Le ministre délégué en chargé des Burkinabè de l'étranger, Mme Clarisse Merindol/Ouoba, a séjourné du 19 au 23 août 2021 à Bruxelles dans le cadre de sa tournée à la rencontre de la diaspora burkinabè. En Belgique et aux Pays-Bas, le ministre Merindol s'est montré solidaire des Burkinabè éprouvés par les intempéries, avant d'avoir un moment fort de dialogue direct avec l'ensemble de ses compatriotes.
Le séjour du ministre délégué en Belgique a été marqué par des visites de terrain. Liège est une des villes de la Belgique profondément touchée par les intempéries que la Belgique a connues en juillet dernier. Parmi les victimes, on dénombre des Burkinabè dont les biens ont été noyés dans la montée des eaux. « Le gouvernement a suivi l'évolution de la situation en temps réel à l'époque. Je ne pouvais pas séjourner en Belgique sans faire le déplacement de Liège pour aller apporter le soutien du Burkina Faso à ses fils et filles qui font face à des moments difficiles. Après les inondations, il faut se reconstruire. Et c'est une des phases les plus difficiles », a justifié le ministre.
Fortement mobilisée, la petite communauté des Burkinabè de Liège et environs a dit sa fierté de recevoir un membre du gouvernement. « Nous savons maintenant que nous ne sommes pas oubliés. Malgré la distance, malgré un agenda chargé, le gouvernement, à travers le ministre, a montré que la diaspora compte pour lui », a déclaré l'un des sinistrés, Ablassé Tiemtoré .
Daouda Sanou, président de l'Association des Burkinabè de Belgique (ABB), a tenu à souligner que l'intérêt manifeste des plus hautes autorités du Burkina pour les Burkinabè de l'extérieur fait que les Burkinabè de la Belgique sont jalousés par les autres communautés étrangères. « Face à la catastrophe de Liège, seul l'ambassadeur du Burkina a fait le déplacement sur le terrain pour réconforter ses compatriotes. Aujourd'hui, c'est un ministre qui est là. Nous ne pouvons que dire merci au gouvernement », a-t-il fait savoir.
Le ministre Merindol a retenu de la visite de terrain, la résilience de nos compatriotes impactés qui ont surmonté le drame et ont repris à vivre.
Août étant la période de grandes vacances, la mobilisation de la diaspora pour la rencontre entre le ministre pouvait être biaisée. Mais le 22 août, la salle de réunion de l'Ambassade était comble. Ils sont venus de toute la juridiction, Pays-Bas, Luxembourg, et de quatre coins de la Belgique.
C'était donc l'occasion pour la "patronne" des Burkinabè de l'étranger de dévoiler la batterie de mesures nouvelles prises par le gouvernement en faveur des Burkinabè de l'extérieur. « Bientôt, le Haut conseil des Burkinabè de l'extérieur va voir jour. Ce cadre répond à l'ensemble des préoccupations de nos compatriotes vivant hors de nos frontières. Nous voulons qu'ils se l'approprient en s'y impliquant fortement », a souligné le ministre.
Cadres d'investissement sécurisés, mécanisme d'accueil en cas de retour, vote des Burkinabè de l'extérieur, etc., aucun sujet n'a été exclu au cours de ces moments d'échanges directs avec le ministre. C'est une diaspora entièrement satisfaite qui est sortie de la rencontre. « C'est la première fois que je prends part à ce type de rencontre. Pour moi, elles ne servaient à rien. Mais là, j'en sors totalement changée », avoue Maya Hema, juriste fiscaliste. Le doyen Joseph Ouédraogo abonde dans le même sens : « le ministre a parlé vrai ».
Malgré un calendrier chargé, le ministre a été interpellé par l'appel en détresse d'un Burkinabè vivant aux Pays-Bas. Richard Van De Wal, Burkinabè de mère et Néerlandais de père, vivait au Burkina avec sa mère à la suite de la séparation du couple. Ayant vécu avec sa maman depuis l'enfance, le gamin ne connaît que Ouaga et ne parle que le mooré le français. A 19 ans, il est rapatrié seul aux Pays-Bas au chevet de sa père malade. Dix jours après son arrivée, ce dernier décède laissant son fils seul au monde.
Richard hérite des biens de son père dont une grande maison, mais ne parlant pas néerlandais et étranger à Stein, la ville de son père, il est dans le désarroi. Séparé de sa mère restée au pays faute de visa, Richard a vu ses efforts pour faire venir sa mère échouer. Et pour ne pas faciliter les choses, son héritage ne fait pas d'heureux autour du lui. « Avant d'être ministre, je suis mère. Et voir un gamin abandonné ainsi seul dans un contexte pareil ne me laisse pas indifférente. En plus, je suis chargée des Burkinabè de l'extérieur », fait remarquer le ministre.
Pour mieux cerner le problème et apporter son soutien au gamin en détresse, le ministre a fait le déplacement de Stein. « C'est une situation sensible et difficile à la fois. Le contexte sanitaire est à l'origine du durcissement des conditions de délivrance de visa. Mais la présence de la mère va permettre au jeune Richard de retrouver un équilibre », constate le ministre Merindol. Promesse a été faite que le cas de ce jeune sera plaidé pour une issue favorable.
Le ministre Délégué a été reçu en audience par le SG du Processus de Rabat le 20 août afin d'échanger sur la question de l'immigration. Elle a par ailleurs reçu des dons de Fatoumata Diallo et de Adeline Tapsoba, deux Burkinabè qui ont décidé de mettre la main à la poche afin de porter secours aux déplacés internes du fait de la crise sécuritaire.
Jérémie NION
Attaché de presse à Bruxelles
Le rêve d'Abdoulaye OLAOYE était de partir en Europe et faire fortune. Mais aujourd'hui, il ne regrette pas d'être resté au pays.
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Les membres du conseil d'administration de l'Agence nationale d'appui au développement des collectivités territoriales (ADCT), ex FPDC, ont pris fonction ce vendredi 27 août 2021. Au nombre de neuf, ils auront pour mission de contrôler et d'évaluer l'action de la direction générale du bras financier des collectivités territoriales. Ils doivent également relever de nombreux défis.
Nommés en conseil des ministres du mercredi 9 juin 2021, c'est ce vendredi 27 août 2021 que les membres du conseil d'administration de l'ADCT ont été installés. C'est le secrétaire général du ministère de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, Pierre Bicaba, qui a présidé la cérémonie. Il les a félicités pour leur nomination. Il les a aussi exhortés à bien remplir les missions qui leur sont confiées. Ce qui permettra, selon lui, à l'ADCT de jouer sa partition dans la promotion du développement local. Après l'installation officielle des membres, le président du conseil d'administration, Jean Noel Sawadogo, a lui aussi pris service.
Au nom des autres membres, il a remercié les autorités pour la confiance placée en eux. Il a indiqué qu'ils auront pour mission de contrôler et d'évaluer l'action de la direction générale de l'ADCT. Jean Noel Sawadogo a laissé entendre qu'il y a des priorités qui les attendent. Selon lui, il s'agit d'abord de l'opérationnalisation des nouveaux guichets-prêts, garantis aux emprunts et l'appui technique aux collectivités. Ensuite, il y a l'élaboration des documents opérationnels liés à la mise en œuvre des guichets. Enfin, ils devront aussi élaborer le plan stratégique de développement et institutionnel de l'ADCT.
Le président du conseil d'administration est conscient des défis à relever. Il a pris la ferme résolution de travailler avec détermination pour atteindre les objectifs de l'agence. La cérémonie d'installation des membres du conseil d'administration a connu la présence du directeur général de l'ADCT, Bruno Dipama.
Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net
Le Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB) a tenu ce jeudi 26 août 2021, sa journée annuelle de reboisement. A cette occasion, les agents du Bureau ont mis en terre 350 plants tout au long de la voie menant à leur Unité de contrôle des appareils à pression (UCAP), sise à Kouba, dans la commune rurale de Koubri.
350 caïlcédrats (Khaya senegalensis) ont été mis en terre tout au long de la voie menant à l'Unité de contrôle des appareils à pression (UCAP), sise à Kouba, dans la commune rurale de Koubri, ce jeudi 26 août 2021. Cette activité de reboisement annuelle est une tradition du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB). « C'est une pratique ancienne au niveau de la maison », a fait savoir le Directeur général du BUMIGEB, Dr Brahima Sorgho.
Elle vise aussi, a-t-il précisé, à répondre à l'appel du 7 août dernier, à Ziniaré, du Premier ministre Christophe Dabiré où il a demandé de planter mais de planter utile pour stopper la déforestation au Burkina Faso. C'est donc gonflés à bloc que les agents du BUMIGEB, avec à leur tête le Directeur général, ont mené cette activité. Dr Sorgho a rassuré que ces plants seront entretenus. « Nous avons apporté dans ce sens des grilles de protection pour assurer la survie des plants que nous allons planter », a-t-il rassuré.
Une activité citoyenne
Le ministre délégué en charge des Mines, Aimé Zongo, était de la partie. A l'en croire, il a tenu à être présent au nom du ministre de l'Energie, des Mines et des Carrières, Ismaël Bachir Ouédraogo et à son nom, pour apporter son soutien à cette initiative qu'il qualifie d'ailleurs de citoyenne. L'objectif de cette opération, a-t-il décliné, est de répondre à l'appel du chef du gouvernement. D'après lui, le Premier ministre a voulu qu'à travers la campagne de reboisement annuelle, que tous les départements ministériels s'engagent dernière cette initiative qui vise à bloquer l'avancée du désert au Burkina. « Le reboisement, le BUMIGEB s'en est approprié.
Aujourd'hui nous sommes à Kouba, dans une des annexes du Bureau. Cette plantation consiste à reboiser tout au long de la voie qu'ils ont eux-mêmes aménagée. Toute chose qui permettra de mieux la stabiliser », a-t-il terminé.
Avant la séance de reboisement proprement dite, une délégation du BUMIGEB conduite par son Directeur général, Brahima Sorgho, en compagnie du ministre délégué en charge des Mines, Aimé Zongo, a rendu une visite de courtoisie au Naaba Boulga de Kouba. Cette opportunité a été mise à profit pour lui remettre des présents symboliques.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net
Le ministère de l'Agriculture, des Aménagements hydro-agricoles et de la Mécanisation a organisé un atelier de plaidoyer pour l'intégration de l'agroécologie dans les politiques agricoles au Burkina Faso. Cet atelier, tenu le jeudi 26 août 2021 à Koudougou (Centre-Ouest), avait précisément pour but d'informer et de sensibiliser les acteurs au niveau régional sur l'agroécologie et sa prise en compte lors des fora régionaux pour l'élaboration du Programme national du secteur rural, phase 3 (PNSRIII). Son financement est assuré par la Fondation Biovision.
Au Burkina Faso le contexte environnemental est caractérisé entre autres par les changements climatiques, la dégradation des sols et la dégradation des ressources en eau. Pour faire face aux enjeux d'une augmentation de la production, les systèmes d'exploitation se doivent d'évoluer vers des systèmes plus résilients et plus intensifs. D'où la promotion d'une vision à long terme, intégrant une approche écologiquement intensive des systèmes de production, seule à mesure de préserver et d'améliorer la qualité des sols et leur fertilité.
L'agroécologie apparait ainsi comme une des solutions devant permettre d'aller à une agriculture plus durable. Elle se définit comme une démarche scientifique qui promet la durabilité des synthèses de production agro-sylvo-pastorale.
A cet effet, la tenue de cet atelier du 26 août 2021 vise à informer et sensibiliser les acteurs au niveau régional sur l'agroécologie et sa prise en compte lors des consultations (fora régionaux) pour l'élaboration du PNSRIII.
Il s'est agi au cours de cette journée d'échange pour les organisateurs d'outiller les élus consulaires et les représentants de la Confédération paysanne du Faso sur les enjeux de l'agroécologie, mais également de les informer et les sensibiliser sur la pertinence de l'intégration de l'agroécologie dans le PNSRIII.
« Repenser nos systèmes de production »
Une seule allocution a ponctué la cérémonie d'ouverture, celle du directeur général des productions végétales. Elle a été prononcée par son représentant, Prosper Zemba, directeur national du développement des productions agricoles.
« Pour nourrir le monde aujourd'hui et à long terme, il est indispensable et urgent de repenser nos systèmes de production. Nous devons obligatoirement passer à des systèmes d'alimentation et de production durables qui garantissent une sécurité alimentaire et une nutrition pour tous, qui fournissent une égalité sociale et économique... », a-t-il dit. Il affirme par la suite que « l'avenir de l'agriculture ne réside pas seulement dans l'intensification inadéquate de la production, mais dans l'intensification des connaissances, dans une approche intégrée que seule peut offrir l'agroécologie ».
A l'entendre, il s'avère nécessaire d'adopter des politiques et des stratégies sensibles à l'écologie. Ainsi, selon lui, l'intégration de cette importante thématique dans le nouveau référentiel de développement du Secteur rural en cours d'élaboration s'avère un impératif. Son élaboration étant inclusive, la contribution de la Chambre nationale d'agriculture, et de la Confédération paysanne du Faso est déterminante. « C'est pourquoi je vous invite à participer massivement aux consultations régionales et porter la voie de l'ensemble des producteurs du Burkina Faso afin que l'agroécologie soit intégrée dans le nouveau référentiel de développement du secteur rural », a-t-il conclu.
« Nos systèmes de production ne sont pas suffisamment durables »
Pour le correspondant national agroécologie, Adama Sawadogo, l'agroécologie c'est également des techniques et des technologies qui contribuent à restaurer et enrichir le socle de production (la terre) et surtout qui permet d'utiliser moins de pesticides chimiques de synthèse.
Il justifie la tenue de cette rencontre par le fait qu'elle permettra d'intégrer l'agroécologie dans les politiques agricoles du Burkina Faso. Car dit-il : « Nous savons qu'actuellement nos systèmes de production ne sont pas suffisamment durables. Il y a la nécessité de changer les paradigmes et d'user de toutes les techniques et technologies possibles pour ne pas détruire notre environnement ». Selon lui, plus on produit dans la durabilité plus on intensifie dans les fumures organiques, les engrais organiques, les pesticides biologiques et on travaille dans la durabilité, et cela permet d'accroitre la productivité qui nécessairement va conduire à l'autosuffisance alimentaire.
Le présent atelier a lieu grâce au financement de la Fondation Biovision à travers l'initiative « Politiques cohérentes pour la transformation des systèmes alimentaires et agricoles - Un échange entre pairs entre les décideurs politiques ». Modeste Florentin Bationo est le coordonnateur représentant du CEAS suisse au Burkina Faso et de Biovision dans cette activité. Selon lui, Biovision et le Centre écologique Albert Schweitzer soutiennent tous ce qui est développement durable et l'agroécologie est l'une des approches que le CEAS a promues depuis des dizaines d'année.
