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Diplomacy & Defense Think Tank News

Nach den Parlamentswahlen im Libanon: Balance der Macht bleibt erhalten

Konrad Adenauer Stiftung - Wed, 09/05/2018 - 00:00
Zum ersten Mal seit neun Jahren hatte die libanesische Bevölkerung wieder die Chance, aktiv die Politik ihres Landes mitzugestalten.

EVP-Parteienbarometer April / Mai 2018

Konrad Adenauer Stiftung - Wed, 09/05/2018 - 00:00
EVP-Parteienfamilie in der EU | Wahlergebnisse der größten EVP-Mitgliedspartei in den letzten nationalen Parlamentswahlen | Stärkste politische Familie in Umfragen | Regierungsbeteiligung EVP-Parteien | Staats- oder Regierungschefs nach politischer Familie | Europawahlergebnisse der EVP-Parteien 2014

US-Geopolitik und nukleare Abschreckung in der Ära neuer Großmachtrivalitäten

SWP - Wed, 09/05/2018 - 00:00

Die USA sehen sich durch China und Russland herausgefordert und in ihrem Führungsanspruch bedroht. Beide gelten als »revisionistisch« und als Mächte, die die internationale Ordnung zu ihren Gunsten zu verändern suchen. Und beide Mächte beanspruchen eine eigene Interessensphäre. Dies läuft dem traditionellen geopolitischen Kerninteresse der USA zuwider: zu verhindern, dass eine oder mehrere feindliche Großmächte die Kontrolle über die Ressourcen Eurasiens gewinnen.

In einer Welt wachsender Machtkonkurrenzen wollen die USA erklärtermaßen ihre militärische Überlegenheit bewahren. Doch das Streben, ihre militärische Superiorität aufrechtzuerhalten, birgt Risiken: Es könnte das Sicherheitsdilemma im Verhältnis der USA zu Russland und zu China verschärfen, in der Folge eine Konfliktspirale antreiben und zur Verfestigung von Konfliktformationen beitragen.

Geopolitisch begründete Interessen sind mit dem Risiko eines Krieges behaftet. Damit ändert sich auch der Stellenwert nuklearer Abschreckung. Nukleare Abschreckung beruht im amerikanischen Denken, wie es sich in der »Nuclear Posture Review« vom Februar 2018 manifestiert, auf der Fähigkeit, im Falle eines Konflikts über eine große Bandbreite abgestufter und flexibel nutzbarer nuklearer Optionen zu verfügen, darunter den Einsatz von Atomwaffen mit relativ geringer Sprengkraft. Die USA werden zusehends vor der Herausforderung stehen, im Interesse globaler Kooperation und der Vermeidung eines Kriegsrisikos eine geopolitische Verständigung mit China und Russland zu suchen.

Wirtschaftssanktionen wirken

SWP - Wed, 09/05/2018 - 00:00

 

 

Interview - Organspende : Junge Helden: Einsatz für die Entscheidung

Hanns-Seidel-Stiftung - Tue, 08/05/2018 - 13:45
Etwa 10.000 Menschen warten in Deutschland auf ein lebenswichtiges Organ, die Anzahl der gespendeten Organe war 2017 aber so niedrig wie seit 20 Jahren nicht mehr und das, obwohl die Mehrheit der Deutschen Organspende grundsätzlich befürwortet. Abgesehen davon, dass niemand gerne über den eigenen Tod nachdenkt, ist das Thema bei vielen Menschen mit Angst und Misstrauen gegenüber dem Vergabesystem besetzt.

Young Leaders Programm 2018 in Washington: EU und USA - Teure Freundschaft

Hanns-Seidel-Stiftung - Tue, 08/05/2018 - 10:29
Die transatlantischen Beziehungen sind in schwerem Fahrwasser. Die US-Spitze lässt die Welt über ihr weiteres Vorgehen im Unklaren, Deutschland steht massiv unter Druck wegen seiner geringen Verteidigungsausgaben sowie hoher Handelsüberschüsse. Kritisch wird von den Amerikanern auch das Festhalten an North Stream II sowie an der aus ihrer Sicht unkoordinierten Flüchtlingspolitik gesehen. Was Angela Merkel im Großen feststellte, nahmen auch die neun jungen Führungskräfte aus Politik, Wirtschaft und Wissenschaft aus Washington mit.

Transformation statt Apokalypse!

