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Diplomacy & Defense Think Tank News

Marcel Fratzscher: „EZB sendet Signal, dass Zinsen wohl auch in kommenden Jahren auf sehr niedrigem Niveau bleiben“

DIW-Präsident Marcel Fratzscher kommentiert die heutige Sitzung des EZB-Rats wie folgt:

Die EZB setzt mit ihrer Entscheidung, ihr Anleihekaufprogramm und ihr Liquiditätsprogramm nochmals auszuweiten und zu verlängern, auf Kontinuität und Vertrauen. Somit dürften beide Programme bis 2022 laufen. Die wohl wichtigste Botschaft der EZB ist der starke Fokus, die Zinsen für absehbare Zeit auf dem gegenwärtigen, niedrigen Niveau stabilisieren zu wollen. Die EZB gibt sich mit der Ausgestaltung ihrer Maßnahmen viel Flexibilität, vor allem auch in den von der Pandemie am stärksten betroffenen Ländern die Zinsen niedrig zu halten und eine weitere Divergenz im Euroraum zu verhindern.

Eine solche Flexibilität ist klug, denn die Risiken für die Wirtschaft und für die Finanzstabilität sind durch die Pandemie nach wie vor enorm, und es kann nicht ausgeschlossen werden, dass auch einige Banken im Euroraum in Schieflage geraten könnten. Dies würde es für die EZB noch schwieriger machen, ihr Mandat der Preisstabilität in absehbarer Zeit wieder ausreichend erfüllen zu können.

Die EZB-Entscheidung ist ein starkes Signal, dass die Zinsen wohl auf die kommenden fünf Jahre hinaus auf sehr niedrigem Niveau bleiben werden. Dies dürfte Vermögenspreise, wie Aktien und Immobilien, weiter befeuern. Ob die EZB jedoch ihr Ziel erreichen wird, hängt entscheidend von der Fiskalpolitik in Europa ab, sowohl auf nationaler Ebene als auch durch das geplante Next-Generation EU-Programm. Die EU und Deutschland werden ihre Fiskalregeln ändern und verbessern müssen. Auch in Deutschland wird ein Einhalten der sehr engen Schuldenbremse ab 2022 kaum möglich sein.

Die asiatische Freihandelszone RCEP

SWP - Thu, 10/12/2020 - 00:00

Der Abschluss der Verhandlungen zum Freihandelsabkommen »Regional Comprehensive Economic Partnership« (RCEP) am 15. November 2020 wurde vielfach als wich­tiger Schritt in der Entwicklung des internationalen Handelssystems gepriesen. Dass in dieser Zeit die größte Freihandelszone geschaffen wird, die die Welt je gesehen hat, ermöglicht es, Protektionismus nicht mehr als einzige Option für die Handelspolitik im dritten Jahrzehnt des 21. Jahrhunderts zu sehen. Doch auch wenn RCEP die administrative Komplexität der Handelsabkommen in der Region reduziert, stellt es keinen großen Durchbruch hin zu einem liberalen Wirtschaftsraum dar. RCEP ist ein relativ schwaches Handelsabkommen. Es hat nicht das Potential, aus dem asiatisch-pazifischen Raum einen monolithischen Block in der internationalen Handelspolitik zu machen. Zudem leistet es keinen Beitrag zur Überwindung der wachsenden poli­tischen Spannungen in der indo-pazifischen Region.

 

Eine robustere Russlandpolitik für die EU

SWP - Thu, 10/12/2020 - 00:00

Seit der Krimannexion und dem Beginn des Kriegs in der Ostukraine im Frühjahr 2014 befindet sich die EU überwiegend im Modus des Krisenmanagements vis-à-vis Russland. In den letzten sechs Jahren hat sich erwiesen, dass die russi­schen Hand­lungen gegenüber der Ukraine keine einmalige Krisensituation bilden, sondern Aus­druck einer Politik sind, die Souveränität und territoriale Inte­grität anderer Staaten verletzt und keinen Kom­promiss mit westlichen Akteuren in der Nachbarschaft sucht. Damit verbunden ist ein Ansatz, der zum Ziel hat, die EU und viele ihrer Mitglied­staaten zu schwächen. Schließlich hat nicht nur der Fall Alexej Nawalnyj gezeigt, dass die russische Führung bereit ist, brutale Methoden anzuwenden, um die Entstehung einer tragfähigen poli­tischen Opposition zu ver­hindern. Die EU braucht eine Russlandpolitik, die in der Lage ist, mit einem solchen Russland effektiver umzugehen.

Soulèvements populaires internationaux et systèmes représentatifs : la grande défiance

IRIS - Wed, 09/12/2020 - 18:16

 

Le principe de représentation, notamment par la voie électorale, contesté par les multiples soulèvements populaires depuis 2019, doit aujourd’hui démontrer sa capacité à répondre aux crises sociopolitiques contemporaines.

