You are here

Diplomacy & Defense Think Tank News

Think Tank Report 4/2018

Konrad Adenauer Stiftung - Tue, 11/09/2018 - 00:00
Der Think Tank Report 4/2018 beinhaltet unter anderem folgende Themen: Wie die Finnen Falschmeldungen bekämpfen | Der profitabelste Handelsplatz der Welt ist das Darknet | Warum es internationale Standards zum Schutz von IoT-Geräten braucht | KI: Nur wer den Algorithmus beherrscht, kann Gewinne erzielen | Disruptive Demokratie | Afrika: Was es mit Diaspora-Bonds auf sich hat | Die Energiewende kommt auf kommunaler Ebene am besten voran | Über das Wettrüsten der arabischen Nationen | Der Transportsektor in der EU stößt immer mehr CO2 aus | Wie Entwicklungsländer in der Steuergesetzgebung vorankommen können u.v.m.

« La Stratégie humanitaire de la République française 2018-2022 », fruit d’un dialogue avec des ONG ?

IRIS - Mon, 10/09/2018 - 18:48

La stratégie humanitaire de la République française 2018-2022 mérite de larges commentaires, mais il ne s’agit pas ici d’y contribuer. Seul l’avant-propos, qui évoque notamment le sujet des relations entre l’État français et les ONG, a retenu notre intérêt, confirmé par la parution dhttp://(1) https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/action-humanitaire-d-urgence/strategie-humanitaire-de-la-france-2018-2022/e l’article « Les défis de la nouvelle stratégie humanitaire française« , écrit par Benoît Miribel et d’Alain Boinet, tous deux anciens dirigeants de grandes ONG humanitaires.

A une époque pas si lointaine, les gouvernements ne voyaient pas les ONG comme des actrices fiables de la scène internationale. Parfois même des noms d’oiseau volaient bas entre État et ONG : manipulation, instrumentalisation, ingérence, organisations illégitimes et non démocratiques… Ce temps paraît révolu. En effet, le pouvoir exécutif semble vouloir s’attribuer une part du succès des équipes humanitaires qui porteraient les couleurs de la France. Est-ce la conséquence d’une posture particulièrement coopérative de certaines grandes ONG françaises ou de leurs dirigeants ? Est-ce l’aboutissement d’une histoire singulière faite de proximité, voire de sentiments ?

« Je tiens à leur rendre hommage [aux ONG] pour leur dévouement sans faille. […]   Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères est fier de relever avec les ONG françaises ce défi [la réforme du système humanitaire mondial] aussi ambitieux que nécessaire. Qu’elles soient assurées que la France est et restera à leurs côtés pour protéger la vie et la dignité humaine, et conforter le droit international. » De quel plus bel éloge « sans faille » les humanitaires français pouvaient-ils rêver ? Surtout de la part d’un ministre qui, il y a peu, était celui de La Défense et qui très diplomatiquement évite l’émotion suscitée par des comportements inappropriés sur le terrain de certains humanitaires et les procédures de contrôle déontologique défaillantes de certaines grandes ONG. Il est vrai que les accusations récentes de harcèlement et d’agressions sexuelles ont d’abord touché OXFAM Great Britain. Exprimer publiquement une stratégie d’État est un acte de transparence utile. Reconnaître le travail des ONG est une chose heureuse, mais encenser les ONG dans un document à caractère normatif de l’État en est une autre, rare, qui pourrait donner le sentiment que les ONG sont sorties du champ de la critique qu’elles revendiquent pourtant, en vertu notamment de leur principe d’indépendance.

Cette observation se trouve renforcée par le fait que certains réduisent encore trop souvent le débat sur l’indépendance des ONG face à l’État à la seule analyse technique sur le ratio, l’origine, la diversification et la conditionnalité des fonds publics. À titre de récente illustration, on peut citer un extrait de l’article de Benoît Miribel et Alain Boinet : « Fières de revendiquer leur indépendance d’intervention, la plupart des ONG françaises ne boudent toutefois pas, alors, les financements du gouvernement français s’ils ne sont pas conditionnés et s’ils permettent de respecter les principes humanitaires chers aux ONG. » Pour le moins, il aurait été utile d’approfondir la question suivante : quelles formes les fonds humanitaires d’État non conditionnés peuvent-ils prendre dans un pays qui affirme que « L’action humanitaire est un des piliers de [sa] politique étrangère » ? Dans un univers où la naïveté n’a pas sa place, avons-nous affaire à deux vérités conciliables en raison de l’élasticité des principes et des intérêts ?

En parcourant plus avant l’avant-propos de la stratégie humanitaire de la République française 2018-2022, on pressent, après les embrassades d’un cousinage, une certaine tentation de fusion-absorption. En effet, à lire le document, on pourrait en déduire que l’action humanitaire c’est la France, le « N » d’ONG étant au passage un peu déboité : « La France a contribué de façon décisive à sa définition [l’action humanitaire], aux débats qui l’ont façonnée, à son développement et à son expansion, tant sur le terrain, grâce au rôle pionnier de ses [on notera le possessif] ONG, que dans les enceintes internationales. » Peut-être l’exécutif pense-t-il également, à juste titre, aux effets sur les grandes ONG de la loi 1901, du mécénat et bien sûr des millions de subventions qui soutiennent l’action des associations. Mais, ce faisant, il relativise l’importance des initiatives privées individuelles et collectives, y compris étrangères et les tensions sur le principe d’indépendance des ONG. Sans compter le fait qu’il interprète quelque peu le Bulletin officiel des finances publiques qui dans sa définition de l’humanitaire au regard du mécénat ne lie pas l’humanitaire à la politique des affaires étrangères :  « Présentent un caractère humanitaire les organismes dont l’activité consiste à secourir les personnes qui se trouvent en situation de détresse et de misère, en leur venant en aide pour leurs besoins indispensables et en favorisant leur insertion et leur promotion sociales. »

