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Diplomacy & Defense Think Tank News

Frappes occidentales en Syrie, nouvelle étape dans le conflit ?

IRIS - Wed, 18/04/2018 - 17:45

Vendredi 13 avril, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont procédé à des frappes aériennes en Syrie, contre des sites stratégiques du régime. L’offensive occidentale a été perçue comme une agression par les alliés de Bachar al-Assad, entraînant dans ce jeu de puissances, une plus grande affirmation de deux blocs, et augmentant les tensions. Ces bombardements marquent-ils une nouvelle étape dans le conflit syrien ? Pour nous éclairer, l’analyse de Karim Pakzad, chercheur à l’IRIS.

 Comment analyser les réactions des alliés du régime syrien (Russie, Iran et Turquie), et du reste de la communauté internationale à propos des frappes occidentales ? Assiste-t-on à la formation de deux blocs dans le cadre du conflit syrien ?

La Russie, l’Iran et la Turquie ont réagi de façon différente. Les réactions de la Russie ont été plus véhémentes. Elle considère que « la Russie perd le peu de confiance qui existait entre elle et l’Occident […] et que la Russie et l’Occident se trouvent dans une situation plus dangereuse que pendant la guerre froide ». Le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a déclaré au lendemain des frappes sur la BBC que « les Occidentaux, plus particulièrement les États-Unis et la Grande-Bretagne » ont fermé « les voies de communication et ont créé une situation dangereuse ».

En Iran, même si le Guide de la République islamique a qualifié les trois chefs d’État impliqués dans les frappes « de criminels », les réactions gouvernementales ont été plus mesurées. Mohammad Javad Zarif, le ministre des Affaires étrangères iranien, a même pris contact avec son homologue britannique, Boris Johnson, pour lui indiquer qu’« aucun pays n’a le droit de lancer des opérations militaires unilatérales punitives contre un autre pays en dehors des règles internationales ».

La Turquie se trouve, quant à elle, dans une situation délicate entre la Russie et l’Iran, ses deux nouveaux alliés, et l’Occident dont le pont n’a pas encore été coupé entièrement. Dans une première réaction, la Turquie a approuvé le bombardement contre les installations chimiques syriennes, puis quelques heures après, a déclaré sa neutralité entre les Russes et les Iraniens d’un côté, et ses trois partenaires au sein de l’OTAN.

Les divergences sur la Syrie et le régime de Bachar al-Assad entre la Russie et l’Iran d’un côté, et les États-Unis et l’Europe de l’autre, sont telles que nous pouvons parler effectivement de deux blocs. Quant à la Turquie, si elle fait désormais, et de plus en plus, partie de la troïka, elle a des intérêts et des objectifs distincts de ses deux partenaires, notamment sur l’avenir de Bachar al-Assad. Également, même si les Iraniens affirment au cours des discussions avec ses interlocuteurs qu’ils partagent la même vue que les Russes sur cette question, tout laisse à penser que Moscou est plus souple sur cette question que Téhéran. Quant aux divergences entre les Occidentaux, elles sont publiques : le président français a ainsi laissé entendre qu’il a œuvré auprès de Donald Trump pour que l’envoi des missiles sur les objectifs choisis ne soit pas interprété comme une action contre l’Iran et la Russie.

Quant à la réaction de « la communauté internationale » en dehors des pays concernés par les frappes, il existe un réel malaise. Devant le veto russe à une intervention militaire en Syrie, la France et ses deux alliés occidentaux ont pris la décision d’outrepasser le Conseil de sécurité de l’ONU. Emmanuel Macron a ainsi présenté une nouvelle interprétation de la « communauté internationale », déclarant pendant qu’il s’agissait d’une intervention menée « de manière légitime, dans un cadre multilatéral », ajoutant que « c’est la communauté internationale qui est intervenue ». Deux arguments discutables l’un et l’autre. En effet, il laisse à penser que les cinq membres permanents du Conseil de sécurité – même quand ils ne sont que trois sur cinq dans le cas présent – peuvent exprimer, y compris par des actions militaires, la volonté de la communauté internationale. Il a également évoqué la résolution 2118, en date du septembre 2013, sur l’interdiction de l’usage des armes chimiques qui laisse la possibilité au Conseil de sécurité de prononcer des sanctions si Damas ne respectait pas ses engagements en la matière. Mais, il ne s’agit pas de sanctions automatiques. En cas de violation du plan de désarmement, une deuxième résolution « sous chapitre VII de la charte de l’ONU » serait nécessaire. Ces arguments rappellent ceux de George W. Bush et de Tony Blair pour envahir l’Irak, même si les objectifs de ces deux interventions ne sont bien évidemment pas les mêmes.

Est-on entré dans une nouvelle phase du conflit syrien ? Une solution politique est-elle toujours possible ?

Une nouvelle étape de la guerre en Syrie vient d’être franchie, marquée par la victoire de plus en plus évidente du régime syrien face aux forces rebelles. L’une des étapes décisives pour les troupes de Bachar al-Assad a été la récente prise de la Ghouta orientale, zone proche de Damas. Ce territoire fut occupé par les forces rebelles et des organisations présentes majoritairement issues de mouvements jihadistes et salafistes. La reprise de la Ghouta libère une partie importante des forces militaires syriennes. D’ores et déjà, le débat se porte sur la prochaine cible de Damas, Deraa au sud de Damas, ou Idlib plus au nord.

Parallèlement, l’implication de l’Iran et de la Russie au côté de Bachar al-Assad est de plus en plus affirmée et présente. Dans le passé, les Iraniens n’étaient pas d’accord sur tous les points avec la stratégie de la Russie en Syrie. Les Russes ne faisaient pas du maintien de Bachar al-Assad leur objectif à tout prix, mais étaient intransigeants sur leur influence en Syrie. L’Iran apparaissait comme le plus solide allié du régime sur ce point. Cependant, tel que déjà mentionné, leurs positions se sont désormais rapprochées. Les deux alliés du régime syrien ont toujours exprimé leur attachement à une solution politique et d’autres initiatives comme celle d’Astana, en parallèle des pourparlers de Genève sous l’égide de l’ONU.

