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Burkina/Immersion patriotique obligatoire : Plus de 9 200 bacheliers engagés dans la région du Guiriko (Hauts-Bassins)

mer, 13/08/2025 - 23:35

Le lancement officiel de l'immersion patriotique des nouveaux bacheliers dans la région du Guiriko (Hauts-Bassins) a eu lieu ce mercredi 13 août 2025 au lycée privé GASMO II de Bobo-Dioulasso, sis au secteur 24. Pour cette première édition, environ 9 236 bacheliers y prennent part. L'évènement, placé sous la présidence du gouverneur de la région du Guiriko, Mariama Konaté/Gnanou, a été ainsi marqué par la montée des couleurs nationales, « symbole fort d'engagement et d'unité ».

C'est le lycée privé GASMO II de Bobo-Dioulasso qui a accueilli, ce mercredi 13 août 2025, la cérémonie de lancement officiel de l'immersion patriotique obligatoire pour les bacheliers de la région du Guiriko. La cérémonie officielle, marquée par la montée des couleurs nationales, a connu également la présence des autorités administratives, militaires et paramilitaires, ainsi que des encadreurs. Après avoir chanté à l'unisson l'hymne national au moment solennel de la montée du drapeau, place aux allocutions.

Avant l'adresse du gouverneur aux immergés, l'assemblée a d'abord écouté le message du chef de l'État, le capitaine Ibrahim Traoré, diffusé lors de la cérémonie. Le message du président du Faso était plus adressé aux nouveaux bacheliers. Rappelant ainsi l'objectif de cette immersion, le chef de l'État a invité les nouveaux bacheliers à être de vrais patriotes, et à cultiver des valeurs de civisme et d'intégrité tout au long de leur formation.

L'assemblée chante l'hymne national au moment de la montée des couleurs nationales

Un sacrifice consenti pour l'avenir

Dans son allocution, le gouverneur de la région du Guiriko a salué la « forte mobilisation » des corps constitués, qu'elle a qualifiée de témoignage de l'importance accordée à cette initiative portée par le chef de l'État, le capitaine Ibrahim Traoré. Selon Mariama Konaté/Gnanou, « à travers cette immersion patriotique, le chef de l'État pose les jalons d'une construction nationale résolument tournée vers l'émergence d'un Burkinabè de type nouveau, attaché aux valeurs d'intégrité, de citoyenneté et de patriotisme », a-t-elle déclaré.

S'adressant directement aux 9 236 bacheliers participants, répartis dans 14 centres d'accueil dont 13 à Bobo-Dioulasso et un à Orodara, le gouverneur les a invités à faire preuve de discipline, de courage, d'honnêteté et d'excellence. « Saisissez cette opportunité unique pour vous imprégner des valeurs fortes qui feront de vous des ambassadeurs dignes et fiers d'appartenir à votre pays », a-t-elle exhorté.

Le gouverneur de la région Mariama Konaté/Gnanou invite les immergés à cultiver plus de patriotisme

Elle a aussi encouragé les parrains, encadreurs, formateurs, ainsi que les forces de défense et de sécurité, à poursuivre leur engagement pour la réussite de ce programme inscrit dans le cadre de la « révolution progressiste populaire » initiée par le président du Faso. Elle a exprimé sa gratitude envers le fondateur du lycée privé GASMO 2 pour son hospitalité. Reconnaissant que cette immersion se déroule en période normalement dédiée aux vacances scolaires, le gouverneur a estimé qu'elle « en vaut largement la peine au regard des enjeux nationaux ».

La photo de famille

À l'en croire, l'immersion patriotique obligatoire ambitionne d'inculquer aux jeunes diplômés les valeurs fondamentales de la nation, tout en renforçant leur esprit civique et leur résilience face aux défis contemporains. Dans les centres, les bacheliers suivront un programme combinant formations théoriques (histoire nationale, civisme, institutions, droits et devoirs du citoyen) et activités pratiques (travaux communautaires, entraînements physiques, ateliers culturels). « Mobilisons-nous, soutenons et accompagnons cette initiative dans la mesure de nos possibilités et même au-delà », a-t-elle plaidé, appelant à un engagement collectif pour une éducation solide et porteuse d'avenir.

Les officiels présents à la cérémonie

La cérémonie s'est achevée par des vœux de plein succès aux immergés. Le gouverneur les a exhortés aussi à devenir des « insurgés contre l'ignorance, l'insuffisance et le désordre », et à œuvrer pour « l'ordre, la discipline et l'engagement citoyen ». Avec cette première édition, l'ex-région des Hauts-Bassins espère contribuer pleinement à la formation d'une jeunesse consciente de ses responsabilités et fière de son identité nationale.

Romuald Dofini
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Catégories: Afrique

Burkina : Il est désormais interdit d'utiliser des emballages et sachets en plastiques dans les ministères et institutions

mer, 13/08/2025 - 23:25

Le Burkina a adopté en fin décembre 2024, une loi portant sur les emballages sachets en plastiques. Cette loi, qui s'inscrit dans le cadre de la lutte contre la pollution plastique, est entrée en vigueur le 9 juillet 2025.

Pour une application effective de cette norme, le ministère de l'Environnement, de l'eau et de l'Assainissement porte à la connaissance des ministères et institutions, qu'il y est désormais interdit d'utiliser des emballages et sachets en plastiques.

Les ministères et institutions sont donc invités à privilégier des alternatives locales, écologiques et durables pour tous les besoins liés à l'emballage, en cohérence avec les efforts nationaux de préservation de l'environnement.

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Catégories: Afrique

Burkina/Coopération : Le comité de pilotage des projets du Fonds pour la consolidation de la paix tient sa première session de l'année 2025

mer, 13/08/2025 - 23:15

Sous la co-présidence du ministre de l'économie et des finances, et de la coordinatrice-résidente du système des nations unies, le comité de pilotage des projets du Fonds pour la consolidation de la paix (ou Peace building Fund, PBF) a tenu, le mardi 12 août 2025 à Ouagadougou, sa première session ordinaire de l'année 2025. Cette instance statutaire avait pour objectif principal d'apprécier l'état d'avancement de la mise en œuvre des projets du portefeuille et d'examiner la programmation de l'année 2025.

Les participants, constitués des membres statutaires, d'invités et d'observateurs, ont donc passé en revue l'état de mise en œuvre des recommandations de la dernière session du comité qui s'est tenue en décembre 2024 ; évalué l'état de mise en œuvre des projets du portefeuille du Fonds pour la consolidation de la paix (ou Peace building Fund, PBF) au 15 juin 2025, y compris la synthèse de la première mission conjointe de suivi des projets du fonds. Ils ont également examiné le rapport semestriel 2025 du portefeuille PBF et les principales réalisations, partagé les conclusions et recommandations de l'évaluation indépendante du portefeuille et les informations sur l'éligibilité du Burkina après 2025. Cette session visait, en outre, à formuler des orientations pour de nouvelles initiatives de projets.

Pour mémoire, c'est en 2018 que le Burkina Faso a été, à la demande du gouvernement, déclaré éligible aux ressources du Fonds pour la consolidation de la paix pour la mise en œuvre des projets dans les domaines de l'amélioration de la confiance entre les populations et l'État, du renforcement de la résilience sociale, de la participation active des femmes et des jeunes, ainsi que de la gestion pacifique des conflits.

Le praësidium d'ouverture, de la d.vers la g. : La coordinatrice résidente du Système des Nations-Unies, le gouverneur du Kadiogo et la directrice générale du développement territorial.

Cette admission est intervenue à un moment où le pays a mis en place le Programme d'urgence pour le Sahel (PUS-BF) sur la période 2017-2024, afin d'apporter une réponse appropriée aux défis sécuritaires et aux facteurs de fragilité, notamment améliorer les conditions sécuritaires et réduire la vulnérabilité de la population dans les régions d'intervention. Le PUS-BF a pris fin en décembre 2024 et a été remplacé par la stratégie nationale de résilience et de stabilisation des territoires (SNRST : 2025-2029) en cours d'adoption. Aussi, cette éligibilité initiale du Burkina au Fonds pour la consolidation de la paix arrivait à échéance en juillet 2023. Avec l'accord du gouvernement, elle a été prolongée jusqu'au 31 décembre 2025.