L’histoire, dans laquelle même l’ONG MSF,  » le cavalier seul » cher à Rony Brauman, est gratifiée malgré notamment son opposition à la politique européenne d’accueil des réfugiés, est polarisée dans la stratégie humanitaire de la République française: « Depuis la négociation des conventions de Genève en 1864, en passant par l’action des « french doctors » au Biafra, l’accueil des boat people vietnamiens et la création d’ONG aussi emblématiques que Médecins sans frontières, Handicap international – respectivement prix Nobel de la paix en 1997 et 1999 -, Action Contre la Faim ou encore Médecins du Monde, la France s’est impliquée dans ce qui est devenu au fil des décennies un domaine à part entière des relations internationales. » Exit Florence Nightingale et Henri Dunant au XIXe siècle, l’Abbé Pierre et son appel de l’hiver 54, Save the Children créée en 1919, OXFAM en 1942, CARE en 1945, les mouvements des citoyens européens au profit de la population en ex-Yougoslavie dès 1991, les ONG du Sud…

La tonalité et le séquençage historique utilisés dans la stratégie humanitaire de la République française peuvent se comprendre s’agissant d’un avant-propos qui tient notamment à saluer le travail des ONG, mais il n’est pas inutile alors de préciser certaines choses. En fixant les conventions de Genève comme point de départ de l’action humanitaire, le document mêle Droit international humanitaire (DIH) et action humanitaire, c’est-à-dire « droit de la guerre » et action humanitaire. Or, ces deux notions ne se confondent pas.  S’agissant des prix Nobel de la Paix, il y a lieu d’indiquer, d’une part, que l’association Handicap international (HI) a reçu le sien en 1997 dans le cadre d’une campagne internationale pour interdire les mines antipersonnel, campagne regroupant plus de 1000 organisations dans 60 pays et, d’autre part, que son président, Philippe Chabasse, s’en prenait à l’époque à l’Hexagone : « La France s’oppose au processus de signature rapide d’un accord d’interdiction totale. » Quant à MSF, son président du conseil international, James Orbinski, avait jugé bon de rappeler en 1999 à Oslo que : « L’action humanitaire prend place lorsque l’action politique a échoué ou est en crise. Nous ne cherchons pas à nous substituer au pouvoir politique, mais avant tout à soulager les souffrances. Cette action doit être libre et indépendante de toute influence politique. Les pouvoirs politiques eux doivent garantir un cadre dans lequel elle puisse être menée. » Enfin, quant au Biafra, berceau en quelque sorte de MSF, il est vrai qu’il était également le lieu d’action de l’État français, mais pour des raisons bien différentes de celles de l’ONG si l’on en croit l’article de Rony Brauman, ancien président de MSF, article intitulé « Biafra-Cambodge : un génocide et une famine fabriqués ».

Dans leur article Benoît Miribel et Alain Boinet montrent le chemin parcouru en 10 ans, chemin dont ils revendiquent une bonne part de paternité. Ils insistent sur le fait que « rien ne bouge sans dialogue ni mobilisation » et appellent à la « responsabilité collective de suivre activement ensemble la question des moyens affectés à cette nouvelle stratégie humanitaire française. » Certes, mais cela ne peut se faire qu’à la condition de veiller, encore et toujours, à la bonne distance entre l’État français et les ONG françaises. Sauf à dire que les deux écosystèmes, État français et grandes ONG humanitaires françaises, se sont découverts un estran complètement dépolitisé.

 

Broader Perspectives on the UN of Today and Tomorrow ​

European Peace Institute / News - Mon, 10/09/2018 - 16:47

On September 10th, IPI together with the Office of the President of the 72nd Session of the UN General Assembly cohosted an interactive discussion with members from the Team of External Advisors to the President of the General Assembly.

Session 2: A Stronger General Assembly for a Stronger United Nations

Session 1: The Future of a Rule-Based System: Multilateralism Under Threat

The Team of External Advisors to the President of the General Assembly is a pro bono group of sixteen globally respected individuals dedicated to multilateralism who have been remarkable in their service—both to their country and in the international arena. The team was formed with the aim of discussing and sharing views on strategic questions, including the scope and depth of the work and engagement of the UN, as well as the role of the General Assembly.

As the theme for the 72nd Session of the United Nations General Assembly was “Focusing on People: Striving for Peace and a Decent Life for All on a Sustainable Planet,” the Team focused on peace, conflict prevention, and mediation. At the event at IPI on September 10th, members of the Team highlighted ideas and recommendations that emerged from their discussions with the President of the General Assembly throughout his term. These discussions were summarized in the Final Report of the Team of External Advisors, which will be available at the event. The meetings covered a wide range of topics, including global political issues, multilateralism, sustaining peace, the implementation of the Sustainable Development Goals, the Paris Agreement on climate change, human rights and human dignity, and the future and reform of the United Nations.

Welcoming Remarks:
Mr. Terje Rød-Larsen, President of the International Peace Institute

Opening Remarks:
H.E. Mr. Miroslav Lajčák, President of the 72nd Session of the General Assembly and Minister of Foreign Affairs of Slovakia

Session 1: The Future of a Rule-Based System: Multilateralism Under Threat

Speakers:
H.E. Ms. Susana Malcorra, Advisor to the President of Argentina, former Foreign Minister of Argentina, former Chef de Cabinet of the UN Secretary-General
H.E. Mr. Francisco José Pereira Pinto de Balsemão, former Prime Minister of Portugal and Chairman of the Board of the group IMPRESA
Dr. Jeffrey Sachs, Director of the Earth Institute at Columbia University and Special Adviser to the UN Secretary-General on the Sustainable Development Goals
Mr. Jean-Marie Guéhenno, former President and CEO of the International Crisis Group and former Under-Secretary-General for Peacekeeping Operations
Mr. Nik Gowing, British Television Journalist and Co-author of Thinking the Unthinkable

Moderator:
Ms. Femi Oke, International Journalist and Co-founder of Moderate the Panel

