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Diplomacy & Defense Think Tank News

Efstathios Efstathiadis: 1925-2017

ELIAMEP - jeu, 12/01/2017 - 12:07

It is with sorrow that we have been informed about the death of journalist Efstathios Efstathiadis. Known as ‘Rector of diplomatic coverage’ he acted for years as member of ELIAMEP Board of Directors and member of the Board of Trustees. His friendship and support was an honour for our Foundation while his contribution was valuable.

Note secrète : « Il serait surprenant que Trump n’aille pas au bout de son mandat »

IRIS - jeu, 12/01/2017 - 11:40

Est-il possible que le nouveau président ne termine pas son mandat, voire ne soit pas intronisé le 20 janvier prochain ?

En réalité, personne n’en sait rien. C’est la première fois qu’un président américain pâtit d’une telle absence de transparence, tant en termes d’éventuels conflits d’intérêts qu’en raison de son manque d’expérience de la vie politique. En outre, Trump ne peut pas s’empêcher d’être imprévisible, il cultive même cette imprévisibilité ! Ce comportement accroît les incertitudes, les doutes et les inquiétudes. Toutefois, sauf preuves incontestables, il serait fort surprenant que Trump n’aille pas jusqu’au bout de son mandat. Et plus encore qu’il ne soit pas intronisé. Il y a de multiples forces politiques et institutionnelles aux Etats-Unis qui veulent respecter le système électoral. Or, personne ne conteste la conformité et la légitimité du processus électoral qui a débouché sur son élection.

L’existence éventuelle d’une sex-tape ou les soupçons de liens entretenus entre Trump et la Russie ne suffiraient pas à déclencher une procédure de destitution ?

Encore une fois, tout cela n’est pas démontré. Une procédure de destitution ou « d’impeachment » est quelque chose de très sérieux qui, institutionnellement, ne peut être mené à la légère. Et seul le Congrès — la Chambre des représentants pour l’instruction, et le Sénat pour le jugement final — a le pouvoir de destituer un président des Etats-Unis. Et il ne peut le faire que dans trois cas très précis : la trahison, la corruption et des crimes et des délits graves. L’affaire de l’éventuelle sex-tape n’entre pas dans ces catégories. Les conflits d’intérêts qu’il pourrait y avoir entre les entreprises de Trump et, par exemple, des puissances étrangères ne sont pas prouvés. Et toute preuve sera très compliquée à apporter tant le groupe Trump, qui n’est pas coté en Bourse, reste opaque.

Et l’enquête diligentée par Barack Obama sur le rôle éventuel de Moscou dans le piratage des mails du Parti démocrate et son influence sur l’élection ?

Même si la preuve d’un tel piratage était apportée, cela remettrait en cause la fiabilité du processus électoral américain mais pas la légitimité institutionnelle de l’élection elle-même.

Trump est donc presque assuré d’aller au bout de son mandat ?

Il faudrait de très fortes preuves et un mouvement politique très soutenu, au sein du Congrès, dans les médias et dans l’opinion publique pour que ce mandat n’aille pas à son terme. Dans quatre ans, Trump pourrait être encore président mais sans qu’on en sache plus en 2022 qu’aujourd’hui sur la réalité des soupçons qui pèsent sur lui. En revanche, ces quatre années pourraient se révéler très compliquées à traverser, pour les Etats-Unis et pour le monde entier. Si l’on ajoute, pour l’Europe, les incertitudes du processus du Brexit pour la Grande-Bretagne, il ne restera plus que le couple franco-allemand qui puisse agir en tant que garant des valeurs du monde occidental.

Propos recueillis pas Jannick Alimi

El nuevo contexto de la relación económica entre España y Arabia Saudí

Real Instituto Elcano - jeu, 12/01/2017 - 05:51
ARI 3/2017 - 12/1/2017
Gonzalo Escribano

El deterioro de la situación económica de Arabia Saudí, así como los ajustes y reformas propuestos para hacerle frente, constituyen un nuevo contexto para la relación económica bilateral.

Zukunft Europas: Wehrhaft - nach innen und außen

Konrad Adenauer Stiftung - jeu, 12/01/2017 - 00:00
Die EU ist einer Debatte voller Halbwahrheiten ausgesetzt. Sie muss offensiver reagieren. Dr. Hans-Gert Pöttering in einer "Außenansicht" der SZ.

Coupe du monde à 48 : quelles motivations ?

IRIS - mer, 11/01/2017 - 15:47

Le point de vue de Pascal Boniface, directeur de l’IRIS

Laurence Daziano présente sa note « Repenser notre politique commerciale »

Fondapol / Général - mer, 11/01/2017 - 14:48

Laurence Daziano présente sa note « Repenser notre politique commerciale »

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Perspectives économiques 2017 : une rupture avec la mondialisation ?

IRIS - mer, 11/01/2017 - 14:38

Quelles sont les tendances et les perspectives de l’économie mondiale pour cette année 2017 ?