Selon la coordinatrice résidente du système des nations unies au Burkina Faso, Carol Flore-Smereczniak, le Burkina Faso a bénéficié, lors de la période 2017-2024, d'un montant de 58,4 millions de dollars, soit un peu plus de 33 milliards de FCFA, du Fonds pour la consolidation de la paix. Ces ressources, octroyées sous forme de don, ont permis d'appuyer les efforts du gouvernement pour renforcer la confiance entre l'État et la population, promouvoir la gestion pacifique des conflits locaux et la participation active des jeunes et des femmes dans la résilience communautaire. « À la dernière session du comité de pilotage, tenue en décembre 2024, le gouvernement avait demandé que nous puissions recentrer les interventions de PBF au Burkina Faso vers des activités qui sont vraiment perceptibles par les populations, donc concrètes. Je suis ravie de souligner qu'après six mois de travaux, donc durant le premier semestre de l'année 2025, nous avons pu aménager 200 hectares de bas-fonds pour la sécurité alimentaire pour les populations, bénéficiant à plus de 8 000 personnes. Nous avons mis en place 22 forages, dont onze dans la région de l'Est (couvrant les actuelles régions du Goulmou, du Sirba et de la Tapoa : Ndlr) et les onze autres partagés entre les régions du Sud-ouest (actuelle région du Djôrô : Ndlr) et des Cascades (actuelle région de Tannounyan : Ndlr). Nous avons également mis en place 36 biodigesteurs qui permettent aux populations de gérer les besoins d'énergie et de réduire les pressions sur les ressources forestières. (…). L'état d'exécution programmatique et financier pour le premier semestre est à 58 % ; ce qui montre qu'il y a une bonne capacité d'absorption et que, dans les six prochains mois, nous allons pouvoir atteindre 100 % dans la programmation et dans la mise en œuvre de ce portefeuille », explique la coordinatrice résidente du système des nations unies au Burkina Faso, Carol Flore-Smereczniak, par ailleurs coordonnatrice humanitaire.

Selon la coordinatrice résidente du système des Nations-Unies, Carol Flore-Smereczniak, l'approche partenariale, fondée sur la transparence, la flexibilité et la recevabilité, garantit une supervision concertée et une plus grande appropriation nationale.

À l'en croire, le Burkina Faso incarne une volonté ferme de traduire les priorités de paix, de stabilité et de résilience en résultats concrets pour les populations. Elle rassure également que le système des nations unies est complètement à la disposition du gouvernement, pour l'appuyer de la meilleure manière qui convienne, afin de subvenir aux besoins des populations et ainsi les soulager.

« Cette session constitue donc une étape déterminante pour consolider les acquis, renforcer les synergies, et projeter une ambition commune pour la paix durable. En tant qu'outil d'avant-garde du système des nations unies, le PBF aligne ses interventions sur l'UNIDAP 2023-2026, en parfaite cohérence avec le Plan d'action pour la stabilisation et le développement (PA-SD) du gouvernement. (...). Alors que l'actuelle éligibilité du Burkina Faso au PBF arrive à échéance en décembre 2025, le gouvernement a exprimé, au plus haut niveau, sa volonté de prolonger ce partenariat stratégique. Cette position a été réitérée lors de la séance de travail de haut niveau tenue à New York le 28 avril 2025, entre Mme la ministre déléguée chargée du budget et Mme la secrétaire générale adjointe des nations unies, en charge du PBF. Nous appelons donc l'ensemble des partenaires techniques et financiers à soutenir cette démarche et à maintenir leur appui au PBF au niveau global afin de favoriser, au moment opportun, l'examen d'une deuxième phase d'éligibilité du Burkina Faso. Dans cette perspective, nous tenons à vous informer que les conclusions préliminaires de l'évaluation indépendante du portefeuille ont été présentées le 25 juillet 2025 au Groupe conjoint de référence. Ces premiers résultats sont globalement positifs et confortent la pertinence des approches, l'alignement stratégique, ainsi que la qualité de mise en œuvre », a-t-elle dressé à l'ouverture des travaux, relevant que cette instance statutaire est une étape déterminante pour également projeter une ambition commune pour la paix durable.

Représentant le ministre de l'économie et des finances, le gouverneur du Kadiogo (ex-région du Centre), Abdoulaye Bassinga a profité de l'occasion pour témoigner des reconnaissances du gouvernement aux partenaires techniques et financiers, aux donateurs qui contribuent au financement du PBF et à l'ensemble des partenaires qui œuvrent pour la restauration de la paix, de la concorde sociale, du vivre-ensemble et la lutte contre l'insécurité.

Le représentant du ministre de l'économie et des Finances, le gouverneur Abdoulaye Bassinga, se félicite des résultats engrangés à ce stade.

« La présente session se tenant au moment où la première phase de l'éligibilité de notre pays au Fonds tire à sa fin, les conclusions de l'évaluation indépendante du portefeuille du PBF en cours nous permettront de tirer les enseignements nécessaires et d'orienter les futures interventions vers des domaines qui puissent contribuer durablement à la consolidation de la paix dans un contexte de reconquête du territoire. C'est pourquoi il me plaît de saluer d'ores et déjà les efforts consentis depuis 2018 pour financer les différents projets et de réitérer, au nom du gouvernement, ma gratitude à l'ensemble de nos partenaires, particulièrement aux agences du système des nations unies au Burkina Faso pour l'attention qu'elles portent à notre pays dans sa quête quotidienne de paix, de développement économique et social », a exprimé le gouverneur du Kadiogo, Abdoulaye Bassinga, jugeant satisfaisants les résultats, au regard du contexte, saluant notamment le système des nations unies qui permet d'améliorer considérablement les conditions de vie des populations.

« Les perspectives, c'est de voir les recommandations qui vont améliorer les indicateurs au cours de ce second semestre, en cohérence avec les stratégies nationales et les conditions qui vont impacter positivement les conditions des populations laborieuses, surtout les plus démunies », a confié le gouverneur du Kadiogo, Abdoulaye Bassinga, par ailleurs président de l'Association des régions du Burkina Faso (ARBF).

O.L
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Lire aussi : Burkina : Le Fonds pour la consolidation de la paix soulage des populations dans la région du Djôrô (ex-Sud-ouest)

Catégories: Afrique

Burkina : 500 enfants bénéficiaires d'extraits d'actes de naissance, fruit d'une collaboration entre la mairie de Dialgaye et l'ONG Children Believe

mer, 13/08/2025 - 22:30

« Briser les chaînes du travail et de l'exploitation des enfants travailleurs domestiques au Burkina Faso ». Tel est le nom du projet mis en œuvre par Children Believe, financé par la Fondation AFAS et Woord en Daad, et dont la commune de Dialgaye est bénéficiaire. Ce mercredi 13 août 2025, s'est tenu un atelier de redevabilité, suivi d'une remise symbolique d'extraits d'actes de naissance aux bénéficiaires. La cérémonie s'est tenue en présence du Président de la délégation spéciale de la commune, Joseph Sawadogo.

S'inscrire à l'école, recevoir des soins, se déplacer et, dans l'ensemble, jouir de ses droits civils supposent un préalable pour tout Burkinabè : avoir un acte de naissance. « Nous sommes conscients à la longue que ne pas en avoir est cause de plusieurs désagréments. Mais ce n'est pas toujours un réflexe pour les populations d'établir un acte de naissance », a déploré le Samend Naaba de Dialgaye, représentant le chef du village.

Samend Naaba a remercié Children Believe pour l'initiative

Selon Florentine Konané, coordonnatrice du consortium, le projet s'étend sur cinq communes, dont la commune de Dialgaye. Pour cette seule commune, 500 enfants, dont 423 enfants scolarisés, ont été bénéficiaires d'extraits d'actes de naissance. Et de manière concrète, le travail de Children Believe a consisté en un soutien financier et logistique, selon les dires de Djibrinou Tamboura, responsable des questions d'état civil et chef de bureau Centre-nord.

« Ce sont les enfants de 2 à 18 ans qui ont bénéficié des extraits d'actes de naissance », Florentine Bambara

Pour Lamoussa Oubda, dont le fils a été bénéficiaire d'un extrait d'acte de naissance, cette opération est un ouf de soulagement. « Personnellement, je n'ai pas été à l'école, mais je connais l'importance d'un acte de naissance. Avec cette opération, beaucoup seront soulagés », a-t-il laissé entendre, appelant de ses vœux que le projet s'intéresse encore à sa localité car, dit-il : « il y en a qui n'ont toujours pas d'acte de naissance ».

« Merci à Children Believe », Lamoussa Oubda

Rappelons que cette cérémonie a été l'occasion pour le Président de la délégation spéciale de la commune, Joseph Sawadogo, de sensibiliser la population sur l'importance de l'acte de naissance. « On sait que de plus en plus, vous aspirez à la réussite de vos enfants. Mais avant de s'inscrire à l'école et d'avoir les diplômes, l'acte de naissance est le premier document à avoir. Il faut l'établir au plus vite, dès que votre enfant naît », a-t-il conseillé.

