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Diplomacy & Defense Think Tank News

Présidentielles brésiliennes à l’heure de l’intolérance

IRIS - Mon, 08/10/2018 - 18:56

Le candidat d’extrême-droite, Jair Bolsonaro, est arrivé largement en tête des élections brésiliennes, dimanche 7 octobre. Le candidat du Parti des travailleurs, Fernando Haddad, a bien fini deuxième. Mais il a été nettement vaincu aux points : 46% pour le premier et 29% pour le second.

Le résultat a bousculé bien des certitudes. Loin du Brésil. Comment comprendre cette pole position d’un nostalgique des dictatures qui ont dévasté l’Amérique du Sud il n’y a pas si longtemps ? Comment entendre cette relégation, relative, mais réelle d’une formation, le PT, qui, il y a encore quatre ans a soulevé tant de passions positives ?

Le deuxième tour, le 27 octobre, s’annonce périlleux. Périlleux pour le candidat du PT, sans doute. Mais aussi redoutable pour le futur de la démocratie au Brésil. Et par contagion et osmose bien au-delà. Le recours à des comparaisons explicatives, tirées d’expériences françaises, voire européennes et trop souvent nord-américaines ouvre beaucoup de fausses fenêtres. La clef de ce mystère apparent se résume en un mot, enraciné dans l’histoire sociale du Brésil, « Intolérance ».

Intolérance des nantis à l’égard des plus pauvres d’abord. C’est la plus solidement enracinée dans un passé construit sur quatre siècles d’esclavage. Ceux que le sociologue Jesse Souza, a qualifié dans l’un de ses derniers ouvrages, « d’élites du passé », placés devant le dilemme démocratie ou perpétuation des privilèges ont choisi. Plutôt l’extrême-droite que le retour d’un parti, le PT qui a fait le choix de la démocratie sociale. D’un PT qui a tant, trop donné aux plus pauvres de 2003 à 2016.

Le vote pour Jair Bolsonaro est cohérent avec la destitution inconstitutionnelle en 2016 de la présidente élue en 2014, Dilma Rousseff (PT). Elle est cohérente avec la condamnation sans preuve à 12 ans de prison de l’ex-président Lula (PT). Elle est cohérente avec les pressions exercées sur les juges par le Commandant en chef des forces armées pour empêcher la libération de Lula. Elle est cohérente avec l’action combinée d’élus sans foi ni loi démocratiques et des grands médias destinée à construire l’image d’un PT, bouc émissaire des crises brésiliennes. Juges, députés et sénateurs ont coordonné leurs initiatives de 2016 à 2018 pour préserver l’immunité de nombreux présumés corrompus, le président de fait Michel Temer (PMDB), le sénateur Aecio Neves (PSDB), José Serra (PSDB), ex-ministre des Affaires étrangères, par exemple.

Intolérance religieuse ensuite. Le Brésil est un pays imbibé d’émotions transcendantales. Depuis toujours les plus démunis ont cherché dans l’au-delà et dans ses démiurges la voie de la consolation. Ce segment est aujourd’hui de plus en plus capté par les églises évangélistes pentecôtistes. Qui prêchent, aux perdants, aux plus pauvres, le salut individuel pour accéder à la bénédiction divine et à la richesse qui iraient de pair. Ces églises partagent les « valeurs » du libéralisme le plus radical. Elles ont ouvertement appelé leurs fidèles, partagés entre leur solidarité avec le parti des pauvres et leurs croyances à faire le choix de Jair Bolsonaro. Non pas pour défendre un système qui les opprime. Mais pour dénoncer le PT et son candidat comme les créatures d’un démon ayant pour noms, communisme, socialisme, et débauche morale et sexuelle.

Jair Bolsonaro, porté par la bourse, les banques, les agro-exportateurs, les pasteurs évangélistes, les forces armées, et les grands médias, a surfé sur la vague. Et limité sa campagne au minimum permis par le caractère lacunaire des moyens modernes de communication, Whatsapp, Twitter, Facebook et chaîne de télévision de l’Église universelle du Royaume de Dieu. Victimisé par le déséquilibré qui a tenté de le tuer le 6 septembre, mais sorti vivant de l’épreuve, il a ajouté un côté surnaturel à une « campagne » électorale sans argumentation, ni programme.