Konrad Adenauer Stiftung - Tue, 08/05/2018 - 00:00
Zur Umsetzung der „Sustainable Development Goals“ der Vereinten Nationen hat das BMZ eine Zukunftscharta entwickelt. Sie hebt neben der ökomischen, ökologischen und sozialen Dimension vor allem die Bedeutung der politisch-kulturellen Werte für eine nachhaltige Entwicklung hervor. Grundlage einer wertegebundenen Entwicklungspolitik ist die goldene Regel, die für alle Weltreligionen und den Humanismus gilt. Eine solche Politik setzt auf das gesellschaftsaufbauende Potential von Religionen und eine Stärkung des interreligiösen Dialogs, der von Respekt und Vertrauen getragen ist.

Ministerdelegation informiert sich über Sicherheitsstrategien in Bayern: Aufbruch in Südafrika

Hanns-Seidel-Stiftung - Mon, 07/05/2018 - 16:11
Die Südafrikaner setzen viel Hoffnung in ihren neuen Präsidenten, Cyril Ramaphosa. Neben wirtschaftlichen Reformen, erwartet die Bevölkerung vor allem auch eine Verbesserung der Rechtsstaatlichkeit. Denn eine gestiegene Mordrate, gewalttätige Überfälle und häusliche und sexuelle Gewalt machen das Leben für viele Menschen in der Regenbogennation unsicher und hemmen die Entwicklung. Viele Südafrikaner haben das Vertrauen in ihre Strafverfolgungsbehörden verloren.

L’avènement d’une démocratie locale tunisienne ?

IRIS - Mon, 07/05/2018 - 14:53

Après deux reports successifs, la Tunisie connaît ses premières élections municipales depuis la révolution de 2011. Une étape supplémentaire dans le processus de transition démocratique que connaît ce pays-laboratoire d’expérimentation démocratique dans le monde arabe.

Depuis la chute du régime inique de Ben Ali, la Tunisie est entrée dans un processus de transition démocratique destiné à donner naissance à un nouvel ordre politique et social fondé sur un acte constituant fondateur de la Seconde République tunisienne. Au terme de près de sept années de transition politique chaotique, ponctuées par l’adoption d’une nouvelle Constitution, les premières élections municipales depuis la révolution de 2011 ont enfin lieu, dans un climat mêlant liberté et désenchantement.

Avec le scrutin du 6 mai, la démocratie locale fera-t-elle partie de la nouvelle donne politique ? Ces élections annoncent-elles l’affirmation d’un nouveau pôle de pouvoir en Tunisie, digne d’une démocratie locale fondée sur une communalisation du territoire national ?

UNE NOUVELLE ÉTAPE DEPUIS 2011

Après le soulèvement de 2011, les anciens conseils municipaux élus sous Ben Ali ont été dissoutes en faveur de « délégations spéciales », nommées et composées de citoyens dirigées par un sous-préfet (le « délégué »). Avec l’élection de 350 conseils municipaux – sortes d’élus « de proximité » –, c’est la démocratisation du pouvoir local qui se joue. Dans le même temps, ces élections ne devraient ni susciter de quelconque ré-enchantement démocratique, ni remettre en cause le système bipolaire qui s’est cristallisé autour du parti islamo-conservateur Ennahda et du parti majoritaire aux dernières élections législatives, Nidaa Tounès (au sein duquel se sont recyclés nombre d’anciens membres du parti Benaliste (le RCD)).

Reste que ce scrutin local va pouvoir tester le poids de la donne tribale dans certaines régions de l’intérieur et du sud du pays, une réalité socio-historique que nombre de Tunisiens – qui ont grandi dans la culture politico-administrative de la concentration/centralisation du pouvoir – ont (re)découvert depuis la révolution de 2011.

Est-ce que les futures municipalités disposeront de la faculté/capacité de lancer des politiques autonomes, alternatives, voire de contester et de contrer l’action gouvernementale ? Autrement dit, le pouvoir central ou d’État sera-t-il confronté à une sorte de contre-pouvoir dont disposeraient les élus locaux ? La démocratisation de la Tunisie passe quoi qu’il en soit par un nouvel équilibre entre démocratie nationale et démocratie locale.

