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Le 24 mai, les dirigeants européens ont décidé d'imposer de nouvelles sanctions à la Biélorussie et de fermer l'espace aérien de l'Union aux compagnies biélorusses, en réponse au détournement d'un avion de Ryanair, le 23 mai, et de l'arrestation d'un journaliste et de sa compagne qui se trouvaient à bord. Ces mesures s'inscrivent dans la suite de celles prises par les Européens depuis l'élection présidentielle truquée d'août 2020, et du soutien apporté au mouvement démocratique en Biélorussie. Pour suivre cette crise, la Fondation vous propose une chronologie des événements et les liens vers les réactions et initiatives européennes.

Pour le premier jour du Conseil européen extraordinaire réuni à Bruxelles, les dirigeants européens ont décidé de nouvelles sanctions envers la Biélorussie, en réponse au détournement d'un avion de Ryanair et de l'arrestation d'un journaliste et de sa compagne qui se trouvaient à bord. Ils ont également tenu un débat stratégique sur la Russie et condamné les "activités russes illégales, provocatrices et déstabilisatrices" envers l'Union. Ils ont fait le point sur la mise en oeuvre des accords avec le Royaume-Uni et ont appelé le gouvernement britanniques à les respecter. Ils se sont félicités du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas et ont condamné "avec fermeté" l'enlèvement du président de transition du Mali et du Premier ministre.

La Commission a présenté le 18 mai un projet de réforme de la fiscalité des entreprises. Elle propose d'alléger les obstacles administratifs par un corpus réglementaire unique, et souhaite également rendre obligatoire la publication par les entreprises de leurs taux d'imposition effectifs et renforcer la lutte contre les sociétés écrans.

La Commission a dévoilé le 18 mai son approche mondiale de la recherche et de l'innovation qui vise à placer l'Union en tête de file. Elle souhaite garantir une réciprocité et des conditions de concurrence égales dans la coopération internationale. A ce titre, la Commission a l'intention de présenter des lignes directrices pour contrer les ingérences étrangères ciblant les organismes de recherche et les établissements d'enseignement supérieur de l'Union.

La Commission a signé, le 20 mai, un troisième contrat avec Pfizer-BioNTech pour réserver 1,8 milliard de doses supplémentaires du vaccin contre le Covid-19 entre fin 2021 et 2023. Le contrat dispose que le site de production soit établi dans l'Union, que ses composants essentiels proviennent de l'Union et que la livraison aux États membres soit garantie dès 2022.

Les négociateurs du Parlement et du Conseil sont parvenus le 20 mai à un accord provisoire sur un certificat numérique, qui sera délivré à partir du 1er juillet aux personnes vaccinées, ayant passé un test négatif ou étant guéries de la maladie. La Commission mobilisera 100 millions € pour rendre les tests abordables et accessibles. Le certificat ne sera pas un document de voyage et sera en place pour 12 mois. Les États membres n'imposeront pas de restrictions supplémentaires, sauf si cela est nécessaire. Ils devront accepter les certificats émis dans d'autres Etats membres pour les vaccins autorisés par l'Agence européenne des médicaments et seront libres de reconnaître d'autres vaccins. L'accord a été approuvé le 21 mai et devrait être voté au Parlement lors de la session plénière de juin.

Dans une résolution adoptée le 20 mai, le Parlement a demandé à recevoir des informations pertinentes sur la mise en œuvre des plans nationaux de relance. Les députés ont demandé à la Commission d'inciter les États membres à consulter toutes les parties prenantes nationales pour toute future modification des plans, ou pour tout nouveau plan, et à s'assurer que les consultations ont bien lieu.

Dans un rapport adopté le 20 mai par 495 voix, contre 163 contre et 32 abstentions, les députés indiquent que les voies migratoires légales contribueraient à réduire les flux de migration irréguliers et saperaient les passeurs et les trafiquants, attireraient les travailleurs nécessaires pour pallier les pénuries sur le marché du travail européen et du vieillissement de la population et favoriseraient l'intégration.

Les députés refusent tout accord avec la Chine tant que les sanctions restent en place. Dans une résolution adoptée le 20 mai par 599 voix, contre 30 et 58 abstentions, lls condamnent dans les termes les plus vifs les sanctions sans fondement et arbitraires imposées par la Chine à plusieurs entités et individus européens, notamment cinq députés. Ils affirment que la décision chinoise constitue une attaque contre les libertés fondamentales et exhortent les autorités chinoises à lever ces mesures restrictives injustifiées

Les députés ont demandé, dans un rapport voté le 19 mai par 480 voix, contre 64 et 150 abstentions,, la "suspension formelle" des négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union si la tendance négative actuelle en matière d'État de droit ne s'inverse pas dans le pays. Les députés se sont déclarés préoccupés par la "l'hypercentralisation du pouvoir" du Président turc, et par sa politique étrangère conflictuelle qui "s'oppose aux priorités de l'Union".