Mais aujourd’hui, la perspective d’une solution politique rapide s’éloigne, comme l’a affirmé le Kremlin au lendemain des frappes, suite à un entretien entre Vladimir Poutine et l’ayatollah Khamenei. C’est une réaction diamétralement opposée à celle du président français, Emmanuel Macron, qui pense que ces frappes de « représailles » vont déboucher vers une solution politique.

Cela étant, la différence d’approche sur la Syrie entre la France et les États-Unis existe toujours également. Pour répondre indirectement au président français qui a laissé entendre qu’il a fait changer la position de Donald Trump sur la Syrie pour que les États-Unis ne retirent pas ses forces présentes en Syrie, la Maison-Blanche a confirmé que Washington aller le faire « le plus rapidement possible » du pays.

Après sa victoire dans la Ghouta orientale, le président syrien, va par ailleurs certainement pousser son avantage sur le terrain, ce qui recule d’autant la perspective d’une solution politique. Celle-ci ne serait d’ailleurs possible qu’en la présence d’une opposition forte et crédible. Or, ce qu’on appelle « l’opposition modérée » constitue une partie infime des rebelles au sein desquelles les jihadistes et des forces salafistes sont majoritaires, ce qui ne facilite pas la position occidentale.

La Syrie reste vitale pour la Russie, comme point d’appui pour son retour sur le plan international ainsi qu’au Moyen-Orient. Il serait ainsi très peu probable que les Russes changent leur stratégie à la suite de ces bombardements. Poutine pourra peut-être abandonner Bachar al-Assad au terme d’une solution politique, mais il ne se risquerait pas à délaisser le régime actuel. Cette guerre semble pour l’instant être remportée par la Russie, marquant son retour sur la scène internationale grâce à son réalisme. D’autant que face à l’avancée militaire des troupes de Damas et l’arrêt de l’opposition, le camp occidental ne s’est pas réellement préparé à apporter une solution politique. Et jusqu’alors, les nombreuses discussions au sein de l’ONU, le processus de Genève ou la mise en place de cessez-le-feu n’ont pas pu influer sur le cours du conflit.

Les conséquences de ces frappes aggravent finalement davantage les relations entre les pays occidentaux et les alliées du régime syrien, et surtout freinent la volonté de la France de jouer un rôle de médiateur au Moyen-Orient, que ce soit au sein du conflit syrien, ou bien plus largement entre l’Iran et l’Arabie saoudite, ou entre Beyrouth et Riyad.

Au lendemain des frappes occidentales, le régime syrien a annoncé avoir entièrement repris l’enclave rebelle de la Ghouta orientale. Est-ce à dire que les frappes n’ont pas eu d’impact sur la stratégie syrienne et de ses alliés ? Où en est-on des forces en présence sur le territoire syrien ?

Évidemment, le régime syrien, même avant les frappes, avait totalement repris la Ghouta orientale. Cette offensive va sûrement permettre à l’armée syrienne de déployer une stratégie de plus grande ampleur pour continuer dans cet élan de reprise de territoires, les rebelles étant toujours présents dans certaines régions. Le régime syrien a compris que ces frappes de représailles n’avaient pas comme objectif de changer stratégiquement le rapport des forces en présence et qu’elles étaient destinées essentiellement à crédibiliser la position occidentale en envoyant un signal à la Russie. Quant à l’Iran, il semblerait que son gouvernement soit davantage préoccupé par la réaction israélienne que par les frappes françaises. Des informations contradictoires en provenance de la Syrie font d’ailleurs état d’un bombardement israélien sur des bases iraniennes en Syrie au lendemain des frappes occidentales.

À l’heure actuelle, le plus grand groupe d’opposition au régime n’est plus Daech ou d’autres organisations jihadistes salafistes, mais bien les Kurdes syriens n’ayant pas la même position que les autres organisations mentionnées vis-à-vis du régime syrien. Récemment, à Afrine, des soldats syriens ont porté soutien aux combattants kurdes, cibles de l’armée turque. Des organisations salafistes telles que Jaych al-Islam et Faylaq al-Rahmane, soutenues par l’Arabie saoudite, ont été vaincues à la Ghouta et ont ensuite été évacuées vers Idlib, la province du Nord, très peuplée, où l’ex al-Nosra (affiliée à Al-Qaïda) est présente en force. Des poches de rébellion moins importantes, y compris Daech, existent également au sud de Damas, à Deraa.

Ainsi, plusieurs conflits se déroulent en Syrie au même moment. Aujourd’hui, même si des élections s’organisaient en Syrie sous l’égide de l’ONU, il serait peu probable que le régime de Bachar al-Assad soit perdant. Cette perspective aggrave la situation actuelle et explique d’une certaine manière les récents bombardements occidentaux souhaitant affaiblir le régime en place.

Eine Europäische Friedensfazilität könnte einen pragmatischen Beitrag zur Friedensförderung weltweit leisten

