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Diplomacy & Defense Think Tank News

Crise au Venezuela : quel avenir pour le chavisme ?

IRIS - mar, 25/04/2017 - 11:02

Depuis début avril, des manifestations contre le pouvoir se succèdent au Venezuela. Alors qu’elles ont déjà été marquées par plusieurs morts, une marche pacifique a été organisée dimanche. Le point de vue de Jean-Jacques Kourliandsky, chercheur à l’IRIS.

Comment expliquer que l’opposition au président Nicolás Maduro ait autant grandi ? Cette crise politique est-elle uniquement due à la situation économique dégradée du pays ?

Depuis l’arrivé au pouvoir d’Hugo Chávez le 1er janvier 1999, il y a toujours eu au Venezuela un refus frontal de la part de l’opposition d’accepter l’alternance. Il faut se rappeler qu’il y a eu une tentative de coup d’État armé en 2002. Cette opposition politique, qui représente environ 40% des électeurs, est restée mobilisée de 1999 à aujourd’hui. Mais aux élections parlementaires de décembre 2015, l’opposition a dépassé le seuil des 40% et obtenu 70% des suffrages. La crise est passée par là.

Depuis quatre ans, une crise économique grave touche le pays. Les Vénézuéliens peinent à s’alimenter et à se soigner à cause d’importantes pénuries. Les manifestations de ces dernières semaines étaient certes politiques mais il y a eu aussi des pillages de magasins – huit personnes sont notamment mortes électrocutées en forçant les portes d’une boulangerie. On peut donc parler, à côté des cortèges politiques, d’émeutes de la faim. Ainsi, une partie des opposants au pouvoir sont des personnes qui auparavant soutenaient Maduro. Aujourd’hui en grande difficulté, elles se sont éloignées du gouvernement. Ces anciens soutiens du président – sans rompre ouvertement – parfois ne vont plus voter, ce qui confère un poids relatif plus important à l’opposition. Cette dernière est donc composée, d’une part, d’un socle politique datant de 1999, auquel sont venus s’ajouter, d’autre part, les déçus et les victimes des pénuries.

Dans un tel contexte de division, comment la situation peut-elle se débloquer ? Peut-on envisager que Nicolás Maduro ne parvienne pas au bout de son mandat, qui court normalement jusqu’en 2019 ?

Il semble peu vraisemblable que Nicolás Maduro ne termine pas son mandat, dans la mesure où il s’appuie un élément de force important, l’armée. En 2002, une partie des forces armées avait pris part au coup d’État. Hugo Chávez avait procédé à une épuration des forces armées et les avait aussi étroitement associées à la gestion du pouvoir. Aujourd’hui, au sein du gouvernement Maduro, plusieurs ministres sont des militaires. Ces derniers sont également présents dans l’appareil administratif de l’État, ainsi que dans la gestion de l’économie d’entreprises publiques. Il y a donc une coresponsabilité de l’armée dans le gouvernement du pays. Bien dotée en matériel et cogérant les affaires nationales, l’armée reste relativement préservée en cette période de pénurie et fidèle au président.

Le président Maduro a donc les moyens de tenir bon pour les prochains dix-huit mois. Cela dit, l’opposition reste mobilisée, bien qu’étant divisée en deux franges. Une partie souhaite en effet arriver au pouvoir par la voie constitutionnelle. Elle est donc prête à respecter les délais électoraux, en demandant toutefois au gouvernement de jouer le jeu. Une autre partie de l’opposition, très radicale, pense que le président ne va pas respecter ses engagements. Elle estime donc nécessaire de le faire tomber, comme cela avait été tenté il y a deux ans lorsque de graves affrontements avaient fait une quarantaine de morts.

Toutefois, des éléments non violents existent dans l’opposition et dans le camp du gouvernement. Les approches différentes de Primero Justicia et Voluntad Popular reflètent ces divergences au sein de l’opposition. La procureure générale de l’État vénézuélien – Luisa Ortega Díaz, pourtant nommée par Hugo Chavez -, a appelé au respect du droit de manifester inscrit dans la Constitution. Il y a quelques semaines, elle avait sanctionné la tentative de mainmise du Tribunal supérieur de l’État sur le pouvoir législatif, mesure annulée quelques jours plus tard à la demande du président. Un membre de la Commission nationale électorale – nommé par les autorités exécutives – a lancé un appel au respect du calendrier et à la tenue des élections régionales du 16 décembre 2016, qui n’avaient pas pu avoir lieu à cause d’obstacles administratifs. Nicolás Maduro a entendu la critique et signalé que cette consultation pourrait être assez vite organisée.

Par ailleurs, la pression extérieure pousse à un compromis, souhaité par les voisins du Venezuela. Ces derniers sont effectivement de plus en plus préoccupés par l’instabilité du pays, comme le montre la déclaration des 11 chefs d’États d’Amérique latine la semaine dernière. Cette déclaration a été très mal reçue par le président Maduro. Mais on ne peut pas imaginer que le Venezuela, vivant de ressources pétrolières exportées, puisse se replier sur lui-même – comme l’Albanie d’il y a 50 ans. Le pays est dépendant de l’international. Il critique les pressions extérieures, attribuées aux États-Unis, mais Nicolás Maduro est obligé d’en tenir compte. En particulier, des efforts de médiation sont proposés par l’Union des nations sud-américaines (UNASUR) et le Vatican. Le pape doit visiter la Colombie en septembre, ce qui pourrait relancer une médiation vaticane. Le ministre des Affaires étrangères du pape François, ancien nonce apostolique à Caracas, entretient de très bonnes relations avec le pays. Le président vénézuélien a d’ailleurs relancé la possibilité de médiation le 23 avril.

Ces éléments permettent donc de penser qu’un compromis permettrait de parvenir aux prochaines élections présidentielles. Élections qui seront vraisemblablement perdues par le pouvoir, ce qui laissera beaucoup de marge de négociations.

Cette crise est-elle révélatrice de l’échec et de la fin du chavisme dans le pays ?

Il est difficile de parler de la fin du chavisme, étant donné que toutes les politiques sociales datant de l’époque d’Hugo Chávez ont bénéficié à des millions de vénézuéliens, qui lui sont donc reconnaissants. Ils le sont beaucoup moins en revanche envers le gouvernement de Nicolás Maduro, auquel on fait porter le chapeau des difficultés actuelles.

Cependant, si le gouvernement n’est plus en mesure de financer ces politiques sociales, il en subira un contre coup politique et électoral. Avec cette contestation, c’est in fine la viabilité du modèle chaviste « socialiste-extractiviste », c’est-à-dire reposant sur les revenus tirés des matières premières, qui est posée. En effet, ce modèle étant nécessairement victime des aléas des cours du pétrole, il ne peut être ni stable, ni pérenne.

« Pour quelques étoiles de plus » – 3 questions à Jean-Dominique Giuliani

IRIS - mar, 25/04/2017 - 10:50

Jean-Dominique Giuliani préside la Fondation Robert Schuman, centre de recherche de référence sur l’Union européenne et ses politiques. Il répond à mes questions à l’occasion de la parution de son dernier ouvrage : « Pour quelques étoiles de plus…Quelle politique européenne pour la France ? », aux éditions Lignes de repères.

