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Diplomacy & Defense Think Tank News

Cyberespaces et cyberattaques en temps de Covid-19

IRIS - Mon, 07/12/2020 - 17:40

Les cyberattaques sont devenues, depuis quelques années, l’objet d’une nouvelle lutte pour les États, au même titre que celles contre le terrorisme. À l’heure où la crise du Covid-19 pousse à utiliser encore plus le monde du numérique, les cyberattaques atteignent et opposent plus que jamais les États. Entretien avec Charles Thibout, chercheur associé à l’IRIS.

Les crises entraînent souvent une recrudescence des cyberattaques. Qu’en est-il de la crise du Covid-19 ?

L’ampleur de la crise actuelle, par ses effets sur les systèmes sociaux et politiques, tend à saturer les consciences et, ce faisant, occulte des problèmes antérieurs qui ne se sont pas éteints avec elle. C’est bien entendu le cas des cyberattaques. Le fait est que les individus, les entreprises, et même les États et les organisations internationales ont leur attention monopolisée par la crise sanitaire, ce qui accroît leur fragilité. Entre janvier et avril 2020, Trend Micro, une société de sécurité informatique japonaise, a relevé 907 000 spams, 737 incidents liés à des malwares et 48 000 URL malveillantes en rapport avec la pandémie dans le monde. Cette tendance s’est très fortement accrue au cours du deuxième trimestre 2020. Malgré un net ralentissement du rythme des attaques depuis juillet, la même société a répertorié plus de 3 millions d’attaques par mail, plus de 15 000 malwares et plus de 1 million d’URL malveillantes au troisième trimestre 2020. D’après un rapport d’Interpol, qui évalue la portée des attaques au début de la crise, les attaques en lien avec le Covid-19 se sont multipliées depuis le début de la crise : les principales menaces sont venues des attaques de phishing (59%), suivies des malwares et ransomwares (36%), des noms de domaine malveillants (22%) et des opérations de subversion (14%). Les attaques ont évolué au fil des mois. Désormais, les attaques de phishing représentent près de 79% des attaques, contre 8% pour les noms de domaines frauduleux.

On comprend très bien l’intérêt de ces attaques dans de telles circonstances : l’inquiétude légitime des personnes et des organisations, de surcroît dans un contexte de massification du télétravail, a plus facilement permis aux attaquants de se faire passer pour des institutions officielles (ministères de la Santé, OMS…), en créant des noms de domaine frauduleux ou en envoyant des mails de phishing à partir de fausses adresses pour obtenir des données d’identification, des mots de passe, transmettre des pièces jointes pour exploiter des vulnérabilités, etc.

Les annonces des différents gouvernements ont également appuyé ces attaques, par exemple, en promettant des exonérations fiscales exceptionnelles, ce qui a plus facilement permis aux criminels d’escroquer leurs victimes en imitant des sites gouvernementaux ou en reproduisant des applications pour détourner des fonds ou récolter des données personnelles. Sans parler des attaques qui se sont multipliées contre les infrastructures critiques et les organisations d’importance vitale, comme les hôpitaux : dans ce cas de figure, les organisations victimes d’un ransomware ont souvent été contraintes de payer la rançon, simplement parce que la vie de personnes était en jeu.

Quels États se montrent les plus « agressifs » sur la scène géopolitique en matière cyber ? Quels rapports géopolitiques dans cette recrudescence des actes cyber ?

Il est toujours extrêmement difficile d’attribuer une attaque, d’identifier l’acteur ou les acteurs qui sont derrière. Si bien que l’on n’a jamais identifié formellement les personnes ou les organisations à l’origine des attaques recensées depuis le début de la pandémie. Les rivaux traditionnels, Chine et États-Unis en tête, continuent de s’accuser mutuellement : l’Australie, l’Inde et les États-Unis accusent la Chine, qui accuse l’Inde et les États-Unis en retour, etc. De fait, les antagonismes internationaux n’ont pas cessé avec la crise sanitaire : il faudra simplement plus de temps et de recul pour savoir, si cela est possible, qui a lancé ces attaques. Si l’on verse dans l’exégèse sauvage, eu égard au peu d’informations fiables dont nous disposons, nous participerons peut-être à notre insu aux opérations de désinformation que d’aucuns lancent à l’heure actuelle.

Toutefois, il est fort probable que la numérisation accrue et brutale des activités en lien avec la pandémie est en train d’élargir considérablement la surface d’attaque d’États, de cybercriminels ou de « proxies », c’est-à-dire des « corsaires » travaillant au service d’États auxquels ils sont plus ou moins liés. Par ailleurs, le cyberespace étant un champ de confrontation à part entière, il continuera, sans doute de façon plus sensible, à refléter les rapports de force existant dans la sphère physique. Espionnage, sabotage et subversion ont leur pendant dans le domaine cyber ; il ne faut pas y voir une aire conflictuelle déliée des enjeux du monde physique.

Le cyberespace sert-il les fake news ?

Internet est un espace de démocratisation de (l’accès à) l’information, d’accélération des communications, d’amplification de la portée des messages – les fausses informations y compris. Le fait est que, ces dernières années, d’importantes manifestations de défiance à l’égard des gouvernants (France, Liban, Algérie, Chili…) et des médias ont montré que les informations officielles n’étaient plus reçues aussi aisément que par le passé. En parallèle, les canaux et les sources d’information se sont démultipliés avec, de toute évidence aussi, son lot de propagandes diverses, de théories du complot et de mensonges. À mon sens, le cyber n’introduit essentiellement rien de nouveau à cet égard ; son originalité réside bien davantage dans la portée de ces informations de qualité inégale, liée au caractère fondamentalement acentré, horizontal et quasi universel d’Internet, même si des gouvernements et de grandes entreprises tentent, avec plus ou moins de succès, de remettre en cause ce fonctionnement pour en revenir aux modèles centralisés qui avaient cours lorsque la télévision était le principal organe d’information, vertical par nature puisqu’il s’agit d’un mode unilatéral de diffusion de l’information.

