Vous êtes ici

Diplomacy & Defense Think Tank News

Culture, Exposition Robert Rauschenberg à la Tate Modern de Londres

Fondation Robert Schuman / Actualités - lun, 09/01/2017 - 01:00
Jusqu'au 2 avril, la Tate Modern à Londres organise une exposition sur Robert Rauschenberg qui a ouvert de nouvelles voies à l'art dans la seconde moitié du XXe siècle.

Die Europäische Union 2017

SWP - lun, 09/01/2017 - 00:00
Im neuen Jahr droht der Europäischen Union eine Schockstarre, im Falle von Wahlsiegen der Anti-EU-Parteien sogar eine weitere Verschärfung ihrer Krise. Einen Überblick über die 2017 anstehenden Herausforderungen geben Oliver Geden und Nicolai von Ondarza.

Reforming NATO’s Partnerships

SWP - lun, 09/01/2017 - 00:00

Since 1994, NATO has created partnerships as an institutional framework for its relations with countries that cannot or do not want to become Alliance members. In the past 20 years, the circle of countries involved has become ever larger, the associated agenda ever more heterogeneous, and the goals pursued by NATO ever more diverse. The institutional proliferation of partnerships contrasts increasingly with what is potentially expected of them. The existing formats are now overdue for an effectiveness check so that they can be prioritised politically.

Nachruf: Trauer um Lars Peter Schmidt

Konrad Adenauer Stiftung - lun, 09/01/2017 - 00:00
Zu unserer großen Bestürzung ist nach kurzer, schwerer Krankheit unser Auslandsmitarbeiter in Indien verstorben. Er hinterlässt seine Frau und drei Kinder.

Proteste in Mexiko: Die Zeichen stehen auf Sturm

Konrad Adenauer Stiftung - lun, 09/01/2017 - 00:00
Währungsverfall, massive Benzinpreiserhöhungen und soziale Unruhen im ganzen Land: In Mexiko beginnt 2017 stürmisch - und Besserung ist nicht in Sicht.

Associate Professor Dim. A. Sotiropoulos writes about the crisis of modern democracy in To Vima on Sunday, 08/01/2017

ELIAMEP - dim, 08/01/2017 - 16:34

Associate Professor  at the University of Athens and  Senior Research Fellow at ELIAMEP Dimitri A. Sotiropoulos wrote an article on the crisis in modern democracy in the Sunday edition of To Vima newspaper. The article was published on 8 January 2017 and is available here (in Greek).

Trump et l’avenir du féminisme américain

IRIS - dim, 08/01/2017 - 09:53

La campagne sexiste de Donald Trump n’augurait rien de bon pour les droits des femmes. Son élection confirme les craintes et questionne la mobilisation des mouvements féministes américains pour les prochaines années.

L’intérêt d’une analyse de la présidence Trump au prisme du genre ne se dément pas. Arrêtons-nous, tout d’abord, sur le choix de ses collaborateurs, essentiellement masculins (et blancs). On compte à ce jour quatre femmes pour 13 hommes parmi les futurs ministres, et une femme pour 9 hommes dans le cabinet. Il est probable que les nominations qu’il effectuera dans la haute administration iront dans le même sens. Le souhait du nouveau Président de s’entourer de généraux, d’ultras du parti républicain et de milliardaires issus du big business – des «mondes d’hommes» s’il en est -, s’ajoute à son absence de volonté manifeste de recruter des femmes. L’organigramme de l’entreprise Trump est lui aussi exclusivement masculin dans les tops excutives, à l’exception de sa fille Ivanka. Au mieux, il n’entend tout simplement pas changer les habitudes. Au pire, il pratique une discrimination consciente

C’est au moins une promesse qu’il est en train de tenir puisque la restauration d’une Amérique blanche et patriarcale était au cœur de sa campagne. La virilité stéréotypée participe du style Trump, sur le fond comme dans la forme : force, menaces et bras de fer en politique étrangère, culte de la personnalité, plaisanteries graveleuses, etc. Son projet, c’est celui d’une nation «debout», rompant avec l’Amérique faible d’un Obama qualifié pendant 8 ans par les Républicains de «Président qui s’excuse», «qui se couche». «Make America great again»… Dans la stratégie (et la communication) de Trump, un «vrai» dirigeant ne manque pas de leadership, prend des risques et ne craint pas l’adversité. La défense des droits des femmes, comme de ceux des homosexuels ou des minorités ethniques est une marque de faiblesse, d’impuissance face aux revendications du fléau du «politiquement correct». On sait que cette rhétorique a séduit l’électorat de Trump et au mieux ne l’a pas découragé, le 8 novembre dernier.