Les perspectives pour 2017 restent incertaines. La croissance mondiale devrait avoisiner les 3%. Elle devrait se maintenir en Asie, se confirmer en Europe, en Amérique latine ou en Russie. Le ralentissement économique de la Chine se poursuit mais avec une croissance à 6 %, cela reste tout de même élevé. La reprise des prix des matières premières en 2016 et du pétrole à la fin de l’année devrait soutenir une certaine reprise en Afrique et au Moyen-Orient, très dépendants de leurs exportations de commodités.

Pour autant, l’existence d’incertitudes de diverses natures pourraient remettre en cause ces perspectives. Ces incertitudes résultent à la fois de tendances lourdes et de long terme et de chocs plus récents. Pour résumé, les tendances lourdes sont liées aux ruptures en cours dans le système économique : remise en cause de la mondialisation et de la libéralisation économique, transition énergétique, mutation de l’économie en général vers de nouveaux modèles (économie collaborative, uberisation…) et de l’économie chinoise en particulier. Elles obligent à repenser nos modèles et notre manière d’analyser mais aussi de vivre l’économie. Or, cela se révèle difficile et conduit à la cohabitation de l’ancien système et des anciens réflexes avec de nouveaux acteurs et de nouvelles règles. Cela crée non seulement des tensions et des incertitudes mais aussi des conflits internes, nationaux ou internationaux, économiques, politiques ou sociaux.

Parallèlement, l’économie mondiale est également confrontée à un certain nombre de chocs comme le Brexit ou l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis. De nouveaux chocs politiques en 2017 ne sont pas à exclure… Cela pèse sur la croissance. L’Europe, par exemple, fait face à de telles incertitudes. Un retour à la croissance est certes envisagé mais le doute plane quant aux modalités par lesquelles s’orchestrera le Brexit en 2017. Le doute plane également quant aux élections qui s’annoncent en France ou en Allemagne. Pour ce qui est du Brexit, les négociations aboutiront-elles sur un divorce facile et efficace, satisfaisant toutes les parties ? Toute complication risque d’être un facteur de crise pour l’Europe et son économie.

D’autres chocs peuvent également advenir. Cela pourrait-être une crise économique en Chine qui, encore récemment, a été frappée par une crise des marchés obligataires. Un choc pourrait venir des politiques économiques de certains Etats qui, au fil du temps, deviennent de plus en plus unilatérales. Nous sommes en effet dans une tendance de repli sur soi qui tend à freiner la croissance économique. Enfin, des facteurs plus géopolitiques pourraient réduire la confiance des investisseurs dans certaines régions du monde et, par conséquent, engendrer des externalités négatives sur l’économie mondiale.

Si la situation semble s’améliorer, l’économie mondiale n’est pas exempte de tout risque et de toute incertitude.

La crise de 2008 a-t-elle engendré une rupture avec la mondialisation telle qu’elle est conçue aujourd’hui ainsi qu’une rupture avec notre modèle économique au niveau mondial ?

Je parlerais plutôt de remise en cause de la mondialisation bien qu’il existe aujourd’hui une réelle rupture avec le modèle économique de consommation de masse, d’ultra-financiarisation et de gaspillage systématique.

Pour autant, la remise en cause du système actuel ne date pas de 2008. En 1971 déjà, dans le rapport « Halte à la croissance », les experts expliquaient pourquoi ce modèle de développement n’était pas tenable. En 1987, c’est le rapport Bruntland qui dresse un constat similaire puis les altermondialistes qui font capoter une conférence de l’OMC à Seattle en 1999 et qui donnent naissance aux forums sociaux mondiaux…

Depuis 40 ans, les critiques se multiplient, le modèle est contesté. La crise de 2008 marque cependant un tournant car elle correspond à une prise de conscience de masse et parce qu’elle pousse au plus loin les excès du système, légitimant sa remise en cause auprès d’un large public. Une majorité de personne se questionne alors sur notre modèle et réalise que même s’il crée beaucoup de richesses, il peut aussi détruire par une prise de risque excessive : des individus sont expulsés de chez eux, d’autres se retrouvent au chômage parce que certains ont joué au poker menteur avec leur argent ou leur force de travail. On se rend également compte que le système, malgré toutes les richesses qu’il crée, n’est pas en mesure de les redistribuer de manière juste, que les inégalités se sont creusées insidieusement, mettant certains individus dans des situations d’une précarité extrême quand d’autres ne savent que faire de leur argent… La crise de 2008 symbolise de ce point de vue tous les excès du capitalisme, la matérialisation de la cupidité de certains, payée au prix fort par les plus fragiles et par ceux qui n’avaient pas forcément pris de risques.

La contestation devient alors politique et parfois extrême et dangereuse. Elle est celle du grand public qui se scandalise, partout dans le monde, des phénomènes qui, par le passé, suscitaient presque l’indifférence. C’est par exemple le cas de la corruption. Dans les années 1970, les pots-de-vin étaient déductibles des impôts et considérés comme banals. C’est impensable aujourd’hui ! Les exemples du Brésil et de la Corée du Sud constituent une rupture puisque des soupçons de corruption ont conduit à la chute de leur présidente respective.