Vous estimez que la voix de la France en Europe est éteinte. Qu’est-ce qui vous amène à cette conclusion ?

Depuis la création de l’euro, à l’exception de Nicolas Sarkozy pendant la crise financière, la France n’a fait aucune proposition concrète pour améliorer le fonctionnement des institutions européennes. Initiatrice de l’Union européenne (UE), elle est attendue pour ses propositions, ses idées, ses concepts. C’est l’un de ses rôles. Elle s’est pourtant contentée de commenter en permanence les défauts de l’euro, de l’Europe et de réagir dans l’urgence plutôt que d’agir dans la durée. Elle a participé au désamour des citoyens envers la construction européenne au lieu de pousser cette dernière à endosser une vraie vision stratégique. C’est particulièrement flagrant s’agissant de la relation franco-allemande, politisée à tort, alors qu’il s’agit d’une relation bilatérale indispensable. Entre ces deux États, les visions sont souvent différentes. Les partager, les échanger, chercher des compromis, demeurent les moteurs d’un rebond de l’Europe.

Nos dirigeants au plus haut niveau n’ont jamais porté en interne les débats européens. Avez-vous déjà lu dans un compte-rendu du Conseil des ministres, une ligne expliquant comment une décision nationale s’inscrit dans le cadre européen ou contre une décision prise en commun à Bruxelles ? Peu de parlementaires s’en soucient, se contentant de slogans tout faits. Même les succès européens, en matière d’environnement, de concurrence (Apple, Google) sont systématiquement passés sous silence.

Cette attitude d’indifférence, de timidité et de distanciation a gravement porté atteinte à nos intérêts nationaux qui ne sont jamais mieux défendus qu’en partenariat avec nos alliés les plus proches.

Vous proposez la création auprès du Premier ministre d’un vice-premier ministre en charge des Questions européennes. Pouvez-vous développer ?

La politique européenne ne relève plus de la pratique diplomatique traditionnelle. Elle concerne la plupart du temps la politique intérieure. Les ministères, le Premier ministre, doivent la prendre en compte en permanence, sans l’expliquer, sans l’assumer et parfois dans le désordre interministériel. Nombreux sont nos experts des ministères qui siègent dans des comités à Bruxelles. Leur coordination est assurée par le Secrétariat général aux Affaires européennes.

Je propose qu’un vice-Premier ministre soit placé auprès du Premier ministre, partage avec lui les mêmes collaborateurs et regroupe sous son autorité, même à titre temporaire, tous les services qui concourent à la politique européenne de la France, y compris nos ambassadeurs dans les États membres, pour ce qui la concerne. Il procèdera, au nom du gouvernement, aux arbitrages nécessaires, aura pour tâche de rendre compte au Parlement et de l’associer en amont des décisions ; il sera le porte-parole du gouvernement pour les questions européennes qui doivent plus largement être débattues en transparence avec les Français. Notre pays est en retard sur ses partenaires en matière de démocratisation de la politique européenne. Elle concerne désormais presque toutes les missions gouvernementales et touchent désormais des prérogatives régaliennes de l’Etat. On ne peut pas continuer à passer des accords avec nos partenaires sans débats préalables, sans présenter aux citoyens les alternatives à trancher, sans expliquer des choix qui engagent pour longtemps la politique intérieure.

Vous appartenez à la famille centriste généralement atlantiste. Pourtant, vous semblez développer une vision gaullo-mitterrandienne des relations entre l’Europe et les États-Unis…

Il est peut-être temps de sortir de ces clichés ! La campagne électorale pour l’élection présidentielle française a montré combien ils étaient dépassés. Il en est de même pour l’UE. Au stade de l’intégration qu’elle a atteint et compte-tenu des défis nouveaux qu’elle doit relever, elle ne peut plus se permettre, au moins pour un temps, de débats stériles entre l’intergouvernemental et le communautaire. De toute façon l’un conduit à l’autre si l’on obtient des résultats efficaces. Pour la sécurité, la défense, l’immigration et la politique monétaire, une Europe indépendante peut se construire par la volonté et l’exemple de quelques États membres.

En matière de politique étrangère, l’indépendance de l’Europe est aujourd’hui une nécessité. Or, une expression diplomatique forte doit être crédibilisée par une capacité militaire certaine. Plutôt que de poursuivre sur la voie d’une « défense européenne » improbable et incertaine, je propose de se concentrer d’abord sur la défense de l’Europe. Cela passe par d’importants efforts budgétaires mais aussi par une coopération à quelques-uns, par exemple par un traité de défense entre la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Ouvert aux autres, il doit permettre, chacun avec ses contraintes et ses spécificités, de démontrer que nous sommes capables d’organiser une défense crédible du continent, tout en restant dans l’OTAN, alliance nécessaire.

Cette avancée permettrait des développements diplomatiques et politiques que l’Union ne peut pas initier dans ces domaines régaliens.

Festakt für Adenauer: "Wir verneigen uns in großer Dankbarkeit"

Konrad Adenauer Stiftung - mar, 25/04/2017 - 00:00
Mit einem Festakt im Schlüterhof in Berlin hat die Konrad-Adenauer-Stiftung ihres Namensgebers und ersten Kanzlers der Bundesrepublik gedacht.

Emmanuel Macron : quelle orientation stratégique pour la France ?

IRIS - lun, 24/04/2017 - 19:10

Emmanuel Macron sera probablement élu président de la République le 7 mai prochain. Les mesures qu’il prendra en termes de politique étrangère demeurent, elles, relativement floues.

L’ampleur de la victoire du candidat du mouvement « En Marche ! », si on ne la connaît pas encore, devrait tout de même être nette, dans la mesure où Marine Le Pen ne semble pas disposer de beaucoup de réserves de voix. Ceux qui s’étaient inquiétés d’une possible victoire de la candidate du Front national (FN), en se fondant sur les votes de protestation aux États-Unis (Trump) ou au Royaume-Uni (Brexit), oublient que le système électoral français est à deux tours. Ainsi, Marine Le Pen est empêchée de gagner une élection de ce type en l’état actuel.

Concernant la politique étrangère, l’ampleur du score aura une importance certaine : plus haut sera le score de Marine Le Pen, plus le crédit de la France s’en trouvera affecté à l’extérieur. Le fait même qu’elle soit présente au second tour peut déjà constituer un choc, même si ce dernier était largement anticipé.

Marine Le Pen se réclame  – de manière exagérée et mensongère  – parfois du général de Gaulle. Le fait de vouloir entretenir des relations avec la Russie ne suffit guère à qualifier une politique de gaulliste : tout dépend s’il s’agit d’une relation saine et équilibrée ou d’une relation de dépendance (y compris financière à l’égard de Moscou, cf. le prêt bancaire de Marine Le Pen). Concernant les États-Unis, la candidate FN affirme paradoxalement vouloir en être indépendante tout en souhaitant un ralliement à Trump. Imagine-t-on le Général de Gaulle attendre dans une cafétéria dans l’espoir d’un rendez-vous ? C’est donc à tort que Marine Le Pen se réclame d’une diplomatie gaullienne, aussi bien par rapport aux États-Unis que par rapport à la Russie ; sans parler du rapport aux pays émergents et à l’islam : de Gaulle avait, lui, fait de la réconciliation avec les pays arabes un objectif prioritaire par la fin de la guerre d’Algérie.