En juillet 2016, le parti a adopté, pour les quatre ans à venir, un programme profondément attentatoire aux libertés des femmes avec, entre autres sujets, une interdiction totale de l’avortement, nourrie par des impératifs moraux et religieux et par le fantasme de lutter contre les bouleversements démographiques («sauver» l’Amérique blanche). C’est un point sur lequel Trump, le Congrès à majorité républicaine et les Etats fédérés dirigés par des conservateurs n’auront aucun mal à s’entendre.

Quand il s’agit des femmes, les signes politiques négatifs se multiplient de la part du nouveau Président. Ainsi, l’équipe de Trump a demandé au département d’Etat des informations sur ses programmes relatifs au genre et à l’égalité femmes-hommes (violences – notamment sexuelles -, entrepreneuriat, place des femmes dans les secteurs économique et politique) et… sur les services qui les gèrent. La crainte d’une «chasse aux sorcières» fait son chemin dans l’administration encore en place, d’autant que les mêmes demandes ont été formulées sur les programmes relatifs à la protection de l’environnement – le staff de Trump s’est aussi enquis auprès du département d’Etat du nom des personnes qui en ont la charge…

Les mouvements féministes comme le parti démocrate prennent acte de cette réalité hostile. La défaite d’Hillary Clinton les contraint à repenser leur projet politique en faveur des droits des femmes, non seulement sur le fond, mais aussi sur les modalités des mobilisations militantes. Ils sont confrontés à plusieurs défis. Le premier est de (re-)connecter la question des inégalités femmes-hommes à celle des inégalités socio-économiques comme à celles des inégalités «raciales». La campagne de Clinton, bien qu’elle se veuille féministe – et elle l’était -, n’a pas mobilisé les électrices au-delà des scores habituels du parti. Clinton a donné l’impression qu’elle se cantonnait à la question du plafond de verre et ce n’est pas un combat dans lequel les classes moyennes et surtout populaires se reconnaissent a priori. Ainsi, sa promesse de nominations paritaires dans son administration n’a pas séduit. Le combat qu’elle avait promis de mener contre les discriminations au travail a lui aussi donné l’impression de ne s’adresser qu’aux CSP +. Ses projets de mesures en faveur du child care ou d’augmentation du salaire minimum sont quant à eux restés trop vagues et ont semblé calqués a posteriori sur celles de Bernie Sanders.

La candidate démocrate n’est pas parvenue à se défaire de l’étiquette de proximité avec le monde des affaires. C’était le propos de la philosophe Nancy Fraser pendant la campagne, qui a rappelé que les préoccupations des femmes très diplômées, urbaines et issues des classes aisées – et souvent «blanches» – n’étaient pas celles des travailleuses pauvres, qui appartiennent fréquemment aux minorités ethniques et qui, souvent, «gardent les enfants et font le ménage chez les femmes éduquées». Pour Fraser, Clinton incarnait un féminisme néolibéral. De plus, chez les jeunes générations progressistes, le féminisme de Clinton a été perçu comme démodé, comme ne prenant pas suffisamment en compte les sujets environnementaux, et ses propositions pour diminuer la dette étudiante ont elles aussi été vues comme une pâle copie de celles de Bernie Sanders, qui en avait fait l’un des thèmes majeurs de son programme.

Pour se mobiliser efficacement et donc avoir une influence forte sur l’agenda politique local et national, les mouvements féministes américains doivent dépassent certains points de divergence. Or l’élection de Trump est un signal positif envoyé aux opposants des droits des femmes. Elle nourrit la dynamique de défiance sur le sujet de l’égalité car la tentation d’un «backlash» existe aux Etats-Unis – comme en France, du reste, et la campagne présidentielle de 2017 nous le montre déjà. Sur l’accès à l’avortement, depuis des années, les «pro-choice» américains exercent un lobbying moins efficace que les «pro-life» qui vont avoir le vent en poupe avec la très possible nomination d’un 9e juge anti-avortement à la Cour suprême. L’élection de Trump peut donc aussi être aussi une occasion, pour le militantisme féministe, de rebondir. Une marche en faveur des droits des femmes est prévue le 21 janvier prochain, soit le lendemain de l’investiture du nouveau Président. Peut-être le début d’une nouvelle visibilité.