En 2019-2020, une vague sans précédent de soulèvements populaires traverse le monde. Du Liban à l’Équateur, de l’Algérie au Chili, durant de longs mois, des marées humaines descendent pacifiquement dans la rue pour des motifs sociaux et politiques. Malgré l’absence de toute structure de concertation commune, l’observateur n’a pu manquer de relever les similitudes de l’ensemble de ces révolutions citoyennes : rassemblant toutes les classes d’âge, intégrant les minorités nationales et un large éventail de catégories sociales, leur sociologie est identique, tout comme leur organisation qui met à distance, voire rejette les structures politiques, syndicales ou religieuses préexistantes. L’absence de leadership et le refus de toute verticalité dans les mouvements ont également été une constante qui interrogeait déjà l’idée de représentation. Ces soulèvements, quoique sévèrement réprimés dans le silence relatif de la communauté internationale, ont ébranlé sérieusement les gouvernements nationaux jugés corrompus et soumis aux injonctions néolibérales de la gouvernance mondiale. Dès lors, les foules manifestantes exprimèrent une radicalité politique résumée par quelques slogans, depuis le « dégagez les tous » algérien au « tous c’est tous » libanais. Mais, au-delà du « dégagisme » déjà à l’œuvre en 2011, une nouvelle forme de radicalité agita les contestataires : fallait-il revendiquer de nouvelles élections et donc accepter un jeu électoral unanimement identifié comme biaisé, ou au contraire empêcher leur tenue ? La question même de la démocratie représentative était donc posée, non pas théoriquement, mais pratiquement, au cœur même des contestations : tandis qu’en Irak les insurgés imposèrent la révision de la loi électorale[1] en vue des Législatives anticipées de 2021, les Libanais dénonçaient le coût prohibitif de toute candidature aux élections[2], remettant ainsi en cause la possibilité même d’une représentation légitime.

À l’image des Gilets jaunes français qui défendaient le référendum d’initiative citoyenne (RIC), mais se divisèrent sur la pertinence de se doter de porte-parole ou de se présenter aux élections européennes, les mouvements de 2019, sans refuser par principe la démocratie électorale, se sont partout emparés de la question des moyens de l’exercice de la souveraineté populaire. Mais, face à la puissance considérable des contestations, c’est bien une sortie de crise par les urnes qui a été proposée, ou imposée par les autorités de plusieurs pays. Ainsi, le soulèvement algérien (Hirak), obtint-il deux fois de suite le report de l’élection présidentielle, qui se tient finalement, au forceps, en décembre 2019 avec 75% d’abstention. Le nouveau dirigeant algérien, Abdelmadjid Tebboune, reconnu par la communauté internationale, mais néanmoins en quête de légitimité intérieure, propose alors une révision constitutionnelle. Dans le même temps, au Chili, toujours sous la pression de la rue, le président, Sebastián Piñera,  engageait à son tour un long processus constituant. Les deux récents référendums constitutionnels (25 octobre au Chili et 1er novembre en Algérie), aux résultats très contrastés, confirment cependant une défiance croissante à l’égard du système représentatif qui affecte jusqu’à l’expression citoyenne la plus directe qu’offre le jeu électoral, à savoir la voie référendaire.

En Algérie, la Constitution confisquée

Le nouveau pouvoir algérien lance la procédure de révision constitutionnelle début 2020. Au printemps, un comité d’experts, nommé par le pouvoir, mène en catimini les travaux en plein confinement. La procédure rédactionnelle accélérée faisant fi des débats populaires, et se tenant à distance de tout représentant du Hirak, soumet son projet au Président Tebboune qui le valide au mois de mai. Le référendum qui acte la fin du processus est fixé au 1er novembre suivant (Date de la fête de la Révolution en Algérie). Le résultat de l’opération constitue pour le régime algérien un fiasco de première ampleur. Les chiffres officiels de la participation n’atteignent pas le quart de l’électorat et le « Oui » ne remporte que les 2/3 des suffrages. Ainsi, seuls 15% des Algériens approuvent la nouvelle Constitution qui tend à présidentialiser encore davantage la République. Ajoutons à cette débâcle le fait que la campagne référendaire se tint alors que le Président est hospitalisé pour cause de Covid… En Allemagne, replongeant symboliquement le peuple algérien dans les dernières années Bouteflika, durant lesquelles il était hospitalisé en France ou en Suisse. Si la faible assise populaire du nouveau pouvoir n’est donc plus à démontrer, toute sortie de crise par la voie des urnes semble désormais illusoire pour une majorité d’Algériens.

Au Chili, tous les scénarios sont possibles

Quant aux Chiliens, par leur vote massif en faveur d’une nouvelle constitution (plus de 50% de participation, plus haut score depuis la fin du vote obligatoire, et près de 80% de oui) ils s’offrent encore la possibilité de se doter d’institutions en rupture avec celles, néolibérales, héritées de l’ère Pinochet (1973-1990). Pour une partie non négligeable des contestataires de 2019-2020, cette réécriture est aussi une occasion de renouer avec une Histoire inachevée, celle d’un Chili populaire et socialiste de l’intermède Allende (1970-1973). Preuve de la puissance du mouvement contestataire et du rejet des partis, les Chiliens se sont aussi exprimés (à plus de 80%) en faveur d’une future assemblée constituante intégralement composée de nouveaux élus. Or, au lendemain de cette double victoire du soulèvement populaire de 2019, des manifestations importantes se déroulent avec cette fois pour enjeu le mode de scrutin retenu pour désigner les 155 constituants en avril prochain. En effet, avec un système électoral proportionnel plurinominal et très personnalisé, il est possible que le camp conservateur bien implanté localement et rassemblé, soit surreprésenté à la future Constituante. Avec une gauche divisée et une sous-représentation des figures du mouvement de 2019, le risque est réel de voir la volonté réformatrice populaire échouer.