Avec le Covid-19, les États se sont trouvés face à une crise d’ampleur inédite qu’ils n’avaient pas anticipée et qu’ils ont gérée plus ou moins maladroitement. À telle enseigne que, comme cela a été maintes fois établi, les gouvernants ont menti aux gouvernés, en partie parce qu’il en allait de leur légitimité – d’autant que les coordonnées politiques des sociétés occidentales tendent à assimiler le gouvernant à un expert, un « sachant ». Cette image, déjà fort érodée, s’est effondrée, ce qui a nourri la défiance envers la parole et l’action publiques et accru, ce faisant, la caisse de résonnance des (sources d’)informations alternatives, qui ont trouvé dans les plateformes en ligne des chambres d’écho particulièrement efficaces. Les diverses initiatives tendant à endiguer cette démocratisation de l’information, voire l’information tout court, sont le symptôme par excellence de cette défiance.

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Cet article est publié dans le cadre de l’Observatoire (Dés)information & Géopolitique au temps du Covid-19 de l’IRIS.

 

Eva Janadin et Anne-Sophie Monsinay, éclairantes

Fondapol / Général - Mon, 07/12/2020 - 15:15

Ces imames libérales, converties à l’islam voici une dizaine d’années, tiennent des offices devant des assemblées mixtes. Ce sont leurs vrais noms, et non des identités d’emprunt derrière lesquelles elles se cacheraient. Ces deux trentenaires sont des imames converties à l’islam depuis une dizaine d’années. Elles avaient «besoin de spiritualité » Toutes deux furent élevées […]

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La tentation totalitaire chinoise

Institut Montaigne - Mon, 07/12/2020 - 14:53

L'Europe a vécu longtemps sous la menace soviétique et sous protection américaine. Aujourd'hui, la menace vient de la Chine et elle est autrement plus sérieuse et inquiétante, selon Dominique Moïsi.

La dissuasion est un art simple. Il suffit d'instiller la peur dans l'esprit et/ou le corps de ceux que l'on entend impressionner. De Hong Kong à l'Australie, la Chine semble être passée maître dans l'art de la…

"Un pas en avant pour l’union bancaire"

Institut Montaigne - Mon, 07/12/2020 - 12:53

La crise du coronavirus accélère le renforcement de l’intégration européenne. Les ministres des Finances des 27 États membres de l’Union européenne se sont en effet entendus pour que le Mécanisme Européen de Stabilité, ce fonds de sauvegarde créé en 2012 quand l’union monétaire menaçait d’exploser, puisse intervenir, en dernier ressort, en cas de crise bancaire. En quoi cet accord représente-t-il une avancée déterminante? Décryptage par Édouard Vidon, Directeur…

wissenschaftliche/n MitarbeiterIn (Vollzeit) im SOEP

Die forschungsbasierte Infrastruktureinrichtung Sozio-oekonomisches Panel (SOEP) im DIW Berlin sucht zum nächstmöglichen Zeitpunkt eine/n

wissenschaftliche/n MitarbeiterIn (w/m/div) (Vollzeit)


Kommunale Partnerschaften mit dem Globalen Süden treiben die Agenda 2030 voran

Immer mehr Kommunen tragen direkt zur Verwirklichung der UN-Agenda 2030 bei. Sie agieren als Vorbilder im Klimaschutz, unterstützen fairen Handel, die gesellschaftliche Teilhabe von Migrant*innen und befördern dabei multilaterale Zusammenarbeit und Engagement. Der Preis „Globale Partnerschaften – Kommunale Partnerschaften“, der im Rahmen des Deutschen Nachhaltigkeitstages ausgelobt wird, würdigt herausragende Kooperationen deutscher Städte, Gemeinden und Landkreise mit Kommunen im Globalen Süden. Bei der diesjährigen Preisverleihung am 4. Dezember wurden drei Partnerschaften ausgezeichnet: Die zwei ersten Plätze gingen an die Stadt Landau in Rheinland-Pfalz und den Ruhango Distrikt im ostafrikanischen Ruanda sowie den Landkreis Karlsruhe in Baden-Württemberg mit der Partnerstadt Brusque in Südbrasilien. Den dritten Platz belegte die Partnerschaft zwischen der Stadt Leipzig in Sachsen und der Stadt Addis Abeba in Äthiopien. Diese Partnerschaften zeigen drei wesentliche Trends.

Erstens wird das kommunale Engagement in Deutschland vielfältiger. Nicht nur große, sondern auch kleinere Städte und Kommunen unterhalten inzwischen Partnerschaften im Globalen Süden. Auch die Themen werden vielseitiger. So unterstützt die nunmehr 36-jährige Partnerschaft zwischen Landau und Ruhango die Bildung und Gesundheitsversorgung in dem ruandischen Partnerdistrikt. In den letzten zwei Jahren kam ein mit den Entsorgungsbetrieben Landaus entwickelter Plan zur Verbesserung des Siedlungs- und Wassermanagement hinzu. Die seit 2012 bestehende Klimapartnerschaft zwischen Karlsruhe und Brusque konzentriert sich auf Umwelt- und Wirtschaftskooperation sowie den Austausch zwischen Schulen. Die Vielfalt liegt nicht zuletzt an der in den vergangenen Jahren stark ausgeweiteten Förderung des entwicklungspolitischen Engagements der Kommunen, insbesondere durch die Servicestelle Kommunen in der Einen Welt (SKEW). Das Bundesministerium für wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung (BMZ) erhöhte seine für diesen Bereich bereitgestellten Mittel von 5 Millionen Euro im Jahr 2013 auf knapp 31 Millionen Euro im Jahr 2020.

Zweitens profitieren nicht nur die Kommunen im Globalen Süden, sondern auch deutsche Kommunen und ihre Bürger*innen von den Partnerschaften. Dies ist selbst dann der Fall, wenn Lebensstandards sehr unterschiedlich sind. In Landau ist etwa der vom dortigen Freundeskreis Ruhango-Kigoma getragene Second Hand Markt einerseits Haupteinnahmequelle für die Projekte in Ruanda. Andererseits ermöglicht er einkommensschwachen deutschen Haushalten, gebrauchte Waren kostengünstig einzukaufen und sorgt für deren Weiterverwendung durch „Upcycling“. Da beide Kommunen in den letzten Jahren von Überflutungen betroffen waren, konzentriert sich der Verwaltungsaustausch auf Diskussionen, wie die Auswirkungen von Starkregenereignissen abgemildert werden können. In der Partnerschaft zwischen Leipzig und Addis Abeba hat das Projekt „Inklusive Stadt“ die Fortbildung von Vertreter*innen beider Städte über behindertengerechte Stadtentwicklung ermöglicht.