En ce sens, la crise de 2008 a vraiment fait bouger les lignes. Aujourd’hui, l’économie mondiale manque encore de règles communes et d’une gouvernance mondiale afin de réguler et de matérialiser cette prise de conscience. Pour l’instant, chaque pays applique ses propres règles, ce qui amplifie également l’impression de repli sur soi. On assiste à une sorte de fragmentation de la mondialisation. Traduit-elle une rupture, un retour en arrière, ou une évolution logique ? Si l’on ne peut pas y répondre aujourd’hui car nous sommes encore face à des tendances, la question mérite d’être posée.

La Réserve fédérale américaine (FED) a décidé en décembre, une hausse du taux directeur américain. Que signifie cette décision ? Par cette mesure, la FED a-t-elle essayé d’anticiper les politiques économiques du futur président américain Donald Trump ?

Officiellement, les mesures prises par la FED ne sont pas présentées comme une conséquence à l’élection de Donald Trump mais une décision logique par rapport à la confirmation, en cette fin d’année 2016, que les résultats économiques de la croissance ou de l’emploi étaient plutôt bons. Cela faisait plusieurs mois que la FED annonçait, puis reportait, l’augmentation des taux. Le report de septembre a surpris nombre d’observateurs, il a été justifié par le fait que l’économie américaine semblait avoir une croissance moins ferme que ce qu’il avait été supposé début 2016.

En effet, avec 4,6% de chômeurs, on peut considérer que les Etats-Unis sont en situation de plein-emploi. Ce chiffre reste cependant discutable tant la précarité est importante aux Etats-Unis pour les employés les moins qualifiés. Certaines personnes ont, certes, accès au marché du travail mais elles doivent cumuler deux voire trois emplois pour joindre les deux bouts. Pour autant, le chômage est très faible.

L’augmentation des taux, le mois dernier, était donc une décision légitime car, en période de plein-emploi, le risque d’inflation est plus fort. Une croissance à 3%, comme c’est le cas aux Etats-Unis, crée des emplois. Mais puisque le pays est en situation de plein-emploi, la main d’œuvre est plus difficile à trouver, d’autant plus lorsque le pays en question ferme ses frontières à l’immigration. Face à une offre d’emploi abondante, les salariés sont en mesure d’obtenir des meilleurs salaires, ce qui est une bonne chose surtout aux Etats-Unis où les inégalités sont criantes. Pour autant, les rigidités à la hausse dans certains secteurs peuvent créer des pénuries de main-d’œuvre donc une offre réduite et entraîner une augmentation des prix.

La FED a conscience du risque d’inflation. Elle a sans doute également réalisé que ce risque a pris de l’ampleur avec l’élection de Donald Trump, dont l’administration nourrit le projet d’entreprendre des grands travaux comme des constructions d’autoroutes, qui nécessiteront plus de main d’œuvre et augmenteront ainsi le risque inflationniste. D’autre part, ce plan va accroître les dépenses publiques dans un contexte où l’administration Trump prévoit des baisses d’impôts. Avec une baisse des recettes de l’Etat, celui-ci ne sera pas en mesure de financer lui-même le projet. Pour financer les travaux, l’Etat sera, par conséquent, contraint de souscrire à l’emprunt et à s’endetter, alors que les Etats-Unis accusent déjà d’un déficit extérieur lourd.

Par ailleurs, la question est aussi politique. Madame Yellen, l’actuelle présidente de la FED, termine son mandat en 2018 et a peu de chances d’être reconduite. Or, il est probable qu’elle estime que le programme économique de Monsieur Trump est risqué de par l’endettement qu’il va créer, les risques d’inflation qui y sont liés et surtout la dérégulation de la finance qui est annoncée… Soit une situation qui ne va pas sans rappeler, si elle se matérialisait, la situation financière ayant précédé la crise financière aux Etats-Unis. Le resserrement de la politique monétaire pourrait être une tentative pour réduire les marges de manœuvre du nouveau président !

La Unión Europea y Rusia: 40º aniversario de las relaciones diplomáticas entre Rusia y España (1977-2017)

Real Instituto Elcano - mer, 11/01/2017 - 13:40
12/1/2017
Emilio Lamo de Espinosa

Ponencia de Emilio Lamo de Espinosa, presidente del Real Instituto Elcano, en el Gaidar Forum (12 de enero de 2017, Moscú).

« Écrits et paroles d’un homme libre » – 3 questions à Bernard Carayon

IRIS - mer, 11/01/2017 - 11:40

Bernard Carayon est maire de Lavaur et conseiller régional d’Occitanie. Avocat, maître de conférences à Sciences Po Paris, président de la Fondation Prometheus et ancien député du Tarn (1993, 2002 et 2007), il répond à mes questions à l’occasion de la parution de l’ouvrage : « Écrits et paroles d’un homme libre », aux éditions Privat.

Vous êtes un des rares pionniers de l’intelligence économique en France. Comment jugez-vous l’état actuel de notre dispositif ?