Die Frage, wie die EU Friedensförderung in Entwicklungsländern finanzieren soll, beschäftigt Politiker und Experten seit Jahren. Einerseits betrifft dies formelle und rechtliche Aspekte im Zusammenhang mit Haushaltsressourcen und Finanzierungsvorschriften. Andererseits berührt das Thema aber auch die viel tiefer greifenden politischen und sogar moralischen Fragen, ob die EU Entwicklungshilfegelder zur Finanzierung von Sicherheitsmaßnahmen nutzen sollte, wie sie am besten auf die berechtigten Bedürfnisse von Partnern in von Konflikten betroffenen Ländern reagieren kann und welche Art von zivilen und/oder militärischen Maßnahmen die EU im Rahmen ihrer auswärtigen Beziehungen unterstützen kann. Auch in den EU-internen Verhandlungen für den nächsten Mehrjährigen Finanzrahmen (MFR) für 2021-2027 sind diese Fragen von größter Bedeutung. Dieses Mal liegt ein interessanter Vorschlag auf dem Tisch, der zumindest eine Zeit lang eine pragmatische und umsetzbare Lösung bieten könnte. Im Dezember 2017 forderte der Europäische Rat den Rat für Auswärtige Angelegenheiten auf, bis Frühjahr 2018 eine Empfehlung zu einem eigenständigen Instrument zum Kapazitätsaufbau zur Förderung von Sicherheit und Entwicklung (CBSD) zu verabschieden. Vor diesem Hintergrund hat die Hohe Vertreterin der EU für Außen- und Sicherheitspolitik, Federica Mogherini, vorgeschlagen, die EU solle eine Europäische Friedensfazilität (EPF) einrichten. Die Grundidee besteht darin, die EPF als außerbudgetären Fonds zu führen und damit Friedensförderung und Kapazitätsaufbau in den Sicherheitssektoren der Partnerländer zu finanzieren. Dass Mogherinis Vorschlag einem anderen EU-Friedensförderungsinstrument, der Afrikanischen Friedensfazilität (APF), ähnelt, ist kein Zufall. Durch die APF unterstützt die EU die Afrikanische Union in der Finanzierung ihrer Aktivitäten zur Friedensförderung und ihrer Friedensmissionen. Ein Grundproblem ist dabei, eine stabile, vorhersagbare Finanzierung zur Verfügung zu stellen. Dies hat sich aufgrund der rechtlichen Beschränkungen bei der Finanzierung von Militäraktivitäten aus dem EU-Haushalt als schwie­rig erwiesen. Dieses Dilemma lässt sich nur mit einem außerbudgetären Instrument wie der EPF lösen, das die legitime Anforderung erfüllt, Friedensmissionen zu unterstützen und gleichzeitig eines der Grundprinzipien der EU einhält. Das vielversprechendste Modell besteht darin, die EPF in Form eines Treuhandfonds zu errichten, in den Direktzahlungen seitens der Mitgliedsstaaten einfließen. Der Vorteil bestünde hierbei in der Flexibilität bezüglich der EU-Haushaltsvorschriften, dem Zusätzlichkeitsprinzip (es könnte ein Mix aus ODA- und Nicht-ODA-Ausgaben finanziert werden) und der Sichtbarkeit, da die EPF ein globales Instrument wäre, das auf der bewährten Logik der APF basiert. Dieses Modell birgt aber auch das Risiko, dass ein solches Instrument aufgrund starken politischen Drucks primär zur Abwehr von Bedrohungen wie Terrorismus und irregulärer Migration eingesetzt werden könnte. Mitgliedsstaaten und die Kommission könnten versuchen, eine Kontrolle durch das Europäische Parlament zu verhindern. Das institutionelle Design der EPF wird jedoch entscheidend sein, wenn es seine Mission erfüllen und die Bemühungen der Entwicklungsländer unterstützen soll, eine sichere Entwicklungsbasis zu bieten.

La “to-do list” d’une réforme réussie

Institut Montaigne - Wed, 18/04/2018 - 14:56
La “to-do list” d’une réforme réussie Institut Montaigne mer 18/04/2018 - 14:56

L’Institut Montaigne et le cabinet Roland Berger se sont intéressés, pendant plusieurs semaines, à la méthode de la réforme de l’action publique.

« Moins on se découvre, plus on a de chances de rester au pouvoir « 

IRIS - Wed, 18/04/2018 - 14:20

Après soixante ans de pouvoir des frères Castro à Cuba, l’Assemblée nationale de l’île va élire un nouveau président. Trois questions à Jean-Jacques Kourliandsky, chercheur à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) et spécialiste de l’Espagne et de l’Amérique latine, permettent de préciser les contours flous du futur diplomatique de l’île.

Quelle ligne politique peut-on attendre du nouveau président?

Dans ces régimes, il est très difficile de prévoir les décisions du comité central, qui se prennent derrière des portes closes.
Ces élections sont un peu comme l’élection d’un nouveau pape au Vatican : on ne sait pas ce qui se passe à l’intérieur, on doit attendre la fumée blanche. On n’est pas à l’abri d’une surprise du Parti communiste cubain, mais a priori, ce sera Miguel Diaz-Canel qui sera élu. Il a été formé et préparé à prendre la succession des frères Castro. C’est lui qui est là lorsque Raul ne l’est pas. Il représente la prochaine génération de ce système politique.
Dans ce type de régime, moins on se découvre, plus on a de chances de rester au pouvoir. Pour l’instant, tout semble indiquer que le régime va poursuivre une évolution à petits pas vers une ouverture économique, sans forcément d’ouverture politique. Mais là encore, ce ne sont que des hypothèses. Cette situation rappelle un peu l’accession au pouvoir de Gorbatchev, qui lorsqu’il a été élu à la tête du parti communiste soviétique paraissait être dans la droite ligne de ses prédécesseurs. Même Ronald Reagan, à l’époque, a estimé que rien n’allait changer. Il a fallu plusieurs mois pour que Gorbatchev ne rompe avec la ligne du Parti.

L’économie de Cuba est en partie soutenue par Venezuela, qui lui vend du pétrole à bas prix en échange de l’envoi de médecins cubains. Quelles conséquences pourraient avoir la crise dans ce pays sur Cuba ?

Au Venezuela, l’économie fonctionne mal, les revenus pétroliers baissent. Même si le régime actuel, qui fait preuve de « sympathie » envers Cuba, reste en place, le Venezuela ne peut plus vendre de pétrole en dessous du prix du marché. Cette situation ravive le souvenir à Cuba de la période de la fin des aides soviétiques dans les années 1990 : il s’en est suivi une période d’austérité très sévère. C’est pour cela que depuis quatre ou cinq ans, Cuba cherche à diminuer sa dépendance envers le Venezuela en se tournant vers d’autres pays.
Du côté européen, Cuba compte déjà beaucoup de capitaux français, espagnols, allemands ; mais aussi des capitaux colombiens, brésiliens, canadiens. Le régime essaye donc déjà depuis quatre ou cinq aux de se diversifier en se tournant vers les Etats Unis et la Chine. Mais depuis que Trump est au pouvoir, ce développement est devenu très incertain.