Emmanuel Macron s’est, quant à lui, réclamé du gaullo-mitterrandisme au cours de la campagne. Il n’a cependant pas été plus explicite sur les implications d’un tel positionnement. Le candidat du mouvement « En marche ! » s’était notamment distingué de Manuel Valls à propos de la déchéance de nationalité, ce qui lui avait valu des soutiens initiaux forts. En outre, Emmanuel Macron a soigneusement évité de parler de « troisième guerre mondiale », d’islamo-fascisme et de choc des civilisations, sources de clivage, termes que Marine Le Pen et d’autres candidats n’hésitent pas à employer.

Concernant la politique étrangère de Macron, on constate que la composition de ses conseillers est très hétérogène : ni gauche, ni droite ; des néo-conservateurs comme des gaullo-mitterrandistes. Les nominations aux postes diplomatiques clefs, notamment au Quai d’Orsay et à la Défense, seront essentielles dans l’appréciation de sa politique étrangère. Quant à l’OTAN, la position de Macron reste relativement classique : il demande une défense européenne mais ne remet pas en cause la réintégration de la France dans l’organisation transatlantique. Ici encore, il faudra voir au pied du mur quel type de maçon sera le candidat en termes d’affaires extérieures.

Vis-à-vis de la Russie, Emmanuel Macron a pris des distances avec Vladimir Poutine, se démarquant ainsi de ses concurrents – Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et François Fillon – qui réclamaient un rééquilibrage des relations avec Moscou. Cependant, lorsque Macron sera à l’Élysée, il se rendra vite compte que la Russie est un partenaire important dont il ne faut pas s’éloigner trop fortement. Dans le passé, Nicolas Sarkozy, qui avait déclaré qu’il ne serrerait pas la main de Vladimir Poutine, a finalement eu une politique très coopérative avec Moscou ; au point de vouloir lui vendre des Mistral – ce qui n’a pas abouti à cause de l’affaire ukrainienne. Par ailleurs, Emmanuel Macron a appelé à la levée des sanctions contre la Russie, à condition que les accords de Minsk soient respectés. On peut penser qu’une fois président, Emmanuel Macron oubliera le soutien fort de Moscou envers Marine Le Pen, afin de mener la politique nécessaire aux intérêts de la France à l’égard de la Russie.

À propos du conflit israélo-palestinien, Emmanuel Macron semble ne pas vouloir prendre de positions qui pourraient lui attirer l’hostilité des institutions juives françaises. Il est effectivement resté plus que prudent et a même condamné les campagnes de boycott, tout en déclarant qu’il ne reconnaîtrait pas unilatéralement l’État palestinien. Emmanuel Macron se place en réalité dans les pas de François Hollande, qui avait promis durant sa campagne de reconnaître la Palestine pour finalement y renoncer, essentiellement pour des motifs de politique intérieure. On verra donc si Macron reprendra cette ligne ou bien s’il renouera avec la tradition française, consistant à être au premier rang parmi les pays occidentaux dans la défense du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, ainsi que de s’afficher comme le pays occidental le plus proche de la cause palestinienne.

Pour résumer, le candidat Emmanuel Macron a essayé d’attirer le maximum d’électeurs possible et de ne braquer personne, en étant pour cela relativement flou sur certains points qui pouvaient être jugés trop clivants en politique étrangère. Désormais, les prudences qui l’accompagnaient comme candidat ne sont plus de mises : en tant que président, il devra trancher, assumer et montrer quelle politique étrangère il souhaite mettre en œuvre. Et s’il confirme sa volonté de s’inspirer d’une filiation gaullo-mitterrandiste, il faudra qu’il n’hésite pas à être tranchant et aller contre les vents dominants à l’extérieur et les groupes de pression à l’intérieur, afin de mettre en place une politique qui ne prenne en compte que l’intérêt national.

Macron/Le Pen : quelle orientation stratégique pour la France ?

IRIS - lun, 24/04/2017 - 18:21

Le point de vue de Pascal Boniface, directeur de l’IRIS.

Dominique Reynié: « Macron est seul »

Fondapol / Général - lun, 24/04/2017 - 16:22

Dans une tribune parue dans « Le Monde », le directeur de la Fondapol estime que le candidat du mouvement En marche!, en tête après le premier tour, est devenu celui des sortants. TRIBUNE. La première manière de juger la performance d’Emmanuel Macron est de souligner l’exploit d’un candidat qui, n’ayant exercé aucun mandat électif, […]

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Brexit: impact, risks and opportunities for European development policy

In her “farewell letter” to EU-Council President Tusk, UK Prime Minister (PM) May stated that the UK “wants to make sure that Europe is capable of projecting its values and leading in the world.” What exactly this means for British engagement in European external relations and development cooperation (DC), is still unclear. Furthermore, the Brexit White Paper presented by the British government in February has failed to establish clarity regarding substantial issues. Merely three weeks after handing over the notification of the British withdrawal from the Union to the European Council on 29 March and officially triggering the negotiations under Article 50 TEU, PM May called for a general election in Britain to be held on June 8. This paper discusses possible consequences of Brexit for UK and EU cooperation with developing countries. A central recommendation is to protect development policy as far as possible from the trade-offs of the negotiation gamble and place common goals and values beyond dispute. In more detail, EU development policy faces the following challenges: short-term problems regarding existing legal obligations, looming budget shortfalls and the securing of business continuity as well as the longer-term realignment of EU development policy following the departure of the United Kingdom (UK). There is also the problem of the UK’s succession in international treaties and mixed agreements in which both the EU and the member states are partners, such as trade agreements and memberships of international organisations, global development financing and representation in multilateral forums or negotiations. Against the background of what is known about the positions of both sides, this paper addresses three subject areas: 1. Brexit diminishes the influence and shaping power of both sides, the UK and the EU. Issues of security, migration and, above all, trade dominate the debate on post-Brexit external policies. The form and conditions for further involvement of the UK in EU development policy have yet to be defined. Overall, EU-UK cooperation will become less structured, less predictable and more strongly subjugated to national interest. The weakening of Europe’s stature, its DC capacity and economic power might result in a series of negative effects for international cooperation and multilateral processes. 2.  The development agenda plays a subordinate role in the Brexit negotiations as well as in British politics, and risks being instrumentalised as a bargaining chip. The political forces that gained the upper hand in the UK with the Brexit referendum give rise to fears that a shift in political culture and a reduction in the significance of DC in British politics could come to pass. The general elections on 8 June will most likely further strengthen the government’s Brexit-mandate and positions. 3. The effects of Brexit will also be felt on trade with developing countries, presenting these with uncertainties as well as specific challenges and problems. However, the situation presents the occasion to improve existing trade and partnership agreements. Brexit should be viewed as an opportunity and inspiration for reforms to enhance the coherence of EU trade and development cooperation as well as other policy areas. More effective cooperation at EU level could partially compensate for the loss of the UK.