Place de la santé – Les biobanques : mettre en banque le vivant?

Fondapol / Général - ven, 06/01/2017 - 17:53

Alors que la santé et la protection sociale sont au cœur des préoccupations des Français, ces thèmes sont peu ou pas présents dans les débats présidentiels. Afin de remettre ces enjeux au centre des débats, la Mutualité Française, en partenariat avec la Fondation pour l’innovation politique, la Fondation Jean-Jaurès et Terra Nova, lance PlacedelaSanté.fr. L’objet […]

Cet article Place de la santé – Les biobanques : mettre en banque le vivant? est apparu en premier sur Fondapol.

Émergence : quelles opportunités pour l’Afrique ?

IRIS - ven, 06/01/2017 - 11:44

Philippe Hugon est directeur de recherche à l’IRIS, en charge de l’Afrique. Il répond à nos questions à l’occasion de la sortie de son livre : “L’Afrique” (éditions Eyrolles).
– Quelle est la place de l’Afrique dans l’architecture internationale ?
– Par quels leviers d’action l’Afrique peut-elle combler son retard de développement ? La solution est-elle à l’intégration régionale ?
– La France a-t-elle un rôle à jouer et une opportunité à saisir ?

« L’immigration » – 3 questions à Catherine Wihtol de Wenden

IRIS - ven, 06/01/2017 - 11:21

Directrice de recherche au CNRS (CERI-Sciences-Po) et enseignante à Sciences-Po, Catherine Wihtol de Wenden est politologue et juriste, spécialiste des migrations internationales. Elle répond à mes questions à l’occasion de la parution de l’ouvrage : « L’immigration : découvrir l’histoire, les évolutions et les tendances des phénomènes migratoires », aux éditions Eyrolles.

Peut-on fermer les frontières ?

Aucun pays peut s’enorgueillir de contrôler ses frontières dans le respect des droits de l’homme. Ceux-ci rendent impossible l’interdiction du passage des frontières à plusieurs catégories d’étrangers en fonction des accords signés par les pays d’accueil : les demandeurs d’asile, en vertu de la Convention de Genève de 1951, les membres des familles (épouse et enfants de moins de 18 ans), en vertu du droit de vivre en famille, principe constitutionnel dans de nombreux pays d’accueil, et les mineurs étrangers non accompagnés, en vertu de la Convention de 1989 sur les droits de l’enfant. De plus, les grands pays d’immigration du monde sont dépendants des migrations économiquement (besoin de main d’œuvre, qualifiée et non qualifiée) et démographiquement (vieillissement de la population). Enfin, pour des raisons de dialogue et de sécurité, fermer les frontières serait très dangereux, car, en maintenant enfermées des populations scolarisées, au chômage et sans espoir de partir de pays pauvres et mal gouvernés, nous aurions à nos portes des bombes à retardement. Plus les politiques de fermeture sont dissuasives, plus la transgression des frontières est pratiquée, via notamment des passeurs qui profitent des demandes de passage irrégulier. Il est donc illusoire de vouloir fermer hermétiquement les frontières, à moins de poster un gardien armé tous les 100 mètres, ce qui serait d’ailleurs encore plus coûteux qu’aujourd’hui.

Les migrants prennent-ils le travail des nationaux ?

Les migrants primo-arrivants viennent s’engouffrer dans les niches d’un marché du travail très segmenté et occupent les métiers peu sollicités par les nationaux : des métiers qualifiés, comme les médecins de campagne par exemple, ou des métiers peu qualifiés délaissés appelés aux États-Unis les « 3D » (dirty, difficult, dangerous), pénibles, mal payés, irréguliers dans l’année, soumis aux intempéries, sales, etc. Il n’y a pas de flexibilité du marché du travail suffisante pour que les nationaux au chômage viennent occuper les travaux occupés par les migrants, car cela supposerait que les nationaux ne touchent pas d’indemnisation de chômage et acceptent de se déqualifier en effectuant des métiers parfois dégradants. Les métiers occupés par les migrants se trouvent notamment dans l’agriculture (récolte des fruits et légumes, entretien des terres viticoles, garde des moutons, abattoirs), les services (industriels et domestiques pour le nettoyage et le gardiennage), les services à la personne (enfants et personnes âgées), le bâtiment et la restauration ; autant de secteurs où les nationaux sont peu présents aux postes subalternes. On trouve également des migrants dans les métiers qualifiés dits en tension où l’on manque de main d’œuvre, comme les métiers de l’ébénisterie, de la plomberie, de la santé. Enfin, des pénuries régionales ou sectorielles de main d’œuvre peuvent aussi conduire les employeurs à faire appel à des migrants.