LA DÉMOCRATIE MISE À L’ÉPREUVE PAR L’ÉCHELON LOCAL

Si la Constitution consacre le principe de libre administration des collectivités territoriales, celui-ci se trouve limité par le caractère unitaire et indivisible de l’État qui détermine l’un des éléments constitutifs de la Seconde République. Dans le modèle de l’État unitaire, il n’existe qu’un seul centre de pouvoir politique, qu’un seul pouvoir normatif général (c’est-à-dire compétent pour établir les règles applicables sur l’ensemble du territoire national). C’est pourquoi la notion de (contre-)pouvoir local ne fait pas partie de la culture politique et juridique tunisienne. On se réfère désormais plus volontiers à la décentralisation et à la démocratie locale (ou de proximité), phénomènes qui bénéficient tous deux d’une dynamique historique plus favorable depuis la révolution.

Les communes peuvent ainsi devenir progressivement un élément du régime politique : la démocratisation peut en effet s’accompagner d’un changement des rapports entre les élus locaux et l’administration centrale, entre le pouvoir local et le pouvoir central. En cela, après ces élections municipales, la transition démocratique tunisienne sera mise à l’épreuve quant à sa capacité à conjuguer la démocratie avec l’échelon local.

Afghanistan : une violence sans fin

IRIS - Mon, 07/05/2018 - 11:53

Lundi dernier, deux explosions ont touché la capitale afghane, attentats revendiqués par Daech. Ces énièmes attaques semblent s’inscrire dans une volonté de déstabiliser un peu plus le pays et le gouvernement en place, et entérinent l’aggravante situation d’insécurité qui réside en Afghanistan. Face à l’échec des interventions étrangères et la progression du terrorisme à l’intérieur du pays, le pouvoir en place peut-il maintenir les élections législatives du 20 octobre ? Pour nous éclairer sur la situation, l’analyse de Karim Pakzad, chercheur à l’IRIS.

L’Afghanistan fait face à une insécurité discontinue, avec un bilan terrifiant du nombre d’attentats depuis le début de l’année 2018. Comment expliquer l’impuissance des autorités, épaulées par les forces étrangères, à sécuriser le pays ?

Pour comprendre la situation d’insécurité chronique en Afghanistan, il est nécessaire de revenir sur certains points. L’armée afghane est toujours en phase de construction. Au moment de l’intervention américaine, fin 2011, le pays n’en avait pas et était dirigé par des groupes de moudjahidines originaires du Nord de l’Afghanistan, utilisés notamment par les Américains pour pourchasser les Talibans. De 2001 à 2014, la sécurité sur le territoire était assurée essentiellement par les Américains et ses alliés. Parallèlement, l’OTAN, notamment avec Washington, a commencé à établir une armée afghane. Mais ce n’est que depuis 2015 que Kaboul a commencé à prendre en main la sécurité du pays et la guerre contre les insurgés. Très vite, cette armée a montré ses limites en n’étant pas capable d’assurer de manière autonome ces deux missions. Tout cela malgré la volonté de Washington d’investir beaucoup de moyens et d’argent, apportant un financement à hauteur de 5 milliards de dollars par an. Les forces de sécurité afghanes, l’armée et la police, même diminuées ces deux dernières années, s’élèvent à près de 300 000 personnes, considérables pour un pays de cette envergure.

Malgré ces efforts, l’armée afghane reste encore peu performante pour différentes raisons. D’une part, la lutte contre les Talibans, et depuis quelques années contre Daech, se heurte à de nombreuses difficultés. De plus, la sécurité interne dans les grandes villes n’est pas totalement assurée, l’effort s’étant concentré vers l’agencement de forces spéciales. Le reste de l’armée, formé de volontaires issus de couches défavorisées, semble souffrir d’un très bas salaire, d’une faible organisation interne et d’un manque de motivation. En effet, face aux conditions extrêmement dures des combats, les estimations donnent le chiffre de 20 000 tués et blessés chaque année au sein des forces de sécurité afghane. Celles-ci sont confrontées à une guerre asymétrique menée à la fois par les Talibans et par Daech, posant des difficultés structurelles à cette jeune force militaire. De plus, cette armée reflète la société afghane en tant que société multi-ethnique, ce qui pose des problèmes internes à l’organisation, des tensions, voire des conflits entre populations étant toujours présents.