Ainsi, dans l’ensemble des sociétés qui se sont soulevées l’an passé, une fois la répression devenue impuissante à juguler les forces contestataires, le recours au suffrage universel a été utilisé pour neutraliser l’élan populaire qui contestait le bien-fondé d’un processus électoral.

Ailleurs, des processus électoraux devenus insuffisants

De façon paradoxale, les élections récentes aux États-Unis et en Bolivie, marquées par une participation élevée, témoignent également d’une foi vacillante dans la démocratie représentative comme expression de la souveraineté populaire.

En Bolivie, la réélection d’Evo Morales en 2019 est invalidée permettant à la droite conservatrice de s’emparer de la présidence par intérim avec la nomination de Jeanine Áñez. Cependant, quoique reconnu légitime par les pays occidentaux, le pouvoir est contraint de reculer sous la pression constante des manifestants (faisant des dizaines de morts), en renonçant à interdire au MAS, parti du Président déchu, de concourir aux élections présidentielles. L’élection présidentielle du 8 novembre 2020 voit le triomphe au 1er tour de Luis Arce candidat investi par le MAS. Ainsi, paradoxalement, c’est la mobilisation constante de la rue qui a permis de sauver le système représentatif bolivien. Par effet de miroir, c’est tout aussi vrai pour la situation postélectorale aux États-Unis où, malgré un taux de participation historiquement haut, les résultats des urnes ne sont pas reconnus par le camp au pouvoir[3]. Il en résulte des tensions inédites dans la « plus grande démocratie du monde » où des manifestations postélectorales sont organisées par les deux camps pour légitimer ou dénoncer les résultats du scrutin.

Il apparaît donc que le système représentatif est sérieusement remis en cause. Contesté en 2019 pour son incapacité à rendre compte fidèlement de l’opinion, le principe de représentation devient aujourd’hui insuffisant pour garantir l’expression démocratique. Or, cette profonde crise politique affecte aussi bien les sociétés des régimes autoritaires en Afrique du Nord ou au Moyen-Orient que celles des démocraties libérales européennes comme américaines. La cécité des classes dirigeantes internationales sur cette question sape les fondements mêmes de la démocratie libérale et permet aux partis et régimes les plus autoritaires, opportunément à l’écoute des revendications populaires, de bénéficier dans les sociétés démocratiques ou en cours de démocratisation, d’une aura encore inconcevable quelques années auparavant.

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[1] Qui devait notamment acter un nouveau découpage électoral, la fin du système confessionnel et un accès facilité aux candidatures indépendantes.

[2] Pour officialiser une candidature, il est ainsi nécessaire de verser une somme de 5000$

[3] D. Trump finit par engager le processus de transition le 24 novembre, soit trois semaines après les élections.

Les mémoires de Barack Obama (3/5) : un système politique américain bloqué ?

IRIS - Wed, 09/12/2020 - 18:05

Dans cette série de cinq articles, Pascal Boniface aborde au fil de l’eau les mémoires de Barack Obama, « Une terre promise », parues aux éditions Fayard le 17 novembre 2020.

On ne saura jamais si Barack Obama aurait été élu en l’absence de la grande crise économique et sociale dans laquelle les États-Unis étaient plongés en 2008 du fait de la gourmandise de Wall Street qui avait jeté des millions de personnes en dehors de chez eux parce qu’ils ne pouvaient plus assurer le remboursement des crédits qu’ils avaient accepté, assurés que la valeur de leur maison serait toujours en hausse.

À son arrivée au pouvoir, il doit donc faire face à de nombreux défis. Il regrette de ne pas avoir pu réaliser tout son programme, mais cela s’explique avant tout par les blocages au sein du Congrès et par un système politique américain dont les dérives se révèlent assez inquiétantes. Même une personne aussi brillante et charismatique qu’Obama qui arrive au pouvoir avec une solide majorité n’a pas été en mesure, du fait du système américain, de mettre en œuvre l’ensemble des réformes qu’il voulait mener.

Bien sûr, cela a été encore pire à partir de 2010 puisqu’il a perdu les Mid-terms elections : les démocrates ont perdu la majorité et les républicains sont devenus de plus en plus sectaires. Est-ce que le sectarisme républicain était augmenté du fait qu’il y avait un noir à la Maison-Blanche ? Obama n’est pas loin de le penser. Mais c’en était fini d’accords bipartisans et le chef de la majorité républicaine n’avait de cesse que de chercher à faire perdre Obama. Peu importe si les mesures qu’il proposait pouvaient sauver des emplois ou permettre d’éviter à des gens d’être chassés de chez eux. Le débat était bloqué. L’important était de faire échouer les réformes d’Obama puisque, comme le déclarait un élu républicain, « plus les gens sont en colère, plus de votes pour nous ». Il ne fallait donc pas aider à améliorer les choses puisque la colère était la base de la diminution de la popularité d’Obama et de l’augmentation de la popularité des républicains.

Lorsqu’il arrive au pouvoir, Obama a plusieurs objectifs. Tout d’abord mettre fin à la crise qui vient de complètement ruiner les États-Unis – le chômage est alors au plus haut. Il va globalement réussir à éviter un crash profond de l’économie américaine et il permettra de sauver de nombreux emplois. Ses deux premières années de mandat sont dures, mais chacun s’accorde à dire qu’il a pu permettre la relance de l’économie américaine, notamment celle de l’industrie automobile, et éviter ainsi que plus de gens ne soient jetés dans la misère.