Les débats politique et/ou médiatique sur les phénomènes migratoires vous paraissent-ils pertinents ? L’expertise réelle est-elle sollicitée ?

La plupart des décisions concernant les politiques migratoires semblent se fonder davantage sur les résultats de sondages et les prises de position politiques, que sur la consultation des travaux d’expertise et des recherches académiques. Les médias travaillent surtout dans l’urgence des évènements et dans le souci d’avoir un taux d’écoute élevé. L’accent est donc mis en priorité sur le sensationnel (banlieues qui brûlent, actes terroristes, flots de migrants arrivant par bateau ou sur la route des Balkans, etc.) La réalité est plus nuancée, mais également plus banale à mettre en scène et ne retient pas l’attention des journalistes. De leur côté, les pouvoirs publics cherchent à mettre en scène leurs politiques pour suggérer l’efficacité de leurs mesures, ce qui ne correspond pas non plus au quotidien des politiques migratoires. La parole des experts pèse peu sur les décisions, car ce sont les résultats d’analyses à long terme alors que les politiques traitent du court terme, en réponse aux attentes d’une opinion publique inquiète et aux discours de certains partis politiques qui entendent bénéficier d’un climat de peur. Il ne s’agit alors pas de mettre en place une « bonne » politique migratoire, correspondant à l’état des savoirs en la matière, mais une politique qui corresponde aux demandes de l’opinion et des résultats des sondages. C’est ce qu’on peut qualifier de « politique d’opinion ».

Beaucoup de travaux académiques et d’experts convergent dans leurs conclusions sur la nécessité d’ouvrir davantage les frontières, de renoncer au tout sécuritaire et à la stratégie de dissuasion, de respecter les droits de l’homme, de se soucier des besoins économiques et démographiques des pays d’accueil et de permettre par la mobilité un mieux-être dans les pays d’origine. Les politiques publiques menées coûtent souvent très chers, non seulement en vies humaines (30 000 morts en méditerranée depuis 2000), mais aussi en coût financier (budgets des instruments de contrôle et de rétention, des reconductions à la frontière, des fonds pour le retour au pays) et sont de peu d’effet, car elles ne correspondent pas aux tendances comportementales observées et aux aspirations des migrants, maîtres du jeu en dépit des politiques menées. Enfin, les pays d’origine sont de plus en plus les interlocuteurs des pays d’immigration et souhaitent poursuivre une politique basée sur des flux migratoires qui leur rapportent des devises (420 milliards de dollars, soit trois fois l’aide publique au développement), limitent le chômage et la contestation sociale. Il faut donc inventer un équilibre mondial qui permette un dialogue sur la question du droit à la mobilité. Dans le domaine des migrations, la posture du savant et celle du politique sont rarement en phase.

La marche en avant de Xi Jinping

IRIS - ven, 06/01/2017 - 11:01

Le point de vue de Pascal Boniface, directeur de l’IRIS.

Adenauers 141. Geburtstag: „Modernisierer mit Augenmaß“

Konrad Adenauer Stiftung - ven, 06/01/2017 - 00:00
Auf dem Waldfriedhof in Rhöndorf und auf dem Petersberg bei Bonn würdigten 400 Gäste den Gründungskanzler der Bundesrepublik Deutschland.

Rendre plus efficace la politique commerciale européenne

Fondapol / Général - jeu, 05/01/2017 - 17:39

Le chef du gouvernement de la Wallonie, Paul Magnette, qui s’était opposé à la signature du Ceta, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, a publié, le 2 décembre dernier, la Déclaration de Namur. Signée par une quarantaine d’universitaires, dont les économistes Jean-Paul Fitoussi, Philippe Aghion et Thomas Piketty, ce texte demande une […]

Cet article Rendre plus efficace la politique commerciale européenne est apparu en premier sur Fondapol.

Un Capital emploi formation pour tous

Institut Montaigne - jeu, 05/01/2017 - 14:32
Date de publication: Jeudi 05 Janvier 2017Couverture: Type de publication: EtudeRésumé long: Comment rendre notre système de formation professionnelle à la fois plus efficace et plus lisible pour les individus ? L’Institut Montaigne propose un nouveau dispositif, centré sur l’individu, et permettant de renforcer la sécurisation des parcours professionnels.