Les Talibans, face à un gouvernement afghan divisé et fragilisé, sont présents sur l’ensemble du territoire afghan et profitent d’une certaine assise populaire grâce aux soutiens locaux, notamment au sein de la population pachtoune. Ils bénéficient aussi de l’incapacité du gouvernement, de plus en plus contesté, y compris auprès de ceux qui sont opposés aux Talibans, et de la corruption de la classe gouvernante. Les Talibans se présentent d’une certaine manière comme les défenseurs des victimes de la corruption et de la mauvaise gouvernance du pays. De plus, ils bénéficient depuis toujours d’une base arrière, à savoir le Pakistan. Renforcement des troupes américaines par Donald Trump après avoir manifesté sa volonté de se retirer d’Afghanistan, retour des soldats américains dans les combats contre les Talibans au sol et par bombardement aérien, déclarations américaines de rester durablement en Afghanistan, sont autant d’autres éléments qui éloignent la perspective d’une solution politique par le biais de négociations entre les Talibans et le gouvernement de Kaboul. L’administration américaine a au contraire durci sa position envers le Pakistan et a récemment imposé des sanctions contre Islamabad, allant jusqu’à menacer le pays d’interventions militaires contre les Talibans sur le sol pakistanais, afin qu’il prenne des mesures plus efficaces contre ce groupe.

Tous ces éléments expliquent pourquoi le gouvernement de Kaboul, avec le soutien d’une vingtaine de milliers de soldats américains, ne parvient pas à vaincre les insurgés et à assurer la sécurité au sein du pays.

Les attentats sont réalisés tant par Daech que par les Talibans. Quelles sont les stratégies poursuivies par ces deux entités ? Y a-t-il des convergences ?

Ces deux organisations ont comme ennemi commun l’État afghan, ainsi que certains de ses soutiens étrangers. Ils ont cependant une divergence dans leurs approches et stratégies.

Daech est apparu en Afghanistan à la fin de l’année 2014, sa base principale étant dans la province de Nangarhar, à l’Est du pays. Depuis lors, on constate une multiplication des attentats visant des civils : jusqu’alors, même s’il y avait de nombreuses victimes civiles, aussi bien du fait de l’armée afghane, de l’OTAN ou de par l’action des Talibans, il s’agissait davantage de ce que l’on nomme tristement des « dégâts collatéraux ». Mais depuis trois ans, la population civile en tant que telle est directement visée, que ce soit à Kaboul, dans les mosquées, notamment celles de la communauté hazâra chiite, dans des centres culturels ou dans le reste du pays. Or, à chaque fois que des civils sont victimes, les Talibans ne revendiquent pas les attaques contrairement à Daech. Le récent double attentat du 30 avril a ainsi été revendiqué par ces derniers. Parfois, même si les Talibans sont à l’origine d’actes terroristes, Daech les revendique en son nom, ce qui entraîne une confusion. Ainsi, la stratégie de Daech est fondée sur le chaos et sur la multiplication d’attaques dans une perspective de guerre religieuse, notamment contre les chiites.

Quant à leur stratégie, il y a une réelle différence. Les Talibans voient dans Daech une forme de concurrence. Dès lors, une forte rivalité réside entre ces deux organisations, illustrée par des affrontements sanglants, notamment dans l’Est du pays, où des membres de Daech ont découpé les têtes des Talibans afin de les exposer sur les routes du pays pour montrer leur « victoire » et présence en Afghanistan. Les Talibans ont répondu de la même façon.

Ensuite, concernant les objectifs, même si les combattants de Daech sont en grande partie issus des Talibans, il se sont radicalisés et sont mécontents de la stratégie de ces derniers qui étaient prêts à négocier avec le gouvernement de Kaboul, il y a trois ans. L’action de Daech s’effectue par ailleurs dans le cadre d’une perspective mondiale à l’inverse des Talibans qui restent un mouvement national. Au fur et à mesure que Daech progresse en Afghanistan, les Talibans craignent leur marginalisation, et adoptent une position de plus en plus radicale et extrême, rejetant toute forme de négociation tant que les forces étrangères seront présentes sur le sol afghan.

Les attaques contre les centres d’inscription sur les listes électorales pour les législatives du 20 octobre sont quasi quotidiennes en Afghanistan. Comment s’organisent les élections dans ces conditions ? Que peut-on en attendre ?

Le gouvernement actuel afghan est issu d’élections frauduleuses. Il a été formé avec la médiation américaine qui avait souhaité instaurer une coalition avec un gouvernement à deux têtes : l’un dirigé par le président de la République, Ashraf Ghani, leur homme de confiance, qui possède l’essentiel du pouvoir, l’autre par le chef de l’exécutif, Abdullah Abdullah.