Dominique Reynié : « Marine Le Pen a l’opportunité incroyable d’annexer une partie de la droite »

Fondapol / Général - lun, 24/04/2017 - 15:34

LE CERCLE/INTERVIEW – Dominique Reynié, directeur général de la Fondapol, analyse l’élimination de François Fillon au premier tour de la présidentielle. Douche froide pour François Fillon et la droite de gouvernement. Avec seulement 20,01 % des voix, le candidat Les Républicains est éliminé de la course à l’Elysée. Il a appelé à voter pour Emmanuel […]

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Unlocking the irrigation potential in sub-Saharan Africa: are public-private partnerships the way forward?

Irrigation can help to improve and stabilise agricultural productivity, thereby contributing to food security and to resilience against climate change. Irrigation – either full or supplementary – reduces reliance on erratic rainfall/droughts and increases yields; it extends cropping periods and cycles, allows the cultivation of a broader spectrum of crops, and provides stable conditions for applying further yield-increasing means (fertilizers). Irrigation also encourages farmers to invest, on the one hand, and financial institutions to provide credits, on the other. Moreover, there is evidence from Asia that irrigation has the potential to reduce both poverty rates and income inequalities.
Several sub-Saharan African (SSA) countries still have a significant potential for expanding the area under irrigation. While small-scale irrigation can be managed by individual farmers or farmer groups (though with some difficulties and risks), for larger schemes  which tap larger potentials  this is hardly an option: public financial sources are constrained, and public management of irrigation schemes has shown many disadvantages.
This Briefing Paper argues that, instead, public-private-partnership (PPP) projects in irrigation can be beneficial for smallholders, rural communities, investors and the public if certain conditions are met. The challenges to realising inclusive PPPs are the following:
Due to the “public good” character of water, the “common pool resources” character of irrigation schemes, and SSA land tenure systems, governments must play a pro-active role in creating security and stability for investments in relation to land- and water-use rights and in protecting public goods.
Investing in water infrastructure alone is not sufficient in SSA countries. It must be embedded in a comprehensive support package including access to extension services and financial products, input supply, and  above all  access to stable markets.
All successful PPPs we reviewed in SSA have in common that smallholders have established farmer-owned liability companies to run commercial businesses. These companies have entered into contracts with private sector companies for irrigation management, service provision and market access. Farmers are represented on the management boards of their companies. For such arrangements, smallholders need long-term support such as vocational training along with assistance in designing contracts and acquiring management skills.
PPP arrangements require country- and site-specific solutions and must address the risks of the various parties involved if it is to be ensured that PPPs are development-friendly, are economically viable and protect natural resources.


25 Jahre Flughafen München "Franz Josef Strauß"

Hanns-Seidel-Stiftung - lun, 24/04/2017 - 13:42
Am 17. Mai 1992 nahm der neue Münchner Flughafen im Erdinger Moos den regulären Flugbetrieb auf. Diesem Ereignis waren eine jahrzehntelange Planung und vielfältige Rechtstreitigkeiten vorrausgegangen.

Green Economy – Optionen für nachhaltigen Konsum

Bonn. 24.04.2017. Nachhaltiger Konsum und Produktion sind als Sustainable Development Goal 12 erstmals explizite Ziele der globalen Agenda für nachhaltige Entwicklung der Vereinten Nationen. Auf der wirtschaftlichen Angebotsseite ist die Green Economy mit Ressourceneffizienzstandards, Emissionsauflagen und grünen Investitionsanreizen für produzierende Gewerbe schon fast eine alte Bekannte. Auf der Nachfrageseite allerdings stand der Konsum bisher weniger im Fokus von Überlegungen zu nachhaltigen Wirtschaften. Dabei könnte insbesondere die wachsende Gruppe der Konsumenten in Ländern mittleren Einkommens den Aufbau einer Green Economy beschleunigen. Anders als oft angenommen ist es nicht so, dass Nachhaltigkeit in diesen Ländern niemanden interessiert und sich nachhaltiger Konsum nicht motivieren lässt.

Globale Konsumtrends

Auch wenn der Medienhype um die neuen Mittelschichten in Afrika in den letzten Jahren überzogen war, verfügen inzwischen weltweit wesentlich mehr Menschen über neue Konsummöglichkeiten als noch vor zehn Jahren. Die Einkommen in einer Vielzahl von Entwicklungsländern sind gestiegen und damit der Verkauf von Luxusgütern wie Mopeds, Autos und Smartphones sowie von Fleischwaren. Die Industrie wittert längst neue Absatzmärkte mit riesigem Potenzial. Gleichzeitig steigt der Konsum in den Industrieländern immer weiter an. In Deutschland allein wuchs der Markt für vernetzte Konsumelektronik im Jahr 2016 um 9% gegenüber dem Vorjahr. Viele Konsumgüter gibt es inzwischen auf dem globalen Markt auch nachhaltig produziert. Meist sind sie allerdings teuer. Staatliche Förderung und bewusst entscheidende Käufer, die mehr Nachfrage für nachhaltige Produkte schaffen, können Abhilfe schaffen. Die Annahme, dass neue Mittelschichten vor allem ihren neuen Status zur Schau stellen und wenig auf Umwelt- und Sozialverträglichkeit achten führt dazu, dass grünen Strategien, die nachfrageorientiert sind, oft von vorneherein kaum Chancen eingeräumt werden. Doch ist das klug?

Lifestyle: Alle fahren Bambusfahrrad statt SUV!

Dass nachhaltig produzierte Bambusfahrräder demnächst die SUVs als Statussymbol ablösen ist in Entwicklungsländern wohl genauso unwahrscheinlich wie bei uns. Auch dass die neuen Konsumenten bessere Menschen sind und nicht dem Reiz günstiger, bequemer Optionen erliegen, wäre zu viel erwartet. Einerseits den Klimateller in der Kantine bestellen, andererseits doch schnell mit dem Auto ins Büro fahren – das sind uns bekannte psychologische Muster, die schwer zu durchbrechen sind. Nachhaltiger Konsum hat eine globale Vorbildfunktion. Wenn Gewohnheiten, Standards, Statussymbole in Industrieländern grüner werden, ändert sich vielleicht auch irgendwann das entsprechende Zielsystem der neuen Konsumentengruppen in Entwicklungs- und Schwellenländern.

Gleichzeitig gilt es, schon bestehende Initiativen für nachhaltigen Konsum in diesen Ländern weiter zu stärken. Die wachsende Kaufkraft der neuen Mittelschichten kann ganze Industriezweige beeinflussen. Erste Schritte zeigt Brasilien. Brasilianische Konsumenten reagieren stark auf den Nachweis unternehmerischer Verantwortung bei ihren Kaufentscheidungen. In Vietnam lassen sich insbesondere junge Konsumenten für energieeffiziente, sparsame Produkte begeistern. Und schadstofffreies, langlebiges Spielzeug begeistert Mittelklasseeltern in Kampala mehr als die billige Plastikvariante. Es lohnt sich also, solche klugen Ansätze zu fördern.