Miguel Diaz-Canel tient justement des discours ambivalents à propos des Etats-Unis : comment peut-il se positionner face à ce voisin imposant ?

Donald Trump reste très imprévisible dans sa ligne politique, ce qui est un élément de contrainte non négligeable sur la politique de Cuba. Si les Etats-Unis se montrent plutôt ouverts, plus de changements économiques voire politiques seront possibles. Mais si ce n’est pas le cas, cela aura des conséquences directes dans l’île.
Parmi les membres du parti communiste de Cuba, certains pensent que le mandat de Trump n’est qu’une parenthèse avant un retour à une politique de détente plus proche de celle d’Obama par le président suivant. D’autres au contraire pensent que ce durcissement de la position américaine est durable et qu’il faut donc se montrer intransigeant envers les Etats-Unis. C’est peut-être pour cela que les discours de Miguel Diaz-Canel sur les relations de Cuba avec ce pays paraissent contradictoires : cela lui permettrait, à l’avenir, de s’appuyer sur les uns ou les autres selon la tournure qu’aura pris la situation.

Warum sich EU-Staaten über die Ungarnwahl wundern: Ungarn ist anders

Hanns-Seidel-Stiftung - Wed, 18/04/2018 - 13:41
Die Parlamentswahlen in Ungarn haben im Rest der EU und der Welt für eine Überraschung gesorgt. Viktor Orbán verbuchte mit knapp 50 Prozent Stimmanteil einen historischen Erfolg für seinen Fidesz Parteienbund. Für ihn beginnt jetzt die vierte Amtszeit als Präsident. Warum hat keiner mit diesem Erfolg gerechnet?

Syndicats: le déclin s’accélère

Fondapol / Général - Wed, 18/04/2018 - 11:39

Selon une étude choc de la Fondapol, l’administration arrange les chiffres de mesure d’audience dans le but de masquer la perte de représentativité des syndicats. La Fondation pour l’innovation politique, dirigée par Dominique Reynié, publie une note fouillée sur le poids des syndicats. Selon ce think-tank qui se revendique comme libéral, progressiste et européen, la […]

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1968-2018 : 50 ans après, que reste-t-il du message de Martin Luther King ?

IRIS - Wed, 18/04/2018 - 11:34

Rokhaya Diallo, éditorialiste et essayiste, répond à nos questions à propos de l’héritage de Martin Luther King aujourd’hui :
– Quel est l’héritage du message de Martin Luther King dans l’Amérique d’aujourd’hui ?
– Un demi-siècle après l’assassinat de Martin Luther King, comment interpréter le mouvement Black Lives Matter ? Assiste-t-on à un renouveau de la révolte de la communauté afro-américaine ?
– Quels ont été et quels sont les échos de l’action de Martin Luther King sur le militantisme français engagé contre le racisme ?

« Une histoire populaire du football » – 3 questions à Mickaël Correia

IRIS - Wed, 18/04/2018 - 10:46

Mickaël Correia est un journaliste indépendant. Il répond à mes questions à l’occasion de la parution de l’ouvrage « Une histoire populaire du football » [1], aux éditions La Découverte.

Pourquoi, alors qu’il est fréquent d’entendre que le football est l’opium du peuple, considérez-vous qu’il est, au contraire, un moyen de contestation ?

La simplicité des règles du football, tout comme le peu de moyens nécessaires à sa pratique (un ballon, même rudimentaire, et un coin de rue suffisent), font du football un sport facilement appropriable par tous et toutes. Qu’il s’agisse d’une pratique sportive ou d’un spectacle, il a d’ailleurs tout au long de l’Histoire été approprié par des groupes sociaux opprimés ou des communautés de lutte.

Sur le terrain, jouer au ballon peut avoir une portée politique, car il met en scène des corps en mouvement. Les exemples sont nombreux, mais on peut citer les ouvriers britanniques du XIXe siècle qui font de la passe à un coéquipier un geste essentiel du football, alors que ce sport, initialement aux mains de la bourgeoisie victorienne, était très individualiste et considérait cette action comme un aveu de faiblesse. D’une certaine manière, le jeu collectif déployé par la working class et basé sur la passe traduit sur la pelouse l’esprit de coopération et de solidarité qui règne à cette époque au sein des usines et des communautés ouvrières. On peut aussi mentionner le football féminin qui possède pour nombre de féministes une dimension politique, car il met en scène une autre vision du corps de la femme, contestant en acte les stéréotypes de genre autour de la féminité. On peut enfin souligner la popularisation du dribble au Brésil au début des années 1920-1930, qui permettait aux Afro-brésiliens d’esquiver les charges brutales des défenseurs blancs que les arbitres racistes ne sifflaient pas… C’est un geste qui incarne la condition du colonisé : pour exister sur le terrain comme dans la société, il doit se soustraire à la violence du colon.

Les clubs, en tant que structure démocratique et espace social, furent aussi des lieux de résistance à l’ordre établi. Durant l’occupation allemande, aux Pays-Bas comme en France, certains ont servi de réseau d’entraide. En Afrique subsaharienne, notamment au Nigéria, les clubs de foot autoadministrés furent un des foyers de contestation de la domination coloniale. Au Brésil, au début des années 1980, des joueurs mythiques comme Sócrates ou Wladimir ont fait de leur club, le SC Corinthians de São Paulo, un étendard populaire de contestation de la junte militaire, au pouvoir depuis 1964. En mettant en place des pratiques d’autogestion et de répartition équitable des bénéfices au sein du club, ils ont démontré, dans une société verrouillée par une dictature militaire, que la démocratie était possible.

En quoi, dans de nombreux régimes autoritaires, le stade est-il un refuge pour les protestataires ?