Rappelons le contexte dans lequel celle-ci est née en France. En 1994, alors qu’Internet commence à se développer, le Commissariat général au Plan confie à Henri Martre une réflexion sur ce sujet. Dans son rapport, il présente l’intelligence économique comme une méthode de veille et d’influence au service des seules entreprises. En 2003, le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, me nomme parlementaire en mission pour actualiser ce rapport. Il m’apparaît très vite, à travers les quatre-cents auditions auxquelles je procède, que la France est en « guerre économique ». L’expression est encore taboue. Je conçois une politique publique pour y faire face à travers quatre missions : protéger nos entreprises ; les accompagner sur les marchés internationaux ; peser sur les organisations internationales qui élaborent des normes techniques ou juridiques ; former les jeunes. Je développe la notion d’« entreprise nationale » à une époque où, sous l’empire d’une vulgate libérale, on considère encore que les entreprises n’ont pas de patrie ; j’y définis aussi les caractéristiques des entreprises « stratégiques », qui ne génèrent pas simplement de la richesse et des emplois, mais grâce auxquelles un pays accroît sa capacité de puissance et d’influence. Bref, je réintroduis le politique dans l’économie à travers une grille de lecture réaliste de l’affrontement des puissances et des entreprises. Parmi la quarantaine de propositions au gouvernement, plusieurs sont retenues, à l’instar du Fonds stratégique d’investissement, doté par Nicolas Sarkozy de vingt milliards d’euros.

Mais les pouvoirs publics, aussi bien d’ailleurs sous la droite que sous la gauche, n’ont fait de l’intelligence économique qu’une politique administrative de « chef de bureau », alors qu’elle constitue une politique publique nouvelle, comme l’ont été, en leur temps, les politiques de la ville, du logement ou de l’environnement. Ce n’est pas à la hauteur des enjeux qui devraient nous conduire à une diplomatie réaliste, en particulier avec nos « amis » américains, mais aussi avec les institutions européennes, notamment sur les politiques de la concurrence et de l’industrie : la politique communautaire qui prohibe sans discernement les concentrations, les aides publiques et l’allocation prioritaire des marchés publics aux petites et moyennes entreprises est une politique iréniste, et fait de notre continent le seul espace économique au monde qui soit aussi ouvert et offert aux appétits des prédateurs financiers. La volonté politique a donc fait défaut, excepté lors de la crise financière de 2008, lorsque Sarkozy a imposé avec les Britanniques un plan massif de consolidation des banques en violation totale des traités.

Pourquoi, selon vous, « l’affaire Snowden » a-t-elle été utile ?

Les révélations d’Edward Snowden illustrent la schizophrénie américaine. D’un côté, les États-Unis expriment un attachement dogmatique à la protection des libertés et du libre-échange ; de l’autre, leur culture privilégie les intérêts nationaux en totale violation de ces principes et avec une parfaite hypocrisie. L’ampleur de leur dispositif que j’avais dénoncé, dans l’indifférence des médias et les sarcasmes des « élites », en particulier l’espionnage des dirigeants du monde occidental, des patrons des grands groupes industriels, révèle bien le visage réel de la « démocratie américaine ». « La plus grande ruse du diable », écrit Baudelaire, « est de faire croire qu’il n’existe pas » … Mais le « diable » a été découvert ! Je ne souhaite bien entendu pas « diaboliser » les institutions et le peuple américains, mais souligner qu’il maîtrise aujourd’hui deux armes essentielles de la guerre économique : le droit et les technologies de l’information. Le premier, dont on mesure, à travers son extraterritorialité, sa puissance à s’imposer au monde entier par le racket auquel se livre la justice américaine sur les entreprises européennes : près de trente-cinq milliards de dollars de sanctions ont frappé les concurrents des entreprises américaines ! Quant aux secondes, elles traduisent l’hégémonie américaine à la fois dans le contenu et les contenants.

Homme de droite et catholique revendiqué, vous rendez deux hommages étonnants à Jean Jaurès et à la pratique du ramadan…

Étonnants pour ceux qui ne me connaissent guère ! Jaurès, c’est l’enfant de mon pays ! Enfant, j’ai parcouru les mêmes paysages que le tribun tarnais, et la bibliothèque familiale était largement pourvue en ouvrages du grand homme. Mes grands-parents n’avaient pas voté pour lui parce qu’il était, pour une génération, l’homme des illusions de la paix quand le patriotisme commandait la revanche par la guerre. Mais j’aime Jaurès et son humanité, parce qu’il n’était ni l’homme d’une seule idée ni d’un seul livre. Il aimait les humbles, les écoutait, leur parlait, les défendait, et c’est ainsi que je conçois la politique. Comme lui, j’aime l’écriture, le livre et l’art oratoire. À la différence des hommes politiques de notre temps, il savait écrire et parler quand nos contemporains ont démontré qu’ils savaient à peine compter. J’aime la gauche républicaine et patriote qu’il incarnait ; pas une gauche « creuse à la Noah » qui aime l’argent et les futilités. Mystique et non matérialiste, il était aussi très éloigné d’une gauche cathophobe. Il a eu malheureusement dans sa vie deux zones d’ombre : l’antisémitisme et le colonialisme. Je lui ai consacré un ouvrage[1] où je livre son vrai visage, très éloigné de l’idole encaustiqué du PS.

Le ramadan ? Je crois qu’une droite qui occupait les avant-postes du débat sur la burqa doit pouvoir exercer de la même manière son sens critique lorsque les pratiques musulmanes semblent enrichissantes. Et c’est l’un de mes fils, bon expert de la finance islamique, qui me l’a fait comprendre. La pratique fervente du ramadan chez des millions de nos compatriotes est l’occasion de rappeler l’un des apports fondamentaux des religions à notre civilisation : la nécessité d’ériger des remparts au culte de la « jouissance sans entraves », à la nouvelle religion du corps. Le jeûne et l’abstinence constituent des pauses et des moments de réflexion profitables.