Session 2: A Stronger General Assembly for a Stronger United Nations

Speakers:
H.E. Ms. Amina Mohamed, Cabinet Secretary for Education and former Cabinet Secretary for Foreign Affairs and International Trade of the Republic of Kenya, former Permanent Representative of The Permanent Mission of the Republic of Kenya to the United Nations
H.E. Mr. Antonio Patriota, Ambassador of Brazil to Italy, former Foreign Minister of Brazil, and former Permanent Representative of Brazil to the UN
Professor Carlos Lopes, Professor at the University of Cape Town and former Executive Secretary of the UN Economic Commission for Africa

Moderator:
Mr. Nik Gowing, British Television Journalist and Co-author of Thinking the Unthinkable

Non, l'Allemagne n'est pas un pays "normal"

Institut Montaigne - Mon, 10/09/2018 - 16:23

Les manifestations haineuses de Chemnitz sont vues par certains comme une "normalisation" de l'Allemagne, qui découvre après d'autres le discours populiste. Mais une dérive de l'Allemagne serait un séisme pour l'Europe.

En cette journée de fin octobre 1989 à Berlin, la température était douce. Assis au balcon de ma chambre d'hôtel, à l'ouest de la ville mais non loin du Mur, j'entendais distinctement le piétinement d'une foule en marche…

Stipendiaten beim Bundespräsidenten: Demokratie und Teilhabe im und neben dem Studium

Hanns-Seidel-Stiftung - Mon, 10/09/2018 - 12:49
Bundespräsident Frank-Walter Steinmeier hat am 29. August gemeinsam mit seiner Frau Elke Büdenbender Stipendiaten der 13 anerkannten deutschen Studienförderwerke in seinem Bonner Amtssitz, der Villa Hammerschmidt, empfangen.

La chute programmée d’Idlib – quelles conséquences ?

Institut Montaigne - Mon, 10/09/2018 - 12:40

Plus personne désormais ne peut l’ignorer : trois millions de Syriens, dont un million d’enfants, se trouvent bloqués dans cette province d’Idlib, au Nord de la Syrie, qui jouxte la Turquie ainsi que la zone de Lattaquié, cruciale pour le régime syrien. Terre montagneuse, d’accès difficile, parsemée de champs d’oliviers mais très pauvre. Sur les trois millions d’habitants actuels, environ un million sont des déplacés de l’intérieur, qui ont trouvé…

Nachsitzen oder sitzen bleiben?

Bonn, 10.09.2018. Die internationale Klimapolitik sucht weiter nach einem Regelwerk, mit dem sich das Pariser Abkommen von 2015 wirksam umsetzen lässt. Bereits beim letzten regulären Arbeitstreffen der internationalen Klimapolitik im Mai 2018 in Bonn sollten konkrete Spielregeln für die Bewältigung der gemeinsamen Aufgabe vereinbart werden. Dies war nicht gelungen. Die Delegierten mussten daher nachsitzen. Bis gestern wurde in Bangkok in einer zusätzlichen Verhandlungsrunde um Kompromisse und Lösungen gerungen. 2000 Delegierte aus über 190 Ländern verhandelten über das „Regelbuch“ zur Umsetzung des Pariser Abkommens ab 2020. Es soll die klimapolitischen Zusagen der Staaten überprüfbar und vergleichbar machen. Es soll sicherstellen, dass alle Vertragsstaaten ihrer Verantwortung gerecht werden und niemand schummeln kann. Anders als bei den hehren Absichtserklärungen, die im Pariser Abkommen verankert und weltweit als Durchbruch zur Rettung des Weltklimas gefeiert wurden, geht es nun also um das Eingemachte. Dies ist hochpolitisch und lässt unterschiedlichste Interessen aufeinanderprallen. Wie weit sind die Delegierten nun gekommen? Einige tragfähige Kompromisse scheinen erreicht worden zu sein, um das Regelbuch wie vorgesehen auf dem diesjährigen Klimagipfel im Dezember im polnischen Katowice beschließen zu können. Zumindest liegen nun Bausteine für eine „entscheidungsfähige Basis“ vor. Das ist die gute Nachricht. Aber das Regelbuch ist kein Selbstzweck. Es ist nur sinnvoll, wenn seine Regeln eine effiziente, konsequente und zunehmend ambitionierte Umsetzung der klimapolitischen Maßnahmen gewährleisten können. Dies wiederum erfordert, dass ihre Einhaltung nachvollziehbar überprüft und verbindlich eingefordert werden kann. In Abwesenheit einer sanktionsbewehrten, den Vertragsstaaten übergeordnete Instanz, ist dies nur mittels verbindlicher Institutionen, vergleichbarer Anstrengungen und kreativer Kompromisse zu erreichen. Hier stecken viele Teufel im Detail. Worauf ist also zu achten, wenn die in Bonn und Bangkok erarbeiteten Kompromisstexte in Katowice in ein umfassendes Regelbuch überführt werden? Umstritten bleiben nicht nur die Standards, gemäß derer die Staaten ihren CO2-Ausstoß nachvollziehbar messen und berichten. Dies ist schon deshalb ein neuralgischer Punkt der Verhandlungen, weil der in Paris überwunden geglaubte Streit um die Ausdifferenzierung unterschiedlicher Verantwortlichkeiten armer und reicher Länder in Bangkok wieder in den Vordergrund drängte. Ein weiterer zentraler Streitpunkt bleibt das Geld. Die Industriestaaten haben für die am stärksten von den Klimafolgen betroffenen Entwicklungsländer von 2020 an jährlich 100 Milliarden US-Dollar versprochen, um Klimamaßnahmen zu finanzieren und die Folgen des Klimawandels zu bewältigen. Zugleich mauern sie in den Verhandlungen und setzen offensiv auf eine stärkere Beteiligung der Privatwirtschaft zur Mobilisierung der benötigten Mittel. Die Entwicklungsländer sehen dies mit Skepsis und erwarten konkrete Zusagen. Das mangelnde Tempo der Verhandlungsfortschritte ist daher besorgniserregend. Deutschland ist hier in seinem zähen Ringen um den Kohleausstieg oder die Modernisierung des Verkehrssektors exemplarisch. Um seine einstige Klimavorreiterrolle wiederzubeleben, wie es die Bundesumweltministerin Svenja Schulze in ihrer Antrittsrede vor dem Deutschen Bundestag forderte, muss Deutschland seine Klimazusagen umsetzen und seine Anstrengungen verstärken, das Ambitionsniveau der deutschen und europäischen Klimapolitik deutlich zu erhöhen. Dies ist auch und vor allem eine Frage der Gerechtigkeit im Klimaschutz, nicht nur global betrachtet, sondern auch bei uns vor Ort. Klimaschutz muss auch in Deutschland und Europa sozialverträglich gestaltet werden und zukunftsfähige Wirtschaftsstrukturen aufbauen, um dauerhaft wirksam werden zu können. Die Europäische Union sollte ihre Strukturförderung deshalb genau darauf ausrichten. Auf internationaler Ebene müssten die Verursacher des Klimawandels, beispielsweise große Energieunternehmen, von den Betroffenen belangt werden können. Nur so lässt sich der Klimaschutz insgesamt gerechter gestalten und ein zentraler Bremsblock der internationalen Klimapolitik – die Frage nach Verantwortlichkeiten – glaubhaft entschärfen. Von derartigen Fortschritten scheint die internationale Klimapolitik freilich auch nach der Sonderschicht von Bangkok noch weit entfernt. Es bleibt zu hoffen, dass weltweite Proteste und Demonstrationen – wie vergangenen Samstag unter dem Motto „Aufstehen für das Klima“ – den Druck auf die Verhandler weiter erhöhen. Auch der diese Woche startende Global Climate Action Summit in San Francisco macht Hoffnung. Er legt den Fokus auf die Beiträge, die Städte und nichtstaatliche Akteure zum Klimaschutz leisten können. Der internationale Klimaprozess hinkt dieser Dynamik hinterher. Ohne weiteres Nachsitzen bleibt die Versetzung der gefeierten „Klasse von Paris“ beim Klimagipfel in Katowice akut gefährdet.