Sous le totalitarisme stalinien ou sous la dictature franquiste, les tribunes des stades vont en effet être un espace où il est possible d’échapper un temps à la surveillance policière grâce à l’anonymisation que permet la foule. Ainsi, à Moscou dans les années 1930, lors des matchs où jouent le Dynamo (affilié à la police politique soviétique) ou le CSKA (le club de l’Armée rouge), on entendait dans les gradins des slogans hostiles aux forces de répression et à l’armée. Quant au Camp Nou, le stade du FC Barcelone, il était sous Franco un lieu de résistance culturelle, dans le sens où l’on a pu y converser en catalan (alors que la langue était prohibée) à partir des années 1960, y faire circuler des pamphlets anti-franquistes ou entonner des chansons populaires interdites par le régime comme Els Segadors, chant de ralliement des Catalans républicains durant la guerre civile d’Espagne.

Plus récemment, lors des printemps arabes en 2011, les supporters ultras ont réussi à échapper aux régimes autoritaires en place à l’époque. Ces « radicaux » sont organisés en groupes indépendants des clubs, autonomes financièrement, farouchement antiautoritaires et cultivant l’anonymat, autant d’éléments qui leur ont permis d’échapper à la mainmise du pouvoir étatique. Ils ont fait des tribunes un espace libéré de toute répression pour une jeunesse qui aspire à plus de liberté.

En Égypte, les premiers slogans anti-Moubarak sont donc entendus dans les stades et, quand la révolution de 2011 éclate, ces supporters vont devenir le bras armé du mouvement révolutionnaire égyptien. Comme ils sont le seul groupe social à avoir élaboré des pratiques d’autodéfense face à la police, ils vont apporter leur savoir-faire à l’ensemble du mouvement social égyptien et vont défendre la place Tahrir face à l’armée. On retrouve le même phénomène en Turquie, lors du mouvement de la place Taksim en 2013 : ce sont les ultras des clubs d’Istanbul, notamment du Besisktas, qui vont apprendre à la jeunesse stambouliote comment résister collectivement à la répression policière du régime d’Erdoğan.

Comment expliquez-vous le mépris d’une grande partie des élites françaises à l’égard du football ?

Parmi les grandes figures intellectuelles du XXe siècle, les défenseurs du ballon rond, à l’instar d’Albert Camus ou Pier Paolo Pasolini, sont plutôt rares. Sans compter qu’une théorie critique du sport, portée entre autres par le sociologue freudo-marxiste Jean-Marie Brohm, a émergé dans les années 1970, analysant le sport comme une idéologie purement capitaliste, voire fascisante. Une réflexion critique encore vivace aujourd’hui à gauche – mais qui fait paradoxalement part d’un incroyable mépris de classe – appréhende les amoureux du foot et ses pratiquants comme une « masse d’aliénés » …

Plus globalement, les stéréotypes du footballeur benêt et du supporter sexiste et raciste ont longtemps été assénés par les médias français, ce qui a participé à ce que les élites se distancent de ce sport populaire. Mais ces clichés s’érodent : depuis les années 1980, l’université aborde de plus en plus le football sous un angle historique ou social, grâce à des pionniers comme Alfred Wahl en France ou « l’école de Leicester » outre-Manche, portée par des sociologues comme Eric Dunning. Sans compter que dans le champ médiatique, nombre de revues et de sites internet abordent désormais le football en tant que culture.

Bref, le vent tourne et on découvre enfin que le football a toujours été intimement lié à l’histoire politique, autant qu’il est le support d’une culture populaire à la fois riche et inédite.

[1] http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Une_histoire_populaire_du_football-9782707189592.html

 

Jamā’at Nuṣrat al-Islām wa-l-Muslimīn: análisis del proyecto de al-Qaeda para el Sahel a través de su propaganda

Real Instituto Elcano - Wed, 18/04/2018 - 07:07
ARI 53/2018 - 18/4/2018
Sergio Altuna Galán

Las lecciones aprendidas por AQMI al-Qaeda en el Magreb Islámico tras años de actividad en el Sahel han cristalizado en la creación de JNIM, cuya propaganda analiza este documento para arrojar luz sobre esta nueva alianza y su relación con la matriz regional.

Migrationsprofiteure?

SWP - Wed, 18/04/2018 - 00:00

Seit 2015 steht der Umgang mit Flucht- und Migrationsbewegungen ganz oben auf der Agenda der EU und ihrer Mitgliedstaaten. Große Hoffnungen sind an entwicklungspolitische Interventionen geknüpft, die migrationswilligen Menschen Perspektiven in ihren Heimatländern bieten. Diese Politik geht mit einer Fixierung auf Wanderungsstatistiken einher; die lokalen Kontexte und die regionalen Dynamiken der Partnerländer werden dabei häufig vernachlässigt. Hier setzt die Studie an: Auf welche gesellschaftlichen, politischen und wirtschaftlichen Prozesse trifft die externe Migrationspolitik der EU in afrikanischen Staaten. Welche Möglichkeiten der Kooperation sind realistisch?

Die Untersuchung konzentriert sich auf mehrere Länder, die in unterschiedlichem Grade autoritär regiert werden: Ägypten, die Maghrebstaaten Algerien und Marokko, den Sahelstaat Niger sowie die am Horn von Afrika in einem »Migrationskomplex« miteinander verbundenen Länder Sudan und Eritrea. Sie analysiert die Resonanz der migrationspolitischen Zusammenarbeit in Ländern mit unterschiedlich enger Anbindung an Europa und setzt sich mit der Frage auseinander, ob und inwiefern gerade autoritäre Herrscher von dieser Zusammenarbeit profitieren.