Seul le nord-est du Brésil (la région du Nordeste), le Brésil pauvre, noir et métis, le Brésil victime de la corruption d’une société pornographiquement inégalitaire a résisté à la vague. Le deuxième tour, le 27 octobre, va-t-il confirmer le premier ? Une certitude en tous les cas. Tous ceux qui soutiennent sans pudeur le discours xénophobe, anti-pauvre, raciste, et de réaction sociale brutale de Jair Bolsonaro vont appuyer sur l’accélérateur entre les deux tours. La voiture démocratique brésilienne va-t-elle résister aux prévisibles embardées de ces trois semaines de « campagne » ?

Migrant(e)s, demandeurs d’asile et réfugié(e)s : comprendre les parcours d’exil

IRIS - Mon, 08/10/2018 - 18:42

Bérangère Taxil est professeur de droit international public à l’Université d’Angers, pilote du projet ARRECO Alliance Europa sur l’accueil des réfugiés en Europe, et juge-assesseur à la Cour nationale du droit d’asile. Elle répond à nos questions à l’occasion de sa participation au colloque organisé par l’IRIS avec le soutien de la Commission européenne, sur « Sport et réfugié(e)s : une solution pour l’inclusion sociale ? » le 25 septembre 2018 :
– Quelles sont les différences entre « migrants », « demandeurs d’asile » et « réfugiés » ?
– En quoi est-ce important de différencier ces dénominations ?

Sport et réfugié(e)s : une solution pour l’inclusion sociale ?

IRIS - Mon, 08/10/2018 - 18:41

Laurent Thieule, président de Sport et Citoyenneté, répond à nos questions à l’occasion du colloque organisé par l’IRIS avec le soutien de la Commission européenne, sur « Sport et réfugié(e)s : une solution pour l’inclusion sociale ? » le 25 septembre 2018, dont son organisation est partenaire :

– Pourquoi est-il important pour Sport et Citoyenneté d’être partenaire de cet événement ?

– Quel regard portez-vous sur les initiatives alliant sport et inclusion sociale ? Quels en sont les principaux enjeux ?

Sport et réfugié(e)s : un exemple de projet en matière d’inclusion sociale

IRIS - Mon, 08/10/2018 - 18:28

Charlotte Thionois travaille à Sportis (Sport international solidaire) qui porte le projet « Paris-SPORT-Réfugiés » co-piloté par la FSGT 75 et Sportis. Elle répond à nos questions à l’occasion de sa participation au colloque organisé par l’IRIS avec le soutien de la Commission européenne, sur « Sport et réfugié(e)s : une solution pour l’inclusion sociale ? » le 25 septembre 2018 :
– Quelle est l’action du comité 75 FSGT en matière d’inclusion sociale ?
– Pouvez-vous nous présenter le projet « Paris-SPORT-Réfugié(e)s » ?

Présidentielle au Brésil : «Une sorte de dégagisme à la brésilienne»

IRIS - Mon, 08/10/2018 - 16:02

Comment doit-on interpréter le bon score de Jair Bolsonaro ?

Le score du candidat d’extrême droite au premier tour de l’élection présidentielle (46,3% des voix, NDLR) traduit la montée d’une vague conservatrice très forte. Jair Bolsonaro semble être parvenu à faire converger à lui plusieurs courants, en défendant une vision conservatrice sur la question de la famille, sur celle du droit des minorités, de la moralisation de la vie politique ou encore en matière de religion. Rappelons à ce titre que sa candidature est soutenue par les mouvements évangéliques, très puissants dans le pays. Enfin, sur le plan économique, son programme se traduit par une accélération de l’agenda ultralibéral. D’ailleurs, hier soir, la présence de son conseiller économique, Paulo Guedes, à ses côtés dans une vidéo sur Facebook était sans doute un message adressé aux opérateurs financiers.

Qualifié pour le second tour, le candidat du Parti des travailleurs (PT) peut-il refaire son retard ?

Après l’annonce des résultats, Fernando Haddad a déjà enregistré plusieurs soutiens en sa faveur, notamment celle du candidat de centre gauche, Ciro Gomes, arrivé troisième de ce scrutin, et celle de l’écologiste Marina Silva, même si le score de cette dernière s’avère décevant. Mais la véritable clé de cet entre-deux-tours se trouve dans l’attitude que va observer le centre droit, convoité par les deux camps. Dans tous les cas, l’incertitude reste de mise. La campagne électorale a déjà connu plusieurs rebondissements entre le meurtre en mars dernier de Marielle Franco à Rio, la tentative d’assassinat visant Jair Bolsonaro, qui a depuis mené campagne sans sortir de chez lui, ou l’invalidation de la candidature de Lula. Ce scénario, qui sort de la normalité, traduit au passage une crise démocratique très profonde.