L’intelligence artificielle, un rêve de puissances

IRIS - Mon, 10/09/2018 - 11:26

« L’intelligence artificielle, un rêve de puissances », tel est le sujet de l’intervention du chercheur Charles Thibout, lors de la récente conférence organisée à l’IRIS intitulée : « GAFA, IA, Big Data : quels enjeux géopolitiques? ». Chronik.fr a décidé de publier cette intervention sous la forme deux textes-volets qui nous éclairent sur un phénomène majeur du XXIe siècle.

La course mondiale à l’IA embrasse un champ d’études extrêmement vaste, mais pour entamer cette discussion, j’aimerais attirer votre attention sur un aspect qui est généralement occulté quand on parle d’intelligence artificielle, d’autant plus d’un point de vue géopolitique et stratégique, et qui pourtant est fondamental. L’intelligence artificielle a en effet ceci de particulier, même si cela ne lui est pas spécifique, qu’elle fonde sa puissance d’attrait auprès d’acteurs de nature et d’importance différentes, sur un ressort essentiellement fantasmatique, voire, si l’on voulait être désagréable, fantasmagorique.

I – L’homme, l’État et la machine

L’intelligence artificielle, du moins ce que l’on réunit communément sous ce terme, n’est finalement qu’un répertoire perfectionné de procédures algorithmiques, de fonctions statistiques alliées à de puissantes capacités de calcul, qui donnent l’illusion de la reproduction de la réflexivité humaine par une machine.

Et ce n’est pas rien, car cette illusion charrie derrière elle une chaîne mythologique considérable de représentations, remontant aux fondements grecs et bibliques de nos cultures occidentales, qui mettent en scène la geste démiurgique du ou des dieux que l’homme parviendrait à imiter pour surmonter son incomplétude, abolir la distance entre la créature et son créateur, et, par suite, réaliser la synthèse primordiale et finale entre le créant et le créé. Bref, hisser l’homme à la place de Dieu ; tuer le père et s’en approprier les attributs.

Mais comme dans le schéma œdipien, le fantasme patricide a un double effet : celui de porter le fils au niveau du père, et de faire de ce fils devenu père la proie d’un nouveau fils, qui cherchera à le tuer et à s’y substituer. D’où cette peur enracinée dans la culture populaire occidentale de la créature échappant à son créateur, depuis le monstre de Frankenstein jusqu’à iRobot, en passant par HAL de 2001 l’Odyssée de l’espace et Skynet de Terminator.

Cette petite digression liminaire pourrait paraître inepte au regard du sujet qui nous occupe ce soir, mais il n’en est rien.

Au-delà du répertoire de techniques, noué autour de l’apprentissage automatique, des réseaux de neurones artificiels, ou encore de la coopération homme-machine, dont on commence tous à comprendre peu ou prou de quoi il s’agit, si l’intelligence artificielle excite tant les convoitises de tous bords, c’est que sa désirabilité s’affranchit, pour une large part, de la raison rationnelle, et qu’elle se déploie bien plus fondamentalement sur un registre passionnel extrêmement primitif.

Preuve en est, les prétentions chinoises à obtenir la maîtrise et le leadership en intelligence artificielle ont une date de naissance : mars 2016, quand AlphaGo, le programme informatique développé par Google Deepmind, triomphe du Coréen Lee Sedol, l’un des meilleurs joueurs de go au monde. Jusqu’alors, les officiels chinois s’y intéressaient, bien entendu, poussés notamment par les géants technologiques nationaux que sont Baidu, Alibaba ou Tencent. Mais c’est avec cette confrontation même que le temps s’est accéléré pour le développement de l’IA en Chine – on parle parfois de « moment Sputnik » : l’armée a multiplié les séminaires et les colloques sur le sujet, Google est en partie revenu dans les bonnes grâces de Pékin, et Xi Jinping déclare fièrement que son livre de chevet porte sur l’IA et le machine learning. Il y a eu là une sorte de choc culturel, dont on ne peut encore mesurer tous les effets.