Drittens senden die preisgekrönten Partnerschaften eine wichtige politische Botschaft – durch Ihre Beständigkeit entgegen nationalistischer Alleingänge oder politischer Krisen. So überdauerte die seit 1984 bestehende Partnerschaft zwischen Landau und dem Ruhango-Distrikt auch den Völkermord in Ruanda 1994. Mit der Beteiligung am Bau eines Versöhnungszentrums 2008 wurde zur Aufklärung und zum gesellschaftlichen Frieden beigetragen. Die Partnerschaft zwischen Karlsruhe und Brusque engagiert sich für klima- und umweltfreundliche Entwicklung – „unter dem Radar“ der Politik einer nationalen Regierung, die den Klimawandel leugnet.

Das Beispiel Brusque zeigt allerdings auch, dass der kommunale Handlungsspielraum vor dem Hintergrund nationaler politischer und institutioneller Vorgaben nicht selten begrenzt ist. Dies gilt im Übrigen auch für das entwicklungspolitische Engagement deutscher Städte, Gemeinden und Landkreise. Die Zuständigkeit für die Entwicklungszusammenarbeit liegt hier bei Bund und Ländern. Für die Kommunen gehört sie zu den freiwilligen Handlungsfeldern und ist folglich häufig unterfinanziert.

Trotz zum Teil schwieriger Rahmenbedingungen: Die preisgekrönten Partnerschaften verdeutlichen einmal mehr die wichtige Rolle von Städten und Kommunen für eine nachhaltige globale Entwicklung. Die Kooperationsbeziehungen ermöglichen die Mobilisierung und den Austausch von Wissen, Fachkenntnissen, Technologie und finanziellen Ressourcen (SDG 17.16) – in vielen Fällen mit Lerneffekten in „beide Richtungen“. Die Preisverleihung im Rahmen des Deutschen Nachhaltigkeitstages leistet einen wichtigen Beitrag dazu, das Engagement deutscher Kommunen für die Umsetzung der Agenda 2030 (kurzfristig) sichtbarer zu machen. Um das lokale Potenzial für die globale Transformation zur Nachhaltigkeit auch mittel- und langfristig noch stärker auszuschöpfen, ist eine verstärkte politische, finanzielle und beratende Unterstützung unabdingbar.

Dieser Beitrag wurde im Rahmen einer laufenden SKEW-beauftragten Studie des Deutschen Instituts für Entwicklungspolitik (DIE) zur kommunalen Entwicklungspolitik in Deutschland verfasst. In enger Kooperation findet zeitgleich die Evaluierung zur Kommunalen Entwicklungspolitik statt, die vom  Deutschen Evaluierungsinstitut der Entwicklungszusammenarbeit (DEval) durchgeführt wird.

Kommunale Partnerschaften mit dem Globalen Süden treiben die Agenda 2030 voran

Immer mehr Kommunen tragen direkt zur Verwirklichung der UN-Agenda 2030 bei. Sie agieren als Vorbilder im Klimaschutz, unterstützen fairen Handel, die gesellschaftliche Teilhabe von Migrant*innen und befördern dabei multilaterale Zusammenarbeit und Engagement. Der Preis „Globale Partnerschaften – Kommunale Partnerschaften“, der im Rahmen des Deutschen Nachhaltigkeitstages ausgelobt wird, würdigt herausragende Kooperationen deutscher Städte, Gemeinden und Landkreise mit Kommunen im Globalen Süden. Bei der diesjährigen Preisverleihung am 4. Dezember wurden drei Partnerschaften ausgezeichnet: Die zwei ersten Plätze gingen an die Stadt Landau in Rheinland-Pfalz und den Ruhango Distrikt im ostafrikanischen Ruanda sowie den Landkreis Karlsruhe in Baden-Württemberg mit der Partnerstadt Brusque in Südbrasilien. Den dritten Platz belegte die Partnerschaft zwischen der Stadt Leipzig in Sachsen und der Stadt Addis Abeba in Äthiopien. Diese Partnerschaften zeigen drei wesentliche Trends.

Erstens wird das kommunale Engagement in Deutschland vielfältiger. Nicht nur große, sondern auch kleinere Städte und Kommunen unterhalten inzwischen Partnerschaften im Globalen Süden. Auch die Themen werden vielseitiger. So unterstützt die nunmehr 36-jährige Partnerschaft zwischen Landau und Ruhango die Bildung und Gesundheitsversorgung in dem ruandischen Partnerdistrikt. In den letzten zwei Jahren kam ein mit den Entsorgungsbetrieben Landaus entwickelter Plan zur Verbesserung des Siedlungs- und Wassermanagement hinzu. Die seit 2012 bestehende Klimapartnerschaft zwischen Karlsruhe und Brusque konzentriert sich auf Umwelt- und Wirtschaftskooperation sowie den Austausch zwischen Schulen. Die Vielfalt liegt nicht zuletzt an der in den vergangenen Jahren stark ausgeweiteten Förderung des entwicklungspolitischen Engagements der Kommunen, insbesondere durch die Servicestelle Kommunen in der Einen Welt (SKEW). Das Bundesministerium für wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung (BMZ) erhöhte seine für diesen Bereich bereitgestellten Mittel von 5 Millionen Euro im Jahr 2013 auf knapp 31 Millionen Euro im Jahr 2020.

Zweitens profitieren nicht nur die Kommunen im Globalen Süden, sondern auch deutsche Kommunen und ihre Bürger*innen von den Partnerschaften. Dies ist selbst dann der Fall, wenn Lebensstandards sehr unterschiedlich sind. In Landau ist etwa der vom dortigen Freundeskreis Ruhango-Kigoma getragene Second Hand Markt einerseits Haupteinnahmequelle für die Projekte in Ruanda. Andererseits ermöglicht er einkommensschwachen deutschen Haushalten, gebrauchte Waren kostengünstig einzukaufen und sorgt für deren Weiterverwendung durch „Upcycling“. Da beide Kommunen in den letzten Jahren von Überflutungen betroffen waren, konzentriert sich der Verwaltungsaustausch auf Diskussionen, wie die Auswirkungen von Starkregenereignissen abgemildert werden können. In der Partnerschaft zwischen Leipzig und Addis Abeba hat das Projekt „Inklusive Stadt“ die Fortbildung von Vertreter*innen beider Städte über behindertengerechte Stadtentwicklung ermöglicht.