Qui est le grand perdant de cette élection?

La droite brésilienne, que ce soit le PSDB de Geraldo Alckmin ou le candidat soutenu par le président sortant, Henrique Mereilles, qui connaissent une véritable déroute. Leur électorat a été littéralement aspiré par Jair Bolsonaro. Le Parti des Travailleurs prend lui aussi une claque. Mais il reste le parti le mieux implanté sur le territoire notamment dans son fief du Nordeste. Plus généralement, ce premier tour traduit une forme de jacquerie électorale qui vient sanctionner les sortants de tous bords politiques. Une sorte de dégagisme à la brésilienne. Jair Bolsonaro a su capter cette vague anti-PT très puissante parmi la classe moyenne. Celle-ci nourrit un sentiment de déclassement avec la crise économique et considère que ses intérêts ont été reniés pendant 15 ans.

<p class="text-align-justify">Eric

Institut Montaigne - Mon, 08/10/2018 - 15:40

Eric Lombard, directeur général de la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC), a été accueilli ce mardi 2 octobre afin de présenter le rôle de la CDC et ses filiales, son engagement pour le développement économique local et ses investissements dans les innovations d'avenir.

<p class="text-align-justify">Philippe

Institut Montaigne - Mon, 08/10/2018 - 15:38

Philippe Knoche, directeur général d'Orano, était présent afin de présenter l'état actuel et futur du nucléaire en France et dans le monde. Il a eu l'occasion d'aborder la question de la place d'Orano dans cette filière, de l'importance du nucléaire dans la transition écologique et des avancées technologiques.

Todestag von Franz Josef Strauß: Erinnerungen an einen Ausnahmepolitiker

Hanns-Seidel-Stiftung - Mon, 08/10/2018 - 11:32
Am dritten Oktober feiert man in Bayern nicht nur den Tag der deutschen Einheit, sondern begeht auch den Todestag von Franz Josef Strauß. In Mittenwald haben seine Tochter und Weggefährten an den Bayerischen Ministerpräsidenten und CSU-Vorsitzenden erinnert.

De la démocratie en Amérique sous Donald Trump

Institut Montaigne - Mon, 08/10/2018 - 11:24

Les Etats-Unis sont frappés par une dégénérescence des moeurs politiques démultipliée par une révolution de l'information qui fournit une aide précieuse au parti de l'émotion. Trump n'en est pas à l'origine, mais il accentue cette pente dangereuse.

"Washington s'enfonce lentement dans les eaux boueuses du Potomac" La formule est excessive, sans doute, mais son ton shakespearien traduit le désarroi, sinon le…

« Nos chers espions en Afrique » – 3 questions à Thomas Hofnung et Antoine Glaser

IRIS - Mon, 08/10/2018 - 11:08

Antoine Glaser est journaliste et spécialiste de l’Afrique. Thomas Hofnung est journaliste à The Conversation-France et spécialiste de l’Afrique et des questions de défense. Ils répondent à mes questions à l’occasion de la parution de l’ouvrage « Nos chers espions en Afrique », aux éditions Fayard.

Les services français, autrefois inégalés en Afrique, ont-ils désormais affaire à une rude concurrence ?

L’époque où ils détenaient une sorte de monopole, sinon une forme de suprématie, dans ce que l’on a appelé le « pré carré » francophone, autrement dit les anciennes colonies françaises, est bien révolue. L’Afrique s’est mondialisée depuis la fin de la fin de la guerre froide, et dans leurs anciennes chasses gardées, les services hexagonaux doivent compter avec des concurrents de plus en plus actifs sur le continent. Les Britanniques, Histoire oblige, ont toujours été dans le paysage. Les Américains, qui sont de plus en plus présents militairement, quoi que de manière discrète, ont également besoin de renforcer leurs services de renseignement.