Lösungen für das Green Economy Puzzle

Das Zusammenspiel von Angebot und Nachfrage ist das Henne-Ei Problem der Wirtschaft. Gibt es keine oder nur sehr teure nachhaltige Produkte auf dem Markt, kauft sie niemand. Wenn zu wenig gekauft wird, lohnt sich die Produktion nicht. Die Nachfrage muss also angesprochen werden, um den Konsum zu steigern und die Produktion rentabel zu gestalten. Gleichzeitig soll die Green Economy sauber, umwelt- und sozialverträglich produzieren. Die Brücke zum Konsumenten findet sich in Energieeffizienzklassen und anderen Verbraucherinformationen auf Verpackungen. Informationskampagnen, eine schrittweise Verschärfung von Umweltrichtlinien und Steigerung der Investitionsanreize für die Industrie in der ersten Entwicklungs- und Produktionsphase gehören bei diesen Programmen in den Werkzeugkasten.

Eine weitere Option bietet eine gezieltere Analyse von Konsummotivationen, Werten und Wünschen neuer Konsumgruppen in Entwicklungsländern. Ihre Ergebnisse könnten in gezieltere Bildungs- und Informationsprogramme und die Nutzung jeweiliger Vorbilder und Ideale fließen, zum Beispiel durch die Gewinnung lokaler Musikgrößen als Multiplikatoren. Als erster Schritt sollte nachhaltiger Konsum im lokalen Wertesystem ansprechend und einfach zu erfüllen sein, ohne finanziell weh zu tun. Subventionen oder Gutscheinsysteme können dies ermöglichen. Eine dritte Option kann die Unterstützung von Verbraucherschutzorganisationen und anderen repräsentativen Gruppen der Mittelschichten sein, die in die Entwicklung von Green Economy Programmen stärker eingebunden werden. Welche Zukunft stellen diese Gruppen sich für ihre Kinder, für ihr Land und den Planeten vor?

Eine geschickte Nutzung der Macht der Verbraucher bietet das Potenzial, der Green Economy neuen Schwung zu verleihen. Nachhaltiger Konsum sollte eine zentrale Komponente in der Förderung der Green Economy werden. Diese Kolumne ist am 24.04.2017 auch auf euractiv.de erschienen.

2e tour de l'élection présidentielle 2017

Institut Montaigne - lun, 24/04/2017 - 10:21
Date: Dimanche 07 Mai 2017

Emmanuel Macron affrontera Marine Le Pen au deuxième tour de l'élection présidentielle française le 7 mai prochain

Fondation Robert Schuman / Publication - lun, 24/04/2017 - 02:00
Après une campagne électorale totalement inédite, les résultats du premier tour ont confirmé le caractère d'exceptionnalité du scrutin présidentiel qui s'est déroulé en France le 23 avril. Comme l'avaient prédit les enquêtes d'opinion, Emmanuel Macron (En marche) est arrivé en tête...

Ludwig Erhard und Europa

Konrad Adenauer Stiftung - lun, 24/04/2017 - 00:00
Während der erste deutsche Bundeskanzler, Konrad Adenauer, zu Recht als einer der Väter der europäischen Integration gilt, wird seinem Nachfolger, Ludwig Erhard, dieses Prädikat nicht verliehen. Im Gegenteil: Er erscheint eher als Skeptiker gegenüber der Gründung der Europäischen Wirtschaftsgemeinschaft (EWG) und deren Ausgestaltung. Dennoch hat Erhard bis zur heutigen Europäischen Union der Gemeinschaft seinen Stempel aufgedrückt.

Wolfgang Schäuble in den USA: Gemeinsam sind wir erfolgreicher

Konrad Adenauer Stiftung - lun, 24/04/2017 - 00:00
Im #AdenauerInterview spricht Bundesminister Wolfgang Schäuble über Donald Trump, das transatlantische Verhältnis sowie die Gestaltung der Globalisierung.

Ist ein Bildungskanon noch zeitgemäß?

Konrad Adenauer Stiftung - lun, 24/04/2017 - 00:00
Bildung und Wissen sind Deutschlands wichtigstes Zukunftskapital. Das schließt nicht nur arbeitsmarktrelevantes Wissen ein, das der Berufsbefähigung dient, sondern die umfassende Bildung der Persönlichkeit. Bildung ermöglicht Teilhabe – gesellschaftlich, politisch, kulturell und wirtschaftlich –, und Bildung trägt zum gesellschaftlichen Zusammenhalt bei. Was müssen Schülerinnen und Schüler heute lernen? Was brauchen sie, um sich in einer zunehmend komplexeren Welt orientieren zu können? Was gehört in einen zeitgemäßen Bildungskanon?

Attentat sur les Champs-Elysées : quel impact sur les élections présidentielles ?

IRIS - ven, 21/04/2017 - 18:15

Le point de vue de Pascal Boniface, directeur de l’IRIS

Coopération internationale, aide humanitaire et présidentielles : que peut-on attendre des principaux candidats ?

IRIS - ven, 21/04/2017 - 17:57

La victoire de Donald Trump aux élections présidentielles étasuniennes de 2016 semble avoir pris de court une partie des observateurs internationaux. Loin d’honorer une partie substantielle de ses promesses de campagne, le nouveau président étasunien inscrit au contraire ses décisions les plus récentes dans une certaine continuité : en rétablissant la règle du « bâillon mondial », Donald Trump « interdit l’attribution de fonds fédéraux américains aux organisations non gouvernementales travaillant à l’étranger qui proposent des conseils ou un aiguillage en matière d’avortement, militent en faveur de la dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse ou développent les services d’avortement disponibles » ([1]). Il s’inscrit ainsi dans la plus pure tradition républicaine des présidents Ronald Reagan, George Bush et George W. Bush. Cependant, l’offensive en règle de Donald Trump contre la participation nationale aux financements des institutions internationales ([2]), ainsi que sa volonté affichée de réduire les budgets de l’Agence fédérale de l’environnement et du Département d’État ([3]) représentent une variation affirmée du thème de l’America First. Le 45e président américain devient ainsi le représentant le plus médiatisé du retour des nationalismes financiers, héraut de la priorité nationale et porte-étendard du patriotisme économique. Au Royaume-Uni, des signaux similaires ont été émis récemment, notamment à travers la nomination de Priti Patel à la tête du Departement for International Development ; connue entre autres pour ses positions très critiques à l’égard du monde de l’aide et de la coopération ([4]). S’agit-il pour autant d’une exception anglo-saxonne ou d’une tendance lourde et globale qui pourrait s’exporter vers la France à l’occasion des échéances électorales à venir ?

Quatrième nation à financer le budget ordinaire des Nations unies, la France est une puissance diplomatique représentée au sein de la majorité des pays du monde. Elle entretient avec un certain nombre de pays Ouest et Centre africains des relations particulières fondées, entre autres, sur d’ambitieux programmes de coopération militaire et économique. La France défend par ailleurs depuis plusieurs décennies l’idée selon laquelle l’aide au développement peut à la fois servir les intérêts nationaux tout en pérennisant les situations socio-économiques des pays les moins avancés (PMA), en développement ou fragiles. Cette situation lui octroie des devoirs particuliers : parmi les 50 pays officiellement considérés comme PMA, 34 sont africains ([5]) et majoritairement situés dans ce qui constituait autrefois l’empire colonial français ; ils entretiennent par conséquent des relations spéciales avec l’ancienne métropole. Toutefois, et alors que les contre-performances économiques se généralisent, la scène politique française voit s’affirmer des personnalités prônant elles aussi le retour à la priorité nationale : principalement incarné par le Front national (FN) de Marine le Pen et, dans une moindre mesure, par Les Républicains de François Fillon, ce repli sur soi présente à l’évidence des conséquences directes pour la coopération internationale et l’aide humanitaire.