« L'acte de naissance est le premier document que doit avoir un enfant », Joseph Sawadogo

Selon ses dires, une fois le délai des deux mois passé sans que l'extrait d'acte de naissance ait été établi, il faudrait passer par un jugement pour l'obtenir. Sauf que, rappelle-t-il : le jugement est une exception. « Nous rencontrons des cas où des adultes de 40 et même 50 ans n'ont pas d'acte de naissance. Ça freine beaucoup de choses. Et plus ça dure, plus c'est difficile pour l'administration et même pour la personne qui devrait en bénéficier », a-t-il conseillé.

Erwan Compaoré
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Niger : Le gouvernement décide de la réduction des frais de scolarité dans le privé, dès la rentrée 2025-2026

mer, 13/08/2025 - 21:44

Nul besoin de dire que dans un environnement où l'éducation/enseignement est devenue un pur business, un secteur vénal, de courses au profit, parfois au détriment de la qualité et d'un traitement adéquat des enseignants et du personnel travaillant, les rentrées scolaires riment avec angoisses pour parents d'élèves et tous ceux qui ont en charge des frais de scolarité. Le gouvernement nigérien a, lui, décidé de réglementer désormais les frais de scolarité dans les établissements et institutions de formation privés. Dans cette volonté, il a décidé de la réduction de 20% des frais de scolarité dans le privé, dès la rentrée 2025-2026.

Pour nombre de Nigériens, le gouvernement vient de prendre (juillet 2025) une mesure-phare, en décidant de cette baisse significative des frais de scolarité dans les établissements privés. « Le décret n° 2025-391, signé par le président de la République, le général Abdourahamane Tiani, vise à rendre l'éducation plus accessible dans un contexte économique difficile. Concrètement, tous les établissements privés d'enseignement et de formation professionnelle devront appliquer cette baisse. Toutefois, cette réduction ne peut avoir pour effet de ramener ces frais à un montant inférieur à 50 000 FCFA. Aussi, les organismes de secours, de bienfaisances ou d'aides à l'éducation et /ou à la Formation professionnelle peuvent appliquer des tarifs inférieurs au seuil de 50 000 FCFA », rapportent des médias nigériens, ajoutant que « le non-respect de ces mesures entraîne la fermeture de l'établissement d'enseignement ou de l'institution de formation concerné ».

Si cette mesure se présente comme un ouf de soulagement pour les familles, elle suscite également des inquiétudes, notamment auprès des promoteurs d'établissements.

« C'est une avancée majeure, mais il faudra veiller à ce que les écoles privées, souvent confrontées à des charges élevées, puissent absorber cette baisse sans sacrifier la qualité de l'enseignement », lit-on chez ActuNiger des propos du président d'une association de parents d'élèves à Niamey tandis que pour ce directeur d'un lycée privé, toujours selon le confrère, « Nous comprenons l'objectif social, mais une concertation préalable aurait été souhaitable pour trouver un équilibre ».

Des inquiétudes qui pourraient trouver leurs réponses dans le même décret qui prévoit « une évaluation après une année de mise en œuvre ».

Dans de nombreux pays, à l'instar du Burkina, où l'éducation est constitutionnellement garantie comme un droit fondamental, une telle décision revêt tout son sens. Il reste donc à veiller à ce que ce besoin de soulager les parents d'élèves, les familles, et ceux ayant en charge des scolarités, se concilie avec les charges liées au fonctionnement d'un établissement privé dans le seul intérêt de préserver la qualité dans le secteur de l'éducation et de la formation.

O.L.
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Burkina : De plain-pied dans l'Immersion patriotique obligatoire pour les élèves

mer, 13/08/2025 - 21:05

Les nouveaux bacheliers (session 2025) sont, sur toute l'étendue du territoire national, du 10 août au 10 septembre 2025, en immersion patriotique. Elle s'inscrit dans l'Initiative présidentielle pour une éducation de qualité. Bien accueillie au sein des populations, au regard de la crise de valeurs qui caractérise la société, l'immersion patriotique obligatoire pour les élèves suscite de ce fait, l'espoir d'un Burkina qui va répondre à son nom ; « Pays des Hommes intègres ».

C'est dans ce sentiment général que le président Faso, capitaine Ibrahim Traoré, s'est adressé à tous les nouveaux bacheliers qui prennent part à cette immersion patriotique, à travers une cérémonie solennelle dans la matinée de ce mercredi 13 août 2025 au Lycée technique national Aboubacar Sangoulé Laminzana de Ouagadougou.
Cette adresse du chef d'Etat fait donc office de mise en œuvre officielle et effective de cette mesure éducative.

Par cette immersion, qui concerne en principe les admis au Brevet d'études du premier cycle (BEPC), au Certificat d'aptitude professionnelle (CAP) et au Baccalauréat, il s'agit d'inculquer aux élèves, des valeurs civiques et patriotiques ainsi que des réflexes d'auto-défense par une formation théorique, physique et sportive (voir décret ci-dessous joint).

« Elle vise la construction de modèles de citoyens et de patriotes qui impacteront positivement la vie de la Nation et ce, dans le cadre du processus de refondation de la société burkinabè, du développement et de la consolidation de la fibre patriotique », justifie le gouvernement.

Cette première cohorte de l'immersion patriotique obligatoire, considérée comme une phase-pilote, concerne les élèves admis au Baccalauréat session 2025, soit plus 60 000 ‘'appelés''.

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Burkina : KUNAFONI, le projet en IA qu'un jeune offre à la Nation pour soutenir ses agriculteurs

mer, 13/08/2025 - 21:00

À 18 ans, Simpore Abdoul Rahim a appris seul l'IA, le soir, après ses journées comme aide-commerçant et vendeur ambulant. De cette passion est né KUNAFONI, un projet destiné à redonner confiance aux agriculteurs burkinabè. Animé par l'amour de son pays, il souhaite l'offrir gratuitement à l'État, mais craint que son initiative ne s'éteigne dans l'indifférence. Faute d'être entendu par les canaux officiels, il s'est tourné vers lefaso.net pour relayer son appel et donner une chance à son geste patriotique de voir le jour.

Bonjour à toutes l'équipes média lefaso,

Je m'appelle Simpore Abdoul Rahim, j'ai 18 ans. Mon histoire commence là où beaucoup de jeunes Burkinabè se battent chaque jour : au grand marché de Rood Woko.

Après mon BEPC, j'ai mis mes études en pause pour aider mon père, seul dans son commerce. Le soir, je deviens vendeur ambulant pour joindre les deux bouts. C'est dans cette vie, entre le marché et la rue, que ma curiosité m'a fait découvrir l'Intelligence Artificielle.

Sans professeur et sans moyens, je me suis formé seul sur mon temps libre. J'ai appris à donner des instructions claires à l'IA pour développer une idée qui me tenait à cœur : le projet KUNAFONI , une solution pensée pour redonner de la valeur et de la confiance à nos agriculteurs.

Mon but n'a jamais été de monter un business pour moi. En voyant la vision de nos dirigeants actuels, j'ai été convaincu que ce projet serait entre de bonnes mains pour servir la Nation. J'ai donc décidé de faire un geste de citoyen : offrir KUNAFONI au Burkina Faso.

J'ai tenté de le faire via les canaux officiels, mais ma voix s'est perdue.

Aujourd'hui, je ne vous contacte pas pour demander de l'argent. Je vous contacte pour vous demander de l'aide pour que mon geste ne meure pas dans le silence. Votre voix porte, vous inspirez la jeunesse et les patriotes. Raconter mon histoire, c'est donner une chance à ce projet de servir réellement.

Je suis à votre entière disposition pour tout vous expliquer.

Merci infiniment de m'avoir lu.

Respectueusement,

Simpore Abdoul Rahim
Le jeune du marché qui rêve d'innovation pour son pays.
Tél : 75 30 81 59

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Décès de SIMPORE Aly : Faire-part et remerciements

mer, 13/08/2025 - 19:00

Les grandes familles SIMPORE, KABORE, ZONGO, GANEMTORE, ZOUNGRANA, BONKOUNGOU, OUEDRAOGO, KAFANDO ET MANDE

Les familles alliées COMPAORE, SAMANDOULOUGOU, BOUGMA, OUEDRAOGO ET PASSOULE

Très touchées, expriment leur profonde gratitude et adressent leurs sincères remerciements à tous ceux et celles qui, dans un élan de compassion, de fraternité et d'amitié leur ont apporté un soutien spirituel, moral, financier et matériel, lors du rappel à Dieu le 18 juillet 2025 de leur fils, frère, beau-frère,
SIMPORE Aly,
précédemment magasinier au Groupe BASNERE.