Drittens senden die preisgekrönten Partnerschaften eine wichtige politische Botschaft – durch Ihre Beständigkeit entgegen nationalistischer Alleingänge oder politischer Krisen. So überdauerte die seit 1984 bestehende Partnerschaft zwischen Landau und dem Ruhango-Distrikt auch den Völkermord in Ruanda 1994. Mit der Beteiligung am Bau eines Versöhnungszentrums 2008 wurde zur Aufklärung und zum gesellschaftlichen Frieden beigetragen. Die Partnerschaft zwischen Karlsruhe und Brusque engagiert sich für klima- und umweltfreundliche Entwicklung – „unter dem Radar“ der Politik einer nationalen Regierung, die den Klimawandel leugnet.

Das Beispiel Brusque zeigt allerdings auch, dass der kommunale Handlungsspielraum vor dem Hintergrund nationaler politischer und institutioneller Vorgaben nicht selten begrenzt ist. Dies gilt im Übrigen auch für das entwicklungspolitische Engagement deutscher Städte, Gemeinden und Landkreise. Die Zuständigkeit für die Entwicklungszusammenarbeit liegt hier bei Bund und Ländern. Für die Kommunen gehört sie zu den freiwilligen Handlungsfeldern und ist folglich häufig unterfinanziert.

Trotz zum Teil schwieriger Rahmenbedingungen: Die preisgekrönten Partnerschaften verdeutlichen einmal mehr die wichtige Rolle von Städten und Kommunen für eine nachhaltige globale Entwicklung. Die Kooperationsbeziehungen ermöglichen die Mobilisierung und den Austausch von Wissen, Fachkenntnissen, Technologie und finanziellen Ressourcen (SDG 17.16) – in vielen Fällen mit Lerneffekten in „beide Richtungen“. Die Preisverleihung im Rahmen des Deutschen Nachhaltigkeitstages leistet einen wichtigen Beitrag dazu, das Engagement deutscher Kommunen für die Umsetzung der Agenda 2030 (kurzfristig) sichtbarer zu machen. Um das lokale Potenzial für die globale Transformation zur Nachhaltigkeit auch mittel- und langfristig noch stärker auszuschöpfen, ist eine verstärkte politische, finanzielle und beratende Unterstützung unabdingbar.

Dieser Beitrag wurde im Rahmen einer laufenden SKEW-beauftragten Studie des Deutschen Instituts für Entwicklungspolitik (DIE) zur kommunalen Entwicklungspolitik in Deutschland verfasst. In enger Kooperation findet zeitgleich die Evaluierung zur Kommunalen Entwicklungspolitik statt, die vom  Deutschen Evaluierungsinstitut der Entwicklungszusammenarbeit (DEval) durchgeführt wird.

Kommunale Partnerschaften mit dem Globalen Süden treiben die Agenda 2030 voran

Immer mehr Kommunen tragen direkt zur Verwirklichung der UN-Agenda 2030 bei. Sie agieren als Vorbilder im Klimaschutz, unterstützen fairen Handel, die gesellschaftliche Teilhabe von Migrant*innen und befördern dabei multilaterale Zusammenarbeit und Engagement. Der Preis „Globale Partnerschaften – Kommunale Partnerschaften“, der im Rahmen des Deutschen Nachhaltigkeitstages ausgelobt wird, würdigt herausragende Kooperationen deutscher Städte, Gemeinden und Landkreise mit Kommunen im Globalen Süden. Bei der diesjährigen Preisverleihung am 4. Dezember wurden drei Partnerschaften ausgezeichnet: Die zwei ersten Plätze gingen an die Stadt Landau in Rheinland-Pfalz und den Ruhango Distrikt im ostafrikanischen Ruanda sowie den Landkreis Karlsruhe in Baden-Württemberg mit der Partnerstadt Brusque in Südbrasilien. Den dritten Platz belegte die Partnerschaft zwischen der Stadt Leipzig in Sachsen und der Stadt Addis Abeba in Äthiopien. Diese Partnerschaften zeigen drei wesentliche Trends.

Erstens wird das kommunale Engagement in Deutschland vielfältiger. Nicht nur große, sondern auch kleinere Städte und Kommunen unterhalten inzwischen Partnerschaften im Globalen Süden. Auch die Themen werden vielseitiger. So unterstützt die nunmehr 36-jährige Partnerschaft zwischen Landau und Ruhango die Bildung und Gesundheitsversorgung in dem ruandischen Partnerdistrikt. In den letzten zwei Jahren kam ein mit den Entsorgungsbetrieben Landaus entwickelter Plan zur Verbesserung des Siedlungs- und Wassermanagement hinzu. Die seit 2012 bestehende Klimapartnerschaft zwischen Karlsruhe und Brusque konzentriert sich auf Umwelt- und Wirtschaftskooperation sowie den Austausch zwischen Schulen. Die Vielfalt liegt nicht zuletzt an der in den vergangenen Jahren stark ausgeweiteten Förderung des entwicklungspolitischen Engagements der Kommunen, insbesondere durch die Servicestelle Kommunen in der Einen Welt (SKEW). Das Bundesministerium für wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung (BMZ) erhöhte seine für diesen Bereich bereitgestellten Mittel von 5 Millionen Euro im Jahr 2013 auf knapp 31 Millionen Euro im Jahr 2020.

Zweitens profitieren nicht nur die Kommunen im Globalen Süden, sondern auch deutsche Kommunen und ihre Bürger*innen von den Partnerschaften. Dies ist selbst dann der Fall, wenn Lebensstandards sehr unterschiedlich sind. In Landau ist etwa der vom dortigen Freundeskreis Ruhango-Kigoma getragene Second Hand Markt einerseits Haupteinnahmequelle für die Projekte in Ruanda. Andererseits ermöglicht er einkommensschwachen deutschen Haushalten, gebrauchte Waren kostengünstig einzukaufen und sorgt für deren Weiterverwendung durch „Upcycling“. Da beide Kommunen in den letzten Jahren von Überflutungen betroffen waren, konzentriert sich der Verwaltungsaustausch auf Diskussionen, wie die Auswirkungen von Starkregenereignissen abgemildert werden können. In der Partnerschaft zwischen Leipzig und Addis Abeba hat das Projekt „Inklusive Stadt“ die Fortbildung von Vertreter*innen beider Städte über behindertengerechte Stadtentwicklung ermöglicht.