Certes, la France n’est déjà pas la puissance la plus généreuse ou dépensière : alors que l’Organisation des Nations unies recommande de consacrer 0,7% de son Revenu national brut (RNB) à l’Aide publique au développement (APD), seuls le Royaume-Uni, le Danemark, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas et la Suède respectent ces engagements ; la France n’y consacrant en 2014 que 0,36% de son propre RNB. Même l’Union européenne, en cumulant ses contributions nationales et institutionnelles, ne consacre que 0,47% de son RNB à l’APD, ce qui suffit pourtant à en faire le premier bailleur de fonds du monde. En cause : « la crise économique et les contraintes budgétaires strictes imposées dans la plupart des États », qui auraient « empêché l’UE d’atteindre cet objectif ambitieux en 2015. » ([6]) Conséquence directe : on attend à l’international que la France fasse non-seulement plus, mais mieux.

La perspective d’une réflexion sur les politiques françaises de coopération internationale ou d’aides publiques au développement ressuscite évidemment des débats partisans ; ce sujet commun pouvant être saisi et interprété différemment selon l’identité politique ou idéologique des candidats concernés. Ainsi, Jean-Luc Mélenchon (France insoumise) ou encore Benoît Hamon (Parti socialiste) accordent une importance particulière aux deux thèmes cités supra. C’est aussi le cas d’Emmanuel Macron (En marche !), qui y intègre la problématique de la rationalité économique ; mais également de François Fillon (Les Républicains) et de Marine Le Pen (Front national). Ces derniers insistent tout deux sur les relations d’interdépendance entre ces sujets et la question du rayonnement de la France, ainsi que de la défense des intérêts nationaux. Ces particularités politiques trouvent un écho certain dans les annonces et mesures des candidats, qui, non contents d’y accorder une importance directement liée à leur positionnement politique et à l’environnement international, trouvent là un terrain de plus où décliner leurs orientations.

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Emmanuel Macron – CONTINUITÉ

Le programme du candidat Emmanuel Macron ne présente pas stricto sensu de partie consacrée à l’aide humanitaire ou à la coopération internationale. Cette analyse se fonde donc sur le chapitre III du programme officiel d’En Marche ! ([7]) et sur la fiche « International » du site du mouvement ([8]), qui annoncent plusieurs axes majeurs : l’invention d’un « nouveau modèle de croissance » ; la promotion du multilatéralisme ; et la préservation de l’environnement. Ces trois priorités transparaissent en effet à plusieurs reprises, puisqu’Emmanuel Macron, à travers ces documents, affirme que : « nous diviserons par deux le nombre de jours de pollution atmosphérique » ; « nous lancerons un grand plan d’investissement de cinquante milliards d’euros » ; ou encore que « nous affirmerons de façon crédible comme nos partenaires européens l’adjectif d’une aide publique à hauteur de 0,7% de la production nationale. » À l’origine de ces positionnements fermes ? La conviction que « notre environnement se dégrade, le dérèglement climatique nous affecte tous, la biodiversité s’érode et les ressources naturelles s’épuisent. » Par ailleurs, les documents mis à disposition sur le site d’Emmanuel Macron révèlent la volonté de ce candidat d’impliquer au-delà des partenaires européens en s’adressant à « la Chine, l’Inde, l’Afrique », ou même aux « sociétés civiles ». On retrouve donc dans le programme d’En marche ! un réel volontarisme, malheureusement contrebalancé par l’absence de mesures concrètes. Emmanuel Macron peut-il à la fois rationaliser les dépenses publiques tout en renforçant la capacité de notre appareil diplomatique à promouvoir des impératifs environnementaux à l’échelle internationale ? Le candidat d’En marche ! pourrait y parvenir en « resserrant » la politique française d’aide au développement sur quelques sujets principaux, nommément « l’éducation, la santé, la promotion des femmes et le développement durable ». Cela semble inscrire sa ligne dans une certaine continuité vis-à-vis de l’actuelle orientation française. Il est cependant important de noter que les ambitions d’Emmanuel Macron pourraient se heurter à la réalité parlementaire : à l’heure actuelle, il est en effet bien loin d’être en mesure de réunir une majorité sous sa seule bannière.

Marine Le Pen – RUPTURE

Sans surprise, les propositions du Front national dans les domaines de la coopération internationale et de l’aide au développement s’inscrivent dans une orientation politique nationaliste. La priorité est accordée à une meilleure gestion des flux migratoires, à travers les propositions 24 et 25 du programme ([9]) de Marine Le Pen. En annonçant sa volonté de « rétablir les frontières nationales et sortir de l’espace Schengen […] Reconstituer les effectifs supprimés dans les douanes par le recrutement de 6 000 agents durant le quinquennat », ainsi que de « rendre impossible la régularisation ou la naturalisation des étrangers en situation illégale. Simplifier et automatiser leur expulsion », le FN annonce, sur le court et le moyen-terme, une mise sous tension des espaces de réception et de départ des flux migratoires ; et, a minima, une dégradation des conditions dans lesquelles évoluent les populations concernées. Nommément, cela signifierait une détérioration immédiate des situations en Afrique du Nord et au Levant -principalement au Liban et en Libye – où les flux migratoires, non contents d’ajouter à l’instabilité locale, entraînent une déstabilisation importante des environnements socio-économiques. Au-delà de ces dispositions prévisibles, le programme de Marine Le Pen insiste aussi sur la nécessité de promouvoir la francophonie (cf. proposition 123) et de « mettre en œuvre une véritable politique de co-développement avec les pays d’Afrique fondée prioritairement sur l’aide au développement de l’école primaire, l’aide à l’amélioration des systèmes agricoles et l’aide au renforcement des outils de Défense et de sécurité ». Stricto sensu, cela annonce le retour de l’État comme acteur dominant ces questions. Dans l’ensemble, ces propositions, comme celles de François Fillon, semblent représenter une synthèse entre la priorité nationale telle que Donald Trump l’utilise aux États-Unis et une récupération des thèses gaullistes pour lesquelles l’aide au développement devait constituer un outil d’influence à ne pas négliger.