Il a aussi à son arrivée de grands projets concernant l’environnement parce qu’il saisit l’importance de ces enjeux et il est sensible à la Terre qu’il va laisser à ses enfants. Sur ce sujet, il sera très souvent bloqué par les lobbys, notamment celui des énergies fossiles extrêmement puissant aux États-Unis.

Sa réforme de l’Obamacare, qui visait à offrir le minimum de soins à ceux qui ne pouvaient jusqu’ici se soigner a été présentée par ses opposants comme une mesure communiste. Il y a eu beaucoup de désinformations et de fake news sur le sujet, tellement une telle politique suscitait des rejets. Ce n’était bien sûr en rien une mesure communiste ni même socialiste : il s’agissait de donner un minimum d’espérance à tous. Étant fortement combattue, cette réforme n’a pas pu totalement être mise en œuvre.

Il voulait également lancer une grande mesure de désarmement nucléaire avec les autres puissances. Il raconte – et c’est le paradoxe du système américain – qu’afin d’obtenir l’accord d’un sénateur pour obtenir la signature d’un traité de désarmement nucléaire, il a été obligé d’accepter l’augmentation des dépenses nucléaires militaires américaines parce que ce sénateur avait des intérêts dans sa circonscription autour de l’appareil nucléaire militaire américaine. Lorsqu’il parle de la façon dont les républicains ont bloqué au Congrès son plan de relance, il écrit « C’était la première salve d’un plan de bataille que Mcconnell, Boehner, Cantor et consorts allaient déployer avec une impressionnante discipline au cours des huit années à venir. Le refus absolu de travailler avec moi ou les membres de mon gouvernement, quelles que soient les circonstances, quel que soit le sujet sans se soucier des conséquences pour le pays ».

Évoquant la réforme de Wall Street qu’il voulait mettre en œuvre et pour laquelle il a dû systématiquement faire des concessions à tel ou tel sénateur, il écrit la chose suivante « Par moment, je m’identifiais au pêcheur dépeint par Hemingway dans Le vieil homme et la mer, entouré de requins qui grignotaient la prise qu’il s’acharnait à rapporter à terre ». Obama n’a pas les coudées franches : chaque mesure qu’il propose doit être négociée avec ses adversaires, mais également avec des partenaires, des démocrates, dont assez peu ont le courage de leurs convictions. Il s’est bien sûr heurté au puissant lobby militaro-industriel, il écrit d’ailleurs : « Si le président Eisenhower, commandant suprême des forces alliées et architecte du D-day s’était parfois senti impuissant face à ce qu’il appelait le complexe militaro-industriel, il était fort probable que faire passer des réformes soit plus difficile pour un président afro-américain, fraîchement élu, qui n’avait jamais revêtu l’uniforme, qui s’était opposé à un engagement auquel beaucoup avaient consacré leur vie, souhaitait restera le budget militaire et avait certainement perdu le vote du Pentagone avec une marge considérable. » C’est pour cette raison qu’il n’a pas pu mettre fin aussi rapidement qu’il le voulait aux guerres d’Afghanistan et d’Irak, se heurtant au pentagone très régulièrement. C’est en cela que la lecture des mémoires de Barack Obama n’est pas franchement réconfortante. Si Barack Obama, avec son énergie, son intelligence et son charisme ainsi que la solide équipe qu’il avait autour de lui, n’a pas pu mettre en œuvre les réformes qu’il souhaitait, est-ce que Biden pourra le faire ? Ces réformes étaient de l’intérêt général, aussi bien s’agissant de la réduction des inégalités, la protection de l’environnement, la réduction des dépenses militaires. Obama s’est heurté au mur d’intérêts privés, au mur des lobbys, au mur de l’hypocrisie des élus, on peut craindre que Biden ait encore moins de possibilités pour venir les briser.

Dominique Reynié : « L’abstention élevée peut faire basculer dans le populisme »

Fondapol / Général - Wed, 09/12/2020 - 17:26

Le politologue Dominique Reynié pointe la progression du vote protestataire. Le baromètre « 2022, le risque populiste en France », de la Fondation pour l’innovation politique, alerte aussi sur le risque d’un haut niveau d’abstention qui pourrait faire basculer le résultat de la prochaine élection présidentielle. Constatez-vous, dans votre enquête, une progression du risque populiste […]

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Projet de loi contre le séparatisme : la laïcité contre l’islamisme radical

Fondapol / Général - Wed, 09/12/2020 - 16:21

Dans le cas de l’encadrement du culte comme de celui de l’éducation, le nouveau projet de loi affermit le monopole de l’État dans l’arbitrage des croyances et de l’instruction. L’islamisme radical, voilà l’ennemi. La loi sur le séparatisme, renommée plus consensuellement « loi confortant les principes républicains », passe aujourd’hui en conseil des ministres. Le […]

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The Future of UN Peacekeeping

European Peace Institute / News - Wed, 09/12/2020 - 16:15
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On December 9th, IPI together with the UN Department of Peace Operations cohosted a virtual event on “The Future of UN Peacekeeping.”

The panel event was part of a wider process led by the UN Department of Peace Operations (DPO) to anticipate changes, considered emerging strategic trends and possible future scenarios and their potential implications for UN peace operations.