Presque d’un seul coup, l’IA était parée des atours d’une espérance prométhéenne, très propre d’ailleurs à la Chine contemporaine, qui fait de la modernité occidentale, en particulier américaine et sur son versant technologique avant tout, un horizon d’attente nécessaire pour redonner à la Chine éternelle la place politique, pour ne pas dire cosmique, censée lui revenir de droit, comme un retour à l’ordre naturel des choses.

À ce fantasme chinois répond ce que Stanley Hoffman appelait la « pensée experte » américaine, qui considère que tout problème politique, au sens large du terme, est résoluble par la technique. L’appétence profonde et sincère de la sphère économique et politique américaine pour l’IA ressortit spécifiquement à une logique de puissance : l’IA est conçue comme un outil de multiplication des possibilités humaines et, dans le domaine des relations internationales, comme un instrument de puissance destiné à accroître la suprématie des États-Unis sur le reste du monde. Pris sous un autre angle, plus psychanalytique cette fois, on peut voir dans cet emballement pour l’IA outre-Atlantique une manifestation novatrice de la paranoïa américaine – au sens où l’historien Richard Hofstadter l’entend : c’est-à-dire un délire de persécution collectif, un sentiment de peur obsidionale vis-à-vis d’un environnement international considéré comme hostile, et auquel doit répondre la force pour assurer sa survie.

Predicción del comportamiento en el suministro seguro de los metales de interés energético: la actualidad del litio, cobalto y grafito

Real Instituto Elcano - Mon, 10/09/2018 - 04:32
Luis de la Torre Palacios y J. Antonio Espí. ARI 101/2018 - 10/9/2018

La irrupción de las nuevas tecnologías en la producción y almacenamiento eléctrico tendrá un efecto sobre la cadena de suministro de metales y materiales de apoyo, que se verá afectado por la dimensión y la velocidad en la demanda previsible de estos materiales.

Droite et gauche au coude-à-coude et progression des populistes (SD) moins importante que prévu

Fondation Robert Schuman / Publication - Mon, 10/09/2018 - 02:00
Chose inédite : au lendemain du scrutin législatif suédois du 9 septembre, le véritable vainqueur n'est pas encore connu. Le Parti social-démocrate (SAP), conduit par le Premier ministre sortant Stefan Löfven, a obtenu le résultat le plus faible de son histoire, mais a cependant conservé sa plac...

En Suède, l’extrême droite en embuscade

Fondapol / Général - Sun, 09/09/2018 - 15:22

Les Démocrates de Suède, parti nationaliste et anti-immigration, pourraient s’installer en deuxième force lors des législatives ce dimanche dans le royaume. La Suède va-t-elle rejoindre la cohorte des pays européens où l’extrême droite joue les premiers rôles ? A l’issue des élections générales (législatives, municipales et régionales) ce dimanche, les Démocrates de Suède (SD) – […]

The post En Suède, l’extrême droite en embuscade appeared first on Fondapol.

« L’immigration et la criminalité sont devenues les premières préoccupations des Suédois »

Fondapol / Général - Sat, 08/09/2018 - 15:34

Les élections législatives en Suède, le 9 septembre, ont été marquées sans surprises par une progression du parti populiste. Dominique Reynié, directeur général de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol)*, analyse les ressorts du vote des Suédois. L’Europe s’apprête à enregistrer en Suède une nouvelle poussée populiste. Né en 1988, le parti nationaliste et anti-immigration […]

The post « L’immigration et la criminalité sont devenues les premières préoccupations des Suédois » appeared first on Fondapol.

Suède : le coût d’une politique migratoire exceptionnellement généreuse

Fondapol / Général - Fri, 07/09/2018 - 17:44

Deux brochures de la Fondation pour l’innovation politique, à la veille des élections de dimanche. Le modèle suédois d’intégration pris en défaut. Lors des émeutes dans les banlieues françaises, en 2005, la presse suédoise s’est montrée très critique envers notre modèle d’intégration républicain. Ce genre de choses, disait-on, est inconcevable en Suède, pays tolérant et […]

The post Suède : le coût d’une politique migratoire exceptionnellement généreuse appeared first on Fondapol.

Vers un budget record de la défense japonaise, la défense antimissiles prioritaire

IRIS - Fri, 07/09/2018 - 15:46

Le ministère de la défense japonaise souhaite un budget record pour l’an prochain afin d’améliorer de façon significative les capacités de défense du pays, alors que la menace nord-coréenne est toujours perçue avec une grande inquiétude par Tokyo malgré le dialogue renoué entre Pyongyang et Washington.

Le ministère de la défense a indiqué vendredi 31 août qu’il souhaitait une augmentation de 2,1 % du budget militaire à 5 298 milliards de yens (40 milliards d’euros au taux de change actuel ou quelque 48 milliards de dollars), couvrant la période allant du 1er avril 2019 au 31 mars 2020. Ce serait, si le budget est adopté, la septième hausse consécutive annuelle. Le budget militaire reste cependant encore en deçà du plafond fixé en 1976 de 1 % du PIB, remarque Nippon.com. Le « réarmement » japonais demeure encore modéré même si le gouvernement du Premier ministre Shinzo Abe a approuvé en juillet l’option du conseil économique et fiscal de « renforcer de façon substantielle ses capacités de défense ».

Dans son dernier livre annuel sur la défense, le ministère de la défense japonais met, comme depuis plusieurs années, l’accent sur la nécessité de renforcer les défenses antimissiles du fait que la Corée du Nord n’a pas fait d’efforts concrets pour dénucléariser son arsenal malgré sa promesse de le faire. Depuis 2016, Pyonyang a procédé à plusieurs essais nucléaires, dont un sixième en septembre 2017, et a testé plus de 40 missiles, y compris des missiles balistiques intercontinentaux passant au-dessus ou tombant près du Japon. La Corée du Nord a également déployé plusieurs centaines de missiles à plus courte portée capables de frapper l’archipel.