Drittens senden die preisgekrönten Partnerschaften eine wichtige politische Botschaft – durch Ihre Beständigkeit entgegen nationalistischer Alleingänge oder politischer Krisen. So überdauerte die seit 1984 bestehende Partnerschaft zwischen Landau und dem Ruhango-Distrikt auch den Völkermord in Ruanda 1994. Mit der Beteiligung am Bau eines Versöhnungszentrums 2008 wurde zur Aufklärung und zum gesellschaftlichen Frieden beigetragen. Die Partnerschaft zwischen Karlsruhe und Brusque engagiert sich für klima- und umweltfreundliche Entwicklung – „unter dem Radar“ der Politik einer nationalen Regierung, die den Klimawandel leugnet.

Das Beispiel Brusque zeigt allerdings auch, dass der kommunale Handlungsspielraum vor dem Hintergrund nationaler politischer und institutioneller Vorgaben nicht selten begrenzt ist. Dies gilt im Übrigen auch für das entwicklungspolitische Engagement deutscher Städte, Gemeinden und Landkreise. Die Zuständigkeit für die Entwicklungszusammenarbeit liegt hier bei Bund und Ländern. Für die Kommunen gehört sie zu den freiwilligen Handlungsfeldern und ist folglich häufig unterfinanziert.

Trotz zum Teil schwieriger Rahmenbedingungen: Die preisgekrönten Partnerschaften verdeutlichen einmal mehr die wichtige Rolle von Städten und Kommunen für eine nachhaltige globale Entwicklung. Die Kooperationsbeziehungen ermöglichen die Mobilisierung und den Austausch von Wissen, Fachkenntnissen, Technologie und finanziellen Ressourcen (SDG 17.16) – in vielen Fällen mit Lerneffekten in „beide Richtungen“. Die Preisverleihung im Rahmen des Deutschen Nachhaltigkeitstages leistet einen wichtigen Beitrag dazu, das Engagement deutscher Kommunen für die Umsetzung der Agenda 2030 (kurzfristig) sichtbarer zu machen. Um das lokale Potenzial für die globale Transformation zur Nachhaltigkeit auch mittel- und langfristig noch stärker auszuschöpfen, ist eine verstärkte politische, finanzielle und beratende Unterstützung unabdingbar.

Dieser Beitrag wurde im Rahmen einer laufenden SKEW-beauftragten Studie des Deutschen Instituts für Entwicklungspolitik (DIE) zur kommunalen Entwicklungspolitik in Deutschland verfasst. In enger Kooperation findet zeitgleich die Evaluierung zur Kommunalen Entwicklungspolitik statt, die vom  Deutschen Evaluierungsinstitut der Entwicklungszusammenarbeit (DEval) durchgeführt wird.

Le PSD arrive en tête des élections parlementaires en Roumanie mais la droite libérale devrait être en mesure de former le prochain gouvernement

Fondation Robert Schuman / Publication - Mon, 07/12/2020 - 01:00
Le Parti social-démocrate (PSD), conduit par Marcel Ciolacu, a créé la surprise lors des élections parlementaires le 6 décembre en Roumanie an arrivant en tête du scrutin avec 29,51% des suffrages. Il a devancé le Parti national-libéral (PNL), dirigé par le Premier ministre sortant Ludovic Orban, qu...

Problematic Prospects for US‑Turkish Ties in the Biden Era

SWP - Mon, 07/12/2020 - 00:00

Minimal discussion of foreign policy during the US presidential campaign has left President-elect Joe Biden pinned to very few specific foreign policy positions and given him great flexibility in carrying out his program. He would probably prefer to avoid confrontation with Turkey; in fact, he will likely explore areas of potential US‑Turkish cooperation, especially against Russia. However, Biden’s core positions on human rights and rule of law, his long-time focus on Aegean and Eastern Mediter­ranean issues, and his seeming inclination to continue to fight ISIS in cooperation with the Syrian-Kurdish People’s Protection Units (YPG) militia – deemed “terrorists” by Ankara – probably augur deepening difficulties in US-Turkish ties. Down the line, a make-or-break decision on the future of US-Turkish ties will likely hinge on the Biden Administration’s assessment of Turkish-Russian relations. Europe may have an important say on Biden’s Turkish policy; a senior Biden adviser has said the new president will coordinate his approach to Turkey with the European Union.

Höchste Zeit, die militärischen Risiken in Europa einzudämmen

SWP - Mon, 07/12/2020 - 00:00

Unter der Trump-Administration hat sich die Erosion der Rüstungskontrolle beschleunigt. Die USA haben sich aus dem Atomabkommen mit dem Iran (JCPOA), dem bilateralen Vertrag über das Verbot landgestützter Mittelstreckenraketen (INF) und aus dem multilateralen OpenSkies-Vertrag zurückgezogen. Trump zögert auch, den New-START-Vertrag über die Begrenzung strategischer Systeme und Atomwaffen zu verlängern.

Aus Sorge um die weitere Erosion der strategischen Stabilität hat sich sein Nachfolger Biden dazu bekannt, den New-START-Vertrag um fünf Jahre zu verlängern. Dafür bleiben ihm nach seinem Amtsantritt zwar nur zwei Wochen, bevor der Vertrag außer Kraft tritt. Die Verlängerung bedarf aber keiner weiteren Ratifikation durch den US-Senat. Auch Russland steht einer Verlängerung positiv gegenüber.

Bei der Verhandlung eines Nachfolgevertrags ist Bidens Handlungsspielraum begrenzt. Zur Ratifikation braucht er eine Zweidrittelmehrheit im Senat. Angesichts parteiübergreifender Interessen dürften ihm Kompromisse aber nicht schwerfallen. Dabei geht es nicht nur um Russland. Wie Trump wird auch er den aufstrebenden Rivalen China auffordern, sein Atomarsenal der Rüstungskontrolle zu unterwerfen.