Elles se réservent le droit de citer des noms de peur d'en oublier.

Que Dieu vous le rende au delà de vos bienfaits et vous bénisse abondamment.

Qu'Allah lui accorde le repos éternel,
qu'il l'accueille dans son paradis firdaws.

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Burkina : plus de 235 millions USD investis par le système des Nations Unies pour améliorer le bien-être des populations en 2024

mer, 13/08/2025 - 18:45

En 2024, l'équipe pays des Nations Unies au Burkina Faso accompagne, à travers diverses activités, le gouvernement dans la mise en œuvre des Objectifs pour le développement durable (ODD). Des actions ont ainsi été menées dans des domaines prioritaires tels que l'agriculture, la santé, le climat, l'égalité des genres, l'autonomisation des jeunes, la cohésion sociale et l'accès équitable à des services publics de qualité. Ce sont plus de 235 millions de dollars USD qui ont été mobilisés pour améliorer le bien-être des populations.

Les actions menées par le système des nations-unies en 2024 se sont alignées sur les 4 priorités nationales de développement. En ce qui concerne la première priorité nationale portant sur la gouvernance institutionnelle, paix, sécurité et cohésion sociale, ce sont 3,27 millions de personnes dont des PDI, des réfugiés et des populations hôtes qui ont été sensibilisées sur la prévention des conflits ; 1,5 million de personnes touchées par les clubs Dimitra et les jeunes ambassadeurs de la paix. Aussi, 80 767 PDI et populations hôtes ont désormais accès à des soins de santé primaires grâce à la réhabilitation et l'équipement de plusieurs centres de santé ainsi que la mise en place de cliniques mobiles au profit de certaines zones difficiles d'accès et 37 000 bénéficiaires d'un certificat d'état civil.

Plus de 20 000 personnes, en majorité des femmes et des filles, ont été sensibilisées aux risques de radicalisation, à l'importance du respect des droits humains et aux mécanismes de protection. Egalement, 298 acteurs judiciaires ont été formés sur les enquêtes en zones de conflits ; plus de 16 000 enfants confrontés à des situations de violence ou d'exploitation ont bénéficié d'une assistance juridique et sociale et 2 458 survivantes de violences basées sur le genre ont reçu un accompagnement médical et psychosocial. Afin de favoriser l'autonomisation économique, 10 000 femmes et jeunes ont bénéficié de formation en entreprenariat en gestion financière.

Préservation de l'environnement, résilience et modes de productions

Pour ce qui est de la deuxième priorité qui porte sur l'amélioration de l'accès aux services essentiels et de qualité, les actions du système des nations unies ont permis à 635 069 enfants d'avoir accès à l'apprentissage à distance ; de réhabiliter 696 salles de classes ; d'ouvrir 1 347 classes non formelles et de mettre aux normes 2 389 classes formelles au profit de 242 210 élèves, de doter 196 858 élèves de kits scolaires individuels et d'offrir une alimentation scolaire à plus de 50 000 enfants. De plus, 5,82 millions d'enfants ont été vaccinés lors des campagnes nationales ; 145 399 enfants souffrant de malnutrition sévère pris en charge et 409 235 femmes enceintes et allaitantes ont reçus un appui nutritionnel ciblé et 10,8 millions de personnes sensibilisées aux services médicaux essentiels. Les efforts conjugués du gouvernement et des différents partenaires ont permis de faire baisser le taux de mortalité de 14% en 2024.

S'agissant de la troisième priorité, préservation de l'environnement, résilience et modes de productions, ce sont 560 727 personnes qui ont été formées et qui utilisent les bonnes pratiques d'hygiène et d'assainissement, 22 adductions d'eau potable réhabilitées, 97 forages désinfectés et environ 355 729 personnes qui bénéficient de services d'eau de base y compris en urgence sanitaire. Aussi, 885 latrines familiales et 452 latrines d'urgence ont eté construites ; 186 villages certifiés fin de la défécation à l'air libre et 19 250 kits d'hygiène menstruelle distribués.

En matière d'adaptation aux changements climatiques, 80 000 exploitants agricoles ont été formés sur la gestion des risques climatiques ; 5 plans de contingence communaux élaborés ; un système de prévision climatique opérationnalisé ; 6 150 personnes ont adopté les technologies d'adaptation aux changements climatiques vulgarisés. Plus de 350 000 personnes ont été formées à l'agro écologie, 364 institutions renforcées en matière d'assurance agricole et 1,5 million de dollars USD mobilisés sous forme de prime d'assurance au profit de 38 304 agriculteurs.

Développement économique, inclusif et durable

La quatrième priorité porte sur le développement économique, inclusif et durable. En ce sens, 150 petites et moyennes entreprises accompagnées ont pu améliorer leur accès aux financements innovants grâce à l'inclusion digitale ; 95 femmes et jeunes dont des PDI et des personnes en situation de handicap ont été formés au e-commerce et au marketing digital et 1 427 migrants de retour ont été formés en gestion d'entreprise et en embouche bovine et ovine. Le PNUD a accompagné aussi, le ministère de l'Économie et des finances dans le déploiement du système de gestion documentaire transparente et l'université Nazi Boni dans l'implémentation de Unipod qui est un centre dédié à l'innovation technologique et au prototypage local. De plus, 690 jeunes et femmes ont pu obtenir ou créer des emplois verts ou liés aux TIC et plus de 35 000 petits exploitants de la chaîne de valeur alimentaire ont bénéficié de renforcement de capacités.

Pour l'ensemble des activités menées dans le cadre des 4 priorités nationales de développement, le système des nations unies a engagé 235,3 millions de dollars USD. Pour l'année 2025, l'accent sera mis sur l'optimisation de l'impact des interventions pour l'atteinte des ODD. Les actions seront accentuées autour de quatre axes stratégiques que sont le renforcement de la confiance et de la co-création avec l'Etat et les partenaires, l'amélioration de la coordination et mesure de l'impact collectif, l'appui à la mobilisation nationale et internationale des ressources et le lancement d'initiatives conjointes transfrontalières notamment avec les pays de l'AES.

Synthèse de Armelle Ouédraogo
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Commune de Ouagadougou : Deux couples interpellés pour non-respect de la réglementation des cortèges

mer, 13/08/2025 - 15:10

Par communiqué du 14 novembre 2024, le président de la Délégation spéciale de la commune de Ouagadougou portait à la connaissances des populations, que les cortèges de mariage sont désormais limités à dix véhicules et que tout contrevenant s'exposait à des sanctions pénales et financières.

En dépit de cette mesure visant à éviter les désagréments dans la circulation (obstructions, accidents...), des citoyens adoptent les mêmes attitudes des longs cortèges. C'est ce qui ressort d'une publication, sur sa page Facebook (mercredi 13 août 2025), de la Police municipale de Ouagadougou, informant de l'interpellation de deux couples pour non-respect de la réglementation des cortèges.

La Direction de la coordination et la sécurité des arrondissements (DCSA) ont, en collaboration avec l'unité HERCULE, interpellé, lors du week-end dernier, deux couples pour non-respect de l'arrêté portant réglementation des cortèges dans la ville de Ouagadougou, peut-on lire sur la page.

“En marge des festivités de leur mariage, les contrevenants se sont livrés à une violation de la quasi-totalité des règles en matière de circulation, acrobatie sur la voie publique, perturbant ainsi la circulation”, décrit la Police municipale qui remercia pour l'occasion la population pour sa collaboration à travers les dénonciations.

Elle a saisi l'occasion pour rappeler à l'ensemble de la population, en particulier les futurs mariés, qu'aucune tolérance ne sera acceptée en ce qui concerne le respect de la réglementation en matière de cortège.

Pour ce faire, elle peut être saisie au numéro vert : 80 00 11 03 ou via son WhatsApp (message uniquement) : 70 00 83 41.

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Lire aussi : Burkina/Commune de Ouagadougou : Les cortèges de mariage sont désormais limités à dix véhicules

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Toma : Mobilisation citoyenne pour assainir le grand marché

mer, 13/08/2025 - 13:32

Dans une dynamique de promotion de l'hygiène publique et de lutte contre l'insalubrité, la Direction provinciale de l'environnement, de l'assainissement et de l'eau (DPEAE) du Nayala, en collaboration avec la mairie de Toma, a organisé le samedi 2 août 2025 une journée de salubrité au grand marché de la ville. L'initiative a mobilisé commerçants, jeunes volontaires de la Croix-Rouge, associations locales ainsi que les services techniques municipaux.