Défenses antimissiles améliorées

La plus grande dépense proposée dans le budget militaire concerne donc la défense antimissile balistique.

Le Japon va acquérir des systèmes d’armes américains qui lui permettront de mieux couvrir son territoire face aux missiles balistiques à haute altitude. Le ministère de la défense demande 235 milliards de yens (environ 1.8 milliards d’euros au taux de change actuel) pour acquérir deux nouvelles stations radar de poursuite de missiles Aegis Ashore, qui sont basées au sol et sont construites par Lockheed Martin Corp.

L’armée japonaise veut également allouer des fonds, d’une part pour acheter des missiles intercepteurs SM-3 Block IIA Raytheon Co. à longue portée, qui sont conçus pour frapper des missiles ennemis dans l’espace, et, d’autre part, des moyens pour améliorer la portée et la précision de ses batteries de missiles PAC-3.

Cela confirme ce que le gouvernement japonais avait déjà annoncé fin juillet 2018, à savoir un investissement de 3,6 milliards d’euros sur les 30 prochaines années pour installer et exploiter le dispositif terrestre américain d’interception de missiles, destiné à parer une éventuelle attaque nord-coréenne.

Le Japon a actuellement un système de défenses antimissiles à deux étages : des intercepteurs sur des destroyers dans la mer du Japon et, en cas de défaillance, des systèmes PAC-3 mobiles pour l’approche finale des missiles ennemis. Techniquement, la configuration actuelle des systèmes antimissiles peut traiter des débris ou des missiles visant le Japon, mais elle est insuffisante face aux missiles à haute altitude ou face à des attaques multiples, selon les experts.

Selon ces experts, des systèmes Aegis basés au sol pourront couvrir l’ensemble du territoire japonais.

« Il faudra environ six ans pour que le système devienne opérationnel, ont déclaré des responsables de la défense. Cela pourrait également prendre plus de temps car le plan fait face à l’opposition de nombreux habitants des sites de déploiement prévus – Akita au nord du Japon et Yamaguchi au sud-ouest. » indique le Asahi Shimbun.

Par ailleurs, le Japon met actuellement à jour ses directives de défense nationale et son programme de défense à moyen terme – des annonces sont prévues pour la fin de l’année -, afin de mieux prendre en compte la menace de la Corée du Nord.

Mercredi 29 août, observe L’Orient Le Jour que « le Premier ministre a lancé les discussions d’un comité consultatif pour les nouvelles directives pour le programme de défense japonais (National Defense Program Guidelines, NDPG), un document de politique générale qui décrit les objectifs de défense du pays pour la prochaine décennie. Les dernières directives datent de 2013 seulement, et le vice-président de ce comité explique à la presse que la raison pour laquelle le gouvernement n’attend pas cinq ans de plus pour en produire de nouvelles est qu’il y a eu « des changements majeurs dans des situations internationales et dans le développement technologique », avant d’affirmer « qu’il n’y a pas d’autre choix que de les réviser maintenant ». Durant ces discussions, il a notamment été question de capacités militaires japonaises concernant le cyberespace et le cosmos, nouveaux domaines dans lesquels M. Abe a jugé « essentiel de conserver des avantages ».

La demande de budget comprend 93 milliards de yens (soit 717 millions d’euros au taux de change actuel) dans le domaine de l’espace et de la cyberdéfense, y compris l’achat de radars de surveillance de l’espace lointain, et la mise en place d’une unité de cyberdéfense.

Menace chinoise

Mais Tokyo s’inquiète aussi de la menace de la Chine qui ne cesse d’accroître son budget militaire, de moderniser ses équipements et d’affirmer ses prétentions sur la mer de Chine, accroissant notamment ses capacités amphibies afin de défendre les îlots et atolls contestés.

Face à la menace aérienne chinoise, le Japon va acquérir de nouveaux avions F-35 et moderniser ses intercepteurs F-15 qui sont plus anciens, notamment en accroissant leurs capacités de guerre électronique et leurs capacités d’emport, y compris de missiles de croisière.

Parmi les grosses acquisitions, on compte donc six chasseurs furtifs F-35 de Lockheed Martin pour 91,6 milliards de yens (soit 704 millions d’euros au taux de change actuel) et deux avions patrouilleur d’alerte aérienne avancée Hawkeye E-2D construits par Northrop Grumman. La Force d’autodéfense maritime (la marine de guerre) veut également des fonds pour construire deux nouveaux destroyers et un sous-marin d’une valeur combinée de 171 milliards de yens (soit 1.3 milliards d’euros au taux de change actuel).

Dans ce contexte, les achats d’armes américaines atteignent un record. Dans la demande de budget, les achats d’armes au Japon dans le cadre du programme de ventes militaires à l’étranger américain augmenteraient de 70 % par rapport à l’année dernière pour atteindre le chiffre record de 692 milliards de yens (soit 5.3 milliards d’euros au taux de change actuel, ou 6,2 milliards de dollars). Outre la volonté de moderniser les équipements militaires des forces japonaises, « les achats de matériel de fabrication américaine pourraient aider Tokyo à atténuer les frictions commerciales avec Washington alors que le président américain Donald Trump incite le Japon à acheter davantage de produits américains, y compris des équipements militaires, tout en menaçant d’imposer des droits de douane aux importations japonaises », remarque le Japan Times.

La dernière demande de budget du ministère de la défense intervient avant une éventuelle rencontre entre le Premier ministre japonais Shinzo Abe et le président américain Donald Trump en septembre, date à laquelle le dirigeant japonais devrait être présent aux Nations Unies à New York.