Comme attentes, il espère que les acteurs pourront échanger sur les enjeux de l'agroécologie et peser le pour et le contre en tenant compte d'une démarche basée sur leur réalité.
Prince Omar
LeFaso.net
Dans un communiqué administratif du 25 août 2021, le Gouverneur de la région de L'Est, Saïdou Toussaint Sanou, a informé la population de la Région de l'Est que le couvre feu instauré dans le cadre de la lutte contre le terrorisme est prorogé pour une durée de 60 jours. Soit du lundi 30 août au jeudi 28 octobre 2021 inclus.
Les Horaires sont de 00hà04h du matin dans la ville de Fada N'Gourma ; et de 22h à 04h du matin pour les autres localités de la Région.
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La Caisse nationale d'assurance maladie universelle (CNAMU) a procédé le jeudi 26 août 2021 à Ouahigouya, à la remise de 1 115 cartes d'assurance à des personnes indigentes de la région du Nord. Ces joyaux permettront aux bénéficiaires d'obtenir des soins de qualité gratuitement, dans les Centres de santé et de promotion sociale (CSPS).
Un ouf de soulagement pour des personnes vulnérables de la région du Nord du Burkina Faso. Pour cause, elles n'auront plus besoin de dépenser de l'argent pour obtenir des soins de qualité. Ces personnes seront prises en charge par l'assurance maladie universelle. Pour bénéficier de cette faveur, il faut être titulaire d'une carte. Pour la région du Nord, c'est une chose faite.
Le jeudi 26 août 2021 à Ouahigouya, la CNAMU a procédé à la distribution du précieux sésame. Pour le directeur général de la CNAMU, Dr Yves Kinda, pour le moment ce sont 1 115 personnes qui sont bénéficiaires de la carte. Selon lui, ces indigents sont les individus qui sont dans l'impossibilité de payer une cotisation pour s'offrir des soins.
Les prestations débuteront le 1er septembre 2021
Dr Yves Kinda a aussi indiqué que l'assurance maladie universelle couvre tous les soins de santé sauf les médicaments de spécialité et les maladies chroniques. Les détenteurs de carte une fois malade auront l'embarras de se rendre dans 20 CSPS conventionnés. Déjà, les prestations débuteront selon lui, le 1er septembre 2021. Le Nord est la quatrième région qui bénéficie des cartes après la Boucle du Mouhoun, le Centre et les Hauts-Bassins.
Les bénéficiaires étaient heureux de rentrer en possession de leur pass santé. Adama Sawadogo a indiqué qu'il n'avait pas de moyens pour se rendre dans un centre de santé. Mais, avec cette nouvelle carte, il pourra s'offrir des soins de santé de qualité sans avoir à débourser de l'argent. C'est le même son de cloche chez Awa Ouédraogo, une autre bénéficiaire. Ils ont tenu à remercier le gouvernement et la CNAMU.
En tout 1662 personnes seront bénéficiaires des cartes
C'est l'ONG ASMADE qui est la structure de la mise en œuvre du projet. Selon son chargé de programme, Lonsani Seré, ce sont en tout 1 662 cartes qui seront distribuées pour le moment. Il a aussi indiqué que déjà, ce sont 1 515 personnes qui ont été enrôlées. 1 115 cartes ont été imprimées.
La cérémonie de remise des cartes s'est tenue sous la présidence de Jérémie Ouédraogo, secrétaire général de la région du Nord. Il a tenu à remercier la CNAMU et ses partenaires pour les efforts consentis. Il s'est réjoui qu'une partie des populations surtout vulnérables puissent avoir gratuitement accès aux soins de santé.
Avant la remise des cartes, la délégation de la CNAMU a rendu visite, la veille 25 août, aux autorités coutumières et religieuses pour demander leurs bénédictions et accompagnements.
Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net
Pour la reconnaissance légale de son union devant les institutions civiles, le couple est obligé de choisir un régime matrimonial. Il s'agit d'un choix régi par le code des personnes et de la famille qui permet de distinguer la valeur immatérielle de l'amour, de sa valeur matérielle. Ainsi, le couple a le choix entre le régime de la communauté des biens ou celui de la séparation des biens.
Cependant, très souvent quand un maire annonce le régime de la séparation des biens lors d'un mariage, des murmures de désapprobation parcourent la salle. Ce régime est perçu par beaucoup de personnes comme un signe de manque de confiance mutuelle dans le couple. Mais qu'en est-il réellement ? Quels sont les avantages et inconvénients de la séparation des biens dans un couple ? Pour trouver des réponses à ces interrogations Lefaso.net s'est entretenu avec un juge et a recueilli le témoignage de quelques couples.
A Ouagadougou, quand on parle de régime matrimonial biens séparés, les réponses sont pratiquement unanimes. Pour les uns, « Le mariage est l'achèvement et la plus grosse preuve d'affection envers sa /son partenaire ». D'autres argumentent en ces termes : « Quand on se marie c'est pour le meilleur et pour le pire, par conséquent je ne vois pas pourquoi nous allons vivre en biens séparés ». « Si deux personnes veulent fonder une famille et choisissent de vivre en biens séparés, c'est qu'il y a un problème », renchérit un autre.
Ce sont là les opinions de quelques citoyens de la ville de Ouagadougou sur le régime de la séparation des biens dans un mariage.
Parfois, dans la famille de la femme surtout, l'on va jusqu'à imaginer une intention cachée de l'homme de prendre une seconde épouse plus tard.
Le régime de la séparation de biens constitue, avec le régime de la communauté de biens, l'ensemble de régimes matrimoniaux parmi lesquels le couple doit opérer un choix pour la célébration de leur union civile. Selon le dictionnaire juridique, le régime matrimonial est constitué par un ensemble de dispositions légales ou conventionnelles qui règlent les rapports patrimoniaux entre époux.
Ainsi, en plus du choix entre la polygamie et la monogamie, le couple doit décider de comment se fera la gestion de leurs biens dans le mariage. De manière générale, le régime de la communauté de biens indique que chacun des deux partenaires a décidé de mettre ses biens à la disposition de l'autre. En cas de difficultés, les biens sont utilisés pour résoudre et en cas de divorce, la valeur des biens est partagée en deux. Quant au régime de la séparation des biens, comme son nom l'indique, il stipule que chacun des deux partenaires garde ses biens, même étant marié.
Ce régime n'est pas bien compris par beaucoup de personnes dans la mesure où plusieurs y voient un manque de confiance dans le couple ou des intentions cachées par l'un ou l'autre partenaire. Cette réflexion semble propre à ceux qui ne maîtrisent pas les dispositions contenues dans ces différents régimes. C'est du moins ce qu'a laissé entendre la juge Djénéba Sawadogo/Ouédraogo du tribunal de grande instance de Ouaga I. « Le choix du régime matrimonial est intime au couple. Ceux qui ont des notions sur ce qu'on appelle biens communs ou biens séparés comprennent pour le choix », a-t-elle indiqué.
A l'en croire, le régime ,"biens séparés" est beaucoup répandu dans le milieu des affaires, notamment auprès de ceux-là qui font des activités libérales (commerçants, entrepreneurs, etc.), car il leur permet de protéger leur famille. En effet, dans la communauté de biens, lorsque l'un des partenaires fait faillite ou rencontre toutes autres difficultés, tous les biens seront utilisés pour rembourser les créanciers. Par contre, quand il s'agit d'une séparation de biens, ce sont seulement les biens du partenaire en difficulté qui sont utilisés. Cela permet à l'autre de garder ses biens et de s'occuper des enfants et de son partenaire en situation difficile.
