La ministre de l'Economie numérique, des Postes et de la Transformation digitale, Hadja Ouattara/Sanon, a présidé, ce mardi 24 août 2021 à Ouagadougou, au nom du Premier ministre, la 7e édition de la Formation des formateurs de la gouvernance de l'internet et des systèmes d'informations (FFGI). Organisée par l'ONG Initiative TIC et Citoyenneté (ITICC), cette rencontre se tient jusqu'au 28 août en mode virtuel, au regard de la situation sanitaire due au Covid-19.
L'économie numérique mondiale est actuellement dominée par les pays développés, notamment ceux anglophones. Longtemps restés à la périphérie du développement d'internet, les pays francophones d'Afrique ne veulent plus être de simples consommateurs ; ils veulent aussi être des acteurs qui jouent leur partition dans la gestion de cet espace numérique qu'est internet. Ils veulent développer ce que les experts ont nommé « La gouvernance de l'internet » qui repose sur un modèle multi-acteurs (gouvernements, secteur privé et société civile) allant du bas vers le haut. Pour la septième année consécutive, le Burkina Faso est le carrefour du renforcement de capacités des acteurs de l'écosystème du numérique.
Une centaine de stagiaires sélectionnés parmi 417 candidats
Covid-19 oblige, une fois de plus c'est par visioconférence qu'une centaine de stagiaires de 13 pays d'Afrique sélectionnés parmi 417 candidats prennent part à la formation. Il s'agit essentiellement de décideurs intervenants dans la formulation des politiques en matière de développement de l'économie numérique, des techniciens du domaine, des acteurs du secteur privé et de la société civile.
Une pépinière
Selon la ministre Hadja Ouattara/Sanon, représentant le Premier ministre, Christophe Dabiré, ce séminaire de formation constitue une véritable pépinière des acteurs de la gouvernance de l'internet tant dans la formulation des politiques en matière de développement de l'économie numérique que dans le développement de l'expertise en la matière. A l'en croire, la gouvernance de l'internet revêt une importance capitale pour la souveraineté et l'identité numérique pour les pays africains.
Positionner l'Afrique
L'objectif final de la formation est de créer une masse critique d'experts avertis des questions de gouvernance de l'internet afin de relever le défi de la participation de l'Afrique aux instances de décision et de formatage de l'internet. Selon Hadja Ouattara, la formation contribue à l'atteinte de la vision des chefs d'Etat qui est de s'approprier le numérique pour accélérer le développement économique et social. Elle a rappelé dans son discours la coopération entre le Burkina et Smart Africa pour la mise en place d'une Task Force sur la gouvernance de l'internet.
Devoir de gratitude
Dans son mot, le président du comité d'organisation Pierre Ouédraogo, par ailleurs président par intérim de ITICC a remercié les partenaires pour leur soutien sans faille durant ce « long marathon » de sept ans. Il s'agit entre autres de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), l'Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), l'AFNIC (Association française de nommage internet en coopération), AFRINIC (Registre africain d'adresses IP), Internet Society, l'Union internationale des technologies (UIT), Smart Africa, etc. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net
Le président du Faso, Roch Kaboré, a reçu en audience une délégation du Haut Conseil du dialogue social (HCDS) conduite par son président, Domba Jean-Marc Palm. Elle est venue remettre au chef de l'État son rapport d'activité depuis la création de l'institution jusqu'en 2021.
« Nous sommes venus remettre au président du Faso, le rapport général des activités du Haut Conseil du dialogue social depuis sa création jusqu'en 2021. C'est-à-dire trois ans de fonctionnement », a-indiqué le président du HCDS, Domba Jean-Marc Palm, à sa sortie d'audience. À l'entendre, ce rapport contient les activités réalisées durant ces trois années de fonctionnement sur le plan du renforcement des capacités des acteurs, du règlement des tensions dans le domaine du travail et de la sensibilisation.
Ce fut aussi l'occasion pour le HCDS de remettre au chef de l'État un fascicule sur la création du Haut Conseil du dialogue social. De la genèse aux principaux acteurs ayant pris part au processus de création en passant par les différentes étapes. Ce document a été élaboré afin de retracer l'historique de la création de cette institution et couper court aux rumeurs, a fait savoir le président du Haut Conseil du dialogue social.
« Des rumeurs circulent disant que c'est le gouvernement qui a décidé de créer le Haut Conseil du dialogue social, alors que ce n'est pas toujours le cas. Tous les acteurs du monde du travail ont pris part à ce processus de création du Haut Conseil du dialogue social », a-t-il souligné.
Au niveau de son intervention dans les crises qui ont eu lieu, M. Palm a indiqué les crises dans le secteur du bâtiment et du transport. À ce titre, il a souligné l'accompagnement à la création de la faîtière des transporteurs. Même si la question n'est pas totalement résolue, il estime que le processus a été conduit à bon port et qu'il continue de suivre l'évolution des choses. Toutefois, il a rassuré que le présent rapport sera mis à la disposition des médias pour une large diffusion des activités réalisées.
Judith SANOU
Lefaso.net
Le ministre des Sports et des Loisirs, Dominique Nana, a reçu en audience ce mardi 24 août 2021, le bureau de l'Union nationale des supporters des Etalons (UNSE). Ensemble, ils ont posé les bases de leur future collaboration. Le ministre Nana les a informés qu'il ne paiera pas de frais de mission à quelqu'un pour aller supporter les Etalons.
La nature de la collaboration entre le ministère des Sports et des Loisirs et l'Union nationale des supporters des Etalons est désormais définie. Au cours d'une séance d'échanges, les deux parties se sont accordées sur un certain nombre de points dont les participations des équipes nationales aux différentes compétitions hors du Burkina Faso.
Selon Dominique Nana, il ne sera plus question de frais de mission pour les supporters. « Tant que je serai ministre, je ne vais jamais payer des frais de mission à quelqu'un pour aller supporter les Etalons », a-t-il indiqué avant de préciser : « Je peux, peut-être, aider dans le transport ou l'hébergement ou la restauration ».
Cette décision fait suite à la rareté de plus en plus préoccupante des ressources financières et au fait que le Burkina fait face à des crises sécuritaire et sanitaire. « Notre pays est actuellement sur plusieurs fronts qu'on ne peut pas continuer avec certaines choses », a ajouté Dominique Nana.
En guise de solution à ce problème, le nouveau président de l'UNSE, El hadj Ousseni Tougouma, a demandé la possibilité d'aller chercher les fonds auprès de certaines structures. « Le ministère des Sports et des Loisirs avait, à l'époque de la création de l'UNSE, écrit aux entreprises pour leur dire de ne pas accorder directement des subventions à l'UNSE mais de passer par lui. Si nous devons aujourd'hui aller chercher nous-mêmes nos fonds, nous vous demandons de réécrire aux sociétés pour lever cette mesure », a demandé le bureau de l'Union.