La Suède, cas d’école du vote social contre l’immigration

Fondapol / Général - Fri, 07/09/2018 - 15:09

Selon les derniers sondages, le parlement suédois (Riksdag) pourrait être privé de majorité à l’issue des élections du 9 septembre. Le bloc de gauche (au pouvoir) avec le parti social-démocrate obtiendrait un score proche (40 %) de celui de l’alliance des quatre partis de droite. L’extrême droite, les Démocrates de Suède, pourrait progresser nettement, autour […]

The post La Suède, cas d’école du vote social contre l’immigration appeared first on Fondapol.

« Donald Trump va exploiter cette tribune du New York Times »

IRIS - Fri, 07/09/2018 - 13:27

Le mercredi 5 septembre, le New York Times publiait une tribune inédite dans laquelle un haut responsable de l’administration Trump affirme contrecarrer de l’intérieur « les impulsions » du président. La Maison-Blanche est en émoi et cherche à connaître l’identité de la « taupe ».

La Maison-Blanche a-t-elle déjà connu de telles divisions en son sein sous un autre président ?

Pas que je sache. Il y a évidemment toujours des divergences entre les hauts responsables d’une administration, mais celles-ci ne sont pas rendues publiques comme dans le cas de la tribune publiée dans le New York Times. Il faut néanmoins rester prudent sur l’interprétation qu’on donne à cette dernière : la « résistance » évoquée par le journal provient d’une source anonyme présumée qui travaille à la Maison-Blanche. L’anonymat est ici problématique dans le sens où il est difficile d’établir l’authenticité de la source.

L’article 25 de la Constitution, qui vise à priver le président américain de ses fonctions, pourrait-il s’appliquer ?

C’est une solution peu réaliste. D’abord, cet article 25 est un outil régulièrement invoqué depuis l’élection de Donald Trump. Ensuite, il serait très difficile à mettre en place. Il entraînerait des procédures complexes et nécessiterait des preuves réelles et concrètes que le président est inapte à gouverner. Depuis qu’il est au pouvoir, Donald Trump suscite des interrogations sur sa santé mentale parce qu’il montre peu d’empathie et qu’il change tout le temps d’avis. Mais il faudrait fournir des éléments pour le prouver. L’amendement 25 est un garde-fou qui doit prévenir un président malade ou mentalement atteint de gouverner. Une telle procédure pourrait vite tourner au ridicule si elle est lancée sans preuves solides.

La publication de la tribune dans le New York Times soulève-t-elle des questions juridiques et légales au motif qu’elle mettrait en danger la présidence de Donald Trump ?

Tout dépend de qui en est l’auteur. S’il s’agit d’un conseiller proche de Donald Trump qui a rompu sa confiance en détruisant des documents, alors oui. Mais encore une fois, nous disposons de trop peu d’éléments pour savoir si la sécurité nationale est en jeu. Ce qui est sûr, c’est que Donald Trump va exploiter cette tribune en utilisant tous les éléments de langage qui lui sont propres et en exploitant la théorie du complot : seul contre tous, il est victime une nouvelle fois de l’Establishment de Washington.

C’est à double tranchant pour lui. D’un côté, cela conforte ses soutiens dans la théorie du complot et la dénonciation d’une presse libérale anti-Trump. De l’autre, cette tribune est un argument de plus pour ceux qui le critiquent, car la dénonciation est interne au parti républicain. Cela participe en tout cas à son image de président clivant.

Pour l’instant, on ne peut pas encore miser sur une opposition des leaders républicains à Donald Trump. À deux mois des élections de mi-mandat, les élus républicains qui veulent se maintenir au Congrès et le président sont dans le même bateau. Nous verrons ce qui se passera après les midterms. Quel que soit le résultat, les Républicains pourront se retourner contre lui.

Propos recueillis par Ninon Bulckaert

Brésil : l’émergence, enjeu caché des élections présidentielles et législatives

IRIS - Fri, 07/09/2018 - 12:13

Un éditorialiste du quotidien de Rio de Janeiro, « Jornal do Brasil », s’étonnait le 31 août, de l’absence de toute référence internationale dans la campagne électorale. La remarque est exacte. Et sans doute injuste pour les candidats en lice, qui bataillent en effet pour leur survie et celle de leurs partis politiques comme jamais dans l’histoire politique et électorale brésilienne. Cette dimension n’a pas échappé au théologien Leonardo Boff qui vient de publier un ouvrage en pleine campagne présidentielle, intitulé, « Brésil, conclure la refondation ou prolonger la dépendance ». Roberto Mangabeira Unger, autre figure de l’intellectualité brésilienne a fait le même diagnostic, dans le même contexte électoral, « Sortir du colonialisme mental, repenser et réorganiser le Brésil ».

Débats d’intellectuels diront le café du commerce ou le café Colombo. Sans doute, mais qui ont l’immense mérite d’éclairer une voie politique pleine d’embûches et de nids de poule, réduisant la visibilité politique. Des parutions d’autant plus importantes que les grandes librairies de Rio de Janeiro comme de São Paulo ont depuis quelques mois pratiquement supprimé de leurs rayons les titres relatifs à la politique internationale. Ces derniers ont été remplacés par des publications relatives au commerce international, au droit en général et à la sociologie. De plus, les ouvrages écrits par des locaux ont également été substitués par des livres importés des États-Unis. Parallèlement, on note une inflation de titres relatifs au développement de l’initiative individuelle, souvent passant par le religieux.

Si du moins on accepte de regarder le Brésil avec un regard critique au sens intellectuel du mot, on ne dira jamais assez que depuis 2016, le pays a brutalement rompu avec les années Lula, caractérisée par la consolidation nationale en interne comme à l’international.

De 2003 à 2016, années des présidences Lula et Rousseff, les gouvernements ont fabriqué du consensus national. Les plus pauvres sont sortis de la misère et de la malnutrition et ont accédé au logement. Ils ont également pu entrer, modestement, mais de façon significative, dans la société de consommation. Mieux, leur dignité a été restituée avec la mise à niveau de l’apport africain dans les programmes scolaires. Le socle national ainsi élargi a donné aux dirigeants brésiliens la capacité de parler plus fort dans les enceintes internationales. Il suffit ici de rappeler le rôle du Brésil dans la reconfiguration de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), et ses initiatives en direction des Sud-américains, de l’Afrique et du monde arabe, ainsi que son rôle au sein des BRICS.