"Où va le travail ?" - Les voix de l'économie

Institut Montaigne - jeu, 05/01/2017 - 11:50
Date: Mercredi 18 Janvier 2017Description: Les candidats à la présidentielle ont-ils des propositions au sujet du travail ? Les enjeux sont forts : le travail survivra-t-il aux nouvelles technologies ? Le plein emploi en France est-il une utopie ? Avec les représentants de 16 think tanks : le Cercle des économistes avec Le Monde, invitent des personnalités issues des économistes atterrés, du Coe-Rexecode, de la Fabrique de l’Industrie, de la Fondation Concorde, de la Fondation Jean-Jaurès, de Terra Nova, de l’Institut de l’Entreprise, de l’Institut Montaigne, de l’OFCE, de la Fabrique écologique, des Gracques, de GenerationLibre, de Cartes sur Table, de la Fabrique Spinoza et d’Attac.

Laurence Daziano – Repenser notre politique commerciale

Fondapol / Général - jeu, 05/01/2017 - 11:38

À l’heure où le protectionnisme occupe une place croissante dans le débat public aux États-Unis comme en Europe, l’ouverture au monde de l’économie française, condition de sa croissance, ne saurait être remise en cause. L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis symbolise le retour du protectionnisme dans les échanges internationaux. La politique commerciale […]

Cet article Laurence Daziano – Repenser notre politique commerciale est apparu en premier sur Fondapol.

« Éthique et sport » – 3 questions à Philippe Sarremejane

IRIS - jeu, 05/01/2017 - 10:46

Philippe Sarremejane est Professeur des universités. Il enseigne l’éthique du sport dans le cadre du master Entraînement et optimisation de la performance sportive de l’Université Paris-Est. Il répond à mes questions à l’occasion de la parution de l’ouvrage « Éthique et sport », aux Éditions Sciences humaines.

Existe-t-il une éthique spécifique au sport ?

Depuis une cinquantaine d’années, de nouvelles réalités pratiques liées à l’évolution des comportements, de la science et des techniques, ont suscité des interrogations inédites. Afin d’y répondre de manière concrète, les grands courants traditionnels de l’éthique théorique ou de la méta-éthique ont évolué depuis la fin des années 60 en de nombreuses éthiques « appliquées ». La bioéthique, l’éthique médicale, l’éthique de l’entreprise ou de l’environnement, sont autant de signes de cette évolution. Le sport peut-il s’inscrire dans ce large mouvement ? Nous le croyons car le sport est en prise directe avec de nombreux domaines – économique, politique, biologique, scientifique et technologique – qui traduisent de profonds changements et qui ne cessent d’interroger les sociétés.

Les cas qui illustrent la spécificité de l’éthique du sport sont relativement nombreux. Nous nous en tiendrons ici à un exemple : si l’essence du sport est le dépassement de soi par de nouvelles performances, on peut considérer que l’athlète qui établit un nouveau record a acquis des pouvoirs dont ne dispose pas le commun des mortels. Ces pouvoirs sont certes plutôt associés à l’excellence motrice (force, puissance, habileté, adresse, etc.), mais ils sont aussi psychologiques comme le courage, l’acceptation de la souffrance, du risque, voire du risque ultime, puisque certaines pratiques extrêmes amènent à risquer jusqu’à sa vie.  Le sport est ainsi devenu le « laboratoire de l’amélioration de l’humain », le moyen de créer une surnature humaine. Cette dernière pose de fait tout un ensemble de questions éthiques, souvent associées par ailleurs à la problématique du dopage. Quelle est la nature même de cette surnature ? Peut-on utiliser tous les produits ou techniques susceptibles d’améliorer l’humain ? Si les athlètes invalides peuvent bénéficier de prothèses, pourquoi ne pas généraliser l’usage d’un exosquelette à tous les athlètes valides ? Pourquoi aussi freiner cette tendance par des mesures anti-dopages ? Pourquoi ne pas tolérer les nouvelles biotechnologies et les nouvelles molécules au service de la performance dans le cadre d’un suivi médical ? On constate que ces questions nouvelles n’ont pas de réponses aisées, tranchées et définitives.