Große militärische Risiken resultieren auch aus der Lage in Europa. Dies betrifft nicht nur die Konfliktgebiete in der Ukraine und in Berg-Karabach. Die Beziehungen zwischen der Nato und Russland haben ihren tiefsten Punkt seit dem Ende des Kalten Krieges erreicht. Vor allem in der Ostseeregion, im Schwarzmeerraum und im Hohen Norden haben sich ihre militärischen Aktivitäten seit 2014 vervielfacht. Ihre Kriegsschiffe und Kampfflugzeuge treffen heute manchmal gefährlich nah aufeinander, ihre Bodentruppen stehen sich im Baltikum gegenüber.

Gleichzeitig erodiert die Architektur der Rüstungskontrolle und Vertrauensbildenden Vereinbarungen, die am Ende des Kalten Krieges erarbeitet wurde. Der Vertrag über Konventionelle Streitkräfte in Europa (KSE), sein Anpassungsabkommen und das Wiener Dokument zur militärischen Vertrauensbildung zwischen OSZE-Mitgliedstaaten haben entweder ihre Relevanz verloren oder sind unzureichend, um die heutigen militärischen Risiken einzuhegen. Zudem kommunizieren die Nato und Russland nicht miteinander wie sie sollten. Es besteht die Gefahr, dass ein militärischer Zwischenfall oder eine Fehleinschätzung zu einem unbeabsichtigten bewaffneten Konflikt führen könnten. Da keine Seite dies will, sollten sie kooperieren, um das Risiko einer Konfrontation zu senken.

Konfliktprävention durch Dialog und Kooperation

Zu diesem Zweck wären folgende konkrete Schritte zu erwägen:

(1) Die Nato und Russland sollten den militärischen Dialog der höchsten Kommandoebenen und den regelmäßigen fachlichen Austausch der Sicherheitsexperten wiederaufnehmen, um die jeweiligen Aktivitäten und Doktrinen besser zu verstehen und Fehldeutungen zu vermeiden.

(2) Bisherige Vereinbarungen zur Verhinderung gefährlicher militärischer Aktivitäten sollten ergänzt und aktualisiert werden. Einheiten, die in Grenznähe operieren, müssen mit besonderer Vorsicht agieren. Ständige Verbindungen zwischen beiden Seiten sollten für den Fall eingerichtet werden, dass militärische Bewegungen einer Seite der anderen bedrohlich erscheinen.

(3) Das Wiener Dokument sollte modifiziert werden, um die Transparenz militärischer Übungen zu steigern. Alle beteiligten Truppen müssen in vollem Umfang erfasst und die Schwellenwerte für ihre Notifizierung und Beobachtung gesenkt werden.

(4) »Stille« Vorausinformationen wären geeignet, um Fehldeutungen russischer Alarmübungen zu vermeiden. Sie wären nur an die höchsten militärischen Befehlshaber zu richten, ohne dass die involvierten Truppen vorab gewarnt werden. Auch die Nato könnte Russland vertraulich über unangekündigte Bewegungen multinationaler Verbände informieren.

(5) Für die Nato-Russland Berührungszonen sollten regionale Stabilisierungsmaßnahmen vereinbart werden. Dazu sind beiderseitige Begrenzungen einer weiteren permanenten Stationierung substantieller Kampftruppen geeignet, die schon die Nato-Russland-Grundakte von 1997 vorsieht. Was das bedeutet, muss konkretisiert werden. Eine Einigung auf eine Heeresbrigade und eine Kampfflugzeuggruppe pro Land oder Militärbezirk wäre angemessen.

(6) Größere militärische Bewegungen und Übungen, die in diesen Zonen stattfinden, sollten strikten Informations- und Verifikationsregimen unterworfen werden. Allerdings muss die legitime individuelle und kollektive Verteidigung gewährleistet bleiben und eine Isolierung einzelner Regionen oder Länder vermieden werden.

(7) Der Vertrag über den Offenen Himmel erhöht die Transparenz durch kooperative Beobachtungflüge und schafft gerade in der Krise ein Mindestmaß an Berechenbarkeit und Vertrauen. Durch den Rückzug der USA wurde er geschwächt. Russland und andere europäische Vertragsstaaten sollten an ihm festhalten.

(8) Auch bei der Stationierung und Bewegung neuerer Waffensysteme in Europa sollten sich die Nato und Russland Transparenz und Zurückhaltung zusichern. Dies gilt vor allem für land-, see- oder luftgestützte Marschflugkörper und weitreichende Kampfdrohnen.

(9) Zudem sollten beide Seiten die Gespräche über die Raketenabwehr wiederaufnehmen. Sie könnten jährliche Informationsaustausche über derzeitige und geplante Abwehrsysteme in Europa erwägen, um Transparenz und Vertrauen zu stärken.

Diese Vorschläge zielen nicht darauf ab, dass die Allianz gegenüber Russland zur Tagesordnung zurückkehrt, ohne dass die fundamentalen politischen Probleme gelöst werden, die beide Seiten trennen. Sie dienen vielmehr dazu, eine Eskalation zu vermeiden und die Sicherheit in Europa zu stärken. Werden sie realisiert, so können sie allerdings dazu beitragen, eine positivere Atmosphäre zu schaffen, in der auch die tieferliegenden Ursachen der europäischen Sicherheitskrise erörtert werden können.

Um eine weitere Eskalation der politischen und militärischen Spannungen zwischen der Nato und Russland zu verhindern, hat eine Gruppe von 40 hochrangigen Militär- und Sicherheitsexperten aus Europa, Russland und den USA Empfehlungen formuliert. Viele der US-Teilnehmer stehen dem Biden-Team nahe. Die Empfehlungen werden von mehr als 140 Sicherheitsfachleuten unterstützt, unter ihnen 16 frühere Außen- und Verteidigungsminister sowie mehr als 50 Generäle, Admirale und hochrangige Diplomaten außer Dienst. Der Autor hat daran mitgearbeitet.