De plus, lorsque le couple choisit l'option polygamie il ne peut pas avoir de biens communs, parce que l'homme formera avec chaque femme un couple de sorte qu'il ne peut pas avoir de biens communs partout. Avec l'option monogamie, le couple a le choix entre le régime biens communs et biens séparés.
« Le choix du régime de la séparation des biens est loin d'être un manque de confiance, une intention cachée de l'homme de prendre une seconde épouse encore moins le désir des deux partenaires de ne pas laisser l'autre profiter de ses biens », rassure la juge Djénéba Sawadogo. Bien au contraire, c'est une manière de protéger et sécuriser la famille des multiples risques liés particulièrement à la profession des partenaires.
Ainsi, tout comme le régime de la communauté des biens, la séparation des biens a pour finalité de sécuriser au mieux la famille. Cependant, c'est un choix qui doit être consensuel et bien réfléchi par les deux partenaires.
Judith SANOU
Lefaso.net
Martine Kaboré est une femme battante qui n'est plus à présenter dans le monde de la transformation et de la commercialisation du beurre de karité ; un métier qu'elle exerce avec passion. A la faveur de la 2e édition de la foire communale des associations partenaires de la commune de Ouagadougou, nous l'avons rencontrée. Elle lève un coin du voile.
Veuve et mère de six enfants, Martine Kaboré est issue d'un milieu relativement modeste. Rien ne la prédestinait à un parcours professionnel hors-du-commun qui est le sien. Aujourd'hui, elle est un modèle pour la gent féminine. Quatrième adjointe du maire de la commune de Ouagadougou, dame Kaboré a développé un goût prononcé du commerce dans les années 2000. De productrice de savon de lessive, elle se lance dans la production et la transformation du beurre de karité, jadis considéré comme « le cacao » du Burkina.
De nos jours, elle n'a de cesse d'explorer quelques marchés de la sous-région. Le Sénégal l'a déjà adoptée. « Je commercialise une variété de produits faits à base du beurre de karité. Les pommades, j'en ai au moins 16 variétés (dont des pommades médicinales, de beauté, etc.). Et les savons, plus d'une vingtaine de variétés », explique cette femme battante.
Si elle a choisi ce corps de métier, c'est avant tout pour des raisons financières. Ainsi témoigne-t-elle, « la mort d'un mari n'est pas une fatalité ».
Faisant sienne cette philosophie, elle crée en 1994, l'association Rim-tinrinbsom dont elle est la présidente. Rim-tinrinbsom est un vocable moaga qu'on peut traduire par « que Dieu se souvienne de nous ». Cette association regroupe des veuves et des nécessiteuses. Au moment où nous l'avions interviewée, son association comptait 402 membres. Sa création a permis à bien de femmes de s'en sortir grâce aux activités qu'elles mènent au quotidien notamment la transformation et la commercialisation du beurre de karité.
« Depuis 1994, nous avons fait beaucoup de choses avec les femmes. Elles ont eu des vélos à crédit pour se déplacer aux fins de pouvoir acheter de petites marchandises qu'elles revendent dans les marchés et yaars. Avec ce qu'elles gagnent dans leur business, elles arrivent à assurer les besoins de leurs familles. Après ça, j'ai formé 45 femmes dans le nettoyage. Cette activité de formation en nettoyage a été prise en compte par le ministère de la Femme. Aussi, plusieurs femmes de mon association ont été recrutées à la mairie pour le balayage des rues. Présentement, j'ai une quarantaine de femmes qui balaient les rues de Ouagadougou et une quinzaine qui s'activent dans l'entretien et le nettoyage du yaar de Baskuy », détaille Mme Kaboré avec la satisfaction d'avoir accompli un acte utile.
Impact du Covid-19
C'est donc avec beaucoup d'émotion qu'elle remercie ses partenaires ( le ministère de la Femme, CRET et la mairie de Ouagadougou) pour avoir pensé à « ces pauvres femmes » qui portent sur leurs épaules un lourd fardeau. Mais Mme Kaboré ne compte pas s'arrêter là. Son ambition est de contribuer à mettre fin à cette pauvreté qui les assaille. De cette association est née la marque « Takan cosmétique international » pour se démarquer de ses concurrentes. Les produits de cette marque génèrent un chiffre d'affaires non négligeable que la première responsable préfère ne pas révéler.
A la faveur de la 2e édition de la foire communale des associations partenaires de la commune de Ouagadougou, les membres de Rim-tinrinbsom ont exposé sur les étals, leur savoir-faire. Une tactique qui marche, apparemment bien, puisque le public n'a pas marchandé son déplacement. A l'instar d'autres secteurs, l'apparition du Covid-19 a freiné les activités de cette association.
Sa présidente par ailleurs quatrième adjointe du maire de la commune de Ouagadougou, confie : « Avant, on participait à deux foires à Dakar qui vraiment faisaient notre affaire. Malheureusement, depuis janvier 2020, on n'a plus effectué de sortie hors de Ouagadougou ». Pourtant, la consommation des Ouagavillois ne fait pas vivre son homme, selon elle.
Parlant du fonctionnement de l'association, elle a positivement apprécié l'esprit de cohésion qui règne entre les membres. « Je vous ai parlé de veuves et de nécessiteuses. Nous sommes tenues de nous entendre. Il faut qu'il y ait la cohésion pour qu'on puisse se soutenir. Il y a une parfaite cohésion entre les membres de l'association. On se soutient mutuellement. Avec l'apparition du Covid-19, beaucoup de femmes ont eu des dons de vivres. Malheureusement, nous on n'a pas eu cette chance. L'association a alors déboursé des sous pour mettre à la disposition des membres nécessiteuses, une tonne de riz », assure Martine Kaboré.
Un projet en gestation
Martine Kaboré a un projet qui lui tient à cœur : La construction d'un centre de production à grande échelle pour satisfaire les besoins de la clientèle. Le terrain d'une superficie de 1 022m2 est déjà un acquis. Restent les moyens financiers pour le démarrage effectif des travaux.
« Les financiers sont très compliqués. Or, sans financement tu ne peux pas avancer. On demande aux personnes, aux institutions, aux bonnes volontés de nous faire confiance et de nous soutenir pour que nous puissions aller de l'avant », lance comme appel Martine Kaboré. En plus de cette difficulté, elle a relevé le manque de moyen logistique.
En reconnaissance pour ses actions en faveur de la femme, Martine Kaboré a reçu à deux reprises les insignes des Collectivités locales. Comme vœux, elle souhaite que Dieu épargne le Burkina du Covid-19, qu'il donne la force aux dirigeants de pouvoir combattre les terroristes. « Ils font peur. On ne peut pas dormir la nuit. Si quelqu'un voyage, on ne sait pas s'il va revenir ou pas », dit-elle, anxieuse.
Aïssata Laure G. Sidibé
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Le jeudi 26 août 2021, les jeunes de l'arrondissement 9 sont sortis massivement pour bloquer les issues de la mairie. La raison de cette manifestation : des promesses de rénovation non tenues. Cette manifestation qui a failli prendre une mauvaise tournure a finalement été gérée par le deuxième adjoint au maire.
C'est le deuxième mouvement d'humeur en une semaine, et le quatrième depuis le 18 août 2021. Le lundi 23 août, la population de l'arrondissement 9 s'était mobilisée pour exprimer leur ras-le-bol vis-à-vis de la mauvaise gestion communale caractérisée par l'état défectueux des infrastructures routières. Suite à ces évènements, des engins de chantiers avaient débuté les travaux. Mais la population déplorait le fait que le maire ne soit pas venu à leur rencontre pour prendre connaissance de leurs préoccupations. Ce faisant, une autre mobilisation avait été prévue pour jeudi 26 août 2021.