Visiblement, Dominique Nana n'est pas encore disposé à cela. « Lorsque la mesure se prenait, certains voyaient en l'UNSE une boîte à pandore et cela créait des problèmes. On y a apporté des solutions, certes, mais vous conviendrez avec moi que la situation n'a pas véritablement évolué au point qu'on puisse rouvrir la boîte. Nous allons donc maintenir cette mesure le temps de trouver des solutions », a répondu le patron des sports burkinabè.
La grande échéance qui se présente à l'horizon est la CAN 2021 qui aura lieu au Cameroun. Afin de permettre à l'UNSE d'être présente à ce rendez-vous continental aux côtés des Etalons, Dominique Nana a invité le bureau des supporters à déposer d'ici mi-septembre leur budget. « Ensemble on verra comment on pourra s'aider dans la recherche des fonds », a-t-il promis.
Au cours de la rencontre, El hadj Ousseni Tougouma et son équipe ont pu réitérer leurs vœux de meilleure santé au ministre et de succès à la tête du département des Sports et des Loisirs.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
Le Bureau international du travail (BIT) veut aider les pays à mettre en œuvre des politiques et programmes d'emploi et formation efficaces. Ce, à travers la mise en œuvre d'un projet d'accompagnement et de renforcement des capacités des pays. C'est dans cette optique qu'il est organisé à Ouagadougou, un atelier national consultatif les 24 et 25 août 2021 pour faire l'état des lieux des politiques et programmes afin de disposer des données sur le marché du travail et recueillir les attentes des parties prenantes.
A cet atelier national consultatif, sont représentés les différents acteurs qui œuvrent dans le domaine de l'emploi et de la formation professionnelle. Il s'agit des partenaires sociaux, des organisations de la société civile ainsi que du patronat. Deux jours durant, ces différents acteurs vont capitaliser les différentes initiatives entrant dans le cadre de la formation professionnelle et de l'emploi surtout au profit de la jeunesse, et procéder au diagnostic des difficultés qui entravent la conception de politiques efficaces.
Selon le ministre de la Jeunesse, de la Formation et de l'Insertion professionnelle, Salifo Tiemtoré, les données sur les politiques et programmes sur l'emploi se font rares parce que beaucoup d'acteurs agissent sur la création d'emplois et la formation professionnelle mais il n'existe pas de synergie d'action ni de capitalisation centralisées des différentes initiatives. D'où l'importance de la présente rencontre.
Devant servir de cadre pour co-construire le projet « Accompagner et renforcer les capacités des pays pour améliorer la définition, la mise en œuvre, le suivi et l'évaluation des politiques publiques emploi-formation des jeunes (ARJEP) », cet atelier va permettre, de l'avis de Gilles Chausse, directeur de l'Agence française de développement (partenaire financier), de concevoir des politiques et programmes qui prennent en compte le contexte et les besoins du pays. « Il faut jeter un regard assez critique des politiques publiques qui sont conduites partout dans le monde en matière d'emploi et de jeunesse…
Elles doivent partir des réalités du pays et c'est bien le sens de ce séminaire qui va, à travers le projet, pouvoir réaliser des enquêtes nationales pour comprendre les volontés et demandes exprimées par la jeunesse et les autres acteurs du marché de l'emploi que sont les employeurs », a-t-il expliqué.
Renforcer les capacités pour des politiques et programmes plus efficaces
Le projet ARPEJ est mis en œuvre dans cinq pays que sont le Burkina Faso, le Sénégal, la Côte d'Ivoire et le Maroc, dans le but de renforcer les capacités des différents acteurs du secteur public et privé, pour que les politiques et programmes qui visent à booster l'employabilité des jeunes, soient mieux gérés et plus efficaces.
Pour le coordonnateur du projet, Naceur Chraiti, l'atelier national va permettre de s'intéresser aux besoins d'amélioration en matière de capacités spécifiques au Burkina Faso.
« Ça pourrait couvrir à la fois l'aspect stratégique, c'est-à-dire comment les politiques et programmes sont conçus, y a-t-il besoin d'améliorer des choses dans le processus de conception ; les questions d'ordre règlementaire ou juridique ; la gouvernance globale et le pilotage des projets ; la collecte, l'exploitation et l'analyse des données dans le processus décisionnel pour voir les acquis et les points à améliorer », précise-t-il. Cela devrait permettre d'aboutir à un bon diagnostic et une bonne identification des priorités ainsi qu'un bon plan d'action pour supporter les acteurs à relever les défis de l'emploi des jeunes.
A en croire le ministre Salifo Tiemtoré, la mise en œuvre de ce projet va renforcer les capacités des acteurs nationaux pour ce qui est de la conception, la mise en œuvre et le suivi-évaluation de l'ensemble des projets et programmes en lien avec la formation professionnelle et l'emploi, ainsi que la capitalisation des résultats des programmes et projets mis en œuvre afin d'avoir des données probantes sur le taux de chômage.
« Plusieurs projets et programmes sont implémentés mais dont les résultats ne sont pas capitalisés et pris en compte. Ce qui fait que lorsque vous n'avez pas des éléments de départ, des indicateurs de démarrage, vous ne savez pas à quel niveau de chômage nous sommes dans tel ou tel domaine, dans quels domaines il y a des niches d'emplois à exploiter, parce que les choses sont faites de façon disparate et donc nous empêche d'avoir un réel cadrage de l'ensemble des politiques que nous voulons mettre en œuvre », a dit le ministre Tiemtoré.
La phase conceptuelle du projet s'étend sur 15 mois. Elle va permettre aux différents acteurs de co-construire en fonction des besoins, des priorités et du contexte les outils qui vont aider à mieux identifier les bonnes pistes d'amélioration. Quant à la mise en œuvre à proprement dite, elle va consister en la création d'une plateforme dénommée "Job facilities" qui va aider, à travers des plans d'action spécifiques à chaque pays, à accompagner les acteurs selon les besoins spécifiques.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
Le ministère des Affaires étrangères, en partenariat avec la Commission nationale pour les réfugiés, organise les 24 et 25 août 2021 à Bobo-Dioulasso, un atelier de sensibilisation, de formation et d'évaluation des connaissances sur les droits et devoirs des demandeurs d'asile et des réfugiés au profit des forces de défense et de sécurité (FDS).
L'atelier, débuté ce mardi 24 août 2021, a pour objectif d'améliorer le dispositif de la protection internationale que le Burkina Faso accorde aux demandeurs d'asile et aux réfugiés dans un contexte sécuritaire difficile. Il vise par ailleurs à inciter les participants à se référer aux textes juridiques internationaux et nationaux régissant les réfugiés, dans l'exercice de leurs fonctions ; les encourager à appliquer les principales mesures sécuritaires dans le respect des engagements internationaux du Burkina Faso relatifs à la gestion des réfugiés ; veiller à l'application des droits et des devoirs des réfugiés et demandeurs d'asile sur le territoire national burkinabè.