Si en 2014, le peuple afghan avait participé avec un certain enthousiasme aux élections, un fort sentiment de déception vis-à-vis de l’ensemble des institutions politiques, en particulier envers ce gouvernement est aujourd’hui généralement partagé, n’entraînant pas l’adhésion populaire envers cette nouvelle échéance électorale. Pour donner des garanties à la population, le gouvernement a modifié le processus de vote et instauré de nouvelles mesures, à savoir des listes électorales. Dès lors, ceux qui souhaitent voter doivent s’y inscrire et des centres d’inscriptions ont donc été mis en place. C’est une mesure positive dans un pays où les statistiques sont rares. Mais le gouvernement doit faire face à de nouvelles difficultés de taille. Daech et les Talibans n’acceptent bien entendu pas la tenue d’élections par le gouvernement, et l’idée même de voter est rejetée.

Également, les contradictions et le manque d’unité de vision au sein même du gouvernement sur le processus électoral font que les Talibans trouvent une certaine motivation pour attaquer davantage ces centres électoraux. Dans son élan de réforme, le gouvernement a décidé d’attribuer à chaque citoyen une carte d’identité électronique. Or, les contradictions et conflits à caractère ethnique empêchent leur distribution. Le président de la République s’est ainsi enregistré avec cette carte, alors que le chef de l’exécutif reste opposé à cette idée. Dès lors, il est très difficile d’encourager la population à se rendre aux urnes face aux divisions qui persistent au sein même du gouvernement et aux violences.

Ces derniers jours, la situation s’est par ailleurs fortement dégradée. Les Talibans, au-delà des dernières attaques, mènent des offensives dans l’ensemble du pays. Ils ont notamment mené parallèlement sept offensives contre des districts différents dans la province de Badakhshan à la frontière chinoise et tadjike. Les Américains ont par ailleurs annoncé la semaine dernière que 4% du territoire afghan était totalement contrôlé par les Talibans, et qu’ils étaient activement présents sur 70% du pays. La situation est telle que le gouvernement ne contrôlerait finalement que 30% du territoire. Dès lors, c’est l’incertitude qui domine sur le processus électoral, non seulement pour l’élection législative qui aura lieu dans six mois, une élection reportée à plusieurs reprises, mais aussi sur l’élection la plus importante, l’élection présidentielle de 2019. Des manœuvres et des coalitions politiques s’organisent dès aujourd’hui, où le président sortant, Ashraf Ghani, est considéré comme le protégé des Américains, et reste contesté dans le pays, y compris par certains de ses alliés.

Géopolitique des États-Unis

IRIS - Mon, 07/05/2018 - 10:36

Marie-Cécile Naves est chercheuse associée à l’IRIS, co-fondatrice du site Chronik.fr. Elle répond à nos questions à propos de son ouvrage « Géopolitique des Etats-Unis » (Eyrolles, 2018), qui vient de paraître :
– Pourquoi est-ce important de réaliser un ouvrage grand public sur les États-Unis ?
– Quels sont les principaux enjeux auxquels les États-Unis sont confrontés sur le plan géopolitique ?
– Une des caractéristiques des États-Unis est qu’ils sont vus comme un pays où persistent de forts contrastes. De quelle manière “le pays des extrêmes” pourrait-il surmonter ce défi ?

« N’ayez pas peur de la Chine » – 4 questions à Philippe Barret

IRIS - Mon, 07/05/2018 - 10:27

Philippe Barret, docteur en sciences politiques, ancien élève de l’École normale supérieure, a enseigné la littérature et la politique françaises à l’université Fudan de Shanghai et à l’Institut des relations internationales de Pékin. Il répond à mes questions à l’occasion de la parution de l’ouvrage « N’ayez pas peur de la Chine ! », aux éditions Robert Laffont.

Pourquoi, selon vous, la principale raison de l’incompréhension occidentale envers la Chine relève-t-elle de sa propre prétention à l’universalisme ?

C’est un fait : depuis l’apparition du christianisme, religion à vocation universelle, les Occidentaux considèrent que leurs idées, leurs idéaux et leurs valeurs ont aussi une vocation universelle. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les jésuites étaient d’ailleurs convaincus que la Chine deviendrait un pays chrétien. Aujourd’hui, notre philosophie politique – la démocratie et les droits de l’homme – a pris la place de la religion. Mais la démarche intellectuelle est la même : tous les pays et tous les peuples doivent l’adopter et finiront par le faire, de gré ou de force.