Ce jeudi, le mot d'ordre de la manifestation était clair : « Nous, pas bouger ! ». Pour faire pression sur la mairie de l'arrondissement 9 afin qu'elle rénove la route, plusieurs jeunes se sont mobilisés pour bloquer les issues du quartier Kamboinssin. « Nous avons décidé de bloquer les voies pour que les actes suivent les mots. Si vous empruntez les routes de l'arrondissement 9, c'est un calvaire. Si ta femme doit accoucher et que tu dois l'emmener à l'hôpital, si Dieu ne vous aide pas, elle risque de perdre la grossesse, même l'ambulance est obligée de faire des détours pour rejoindre le goudron. Donc tant que les routes ne seront pas rénovées nous allons continuer à sortir », explique Amadé Daré, un manifestant.
Cette manifestation se voulait pacifique. Le porte-parole de la population, Moussa Ouédraogo, qui dirigeait la troupe affirme qu'ils ne sont pas là pour aggraver la situation. « Ce qu'ils ont décidé ne nous arrange pas. Nous sommes là aujourd'hui pour exposer tout ce qui ne vas pas afin que des solutions soient trouvées », affirme-t-il.
Par ailleurs, le mauvais état des routes n'est pas la seule préoccupations des riverains. Yakouba Ouédraogo, représentant de l'association « Tout pour le 9 », déplore également « le manque de feux tricolores, le manque d'éclairage des principales voies, de ralentisseurs sur l'axe bitumé. Le manque et l'état dégradant des services sanitaires. L'absence de services de sécurité tels que le commissariat et la gendarmerie, le manque de terrains de sport, de maison de jeunes, de centres culturels et de formation pour les jeunes, et l'insuffisance des établissements scolaires publics ou communaux. »
Ainsi, pendant près d'une heure, les accès à la mairie étaient bloqués. Les manifestants réclamaient la venue du maire, « sinon ce serait eux qui iront vers lui. » C'est ainsi que quarante minutes plus tard, le deuxième adjoint au maire s'est présenté pour entamer les négociations. Après de longs échanges, les populations et la mairie se sont entendues pour que d'ici deux semaines les travaux de rénovation dans l'ensemble de l'arrondissement 9 soient pour la plupart en phase finale.
Cette manifestation, qui a bien failli dégénérer, a pris fin de façon pacifique. Les manifestants ont accordé un délai de 72 heures à la mairie de l'arrondissement 9 pour rénover la route principale qui traverse la mairie et deux semaines pour les autres voies des secteurs 37, 38, 39 et 40. Toutefois, la population dit rester sur ses gardes et n'hésitera pas « à se remobiliser avec pour but cette fois-ci d'obtenir la démission du maire. »
Nado Ariane Paré (Stagiaire)
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Afin de disponibiliser des données spécifiques sur les caractéristiques et la géolocalisation des infrastructures de stockage et de warrantage, la direction générale de la promotion de l'économie rurale et la direction générale des études et des statistiques sectorielles, ont procédé à un inventaire national des dites infrastructures. Cet exercice, premier du genre au Burkina Faso, a permis de recenser au total 1405 infrastructures de stockage et de warrantage. Afin de partager les résultats de cet inventaire avec l'ensemble des acteurs du domaine agricole, un atelier de dissémination se tient ce jeudi 26 août 2021 à Ouagadougou.
L'inventaire national des infrastructures de stockage et de warrantage a été mené du 3 au 13 décembre 2020, grâce à l'appui financier de la Banque africaine de développement (BAD). Rappelons que le warrantage est un système par lequel les paysans utilisent une partie de leur production (en les stockant) comme garantie pour obtenir des crédits auprès des institutions financières. Lorsque les prix deviennent plus intéressants, ils retirent les denrées des magasins, les vendent et remboursent les crédits.
Du fait des crises sécuritaire et sanitaire, plusieurs localités n'ont pu être couvertes par l'opération. Toutefois, elle a permis de répertorier en tout 1405 infrastructures dont 300 magasins de warrantage, 983 magasins de stockage et 92 conserveries.
L'ensemble de ces infrastructures ont une capacité de stockage de 232 500 tonnes, dont 77% pour les magasins de stockage et 19% pour les magasins de warrantage. En 2020, ce sont au total 5697 tonnes de vivres qui ont pu être stockées dans les magasins de warrantage, permettant ainsi aux organisations paysannes de mobiliser un peu plus de 311 millions de FCFA de financement auprès des institutions financières.
Des difficultés révélées
L'inventaire a aussi révélé des difficultés de fonctionnement des différentes infrastructures. En effet, 36,7% des magasins de stockage et 8,7% des magasins de warrantage ne disposent pas d'équipements adéquats pour leur bon fonctionnement. Et le directeur général de la promotion de l'économie rurale, Abdoulaziz Ouédraogo, d'inviter l'ensemble des acteurs impliqués dans la mise en place et l'exploitation de ces infrastructures à plus de rigueur dans la planification et l'exécution de leurs programmes d'activités.
Abdoulaziz Ouédraogo a souligné que les résultats de cet inventaire vont constituer un véritable outil de travail et de choix judicieux à la disposition de l'Etat, des projets et programmes, des partenaires techniques et financiers, et des organisations paysannes dans leurs actions de développement des infrastructures de mise en marché des produits agricoles.
Armelle Ouédraogo
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Selon l'Agence d'information du Burkina (AIB), le ministre burkinabè délégué à la Défense, le colonel-major Aimé Barthélémy Simporé, a été élevé au grade de général de brigade par le président du Faso Roch Kaboré, ce jeudi 26 août 2021.
Signalons que le général de brigade, Aimé Barthélémy Simporé, a été nommé ministre délégué à la Défense, le mercredi 30 juin 2021, suite au remaniement du gouvernement.
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Un bâtiment du marché central de Fada N'gourma s'est effondré dans la matinée de ce jeudi 26 août 2021, rapporte la Radio Taanba. Cet incident a causé la mort d'un adolescent et blessé une femme.
Le bâtiment en question était mis hors usage suite à un incident qui avait endommagé les boutiques en septembre 2011. Les commerçants sous le choc disent être fatigués d'interpeller l'autorité municipale pour la réhabilitation dudit bâtiment, ajoute le média.
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Crédit photo : Radio Taanba Fada
Le tirage au sort de la Ligue des champions 2021-2022 s'est tenu ce jeudi 26 août 2021.
Groupe A : Manchester City, PSG, RB Leipzig et Club Bruges
Groupe B : Atlético de Madrid, Liverpool, FC Porto et Milan AC
Groupe C : Sporting Club du Portugal, Borussia Dortmund, Ajax Amsterdam et Besiktas
Groupe D : Inter Milan, Real Madrid, Shakhtar Donetsk et Sheriff Tirsapol
Groupe E : Bayern Munich, Barcelone, Benfica Lisbonne et Dynamo Kiev
Groupe F : Villareal, Manchester United, Atalanta Bergame et Young Boys de Berne
Groupe G : Lille, FC Séville, RB Salzbourg et Wolfsbourg
Groupe H : Chelsea, Juventus, Zénith Saint-Pétersbourg et Malmö
Pour cette saison, c'est visiblement le groupe B qui va être surnommé "groupe de la mort".