En effet, le Burkina accueille un nombre important de réfugiés et demandeurs d'asile obligés de fuir leur pays d'origine pour diverses raisons, abandonnant souvent tout. Au niveau des frontières, les premiers contacts sont les forces de défense et de sécurité (FDS) pour ces personnes en quête de protection internationale, conformément à la convention de Genève de 1951, son protocole additionnel de 1967 relatif au statut des réfugiés et la loi n° 042-2008 du 23 octobre 2008 portant statut des réfugiés au Burkina Faso, ainsi que ses décrets d'application.
C'est dans l'optique de vulgariser les textes qui encadrent la gestion de la protection internationale que le Secrétariat permanent de la Commission nationale pour les réfugiés (SP/CONAREF) a organisé cette session de formation en l'endroit des forces de défense et de sécurité de Bobo-Dioulasso.
FDS, la porte d'entrée
Pour Zakaria Ouédraogo, Lieutenant de police au commissariat central de police de Bobo-Dioulasso, cette formation est la bienvenue, parce qu'effectivement le Burkina Faso est un pays qui reçoit des réfugiés avec l'appui des gens au niveau des frontières qui assurent la sécurité des personnes et des biens. Il est donc important pour eux en tant que FDS de renforcer leurs compétences pour mieux respecter les droits de ces demandeurs d'asile et réfugiés, qui souvent sont difficilement identifiables faute de papiers.
Comme le souligne Maxime Bengaly, secrétaire permanent de la CONAREF, au Burkina, par les temps qui courent, il y a un certain nombre de difficultés dans les frontières qui ont amené les gens à se déplacer notamment ceux qui ont quitté le Mali, qui viennent se retrouver au Burkina Faso, ou à l'inverse des Burkinabè qui se retrouvent aussi au Mali. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Haoua Touré
Lefaso.net
« L'entrepreneuriat n'empêche pas de prier ou de respecter son mari. L'entrepreneuriat, c'est juste un engagement » - Fatimata SABA, promotrice de l'entreprise SAFAS.
#CLEbf #Commerce #Lwili
L'ONG Amnesty international a mené une enquête sur les origines des armes utilisées par les groupes djihadistes dans le Sahel. La branche sahélienne du groupe État islamique ainsi que le JNIM lié à Al-Qaïda utilisent des armes de fabrication européenne et notamment serbe, peut-on lire sur les conclusions rendues publiques ce mardi 24 août 2021.
D'où viennent les armes utilisées par les groupes armés au Sahel ? C'est l'interrogation qui a poussé Amnesty international a analysé plus de 400 photos et vidéos diffusées par la branche sahélienne du groupe État islamique et par le JNIM (Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans) lié à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), mais aussi par des milices locales d'auto-défense - Dan na Ambassagou au Mali ou les VDP (Volontaires pour la défense de la patrie) au Burkina - entre janvier 2018 et mai 2021.
Selon les résultats de l'enquête, la plupart des armes que l'on peut y voir sont de vieilles Kalachnikovs datant de l'ère soviétique. Toutefois, l'ONG a également identifié douze cas dans lesquels les combattants avaient des armes plus récentes fabriquées par une entreprise serbe, Zastava.
Pour Ousmane Diallo, chercheur spécialisé sur le Sahel à Amnesty International, il s'agit des M70AB2, des M92 et des M05. « Ce sont des fusils mitrailleurs qui sont assez présents dans les arsenaux des groupes armés, que ce soit les groupes extrémistes violents ou bien les groupes d'auto-défense. C'est pour cela que cette entreprise a été signalée en particulier », précise-t-il.
Des milliers d'armes serbes envoyées au Burkina
L'enquête révèle qu'entre 2015 et 2020, la Serbie a indiqué dans ses rapports annuels au TCA (Traité sur le commerce des armes) avoir transféré au total 20 811 fusils et carabines, 4 000 fusils d'assaut, 600 revolvers et pistolets à chargement automatique, et 290 mitrailleuses au Burkina Faso.
Pourtant, le TCA exige des États parties qu'ils évaluent le risque de détournement des armes couvertes par le Traité ; particulièrement les armes légères et de petit calibre, qui sont faciles à cacher et à transporter. S'il existe un risque considérable que celles-ci soient détournées vers des utilisateurs finaux qui s'en serviront pour commettre ou favoriser des violations des droits humains, les exportations ne doivent pas être autorisées.
« En 2020, lorsque la Serbie a effectué son dernier transfert d'armes déclaré vers le Burkina Faso, les violences entre les groupes armés étaient déjà constatées. Si la Serbie avait mené une réelle évaluation des risques, elle aurait conclu que les ventes d'armes au Burkina Faso risquaient fort de contribuer à des violations des droits humains », a déclaré Patrick Wilcken, chercheur sur le contrôle des armes, la sécurité et les droits humains à Amnesty.
Même si les groupes armés récupèrent des munitions des militaires au cours des attaques, Amnesty n'exclut pas non plus d'autres canaux. Ousmane Diallo présente des hypothèses. « Cela peut être par le trafic d'armes et la faiblesse du contrôle des inventaires militaires au sein des pays sahéliens.
Et en même temps, une dernière hypothèse que l'on ne peut pas négliger, c'est la possibilité que certains des membres de ces Forces armées-là vendent ou bien donnent certains de ces fusils à des membres de groupes armés, en particulier des groupes d'auto-défense pro-gouvernementaux. »
Une synthèse de Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
L'ex président tchadien Hissène Habré est décédé ce mardi 24 août 2021, des suites du Covid-19, à l'âge de 79 ans. Il était hospitalisé à Dakar où il purgeait sa peine de prison.
Hissène Habré est membre de l'ethnie pastorale "touboue". Il a grandi dans le désert du Djourab. Après un long parcours scolaire en France, il rentre au pays en 1972 et forme une rébellion. Il se fera connaître par l'enlèvement des occidentaux. L'ancien chef-d'état tchadien se pose en défenseur de l'intégrité du Tchad.
En 1978, il est nommé Premier ministre. Très vite, les luttes inter-tchadiennes reprennent de plus belle. Hissène Habré renverse le président d'alors, Goukouni Oueddei, le 7 juin 1982. Il restera à la tête du Tchad jusqu'en 1990, où il est débarqué à son tour par Idriss Deby.
Sa gouvernance a été marquée par de nombreux crimes, d'où sa condamnation en 2016, à Dakar, par les Chambres africaines extraordinaires, à perpétuité. Il a été reconnu coupable de crime contre l'humanité, de viols, d'exécutions, d'esclaves et d'enlèvements.
Lefaso.net
Source : RFI
Hugues Fabrice Zango était de visite cet après-midi 18 août 2021 dans les locaux de Canal+ Burkina pour présenter sa médaille au directeur général de Canal+, Jonathan Lett. Au terme de sa rencontre, il a profité pour aborder les projets qu'il envisage pour le Burkina Faso.