Over the coming decade, existing and emerging trends are likely to continue and deepen. How should the UN prepare and adapt peace operations for these challenges to international peace and security? Geopolitical competition will have consequences for how the UN responds, and under what circumstances. Changes in prevailing conflict dynamics may further strain established UN tools, while also necessitating new approaches. Global economic downturn in the wake of Covid-19 is likely to have consequences for peace and stability and the financial wherewithal of the UN to respond. Meanwhile, climate change, disease, migration, and new technologies will shape the international peace and security challenges of the next decade—and the types of responses that will be required.

The discussion also reflected on how the UN should adapt its policies, practices, skills, and capabilities in order to continue to make an effective operational contribution to peace and security.

Panelists:
Ms. Rania Dagash, Chief, Policy and Best Practices Service, UN Department of Peace Operations
Dr. Paul Williams, Professor, Elliott School of International Affairs, The George Washington University
Mr. Jeffrey Feltman, John C. Whitehead Visiting Fellow in International Diplomacy in the Foreign Policy program at the Brookings Institution, and Senior Fellow, UN Foundation
Mr. Jean-Marie Guéhenno, Distinguished Fellow, Brookings Institution
Ms. Laetitia Courtois, Permanent Observer to the UN & Head of Delegation for the International Committee of the Red Cross

Moderator:
Mr. Jake Sherman, IPI Senior Director of Programs

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Élections du 6 décembre 2020 au Venezuela : à l’heure de Pyrrhus

IRIS - Wed, 09/12/2020 - 13:51

 

Les Vénézuéliens étaient appelés aux urnes dimanche 6 décembre 2020 pour renouveler leur parlement. Le parti officialiste a crié victoire. Tout comme les opposants ayant appelé à boycotter la votation. Droite dans ses bottes la “Communauté internationale”, c’est-à-dire les États-Unis, plusieurs pays européens, le Canada et une dizaine de latino-américains, ont confirmé. Le boycott a gagné. À chacun sa vérité. Pour autant la crise vénézuélienne, le 7 décembre, est tout aussi verrouillée qu’elle l’était le 5. Tout au plus peut-on noter une addiction collective pour les victoires pyrrhiques, qui comme on le sait loin de résoudre les contradictions, les approfondissent.

Victoire en effet pour le président Nicolas Maduro et son parti le PSUV (Parti socialiste unifié du Venezuela). Victoire par KO. L’officialisme après cinq ans dans l’opposition parlementaire a mis, selon le propos du premier mandataire vénézuélien, « un terme à cette funeste situation». Sans doute sous réserve des résultats complets, plus des deux tiers des députés élus l’ont été sous l’étiquette PSUV. Nicolas Maduro ainsi récupère le contrôle de la totalité des pôles de pouvoir. Exécutif, judiciaire, législatif, sont désormais aux mains des autorités en place. Mais de quelle victoire s’agit-il ? À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire… Les opposants regroupés derrière Juan Guaido en renonçant à participer lui ont laissé le champ libre, comme en 2005 et en 2018. Avec une issue inéluctable, prévisible, à victoire donnée à celui qui reste seul sur le “ring” électoral. À toutes fins utiles, au cas où les adversaires du pouvoir se raviseraient, comme pour les consultations antérieures les médias qui comptent, les télévisions, ont fonctionné à sens unique. Les directions de grands partis d’opposition ont été écartées et substituées par d’autres, plus flexibles, à l’égard du pouvoir par un système judiciaire aux ordres. Moralité et conclusion, tout change, mais rien ne change. Nicolas Maduro a complété le verrouillage de la cocotte-minute vénézuélienne, désormais sans valvule permettant de tempérer la pression. Victoire à la Pyrrhus.

Victoire des opposants les plus radicaux. Ceux qui considèrent tout à fait légale l’autoproclamation comme président de Juan Guaido dans une rue de Caracas, capitale du pays, en 2019. Ils avaient appelé à l’abstention. Près de 70% des électeurs sont restés à la maison. Mieux, ils ont contraint le gouvernement à reconnaître avant le jour de l’élection cette réalité. Il n’y avait dimanche “que” 29 000 bureaux ouverts, alors qu’il y en avait 44 000 en 2015. Mais ce serait oublier les désillusions de la majorité des Vénézuéliens à l’égard des politiques et des élections. Un sondage réalisé avant le vote signalait que plus de 60% des électeurs n’avaient confiance ni en Nicolas Maduro ni en Juan Guaido. Le contexte social a fabriqué un divorce croissant entre institutions et population. La crise, générée par la mauvaise gestion des autorités, aggravée par les sanctions étatsuniennes et européennes, a plongé les majorités dans la pénurie et les urgences. Cinq millions de Vénézuéliens ont passé les frontières, pour chercher sinon fortune, du moins à survivre. Toutes choses relativisant le jugement que l’on doit porter sur l’abstention. Qui plus est Juan Guaido, président “in partibus”, hésitant entre respect de la démocratie, appels au coup d’État, et aux Légions étrangères, n’a jamais fait l’unanimité. Henrique Capriles, leader du parti Primero Justicia, ancien candidat à la présidentielle, a été à deux doigts de participer. D’autres l’ont fait comme le social-démocrate Timoteo Zambrano, Henry Falcon, chaviste déçu, le Parti communiste. L’opposition se conjugue au pluriel, un pluriel, sans cap, sans unité, et sans chef. Victoire ici encore à la Pyrrhus.