Cette action avait pour ambition d'améliorer la propreté du marché, de prévenir les maladies liées à l'insalubrité et de sensibiliser les usagers aux bonnes pratiques sanitaires. Elle visait également à offrir un cadre sain et agréable pour les activités commerciales.

Les travaux, entamés dès les premières heures de la matinée, ont consisté en un nettoyage général des lieux : balayage des allées, ramassage des déchets solides et désencombrement des passages. Parallèlement, des équipes de sensibilisation se sont entretenues avec les commerçants afin de les encourager à respecter les jours de nettoyage et à adopter une gestion rigoureuse de leurs déchets.

Les résultats ont été tangibles : un marché visiblement assaini, un cadre de travail amélioré pour les acteurs économiques, et une prise de conscience accrue sur la nécessité de préserver un environnement propre. Certains commerçants ont d'ailleurs exprimé leur volonté de poursuivre des actions hebdomadaires de salubrité.

Le président de la délégation spéciale de Toma Zakaria Sawadogo a remercié la population pour la mobilisation et exprimé sa satisfaction : « Merci d'avoir répondu à l'appel pour venir travailler bénévolement. Sincèrement ça me va droit au cœur, parce qu'il y a eu des moments où si on demandait aux gens de venir travailler comme ce matin, ce n'est pas évident. Cela prouve que nous sommes tous engagés pour accompagner les plus hautes autorités pour amorcer le développement ».

Toutefois, des difficultés ont été relevées. Le manque d'équipements de protection individuelle pour certains volontaires, la faible implication de certains secteurs du marché et l'insuffisance du matériel - notamment pelles, balais et brouettes - a limité l'efficacité de l'opération.

Face à ces constats, les organisateurs recommandent de renforcer les campagnes de sensibilisation en amont, d'impliquer davantage les leaders des commerçants, de prévoir des moyens logistiques plus conséquents et d'instituer une journée mensuelle de salubrité dans tous les marchés de la commune.

Y .I K-Z
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La femme catholique et la non-violence : Une conférence inspirante à la paroisse Sacré-Cœur de Toma

mer, 13/08/2025 - 13:30

Dans le cadre des festivités de l'Assomption 2025, l'Association des femmes catholiques de la paroisse Sacré-Cœur de Toma a organisé le dimanche 10 août 2025, une conférence autour du thème « La femme catholique et la non-violence ». Animée par Frère Souleymane Raphaël Ky, cette rencontre spirituelle et éducative a rassemblé de nombreuses femmes de la paroisse venues réfléchir sur leur rôle à la lumière de la Bible et face aux défis actuels de la violence basée sur le genre.

Dans son introduction, Frère Souleymane Raphaël Ky a souligné que la réflexion sur la femme catholique et la non-violence ne peut s'abstraire de la place fondamentale qu'occupe la femme dans l'histoire biblique, ainsi que dans la relation divine avec la création. Il a rappelé les deux récits complémentaires de la Genèse qui montrent à la fois l'égalité ontologique entre homme et femme (Genèse 1) et leur complémentarité dans la vie (Genèse 2). Cette base biblique établit un socle essentiel pour comprendre la dignité et la mission des femmes dans l'Église et dans la société.

La femme dans la Bible : Entre dignité, mission et leadership

La première partie de la conférence a revisité le rôle éminent de la femme dans l'Ancien et le Nouveau Testament. À travers des figures bibliques fortes comme Miriam, prophétesse et sœur de Moïse, Houlda, conseillère royale courageuse, ou Déborah, juge et stratège militaire, Frère Souleymane a montré que les femmes ont toujours occupé des fonctions prophétiques et de leadership reconnues par Dieu.

Dans le Nouveau Testament, il a insisté sur la radicale différence d'attitude de Jésus envers les femmes, les plaçant au cœur de son ministère. Il a cité des épisodes où Jésus valorise les femmes, les accueille comme disciples et témoins, et met en lumière leur foi, comme dans le cas de la veuve aux offrandes ou de Marie-Madeleine.

La violence dans la Bible : Une conséquence du péché et un appel à la transformation

Frère Souleymane Raphaël Ky a ensuite abordé la violence telle qu'elle apparaît dans la Bible. Il a expliqué que la violence est une conséquence tragique du péché originel, illustrée dès le premier meurtre d'Abel par Caïn. La Bible contient aussi des récits de violence divine, souvent en réponse à l'injustice, ainsi que des descriptions de guerres. Cependant, l'enseignement de Jésus sur l'amour, le pardon et la paix constitue une rupture majeure avec les cycles de violence.

La troisième partie a exposé les formes contemporaines de violence basée sur le genre, que ce soit dans la société, dans l'Église, ou particulièrement au Burkina Faso. Frère Souleymane a détaillé les violences physiques, psychologiques, économiques, sexuelles, culturelles et patrimoniales, montrant comment elles affectent profondément la vie des femmes et des filles. Il a insisté sur le fait que ces violences sont une insulte à la dignité humaine, une entrave à la paix sociale et au développement durable.

La Vierge Marie : Refuge et force face aux souffrances

Pour conclure, le conférencier a évoqué la figure de la Vierge Marie, au cœur des souffrances humaines et des violences subies. Il a rappelé ses « sept douleurs » symboliques, qui font d'elle un modèle de patience, de courage et de compassion. Frère Souleymane Raphaël Ky a encouragé les femmes catholiques à s'unir à Marie par la prière, la consécration à son Cœur Immaculé, la récitation fréquente du chapelet et la participation assidue à la messe comme moyens spirituels de combattre la violence et de trouver la paix intérieure.

Au terme de cette conférence riche en enseignements, l'Association des femmes catholiques de la paroisse Sacré-Cœur de Toma a renouvelé son engagement à œuvrer pour la dignité, la protection et l'épanouissement des femmes dans la foi et dans la société. Frère Souleymane Raphaël Ky a invité toutes les participantes à suivre l'exemple des grandes figures bibliques féminines, à être des témoins prophétiques de non-violence et à transformer la souffrance en espérance.

Y.I K-Z
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Avis de recherche de victimes d'accidents de la circulation routière

mer, 13/08/2025 - 12:30

Coris Assurances SA invite les victimes d'accidents de la circulation routière citées dans la présente publication, leurs ayants droit et toutes personnes qui les reconnaîtraient, à prendre attache avec sa Direction des Indemnisations sis à son siège sur l'avenue Kwamé N'Krumah pour les procédures d'instructions de leurs dossiers.

Elle tient à rappeler que conformément aux dispositions de l'article 256 du code CIMA « Les actions en responsabilité civile extracontractuelle, auxquelles le présent Code est applicable, se prescrivent par un délai maximum de cinq ans à compter de l'accident.

La prescription est portée à dix (10) ans dans les cas d'accident corporel avec une durée de consolidation longue ou lorsque les bénéficiaires sont les ayants droit du de cujus… »

NB : La présente publication est faite par année de survenance

Contacts utiles :25 33 23 30 / 25 48 17 82

Téléchargez la liste ici

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Burkina/Immersion patriotique : Le capitaine Ibrahim Traoré invite les bacheliers à être de "bons patriotes et à ne jamais trahir la mère Patrie"

mer, 13/08/2025 - 11:36

Prévue du 10 août au 10 septembre 2025 sur toute l'étendue du territoire national, l'immersion patriotique a bien débuté dans la région du Kadiogo (ex région du Centre).

À cet effet, le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré s'est adressé à tous les nouveaux bacheliers qui prennent part à cette immersion patriotique, dans un message diffusé lors d'une cérémonie solennelle tenue ce mercredi 13 août 2025, au Lycée technique national Aboubacar Sangoulé Laminzana

La cérémonie s'est tenue en présence du ministre en charge de l'enseignement secondaire, de la formation professionnelle et technique, Dr Boubakar Savadogo et du Gouverneur de la région du Kadiogo, Abdoulaye Bassinga.

Dans son adresse à ces pionniers de l'immersion patriotique, le chef de l'État les a invités à cultiver des valeurs de patriotisme, d'intégrité, d'engagement et à ne jamais trahir la mère Patrie.

Cette immersion permettra également aux bacheliers de mieux connaître l'histoire du pays, les sacrifices consentis par les devanciers pour accéder à l'indépendance, de mieux préparer leur avenir professionnel, tout en mettant en avant l'intérêt collectif.

Pour rappel, plus de 60 000 bacheliers prennent part à cette première édition de l'immersion patriotique au plan national dont 20 241 bacheliers dans la région du Kadiogo (ex région du Centre).