Être Français, c’est être héritier des Francs, des hommes libres. Je déplore que la parole soit cadenassée dans notre pays et que la justice soit l’arbitre des opinions. La liberté de ton doit être partagée par tous, et nul texte, fût-il sacré, ne doit résister à la pensée critique, selon notre tradition intellectuelle gréco-latine !

[1] « Comment la gauche a kidnappé Jaurès », éditions Privat, mai 2014.

Les auditeurs de la 2e session nationale « Enjeux et stratégies maritimes » au cœur de l’Union européenne

IHEDN - mer, 11/01/2017 - 11:37

Les auditeurs de la 2e session nationale « Enjeux et stratégies maritimes » se sont rendus à Bruxelles, les 6 et 7 janvier 2017, ...

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Tomomi Inada souligne l’importance de la coopération avec les alliés, dont la France

IRIS - mer, 11/01/2017 - 10:27

Tomomi Inada, ministre japonaise de la Défense, a tenu une conférence ouverte le vendredi 6 janvier à l’École Militaire de Paris. La ministre de Shinzo Abe a insisté en préliminaire sur les menaces de l’environnement stratégique. Et en premier lieu la menace terroriste qui frappe la communauté internationale. Elle a insisté aussi sur les déséquilibres et les menaces stratégiques en Asie orientale avec la Corée du Nord qui développe son programme nucléaire (deux essais atomiques en 2016) et balistique (plus de 20 tirs de missiles en 2016) et sur les tentatives de remise en cause du statu quo territorial en Asie, notamment en mer de Chine orientale et méridionale. Elle a appelé au respect du droit international pour résoudre les différends territoriaux.

Dans ce contexte et face aux menaces communes au Japon, Mme Inada a souligné l’importance de la coopération entre le Japon et ses partenaires. Même si une nouvelle administration entrera en service prochainement aux Etats-Unis, elle estime que l’alliance américano-japonaise demeure inchangée et vitale. Importance aussi de l’alliance qu’est l’OTAN. Dans ce contexte et compte tenu de leur place dans ces alliances, les Etats-Unis doivent continuer à promouvoir la paix et la stabilité dans le monde.

Le Japon, qui a modernisé ses lois de défense en 2015 et pourrait, un jour, amender la Constitution pacifiste de 1946 pour Mme Inada, c’est « un but du parti conservateur » au pouvoir-, s’est engagé envers la communauté internationale dans des actions de partenariat stratégique. Exemple éloquent cité par Mme Inada : la lutte contre la piraterie dans la Corne de l’Afrique. Engagée à partir de 2009, cette coopération a porté ses fruits. La piraterie et son cortège d’enlèvements ont très largement disparu de la région. C’est le résultat d’un partenariat réussi.

Le Japon coopère aussi sur le plan bilatéral avec de nombreux pays européens, dont le Royaume-Uni avec lequel elle a conduit en 2016 des exercices conjoints. Le pays développe sa coopération stratégique avec l’Allemagne avec des échanges de défense, avec les Pays-Bas et d’autres Etats. Cette « relation commence juste » avec les Européens, souligne Mme Inada. Ces pays ont en commun avec le Japon les nombreux défis de la mondialisation, mais ils possèdent l’avantage de partager les mêmes valeurs démocratiques. C’est pourquoi « il y a de la marge pour plus de coopération entre le Japon et l’Europe », estime Mme Inada. Avec la France, la coopération est ancienne et le dialogue stratégique remonte à 1995. En 2013, les relations se sont intensifiées au niveau ministériel.

Cette conférence s’est déroulée avant une réunion stratégique 2+2 entre les ministres de la Défense et des Affaires étrangères de la France, Jean-Yves Le Drian, Jean-Marc Ayrault, et leurs homologues japonais, Tomomi Inada, Fumio Kishida. Parmi les sujets abordés, les politiques de défense des deux pays, la coopération pour la sécurité et la lutte contre le terrorisme, ainsi que la programmation des négociations relatives aux accords d’acquisition et de transferts croisés d’armement. Le Japon avait signé vendredi 13 mars 2015 avec la France un accord de coopération militaire avec transfert d’équipements et de technologies. Cet aspect a été abordé.

Le Japon et la France ont réaffirmé, vendredi à Paris, leur volonté de renforcer la coopération mutuelle dans les domaines de la défense et de la sécurité, si l’on s’en tient au communiqué conjoint publié à l’issue de cette troisième réunion des représentants des ministères des Affaires étrangères et de la Défense des deux pays. Le Japon et la France « ont convenu d’entamer des négociations en vue d’un accord d’acquisition et de soutien logistique » visant à « renforcer, à terme, l’interopérabilité entre les armées française et japonaise et faciliter leur participation conjointe à des exercices, des opérations de maintien de la paix ou de secours humanitaire », selon le communiqué.