L’Esprit Public – « De VGE à Macron : le centre est-il une illusion ? » / « GB : un perturbateur nommé Boris Johnson »

Fondapol / Général - Sun, 06/12/2020 - 18:04

Dominique Reynié, directeur général de la Fondation pour l’innovation politique, était l’invité d’Émilie Aubry sur France Culture, aux cotés de l’ancienne ministre de la culture, Aurélie Filippetti et de Sylvie Kauffmann dans l’émission L’Esprit Public qui traitait deux sujets : « De VGE à Macron : le centre est-il une illusion ? », dans une première partie, […]

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Le combat d’Eva Janadin et Anne-Sophie Monsinay, les deux premières femmes imames de France

Fondapol / Général - Sun, 06/12/2020 - 14:38

Eva Janadin et Anne-Sophie Monsinay, jeunes trentenaires converties depuis dix ans, sont les deux premières femmes imames de France. Elles veulent faire entendre la voix d’une pratique progressiste afin de mieux combattre les dérives extrémistes et communautaristes. Ce vendredi de ­novembre, les fidèles de la mosquée Simorgh ont rendez-vous en ligne, confinement oblige. « Nous sommes 127 […]

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Conflit en Éthiopie : un risque d’embrasement pour toute la Corne de l’Afrique ?

IRIS - Fri, 04/12/2020 - 18:00

 

L’Éthiopie connaît actuellement des revendications sécessionnistes risquant de faire imploser l’unité du pays. Abiy Ahmed, le Premier ministre éthiopien, a beau revendiquer la victoire dans la guerre qu’il mène depuis un mois contre le pouvoir dissident de la région du Tigré, le conflit semble s’enliser. Avec un risque d’embrasement pour toute la Corne de l’Afrique si la situation n’était pas contenue. Le point sur la situation avec Gérard Grizbec, chercheur associé à l’IRIS.

Pouvait-on anticiper le conflit qui secoue actuellement l’Éthiopie ? Quelle analyse des causes peut-on dresser ?

L’histoire n’est jamais écrite, mais on pouvait craindre une crise de ce type tant les tensions sont vives entre les Tigréens et le gouvernement fédéral éthiopien depuis l’arrivée au pouvoir d’Abiy Ahmed en 2018. Ainsi l’an dernier le chef d’état-major des armées, originaire du Tigré, a été assassiné par son garde du corps à Addis Abeba dans des conditions obscures. Le même jour, une autre attaque a eu lieu contre des dirigeants de la région Amhara. Abiy Ahmed avait alors dénoncé une tentative de coup d’État. Cette fois, les deux parties se sont engagées dans une épreuve de force sans chercher à trouver une sortie politique. Des élections générales devaient avoir lieu en mai dernier. Elles ont été repoussées en août pour cause de Covid-19, puis repoussées encore à 2021. Jugeant la raison du report non fondée, le TPLF, le front de libération des peuples du Tigré, a organisé seul les élections dans l’État régional du Tigré en septembre, remportant tous les sièges. Dès lors le gouvernement a déclaré le scrutin illégal et le leader du TPLF, Debretsion Gebremichael, a jugé Abiy Ahmed illégitime, ayant dépassé la durée de son mandat depuis le mois d’octobre. Avec cette excommunication réciproque, la messe était dite. La guerre dure maintenant depuis le 4 novembre et même si l’armée éthiopienne est entrée dans Mekele, la capitale du Tigré, rien n’est réglé, bien au contraire.

Les Tigréens ne représentent que 6% de la population éthiopienne, sur un territoire grand comme l’Autriche, mais le TPLF, créé en 1975, a joué un rôle essentiel dans la chute de la dictature de Mengistu Haile Mariam, en 1991. Meles Zenawi est alors porté au pouvoir par une coalition, mais très vite le FPLT prend le dessus. Lui-même Tigréen, Meles Zenawi va favoriser les siens durant plus de 20 ans, jusqu’à sa mort en 2012. Aucun poste important ne va échapper au FPLT, quel que soit le domaine : politique, militaire ou économique. L’Éthiopie donne alors l’impression d’être une extension du Tigré… Il est vrai que ce peuple se vit comme l’âme du pays avec son passé prestigieux : le Royaume d’Aksoum a donné le nom d’Éthiopie dès le IVe siècle. Jusqu’au VIIe siècle, ce royaume devenu empire couvrait un vaste territoire incluant l’Éthiopie, l’Érythrée, la Somalie, le Soudan, l’Égypte, le Yémen et l’Arabie saoudite. Autant dire que les Tigréens ont un fort sentiment identitaire. Ils ont su résister aux invasions arabe, perse, mais aussi portugaise et italienne jusqu’au début du XXe siècle.

Peut-on considérer que la question religieuse y joue un rôle important ?

La religion ne joue pas de rôle dans cette crise, mais en revanche les chefs religieux peuvent aider à apaiser les tensions. La religion chrétienne est la plus répandue, l’islam sunnite est la 2e religion. Les relations entre les deux confessions sont plutôt apaisées et les mariages mixtes sont courants. Ainsi, le Premier ministre Abiy Ahmed est protestant, de père musulman et de mère chrétienne. L’islam est resté longtemps cantonné sur la côte avec l’arrivée des Arabes par la mer Rouge. En revanche, le christianisme apparaît dès le Ier siècle, sans doute propagé par des marchands. La conversion du Roi d’Aksoum a lieu au IVe siècle peu de temps après l’empereur Constantin. Le Tigré se vante de détenir l’Arche d’alliance dans une chapelle d’Aksoum, où nul ne peut pénétrer. Ce coffre, selon la tradition, contiendrait les Tables de la Loi données par Dieu à Moïse. Une relique sacrée pour les trois religions monothéistes.

Pendant des siècles, l’Éthiopie chrétienne va vivre isolée, cernée au Nord et à l’Est par le monde musulman. À tel point que lorsque les Croisés arrivent à Jérusalem au XIIe siècle, ils apprennent qu’il existe un pays chrétien, de l’autre côté du « monde musulman ». Ce n’est qu’au XIVe siècle que des représentants de l’Église se rendent à Rome et à Avignon. Un lieu de culte leur est attribué, qui existe encore aujourd’hui, derrière la basilique Saint-Pierre : Santo Stefano dei Mori (des Maures).

Du fait de son long isolement, l’Église éthiopienne est restée indépendante et a gardé un lien très fort avec l’Ancien Testament. Par exemple, elle pratique la circoncision, le Shabbat et les interdits alimentaires. C’est une religion orthodoxe autocéphale depuis 1948, date de sa séparation de l’église copte orthodoxe d’Égypte. Son patriarche, Abune Mathias, est Tigréen, il entretient de bonnes relations avec le Vatican. Les catholiques ne représentent que 1% de la population. Il existe aussi une communauté protestante (18% de la population) implantée surtout au sud-ouest du pays.

