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Diplomacy & Defense Think Tank News

ICM Policy Paper: Humanitarian Engagements

European Peace Institute / News - mer, 18/01/2017 - 17:37

The preservation of human dignity and the desire to reduce human suffering are at the core of the contemporary international order and underpin all three pillars of the multilateral system anchored in the UN. Yet never before has the world witnessed humanitarian needs on such an epic scale and in so many simultaneous crises around the world. And never before has the gap between those needs and the international community’s capacity to deliver an adequate response appeared greater than it does today.

This policy paper aims to identify the main reasons for this reality and put forth a set of ideas and recommendations as to how the multilateral system anchored in the UN can better prevent and respond to humanitarian crises in the twenty-first century. This is part of a series of fifteen policy papers produced by the Independent Commission on Multilateralism (ICM), a two-year project launched by IPI in September 2014 to identify how the multilateral system can be made more “fit for purpose” for twenty-first-century challenges.

Based on extensive consultations with representatives of states, relevant UN entities, other humanitarian actors, and civil society, this paper details recommendations laid out in the ICM’s final report, published in September 2016. To address the main contemporary challenges to humanitarian action, it recommends that the UN, its member states, donors, and civil society take action in a number of areas:

  • Conflict prevention, disaster risk deduction, and compliance with international law
  • Access and delivery of humanitarian responses to people in need
  • Adequate, timely, effective, efficient, and sustainable humanitarian responses

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Quelle géopolitique des bourses de matières premières ?

IRIS - mer, 18/01/2017 - 15:54

Vendredi 30 décembre 2016 a marqué la fin d’une époque : le New-York Mercantile Exchange –NYMEX[1]-, principale bourse pétrolière mondiale, a définitivement basculé vers le tout électronique en fermant la criée (Trading Floor) pour ses transactions pétrolières (contrats financiers et options). Cette dernière rassemblait, depuis sa création en 1872, les différents acteurs du marché -les traders et les brokers- en un même lieu sur l’une des places financières pétrolières les plus actives après celle de l’Intercontinental Exchange[2] située à Londres. Pour mémoire, les principales transactions s’effectuaient à la criée sur la Bourse de Paris jusqu’à l’informatisation du système en 1987 et la mise en place du système CAC (cotation assistée en continu). La fin de la corbeille parisienne avait annoncé la révolution de l’informatisation des systèmes de cotations boursières et le développement massif des transactions financières. Les marchés financiers du pétrole ont ainsi tourné la page des transactions en face-à-face, (ou à la main dans le jargon des traders), un mouvement qui, selon le Wall Street Journal, ne fait que confirmer une dynamique de baisse ininterrompue des échanges entre acteurs à la criée depuis le milieu des années 2000. Le dernier compartiment négocié à la criée -les options- disparait donc, après celui des contrats futures sur le pétrole en juillet 2015. En réalité ces décisions ne font que refléter une réalité. Début 2015, les contrats futures à la criée ne représentaient qu’environ 1 % du volume global des contrats[3] et en décembre 2016, les transactions à la criée sur les marchés d’options pétrolières ne représentaient plus que 0,3 % des transactions globales contre plus de 95 % en 2008[4] !

 

Figure 1 : Transactions non électroniques au NYMEX (options pétrolières) en % du total des transactions

Le marché à la criée : à l’origine des bourses de matières premières

Durant le 19ème et le 20ème siècle, la volatilité des prix n’était pas absente des marchés de matières premières et sur les marchés de matières premières agricoles, elle était même plutôt commune. Ainsi, il n’y a rien d’étonnant à ce que la première Bourse créée aux Etats-Unis, en 1848, le Chicago Board of Trade (CBOT), se soit spécialisée sur les marchés agricoles et alimentaires (blé, maïs, etc.) largement dépendants de la variable climatique, morcelés en matière de production et donc soumis in fine à une grande variabilité de l’offre. Fruit de la volonté de quelques hommes de rassembler les différents acteurs (producteurs, consommateurs et traders) au sein d’un même lieu d’échanges, les Bourses de matières premières se sont développées. L’histoire du Chicago Mercantile Exchange (CME) est à cet égard passionnante, la Bourse ayant été créée par quelques hommes passant une annonce dans un journal local pour attirer des personnes intéressées par l’organisation d’une bourse de commerce !