Avec la rumeur de l'arrivée de Cristiano Ronaldo à Manchester City, les amoureux du ballon rond rêvent de revoir la star portugaise face à son rival de tous les temps Lionel Messi, actuel joueur du PSG.
Prix UEFA saison 2020-2021
Pour avoir remporté le trophée de la saison dernière, le club anglais Chelsea, rentre avec plusieurs prix individuels. Seul un joueur de Manchester City a pu s'adjuger un sacre :
Le Français de Chelsea, N'Golo Kanté, est élu meilleur milieu de terrain
Le Norvégien du Borussia Dortmund Erling Haaland est élu meilleur attaquant
Le Portugais de Manchester City, Ruben Dias, est élu meilleur Défenseur
Le Sénégalais de Chelsea, Edouard Mendy, est élu meilleur gardien
L'Italien de Chelsea, Jorginho a remporté le prix du joueur de l'année de l'UEFA
L'Allemand de Chelsea, Thomas Tuchel, est élu meilleur entraîneur de la saison 2020/21 de Ligue des Champions.
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Le Réseau parlementaire pour la croissance verte et les services écosystémiques (RP-CVES) a procédé ce jeudi 26 août 2021, à la mise en terre de plus de 300 plants dans le village de Lao situé dans la commune rurale de Komki Ipala à une trentaine de kilomètres de Ouagadougou. Un acte qui marque le lancement officiel des activités du réseau qui entend contribuer à la sauvegarde de l'environnement grâce à la mise en œuvre de son programme d'activités.
La cérémonie officielle du lancement des activités du réseau parlementaire (RP-CVES) par la plantation d'arbres dans le bosquet Salifou Diallo, s'est tenue ce jeudi 26 août 2021 au sein du village de Lao, dans la commune de Komki-Ipala.
Patronnée par le président de l'Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, représenté par la vice-présidente Marie Chantal Boni, cette activité est l'élément précurseur de bien d'autres initiatives qui permettront au RP-CVES d'apporter sa pierre à la préservation de l'environnement au Burkina Faso.
« Nous avons choisi “Le Bosquet Salifou Diallo” pour lieu de démarrage de nos activités d'abord pour honorer la mémoire du Dr. Salifou Diallo mais aussi pour la singularité de notre réseau qui œuvre au bien-être des populations à travers des actions contribuant à sauvegarder l'environnement », a souligné le coordonnateur du RP-CVES, Yemboado Georges Namoano.
Il a précisé qu'en cette période du mois de l'arbre initié au Burkina Faso, il ne serait pas intéressant que le lancement de leur réseau se fasse dans des bureaux feutrés, toute chose qui justifie leur sortie sur le terrain en ce jour pour faire face aux défis qui s'imposent à leur lutte.
La vice-présidente, Marie Chantal Boni, a quant à elle déploré les actes égoïstes des hommes qui concourent à la détérioration des ressources naturelles sans penser à la génération future. Elle a félicité et encouragé les membres du RP-CVES et a signifié qu'il était tout à fait normal que le président de l'Assemblée nationale accompagne une telle initiative dans un contexte marqué par des catastrophes naturelles sur le plan mondial.
Le coordonnateur du RP-CVES qui a planté un “Baobab” a expliqué que cela représentait pour lui « la pérennité de la vie naturelle symbolisant la durabilité et la puissance ».
Présentation du réseau parlementaire…
Créé le 6 avril, le réseau parlementaire pour la croissance verte et les services écosystémiques a obtenu son autorisation le 21 avril 2021. Il comprend 20 députés membres dont un bureau de dix membres et deux commissaires aux comptes et est assisté par trois agents du personnel parlementaire.
Le RP-CVES a pour but de contribuer à la promotion de la croissance verte inclusive au Burkina Faso pour une résilience climatique et la préservation de nos ressources naturelles. Il poursuit les objectifs suivants :
Appuyer les pouvoirs publics, les collectivités locales et autres acteurs dans (i) la promotion de l'efficacité énergétique, des technologies propres et du développement durable, la préservation de la biodiversité et la protection et la valorisation des biens et services écosystémiques ;
Promouvoir la coordination et l'alignement des actions parlementaires sur l'environnement avec les cadres internationaux existants afin de créer des synergies entre les objectifs mondiaux et nationaux ;
Renforcer la compréhension et soutenir la mise en œuvre des ODD à l'horizon 2030 ; [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Hamed NANEMA
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Les facteurs de déforestation sont à la fois naturels et humains au Burkina Faso. Mais, les facteurs anthropiques semblent prendre le dessus. Pour résoudre ce problème, l'Etat burkinabé a pris un certain nombre d'engagements visant à la protection des ressources forestières. Parmi ces politiques, il y a le développement durable. Cette politique a certes donné des résultats positifs dans l'environnement burkinabé, mais le bilan est mitigé au regard de certaines situations.
LE CONTEXTE DE MISE EN ŒUVRE DU DEVELOPPEMENT DURABLE AU BURKINA FASO
La prise en compte de la variable « environnement » dans la définition des politiques et stratégies de développement est remarquable ces dernières années sur le devenir des différentes sociétés. Entre 1990 et 2010, le Burkina Faso a perdu une moyenne de 59.900 ha de formations forestières, soit 0,87% par an.
Au total, entre 1990 et 2010, le pays a perdu 17,5% de son couvert forestier, soit environ 1.198.000 ha. Entre 1978 et 1987 une superficie de 1.706.000 hectares de forêts naturelles a été convertie en couverts végétaux d'origine anthropique, soit un rythme moyen de conversion de 170 600 hectares par an. Face à cette dégradation du couvert végétal, l'Etat burkinabé a depuis fort longtemps mis en place des plans de riposte parmi lesquels, nous pouvons citer :
le programme national de lutte contre la désertification en 1970 (reboisement à grande échelle)
les programmes bois de village et leur concrétisation en un programme national de foresterie villageoise en 1984 ;
le lancement des trois luttes en 1985 : lutte contre les feux de brousse, la coupe abusive du bois et la divagation des animaux.
le plan d'action national pour l'environnement (PANE) adopté en 1991 et révisé en 1994.
le plan d'environnement pour le développement durable (PEDD) adopté en 2002. Il cherche à combler les insuffisances du PANE en prenant en compte les programmes et stratégies relatifs notamment à la lutte contre la désertification, aux changements climatiques, à la biodiversité, à la gestion intégrée des ressources en eau etc. Ces différentes politiques ont donné quelques résultats au Burkina Faso :
la réalisation de plus de 30 000 hectares de plantations villageoises et industrielles ;
l'élaboration de 650 000 hectares de plans d'aménagement et de gestion des forêts naturelles… Si le bilan des politiques publiques dans le cadre de la protection de l'environnement est positif, il reste à bien d'égard des difficultés entre autres la faible prise en compte des intérêts des populations cibles dans l'organisation des actions sur le terrain. C'est ainsi que des années plus tard, le concept de lutte contre la désertification a évolué pour prendre en compte des aspects liés au développement en général et la gestion des ressources naturelles en particulier.
Le développement durable qui est « un type de développement qui réponde aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs besoins », propose un cadre ambitieux pour notre avenir à tous, qui repose sur une triple exigence d'intégrité environnementale, d'équité sociale et bien sûr d'éfficacité économique. Où il est question de développement, mais d'un développement qui met l'accent sur le « mieux » plutôt que le « plus », qui choisit d'affronter la complexité, la diversité et le long terme.
L'environnement est l'ensemble des ressources naturelles (faune, flore, sol, eau ...), le cadre de vie bâti ou non bâti, les activités humaines qui s'effectuent dans ce milieu et qui sont susceptibles d'avoir des incidences sur le milieu pouvant affectés ou non la santé du citoyen.