Le pape François a reçu à Rome Abiy Ahmed en janvier 2019. À l’époque, le Premier ministre éthiopien suscitait beaucoup d’espoir, car il avait signé un accord de paix avec l’Érythrée, ce qui lui a valu le prix Nobel de la paix quelques mois plus tard. L’archevêque d’Addis Abeba a lancé, il y a quelques jours, un appel à la raison, rappelant que le pays n’est sorti qu’en 2000 d’une guerre avec l’Érythrée qui a fait 80 000 morts.

Quelle est la situation actuelle du pays, alors que Abiy Ahmed revendique la victoire dans la guerre qu’il mène depuis un mois contre le pouvoir dissident de la région du Tigré, et que les élections générales sont une nouvelle fois repoussées ?

La guerre dure depuis le 4 novembre. L’armée fédérale est montée au combat avec son artillerie et son aviation. L’accès au Tigré a été interdit aux journalistes, le téléphone et l’électricité ont été coupés. Avant l’offensive, Abiy Ahmed réclamait l’arrestation de 76 dirigeants du FPLT et la livraison des armes détenues par le mouvement. Évidemment, les Tigréens ne pouvaient que refuser. On sait peu de choses sur la situation à Mekele, capitale du Tigré, qui compte 500 000 habitants. Les organisations humanitaires dénoncent des crimes de guerre. 45 000 Tigréens, en majorité femmes et enfants, ont déjà trouvé refuge au Soudan voisin. Avant même cette guerre, au Tigré, 600 000 personnes dépendaient de l’aide humanitaire.

La prise de Mekele a été annoncée par le Premier ministre ; même si l’information se confirmait, ce ne peut être la fin de la guerre. Le FPLT a une longue tradition de guérilla ; selon International Crisis Group, il peut aligner 250 000 combattants, ce qui correspond à peu près aux effectifs de l’armée fédérale éthiopienne. Autant dire que cette guerre risque d’être longue et sanglante. Debretsion Gebremichael, chef du FPLT, mise sur un pourrissement du conflit et les pressions internationales pour faire reculer le gouvernement fédéral. Pour le moment, Abiy Ahmed rassemble l’adhésion des autres communautés, en particulier la sienne, les Oromos, qui représentent 35% de la population, mais aussi les Amharas (25% de la population). Frustrée, humiliée par 20 ans de domination tigréenne, chaque communauté veut prendre sa revanche. Déjà, l’armée fédérale a été purgée de ses éléments tigréens, même à l’étranger, parmi les Casques bleus de l’ONU, et même à l’Union africaine, dont le siège est à Addis Abeba ; le chef de la sécurité de l’organisation a ainsi été limogé. À New York, l’ONU a publié un communiqué s’inquiétant du rapatriement du Sud Soudan et de Somalie de soldats éthiopiens sous uniforme des Nations unies. Certains auraient disparu. D’autres sont restés, mais ont été désarmés, comme en Somalie : les chiffres de 2 à 300 ont été avancés. L’ONU est d’autant plus inquiète que les soldats éthiopiens sont considérés comme les plus efficaces sur le terrain.

Ces dernières semaines, de nombreuses médiations ont été tentées, à commencer par celle du président sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui préside en ce moment l’Union africaine, mais aussi les chefs de la diplomatie américaine et française. La Chine suit avec inquiétude l’évolution de la situation, car l’Éthiopie est sa porte d’entrée en Afrique, et est une pièce importante de son projet de « routes de la soie ».

Cette crise est grave, elle aura forcément des conséquences au plan régional : l’Éthiopie est un géant de la Corne de l’Afrique, c’est le pays le plus peuplé du continent après le Nigéria (110 millions d’habitants), avec une superficie égale au double de la France. Il était jusqu’alors un facteur de stabilité régionale, entouré de pays en guerre ou en crise : les deux Soudan à l’Ouest, l’Érythrée au Nord et la Somalie au Sud-Est. Il est le deuxième contributeur mondial de soldats pour les Nations unies. Il subit déjà le plus grand mouvement migratoire interne de la planète, de l’ordre de 3 millions de personnes, qui errent d’une région à l’autre, en raison de la malnutrition et des frictions entre les communautés (on dénombre 80 communautés dans tout le pays). Le risque d’une implosion est possible. Un article de la Constitution permet le droit à la sécession d’une province, mais aucun des belligérants ne le réclame.

Si la guerre devait s’embraser entre les peuples comme dans les années 90 en Yougoslavie, les conséquences pourraient être pires, car la guerre en Yougoslavie était restée circonscrite au pays. Là, toute la Corne de l’Afrique risquerait l’embrasement, aux portes du petit territoire de Djibouti, où sont basés des soldats français, américains et chinois.

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La stratégie néerlandaise pour faire face au virus est d’abord passée par une stratégie "d’immunité collective" et de "confinement intelligent", jusqu’à restreindre des libertés individuelles pourtant si chères aux Néerlandais. Confinement renforcé, couvre-feu, fermeture des bars et restaurants : c’est un véritable arsenal de nouvelles mesures qui cette fois a été mis en place par le gouvernement, à l’inverse de la première vague. Anuchika Stanislaus, Chargée d…

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¿Qué cabe esperar de la política exterior de Biden y qué limitaciones tendrá para cambiar de rumbo?

InformatikerIn (Vollzeit) im SOEP

Die forschungsbasierte Infrastruktureinrichtung Sozio-oekonomisches Panel (SOEP) im DIW Berlin sucht zum nächstmöglichen Zeitpunkt eine/n

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zwei wissenschaftliche MitarbeiterInnen (Vollzeit) im SOEP

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Moldovan Presidential Elections Driven by Insecurity Not Geopolitics

SWP - Fri, 04/12/2020 - 00:00

World media have hailed the victory of Maia Sandu in the Moldovan presidential elec­tions on 15 November. They celebrated it as a triumph of democracy and pro-Western preferences over post-Soviet cronyism, authoritarianism and Russian apologists. The reality is more complex while there are few reasons for optimism. Sandu’s victory is a fragile one as the conditions that delivered it were temporary only. However, she may have unwittingly discovered how to attract voters who traditionally preferred Russia-backed candidates. The EU would benefit by learning from this accidental solution, which is of value regionwide, and deriving from it a thought-out strategy to more effectively support and protect genuine democratic transformation in Moldova and the post-Soviet area.

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