Jusqu’à récemment, les Chinois s’occupaient avant tout de conquérir des parts de marché, en jouant sur la carte de la neutralité politique. Mais lors de la chute de Robert Mugabe au Zimbabwe, on a bien vu qu’ils faisaient de la politique, donc du renseignement. D’ailleurs, comme nous le racontons dans le livre, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) veille à ce que ses alliés sur le continent n’achètent pas du matériel d’écoute chinois, qui – outre l’aspect business – permettrait à Pékin d’être directement renseignée à la source…

On assiste aussi, notamment en Centrafrique, au grand retour des Russes qui, comme chacun sait, disposent de services de renseignement très performants, et très entreprenants. Et puis n’oublions pas les Israéliens, qui détiennent quelques places fortes en Afrique, en particulier au Cameroun, où certains de leurs ex-officiers encadrent la garde présidentielle. La coopération est si forte que les officiers supérieurs locaux ont appris l’hébreu pour mieux communiquer !

Existe-t-il toujours une rivalité néfaste entre les services, notamment en ce qui concerne le partage d’informations ?

Cette rivalité est inscrite dans la nature même des services de renseignement. Leur raison d’être, c’est d’obtenir et de garder pour soi des informations que les autres n’ont pas, y compris leurs collègues sur le territoire national. En France, les missions de renseignement sont principalement réparties entre la DGSE (service extérieur), la DGSI (ex-DST, renseignement intérieur) et la DRM (la Direction du renseignement militaire). Ces trois services sont censés coopérer, notamment dans la lutte contre la menace djihadiste. Les attentats perpétrés sur le sol national, depuis début 2015, ont ainsi conduit les autorités à accélérer dans ce domaine, en obligeant les uns et les autres à se parler davantage. Mais, dans les faits, chacun reste très jaloux de ses prérogatives et partage au compte-gouttes ses renseignements. Ainsi dans le Sahel, la DRM a demandé à prendre le lead du recueil de renseignements dans la lutte contre les groupes armés djihadistes. La DGSE devait, en quelque sorte, se mettre à son service. Tout en coopérant, celle-ci a néanmoins veillé à préserver ses sources sur le terrain, comme nous le racontons dans notre ouvrage. Résultat, les militaires se plaignent, à mots couverts, d’un manque de coopération des espions dans les sables du Sahel. Même si l’impact de cette rivalité larvée est difficile à mesurer, elle a sans doute freiné la lutte contre les djihadistes, notamment les efforts menés pour « neutraliser » les têtes.

Entre les espions, qui opèrent en civil et qui peuvent recourir à tous les moyens (ou presque) pour obtenir l’information recherchée, et les soldats en uniforme, qui fondent leur action sur un code d’honneur et des valeurs traditionnelles, ce sont deux mondes fondamentalement étrangers qui sont censés s’entendre. Et cela crée des frictions. Sans même évoquer les interférences de tous les anciens agents des services qui ont créé leurs propres sociétés dans le secteur privé. Officiellement ou officieusement, ils sont toujours en relation avec leurs camarades des services d’État.

Devrait-il être interdit aux anciens patrons des services d’écrire leurs mémoires ?

Il est vrai que, depuis quelques années, ce type de mémoires se multiplient, sans doute du fait de l’appétence de nos concitoyens pour ce monde secret qui fascine, surtout au moment où – à travers les réseaux sociaux, notamment –, tout s’étale sur la place publique. Fondamentalement, tout dépend de l’étendue de leurs révélations ! Et, dans ce domaine, on peut penser qu’il existe des mécanismes de régulation, ou d’autorégulation. Il est difficile d’imaginer, en effet, que, dans les bureaux du boulevard Mortier (siège de la DGSE à Paris), personne ne lit avant publication ces mémoires. On peut aussi penser que ces anciens pontes du renseignement savent jusqu’où ils peuvent aller. Mais notez que, même si ce type de témoignage était banni, resterait le travail d’enquête mené par les journalistes. Notre livre est, en quelque sorte, l’illustration de cette réalité. Dans une société ouverte comme la nôtre, même le monde secret des espions ne peut échapper totalement à la curiosité du monde extérieur. Et, quelque part, c’est rassurant.