De 2003 à 2016, afin de pérenniser son émergence, le Brésil avait décidé de consacrer les revenus tirés du pétrole  » off-shore » de la zone maritime dite « pré-sel » à l’éducation et à la santé. Pour se faire, les différents gouvernements brésiliens se sont appuyés sur des instruments et des entreprises publiques de premier plan tels que Petrobras, Embraer, BNDES, Electrobras. En outre, son armée avait été modernisée, en particulier sa Marine avec la coopération de la France. Une Marine chargée de défendre les richesses maritimes du pays.

En 2016, Dilma Rousseff, la présidente élue, a été destituée pour un crime constitutionnel inexistant, par un parlement dont la moitié des membres, selon l’ONG Transparency international, était et est suspectée de corruption. L’ex-président Lula a fait l’objet d’un acharnement judiciaire rare : détournements de procédures, écoutes de ses conversations téléphoniques avec la présidente Rousseff, condamnation à douze ans de prison sans preuve sinon la délation d’un condamné espérant une remise de peine. Bien qu’ayant fait appel et donc en attente d’un jugement ultime, le Tribunal électoral supérieur lui a interdit, le 31 août, de participer à la votation. Par ailleurs, les débats télévisés entre candidats, organisés avant le 31 août, lui ont été proscrits, anticipant donc la décision de justice d’interdiction. Fernando Haddad, candidat à la vice-présidence a également été privé de participation, n’étant pas candidat à la présidence. Un délateur opportun, le 4 septembre, a permis à la justice de le mettre en examen. Parallèlement, le candidat d’extrême droite, soutenu par les évangélistes et les militaires nostalgiques des années de dictature, est devenu la cible de la justice et des médias. Médias qui par ailleurs, s’efforcent de vendre un discours selon lequel le Parti des Travailleurs (PT), dont font partie Lula et Haddad, sont des rebelles à une justice d’une impartialité absolue.

Ce harcèlement judiciaire et médiatique se comprend mieux quand on regarde qui sont les bénéficiaires de la rupture de 2016. Le gouvernement, de fait, issu du coup d’état parlementaire, et consolidé par l’action d’une partie de la justice et le discours de médias partisans, a immédiatement rompu avec la politique du Brésil émergent. Une politique réformiste visant à l’équilibre budgétaire a été mise  en place. Les budgets sociaux ont été gelés pour 20 ans. Le code du travail a été flexibilisé. Les administrations publiques sont ouvertes à l’externalisation. Les universités publiques ont été invitées à l’austérité. La mémoire du pays a été sacrifiée. Les incendies du musée de la langue portugaise à São Paulo et de l’histoire nationale à Rio de Janeiro sont la métaphore de la rupture de 2016. Les plus pauvres ont, en conséquence, été contraints de revenir à la case départ. Ils peuplent en effet les rues de Rio de Janeiro la nuit, dans l’indifférence des pouvoirs publics. Les favelas n’ont plus de téléphériques les relayant au centre-ville, tous à l’arrêt. 13 millions de Brésiliens sont en chômage absolu. Les organisations spécialisées de l’ONU, de la FAO et de l’UNICEF ont tiré la sonnette d’alarme ; la faim a fait une réapparition brutale. La mortalité infantile est repartie à la hausse et 6 enfants sur 10 vivent sous le seuil de pauvreté. En 2017, le Brésil a connu le niveau de morts violentes le plus élevé du monde – hors pays en guerre – : plus de 60 000, en majorité pauvres, jeunes et noirs, dont 5000 victimes d’exécutions policières.

Toute cela pour quoi ? Le Brésil, signalent les pages économiques des quotidiens du pays, traverse sa période la plus sombre depuis un siècle. La croissance est proche de zéro. Le déficit industriel a été multiplié par 7 en 2017. Le système bancaire, comme les agro-exportateurs, n’ont jamais fait autant de profit, tout comme les grandes entreprises étrangères qui font leurs courses sans entraves. Boeing a pris le contrôle de l’avionneur Embraer. Les champs pétroliers off-shore ont été ouverts aux multinationales du pétrole. Electrobras est en cours de privatisation. La base spatiale d’Alcantara, proche de la Guyane française, pourrait être ouverte aux États-Unis. Tout cela sur fond de leçons démocratiques données aux autorités vénézuéliennes par un président sans légitimité morale, politique ni constitutionnelle.

José Serra, premier ministre des affaires étrangères du président de fait, Michel Temer, faisait l’objet de poursuites pour corruption. Ces dernières ont été suspendues le 28 août par une justice conciliante en raison de son âge, 70 ans. Lula en a 72, et est en tête des intentions de vote, malgré son emprisonnement et son interdiction d’élections. Le Comité des droits de l’homme des Nations unies a signalé sa préoccupation le 17 août. Le président Temer a tiré de ces événements une conclusion cohérente, avec l’esprit de son mandat de fait. Il a donné son accord à l’augmentation de salaire demandée par les juges, +16,3%. Pour autant, en dépit de cette convergence anti PT et anti émergence, le candidat des milieux financiers, Geraldo Alckmin stagne à 8% des intentions de vote.

Russia-Israel Relationship Transformed by Syria Conflict

SWP - Fri, 07/09/2018 - 00:00

Recent months have witnessed a warming of relations between Russia and Israel. One indicator of the trend is the frequency of high-level meetings, culminating in Prime Minister Netanyahu’s participation – as the only Western state guest – in the military parade on Red square on 9 May. Alongside existing social ties and economic cooper¬ation, the prospect of a recalibration of Russian policy in Syria to take greater account of Israeli security interests has been another important driver. Nevertheless, the Russian-Israeli relationship remains constrained and volatile. For Moscow it is just one element of a multivectoral Middle East policy.

Pages