Les deux pays ont également affirmé « leur souhait de voir se concrétiser au plus vite une coopération sur les drones sous-marins destinés à la lutte anti-mines », et exprimé leur volonté de renforcer la coopération en Asie et en Afrique dans le domaine de la sécurité. Les deux parties ont aussi confirmé leur souhait de mettre en œuvre une coopération en matière de formation dans le domaine de la sécurité maritime à Djibouti, en 2017.

Parallèlement, le Japon et la France ont aussi appelé à « accroître la coopération bilatérale dans le domaine de l’observation des océans en utilisant les technologies satellitaires ». Ils ont salué la volonté de l’Union européenne de jouer un rôle plus important dans la sécurité en Asie. Mme Inada a d’ailleurs souligné, pendant la conférence à l’Ecole militaire, le fait que la France joue un rôle en Asie par sa présence dans le Pacifique. Elle a également souligné le fait que le Japon et la France participent à des exercices notamment en Nouvelle-Calédonie. Les deux pays sont donc appelés à un partenariat durable et fructueux comme le soulignait d’ailleurs le rapport du 8 juin 2016 du Sénat sur l’accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement du Japon, relatif au transfert d’équipements et de technologies de défense. Le rapport indiquait que : « Des discussions, afin d’identifier de possibles coopérations, sont déjà en cours. Il devrait, à moyen terme si ce n’est à court terme, être fructueux pour les entreprises françaises du secteur qui sont très désireuses de se positionner sur le marché japonais ».

Chinas Kommunistische Partei vor Xi Jinpings zweiter Amtsperiode als Vorsitzender

SWP - mer, 11/01/2017 - 00:00

Im Herbst 2017 wird die Kommunistische Partei Chinas (KPCh) ihren 19. Parteitag abhalten und einen Großteil der Ämter in der Parteiführung neu besetzen. Die vorausgehende Übergangsphase wurde durch offizielle Parteidokumente eingeleitet, die eine Rückbesinnung auf das Ethos des epochemachenden Parteiführers betonen, der »als Kern des Zentralkomitees« (ZK) bezeichnet wird. Xi Jinping – chinesischer Staatspräsident, Vorsitzender der KPCh, der Zentralen Militärkommission und einer stetig gewachsenen Zahl anderer Parteigremien – erscheint somit schon vor Ende seines ersten Fünfjahresturnus deutlich mächtiger, als es seinem Vorgänger an der Parteispitze, Hu Jintao, jemals möglich war.

Auf den ersten Blick bestätigen sich damit Spekulationen einiger Beobachterinnen und Beobachter, die eine stetige Zentralisierung politischer Kompetenzen im Portfolio des Vorsitzenden sowie medial inszenierten Gehorsam der KP-Mitglieder als Indizien für Xis Absicht interpretieren, sich von etablierten Parteikonventionen, wie kollektiver Entscheidungsfindung innerhalb der Parteispitze, abzuwenden und die Macht langfristig zu personalisieren. Weil das Prinzip der kollektiven Führung seit Ende der Mao-Ära politische Stabilität gewährleistet hat, ist es wichtig, dieses Szenario ernst zu nehmen. Allerdings sollte die Widerstandskraft der kollektiven Parteiprozesse nicht unterschätzt werden. Ein offener Bruch mit Parteitraditionen dürfte nicht in Xis Interesse sein.

Kubas Weg in den Post-Castrismus

SWP - mer, 11/01/2017 - 00:00

Mit dem Tod Fidel Castros und dem bevorstehenden Amtsantritt Donald Trumps als Präsident der USA scheint Kuba wieder einmal an einem Wendepunkt zu stehen. Der künftige Amtsinhaber in Washington verschärft den Ton gegenüber dem Regime in Havanna, das sich in einem beschleunigten Transitionsprozess befindet. Eine klare Wegmarke ist Raúl Castros Ausscheiden aus der Führungsriege bis zum Jahr 2018. Die Überwindung des stark personalistisch auf die Castro-Brüder zugeschnittenen Führungsmodells ist eine komplexe Operation, die den Umgang mit Kuba für seine Gesprächspartnerinnen und -partnern im Westen nicht leicht macht. Die EU und Deutschland sollten die interne Machtbalance auf der Zuckerinsel genau im Blick behalten und ihre Kooperationserwartungen und -angebote der Entwicklung des unsicheren Machtübergangs von der Castro-Familie auf die Nachfolgergeneration anpassen. Flexible Formate könnten erfolgversprechender sein als institutionell angelegte Modelle der Zusammenarbeit.

Zum Tod von Roman Herzog: Richter, Minister, Bundespräsident

Hanns-Seidel-Stiftung - mar, 10/01/2017 - 17:43
Deutschland trauert um Alt-Bundespräsident Roman Herzog. Der CDU-Politiker und Bundesverfassungsrichter a.D. hatte das höchste Amt im Staat zwischen 1994 und 1999 inne, in einer Zeit, in der Deutschland als der kranke Mann Europas galt. Sprichwörtlich geworden ist seine berühmte „Ruck-Rede“. 2003 wurde ihm von der Hanns-Seidel-Stiftung der Franz Josef Strauß-Preis verliehen. Am 10. Januar 2017 ist Roman Herzog im Alter von 82 Jahren in Berlin verstorben.