Gesundheit global verstehen, denken und handeln

Bonn, 08.10.2018. Ende dieser Woche findet in Berlin der World Health Summit (WHS) statt, ein weltweit wichtiges Forum im Bereich globaler Gesundheit. Unter der Schirmherrschaft von Angela Merkel, Emmanuel Macron und Jean-Claude Juncker werden zentrale Akteure aus Politik, Wissenschaft, Zivilgesellschaft und Privatwirtschaft diesbezüglich drängende weltweite Herausforderungen diskutieren. In den vergangenen Jahren ist Deutschland zu einem sichtbaren Akteur im Bereich globaler Gesundheitspolitik geworden. Die deutsche Regierung hat auf oberster Ebene entsprechende Gelegenheiten (z.B. G7, G20) genutzt, dieses Thema weiter voranzubringen. Ob sich die USA und Großbritannien weiter im bisherigen Umfang engagieren, ist unsicher. Deshalb ist Deutschland zusammen mit anderen Staaten gefordert, den bisherigen Einsatz zu verstärken. Verstehen Gegenwärtig wird die bestehende globale Gesundheitsstrategie der Bundesregierung von 2013 neu ausgerichtet. Anfang Juni startete ein Konsultationsprozess mit nichtstaatlichen Akteuren. Die Neuausrichtung ist notwendig, da sich mit der Verabschiedung der Agenda 2030 durch die Vereinten Nationen die Rahmenbedingungen verändert haben. Die bisherige Strategie vernachlässigt u.a. Folgen des Klimawandels und Digitalisierung. Im weiteren Prozess muss Gesundheit in allen Dimensionen und Facetten global verstanden und gedacht werden. Die Bundesregierung sollte die Agenda 2030 mit ihren 17 nachhaltigen Entwicklungszielen konsequent der globalen Gesundheitsstrategie zu Grunde legen. Diese stellen weltweit, regional sowie national zentrale Bezugsebenen dar, die entweder explizit oder implizit mit Gesundheit in Verbindung stehen. Die Ziele weisen einerseits auf Handlungsbedarf hin, verdeutlichen aber auch Konflikte zwischen Zielen. Letztere müssen in der Strategieausrichtung benannt und adressiert werden. Nur so wird eine höchst mögliche Hebel- und damit Gesamtwirkung erreicht. Durch die Nutzung der Entwicklungsziele als Rahmen und als Instrument ist es möglich, Grundprinzipien, alte und neue Schwerpunkte bis hin zu konkreten Maßnahmen konsistent aufeinander abzustimmen und bekannte und neue Akteure angemessen einzubinden. Leitideen und Schwerpunkte sollten auch auf dem Potential der deutschen Volkswirtschaft und bisherigen Erfahrungen aufbauen, Lehren z.B. aus der Ebolafieber-Epidemie 2014 umsetzen, sowie Schwächen des Strategiepapiers von 2013, wie etwa die zu enge Adressierung von Themen, überwinden. Zudem ist ein Überprüfungsmechanismus notwendig. Denken Globale Gesundheitspolitik erfordert die Überwindung bestehender Systemgrenzen und die Verbesserung globaler Kohärenz: Die globale Gesundheitsarchitektur ist bekannt für ihre Vielzahl an Akteuren; gleiches gilt für den globalen Gesundheitsmarkt. Die neue strategische Themensetzung setzt die Weichen, wie staatliche Mittel zukünftig verteilt und wie die Interessen von Unternehmensbrachen und Zivilgesellschaft aber auch anderen Ländern berücksichtigt werden. Internationale Organisationen sind für diese Regelung und Koordinierung zentral. Deshalb muss die Weltgesundheitsorganisation in ihrer normsetzenden und handlungsweisenden Funktion gestärkt und adäquat finanziert werden. Auf nationaler Ebene muss die Kohärenz zwischen den verbundenen Politikfeldern sowie die Beteiligung relevanter Ministerien verbessert werden. Dafür sind eine Internationalisierung und ein verstärktes Engagement aller relevanten, auch nicht traditionellen Akteure im Themenfeld globaler Gesundheit notwendig. Dazu zählen z. B. auch das Umwelt- und Verteidigungsministerium. Gleichzeitig muss die nationale Gesundheitspolitik noch stärker mit der globalen Gesundheitspolitik verzahnt werden. Die Neuausrichtung der Strategie muss auch eine Eintrittstür für eine fehlende und zu entwickelnde Public-Health-Strategie bieten, die sich auch an der Agenda 2030 orientiert. Handeln Ein globales Verständnis bedeutet auch, alle relevanten Akteure in den gesamten Prozess der Strategieweiterentwicklung und darüber hinaus umfassend und kontinuierlich einzubinden. Die Bundesregierung muss bestehende Anreizmechanismen und regulierende Instrumente wie z.B. Multi-Akteur-Partnerschaften mit Unternehmen, weiterentwickeln und nutzen, ohne das Menschenrecht auf Gesundheit einzuschränken. Letzteres darf dabei kein Lippenbekenntnis, sondern muss grundlegend für jedes Handeln sein. Über einen regelmäßigen Austausch, auch mit internationalen Akteuren, können nichtstaatliche Akteure noch besser eingebunden werden. Die Schnittstellen der Entwicklungsziele (etwa zwischen Gesundheit und menschenwürdiger Arbeit, Gesundheit und Klimawandel) bieten geeignete Anknüpfungspunkte. Viele der erforderlichen Punkte wurden bereits im Koalitionsvertrag thematisiert. Sicherlich kann Deutschland die erforderlichen Maßnahmen nicht alleine stemmen. Aber Deutschland verfügt über ein enormes Potential, das mit Blick auf globale Gesundheit bei weitem nicht voll genutzt ist. Dazu zählen Erfahrungen aus dem deutschen Gesundheitswesen, (finanzielle) Ressourcen, die Einbindung der deutschen Wirtschaft und die strategische Besetzung von Positionen in internationalen Organisationen. Paul Marschall ist wissenschaftlicher Mitarbeiter im Programm „Inter- und transnationale Zusammenarbeit“ am DIE. Maike Voss leitet das Projekt „Globale Gesundheit: Herausforderungen und Handlungsmöglichkeiten zur Erreichung der gesundheitsbezogenen SDGs für die deutsche globale Gesundheits- und Entwicklungspolitik“ an der Stiftung Wissenschaft und Politik.