Le médaillé de Bronze aux JO 2020 s'est rendu à Canal+ pour exprimer sa gratitude envers l'institution qui l'a accompagné financièrement avant et tout au long de la compétition olympique. « Ce n'est pas une récompense mais un accompagnement car Canal+ Burkina et moi sommes en collaboration et cela bien avant mon échéance olympique. Alors je tenais à les remercier de vive voix et à leur présenter la médaille car c'est une contribution de tous. »
Il a été reçu par Jonathan Lett, Directeur général de Canal+ Burkina qui lui a adressé de vives félicitations. Le Directeur général s'est dit très fier du champion national mais aussi de tous les athlètes qui ont participer aux JO. « On est extrêmement fier et extrêmement admiratif de son parcours. Canal+ accompagne de nombreux sportifs burkinabè et on est très content que l'un d'entre eux ait pu gagner une médaille. »
Et pour matérialisé cette fierté, Hugues Fabrice Zango a été gratifié d'un abonnement tout Canal d'une durée de quatre ans. C'est à dire jusqu'au prochain Jeux olympiques en 2024.
L'institution a également offert un abonnement tout canal d'une durée d'un an aux autres athlètes notamment Paul Daumont et Marthe Koala. Car pour eux, même si ces athlètes n'ont pas ramené de médaille, il est important de leur montrer qu'on pense à eux »
L'athlète en a profité pour annoncer une collaboration prochaine entre lui et Canal+ Burkina qui aura pour but de mener des actions en faveur de la jeunesse burkinabè.
Après avoir passé approximativement deux semaines sur le territoire burkinabè, c'est un séjour bien rempli qui s'achève pour Hugues Fabrice Zango qui s'envole demain 19 août 2021 vers les États-Unis d'Amérique où un nouveau défi attends le champion national.
Nado Ariane Paré ( Stagiaire)
Lefaso.net
U.S. EMBASSY OUAGADOUGOU
VACANCY ANNOUNCEMENT # 2021-025
SHIPPING ASSISTANT
The U.S. Mission in Ouagadougou, Burkina Faso is seeking eligible and qualified applicants for the position of Shipping Assistant in the General Services Office.
Opening Date : August 25, 2021
Closing Date : September 08, 2021
Open to : All interested candidates/ All sources
Work Schedule : Full-time (40 hours/week)
SALARY : *Ordinarily Resident (OR) : CFA 9,820,600 p.a. (Starting Salary)
(Position Grade : FSN-07)
ALL ORDINARILY RESIDENT (OR) APPLICANTS MUST HAVE THE REQUIRED WORK AND/OR RESIDENCY PERMITS TO BE ELIGIBLE FOR CONSIDERATION.
BASIC FUNCTION OF POSITION :
Located in the General Services Office, this position has complete responsibility for arranging and facilitating incoming and outgoing shipments and customs clearances for an Embassy/post, including privately owned vehicles (POV), and other property of U.S. citizen personnel and of U.S. Government equipment and supplies. Also handles customs clearance for inbound government shipments/procurements. Position is supervised by the Shipping Supervisor FSN 08.
QUALIFICATIONS REQUIRED :
1. EDUCATION : Completion of secondary school is required.
2. EXPERIENCE : Two years of progressively responsible experience in the transportation, shipping and customs or a logistics required.
3. LANGUAGE : English - (Good working knowledge) Reading/Writing/Speaking is required. French- (Fluency) Reading/Writing/Speaking is required. This may be tested.
4. SKILLS AND ABILITIES : Must be able to work in a fast-paced environment at multiple locations (airport, gov. offices, Embassy residences, chancery, etc.). Job requires the ability to multi-task and prioritize work and operate with minimal direct supervision. Must have problem solving skills to resolve technical and bureaucratic delays and be able to think creatively for solutions when needed. Must be able to read complex laws and regulation for detail and be detail-oriented in general. Incumbent needs a driver's license to drive a government vehicle around town and will occasionally need to lift heavy items up to 22 kilograms. This may be tested.
5. JOB KNOWLEDGE : Knowledge of Burkina Faso customs regulations and procedures. Knowledge of vehicles registration process and tax exemptions process in Burkina Faso.
HOW TO APPLY : Applicants must complete the following application process to be considered :
• To apply, click on the "Apply to This Vacancy" tab at the top of the announcement, create an account, Select the Announcement Number Ouaga-2021-025 Shipping Assistant FSN-07 and complete the online application. Upload any additional documentation that supports or addresses the requirements listed above (e.g., cover letter, degrees certificates, wok permits & SF 50 if applicable) into the Electronic Recruitment Application system.
Required Documents : Please provide the required documentation listed below with your application :
• Completion of secondary school is required
• Residency and/or Work Permit (If applicable)
• DD-214 - Member Copy 4, Letter from Veterans' Affairs, or other supporting documentation (if applicable)
• SF-50 (if applicable)
• Relevant Work attestations and Certificates.
• Others
What to Expect Next : Applicants who are invited to take a language or skills test or who are selected for an interview will be contacted via telephone calls and email.
FOR FURTHER INFORMATION : The complete position description listing all the duties and responsibilities may be obtained by contacting the Human Resources Office at HROOuaga@state.gov
Note :
• All applications received after the deadline will not be considered.
• All applications must be for an open/advertised position.
• Only shortlisted applicants will be contacted.
EQUAL EMPLOYMENT OPPORTUNITY : The U.S. Mission provides equal opportunity and fair and equitable treatment in employment to all people without regard to race, color, religion, sex, national origin, age, disability, political affiliation, marital status, or sexual orientation. The Department of State also strives to achieve equal employment opportunity in all personnel operations through continuing diversity enhancement programs. The EEO complaint procedure is not available to individuals who believe they have been denied equal opportunity based upon marital status or political affiliation. Individuals with such complaints should avail themselves of the appropriate grievance procedures, remedies for prohibited personnel practices, and/or courts for relief.
#Préparez vous #gratuitement avec GENITOPO, Cabinet de Géomètre Expert agréé.
Intéressés , laissez nous votre contact en commentaire ou à l'adresse :
Mail : genitopo.sa@gmail.com
Whatsapp :0022653114242.
Localisation GPS :
https://maps.google.com/?q=12.343167,-1.498749
A bientôt !!!
1945-2020, l'école primaire publique de Ouargaye a 75 ans d'existence. En effet, les sources histo-riques indiquent que c'est en novembre 1945 que l'école de Ouargaye a ouvert ses portes. Cette école fait partie des soixante premières écoles que comptait le Burkina Faso, à la reconstitution de la Haute Volta, en 1947. L'école de Ouargaye a enregistré, depuis son existence, des milliers d'élèves devenus des acteurs solides, dans plusieurs secteurs, du développement au Burkina Faso et à l'extérieur.
Pour magnifier les vertus de l'éducation, rendre hommage aux pionniers (enseignants et écoliers) et ancrer la charge historique de l'école au Koulpélogo, il a été décidé de la commémoration des 75 ans de l'école primaire publique de Ouargaye.
L'initiative est portée par un comité élargi d'anciens élèves, d'amis et de partenaires de l'école de Ouargaye. Le dispositif organisationnel du 75è anniversaire de l'école intègre un comité national d'organisation chargé de la mise en œuvre pratique de l'évènement et d'un Haut conseil comprenant des personnes de ressources en appui-conseil.