La Communauté internationale s’est réjouie du haut niveau atteint par l’abstention, qui validerait l’influence de Juan Guaido et de ses amis. Du Secrétaire d’État des États-Unis, Mike Pompeo, au président colombien Ivan Duque, comme à son homologue équatorien, Lenin Moreno, en passant par la Commission européenne, tous ont persévéré dans la condamnation, le soutien au président “in partibus”, validant concernant le Venezuela l’ingérence active comme instrument privilégié de résolution des crises. Les mauvais esprits font remarquer que Mike Pompeo est peut-être malvenu pour donner des leçons de démocratie. Il partage avec son mentor Donald Trump, une pratique électorale et une conception à sens unique de la démocratie qui rappelle beaucoup, celle de Nicolas Maduro. Quant à l’ingérence démocratique revendiquée comme une avancée majeure par les Européens, on en connaît les égarements, constatés d’Irak à la Syrie en passant par la Libye. Le Venezuela ne fait pas exception. Cette exigence morale universelle pourrait trouver à s’appliquer en Arabie, en Chine, en Égypte, en Russie et en Amérique latine, au Brésil. Mais le droit et l’éthique, le fabuliste l’avait déjà écrit il y a plus de trois siècles, ont beaucoup à voir avec “la raison du plus fort”. La “Communauté internationale” est elle aussi victime d’une addiction guerrière et pyrrhique…

Il serait temps a rappelé l’ex-président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, d’affronter le réel, de mettre un terme à une crise qui a plongé dans le désarroi social des centaines de milliers de Vénézuéliens, et contraint les voisins du Venezuela à inventer des solutions concrètes permettant de mettre un terme au flux des réfugiés venus sur leur sol. Les solutions existent. Elles passent comme à l’époque de la guerre froide par la reconnaissance de l’autre dans ses différences, fussent-elles des plus contestables. Par le dialogue donc. Pour préserver la paix régionale, remettre en marche un pays en court-circuit, économique, social, politique et démocratique. Le Mexique, le Caricom et l’Uruguay avaient fait des propositions raisonnables en 2019, écartées par les va-t-en-guerre, Trump, le Groupe de Lima, l’Allemagne, l’Espagne, la France, le Royaume-Uni. Pour quel résultat, sinon un approfondissement du fiasco humanitaire. Un nouveau président va entrer à la Maison-Blanche le 20 janvier 2021. Argentine, Bolivie, Mexique ont de nouveaux dirigeants correctement élus, légitimes démocratiquement, soucieux de trouver les voies d’un apaisement régional, et d’une remise en selle du Venezuela, pays à tous points de vue dévasté. L’Europe pourrait contribuer à cet effort de realpolitik humanitaire, oxymore qui semble tenter le responsable de la politique extérieure européenne, Josep Borrell.

Economic activity, and financial and commodity markets’ shocks: an analysis of implied volatility indexes

This paper examines the dynamic short- and long-run asymmetric interactions and causality between real economic activity and stock and gold markets volatility shocks using both the cointegration Nonlinear Autoregressive Distributed Lag and Granger causality tests. In a further analysis, we used both the original and the partial sums decomposition of these variables to examine the level of market integration under different market conditions using the spillover index of Diebold & Yilmaz (2009; 2012; 2014). Our results indicate asymmetries in the short- and long-term relationships among these variables. In the long run, both positive and negative shocks from the energy market increase stock market volatility. However, only positive shocks on the gold market increase stock market volatility, while positive (negative) shocks on economic activity reduce (increase) stock market volatility. Also, an increase in both stock and energy markets volatility shocks are detrimental to real economic activity. We find a feedback effect between real economic activity shocks and these market volatility indexes, except for the gold market which has a unidirectional causality with the real economic activity shocks. Finally, the spillover analysis suggests a stronger integration among the partial sums, with the energy market as the dominant net-transmitter of both positive and negative shocks while the gold market is a net-receiver of shocks. Our results hold crucial implications for both investors and policymakers.

Economic activity, and financial and commodity markets’ shocks: an analysis of implied volatility indexes

This paper examines the dynamic short- and long-run asymmetric interactions and causality between real economic activity and stock and gold markets volatility shocks using both the cointegration Nonlinear Autoregressive Distributed Lag and Granger causality tests. In a further analysis, we used both the original and the partial sums decomposition of these variables to examine the level of market integration under different market conditions using the spillover index of Diebold & Yilmaz (2009; 2012; 2014). Our results indicate asymmetries in the short- and long-term relationships among these variables. In the long run, both positive and negative shocks from the energy market increase stock market volatility. However, only positive shocks on the gold market increase stock market volatility, while positive (negative) shocks on economic activity reduce (increase) stock market volatility. Also, an increase in both stock and energy markets volatility shocks are detrimental to real economic activity. We find a feedback effect between real economic activity shocks and these market volatility indexes, except for the gold market which has a unidirectional causality with the real economic activity shocks. Finally, the spillover analysis suggests a stronger integration among the partial sums, with the energy market as the dominant net-transmitter of both positive and negative shocks while the gold market is a net-receiver of shocks. Our results hold crucial implications for both investors and policymakers.