Nouveau budget italien : vers une crise de la zone euro ?

Institut Montaigne - Mon, 08/10/2018 - 10:50

Jeudi 27 septembre, la coalition au pouvoir en Italie – composée du Mouvement 5 étoiles et de la Ligue – a présenté un projet de budget 2019 assorti d’un déficit de 2,4 % du produit intérieur brut (PIB). Cet objectif acte un changement de politique budgétaire par rapport au précédent gouvernement, soulevant de nombreuses craintes parmi les Etats membres, au sein des institutions européennes et dans les marchés financiers. Eric Chaney, conseiller économique de l…

Denis Mukwege, Nobel de la paix

IRIS - Mon, 08/10/2018 - 10:03

Pierre Jacquemot, ancien ambassadeur de France en RD-Congo, chercheur associé à l’IRIS, avait remis en 2009 la Légion d’honneur à Denis Mukwege, nouveau prix Nobel de la Paix.

Dans l’équipe de l’hôpital de Panzi, près de Bukavu dans le Sud-Kivu, province de la République démocratique du Congo, les psychologues, pourtant cuirassés par tant d’atrocités entendues, craquent parfois quand ils apprennent que plusieurs femmes venaient d’avoir les entrailles ouvertes avec des tessons de bouteille, des matraques, la gueule des fusils. Le Dr Denis Mukwege connaît trop bien ces histoires, toujours les mêmes : après le viol, ces femmes s’enfuient à travers la forêt après avoir été rejetées par leur famille, marquées à jamais par le sang et par la honte. Avec des gestes doux, il les examine et tente, suivant ses propres termes, de les « réparer ». Quand il interroge une femme, il sait quel groupe l’a violée selon le procédé utilisé. Une signature barbare : les rebelles du FDLR, les groupes Maï Maï, les soldats de l’armée FARDC… Il observe que le mot « viol » n’existe pas en langue mashi. Et pourtant, les Bashi, dont c’est l’idiome, constituent la communauté la plus « victimisée » par des actes abjects. Il constate aussi que 80 % des femmes qu’il reçoit déclarent avoir été violées par des hommes armés qui parlent une langue étrangère. Le but est bien d’installer la terreur de la guerre et de provoquer un traumatisme irrémédiable. Les causes de ces drames résident aussi dans la persistance de certaines croyances : les viols de mineures sont censés procurer la richesse. Les creuseurs d’or ou de coltan sont convaincus qu’ainsi ils trouveront un gros lingot ou le bon filon. D’autres prétendent ainsi s’immuniser du Sida, d’autres encore acquérir une invincibilité au combat.