C’est pourquoi nous avons le plus grand mal à concevoir qu’un peuple ou une civilisation puisse ne pas se rallier à cette pensée dont l’universalité, pour nous, va de soi. Naturellement, ce phénomène s’accompagne d’une profonde ignorance de ce qu’est la civilisation chinoise, son histoire, sa pensée politique ou sa littérature. Si, de retour de vacances, je dis à mes amis que je viens de relire quelques pièces historiques de Shakespeare ou quelques romans de la Comédie humaine, la conversation s’engage aisément, parce que tous ont lu telle ou telle de ces œuvres. Mais si je leur dis que je viens de lire Au bord de l’eau, aucun échange n’est possible, parce qu’ils n’ont jamais lu ce magnifique roman ; ils en ignorent même l’existence.

Quelle est la part du patriotisme dans la popularité du Parti communiste chinois (PCC) ?

100% ! Le PCC a d’ailleurs été créé pour des raisons purement nationales (ou patriotiques), et non pour des raisons idéologiques. Il faut bien comprendre que pour nous, occidentaux, Karl Marx est un auteur profondément ancré dans notre culture, que nous tombions d’accord ou pas avec ses idées. Pour un Chinois, c’est un auteur complètement étranger à sa culture. Les Chinois qui ont créé le parti communiste avaient un seul objectif : rétablir la dignité nationale, la souveraineté de la Chine. À cette fin, ils pensaient avoir besoin de l’appui d’une grande puissance étrangère. Ce ne pouvait pas être la France, qui avait en Chine des concessions. Ce ne pouvait pas être la Grande-Bretagne, qui y avait des concessions et une colonie. Ce ne pouvait pas être le Japon, qui venait d’acquérir la concession allemande du Shandong. Ce ne pouvait non plus pas être les États-Unis, qui soutenaient le Japon. Restait la Russie, dont les fondateurs du PCC escomptaient obtenir ainsi le soutien politique, voire financier ou militaire.

Après 1945, la grande masse des paysans chinois s’est ralliée au PCC, alors que tout aurait dû les conduire à soutenir le Guomindang de Tchiang Kaishek. Celui-ci disposait d’une armée deux fois plus nombreuse que celle de Mao Zedong, et beaucoup mieux équipée. Tchiang Kaishek bénéficiait du soutien des États-Unis et, en août 1945, signait un traité d’amitié avec Staline. Ce n’est évidemment pas par adhésion aux théories de la lutte des classes ou de la dictature du prolétariat que les paysans chinois ont soutenu le PCC, mais parce que celui-ci leur apparaissait comme un meilleur garant de l’indépendance nationale que le Guomindang. Contre les Japonais, Mao leur était apparu plus déterminé que Tchiang. La suite de l’Histoire les a confortés dans leur choix : dès la fin des années 1950, Mao Zedong a rompu avec les Soviétiques, tandis que Tchiang Kaishek est resté jusqu’à sa mort soumis aux Américains.

Qu’est-ce qui vous fait écrire que la Chine ne va pas dominer le monde ?

Nous autres, occidentaux, avons toujours voulu dominer le monde, estimant être porteurs d’une pensée universelle : jusqu’au XVIIIe siècle, il fallait apporter le christianisme aux peuples qui étaient dans le malheur parce qu’ils en étaient privés ; au XIXe siècle, on leur apportait la civilisation ; au XXe, la démocratie et les droits de l’homme.

Les Chinois ne partagent pas cette disposition d’esprit. Convaincus de la supériorité de leur culture, ils pensent cependant que celle-ci n’est adaptée qu’aux seuls Chinois. La Chine s’est constituée – comme la France d’ailleurs – par la conquête de régions voisines du centre du pays. Mais la Chine n’a jamais eu ni entrepris d’avoir des colonies par-delà les mers. Il est très remarquable que la Chine ait procédé, au début du XVe siècle, peu avant que le Portugal ne s’y lance, à des expéditions maritimes de grande ampleur, en Asie du Sud-est, dans le monde arabe et en Afrique, jusqu’en Tanzanie. Elle a échangé des cadeaux avec les chefs d’État rencontrés ; elle a tissé des liens commerciaux. Mais elle n’a nullement envisagé de s’installer dans l’un des pays traversés.