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This paper examines the dynamic short- and long-run asymmetric interactions and causality between real economic activity and stock and gold markets volatility shocks using both the cointegration Nonlinear Autoregressive Distributed Lag and Granger causality tests. In a further analysis, we used both the original and the partial sums decomposition of these variables to examine the level of market integration under different market conditions using the spillover index of Diebold & Yilmaz (2009; 2012; 2014). Our results indicate asymmetries in the short- and long-term relationships among these variables. In the long run, both positive and negative shocks from the energy market increase stock market volatility. However, only positive shocks on the gold market increase stock market volatility, while positive (negative) shocks on economic activity reduce (increase) stock market volatility. Also, an increase in both stock and energy markets volatility shocks are detrimental to real economic activity. We find a feedback effect between real economic activity shocks and these market volatility indexes, except for the gold market which has a unidirectional causality with the real economic activity shocks. Finally, the spillover analysis suggests a stronger integration among the partial sums, with the energy market as the dominant net-transmitter of both positive and negative shocks while the gold market is a net-receiver of shocks. Our results hold crucial implications for both investors and policymakers.

El pulso mundial por el dominio de los semiconductores

Real Instituto Elcano - Wed, 09/12/2020 - 12:05
Andrés Ortega. Comentario Elcano 41/2020 - 9/12/2020

Los semiconductores están en el centro de la nueva geopolítica y Estados Unidos libra una guerra contra China por el control de las tecnologías digitales.

Descubriendo los desafíos técnicos para la seguridad en las redes 5G

Real Instituto Elcano - Wed, 09/12/2020 - 11:58
Antonio Casquero Jiménez, Jorge Pérez Martínez y Pilar Rodríguez Pita. ARI 140/2020 - 9/12/2020

La seguridad en las redes 5G es un tema muy complejo desde el punto de vista técnico, que incluye necesariamente múltiples conceptos y siglas de difícil comprensión para los analistas de otras disciplinas, aunque es fundamental que éstos entiendan lo mejor posible las claves técnicas que rodean a estas nuevas tecnologías.

Turkey, the EU and the Eastern Mediterranean Crisis

SWP - Wed, 09/12/2020 - 00:10

The Eastern Mediterranean crisis reflects two overlapping developments. On the one hand, it is a manifestation of Turkey’s increasingly assertive posturing in the inter­national arena. At the same time, it shows the intensity of the geopolitical competi­tion between Turkey and its adversaries, such as Egypt and the UAE. The EU Member States’ different levels and forms of engagement with Turkey obstruct a consensus on how to coherently respond to these developments. With accession negotiations stalled and discussions focused on areas of conflict rather than cooperation, EU-Turkey relations are mired in stalemate, while the militarization of foreign policy is becoming increasingly prevalent in the EU’s southern neighbourhood.

US-Abzug aus Afghanistan: Das Dilemma der Nato

SWP - Wed, 09/12/2020 - 00:10

Wenige Wochen vor dem Ende seiner Amtszeit will US-Präsident Donald Trump Soldaten aus Afghanistan zurückholen. Seine Ankündigung, die Truppen bereits bis Mitte Januar auf 2500 Soldaten zu verkleinern, hat die Nato in Aufruhr versetzt. Denn zum einen hängen die Verbündeten am Hindukusch von amerikanischer Unterstützung ab, zum anderen hat ein überstürzter Rückzug – so schätzt es auch Nato-Generalsekretär Jens Stoltenberg ein – Signalwirkung für die laufenden Friedensverhandlungen zwischen der afghanischen Regierung und den Taliban.

Die prinzipielle Dynamik des Afghanistan-Engagements der Allianz konnte auch das Treffen der Nato-Außenminister Anfang Dezember kaum verändern. Zwar betonten die Bündnispartner ihre Beteiligung an der Ausbildungsmission und Unterstützung der afghanischen Sicherheitskräfte in ihrem Kampf gegen die Aufständischen. Stoltenberg machte bei der Gelegenheit aber deutlich, dass die Bündnispartner im nächsten Jahr vor einer Entscheidung ständen: ob sie in Afghanistan bleiben und riskieren, dass die Kämpfe fortgesetzt werden, oder ob sie das Land verlassen und riskieren, dass es wieder zu einem Rückzugs- und Rekrutierungsort für islamistische Terroristen wird. Damit trug er dem unübersehbaren Momentum in Richtung eines endgültigen Truppenabzugs vom Hindukusch Rechnung. Zugleich wies er die USA auf ihre Schlüsselstellung für den Zeitplan und die Modalitäten des Einsatzes hin.

Die skizzierte Entscheidung wollen die NATO-Verteidigungsminister im Februar treffen. Sie müssen dabei berücksichtigen, dass die Regierung Trump den Aufständischen bereits einen vollständigen Truppenabzug zum Ende April in Aussicht gestellt hat. Zwar hängt dies von den Verhandlungen in Doha ab und der ab dem 20. Januar amtierende Präsident Joe Biden ist an diese Zusage nicht gebunden, aber eine substantielle Aufstockung der US-Truppen ist angesichts der in den USA weit verbreiteten Afghanistan-Müdigkeit unrealistisch. Damit ist wahrscheinlich, dass der Nato-Einsatz im ersten Halbjahr 2021 beendet wird.