Son nom avait été cité plusieurs fois pour le Prix Nobel. Fils d’un pasteur pentecôtiste de Bukavu, Denis Mukwege a souvent accompagné son père dans ses visites pastorales. Après ses études de médecine au Burundi, il fut affecté à Lemera dans un hôpital protestant. Bien avant la guerre, il fut frappé par les souffrances que rencontraient les femmes durant l’accouchement : mariées trop jeunes, atteintes de malnutrition, le bassin trop étroit, les naissances doivent souvent se faire par césarienne. Nombreuses étaient celles qui mouraient en couches. Il se détourna alors de sa première spécialité, la pédiatrie, et choisit de s’orienter vers la gynécologie obstétrique en étudiant au CHU d’Angers. Il revint à Lemera pour former des équipes de soutien aux femmes. Mais, premier acte de la guerre rwando-congolaise d’octobre 1996, les médecins, le personnel soignant et tous les malades de l’hôpital furent massacrés. Le Dr Mukwege qui était à Bukavu ce jour-là fut le seul médecin rescapé. Il fut alors accusé d’espionnage et dut quitter la ville dans le coffre d’une voiture alors que toute la région était à feu et à sang. Un nouvel hôpital fut reconstruit dans la banlieue de Bukavu, à Panzi. C’est là qu’il travaille depuis 1999. Une urgence s’imposa alors à lui : par centaines, des femmes victimes de violences sexuelles se traînaient jusqu’à l’hôpital. Dans la ville, elles erraient comme des parias. Il se forma alors à une technique très particulière, la « reconstruction vaginale », qui n’était jusque-là pratiquée qu’au Fistula Hospital d’Addis-Abeba. La guerre fit de nouveau rage avec sa sauvagerie quotidienne. Avec l’aide d’une ONG suédoise, il installa un service d’accueil pour les femmes. Il se battit pour obtenir du personnel, former des médecins, des accoucheuses, des infirmières et des travailleurs psychosociaux à l’écoute de ces victimes, le plus souvent des femmes, car elles sont mieux acceptées par les malades, mais des hommes aussi, tous spécialisés dans ce type de thérapie.

L’hôpital de Panzi reçoit 3 500 femmes par an. Les victimes de viol souffrent de diverses lésions du système reproductif, entre autres de prolapsus utérin et de fistules vésico-vaginales qui s’accompagnent d’hémorragie interne. Rares sont celles qui ont bénéficié de la prophylaxie post-exposition qui protège contre le VIH-Sida, le traitement devant être administré dans les 72 heures suivant le crime. Certaines tardent à recevoir les soins craignant d’être rejetées par leur famille. Les conséquences psychologiques sont également graves : dépression, état de choc, sentiment profond de terreur, perte de mémoire, cauchemars… Le Dr Mukwege explique clairement la démarche de Panzi : « Au début de la prise en charge, toutes les femmes violées sont animées par le même sentiment : elles se sentent abandonnées, d’abord par leur mari qui est le premier à les quitter, puis par leur mère, quand celle-ci a survécu. Leur communauté les considère comme des pestiférées. La première chose que nous faisons ici est de les déculpabiliser. Lorsqu’elles ressentent notre affection, elles reprennent confiance en elles et retrouvent l’envie de vivre. C’est seulement à ce moment, lorsque leur état mental s’améliore, que le traitement des lésions anatomiques peut être engagé. »

Denis Mukwege explique encore : « Nous recevons également des jeunes filles de 12, 13 ou 14 ans qui sont enceintes. Elles se retrouvent en pleine brousse sans assistance, elles sont incapables d’accoucher seules. Quand elles survivent, elles se retrouvent avec des lésions graves dues à la dystocie. Ces lésions sont souvent des fistules. Si on opère trop tôt, la réussite de l’opération est presque nulle. En fait, il faut attendre environ 3 mois que les lésions cicatrisent pour débuter la chirurgie de reconstruction. Nous désinfectons, nous les déparasitons, nous les nourrissons comme il faut et nous leur apportons bien sûr un appui psychologique. Pendant cette période, les femmes peuvent mener des activités à l’hôpital, telles que le tricotage, la coupe-couture et l’alphabétisation, qui leur seront utiles une fois retournées dans leur village. Elles peuvent apprendre aussi à faire du pain ou des bonbons. Pendant cette période de latence, elles sont occupées à faire ces petites activités manuelles qui les aident et qui leur permettent d’attendre l’intervention chirurgicale. »

Des enfants courent dans le jardin de l’hôpital. Ils sont nés du viol. Leurs mères ne parviennent pas toujours à les accepter. Les enfants leur rappellent le drame vécu. Que faire de ces enfants ?