François Fillon – RATIONALITÉ

Le projet de François Fillon n’aborde que rarement les questions de coopération internationale. Fidèle aux restes de ses orientations politiques et économiques, il prévoit de promouvoir la rationalité en faisant valoir les actuelles faiblesses de l’économie française en réaffirmant une forme de priorité nationale qui ne dit pas son nom. Deux phrases, tirées de la fiche « Politique étrangère » ([10]) du programme de François Fillon, résume bien ces orientations : « l’aide au développement doit redevenir un axe majeur de la politique étrangère française » ; et « je conditionnerai en particulier l’aide au développement à la coopération des pays d’origine de l’immigration. » Plutôt générales, ces indications peuvent tout à la fois laisser prévoir (a) un renforcement de l’APD en faveur des États nord-africains et méditerranéens (b) le conditionnement de l’aide accordée à la France à l’existence démontrée d’intérêts nationaux (c) une baisse des aides en faveur d’un recentrage national des politiques publiques et (d) un retour en force de l’acteur étatique plutôt qu’un renforcement de la coopération avec la société civile, les organisations non-gouvernementales et même les partenaires étrangers. Il s’agit là d’orientations réclamées par une certaine partie de la société, qui représentent une convergence de vue entre des éléments propres au Front national – priorité accordée aux problèmes nationaux au détriment de problématiques transnationales et étrangères – mais qui peuvent aussi séduire les Gaullistes. Pour ces derniers, l’aide au développement peut et doit servir l’intérêt national en étant utilisée comme un outil de rayonnement et d’influence.

Jean-Luc Mélenchon – REFONDATION

Les dispositions du candidat de la France insoumise sont à retrouver dans trois livrets disponibles sur le site du mouvement : Passer à la Francophonie politique ([11]) Respecter les migrants – Régler les causes de migrations ([12]) et une France indépendante au service de la paix ([13]). Ils annoncent trois axes principaux : la valorisation des pays francophones ; la promotion d’aides alternatives ; et l’inscription de ces dispositions dans une politique étrangère globale. Outre la volonté de « renforcer le réseau des instituts et alliances français dans les pays non-francophones et planifier des échanges d’étudiants et de lycéens », ces livrets proposent d’« agir en amont des migrations » – thème largement développé lors du discours de Marseille du 9 avril 2017 – ; mais aussi de « mieux concevoir l’aide au développement » et de « mener une politique de co-développement ». Cette dernière serait fondée, on l’imagine, sur une promotion du bilatéralisme entre la France et ses partenaires. Plus concrètement, cela reposerait selon le programme de la France insoumise à consacrer 0,7% du RNB à l’APD – proposition que formule aussi Emmanuel Macron – ; mais aussi de promouvoir une politique de dons et d’assistances techniques plutôt que de prêts – dont les intérêts sont jugés néfastes aux économies des pays les moins développés ou en développement. Du point de vue juridique, Jean-Luc Mélenchon propose aussi de s’appuyer sur la résolution 68/304 de l’Assemblée générale des Nations unies qui proposait, en septembre 2014, de fournir à la communauté internationale un « cadre juridique multilatéral applicable aux opérations de restructuration de la dette souveraine » ([14]). Elle soulignait aussi combien il était important « d’apporter rapidement une solution efficace, globale et durable aux problèmes d’endettement des pays en développement, afin de favoriser dans ces pays une croissance économique et un développement qui profitent à tous. » Le projet de Jean-Luc Mélenchon repose donc en partie sur de précédents engagements formulés par la France mais aussi sur la promotion de nouvelles méthodes, jugées plus conformes à l’intérêt général et aux valeurs de la France insoumise.

Benoit Hamon – RENFORCEMENT

Le projet du candidat du Parti socialiste s’inscrit dans une certaine continuité avec le quinquennat du président Hollande. On retrouve dans les sections « Transition écologique » ([15]) et « International » ([16]) plusieurs propositions, malheureusement non-chiffrées, élaborant trois thèmes déjà présents chez Emmanuel Macron : renforcement du multilatéralisme, promotion d’un nouveau modèle économique, défense de l’environnement. Trois propositions reprennent ces thématiques : (1) « Pour allier développement et sécurité, droits humains et nouvelles règles commerciales, la France nouera ou consolidera des partenariats féconds avec les États amènes. Je préserverai les politiques internationales qui s’inscrivent dans notre vision du monde, juste et humaniste » ; (2) « Pour développer la coopération militaire et diplomatique, je ferai en sorte que notre action militaire et nos sanctions soient largement appuyées par les partenaires européens et régionaux concernés. » et (3) « Parce que notre vision du monde ne s’arrête pas aux seuls États, j’associerai les acteurs de la société civile, notamment les organisations non gouvernementales (ONG), à la construction de notre politique étrangère ». Ces mesures, qui annoncent une revalorisation des échanges avec des acteurs infra-étatiques, pourraient à terme conduire à une meilleure prise en compte des attentes des acteurs locaux et, par conséquent, à l’obtention de meilleurs résultats. Ce projet souffre malheureusement des mêmes défauts que celui d’Emmanuel Macron : il manque de mesures concrètes. En effet, Benoit Hamon ne propose que deux actions majeures : « La France prendra une initiative internationale et proposera la création d’un office mondial des biens communs chargé de leur définir un statut juridique international : l’air, les eaux, l’espace et la biodiversité ». Cela pourrait offrir de nouveaux outils, notamment légaux, aux travailleurs humanitaires et aux organisations internationales.

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Il est regrettable qu’au sein d’une campagne marquée notamment par l’évocation fréquente des conséquences des flux migratoires et de la crise des réfugiés, la question de l’Aide au développement n’ait été que si peu médiatisée. Si la solidarité internationale et l’entraide entre États et acteurs internationaux ne constituent pas les seuls déterminants de ces deux sujets, ils contribuent significativement à la stabilisation – si ce n’est à l’amélioration – de réalités socioéconomiques encourageant ou non les mouvements de population cités supra. Or, que des personnalités politiques adeptes d’un repli sur soi accèdent au pouvoir se traduirait très concrètement par la réévaluation et la baisse des contributions françaises à la solidarité internationale. Cette orientation, justifiée elle-même par la priorité nationale ou encore la rationalité économique, ne respectera pourtant jamais ses promesses : une remise en question unilatérale de la participation nationale, loin de servir les intérêts français – qu’ils soient économiques ou politiques – entraîneraient ipso facto une fragilisation des situations. Les conséquences pourraient être désastreuses, à la fois ici et ailleurs : en rappelant dans son billet « Using the Future to Humanity’s Advantage » ([17]) qu’un seul dollar investi en amont d’une crise permet d’en économiser sept en assistance humanitaire ([18]), Michel Maietta remet en question cette conception étriquée de la solidarité internationale. En effet, il montre que même du point de vue financier, présenté comme étant par essence plus réaliste, la logique austéritaire ou nationaliste ne tient pas. Elle conduit non-seulement à des dépenses supérieures mais encore à des situations humainement plus dramatiques, qui conduisent à leur tour à une aggravation des tensions. De manière très concrète, cela pourrait entraîner une mise en tension encore supérieure des espaces frontaliers européens, conséquence indiscutable d’une approche restrictive de l’aide au développement. Il reste donc à espérer que les responsables de demain feront en sorte d’enrayer le cercle vicieux décrit plus tôt, en préférant à ces tentations nationalistes le recours au multilatéralisme qui structure la politique étrangère française depuis 1945. Ainsi, en favorisant l’activité d’autres États que les seules puissances dominantes que sont les États-Unis ou la Chine, la France pourrait faire admettre – entre autres – la nécessité de reconsidérer certaines modalités d’action humanitaire ou solidaire pour permettre plus de cohérence et d’efficacité dans la lutte contre la pauvreté à l’échelle mondiale.

