se contenter d’être un état rentier dépendant d’un cours du pétrole de plus en plus incertain et instable. L’Etat ne peut plus fournir des revenus à toute la population en ayant un secteur privé quasi inexistant. En dévoilant son projet NEOM, cette mégalopole du futur sur les bords de la mer Rouge, MBS s’est empressé de proclamer que ‘’seuls les rêveurs sont les bienvenus » dans cette ‘’Nouvelle Arabie ». Vision et communication font souvent bon ménage.

Le miroir aux alouettes saoudien

D’emblée, certains commentateurs ont été séduits par les annonces du prince héritier. Thomas Friedman, le célèbre éditorialiste du New York Times, s’est empressé de parler du ‘’printemps arabe » de l’Arabie saoudite, une appréciation très excessive car des évolutions sociétales ne constituent pas une libéralisation politique et celle-ci ne pointe pas du tout à l’horizon. Ces évolutions et les projets économiques majeurs du royaume, notamment la diversification de l’économie nationale et une petite ouverture du capital de la compagnie pétrolière et gazière nationale, Saudi Aramco, viennent du sommet et sont conduits d’une main de fer. Amnesty International soulignait à la fin octobre que le pays demeurait l’un des pires violateurs des droits de l’homme et qu’aucun progrès significatif n’avait été enregistré depuis l’ascension, apparemment irrésistible, de MBS.

L’opération anti-corruption lancée le 4 novembre 2017 illustre de façon éclatante la verticale du pouvoir en Arabie saoudite, à l’encontre des traditions d’un royaume où il était de bon ton de chercher le consensus entre les différents cercles de pouvoir. Enfermés dans le Ritz Carlton de Riyad, les princes, ministres, anciens ministres et hommes d’affaires mis en cause de façon très peu transparente ne peuvent sortir de cette prison dorée qu’à condition de signer un très gros chèque. Un montant global de l’ordre de 100 milliards de dollars a même été évoqué par le prince héritier lui-même… L’opération sera assurément très rentable mais elle illustre aussi les importantes tensions internes au royaume saoudien, qui pourraient être une source d’inquiétude pour les investisseurs.

Mais, au-delà des tensions internes, c’est surtout à l’extérieur que l’Arabie saoudite, avec une politique étrangère beaucoup plus offensive que par le passé, contribue à accroître les tensions dans la région. Enlisement au Yémen, blocus inefficace contre le Qatar, ingérence dans la politique libanaise, forte augmentation des tensions avec l’Iran… Cette radicalisation de l’Arabie saoudite sur la scène régionale inquiète une bonne partie de la communauté internationale et les investisseurs étrangers. Cette montée des tensions, dont l’Arabie saoudite n’est évidemment pas la seule responsable, peut également rendre plus difficile la réalisation des ambitions internes de MBS. La diversification de l’économie, un défi considérable, serait favorisée par un contexte régional plus apaisé.

La France doit continuer d’être une puissance d’équilibre

Alors que le président Macron se rend au Qatar, toujours sous embargo du ‘’Quartet » (Arabie saoudite, Emirats Arabes Unis, Bahrein et Egypte), la France doit continuer à ‘’parler avec tout le monde » dans une région où le dialogue est trop souvent absent. Alors que l’administration américaine est empêtrée dans ses contradictions internes, avec un président qui a tendance à jeter de l’huile sur le feu à coups de tweets intempestifs et un département d’Etat et un département de la Défense qui tentent tant bien que mal de limiter les dégâts, le président français doit encourager le multilatéralisme et une désescalade des tensions dans la région. Cette absence actuelle de leadership occidental au Moyen-Orient crée des opportunités pour la France et pour l’Union européenne si celles-ci ont la vision stratégique requise et la volonté politique de jouer un rôle significatif dans cette région clé, qui contrôle près de la moitié des réserves prouvées mondiales de pétrole et un peu plus de 40% des réserves gazières.

Il reste à voir si ces deux conditions seront réunies. Au regard de l’état de la région et de son importance internationale, on ne peut que vivement souhaiter que l’UE et la France soient à la hauteur des enjeux.

Transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem : un nouveau camouflet pour le droit international

IRIS - Fri, 08/12/2017 - 17:19

Que revêt la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël et de transférer l’ambassade états-unienne dans cette ville ? Au-delà de cette interrogation, la décision vient en tous les cas confirmer à nouveau l’aversion assumée du président américain envers toute forme de multilatéralisme. Pour nous éclairer, le point de vue de Didier Billion, directeur adjoint de l’IRIS.

Au vu de l’absence d’avancées dans les négociations entre Israéliens et Palestiniens, comment expliquer un tel timing dans la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël ?

Il s’agit tout d’abord d’une décision de Donald Trump qui s’inscrit dans la logique de sa campagne électorale présidentielle puisqu’il avait alors clairement expliqué son objectif de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël et d’y transférer l’ambassade états-unienne, actuellement située à Tel-Aviv. Ainsi, même si cette décision a mis un an pour être prise, le président américain applique ce qu’il avait promis à son électorat.

Cette décision confirme la totale mécompréhension par le président des Etats-Unis des complexes enjeux en question ainsi que de la double dimension symbolique et politique de Jérusalem. Elle vient, à n’en pas douter, servir des enjeux de politique intérieure comme le démontrent les nombreux commentaires de satisfaction de sa base électorale, en partie composée de courants évangéliques traditionnalistes attachant une grande importance à cette reconnaissance, d’une part, et d’une majorité des Républicains, d’autre part.