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Ecole nationale des Travaux publics (ENTP) : Appel à candidatures pour le recrutement sur titre d'élèves et étudiants pour la rentrée académique 2025-2026

mer, 13/08/2025 - 11:00

Le Directeur général de l'Ecole nationale des Travaux publics (ENTP) à l'honneur d'informer le public de l'ouverture d'un recrutement sur titre d'élèves et étudiants pour des formations professionnelles dans les filières Génie civil, Géomètre, Génie mécanique, Transport, Energie, Géologie-mine et des formations certifiantes et permanentes telles que le Permis de conduire, Conducteurs polyvalents d'engins (CPE) au titre de l'année académique 2025-2026.

I-CYCLE ET FILIERES DE FORMATION

A- CYCLE CONDUCTEUR

Permis de conduire CAT C
Conducteur polyvalent d'engin (CPE)

B- AGENT TECHNIQUE (AT)

Agent technique en Génie civil (ATGC) ;
Agent technique géomètre (ATGEO) ;
Agent technique en transport (ATT)

C-CYCLE TECHNICIEN SUPERIEUR (TS)

Technicien supérieur en Génie civil (TSGC) ;
Technicien supérieur Géomètre (TSGEO) ;
Technicien supérieur en Génie mécanique (TSGM)
Technicien supérieur en Transport (TST)

D-CYCLE INGENIEUR (IG)

- Licence en Génie mécanique (L3GM) ;
Ingénieur de conception en Génie civil (IGC) ;
Ingénieur de conception géomètre (IGEO) ;
Ingénieur de conception en transport (IT) ;
Ingénieur de conception en énergie (IE) ;
Ingénieur de conception en géologie et mine (IGM)

II-CONDITIONS DE PARTICIPATION ET DIPLOMES DELIVRES

Peuvent faire acte de candidature, toute personne physique ou morale titulaire du Certificat d'étude primaire (CEP) pour les Conducteurs polyvalents d'engins (CPE), les élèves titulaires du Brevet d'Etudes du Premier Cycle (BEPC), du CAP maçonnerie, Génie civil et dessin bâtiment pour les Agents Techniques. Les bacheliers titulaires du BAC des séries C, D, E, F1, F4, BAC pro en Génie civil, géomètre, mécanique (MVA) ou Dessin industriel et/ou les élèves titulaires du BEP en Génie civil, géomètre, mécanique (MVA) et les diplômes d'ATGC, ATGEO justifiant d'une expérience minimum de 03 ans pour les techniciens supérieurs. Les étudiants titulaires d'une Licence en mathématique, en science physique, en SVT et/ou les étudiants titulaires d'un DTS, BTS, DUT en Génie civil, géomètre, en mécanique, en transport, en énergie, en géologie et mine pour le cycle Ingénieur.

NB : La durée de formation est de 09 mois sanctionnée par un Certificat de Conducteur polyvalent d'engin (CPE) pour les conducteurs polyvalents, 18 mois de formation sanctionnée par un diplôme d'agent technique pour les agents techniques, 21 mois sanctionnée par un diplôme de Technicien supérieur pour les techniciens supérieurs et 36 mois sanctionnée par un diplôme d'Ingénieur de conception pour les Ingénieurs.

III- COMPOSITION DU DOSSIER DE CANDIDATURE

Un extrait d'acte de naissance ou jugement supplétif ;
Une copie légalisée de la CNIB ;
Une copie légalisée du diplôme ou des attestations de succès
en cours de validité ;
Un formulaire dûment renseigné (disponible au service scolarité) et
Deux photos d'identités récentes.
NB : Tout dossier incomplet n'est pas recevable.

IV- FRAIS D'EXAMEN DU DOSSIER

Les frais de dossier s'élèvent à 17 500 F CFA payable à la comptabilité de l'ENTP.

NB : Aucun frais de dossier ne sera remboursable.

V- LIEU ET DATE DES DEPOTS DE DOSSIERS

La réception des dossiers de candidature se fera tous les jours ouvrables
de 08 heures 00 à 16 heures 00 au service scolarité du lundi 04 août 2025 au jeudi 25 septembre 2025.

VI- PROCEDURES DE RECRUTEMENT

Entretien avec un jury
Présélection sur dossier
Etude de dossiers

Pour tous renseignements complémentaires, contactez les numéros suivants : 00226 25 45 70 32/34 ;78 60 86 87 ;76 69 55 40

Le Directeur général

Daouda BILGO
Chevalier de l'Ordre du Mérite des Transports,
des Infrastructures, de l'Urbanisme et de l'Habitat

La formation, un investissement pour l'avenir.

Tél. : 00226 25 45 70 30 & 00226 25 45 70 32
–Email : entpburkinafaso.entp.mid.gov.bf Sites web :efptp-burkina.com

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VIH au Burkina Faso : L'espoir fragile des personnes séropositives face aux défis persistants

mer, 13/08/2025 - 00:06

Depuis 1998, l'Association African solidarité (AAS) est engagée dans la prise en charge sanitaire et psychosociale des personnes vivant avec le Virus de l'immunodéficience humaine (VIH). L'association dispose d'un centre médical pour la prise en charge des malades. L'espoir de plusieurs personnes séropositives repose sur le soutien d'organisations comme African solidarité. Cependant, la baisse des financements met en péril les progrès accomplis et l'avenir de nombreuses personnes. Il faut noter que tous les noms des patients dans ce reportage sont des noms d'emprunts.

Il est 10h. Au siège de l'Association African solidarité, des adolescents, des adultes et des membres du personnel de l'association se taquinent. Maria, vêtue d'un tee-shirt orange et d'un pantalon jean bleu, a obtenu son BEPC cette année. Le personnel de l'association la félicite pour son diplôme. Certains parlent d'organiser une fête, un « arrosage » pour célébrer ce diplôme. La jeune fille sourit face à cette proposition.
Derrière ce sourire se cache une mélancolie.

Maria est née avec le VIH selon ce que ses parents lui auraient dit. Selon ses dires, sa mère serait décédée du VIH. Depuis toute petite, elle est prise en charge par l'AAS. La moitié de sa scolarité est versée par l'association. Elle rêve d'être médecin un jour pour soigner mais aussi pour se consacrer à la lutte contre cette maladie qui continue de détruire la vie de certains enfants, adolescents comme elle mais aussi des adultes. Aujourd'hui, Maria vit isolée. Elle n'a pas d'ami parce qu'elle a peur que quelqu'un découvre qu'elle vit avec le VIH.

« Je n'ai pas d'ami. Je ne fréquente pas les gens parce que j'ai peur que quelqu'un découvre que je vis avec le VIH. Je n'ai jamais raconté ma situation à quelqu'un. C'est seulement ma grande sœur et mon père qui savent que j'ai la maladie. Mon père a également la maladie. Mais ma grande sœur non. À cause de mon état, je ne peux pas m'épanouir comme les jeunes de mon âge. J'ai souvent très mal quand j'y pense. La tristesse me ronge. Je vois que je suis différente des autres. Ma sœur n'a pas la maladie et souvent, je me demande si un jour elle ne va pas utiliser cela contre moi. J'ai peur qu'elle annonce cela à d'autres personnes. Elle et moi n'avions pas la même mère. Elle, sa mère vit toujours. Je veux prendre sa mère comme ma mère parce que j'ai besoin de l'affection maternelle. Je me sens seule. Mais, je constate que ma sœur veut que sa mère soit à elle seule. Quand je demande quelque chose à sa mère, elle fait tout pour que sa mère ne me donne pas. Je veux être comme les filles de mon âge, avoir une maman à côté de moi qui m'écoute et qui me donne des conseils. Je veux guérir de cette maladie », raconte l'adolescente.

Maria, une adolescente née avec le VIH

Selon elle, grâce à l'Association African solidarité, elle arrive souvent à oublier ses peines avec sa prise en charge psychologique, sanitaire et scolaire.
Lorsqu'elle fait ses examens au niveau de l'association, c'est gratuit, mais quand elle se rend dans un centre de santé, elle doit payer. L'adolescente avoue que ce n'est pas souvent facile d'avoir de l'argent pour ses examens et sa scolarité. « Souvent, papa a des difficultés pour payer ma scolarité et mes examens malgré l'aide de l'association », a déploré Maria.

Tout comme Maria, Julienne est renfermée sur elle-même. Elle préfère être seule parce qu'elle ne veut pas que quelqu'un découvre son statut sérologique. Aujourd'hui étudiante, elle a toujours du mal à accepter d'être née avec le VIH. Mais comme elle est obligée de vivre avec, elle essaie juste d'être résiliente grâce à la prière. L'adolescente garde espoir qu'un jour, il pourra guérir de cette maladie.
Pour cette jeune fille remplie de rêves et d'ambitions, cette maladie est un obstacle pour elle pour se réaliser et s'affirmer convenablement comme les jeunes filles de son âge. Elle voit ses rêves brisés et ses ambitions « tomber à l'eau ».