[1] Erika Guevara-Rosas : Le bâillon mondial de Trump : une catastrophe pour les droits des femmes, Amnesty International

[2] Philippe Gélie : « Trump envisage de réduire la participation des États-Unis aux organisations internationales », Le Figaro

[3] Paul Laubacher : « Ce que contient le très inquiétant programme de Donald Trump », Le Nouvel Obs

[4] Jessica Elgot : “Critic of UK aid spending target to be Priti Patel’s new special adviser, The Guardian

[5] UN Committee for Development Policy: List of Least Developed Countries, Development Policy and Analysis Division Department of Economic and Social Affairs

[6] Commission européenne, « L’aide publique au développement de l’UE par rapport au revenu national brut n’a jamais été aussi élevée »

[7] Programme d’Emmanuel Macron disponible ici : https://storage.googleapis.com/en-marche-fr/COMMUNICATION/Programme-Emmanuel-Macron.pdf

[8] Site officiel d’En marche !Fiche « International »

[9] Site officiel de Marine Le Pen – « Projet »

[10] Site officiel de François FillonFiche « Politique étrangère de la France »

[11] Site officiel de Jean-Luc MélenchonLivret  Passer à la Francophonie Politique 

[12] Site officiel de Jean-Luc MélenchonLivret  Respecter les Migrants – Régler les Causes de Migrations 

[13] Site officiel de Jean-Luc MélenchonLivret Une France Indépendante au Service de la Paix 

[14] Assemblée générale des Nations unies, Résolution 68/304 – Établissement d’un cadre juridique multilatéral applicable aux opérations de restructuration de la dette souveraine – disponible ici : http://unctad.org/meetings/fr/SessionalDocuments/ares68d304_fr.pdf

[15] Programme officiel de Benoit HamonFiche « Transition Ecologique »

[16] Programme officiel de Benoit HamonFiche « International »

[17] Using the Future to Humanity’s Advantage, Michel Maietta, 18/04/2017

[18] United Nations Development Program, #ActNow – Save Later

Famine en Afrique de l’Est : comment sortir de cette crise humanitaire ?

IRIS - ven, 21/04/2017 - 16:16

La semaine dernière, l’ONU a mis en garde contre le risque d’un nombre de morts massifs provoqués par la famine qui sévit en Afrique de l’Est. Le point de vue de Serge Michailof, ancien directeur opérationnel de la Banque mondiale et directeur exécutif à l’AFD, chercheur associé à l’IRIS.

Quelle combinaison de facteurs explique qu’une telle situation de crise sévisse dans ces pays ?

Ces régions présentent tout d’abord des éléments de fragilité intrinsèques, parmi lesquels : une pluviométrie erratique ; des sols fragilisés par la surexploitation liée à l’accroissement de densité humaine ; des processus de désertification anciens, liés à la réduction de la pluviométrie moyenne sur longue période ; le réchauffement climatique déjà très sensible qui provoque des pertes de rendements céréaliers ; la destruction du couvert végétal par les troupeaux et par la fabrication de charbon de bois ; enfin, un abandon de tout appui à l’agriculture par les pouvoirs publics. En effet, les pistes ne sont pas entretenues, les intrants classiques sont hors de prix et non disponibles, tandis que la recherche agronomique est à l’abandon, de même que les systèmes de vulgarisation. À ce tableau consternant s’ajoute une succession de sécheresses qui ont provoqué une paupérisation généralisée, entraînant un déstockage des animaux pour survivre, une consommation des semences, etc.

Cependant, le vrai responsable de cette situation est l’état de guerre quasi-permanente qui dure depuis des années, parfois des décennies. Ainsi, on voit bien que les régions les plus touchées par la famine sont celles qui sont ravagées par la guerre ou l’insécurité : le Nord-Est du Nigéria, où sévissent encore les bandes de Boko Haram ; le Sud Soudan, pays failli dès sa création ; et la Somalie en guerre civile depuis des décennies. L’insécurité généralisée a disloqué les circuits économiques – en particulier les circuits vivriers -, les marchés pillés sont abandonnés, tandis que les villages sont soumis au racket et parfois même incendiés. Les populations se réfugient donc dans les centres urbains, où elles ne sont parfois même pas à l’abri.

Les conflits internes, le mélange de jacqueries du désespoir et de djihadisme mafieux : voilà donc les premiers responsables. Tout en sachant qu’il s’agit là du produit naturel de tous les handicaps précédemment cités, qui n’ont jamais été gérés correctement.

Pourquoi la communauté internationale et l’aide humanitaire ne parviennent-elles pas toujours au secours de la population ?

La plupart de ces régions sont devenues des zones de non-droit qui sont sorties du contrôle des États : il n’y a plus de gendarmerie, ni d’administration territoriale, tandis que l’essentiel de l’administration a fui. Ces zones sont ainsi tombées sous la coupe de petits seigneurs de guerre et l’aide humanitaire (on ne peut pas parler d’aide au développement dans ces conditions) est devenue un enjeu de pouvoir. En effet, les chefs de guerre cherchent à en prendre le contrôle afin de la revendre avec profit, ou au minimum pour encaisser un pourcentage en permettant sa distribution. Cette aide renforce ainsi leur pouvoir de contrôle des populations. Les convois humanitaires ne se pliant pas à leur pouvoir et refusant d’obéir à cette règle – officiellement non reconnue par les organisations caritatives -, sont pillés ; tandis que les accompagnateurs sont parfois kidnappés ou massacrés.

On critique beaucoup l’aide humanitaire mais il faut aussi s’imaginer au volant de camions hors d’âge sur des pistes abominables, où à chaque check point on risque de se faire abattre par des gamins drogués équipés de Kalachnikov plus grandes qu’eux…

Quelles seraient les solutions pour que ces États défaillants puissent se reconstruire sur le long-terme ?

Il faudrait soit pouvoir tout reconstruire, comme au Nord-Est du Nigéria ; soit construire ex nihilo des États viables, ce qui suppose que l’on puisse restaurer progressivement la paix civile. Au Nord-Est du Nigéria, il s’agit essentiellement d’un problème de volonté politique : il faudrait relancer l’économie rurale, mettre en œuvre des programmes ambitieux de développement rural et restaurer un appareil étatique qui ne soit plus perçu comme prédateur et répressif.

Au Sud Soudan, la situation est beaucoup plus difficile du fait de la profondeur dramatique des conflits politiques et ethniques. Or, on voit mal une force extérieure comme les Nations unies intervenir pour remettre un minimum d’ordre. Des sanctions internationales contre les principaux responsables par le gel de leurs avoirs extérieurs pourraient aider quelque peu.

Cependant, il faut se rendre compte que certaines situations sont tout simplement ingérables. C’est la raison pour laquelle il faut militer pour que les pays du Sahel francophone de l’Ouest Africain ne soient pas condamnés à une telle évolution. Pourtant, à l’image du Mali, ils en prennent la voie. L’aide internationale, et en premier lieu l’aide française, sont aux abonnés absents dans cette région, alors qu’elles portent une responsabilité particulière pour éviter que le modèle somalien ne se répète dans ces pays familiers à la France.

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