La commémoration des 75 ans de l'école de Ouargaye est prévue à partir du mois d'octobre 2021 avec la cérémonie de lancement dans la commune de Ouargaye. Cette commémoration qui va s'étendre sur plusieurs mois, vise surtout à souligner l'apport de l'éducation au développement de la province du Koulpélogo en particulier et du Burkina Faso, en général.
Elle sert de circonstance pour d'une part, renforcer les liens de solidarité entre les générations d'enseignants et d'élèves depuis 1945, et instituer une journée d'excellence à même de créer une saine émulation entre les écoliers et entre les enseignants, d'autre part.
Après la rénovation de l'école en 2020 par les bons soins de sa Majesté Naaba Sanem, Dima de Ouargaye, il est envisagé également, avec la contribution de toutes et de tous, la réalisation de projets infrastructurels et environnementaux, à court et long terme au profit de l'école primaire “A'' de Ouargaye et des autres établissements d'enseignement dans la province.
Pour la mise en œuvre effec-tive des différentes activités entrant dans le cadre de la commémoration des 75 ans de l'école de Ouargaye, il est requis l'investissement personnel et la contribution financière des anciens élèves, des amis, des partenaires de l'école de Ouargaye, des fils et filles du Koulpélogo.
Pour concrétiser vos soutiens financiers à la commémoration des 75 ans de l'école de Ouargaye, vous pouvez envoyer vot-re contribution financière aux numéros Moov Money 71 09 65 74, Orange Money 06 39 43 63. Un registre est ouvert pour l'enregistrement de contributeurs. Contact utile : 70 20 02 50. Bonne célébrati-on de noces d'albâtre à l'école de Ouargaye !
Pour le Comité national d'organisation,
Le Coordonnateur
Joachim BAGGNAN
Officier de l'Ordre national
Les Grandes Familles COULIBALY, SANON et BARRO à Orodara, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Desso, Ouahigouya, Ghana, Mali, Canada, France, Belgique et Etats-Unis d'Amérique ;
Les Familles alliées SANON, SANOU, IDO, OUILY, KEITA, TRAORE, OUATTARA, GUINDO, SENE, SARE, OUOBA, TOURE, SANOGO et ZAMPALIGRE à Orodara, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Dédougou ;
La veuve, Madame COULIBALY née SANON Bintou, à la Chambre de Commerce de Ouagadougou ;
Les enfants Fadhel, Moncef et Salim ;
vous informent que la cérémonie de Doua du quarantième (40ème) jour de leur fils, frère, époux, oncle, père et grand-père COULIBALY Yacouba, précédemment Directeur Financier à VIVO ENERGY Mali, décédé le 17 juillet 2021, à Ouagadougou, se déroulera à Orodara, le dimanche 29 août 2021, à partir de 08 heures.
Par ailleurs, elles vous réitèrent leurs sincères remerciements pour vos différentes marques de soutiens (moral, matériel et financier) dont vous avez fait preuve lors de cette douloureuse épreuve.
Que Dieu vous rende au centuple vos bienfaits !
UNION DE PRIERES !
Les images de chaos à Kaboul font rêver les djihadistes au Sahel. La victoire sans presque coup férir et la chute de Kaboul sans combat, abandonné par les Américains et le pouvoir afghan qui a pris la poudre d'escampette donne des espoirs aux groupes terroristes qui ont le cœur vaillant et attaquent tout azimut au Burkina, au Mali et au Niger, dans la fameuse bande des trois frontières.
Le Burkina, qui est au centre de cette zone, est visé pour sa position géographique au cœur de l'Afrique de l'ouest et ses frontières avec quatre pays du littoral atlantique. La guerre du Sahel est-elle à un tournant important ? Que reste-t-il des alliés et des soutiens dans cette lutte où nous avons tout à perdre si nous ne sommes pas résilients et courageux ? Le chaos de Kaboul ne devrait-il pas nous inspirer aussi quelque chose comme, pas comme eux, pas de ça chez nous, un plus jamais ça et nous aider à nous battre ?
Voilà une semaine que les talibans sont de retour à Kaboul, et ont repris le pouvoir, paradant dans le palais présidentiel abandonné par le président Ashraf Ghani qui a fui le pays trois jours avant l'arrivée des talibans. Au Sahel, cette situation ne laisse personne indifférent et fait réfléchir sur la fiabilité du soutien occidental. Peut-on compter sur l'Amérique qui prétendait il y a peu, être le gendarme du monde ?
Visiblement non, Trump et Biden ont abandonné, sans remords, leurs alliés qu'ils avaient soutenus pendant vingt ans. Ils ont repris leurs billes pour aller jouer ailleurs. « América first ! », a dit Donald Trump. Joe Biden a répondu « Yes we can », et l'Afghanistan est aux mains des talibans. Ce qui est clair, le shérif est mort, et le monde entier peut se le dire.
Si l'Amérique fuit l'Afghanistan, la France mourra-t-elle pour des dunes de sable au Mali ? Macron avait annoncé bien avant ces évènements le « retrait » réduction de Barkhane. Les trois pays de la ligne de front : Mali, Burkina, Niger, leurs dirigeants sont désormais édifiés sur ce qui peut leur arriver, s'ils ne prennent pas leurs responsabilités et ne chassent pas eux-mêmes les djihadistes de leurs pays. La France, comme les États-Unis, partira un jour en leur balançant à la figure, comme Biden, leur incapacité à défendre leur pays, leur corruption, et d'autres amabilités du même cru.
Les terroristes mettent le turbo dans les attaques
Après la victoire des talibans, les groupes terroristes sont à la joie et ont repris leurs attaques de plus belle. En une semaine, ils ont attaqué le Burkina le 18 août 2021 par une embuscade sur l'axe Gorgadji-Arbinda faisant 86 morts. On a en mémoire l'attaque de Solhan avec ses 160 victimes, du mois de juin 2021. L'attaque contre un convoi mixte de gendarmes, civils et volontaires pour la défense de la patrie sur l'axe Gorgadji-Arbinda montre leur volonté de contrôler le territoire et d'être les maîtres des routes et des voies de communication.
La sécurisation du convoi par une escorte avec des hommes armés devant et derrière a montré ses limites, si le convoi est long. Les terroristes, en attaquant au milieu, ont montré qu'ils pouvaient faire beaucoup de victimes. C'est un procédé différent qui a été utilisé dans l'attaque du convoi des travailleurs de la mine d'or de Bongou en 2018, appartenant à l'entreprise canadienne Semafo, avec utilisation d'engins explosifs improvisés.
C'est le véhicule de tête qui explose et déclenche la sortie de la forêt des terroristes qui attaquent les autres véhicules. Nous sommes en guerre, mais notre culture sécuritaire est embryonnaire et relève de l'amateurisme, les terroristes étant toujours en avance sur nous.