Dabei wird deutlich, dass die externe EU-Migrationspolitik je nach Verfasstheit der Partnerländer unterschiedliche Auswirkungen hat. Das jeweilige Maß an Zentralisierung, die Durchsetzungskraft und der Gestaltungswille bzw. die regionalen Ambitionen der Regime sind entscheidend dafür, ob europäische Angebote eher als willkommener Zufluss von Projektgeldern oder als Gelegenheit wahrgenommen werden, übergreifende politische Ziele zu verfolgen. Machterhaltungsinteressen und Legitimationsstrategien der Eliten spielen in allen untersuchten Ländern für die Reaktion auf Kooperationsangebote eine prägende Rolle.

Inhaltsverzeichnis

David Kipp / Anne Koch,
Auf der Suche nach externen Lösungen: Instrumente, Akteure und Strategien der migrationspolitischen Kooperation Europas mit afrikanischen Staaten,
S. 9-22

Isabelle Werenfels,
Migrationsstratege Marokko – Abschotter Algerien,
S. 23-35

Melanie Müller,
Migrationskonflikt in Niger: Präsident Issoufou wagt, der Norden verliert,
S. 36-46

Annette Weber,
Migrationsknotenpunkt Sudan/Eritrea: Enttäuschte Erwartungen – widerstreitende Interessen,
S. 47-59

Stephan Roll,
Ägypten: Migrationspolitik und Herrschaftskonsolidierung,
S. 60-70

Anne Koch / Annette Weber / Isabelle Werenfels,
Vielfalt der Kooperationskontexte als Herausforderung,
S. 71-79

Anhang
S. 80-81

Greening Peacekeeping: The Environmental Impact of UN Peace Operations

European Peace Institute / News - Tue, 17/04/2018 - 22:57

Figure 3: UN peace operations with environmental capacities (click to enlarge)

The 2010 cholera outbreak in Haiti, triggered by the UN mission there, killed more than 9,000 people and affected nearly 807,000. This disastrous case drew attention to the negative effect UN peace operations can have on the surrounding communities and environment—something peacekeepers had started paying attention to with the deployment of new large-scale operations in the 2000s. As operations have grown in size, so too has the size of their environmental footprint.

This report looks at the environmental impact of peace operations and how the UN has responded, including through policies and guidelines, dedicated staff, and training material. In particular, it assesses the challenges the Department of Field Support faces in implementing its Environment Strategy.

Based on this assessment, which includes a detailed examination of the UN mission in Mali, the report puts forward a series of short-, medium-, and long-term recommendations. It concludes that a UN presence should not be a source of stress but should improve local environmental sustainability and build resilience.

 

 

 

 

 

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Bilan du 8e Sommet des Amériques : entre lutte contre la corruption et division sur le cas vénézuélien

IRIS - Tue, 17/04/2018 - 15:41

Du 13 au 14 avril s’est déroulé le 8e Sommet des Amériques, à Lima (Pérou). Malgré l’absence du président des États-Unis, de Cuba, de l’Équateur et du Venezuela, cette rencontre a regroupé 33 chefs d’État du continent américain. Le thème de la corruption a été au cœur des discussions, interrogeant sur l’état des démocraties latino-américaines. La situation préoccupante au Venezuela a également été source de division entre les participants, alors que les élections présidentielles doivent y avoir lieu le 20 mai prochain. Pour nous éclairer, le point de vue de Christophe Ventura, chercheur à l’IRIS.

 Quel bilan peut-on dresser de ce 8e Sommet des Amériques ? L’absence de Nicolas Maduro et de Donald Trump a-t-elle impacté la bonne tenue de la rencontre ?

Depuis plusieurs semaines déjà, le gouvernement péruvien – actif au sein du Groupe de Lima qui regroupe les 14 pays américains hostiles à Caracas sur la base des positions de l’opposition interne au gouvernement vénézuélien – avait déclaré Nicolas Maduro persona non grata à ce Sommet. Quant à ce dernier, il avait fait savoir qu’il ne s’y rendrait pas, ce sommet étant devenu désormais inutile pour la région selon lui. La présence de Donald Trump, quant à elle, était fortement attendue autant que redoutée. Il a finalement décliné quelques jours avant le début du Sommet en se déclarant prioritairement concentré sur la Syrie. C’est Mike Pence, le vice-président, et la fille du président, Ivanka Trump, qui ont représenté les États-Unis. Raul Castro ne s’est également finalement pas rendu à Lima, mandatant son ministre des Affaires étrangères Bruno Rodriguez. Il faut également mentionner l’absence du nouveau président de l’Équateur, Lenin Moreno. Ces absences ont permis d’ôter à cette rencontre une partie des tensions potentielles, mais également de sa symbolique, et ont eu des conséquences mesurables à plusieurs niveaux.

Les annonces préfigurant ce sommet semblaient avoir pour objectif de mener un front anti-vénézuélien. C’est en partie ce qui s’est passé puisque de nombreux États sur place ont condamné Nicolas Maduro. Dans une déclaration conjointe intitulée « Déclaration sur le Venezuela », l’Argentine, les Bahamas, le Brésil, le Canada, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, les États-Unis, le Guatemala, le Guyana, le Honduras, le Mexique, le Panama, le Paraguay, le Pérou et Sainte-Lucie (c’est-à-dire 16 des 33 pays représentés) ont exigé « la restauration des institutions démocratiques » au Venezuela et l’organisation d’une élection présidentielle donnant « toutes les garanties nécessaires pour un processus libre, juste, transparent et démocratique, sans prisonniers politiques, qui inclue la participation de tous les acteurs politiques ». Les États-Unis ont rappelé par avance qu’ils ne reconnaîtront pas les résultats de l’élection présidentielle du 20 mai. Le message signifie : un nouveau train de sanctions, qui plongera le pays dans toujours plus de difficultés, sera adopté contre le Venezuela après cette échéance.

Cette déclaration n’a cependant pas fait consensus puisqu’elle n’a pas été signée par plusieurs acteurs de poids régionaux : la Bolivie, Cuba, l’Équateur, le Nicaragua ou l’Uruguay. On retrouve la ligne de fracture régionale. Il n’est pas fait mention du Venezuela dans la déclaration finale du Sommet.