L’éthique du sport est en permanence soumise à ces cas auxquels elle essaie de répondre au nom d’une certaine définition de l’homme, de ce qui est acceptable ou inacceptable pour lui.

Vous écrivez qu’il n’est pas facile de répondre à la question : « le sport est-il éducatif ? » N’est-ce pas paradoxal ?

Oui, effectivement cela peut paraître paradoxal car il est communément attendu de la pratique sportive qu’elle soit un moyen d’éducation de la jeunesse. C’était d’ailleurs le projet initial de Pierre de Coubertin qui, en s’inspirant du modèle anglais, voulait instaurer en France une véritable éducation par le sport. Les pouvoirs publics, que ce soit par le biais des clubs, de l’éducation physique ou des différentes politiques de la Ville, ont constamment misé sur les vertus éducatives du sport. La référence à l’équipe de France black, blanc, beur, championne du monde de football en 1998, est bien ici le signe d’une intégration réussie par le sport. Le premier argument en faveur d’un sport éducatif est celui de la nature même du sport. Le sport est une pratique censée, par l’expression de règles précises et contrôlées – par les arbitres –, poser des limites à la violence et véhiculer des valeurs, comme celles du respect, de la loyauté, de l’entraide, du courage ou de la solidarité. Pourtant, de nombreuses questions se posent. La première concerne la nature même des valeurs du sport. Ces valeurs sont-elles unanimement et intrinsèquement les bonnes valeurs ? Le fait de soutenir, parfois de manière catégorique et absolue, son équipe nationale, peut aboutir à une forme de chauvinisme excessif, voire une dérive nationaliste. Le sport peut donc véhiculer, selon la pratique, des valeurs ambiguës.

La seconde question est la suivante : suffit-il de faire du sport pour être ensuite vertueux de manière durable dans sa vie en général ? On peut effectivement observer les règles et respecter les valeurs du football pendant le temps du jeu et ne pas systématiquement les mettre en pratique à l’école, au travail, dans sa famille et, de manière générale, dans l’espace public. Non seulement on ne peut garantir une extension des comportements moraux du sport à tous les domaines de l’expérience vécue, mais qui plus est, en dernière instance, la moralité repose toujours sur la capacité décisionnelle de l’individu. Autrement dit la moralité est étroitement liée à la liberté. On ne peut être moral par habitude ou par contrainte ; on est moral que si l’on parvient à s’auto-contraindre au regard d’une règle juste délibérément choisie. La seule façon d’espérer acquérir une conduite morale par la pratique sportive sera donc, dés le plus jeune âge, de pratiquer dans un contexte dont les acteurs – entraîneurs, joueurs, dirigeants, professeurs, parents – sont eux-mêmes les garants des valeurs d’intégrité et de probité. C’est l’unique moyen de mettre en place une sorte de prédisposition morale à la moralité.

Selon vous, de quelle façon l’éthique du sport est-elle mise sous tension ?

L’éthique du sport est sous tension, car l’éthique en général est toujours l’expression d’un désaccord, une contradiction au sein des valeurs ou des principes qui la fondent. Les valeurs de l’éthique ne forment pas un ensemble conceptuel cohérent et ordonné. Le sport ne fait que traduire à sa manière cette ambivalence. Nous avons déjà évoqué la dérive nationaliste des supporters qui par ailleurs se doivent de soutenir leur patrie, leur nation. On pourrait tout aussi bien évoquer la violence. A priori l’éthique la condamne car elle enfreint le principe du respect de l’intégrité physique et psychologique de la personne. Or, il est facile de constater que le sport, qui est affrontement et rivalité, non seulement la tolère mais l’exacerbe aussi réglementairement comme en boxe ou au rugby. La question se pose alors du degré de violence tolérable en sport. Où doit-on placer la limite ?

La tension la plus vive est intrinsèquement liée à la nature même du sport. Le sport est dépassement et affrontement. Dépassement de soi et des autres, affrontement contre soi et contre les autres. Et cette tendance n’a pas de limites. Il n’y a pas de limite sportive au sport. Le sport pour tous, le sport loisir, ne sont certainement pas exposés de la même manière à cette loi, mais le sport professionnel, le sport de haut niveau et le sport extrême sont en permanence inscrits dans cette logique du dépassement. Et cette tendance va inexorablement s’opposer aux principes de l’éthique. Pour battre des records du monde – en natation ou athlétisme, par exemple – il faudra mobiliser toujours plus de moyens. Il faudra toujours plus développer la « machine » corporelle, la force, la puissance, la souplesse, l’adresse, la vitesse, la capacité respiratoire, etc. avec tous les risques que cela implique pour la santé et l’équilibre personnel. Et lorsque les moyens « naturels » de l’entraînement ne suffisent plus, l’athlète est tenté par les artifices et le dopage.