Au Mali, c'est encore une embuscade contre des militaires le samedi 21 août 2021 qui a fait 17 morts et 10 pick-up emportés qui a suscité un mouvement d'humeur des soldats contre la hiérarchie. Ces soldats ont pris en otages des officiers venus les voir après l'attaque. Cela devrait faire réfléchir le colonel Assimi Goïta qui était au front avec ses hommes et les a laissé pour prendre le pouvoir à Bamako. Un an après son premier coup d'État, les soldats disent qu'il ne fait rien pour les aider à se battre pour la sécurité du pays.
Au Niger, c'est une attaque le vendredi 21 août dans la nuit contre des villageois qui cause 19 victimes civiles.
Les groupes terroristes pensent que la victoire est à leur portée, que leur califat verra bientôt le jour après celui d'Afghanistan. Ne nous y trompons pas, ce sont leurs frères qui viennent de s'emparer de l'Afghanistan. Ben Laden, le président fondateur d'Al Qaéda était avec les talibans, et le mollah Omar. Le JNIM, groupe de soutien à l'islam et aux musulmans de Iyag Ag Ghali, la franchise sahélienne de la multinationale terroriste, avait déjà fait allégeance à l'un des mollahs qui prennent le pouvoir à Kaboul, Haibatullah Akhundzada, l'émir des talibans.
Les mauvaises nouvelles ne sont pas finies. Le Tchad rapatrie la moitié de son contingent du G5 Sahel, soit 600 soldats. L'alliance des cinq pays du Sahel a du plomb dans l'aile à cause des nombreux différents entre les sahéliens et la France et des stratégies nationales différentes. On ne peut pas reprocher aux Tchadiens de n'avoir pas mouillé le maillot pour le Sahel.
Mais s'ils ont des difficultés chez eux, ils doivent partir. La France, en ne finissant pas le travail entamé et en laissant les groupes terroristes à Kidal en 2013, peut apprécier comment le Rwanda a réussi à les chasser du Mozambique, notamment de la ville de Mocimboa da Praia où la société française Total a ses installations.
Le président français a hérité de cet engagement de la France, mais le gère très mal. Il traite très mal les dirigeants africains de façon générale et se comporte en distributeur de bons points pour ses petits chouchous. Le maréchal tchadien qu'il a intégré à l'alliance sahélienne pour la combativité de ses troupes était son préféré.
Après sa mort, c'est le président nigérien Mohamed Bazoum qu'il chérit et son irascibilité envers le président burkinabè est à peine dissimulée. Ce qui est sûr, Barkhane et le G5 Sahel ont une espérance de vie qui se raccourcit de jour en jour. Le président Roch Marc Christian Kaboré n'a pas le choix, la lutte contre le terrorisme est le combat de sa vie. C'est pourquoi il a pris les pleins pouvoirs de la défense, le peuple veut des résultats.
Sana Guy
Lefaso.net
Le ministre d'Etat, ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré, s'est rendu à la Haute Cour de justice, ce lundi 23 août 2021, pour une visite de courtoisie et de travail.
L'ancien chef de file de l'opposition politique du Burkina Faso, Zéphirin Diabré, est passé dans l'ancien siège du chef de file de l'opposition politique, désormais Haute Cour de justice. Après un tête-à-tête d'une heure, le patron de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale a félicité le nouveau président de la Haute Cour de justice, Boukari Khalil Barra, et son équipe.
Cette visite, à en croire le ministre d'Etat, ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré, s'inscrit dans le cadre de la conduite du processus de la réconciliation nationale. Pour lui, ce processus s'appuie sur « un principe incontournable de vérité, justice et réconciliation ». Ainsi, une relation de travail s'impose entre son département et l'ensemble des organes chargés de dire le droit et la justice. C'est le mobile de la visite du jour.
Par cette même occasion, Zéphirin Diabré a également demandé l'état d'avancement d'un certain nombre de dossiers qui rentrent dans le cadre de « la réconciliation socio-politique ». Le dossier du dernier gouvernement du président Blaise Compaoré en fait partie. « Je suis venu m'enquérir de l'état d'avancement de ce dossier qui, de notre point de vue, doit être traité par la justice afin que les responsabilités soient situées », a-t-il indiqué.
« Toutes les personnes qui sont concernées doivent se présenter »
A sa sortie d'audience, Zéphirin Diabré a laissé entendre qu'il y a des inculpés qui souhaiteraient que l'affaire soit évacuée. « D'ailleurs, les personnes accusées étaient venues voir le ministre de la Réconciliation [nationale] pour faire état de leur souci que le dossier soit vidé parce que pendant qu'il n'est pas vidé, ces personnes sont soumises à des entraves diverses qui les empêchent de vaquer à leurs occupations. »
Est-ce que Zéphirin Diabré a plaidé pour l'extradition de Blaise Compaoré ? A cette question, le ministre s'est voulu on ne peut plus clair : « La justice fait son travail et dès lors qu'elle fait son travail, toutes les personnes qui sont concernées doivent se présenter auprès des autorités judiciaires ».
Dans la faisabilité, le président de la Haute Cour de justice, Boukari Khalil Barra, a préféré que ce soit le procureur général, Dama Ouali, qui donne les informations. Et selon ce dernier, « le dossier est en état d'être jugé, il n'y a plus d'acte judiciaire à poser. Il reste à se préparer et fixer la date ».
En ce qui concerne la date, Dama Ouali a souligné qu'il faut que toutes les conditions soient d'abord réunies. Ces conditions sont d'ordre organisationnel : trouver une salle, assurer la sécurité, beaucoup de prise en charge à faire, les questions financières, etc.
Séance tenante, le ministre d'Etat, Zéphirin Diabré, a laissé entendre que dans quelques jours, il se peut que son département soit fixé sur la date du forum national de la réconciliation.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Dans les lignes qui suivent, l'auteur de cet écrit relate l'agression dont il a été victime le 16 août 2021 à Dakar. Loin de penser que Dieu l'a abandonné, il se range à l'idée que le pire aurait pu arriver et que la main du divin a dû s'opposer. Il en tire donc bien des leçons.
Cette journée du 16 août 2021 avait quelque chose d'exceptionnel voire d'infernal que j'ignorais. Et pourtant, ce troisième lundi du mois d'août aurait pu être semblable à tous les autres que j'ai vécus ces dix derniers mois à Dakar, au Sénégal. Mais non, les pièges de la vie, l'incapacité à lire au-delà des apparences, l'inaptitude à sonder les desseins parfois lugubres de l'esprit humain, le caractère insaisissable du plan divin m'ont projeté dans une aventure tragique.
J'arrive en effet en fin de séjour et comme cela est devenu classique par ces temps de pandémie, un test Covid négatif est requis pour voyager. J'intègre cette disposition à mon agenda et prends rendez-vous avec un taximan logeant dans le même immeuble que moi.
Puisque Dakar vit depuis quelques temps une période de rebonds de la pandémie et qu'il est de notoriété publique que la demande est forte en matière de dépistage, il fallait se rendre très tôt à l'Institut Pasteur, l'un des sites dédiés à la réalisation des tests pour voyageur. Ne me doutant de rien, je propose 5h du matin comme heure de départ de la résidence.