Cette décision inconséquente vient mettre en lumière la vision simpliste de Donald Trump qui considère que tout ce qui peut aller dans le sens des revendications israéliennes doit être encouragé, en faisant abstraction des réactions et des modifications de rapports de forces que cela peut générer à l’international. Ce manque de rationalité, cette incapacité à se projeter dans l’avenir constitue une nouvelle illustration de l’action du président américain depuis son accession au pouvoir, incontrôlable et menée sans véritable concertation avec son Administration, ou du moins ce qu’il en reste.

Visiblement, la seule méthode qui compte aux yeux de Donald Trump, en l’occurrence à l’instar de ses comparses israéliens, c’est celle du fait accompli. C’est jouer aussi sur le sentiment d’impunité de facto encouragé par les capitulations à répétition de ladite communauté internationale. Ces faits indiquent le plus profond mépris de ce qui est encore la première puissance mondiale à l’égard du droit international.

Cette décision condamnée par de multiples chancelleries étrangères n’est-elle finalement pas un cadeau empoisonné pour Israël, notamment dans son souhait de rapprochement avec certains pays de la région ?

En effet, cela renseigne en tous cas un autre aspect susmentionné, à savoir qu’avec cette décision, Donald Trump, pensant servir les intérêts d’Israël, croit pouvoir s’affranchir radicalement des réactions des Etats de la région.

A titre d’exemple, il n’est plus ignoré qu’un processus de rapprochement discret se tisse depuis quelques mois entre Israël et l’Arabie Saoudite. La raison fondamentale de ce récent rapprochement est l’ennemi commun que représente l’Iran à leurs yeux. Le président des Etats-Unis est donc un allié à la fois des Saoudiens et des Israéliens sur ce dossier, comme il l’a parfaitement démontré lors de sa visite officielle à Ryad au mois de mai dernier. Mais il a complètement sous-estimé l’importance politique et religieuse que revêt Jérusalem pour la monarchie saoudienne, qui ne peut accepter cette décision unilatérale faisant passer un lieu saint de l’Islam sous contrôle israélien.

Il est beaucoup trop tôt pour spéculer sur un hypothétique arrêt de ce rapprochement initié entre Tel-Aviv et Ryad, mais il est certain qu’il sera plus compliqué à assumer à l’avenir pour les Saoudiens. Or un refroidissement diplomatique entre les deux Etats mettrait en porte-à-faux l’approche de Donald Trump sur les intérêts américains dans la région, à savoir un axe Washington / Tel-Aviv / Ryad.

Les positions d’autres pays entretenant des liens avec Israël seront également à observer car, pour nombre d’entre eux, la remise en cause du droit international, à l’instar de la Turquie par exemple, constitue une ligne rouge. A part quelques Etats comme la République tchèque et les Philippines, peu d’Etats vont reconnaître Jérusalem comme capitale, ce qui éclaire sur l’affaiblissement de la politique américaine. Une chose apparaît certaine, c’est que Washington ne pourra plus se targuer désormais d’être un honnête médiateur, tout du moins aux yeux de celles et ceux qui entretenaient encore cette illusion !

Alors que le Hamas et le Fatah se sont engagés dans un processus de réconciliation après des années d’hostilité, cette décision américaine peut-elle venir tout bousculer ?

Si le rapprochement entre l’Autorité palestinienne et le Hamas constituait une bonne nouvelle, le processus s’avérait infiniment compliqué et les pressions considérables.

La décision américaine vient renforcer les factions palestiniennes les plus réticentes à la perspective – certes fort éloignée – d’un compromis avec les Israéliens dans le cadre de l’application du droit international. Israël voulait par exemple que le Hamas désarme totalement comme gage de sa bonne volonté ; or il est évident que cette requête est inacceptable pour les dirigeants de ce mouvement car ils ne peuvent envisager désarmer leurs milices tant que les perspectives de réelles négociations sont nulles. En outre, Mahmoud Abbas, lui-même, était dans une posture dure à l’égard du Hamas et donc très peu disposé à faire des compromis avec l’organisation.

Avec la décision du président américain, il est évident que les cartes sont redistribuées et dans le mauvais sens. Cela aura sans doute pour conséquence un arrêt du processus de réconciliation, au moins de manière temporaire. Le Hamas a en effet par exemple appelé à une nouvelle Intifada. Nous ne savons pas pour l’heure si cela aura un écho, mais il est clair que les plus radicaux ont beau jeu d’avancer qu’avec Donald Trump et Benjamin Netanyahou la voie politique s’avère impossible.

Par ailleurs, au sein même de l’Autorité palestinienne, on va assister à une modification radicale des rapports de force. Mahmoud Abbas, qui depuis des années assumait le rôle du bon élève du droit international pour désespérément tenter de gagner les bonnes grâces de Washington et Tel-Aviv, vient d’encaisser une gifle monumentale par la décision de Donald Trump. Celles et ceux des Palestiniens qui étaient favorables à des négociations sont aujourd’hui marginalisés et ce sont les plus radicaux qui reprendront le flambeau, sans issue possible, la violence n’en constituant pas une en tant que telle.

Austausch Bayern und China: Ländlichen Räume - zunehmend im Fokus der chinesischen Staatsregierung

Hanns-Seidel-Stiftung - Fri, 08/12/2017 - 14:39
Die ländlichen Räume Chinas stehen zunehmend im Fokus der chinesischen Staatsregierung: Während des 19. Parteitages forderte Staatspräsident XI Jinping eine Revitalisierung ländlicher Räume. Wissenschaft und Verwaltungen sind nun aufgerufen, Konzepte zur Armutsbekämpfung und zur Erhöhung des Lebensstandards weiterzuentwickeln.

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