« Je me sens souvent mal à l'aise lorsque je fais l'objet d'un sujet d'étude. Et à cause de cette maladie, je ne peux pas réaliser certains de mes rêves. Je m'explique : j'ai obtenu une bourse d'études pour la Chine mais à cause de ma maladie, je ne peux pas effectuer le voyage. Je vois mon rêve de parcourir la Chine et d'autres pays comme la Russie et l'Inde se briser parce qu'on demande des examens du VIH lors des procédures », relate Julienne, l'air mélancolique.

Augustin vit avec le VIH depuis 2004

L'accès aux soins : une lutte quotidienne pour la survie

Augustin, quant à lui, vit avec le VIH depuis 2004. Au départ, il a vécu difficilement avec la nouvelle. Depuis 2015, il est pris en charge par l'AAS. Il avait droit à des examens gratuits et souvent il recevait des vivres. « Au départ, tout allait bien. On faisait les différents examens ici au siège de l'association. On recevait régulièrement des médicaments contre le paludisme, la diarrhée et autres. Mais ces dernières années, l'association rencontre des difficultés. Elle n'arrive plus à nous donner les médicaments comme avant et même pour les examens, nous sommes parfois obligés d'aller dans d'autres centres pour pouvoir les faire et c'est payant. Et quand on n'a pas d'argent pour faire les examens, on ne peut pas respecter les rendez-vous. Cela cause un retard. Et le traitement prend un coup. Parce que c'est quelque chose qu'il faut suivre à la lettre. C'est véritablement un problème pour nous actuellement. Prenons l'exemple d'une femme qui doit payer pour faire ses examens et elle n'a pas les moyens. Elle peut avoir l'idée de passer par la prostitution pour avoir de l'argent pour aller faire ses examens parce qu'elle ne va pas rester là et mourir. Si jamais elle a cette idée, elle peut contaminer d'autres personnes. Si l'État pouvait jeter un regard sur cet aspect, cela allait vraiment alléger beaucoup de personnes. Il faut que les personnes vivant avec le VIH soient très bien prises en charge et contrôlées afin d'éviter les contaminations », a souhaité le quadragénaire.

Il souhaite que les personnes vivant avec le VIH soient davantage impliquées dans les campagnes de sensibilisation afin de mettre en garde la jeunesse sur l'existence réelle de la maladie.
Oumou, elle vivait en Côte d'Ivoire avec son époux avec lequel la jeune femme a eu cinq enfants. Malheureusement, aucun enfant n'a survécu. Son époux étant tombé malade, le couple rentre au Burkina Faso. Malheureusement, ce dernier décède. Elle commence à tomber malade. Son cousin lui conseille d'aller au siège de l'Association African solidarité pour faire le dépistage. C'est après le test qu'elle découvre qu'elle vit avec le VIH. Rapidement, elle est prise en charge.

« Si je vis aujourd'hui, c'est grâce à l'association. J'étais mourante quand je suis arrivée ici. J'ai eu une prise en charge complète grâce à eux », a fait savoir Oumou. Elle demande aux autorités de rendre gratuits les examens pour les personnes vivant avec le VIH. Car, selon ses dires, elle est une personne vulnérable. « Je me promène de cour en cour pour faire la lessive afin d'avoir un peu d'argent. Il arrive que je passe toute la journée sans avoir de vêtements à laver. Je vis au jour le jour. Et c'est très difficile pour moi d'avoir de l'argent pour mes examens. Si les examens deviennent gratuits pour nous, cela va beaucoup nous aider », fait savoir notre interlocutrice.
Tout comme Augustin, elle demande au ministère de la Santé de venir davantage en aide à l'AAS afin que celle-ci à son tour puisse les prendre en charge convenablement.

Au bord de l'asphyxie financière

Kassoum Rouamba, le coordonnateur du centre Alain Babillot, centre d'accompagnement psychosocial des orphelins et enfants vulnérables, est rattaché à l'Association African solidarité. Il prend en charge des enfants âgés de 0 à 17 ans. Le centre fait la prise en charge scolaire, sanitaire et psychologique des enfants. Il a la charge de 723 enfants, dont 84 vivant avec le VIH.

« Les antirétroviraux (ARV) sont gratuits. Mais après une consultation, le médecin peut donner une ordonnance pour acheter d'autres médicaments. Nous avons un dépôt pharmaceutique. S'il se trouve que nous n'avons pas le produit, on fait un bon et la personne va dans nos pharmacies partenaires pour chercher les médicaments. Mais ce fonds est terminé. Et c'est un gros souci pour nous parce qu'il faut faire un plaidoyer pour demander de l'argent pour disponibiliser un fonds pour la prise en charge des médicaments. Nous avons l'appui de l'alimentation qui est un véritable problème également. Parce que pour prendre le médicament, il faut bien manger. Aussi, nous n'avons plus de trop de partenaires pour nous aider à prendre en charge la scolarité des enfants. Aujourd'hui, je peux dire que les enfants vivant avec le VIH sont oubliés. Nous avons le soutien du ministère de la Santé mais ça ne suffit pas. Nous voulons que l'État nous accompagne dans la prise en charge de ces enfants », souhaite M. Rouamba.

Kassoum Rouamba, le coordonnateur du Centre Alain Babillot, centre d'accompagnement psychosocial des orphelins et enfants vulnérables

Adama Kompaoré, le coordonnateur des services et du personnel de l'AAS, appelle le gouvernement à revoir à la hausse la subvention pour les structures communautaires afin que celles-ci soient efficaces sur le terrain dans la lutte contre le VIH au Burkina Faso.

« Les subventions ont considérablement baissé. Les partenaires financiers se comptent sur le bout des doigts. Nous avons des partenaires qui ont fermé leurs portes. Ce qui porte un coup à nos activités. Il y a le Conseil national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLST-IST) qui fait des efforts pour nous accompagner. Mais les moyens ne suffisent pas vu l'objectif qu'on s'est fixé. Si rien n'est fait au niveau de l'État, les efforts qui sont fournis seront amoindris et cela va jouer sur la qualité des services que nous offrons. Nous demandons à l'État de revoir à la hausse les subventions pour accompagner les structures communautaires qui accompagnent le ministère de la Santé pour le bien-être des populations. Il faut également accompagner les enfants vivant avec le VIH », plaide le coordonnateur des services et du personnel de l'Association African solidarité.

Malgré les efforts louables d'associations comme AAS, la lutte contre le VIH au Burkina Faso est freinée par un manque de ressources. La survie et l'épanouissement des personnes séropositives, en particulier les plus jeunes, dépendent d'une prise en charge continue et adéquate. Les témoignages poignants de Maria, Augustin et Oumou, ainsi que l'appel des responsables de l'AAS, soulignent l'urgence d'une intervention étatique plus significative. Renforcer le financement des structures communautaires et assurer la gratuité des soins et examens essentiels sont des étapes cruciales pour éviter un recul dans la lutte contre le VIH et garantir un avenir plus serein aux personnes séropositives au Burkina Faso.

Données du CNLST-IST

En 2024, l'épidémie mondiale de VIH reste un problème de santé publique majeur, avec environ 39,9 millions de personnes vivant avec le virus, et 1,3 million de nouvelles infections recensées en 2023. Malgré les progrès réalisés, notamment en matière d'accès au traitement antirétroviral, 630 000 décès liés au VIH sont survenus en 2023, selon l'OMS.

Il est important de noter que la lutte contre le VIH/SIDA reste un défi mondial complexe, nécessitant une approche intégrée et multisectorielle pour atteindre les objectifs fixés et mettre fin à l'épidémie en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030, selon l'ONUSIDA.

En 2024, la prévalence du VIH au Burkina Faso est estimée à 0,6% dans la population générale âgée de 15 à 49 ans, selon des données récentes. Cependant, cette prévalence varie selon les groupes spécifiques, avec des taux plus élevés chez les jeunes et en milieu urbain, selon les données de CNLST-IST.

Voici quelques points clés de l'épidémiologie du VIH au Burkina Faso en 2024.

 Prévalence : environ 0,6% de la population âgée de 15 à 49 ans vit avec le VIH.
 On estime à 97 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH, dont 56 000 femmes et 10 000 enfants.
 Nouvelles infections : en 2023, il y a eu environ 1 900 nouvelles infections par le VIH.
 Décès liés au VIH : toujours en 2023, 2 600 décès ont été attribués au VIH.
 Groupes les plus touchés : les jeunes, les femmes et les populations vivant en milieu urbain sont plus à risque.