Cette rencontre a par ailleurs permis de comprendre davantage la position des États-Unis vis-à-vis de la région. Leur intérêt s’est principalement porté sur les sujets comme la lutte contre la corruption – dont Washington considère qu’elle nuit aux entreprises américaines interdites de pratiques autorisées ou tolérées en Chine ou en Europe -, le narcotrafic ou les relations commerciales. Les États-Unis veulent imposer aux pays latino-américains plus de bilatéralisme à leurs conditions et souhaitent qu’ils se distancient plus de la Chine. Ici aussi, le thème de la lutte contre la corruption doit être compris comme une partie de la stratégie de Washington. Il y a la question des entreprises, mais aussi l’idée – qui va avec –  consistant à réduire considérablement les pratiques de prêts, contrats ou marchés « gré à gré » prisées par la Chine dans ses relations avec les Etats et entreprises latino-américaines.

Dans un climat d’événements tragiques – forte corruption, droits humains bafoués, assassinats de trois journalistes du quotidien équatorien El Comercio en Colombie -, dans quelle situation les démocraties latino-américaines se retrouvent-elles ?

La question des démocraties latino-américaines est paradoxale. L’Amérique latine reste une des régions parmi les plus démocratiques au monde, en comparaison au continent africain ou asiatique. Elle est devenue une région de stabilité et d’ancrage démocratiques au cours des années 2000, en rupture avec sa tradition passée (région des régimes dictatoriaux et des coups d’État au 20e siècle). Cela étant, la situation s’est indéniablement détériorée ces dernières années suite à différents phénomènes combinés : la crise économique, la crise sociale et les crises politiques plus ou moins intenses (Venezuela, Brésil, Pérou) démarrées dans la période mondiale post-2008. Parallèlement, d’autres phénomènes s’ajoutent à ces dynamiques cycliques, telles que la violence et le narcotrafic. Dans certains pays, ils sont structurels à la société. Le Mexique, en premier lieu, est dévasté par ces phénomènes rendant impossible la bonne gouvernance et l’existence d’une démocratie viable – certains parlent de «narco-État » pour le qualifier. On pourrait parler du « Triangle Nord » (Guatemala, Salvador, Honduras) en Amérique centrale. La Colombie connaît, quant à elle, un nombre important d’assassinats, touchant les défenseurs des droits humains, les syndicalistes, etc.

Dans ce contexte, la corruption est également devenue un thème central dans le débat public latino-américain, directement lié à la question de l’altération des processus démocratiques. C’est un des défis globaux aujourd’hui au sein du continent – mais pas seulement en Amérique latine, toutes les sociétés sont concernées dans le monde, à commencer en Europe.

À ce titre, ce sujet fut au cœur des travaux de Lima. Ce Sommet a établi un lien entre qualité démocratique et lutte contre la corruption. Mais la déclaration finale est paradoxale quant à ces thématiques, car si elle affirme bien plusieurs orientations utiles quant à l’assainissement et la modernisation des pratiques au sein des institutions et des administrations publiques (transparence, marchés publics, cyberadministration, autonomie judiciaire, renforcement des organismes de contrôle, coopération en matière de partage des données, traçabilité dans le financement des campagnes électorales, etc.), elle ne dit rien sur les moyens financiers mobilisés pour atteindre ces objectifs et très peu sur le rôle  – pourtant déterminant –  du secteur privé dans la corruption, comme agent corrupteur (évasion et fraude fiscales, corruption des agents publics, etc.). Mention de l’évasion fiscale est faite, mais quelques codes de bonne conduite pour les multinationales et le secteur privé ne font pas du tout le compte.

En Amérique latine, l’importance prise par le thème de la corruption a plusieurs causes. Tout d’abord, les pays de la région ont connu un enrichissement significatif dans les années 2000 (les Etats, le secteur privé, la société en général), ce qui a multiplié et accru les niveaux de détournement et d’accumulation frauduleuse. Ce phénomène est connu partout. Plus un pays s’enrichit, plus la corruption y augmente.

Dans le même temps, lorsque l’État et les tissus institutionnels restent fragiles, vulnérables comme c’est le cas dans la région, elle trouve un terrain de prolifération. Plus l’État est faible et absent de la société, plus la corruption, la violence, l’économie noire et sauvage sont fortes. Et dans des pays où pauvreté, inégalités, absence de sécurité collective, manque de services publics dominent, ce qu’on appelle « corruption » sont aussi des arrangements quotidiens qui permettent une sorte de répartition des ressources disponibles et organisent des formes de liens clientélistes de solidarité sociale. Ce thème est très délicat et compliqué.

Enfin, en Amérique latine, ce thème est aussi devenu, tandis que les opinions publiques tolèrent moins la corruption lorsque la vie quotidienne devient plus difficile (crise économique et sociale), un thème politique. La corruption est l’un des thèmes par lequel les forces de droite attaquent désormais pour éliminer celles de gauche, au pouvoir ces dernières années. La situation est cocasse lorsqu’on sait à quel point elles sont pourtant concernées par le sujet.

Euroorden versus extradición: discordancias en el (des)concierto europeo

Real Instituto Elcano - Tue, 17/04/2018 - 14:39
ARI 50/2018 - 17/4/2018
Araceli Mangas Martín

Las vicisitudes de las euroórdenes cursadas por el poder judicial español por presuntas actuaciones delictivas de políticos han originado confusión y perplejidad.

Seminar Erinnerungskultur: Internationale Parlamentsstipendiaten schnuppern fränkische Luft

Hanns-Seidel-Stiftung - Tue, 17/04/2018 - 13:32
Nationalsozialismus, SED-Diktatur, in Franken erfahren junge Studenten, was Erinnerungskultur bedeutet. Vom Reichsparteitagsgelände in der ehemaligen "Führerstadt" Nürnberg über das KZ Flossenbürg und die Synagoge in Markt Floß, gleich in der Nähe, bewegten sich die Stipendiaten auf den Spuren einer schrecklichen Vergangenheit und erfuhren sie als Mahnung für Deutschland und Europa.