Denis Mukwege s’exprime depuis des années devant les chefs d’Etat, à l’ONU ou à la Maison-Blanche, au Parlement européen et devant toutes les instances où il s’est déjà vu décerner de nombreuses récompenses (prix Olof Palme, prix des droits de l’homme des Nations unies, prix de la Fondation Clinton, de la Fondation Chirac, prix Sakharov…). Il accuse et il dérange, quand il dénonce les compromissions, trahisons et atteintes à la démocratie en RD-Congo. Il a échappé à un attentat en 2012 et il fut contraint de fuir son pays.

Thierry Michel et Colette Braeckman lui ont consacré un film : « L’homme qui répare les femmes ». Mais il n’est pas le seul. D’autres médecins, peu connus, plus discrets, se dévouent tout autant et prennent comme lui des risques. Dans l’hôpital de Chiriri, une inébranlable chirurgienne française, Marie-Joseph Bonnet, plus de 70 ans native de Grenoble, arrivée au Congo en 1979, et le Dr Kasereka Luisi, dans l’hôpital Heal Africa de Goma, vivent quotidiennement les mêmes drames et se posent la même question sur l’avenir des enfants du viol.

Harmonie arrive en tête des élections législatives en Lettonie mais n'est pas assuré de participer au prochain gouvernement

Fondation Robert Schuman / Publication - Mon, 08/10/2018 - 02:00
Harmonie (S), parti de gauche dirigé par Nils Usakovs, est arrivé en tête des élections législatives le 6 octobre en Lettonie. Le parti a recueilli 19,8% des suffrages et remporté 23 sièges (- 1 par rapport au précédent scrutin du 4 octobre 2014) à la Saeima, chambre unique du Parlement. A qui ap...

Wie weiter mit den USA?: Risiken und Chancen der Amerikanischen Klimapolitik

Konrad Adenauer Stiftung - Mon, 08/10/2018 - 00:00
Im Gegensatz zu Europa wird „grünes“ Wachstum von der amerikanischen Regierung nicht als eine ernstzunehmende Strategie betrachtet, um Investitionen zu fördern.

Interview mit Ralph Dommermuth: "Den Menschen neue Perspektiven aufzeigen"

Konrad Adenauer Stiftung - Mon, 08/10/2018 - 00:00
Die Soziale Marktwirtschaft kann dazu beitragen, Menschen neue Perspektiven aufzuzeigen, so der CEO von United Internet, der am Montag ausgezeichnet wird.

EVP-Parteienbarometer September / Oktober 2018

Konrad Adenauer Stiftung - Mon, 08/10/2018 - 00:00
EVP-Parteienfamilie in der EU | Wahlergebnisse der größten EVP-Mitgliedspartei in den letzten nationalen Parlamentswahlen | Stärkste politische Familie in Umfragen | Regierungsbeteiligung EVP-Parteien | Staats- oder Regierungschefs nach politischer Familie | Prognosen der Sitzverteilung für das EP | Europawahlergebnisse der EVP-Parteien 2014

Paragraph 219a StGB ist kein Anachronismus

Konrad Adenauer Stiftung - Mon, 08/10/2018 - 00:00
Über das strafbewehrte Werbeverbot für den Abbruch von Schwangerschaften ( Paragraph 219a StGB) wird derzeit heftig gestritten. In einem Analysepapier erläutert Dr. Katja Gelinsky, Koordinatorin für Recht und Politik der Konrad-Adenauer-Stiftung e.V., warum eine Abschaffung oder Einschränkung der Vorschrift weder geboten noch sinnvoll ist. Damit liefe man Gefahr, das Gesamtkonzept zur Regelung von Schwangerschaftsabbrüchen zu gefährden, das nach der Rechtsprechung des Bundesverfassungsgerichts am Schutz des ungeborenen Lebens auszurichten ist.

Brasiliens Mitte rückt nach Rechtsaußen: Erster Wahlgang erschüttert größte Demokratie Südamerikas

Konrad Adenauer Stiftung - Sun, 07/10/2018 - 00:00
Die Wahlsiege von Jair Messias Bolsonaro und Fernando Haddad stellen eine Zäsur im bislang de facto bestehenden Zwei-Parteien-System Brasiliens dar.

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