 Personnes à haut risque (PHR) : de 1,9 % en 2017 à 27,1% en 2022
 Travailleuses du sexe : de 5,4 % en 2017 à 6,8 % en 2022. La transmission de la mère à l'enfant reste une préoccupation majeure.

Le Burkina Faso est à 86/94/86.
C'est-à-dire que :

 86% des PvVIH connaissent leur statut sérologique VIH.
 94% des PvVIH qui connaissent leur statut sérologique VIH sont sous traitement ARV.
 86% des PVVIH sous ARV ont une charge virale indétectable.

Rama Diallo
Lefaso.net

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Burkina/Tracasseries routières : En croisade contre les pratiques illicites sur les routes, la CONACFP ouvre ses portes aux dénonciations des usagers

mer, 13/08/2025 - 00:05

La Coordination nationale de contrôle des forces de police (CONACFP) était face à la presse dans la matinée de ce mardi 12 août 2025, pour présenter la structure au grand public en général, et particulièrement aux usagers du réseau routier sur toute l'étendue du territoire national, et faire le bilan à mi-parcours de son contrat d'objectifs.

Créée par décret n°2016-1282/PRES/PM/MATDSI/MINEFID/MTMUSR du 30 décembre 2016, la CONACFP est compétente sur tous les postes de contrôle routier situés sur le territoire national tenus par les personnels de la Gendarmerie nationale, de la Police nationale, de la Police municipale et de l'Office national de la sécurité routière (ONASER).

Ses missions sont principalement la lutte contre les pratiques corruptives et les autres formes de mauvaises pratiques, notamment contre les rackets, les tracasseries sur les axes routiers (abus de fonctions, violences illégitimes, perceptions illicites, etc.), le contrôle de la qualité des prestations des services de sécurité intérieure sur les axes routiers.

Il s'agit également de la diffusion des meilleures pratiques en matière de contrôle de police afin d'assurer la fluidité de la circulation sur les axes routiers, la réception et le traitement des plaintes et les dénonciations des usagers victimes de tracasseries ou de rackets sur les axes routiers, la conduite d'investigations administratives aux fins de compte rendu à l'autorité de tutelle en vue de décisions, etc.

Par ailleurs, les actions de la CONACFP ont contribué à l'éveil de conscience sur les mauvaises pratiques, à l'amélioration des rapports entre usagers et agents chargés du contrôle, ainsi qu'à l'amélioration du service de contrôle et à la protection des postes.

Pour ce qui est du bilan relatif aux plaintes et dénonciations, la CONACFP a reçu environ 600 plaintes en 2024. Et au premier semestre de l'année 2025, le service en charge des plaintes a enregistré 111 appels, soit une baisse de 81,5% par rapport à la même période en 2024, largement au-delà des prévisions, selon le colonel Kanou Coulibaly, coordonnateur national de la CONACFP.

Les journalistes présents à la conférence de presse.

En novembre 2024, la structure dénombrait 393 postes, ce qui a permis d'évaluer le taux de prévalence des appels. De ce fait, au premier semestre de l'année 2025, ce taux de prévalence était de 28,24% contre 52,94% pour la même période de l'année 2024.

Pour mener à bien sa mission, la CONACFP travaille en étroite collaboration avec d'autres structures comme l'Observatoire pour la célérité des opérations douanières (OCOD), le REN-LAC, l'ASCE/LC.

Au cours de ce point de presse, le colonel Kanou Coulibaly n'a pas manqué de soulever les difficultés qui minent l'organisation. Cela comprend la gestion des incidents liés au non-fonctionnement du numéro vert 24 h/24 et 7 j/7, l'incompréhension de la langue d'expression de certains usagers comme les non-francophones. Ces difficultés concernent également l'incapacité de certains usagers à identifier clairement la force de sécurité en cause et à situer géographiquement le poste de contrôle. On retient aussi le manque de dispositifs pour recenser les fausses alertes.

Pour ce qui est des sanctions disciplinaires, le coordinateur a fait comprendre que la CONACFP n'est pas compétente pour sanctionner les agents en cas de faute. « Le problème de notre action, c'est notre incapacité à sanctionner, à réprimer. Il y a des poursuites mais pas de sanctions actuellement. En cas de fait avéré, la hiérarchie de l'élément incriminé devrait prendre sa responsabilité », a-t-il fait comprendre.

Afin d'atteindre des résultats plus indéniables, la CONACFP entend procéder à la relecture du décret portant sa création, ce qui, selon son coordonnateur, accordera une plus-value au pouvoir de la CONACFP. L'une des perspectives de la CONACFPQ est la mise en place d'une plateforme pour permettre une certaine permanence du contact avec la structure.

Colonel Kanou Coulibaly, coordonnateur national de la CONACFP

Elle invite d'ailleurs la population à lui tendre la main sur certains comportements illicites des usagers. « Il y a certains usagers, à l'approche des postes de contrôle, sachant qu'ils ne sont pas en règle, plutôt que le conducteur stationne pour le contrôle, c'est l'apprenti qui descend avec les documents et souvent avec l'argent à l'intérieur et à peine arrivé au poste de contrôle il est déjà parti. Dans ces situations, le contrôleur n'a pas le temps de vérifier les documents comme il se doit. Même si cela est fait, il se trouve que le véhicule est déjà parti. Et cela retarde ceux qui sont en règle et refusent de s'adonner à ces pratiques illicites. Nous travaillons à ce que les usagers nous aident à mettre fin à ces pratiques », explique le colonel Kanou Coulibaly.

La CONACFP peut être saisie par toute personne victime ou témoin de mauvaises pratiques lors du contrôle routier en se rendant au siège de la structure situé à l'immeuble abritant le ministère de la Sécurité, par appel gratuit au numéro vert 1020, par contact via l'application WhatsApp au 70 20 07 32, etc. La CONACFP peut aussi s'autosaisir en cas de constat de manquements lors des missions de contrôle qualité ou être mise en mouvement sur instructions du ministre de la sécurité.

Mamadou Zongo
Muriel Dominique Ouédraogo (stagiaire)
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Burkina/Justice : 65 dossiers en lien avec la répression du terrorisme jugés entre janvier et juillet 2025

mer, 13/08/2025 - 00:00

Dans un communiqué en date du 8 août 2025, le Procureur du pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes de terrorisme porte à la connaissance de l'opinion publique que l'institution a tenu de janvier à juillet 2025, 7 sessions mensuelles. Ces sessions ont permis le jugement de 65 dossiers impliquant 125 prévenus.

En ce qui concerne les décisions prononcées contre les coupables, on note que 13 personnes ont été condamnées à l'emprisonnement à vie ; 63 autres à des peines d'emprisonnement allant de 10 à 21 ans et à des peines d'amende allant de 2 à 10 000 000 de francs CFA ; 1 personne a été condamnée à 3 ans d'emprisonnement et à une peine d'amende de cinq cent mille (500 000) francs CFA et 1 autre à 12 mois et à une peine d'amende de 2 000 000 de francs CFA.

Le montant cumulé des amendes pénales prononcées s'élève à 184 500 000 francs CFA, sans oublier les peines complémentaires de confiscation de biens prononcées dans certains dossiers, notamment en répression du financement du terrorisme.

De même, de nombreuses victimes ont pu se constituer parties civiles lors de ces procès et ont obtenu des dommages-intérêts en réparation du préjudice qu'elles ont subi.

Le communiqué indique également que les dossiers judiciaires ouverts à la suite des attaques terroristes du 2 mars 2018 contre l'État-Major Général des Armées et l'Ambassade de France et de l'opération antiterroriste du 22 mai 2018 dans le quartier Rayongo à Ouagadougou ont été jugés au cours des sessions. 6 prévenus ont été condamnés dans ces dossiers dont trois 3 à la perpétuité et les 3 autres à des peines d'emprisonnement de 21 ans chacun.

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Burkina : Le ministère de la justice dément un communiqué portant sur la mort d'un officier d'infanterie au camp militaire Baba Sy

mar, 12/08/2025 - 23:55

Dans une publication faite ce 12 août 2025 sur sa page Facebook, le ministère de la Justice et des Droits Humains apporte un démenti sur un communiqué qui lui est attribué. Ce communiqué largement relayé sur les réseaux sociaux, fait état de ce que le corps sans vie d'un officier d'infanterie aurait été découvert au sein du camp militaire Baba Sy ce jour et que l'intéressé aurait été interpellé la veille pour insubordination.

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