Ce que veulent les Chinois, c’est améliorer leur niveau de vie, s’enrichir, mais non pas dominer le monde. Le président Xi Jinping a expliqué, au cours du forum de Davos de 2017, que la Chine devait son relatif succès économique – devenue la deuxième puissance économique du monde, mais n’étant pas encore un pays riche – au « dur labeur du peuple chinois » et à la mondialisation. Ce à quoi tiennent les Chinois, c’est la libre circulation des marchandises, des capitaux et des connaissances scientifiques et techniques – et donc, autant que possible, la paix. Dans cette perspective, ils souhaitent évidemment être entourés de pays avec lesquels ils puissent entretenir des relations amicales. Ils sont déterminés à ce que leurs navires commerciaux circulent librement en mer de Chine. Ils sont convaincus que Taiwan reviendra au pays, comme l’ont fait Macao et Hong Kong. Mais ils n’ont pas besoin de colonies ni de bases militaires partout à travers le monde.

Pourquoi, selon vous, la démocratie n’est-elle pas une aspiration profonde du peuple chinois ?

Les Chinois ne contestent pas les principes de la démocratie. Ils pensent que la démocratie peut même, dans certains pays, être une excellente chose. Mais, ils pensent également qu’elle n’est pas adaptée au leur. Certes, il y a des Chinois partisans de la démocratie. Mais il ne s’agit que d’une minorité d’intellectuels. L’immense majorité des Chinois, y compris les intellectuels, sont convaincus que la Chine a besoin d’un pouvoir fort, centralisé – autrement dit « autoritaire ». Ils ont gardé le souvenir de la révolution républicaine de 1911, qui a aussitôt débouché sur l’indépendance du Tibet (en 1913) et sur la guerre civile entre les différentes régions du pays. Plus près de nous, ils n’ont pas oublié l’éclatement de l’URSS aussitôt après l’abandon du régime communiste. Ils pensent que la Chine est un pays trop vaste et trop divers pour supporter la démocratie. Si cette dernière advenait en Chine, ils imaginent volontiers que les régions de Shanghai et Canton ne manqueraient pas de revendiquer leur indépendance pour profiter pleinement de leur richesse et cesser de payer pour le Xinjiang, le Dongbei et d’autres régions pauvres de la Chine.

Au reste, beaucoup de Chinois voyagent à l’étranger, en qualité de touristes, d’hommes d’affaires ou d’étudiants. Ils peuvent lire, entendre et voir ce qui se passe dans les démocraties occidentales. Il est remarquable que cette découverte ne les ait pas fait changer d’avis : la démocratie, c’est bien pour vous, mais non pas pour nous !

Access to environmental information: a driver of accountable governance in Morocco and Tunisia?

In Tunisia, Morocco and other North African countries, en¬vironmental problems increasingly lead to political protest. Industrial pollution and a lack of clean drinking water adversely impact the living conditions and income op¬portunities of already marginalised groups and trigger unrest. Environmental governance in the region is often highly centralised, and takes no consideration of the needs of the citizens in the use of natural resources. In a political context that remains unstable following the 2011 uprisings, the double challenge of mounting environmental problems and related social unrest calls for new approaches. Reinforcing accountable environmental governance could help, not only by addressing environmental problems and needs, but by contributing to the overall transformation of societal relationships towards more democratic (i.e. transparent, accountable and participative) governance in the longer term.
Access to environmental information plays a crucial role in this regard: only if citizens know about availability, quality and use of natural resources, can they make informed choices and claim their rights. When public institutions address these rights, they can increase sustainable wealth for present and future generations. Institutions charged with strengthening accountability can also include citizens in their monitoring exercises, and help to hold public and private actors legally responsible for their decisions and behaviour. Related international standards can inform such reforms: the Universal Declaration of Human Rights, the Rio Declaration and the Aarhus Convention confirm the importance of access to environmental information. At national levels, environmental charters and Morocco’s and Tunisia’s new constitutions stress the need for participatory and accountable governance.
As recent assessments in Morocco and Tunisia reveal, governments and development partners can support access to environmental information and thereby accountable governance.
First, they can do this by strengthening accountable environmental governance and access to environmental information across sectors. This includes engaging democratic institutions in environmental issues and building up related capacities and know-how, supporting accountability organisations and rules, and improving citizens’ and the administrations’ understanding of new rights. It also entails empowering communities and forging new cross-sectoral coalitions, besides integrating the countries into international initiatives for accountable governance.
Second, governments and development cooperation can support accountability in the environmental sector, including by taking advantage of international initiatives, such as the Sustainable Development Goals (SDGs). Climate mitigation and adaptation policies also provide opportunities for strengthening accountable environmental governance. Moreover, policy-makers need to be more aware of the links between environmental governance and its potential impact on human rights and political stability. Access to environmental information, related legal frameworks and institutional capacities also need further backing, including support to articulate related claims. Finally, comprehensive and transparent environmental and social impact assessments of public and private projects, and engaging protest movements in constructive dialogues with the administration and the private sector can help in preventing and addressing related social unrest.