Les ministres de l'Economie et des finances ont discuté, le 22 mai, de la reprise économique, de la transition climatique et du rôle des taxes environnementales, de la réouverture des frontières et du tourisme. Ils ont évoqué la nécessité d'achever les processus nationaux de ratification de la décision relative aux ressources propres, et ont souligné l'importance de ne pas retirer prématurément les aides mises en place pour soutenir les secteurs les plus touchés par la crise. Ils ont annoncé qu'un "Sommet sur la relance" se tiendra le 28 juin à Lisbonne, au cours duquel les dirigeants européens seront invités à entamer une réflexion sur l'avenir de la gouvernance européenne.

Les ministres des Finances de la zone euro réunis le 21 mai ont discuté des évolutions budgétaires et macroéconomiques dans la zone euro et adopté leur programme de travail pour le second semestre. Ils ont évoqué les mécanismes d'ajustement dans la zone euro et des conséquences de la pandémie de Covid-19. Ils ont échangé avec la présidente de la commission des affaires économiques et monétaires au Parlement, Irène Tinagli, sur la situation macroéconomique et budgétaire.

Les ministres du Commerce ont discuté le 20 mai des relations commerciales avec les Etats-Unis, et des questions liées aux tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium, et leur suspension dans le cadre du litige entre Airbus et Boeing. Ils ont évoqué la réforme et les négociations de l'OMC, l'examen de la politique commerciale et notamment l'instrument international de passation des marchés, qui vise à décourager la discrimination des entreprises de l'Union sur les marchés publics des pays tiers. Le Conseil a tenu un échange de vues informel avec la Directrice générale de l'OMC, Ngozi Okonjo-Iweala, et la représentante des États-Unis au commerce, Katherine Tai.

Les ministres de la Santé ont discuté, le 20 mai, des plans de vaccination de l'Union et des variants en circulation. Ils ont souligné l'importance e disposer des différentes technologies disponibles et des vaccins de deuxième génération, et des caractéristiques de chaque vaccin, de la capacité de production et du besoin d'encourager la vaccination dans la stratégie à mettre en place pour 2022-2023.

Les ministres de la Culture, de l'Audiovisuel, de l'Éducation, de la Jeunesse et des Sports ont discuté les 17 et 18 mai de la reprise et du financement des secteurs culturels et créatifs, de la transformation numérique des secteurs des médias et de l'audiovisuel, de l'innovation sportive et de la stratégie de diplomatie sportive de l'Union. Ils ont évoqué la coopération entre les autorités éducatives au niveau européen et a approuvé des conclusions pour améliorer la participation des jeunes aux processus décisionnels.

Les ministres des Affaires européennes se sont réunis à Coimbra le 17 mai pour discuter de l'avenir de l'Union et lancer au niveau ministériel le réseau européen de prospective, destiné à renforcer la capacité d'analyse prospective des États membres et de la Commission. Les ministres ont également discuté des régions ultrapériphériques avec des projets sur le tourisme durable et les énergies renouvelables.

Les chefs d'état-major de l'Union (CEMA), réunis le 19 mai à Bruxelles, ont élu le président du Comité militaire, le général autrichien Robert Brieger, qui commencera son mandat le 1er juin 2022. Ils ont discuté avec le Haut Représentant Josep Borrell des derniers développements de la boussole stratégique et ont appelé les États membres à contribuer davantage aux missions en fournissant du personnel, des ressources et de la logistique pour répondre aux opérations lancées.

Le Conseil a décidé le 20 mai d'assouplir les conditions d'entrée dans l'Union pour les voyageurs ayant reçu un vaccin homologué par l'Agence européenne des médicaments. Les restrictions pourront également être levées sur les voyages en provenance d'Etats tiers où le nombre de cas de Covid-19 se situe entre 25 à 75 pour 100 000 habitants sur les 14 derniers jours. Lorsque la situation épidémiologique d'un pays tiers s'aggrave rapidement, les Etats membres devraient adopter un mécanisme de frein d'urgence, en restreignant temporairement tous les voyages dans l'Union. Les Etats membres sont libres de suivre ou non ces recommandations.

Les ministres des Affaires étrangères ont débattu le 18 mai de la situation en Israël et dans les territoires palestiniens. Le Haut Représentant Josep Borrell a appelé à l'arrêt immédiat des violences avec la mise en œuvre d'un cessez-le-feu. Il a estimé que le nombre élevé de morts et de blessés civils était inacceptable. Il a condamné les tirs de roquettes aveugles du Hamas et a rappelé que le droit d'Israël à la légitime défense devrait être exercé de manière proportionnée. Après 11 jours de conflit, un cessez-le-feu été signé le 21 mai. Le Conseil de sécurité des Nations unies a appelé le 23 mai au "respect total" du cessez-le-feu à Gaza et a rappelé l'importance d'une paix globale basée sur une solution à deux États.

Le 18 mai, le Président français Emmanuel Macron accueilli à Paris le Sommet sur le financement des économies africaines, qui a réuni une trentaine de dirigeants africains, européens et d'organisations internationales, pour discuter des conséquences de la crise sanitaire et économique en Afrique. Le FMI et la Banque mondiale ont proposé d'aider au financement de l'objectif de vacciner 40% de la population africaine. Les dirigeants ont aussi discuté de la bonne gouvernance et de la mise en place de conditions favorables à l'économie et aux investissements internationaux.