Le rendez-vous est respecté à la lettre ce lundi à l'heure convenue avec le taximan déjà sur les lieux, faisant les derniers réglages sur son véhicule. Il est 5h du matin, une petite pénombre subsiste encore et entre-temps, mon compagnon (taximan) me fait part de son intention de remonter à l'immeuble pour récupérer un objet.
A peine disparait-il dans les escaliers que, brutalement, je sens une présence humaine dans mon dos et je n'eus pas le temps de réaliser le manège que déjà je suis étranglé, étouffé et brutalisé. Les agresseurs qui étaient en embuscade ont eu le champ libre pour opérer, emportant avec eux mon sac contenant mon passeport, mon billet d'avion, deux (2) téléphones portables et un ouvrage.
Quand je reprends mes esprits, c'est pour découvrir que j'avais l'œil gauche en feu, sanguinolent et le corps endolori par endroits. Mes appels au secours n'ont pas vraiment prospéré, sauf la promptitude d'un jeune cohabitant (M.C) qui vole à mon secours. Commence alors une folle journée traumatisante partagée entre l'Institut Pasteur au centre-ville, un cabinet de soins ophtalmologiques de la place et le commissariat d'arrondissement.
L'Homme, le remède de l'Homme
Dans ma mémoire résonne encore le diagnostic du médecin ophtalmo qui, par deux ou trois fois, s'est exclamé : « Vous avez eu beaucoup de chance, je m'occupe de vous en espérant que vous allez pouvoir voyager malgré la perte de vos titres de voyage ». Et oui, sa prière a été entendue ; j'ai pu voyager et regagner Ouagadougou assez mal en point, mais vivant ! A vrai dire, j'aurais tout imaginé sauf une fin de séjour aussi chaotique qu'affligeante.
Le plus désarmant est bien cette indifférence du temps, ce statut de pèlerin ignorant/aveugle dans lequel nous maintient l'opacité de l'avenir qui, finalement, sait si bien garder ses secrets envers et contre nous. On en arrive justement là au chapitre des regrets ; notamment celui de voir ce triste évènement contribuer à effilocher la belle toile que je me suis appliqué à tisser durant mes dix mois de mission professionnelle à Dakar.
Mon meilleur témoignage, je le rendrai à ce jeune (M.C) qui m'a assisté mieux que le ferait un frère jumeau. Sa présence, au-delà du soulagement, ma apporté un profond réconfort au milieu de la détresse. M.C a vraiment fait œuvre de fraternité agissante que je considère après toute analyse comme un « secours divin offert dans la détresse ».
Des provisions alimentaires à l'organisation sécurisée de mon départ de Dakar deux jours plus tard aux achats en pharmacie, il a tout assuré avec esprit de détachement et beaucoup d'humanisme. Mais j'aurai surtout éprouvé combien le sage africain avait eu raison d'enseigner et de prévenir que l'Homme est le remède de l'Homme.
Troublante volonté permissive du Père
Avec un peu de recul, que de questionnements fourmillent dans mon esprit au lendemain de cette agression. Le premier est en lien avec la volonté permissive de Dieu (Créateur). Je m'y attarde pour la simple raison que le croyant que je suis a mis ce lundi matin (jour de l'agression) un point d'honneur à prier et à implorer la protection du Tout-Puissant.
Ce même geste a été reproduit dès que j'ai franchi le pas de la porte. Cette dévotion n'a pas empêché que je sois la cible d'une agression dans les cinq minutes d'après. Mais, loin de penser que Dieu m'a abandonné, je me range à l'idée que le pire aurait pu arriver et que la main du divin a dû s'opposer au courroux et à la cupidité de mes assaillants. Tel un passereau, je n'ai pas pu échapper, dans l'absolu, au piège de l'oiseleur, mais le bilan aurait pu dépasser en gravité les blessures reçues. J'ai alors de bonnes raisons de proclamer que mon âme est reconnaissante à l'Eternel pour Sa miséricorde.
La sagesse africaine couplée à un certain esprit de fatalisme très prégnant dans notre rapport au divin, m'ont incliné à adhérer au discours de l'ensemble de mes parents, amis et consolateurs plutôt convaincus que « si ce qui est arrivé, arriva, c'est qu'il devait arriver ». Nombreux sont ceux et celles qui y ont ajouté ce grain de sel : « ça aurait pu être pire ». Mais oui, et c'est peu dire dès lors que l'on s'avise à donner un contenu à cette notion du « pire ».
L'essentiel : Dieu et les siens
Sans fioritures et pour tout dire, cette agression qui m'a infligé tant de douleur physique que psychologique était censée compromettre mon voyage-retour voire générer un handicap ou des préjudices sur la durée. Du coup, je mesure maintenant plus qu'avant, combien les « choses » sont fragiles, fugaces ; combien nos luttes pour l'accomplissement social et professionnel sont sujettes à la loi de l'inconnu et que même nos plus grandes fiertés et acquis n'ont pas plus de valeur que la grâce d'exister, d'être là avec ceux qui nous aiment, qui tiennent à nous et pour qui nous comptons.
Les sacrifices les plus lourds consentis dans une quête de mieux-être et de prospérité peuvent basculer ou s'effriter en une fraction de secondes. Tout peut devenir rien aux détours d'une agression, d'un péril. Rien n'a autant de valeur que la vie si tant est que le risque est partout et hélas susceptible d'inhiber le goût d'une aventure professionnelle pourtant utile.
En effet, l'enjeu c'est aussi là ; dans la quête de l'utile et de l'essentiel pour peu que l'on sache où ils se logent et en quoi ils consistent. C'est là une part de la terrible expérience que j'ai endurée durant les deux (02) minutes qu'a duré mon supplice sous la terreur de mes agresseurs.
Dans cet intervalle de temps si court, j'ai eu juste deux pensées, juste deux inspirations ; disons deux flashes qui m'ont traversé l'esprit : Dieu et ma famille. De façon instinctive j'ai sollicité le secours du Père et j'ai imaginé ma famille sans moi, soit une fin de parcours à mille lieux des miens. Pour de bon, j'ai été instruit et retenu la leçon : après Dieu, la famille !
Anicet Laurent QUENUM
Les routes de l'arrondissement 9 de la capitale sont en très mauvais état. Et cela, depuis près de cinq ans. Cette situation suscite la colère des habitants qui avaient déjà manifesté il y a deux semaines. Ce lundi 23 aout 2021, ils se sont encore résolus à manifester. Face à la situation, la mairie semble décidée à agir.
Ce lundi, des habitants de l'arrondissement 9 de Ouagadougou ont exprimé une fois de plus leur ras-le-bol sur le mauvais état des routes, notamment celle qui passe devant la mairie. Cette manifestation intervient après un premier mouvement d'humeur, le jeudi 12 août 2021. Ce jour-là en effet, pour exprimer leur mécontentement, une centaine de résidents avaient barré la grande voie, empêchant motos et voitures de circuler.