Par ailleurs le sport lui-même est désormais pris dans un système mondialisé d’exploitation médiatique, économique et politique. Chacun de ces éléments est mu par une logique propre. L’économie du sport exploite tous les produits du sport selon la seule logique du profit. Et il faut bien admettre que ces secteurs d’exploitation du sport, qui le financent, le médiatisent, ou l’instrumentalisent politiquement, ne peuvent être exclusivement éthiques. Tout comme on ne peut concevoir qu’un joueur laisse gagner son adversaire par amitié ou par amour, il est tout aussi inconcevable qu’une firme de sportwear arrête de faire du profit pour satisfaire, au nom de la solidarité, la concurrence. Une solution à la course effrénée aux records consisterait à imposer une limite aux performances. Mais ce ne serait-ce pas là le plus sûr moyen de détruire le sport ? Le sport reste manifestement pris dans des contradictions qui semblent insurmontables et qui maintiennent l’éthique dans une situation d’équilibre relativement précaire.

Chaire Economie de Défense

IHEDN - jeu, 05/01/2017 - 10:24

Les objectifs de la Chaire Économie de Défense

L’Économie de défense reste aujourd’hui, en France, peu représentée et structurée et un manque relatif d’analyse économique de la défense se fait ressentir. Comparée à d’autres branches de l’économie, peu de travaux sur le sujet sont publiés dans les revues universitaires; aucune revue d’économie de défense n’est d’ailleurs référencée par les autorités de tutelle universitaire. Nous ne disposons pas de réseau ou de groupe de recherche important et bien structuré, très peu de conférences nationales ou internationales existent et les auteurs demeurent essentiellement anglo-saxons. Pourtant, la France a une longue tradition de recherche en Économie de défense.

Dans le même temps, la Science Économique a fortement évolué ces dernières années. Nous avons assisté à un décloisonnement, à l’apparition d’un nouvel éclectisme (D. Cohen) ou d’une conception plus riche mais aussi plus consensuelle de l’analyse économique (J.-P. Pollin). En outre, les progrès technologiques ont mis les données et la puissance de calcul à la portée du chercheur individuel, mettant fin à une évaluation réalisée uniquement par les pouvoirs publics. Enfin, la spécialisation croissante des chercheurs a entrainé une nécessaire coordination des recherches.

C’est dans ce contexte que le projet de Chaire Économie de Défense a vu le jour. Ses objectifs sont de fédérer, de diffuser la pensée économique de défense et de produire une recherche universitaire de référence.

Un objectif d’animation de la recherche et de structuration d’un réseau de chercheurs

Le premier rôle de la Chaire est un rôle d’animation. Nous cherchons d’une part à faire de la Chaire une tête de réseau, nous identifions les chercheurs et leurs spécialités en Économie de défense au niveau national et international, nous animons le réseau et diffusons les informations et les connaissances. D’autre part, nous souhaitons que la Chaire devienne une interface entre la recherche en Économie de défense et la recherche des autres champs de l’Économie mais aussi entre le monde académique et le monde professionnel.

Un objectif de production d’articles universitaires en Économie de la défense

Le second rôle de la Chaire est un rôle de production. Nous contribuons à la production d’articles universitaires en Économie de défense via les publications des chercheurs de la Chaire. Nous mettons à la disposition des chercheurs extérieurs une connaissance des spécificités du domaine de la défense et des possibilités de réaliser des études appliquées. Enfin, l’organisation de groupes de travail avec les chercheurs du réseau nous permet de stimuler la recherche économique de défense de la communauté scientifique.

Les travaux de la Chaire sont diffusés sous forme d’articles, de documents de travail, de conférences, d’interventions dans les formations.

Logo logo_economie_de_defense.jpg Contact Jean Belin Adresse Fonds de dotation de l’IHEDN École militaire Case 41 1 place Joffre 75700 Paris SP 07 Téléphone 01 44 42 57 03 Adresse mail jean.belin@fdd-ihedn.fr Adresse site internet Economie de Défense Type fond de dotation Economie de défense

Pages