La marche en avant de Xi Jinping

IRIS - mar, 10/01/2017 - 15:29

En 2016, on a beaucoup parlé de Vladimir Poutine, de Barack Obama et de Donald Trump. Mais l’homme de l’année, c’est peut-être Xi Jinping, monté en puissance ces derniers mois.

Le président chinois se trouve à la tête d’un pays qui a connu peu de mésaventures. La croissance économique est, certes, moins forte qu’auparavant. Cependant, elle continue de faire rêver la plupart des autres pays. Finalement, la crise promise à la Chine n’a pas eu lieu. Si les émergents et les BRICS (Brésil-Russie-Inde-Chine-Afrique du Sud) sont en souffrance, ce n’est pas le cas de la Chine qui poursuit son ascension, rattrapant son retard économique sur les États-Unis. Par la construction d’infrastructures et l’élaboration de grands projets pharaoniques, comme le canal au Nicaragua ou la ligne ferroviaire à liaison rapide entre Pékin et Moscou, la Chine met en place un réseau d’infrastructures et renforce sa présence et ses positionnements à des endroits stratégiques, où elle peut avoir accès aux matières premières.

La diplomatie de la Chine n’est pas spectaculaire. Son poids stratégique est inférieur à son poids économique. C’était l’inverse sous Mao Zedong. Elle intervient peu sur les dossiers, mais inscrit méthodiquement ses intérêts à long terme. La montée en puissance pacifique de la Chine n’est cependant pas vécue comme telle par nombre de ses voisins. Elle pourrait être source de discorde, tout comme le sont ses revendications en mer de Chine. En effet, l’ascension de l’Empire du Milieu effraie ses voisins et légitime leur volonté d’une présence américaine dans la région. Ainsi, le souhait chinois de voir disparaître cette dernière entre en contradiction avec une politique qui suscite chez ses voisins le besoin de la conserver.

Donald Trump, nouveau président des États-Unis, pourrait refuser de financer la protection du Japon et de la Corée du Sud. Mais, il ambitionne également d’établir une « barrière économique » avec la Chine. Sa mise en place ne sera toutefois pas aisée. La Chine est aujourd’hui le principal créancier des États-Unis. Or, on se dispute difficilement avec son banquier. Par ailleurs, la Chine a pris un virage écologique conséquent. Elle investit massivement dans les énergies renouvelables et s’apprête à créer plusieurs milliers d’emplois dans ce secteur. Alors qu’elle est aujourd’hui le principal pollueur de la planète, la Chine pourrait, dans ce domaine, prendre un avantage significatif et compétitif, source de croissance.

Depuis le début du siècle, la Chine n’a pris part à aucune intervention militaire extérieure, contrairement à la Russie et aux États-Unis. Elle protège ainsi son économie et sa popularité. Aujourd’hui, les États-Unis assument le coût élevé de leurs opérations militaires, aussi bien en termes financiers qu’en termes d’image ; ils sont désormais réticents à toute intervention militaire extérieure. De son côté, La Russie doit également faire face aux conséquences de son intervention stratégique en Ukraine et en Syrie. Ce n’est pas le cas de la Chine qui a préféré investir plutôt que de se lancer dans des aventures militaires coûteuses. Aujourd’hui, elle en tire les bénéfices.

Par ailleurs, Xi Jinping a renforcé son autorité, aussi bien par rapport aux militaires que dans l’appareil du Parti communiste. Malgré quelques protestations, il apparaît comme légitime aux yeux de sa population puisque le système marche. Il existe, certes, des intellectuels qui contestent et demandent plus de libertés, mais ceux-ci restent relativement isolés. Leur légitimité est d’ailleurs plus forte à l’étranger qu’en Chine même.

Si Xi Jinping ne figure pas parmi les personnalités qui ont fait le plus parler en 2016, il continue cependant d’orchestrer sa marche en avant ainsi que celle de son pays. Aujourd’hui, Il est certainement l’homme le plus puissant. Un homme qui a peu de barrières à l’international, aucune sur le plan national. Il est à la tête d’un pays plus puissant que celui de Vladimir Poutine et n’a pas l’opposition intérieure que suscite Donald Trump.

Crise au Mexique : Donald Trump et le prix des hydrocarbures en cause

IRIS - mar, 10/01/2017 - 15:26

Le Mexique est en proie à des mouvements sociaux depuis le 1er janvier suite à l’augmentation des prix des carburants (16,5 % pour le diesel et 20,1%) pour l’essence. Quelles sont les revendications des manifestants ? Ces manifestations traduisent-elles un malaise plus profond de la société mexicaine ?

Les protestations de début d’année au Mexique sont issues d’un mouvement spontané et Il n’y a pas de revendications structurées. A l’annonce d’augmentations du prix des carburants, les Mexicains sont sortis dans les rues, des pillages ont eu lieu. 450 commerces auraient été saccagés. Une demi-douzaine de personnes sont mortes. La police a arrêté plus de 1500 manifestants. D’après les journalistes présents sur les lieux de protestation, les Mexicains interrogés n’acceptent tout simplement pas cette augmentation brutale des prix du carburant. Ils craignent que l’augmentation se répercute sur les prix de biens de première nécessité comme cela a pu être le cas par le passé.