EU engagement with Africa on migration: a change of approach required

Migration was an important issue at the November African Union (AU)-European Union (EU) summit. While the tone of discussion was somewhat improved on that of recent years, divisions between the two continents remain great. Europe and Africa still have fundamentally different positions in relation to migration, with the EU and many European member states prioritising prevention and return, while African governments focus more on remittances and legal migration opportunities. However, Europe’s current approach does not acknowledge these differing interests and instead seeks to impose its own agenda in ways that threaten to undermine important African ambitions.
In recent years, the EU has launched initiatives aimed at curbing migration from Africa that have caused significant controversy, notably the EU Emergency Trust Fund for Africa (EUTF) and the Migration Partnership Framework (MPF). These initiatives suffer from a number of weaknesses. The EUTF is based on the flawed premise that development assistance can prevent migration. It diverts aid to migration goals, and its projects often do not comply with development principles such as transparency, ownership and alignment. Meanwhile, the MPF seeks to use positive and negative incentives across a range of external action areas to encourage partners to cooperate with the EU’s migration goals – primarily on prevention and return. So far, results have been limited and it has soured relations with some partner countries.
The case of Ethiopia illustrates the limitations of the EU’s current approach. The country is an important regional player on migration and refugee issues and has been largely constructive in multilateral migration processes, such as Khartoum and Valetta. While Ethiopia is an MPF priority country and a recipient of large amounts of EUTF funding, the goals of the EU and Ethiopia on migration have not been aligned. The EU is frustrated that Ethiopia has not cooperated on returns, while Ethiopia is disappointed that the EU has offered little in terms of legal migration and that EUTF funding has led to multiple, uncoordinated projects that are disconnected from local priorities and are implemented by outsiders.
It is clear that the EU needs to change its approach to migration in Africa, beginning with the recognition that Europe will need African migration in years to come. The EU should explore how Africa and Europe can work together to foster intra-African movement that supports Africa’s economic growth, to ensure protection for refugees and vulnerable migrants, and to allow both continents to benefit from safe and orderly African labour migration to Europe. It should also move from attempting to address “root causes” of migration with short-term development funds, to examining how Europe could readjust its trade and investment policy in Africa to create more decent jobs and opportunities. Importantly, the EU must continue to press African governments to live up to their responsibilities to provide a decent life for citizens so they do not have to migrate in such large numbers and insecure circumstances.
Critically, the EU must be honest about conflicting interests and positions among its own member states and work towards effective common migration and asylum systems. However, such a change in approach requires European leaders to shift the current political discourse around migration to a more constructive one.

España en el mundo en 2018: perspectivas y desafíos

Real Instituto Elcano - Mon, 07/05/2018 - 07:11
Elcano Policy Paper 2/2018 - 7/5/2018
Ignacio Molina (coord.)

Sexta edición del trabajo colectivo que elabora anualmente el Real Instituto Elcano para analizar la posición internacional de España de cara al año, en este caso 2018, y hacer balance de lo ocurrido durante el anterior.

Grande incertitude en Slovénie à un mois des élections législatives

Fondation Robert Schuman / Publication - Mon, 07/05/2018 - 02:00
Le 14 mars dernier, le Premier ministre slovène Miro Cerar (Parti moderne du centre, SMC) a choisi de démissionner de ses fonctions après que la Cour suprême eut annulé le référendum du 24 septembre 2017 qui portait sur la construction d'une deuxième voie ferrée (longue de 27 km) sur la...

Fondation, Le "Rapport Schuman 2018" est disponible au format papier et numérique

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 07/05/2018 - 02:00
Le "Rapport Schuman 2018 sur l'état de l'Union" est disponible en français et en anglais. Cette édition analyse les défis auxquels l'Europe doit faire face, avec les expertises des meilleurs spécialistes, un entretien exclusif avec le président français Emmanuel Macron, des cartes et statistiques commentées, offrant une vue complète de l'Union européenne. Vous pouvez le commander en ligne sur notre site, le trouver au format numérique ou en librairie.

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