Il convient de noter qu'on distingue l'environnement quantitatif qui fournit des biens et l'environnement qualitatif qui implique la notion de cadre de vie et de qualité de vie.
De manière pratique il se compose des ressources naturelles, d'une part, du cadre de vie des citoyens d'autre part.
UN BILAN MITIGE AVEC DE NOUVEAUX DEFIS
La dernière décennie au Burkina Faso est marquée par l'apparition de problèmes environnementaux d'un autre ordre avec une certaine acuité, ouvrant un autre front de bataille.
Ces problèmes se posent en terme de pollutions et de nuisances diverses dues à une insuffisance ou absence de gestion des eaux usées domestiques et excréta, du drainage des eaux pluviales, des déchets solides municipaux, des déchets industriels hospitaliers et dangereux, de la pollution atmosphérique, des émissions des gazs à effet de serre, des végétaux aquatiques envahissants.
Fondamentalement liées à un ensemble de facteurs combinés dont la croissance démographique remarquable, le processus d'urbanisation accélérée, la diversification et l'intensification des activités de production du secteur formel et du secteur informel, la pauvreté et l'insuffisance de prise de conscience des populations, ces pollutions et nuisances entraînent de nos jours une nette détérioration du cadre de vie, avec en prime des impacts négatifs sur la santé des populations, aussi bien en milieu urbain qu'en milieu rural.
En zone urbaine, les systèmes de gestion existants sont essentiellement constitués par des latrines traditionnelles et des puisards. Ces installations sont sources de nuisances olfactives et
de prolifération d'insectes et d'animaux nuisibles. Plus de 10% de la population ne disposent d'aucune infrastructure d'assainissement. En milieu rural seulement une partie infime de la population a recours à des latrines pour l'élimination des excréta. La nature est abusivement utilisée à cette fin d'où la menace permanente du péril fécal.
La gestion durable des ressources naturelles est un enjeu important en matière de préservation
de la qualité de l'environnement. Les défis à relever à ce niveau sont :
la restauration des terres et la lutte contre la désertification,
la maîtrise des ressources en eau,
l'amélioration de la contribution du secteur de l'environnement à l'économie nationale,
la préservation de la diversité biologique,
la maîtrise des changements climatiques,
la maîtrise des biotechnologies.
Les différents défis précités justifient la création d'un ministère qui s'occupe des questions forestières et montre aussi tout l'enjeu que représente les ressources forestières pour l'Etat burkinabé. La création du Ministère de l'Environnement et du Tourisme en 1976, pour s'occuper spécifiquement des questions de la gestion durable des ressources forestières, fauniques et halieutiques traduisait toute l'importance que le gouvernement accordait aux ressources naturelles renouvelables.
Si de nos jours les missions de ce ministère devenu Ministère de l'Environnement et du Cadre de Vie (MECV) en 2002 ont évolué pour prendre en compte la problématique de l'environnement en terme de cadre de vie c'est-à-dire l'assainissement, la pollution, la question de gestion durable des ressources naturelles restait au centre des principales préoccupations du département au regard de leurs implications sociales et économiques considérables dans la vie des populations.
A partir de 1990, des mesures législatives et réglementaires furent adoptées par l'Etat pour une meilleure orientation des politiques publiques sur la question de la gestion durable des ressources forestières. Parmi ces mesures nous pouvons citer la constitution adoptée le 02 Juin 1991 qui prône la protection absolue de l'environnement et l'appartenance des ressources naturelles au peuple. En son article 14, elle garantit cette appartenance des ressources naturelles au peuple et la possibilité de les utiliser pour améliorer leurs conditions de vie.
Donc, depuis les années 1990, précisément en 1994, le Burkina Faso a signé la convention internationale de lutte contre la désertification et les « engagements nationaux » lancé par le Chef de l'Etat. A travers ces engagements, il y a le programme de « 8000 villages, 8000 forêts) qui devinrent « un département, une forêt », et le projet, « une école, un bosquet », qui devint plus tard « une école, un verger ».
En 2019, le Burkina Faso a institué, la journée nationale de l'arbre (JNA) dont la première édition fut célébrée le 10 août 2019 à Tenkodogo et la deuxième édition fut célébrée le 8 août 2020 à Banfora dans la province de la Comoé. La protection de l'environnement et la gestion durable des ressources forestières a donné quelques résultats satisfaisants. En effet, ce sont au total 5 436 hectares de terres dégradés des zones protégées qui ont été récupérées ainsi que la production de 13 794 195 plants en 2017.
L'aménagement de plus de 119 700 ha de forêts (Burkina Faso, Convention sur la Diversité Biologique, 2014, p.85.) La production et mise en terre environs 35 822 107 plants (Burkina Faso, Convention sur la Diversité Biologique, 2014 p.96). Les différents efforts de protection des ressources forestières sont vains du fait de la pauvreté des populations surtout rurales.
Les liens entre pauvreté et dégradation des ressources naturelles sont si évidents, qu'il importe d'en tenir compte dans la stratégie de réduction de la pauvreté. Il faut donc une intensification de la lutte contre la désertification à travers des actions multisectorielles qui garantissent aux populations un usage responsable et durable des ressources naturelles.
A ce niveau l'Etat, à travers la valorisation des PFNL a montré aux populations la place de ces produits forestiers pour l'amélioration de leurs conditions de vie tels que la filière karité. Il est constaté de nos jours un intérêt et un engouement particuliers autour du domaine de l'environnement pour des questions d'intérêts économiques et financiers évidents. Cet engouement a conduit à une implication réelle des populations pour une gestion durable des ressources au profit des générations présentes et futures. Et cela renforce davantage la protection des ressources forestières à fortes potentialités en PFNL.
Eléments de bibliographie
DELBARD (O.), 2004, « Enjeux et perspectives du commerce équitable pour un développement durable de l'Afrique subsaharienne » in Colloque Développement durable, leçons et perspectives tome 1, Ouagadougou (Burkina Faso), 1er au 4 juin 2004, p.327.
loi n°014/96/ADP du 23 mai 1996 portant réorganisation agraire et foncière.
la loi n°005/97/ADP du 30 janvier 1997 portant maintien des équilibres écologiques, de préservation et de valorisation des ressources naturelles.
la loi n°006/97/ADP du 31 janvier 1997 portant code forestier au Burkina Faso
Ministère de l'Environnement et du Cadre de Vie, 2004, Rapport national sur la gestion durable des forêts au Burkina Faso, pp.9-10.
SULSER (M.) et al., 2000, Elaboration d'un Code local pour la gestion des ressources naturelles : le cas de la province du Bam au Burkina Faso, Dossier n°98, iied, p.4.
Dr HIEN Sourbar Justin Wenceslas
HISTORIEN
Chargé de Recherche à l'INSS/CNRST
Au Mali, l'ex-premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga est écroué pour une affaire de fraude présumée, ce jeudi 26 août 2021, annonce l'Agence france presse (AFP).
« Soumeylou Boubèye Maïga a été mis ce jeudi sous mandat de dépôt par la Cour suprême du Mali dans une affaire d'atteinte aux biens publics », a précisé un membre de la Cour suprême, qui a requis l'anonymat, précise la source.
Il est interrogé dans le cadre de l'achat en 2014, alors qu'il était ministre de la défense, d'un avion présidentiel, une acquisition épinglée par le Bureau vérificateur général (BVG), autorité malienne indépendante, qui a dénoncé des pratiques de surfacturation, de détournement de fonds publics, de fraude, de trafic d'influence et de favoritisme.