Le maire de l'arrondissement 9 de Ouagadougou, Albert Bamogo leur aurait promis que des travaux seraient entamés à partir du jeudi 19 août 2021 pour améliorer l'état de la voie. C'est en vain que les habitants de l'arrondissement disent avoir attendu les engins devant réparer la route. Las donc de patienter, l'association « Tout pour l'intérêt du 9 », initiatrice de ces différents mouvements, est revenue à la charge en annonçant une nouvelle manifestation pour ce lundi 23 août 2021.
« Dès 6h30, à l'appel de l'association, une cinquantaine de personnes se sont réunies en face de la mairie pour bloquer le passage. Elles ont été stoppées dans leur lancée par des loubards qui ont usé de la force pour les empêcher de bloquer le chemin », assure un manifestant. Alors que les mécontents attendaient la venue du maire, trois ouvriers, avec un engin de chantier et mandatés par la mairie sont venus constater les dégâts. Ce qui a contribué à calmer les ardeurs.
Le deuxième adjoint au maire, Amadé Sawadogo, que nous avons interrogé, dit comprendre la réaction des habitants de l'arrondissement. Mais il confie que la responsabilité ne se situe pas à leur niveau. « Il faut savoir que la mairie de l'arrondissement 9 ne dispose pas de ses propres machines. Nous dépendons de la mairie de Ouagadougou. Aujourd'hui, le maire peut bien promettre que des travaux seront faits la semaine prochaine, et puis nous allons trouver que les machines, qui je le répète, ne nous appartiennent pas, sont employés dans d'autres arrondissements. Nous sommes obligés d'attendre ».
Dommages collatéraux
Malgré les difficultés, la mairie affirme que des travaux ont été entamés et que le problème de voirie sera bientôt résolu. Néanmoins, les riverains de l'arrondissement 9 ainsi que l'association « Tout pour le 9 » n'estiment pas avoir obtenu gain de cause. Ils dénoncent notamment l'attitude du maire qui « n'a pas daigné les recevoir ».
Et même si les travaux de la route ont été entamés, l'association rappelle que ses préoccupations n'étaient pas uniquement orientées vers le mauvais état des voies. En effet, elle déplore également « l'absence d'une maison des jeunes et de terrains de sport ». Pour cela, elle annonce la tenue d'une autre marche pacifique le jeudi 2 septembre 2021, en espérant que, cette fois-ci, ses membres pourront directement exposer leurs préoccupations au maire lui-même.
Le mauvais état des routes a de nombreux impacts négatifs sur la vie des riverains. Karim Zida, un propriétaire de kiosque, et Adelphe Sawadogo, vendeur de vêtements, confient que la situation impacte négativement leurs affaires. Et cela, depuis cinq ans. A les entendre, le mauvais état de la voie chasse les clients. « Les gens ne passent plus sur la route. Donc, nous n'avons plus de marchés », se plaignent-ils, tout en fustigeant le fait que la mairie leur fasse payer des taxes de résidence alors qu'elle est à l'origine du manque d'affluence de clients.
Nado Ariane Paré
Yidalawala Isaac Ki-Zerbo ( Stagiaires)
Lefaso.net
Quand des gamins profitent de la situation
D'autres, par contre, ont su tirer profit de cette malheureuse situation. C'est le cas de ces quatre enfants, tous inscrits au primaire, qui jouent le rôle de « passeurs ». Ces gamins aident les usagers de la route à traverser ce parcours quelque peu glissant, en échange de « quelque chose pour boire de l'eau ».
Ils pratiquent cette activité depuis l'aggravation des dégâts de la route du fait de la saison pluvieuse. Et même si cette situation leur est profitable, ils espèrent quand même que la voie sera rénovée, et cela le plus vite possible.
L'ouverture du procès de l'assassinant de Thomas Sankara et de ses compagnons est une victoire, mais le complot international reste à élucider, selon le Réseau International Justice pour Sankara et ses compagnons, justice pour l'Afrique.
C'est officiel, le procès de l'assassinat du président Thomas Sankara et de ses compagnons va s'ouvrir le 11 octobre 2021.
Après des années de lutte des familles des victimes, de leurs avocats, du peuple burkinabè dont l'insurrection de 2014 a été déterminante pour l'ouverture d'une enquête, et de mouvements citoyens internationaux, parmi lesquels notre réseau, la tenue de ce procès constitue une grande victoire : les organisateurs burkinabè de ces assassinats vont enfin pouvoir être jugés.
Pour autant nous exprimons notre réprobation des tentatives des autorités burkinabè de négocier avec Blaise Compaoré son retour. Ce dernier est sous le coup d'un mandat d'arrêt international et il appartient à la Côté d'Ivoire de l'extrader sans condition.
Nous regrettons de même que l'enquête sur le complot international n'ait pu être menée à terme, faute d'une franche collaboration des autorités des pays soupçonnés être [1] .
Nous réitérons ainsi notre demande aux autorités françaises de respecter la promesse d'Emmanuel Macron de fournir à la justice burkinabè tous les documents classés secret défense, concernant l'assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons.
Jusqu'ici, les autorités des États-Unis n'ont semble-t-il pas collaboré avec la justice burkinabè. Nous les exhortons à entamer cette collaboration. Certains témoins, notamment libériens, affirment en effet avoir été en contact avec certains services secrets des [2].
Enfin, nous demandons aux autorités de Côte d'Ivoire, du Libéria, du Mali et du Togo de fournir tout document permettant de faire avancer l'enquête sur le rôle respectif de ces différents États, et aux défenseurs des droits de l'Homme d'œuvrer pour obtenir de leurs gouvernements une collaboration avec la justice burkinabè.
Seule une partie du chemin vers la vérité et la justice a été parcourue. C'est pourquoi nous appelons toutes les personnes et structures à continuer de se mobiliser dans leurs pays respectifs.
A Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Dakar, Bamako, Paris, Barcelone, Las Palmas, Ottawa, Turin, Albany (USA), Marseille, Montpellier, Nîmes, Toulouse, Grenoble, Sabadell (Catalogne), le 20 août 2021
Le Réseau International Justice pour Sankara et ses compagnons, justice pour l'Afrique
Contact : contactjusticepoursankara@gmail.com
1 ; C'est ainsi par exemple que ce sont des témoignages de soldats burkinabè qui font état de la présence de Français venus s'emparer d'écoutes téléphoniques pour faire disparaître les preuves d'implications de Blaise Compaoré et de Jean Pierre Palm, et non des documents fournis par les autorités françaises
2 ; RAI Ombre Africane (2009) de Silvestro Montanaro Italie, RAI3, 15 juillet 2009
[1] impliqués
[2] États-Unis
Il est 10 heures 10 mn lorsque nous quittons la rédaction pour Yagma, un quartier périphérique situé dans la partie Nord de Ouagadougou. Que de péripéties sur notre trajet. En cette période des pluies, rallier Tampouy (lieu où se trouve notre rédaction) à cette localité, plus précisément derrière le sanctuaire marial, est un parcours de combattant. Déterminés, c'est finalement à 11 heures 15 mn que nous sommes arrivés à destination. Sur place, les riverains à qui nous avons tendu notre micro, nous exposent leur misère.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net