Syrie : les frappes, et après ?

IRIS - Tue, 17/04/2018 - 10:37

Alors que les « lignes rouges » qu’ils avaient eux-mêmes fixées – à savoir l’utilisation d’armes chimiques – ont de nouveau été franchies par le régime de Bachar Al-Assad, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont décidé de répliquer. Ils ont néanmoins évité de franchir deux autres lignes rouges : un engagement massif et général contre la Syrie et un affrontement direct contre les alliés de cette dernière, la Russie et l’Iran.

Les frappes ont particulièrement visé des installations chimiques syriennes, et chaque protagoniste a déclaré qu’elles n’avaient causé aucune victime civile. Pour les pays occidentaux, il s’agissait avant tout d’un test de crédibilité. Mais, soucieux de ne pas tomber dans un engrenage aux conséquences incalculables, ils ont fortement encadré leur réaction et prétendent ainsi avoir respecté leur parole (ce qui est leur premier et principal objectif).

Certains s’étonnent des réactions occidentales devant l’usage d’armes chimiques et de leurs silences face à celui d’armes conventionnelles, qui causent pourtant beaucoup plus de morts. Les armes chimiques ont d’abord un statut à part depuis la Première Guerre mondiale, confirmé ensuite par le droit international : par une convention signée en 1993, dont la France est dépositaire, la possession, la fabrication et l’usage d’armes chimiques sont totalement interdits. Avec les armes biologiques (1972), il s’agit de la seule catégorie d’armes faisant l’objet d’une interdiction générale pesant de la même façon sur la totalité des États. Les armes nucléaires, elles, divisent entre les États qui ont le droit d’en posséder et les autres.

La Syrie a rejoint le traité d’interdiction des armes chimiques en 2013. C’est parce qu’elle en est signataire que l’intervention des puissances occidentales bénéficie d’un statut juridique particulier. Elle ne correspond pas aux critères légaux de l’action militaire – autorisation du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) ou légitime défense -, mais elle répond à un type particulier de violation du droit international. L’intervention ne change cependant pas le rapport de force militaire sur le terrain.

Les frappes ne sont pas venues affaiblir B. Al-Assad qui, grâce aux appuis russe et iranien, a réussi son pari de se maintenir au pouvoir, au prix d’une répression atroce et sanglante. La triste réalité est que B. Al-Assad demeure à la tête d’un pays qu’il sera très difficile de reconstruire. Cela prouve malheureusement qu’un gouvernement prêt à tout pour survivre est en mesure de le faire, à condition de bénéficier du soutien d’une grande puissance.

Il est dans un premier temps urgent d’éviter que la situation syrienne dégénère en conflit qui verrait s’affronter Russes, Américains, Israéliens, Saoudiens et Iraniens. Il n’en demeure pas moins que seule la diplomatie peut permettre de sortir de cette situation préoccupante. Au-delà de la dramatisation de l’action et du vocabulaire employé, on constate que chacun fait preuve d’une certaine retenue. Les positions russes ont été soigneusement évitées, quand cette dernière n’a pas déployé ses systèmes de défense. Mais avec la montée des tensions, chacun doit percevoir l’urgence d’approfondir les consultations entre puissances militaires concernées et, surtout, de relancer un processus diplomatique inclusif, et non avec ses seuls proches.

Qui fera céder B. Al-Assad ? Qui fera accepter à l’opposition modérée et à la majorité des Syriens le maintien au pouvoir de ce dernier ? Si l’intransigeance russe est condamnable, il ne faut pas oublier que les Syriens sont également des victimes indirectes des catastrophiques expéditions irakienne et libyenne de 2003 et 2011.

Les Russes pourraient-ils accepter de lâcher B. Al-Assad en échange d’une solution – déjà évoquée dans le passé – d’un gouvernement de coalition comprenant des éléments du régime sans B. Al-Assad et de l’opposition sans les groupes djihadistes ? De son côté, B. Al-Assad fera tout pour éviter cette situation.

La Russie n’a pas les moyens de reconstruire la Syrie, pas plus que l’Iran. Le principe défini en 1991 par Colin Powell à propos de l’Irak pour justifier son refus d’aller jusqu’à Bagdad (You break it, you own it) s’applique à la situation actuelle.

"M. Macron en Amérique", le chef de l’opposition légitimiste à la Maison-Blanche

Institut Montaigne - Tue, 17/04/2018 - 10:19
"M. Macron en Amérique", le chef de l’opposition légitimiste à la Maison-Blanche Institut Montaigne mar 17/04/2018 - 10:19

Emmanuel Macron se rend à Washington du 23 au 25 avril pour ce qui sera la "première visite d’Etat" d’un dirigeant étranger depuis l’arrivée de M. Trump à la Maison-Blanche.

In der Perspektive des ‚C‘: Sicherheit und Freiheit aus christlicher Sicht

Konrad Adenauer Stiftung - Tue, 17/04/2018 - 00:00
Das öffentliche Christentum sollte die Spannung von Sicherheit und Freiheit bewusst halten und beständig nachfragen, wieso Freiheiten eingeschränkt werden.

Sicherheit und Freiheit

Konrad Adenauer Stiftung - Tue, 17/04/2018 - 00:00
Für Luther waren Freiheit und Sicherheit nur im Glauben zu erreichen. Prägende Theologen im 19. Jahrhundert verstanden Freiheit als spirituelle Freiheit, die sich in vorgegebenen politischen Strukturen verwirklichen konnte. Die Nachwirkungen zeigen sich noch heute in Bestrebungen, dem Staat Instrumente einzuräumen, um die öffentliche Ordnung zu garantieren oder um soziale Ungleichheiten zum mildern. Beide bergen freiheitsgefährdende Züge. Christliche Entscheidungsträger müssen immer wieder nach der Rechtfertigung von Einschränkungen der Freiheit zugunsten von Sicherheit fragen. +++ NUR ONLINE

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