Die Sicherheit in Afghanistan ist im Interesse Deutschlands

Deutschland ist nun seit zwei Jahrzehnten militärisch in Afghanistan aktiv. Der Einsatz hat die Bundeswehr nachhaltig geprägt: Er steht heute sinnbildlich für das veränderte Aufgabenspektrum der Streitkräfte mit großformatigen Stabilisierungseinsätzen. Auch wenn viele Berliner Entscheidungsträger darüber erleichtert sein werden, dass der Einsatz endet, bleibt die dortige Sicherheitslage für Deutschland bedeutend. Drei Gründe sprechen für ein weiteres sicherheitspolitisches Engagement am Hindukusch:

Erstens der Terrorismus: Der afghanische Zweig des IS, der »Islamische Staat Khorasan«, ist an den Friedensverhandlungen nicht beteiligt und reklamiert zahlreiche Attentate für sich. Nach Schätzungen der Vereinten Nationen befinden sich etwa 2200 IS-Kämpfer in Afghanistan. Dann ist da, zweitens, noch die Geopolitik: Als Nachbar verfolgt China eine Reihe sicherheitspolitischer Interessen in Afghanistan und betrachtet das Land als Austragungsort geopolitischer Rivalitäten mit dem Westen. Drittens verursacht die Sicherheitslage im Land Fluchtbewegungen. Weltweit sind rund 2,7 Millionen afghanische Flüchtlinge registriert. Afghanistan stellt im Jahr 2020 bislang die drittgrößte Zahl von Asylbewerbern in Deutschland.

Kurzfristig muss nun erst einmal der sichere Abzug der Bundeswehr geplant und eingeleitet werden. Es wird hier auf eine enge Abstimmung mit der Nato und der US-Armee ankommen, auf deren Fähigkeiten die deutschen Streitkräfte angewiesen sind. Der Deutsche Bundestag sollte für diesen letzten Akt des deutschen Einsatzes am Hindukusch ein neues Mandat beschließen. Das aktuelle läuft Ende März ab und wird den Besonderheiten des Abzuges nicht gerecht. Die Verantwortung für die Sicherheit des Landes wird dennoch mittel- bis langfristig zentrale Aufgabe deutscher Außenpolitik bleiben – selbst ohne die Nato-Mission.

Afghanistan steht am Scheideweg

Mittelfristig könnte Afghanistan Eckpfeiler einer neuen Sicherheitsarchitektur in der Region werden: Russland, Iran, Pakistan, Indien und China bemühen sich um Einfluss im Land. Dabei zeigen sie kein großes Interesse an »Nation Building«, sondern suchen pragmatische Lösungen zur Sicherung von Transitrouten für Energieträger und Handelsgüter sowie im Kampf gegen organisierte Kriminalität und länderübergreifenden Terrorismus. Es liegt auch im Interesse aller Regionalmächte, den Einfluss des IS einzudämmen. Eine relativ stabile Sicherheitslage würde zudem die Flüchtlingszahlen in der Region reduzieren.

Vor diesem Hintergrund wäre es ein Fehler westlicher Politik, diesen geopolitisch bedeutenden und daher umstrittenen Raum anderen Akteuren zu überlassen. Es ist nicht völlig auszuschließen, dass diese Mächte ihre Rivalitäten zum Nachteil Afghanistans in dessen Gebiet verlegen. Zudem steht für keinen dieser Staaten der Einsatz für Menschenrechte, Gleichberechtigung oder Rechtsstaatlichkeit im Mittelpunkt seiner Regionalpolitik – Anliegen, die westlicher Afghanistan-Politik immer wichtig gewesen sind. Die USA, Nato, EU und Deutschland haben ein Interesse an der politischen Stabilität des Landes – und daran, die in den vergangenen knapp zwanzig Jahren gemachten Fortschritte zu erhalten. Ein Abzug ohne eine sicherheitspolitische Bindung Kabuls an den »Westen« wäre eine vergebene Chance. Dass Afghanistan jüngst ein offizielles Partnerland der Nato geworden ist, weist in die richtige Richtung. Es sollte vor allem darum gehen, die erzielten militärischen Fortschritte weiter zu begleiten und beratend zur Verfügung zu stehen. Eine begrenzte Nato-Präsenz in Form von Beraterteams für die afghanische Regierung und die militärische Führung wäre ein deutliches Zeichen des kontinuierlichen Engagements.

The Haredim as a Challenge for the Jewish State

SWP - Wed, 09/12/2020 - 00:00

A culture war is being waged in Israel: over the identity of the state, its guiding principles, the relationship between religion and the state, and generally over the question of what it means to be Jewish in the “Jewish State”.

The Ultra-Orthodox community or Haredim are pitted against the rest of the Israeli population. The former has tripled in size from four to 12 per­cent of the total since 1980, and is projected to grow to over 20 percent by 2040. That projection has considerable consequences for the debate.

The worldview of the Haredim is often diametrically opposed to that of the majority of the population. They accept only the Torah and religious laws (halakha) as the basis of Jewish life and Jewish identity, are critical of democratic principles, rely on hierarchical social structures with rabbis at the apex, and are largely a-Zionist.

The Haredim nevertheless depend on the state and its institutions for safe­guarding their lifeworld. Their (growing) “community of learners” of Torah students, who are exempt from military service and refrain from paid work, has to be funded; and their education system (a central pillar of ultra-Orthodoxy) has to be protected from external interventions. These can only be achieved by participation in the democratic process.

Haredi parties are therefore caught between withdrawal and influence. Whilst protecting their community, they try to both combat tendencies that run counter to their conception of Jewishness as “defenders of the Jewish character of the state”, and to gain more importance within state and society for principles of religious law. This impetus to shape affairs is recent.

The Haredim are changing both state and society, and they in turn are changed by them. Responses from within the community to this fact range from calls for isolation to those for integration within the state to those for taking it over.

For Israel’s international partners, the Haredim’s growing influence will necessarily mean more negotiation, especially where liberal and emanci­patory issues are at stake.

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