« Cette affaire d'avion présidentiel peut éclabousser beaucoup de monde, c'est peut-être le début d'une grande lessive », a commenté un ancien haut fonctionnaire malien.
Soumeylou Boubèye Maïga, un proche du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), renversé il y a un an, doit être interrogé sur l'achat d'un avion présidentiel en 2014, alors qu'il tenait le portefeuille de la défense.
Lefaso.net
Crédit photo : L'Opinion.fr
SONAR, le leader des assurances, se rapproche davantage de sa clientèle, à travers l'ouverture d'une nouvelle agence au quartier Kilwin de Ouagadougou, sur l'avenue Yatenga. Baptisée « Solidarité », cette nouvelle agence a été inaugurée, ce jeudi 26 août 2021, par le directeur général adjoint de SONAR-IARD, Jean-Marie Vianney Béyi.
Cette agence, qui vient porter à 20 le nombre des agences installées sur l'ensemble du territoire, est l'initiative d'Adama Zoungrana, celui-là même qui a assumé plusieurs responsabilités technico commerciales au sein du groupe pendant plus de 30 ans.
« S'il y avait un temple des personnalités qui ont marqué le secteur des assurances burkinabè, il y figurera en très bonne place », a déclaré le directeur commercial de SONAR-IARD, Brama Sako, avant de vanter les qualités professionnelles et humaines de celui qui ne fait plus désormais partie du cercle des retraités.
L'engagement du promoteur
« Cette agence constitue la preuve concrète de mon engagement de faire en sorte qu'ici ou ailleurs où elle va se déployer, que quand on parle assurances, on ne voit que la SONAR ; l'accès de la SONAR et de ses produits à toutes et à tous », a déclaré Adama Zoungrana qui se définit désormais comme un cordon ombilical du Groupe SONAR.
Selon le directeur général adjoint de SONAR-IARD, Jean-Marie Vianney Béyi, l'assurance n'est rien d'autre que la « Solidarité » et le nom de l'agence résume toute la philosophie du Groupe. Il a réitéré la disponibilité de la « maison commune » à accompagner le nouveau promoteur dans l'édification de l'agence.
« Nous sommes sereins »
« Cette agence à n'en point douter est promise à un bel avenir mais cela passe par une bonne gestion, l'efficacité commerciale dont vous avez déjà toutes les astuces et le respect du traité de nomination. Un traité qui n'a aucun secret pour vous car vous avez veillé à son application pendant longtemps et aujourd'hui vous êtes de l'autre côté et nous sommes sereins quant à votre capacité à être un modèle », a déclaré le directeur commercial de SONAR-IARD, Brama Sako.
En rappel, l'ouverture de l'agence de Kilwin intervient après celle de Pissy et celle de Wemtenga respectivement en juillet et juin 2021.
Herman Frédéric Bassolé
Photos : Bonaventure Paré
Lefaso.net
« Du San Gôlô au Christ Vainqueur ». C'est le titre de la toute première œuvre du père Basile Paré, curé de la paroisse Saint Augustin de Bissighin (Ouagadougou). Dans cet ouvrage de 89 pages, l'auteur fait une ‘'christologie'' du « Christ Vainqueur » à partir d'une anthropologie du Gôlô puisé dans le dialecte san qui signifie vainqueur, champion, héros. Lefaso.net est allé à sa rencontre, ce jeudi 26 août 2021 pour en savoir davantage.
Lefaso.net : « Du San Gôlô au Christ Vainqueur », c'est votre toute première œuvre littéraire. Pouvez-vous nous expliquer le sens et le choix de ce titre ?
Père Basile Paré : Le terme "Gôlô" au sens strict désigne un vainqueur, un champion de lutte, un héros de guerre. C'est dans l'épreuve qu'on reconnaît le héros ou le Gôlô. Ainsi, pour être considéré comme un Gôlô dans la société san d'antan, il fallait avoir fait la guerre et y avoir abattu quelqu'un. Abattre un ennemi à la guerre, c'était un acte de bravoure, de vaillance. Aussi, la lutte traditionnelle est un sport très répandu en pays san. Elle est pratiquée dans tous les villages et c'est ce qui explique la photo de couverture de l'œuvre. À ce titre, le Gôlô est perçu comme un défenseur des couleurs de son village, un sauveur, un libérateur.
Pour écrire ce document, je suis parti d'un constat au niveau de nos fidèles chrétiens. Il faut savoir que de nombreux chrétiens ont une foi divisée, une foi qui n'est pas totalement enracinée au Christ, une foi déconnectée du Christ, Gôlô par excellence. En plus, dans les moments critiques de l'existence (maladie, mort...) un grand nombre de chrétiens baptisés et confirmés, sans avoir rompu avec les pratiques culturelles de l'Église font recours aux forces occultes (consultation des devins ou féticheurs).
Comment peut-on confier sa vie à un être contingent, qui n'est pas éternel ? Si le Gôlô dans la culture san est perçu comme l'homme le plus fort, le plus puissant, le libérateur, combien plus le Christ, Gôlô par excellence, est le plus fort, le plus puissant par sa passion, sa mort et sa résurrection ?
De quoi parlez-vous concrètement dans cet ouvrage ?
Mgr Anselme Sanon disait dans Chemin de christologie africaine que « voir le visage du Christ, reconnaître son visage africain, c'est lui trouver un nom africain. D'où l'intérêt des Africains pour mettre à jour dans leurs traditions culturelles, les titres, noms et vocables susceptibles de permettre une meilleure intelligence du mystère du Christ. » Dans cet ouvrage, j'ai essayé de faire un rapprochement et surtout un dépassement entre le San Gôlô et le Christ Vainqueur. Comment susciter une adhésion totale et vitale du chrétien san au Christ Vainqueur ? C'est dire donc que ce document a vraiment une vocation pastorale.
La première partie de l'œuvre (chapitre III) montre comment le Gôlô est perçu dans le milieu san : l'homme le plus fort, le sauveur et libérateur. La deuxième partie est intitulée "Christ, Gôlô par excellence''. Autrement, vous passez de la culture africaine à la religion chrétienne en passant par la foi. Pensez-vous que la culture et la religion sont compatibles ?
La culture et la religion sont complémentaires. La culture permet de mieux comprendre l'évangile pour mieux vivre sa foi, et l'évangile aide le croyant à éclairer sa culture dans sa pratique. Partant de là, il est clair que la culture et la religion sont compatibles.
Quelle est votre message à travers ce livre ?
Cet ouvrage est en fait une sorte de catéchèse que je donne aux chrétiens. Certes, il est enraciné dans la culture san mais au-delà de cette culture, le message qu'il porte est adressé à tout le monde. Le concept de Gôlô énonce clairement le désir de la victoire sur le péché par la puissance rédemptrice de Jésus-Christ. Pour moi, la vie chrétienne est une lutte quotidienne et permanente pour sortir de l'obscurantisme vers l'éclatante lumière de la résurrection. Puisse cet ouvrage, en lequel se révèle un esprit sachant se mettre en appétit des choses essentielles, et dont l'objectif est la pastorale, aider les chrétiens à faire un dépassement du "San Gôlô au Christ Vainqueur".
Où et à combien peut-on avoir l'ouvrage ?
L'ouvrage est disponible dans les différentes paroisses de la ville de Ouagadougou, à la librairie Jeunesse d'Afrique au prix unitaire de 2000 FCFA.
Interview réalisée par Dofinitta Augustin Khan
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