Le Mexique est un pays producteur de pétrole. Pourquoi est-il contraint d’augmenter ses tarifs ? Comment se porte l’économie du pays ?

La richesse mexicaine dépend principalement de deux volets : les exportations d’hydrocarbures ; ses relations commerciales avec les Etats-Unis. Aujourd’hui, les déboires du Mexique s’inscrivent dans une baisse de revenus dans les deux secteurs.

La crise actuelle au Mexique reflète, tout d’abord, une crise plus globale des pays d’Amérique latine liée à la chute du prix des matières premières. Le Mexique dispose certes, d’une des économies les plus diversifiées du sous-continent avec le Brésil, mais il reste dépendant de ses exportations d’hydrocarbures. Malgré leur augmentation depuis quelques mois, la chute des prix du baril de ces deux dernières années a eu un impact négatif sur son économie. Pour le président Enrique Peña Nieto, membre du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), il était indispensable de répondre à cette baisse de revenus. Selon lui, deux solutions étaient envisageables : maintenir les prix de l’essence à leur niveau actuel et donc, augmenter les prix, ou couper dans le budget de l’Etat et, par conséquent, dans le budget social. Le président a choisi la première option.

D’autre part les enjeux économiques du Mexique sont étroitement liés à la conjoncture économique des Etats-Unis. L’économie mexicaine dépend beaucoup de ses exportations vers le voisin nord-américain et des investissements des entreprises américaines sur son territoire. L’année 2017 s’annonce difficile pour le Mexique. Le futur président des Etats-Unis, Donald Trump, a multiplié les discours xénophobes, anti-mexicains, pendant la campagne électorale. Il fait actuellement pression sur les groupes automobiles américains comme Ford, General Motors et japonais (Toyota). Ces groupes ont mis en place des usines au Mexique afin de produire des voitures vendues sur le marché nord-américain. La main d’œuvre mexicaine bon marché leur permet de réaliser des économies d’échelle. Suite à l’action de Donald Trump, les investissements annoncés par Ford, Général Motors et Toyota sont actuellement suspendus. Ils auraient généré des milliers d’emplois au Mexique.

Si Donald Trump confirme ses intentions de campagne électorale et pénalise les entreprises qui investissent au Mexique, les répercussions seront négatives pour les Mexicains comme pour les entreprises étatsuniennes. Les multinationales européennes et asiatiques seront également pénalisées. Profitant de l’absence de droits de douane dans le cadre de l’ALENA, beaucoup ont investi dans des usines et des infrastructures au Mexique pour vendre ensuite leur production sur le marché nord-américain.

Comment le gouvernement mexicain gère-t-il cette crise sociale ?

Pour maintenir le cap, le gouvernement avait besoin d’entrées budgétaires supplémentaires. Il a donc répercuté la baisse des prix du pétrole en relevant les prix à la pompe sur le marché national. Pour calmer la rue, le gouvernement mexicain a annoncé lundi la signature d’un accord avec des entreprises, syndicats et organisations paysannes afin d’atténuer l’augmentation des prix des produits de base pour les plus défavorisés.

Afin d’ouvrir un dialogue avec les Etats-Unis, dont l’économie mexicaine dépend, et pour répondre aux récents désengagements de Ford, Toyota et General Motors, Enrique Peña Nieto a nommé un secrétaire d’Etat aux relations extérieures, Luis Videgaray, en disgrâce il y a peu pour avoir organisé la visite du candidat Trump à México. Il est et donc aujourd’hui considéré comme étant le plus à même d’entretenir de bonnes relations avec le voisin américain.

Certaines manifestations se sont traduites par des scènes d’affrontements et de pillages. Plusieurs personnes ont d’ores et déjà trouvé la mort. Comment expliquer cette violence ? Est-elle symptomatique au Mexique ?

La violence lors de manifestations n’est pas inhérente au Mexique. Ce phénomène se vérifie dans d’autres pays d’Amérique latine. Dans les années 1990, des scènes de violence et de pillages avaient eu lieu à Caracas, alors que le gouvernement du Venezuela venait d’augmenter les prix du carburant. Des manifestations violentes ont aussi été observées en Argentine ou au Brésil suite à des chutes de ressources budgétaires conséquentes à des revenus liés à l’exportation de produits primaires.

Ces évènements permettent de recadrer les alternances et bouffées de violences constatées ces derniers temps en Amérique latine. L’idéologie y a peut-être sa part. Mais la chute des prix du pétrole a sans doute une responsabilité majeure dans les évènements du Mexique, comme dans ceux du Venezuela et du Brésil.

La Fondation pour l’innovation politique propose cinq grandes mesures pour redresser le commerce extérieur français

Fondapol / Général - mar, 10/01/2017 - 11:46

La Fondation pour l’innovation politique (FONDAPOL) vient de publier une étude de Mme Laurence DAZIANO, maître de conférences en économie à Sciences Po et membre du conseil scientifique de FONDAPOL, « Repenser notre politique commerciale ». A l’heure où le protectionnisme occupe une place croissante dans le débat public aux Etats-Unis comme en Europe, nous publions, ci-dessous, […]

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