Dans de nombreux cas, les Bourses de commerce recèlent dans leur nom d’origine leur proximité avec le monde agricole : le Chicago Mercantile Exchange (CME), fondé en 1898 sous le nom de Chicago Butter and Egg Board ; le NYMEX créé par des laitiers de Manhattan s’appelait à l’époque de sa création le Butter and Cheese Exchange of New-York avant de se spécialiser dans la pomme de terre de Boston dans les années 1960 et l’énergie à la fin des années 1970, ou encore le New-York Board of Trade (NYBOT) composé du New-York Cotton Exchange (NYCE, 1870) et du Coffee Sugar and Cocoa Exchange (CSCE, 1882). Si les Etats-Unis revendiquent la naissance des Bourses de matières premières sur leur territoire durant la première moitié du 19ème siècle (CBOT, 1848), un récit relayé par la majorité des livres de trading, l’histoire nous apprend que la naissance du CBOT avait été précédée, dès 1697, par celle de la place boursière de Dojima au Japon, sur l’île d’Osaka durant la période Edo. Dès le 17ème siècle, cette Bourse de commerce organise la collecte des informations (prix, qualité) et innove dans la mise en place d’instruments modernes de gestion du risque (invention du contrat financier standardisé) pour le commerce et le stockage du riz. Cette denrée alimentaire est essentielle dans le Japon du 17ème siècle à la fois pour la sécurité alimentaire mais également pour le pouvoir des Shoguns qui le collectent sous la forme d’impôt. Pour lutter contre la très forte cyclicité du prix du riz, récolté à cette époque une seule fois l’an, la place de Dojima inventa les outils et la logistique de gestion du risque de prix sur les marchés de matières premières. Un lieu d’échange, une criée, a ainsi été créé pour permettre aux acteurs de réaliser leurs transactions d’achats ou de ventes de riz. Pour pallier aux difficultés d’écoute et au brouhaha des transactions, on y inventa le langage des signes du trading (Hand-signals) qui fit la gloire de la filmographie américaine sur le sujet. Enfin, Dojima innova dans des métiers secondaires comme ceux de Water-Men, individus dont la fonction se résumait à arroser les acteurs qui continuaient à négocier après la fin de la séance journalière ! Ce système imaginatif ne fut malheureusement pas conservé, Dojima et les autres Bourses de matières premières lui préférant l’utilisation de pétards, de Gongs chinois ou d’une cloche comme à Wall Street pour signifier le début et la fin de chaque séance.

A l’heure actuelle, les criées ont quasiment disparu ou ne traitent qu’une infime partie des transactions journalières. Ne subsistent dès lors au sein des Bourses que des contrats financiers ayant pour sous-jacents des matières premières. Cette dynamique avait fait dire à Schiller, Prix Nobel d’économie en 2013 que « le seul café disponible au CBOT était celui de la machine à café ».

Le pétrole : un marché financier en expansion depuis le milieu des années 1970

Paradoxalement, alors que le pétrole est l’une des matières premières les plus échangées (en volume et en valeur), l’intérêt pour les contrats énergétiques est venu tardivement sur les bourses de matières premières. Les rapports commerciaux observés jusqu’au premier choc pétrolier de 1973 expliquent largement ce paradoxe. En effet, dominée par des compagnies internationales intégrées (les 7 sœurs) jusqu’à la fin des années 1960 et régie par des contrats pluriannuels, la filière n’offrait pas le facteur attractif pour les acteurs des bourses de matières premières, à savoir une forte volatilité des prix. Les chocs pétroliers successifs de 1973 et de 1979 vont ainsi marquer une nouvelle ère pour les différents acteurs de l’économie mondiale avec l’introduction et la généralisation de l’instabilité et de la volatilité sur les marchés énergétiques.

En 1971, le New-York Cotton Exchange a été la première Bourse de commerce à s’intéresser aux contrats à terme pour les matières premières énergétiques, avec le lancement d’un contrat sur le propane liquide. Cette tentative a été un échec en raison d’un volume de transactions limité, tout comme celle du New-York Mercantile Exchange (NYMEX), en octobre 1974, avec des contrats sur le fuel domestique et sur le fuel industriel. Peu développés avec un nombre trop faible d’acheteurs et de vendeurs, les marchés financiers n’offraient pas de garanties d’une gestion optimale du risque de prix à cette époque. La dynamique a toutefois été reprise par le NYMEX en 1978 avec le lancement simultané d’un contrat sur le fuel domestique et sur le fuel industriel et, au début des années 1980, avec le lancement d’un contrat sur l’essence (1981) et d’un contrat sur le pétrole brut (1983). Faute de transactions suffisantes (liquidité), le contrat sur le fuel industriel disparut rapidement, les autres connurent un essor à partir de 1981 suite à la dérèglementation des prix de l’énergie mis en place par l’administration Reagan et grâce à la libéralisation progressive des marchés financiers au début des années 1980.

 

Figure 2 : Volume de transactions mensuel moyen du principal contrat pétrolier au NYMEX

La place de Londres créa de son côté l’International Petroleum Exchange (IPE) en 1980 et lança son premier contrat sur le fuel en 1981. Les succès parallèles du NYMEX et de l’IPE au début des années 1980 engendrèrent la demande de nouvelles autorisations d’ouverture de marchés auprès de la Commodities Futures Trading Commission (CFTC). Le Chicago Board of Trade (CBOT), en 1981, puis le Chicago Mercantile Exchange (CME), en 1982, lancèrent leurs propres contrats pétroliers.

Dans un contexte généralisé de dérèglementation, le Big Bang financier des années 1980 aux Etats-Unis et au Royaume-Uni a également révolutionné le fonctionnement des marchés. Les Bourses de matières premières vont importer tous les outils de la finance moderne (options, swap, produits dérivés…) pour permettre aux acteurs de gérer au mieux leur risque prix. Et comparativement aux décennies précédentes, les marchés de matières premières vont enregistrer une hausse marquée de leur volatilité dans le contexte de financiarisation des marchés, un mouvement qui s’accentuera sur la période 2000-2010 (Tableau 1).

 

Tableau 1 : Evolution de la volatilité supra-annuelle des prix des matières premières (en %)

Source : FMI, Calculs de la Banque de France
Note : La volatilité supra-annuelle est calculée comme l’écart-type des taux de croissance annuels des prix calculé par sous-périodes de 5 ans.

Dérèglementation, fusion et ère de l’électronique révolutionnent les marchés dans les années 2000

Les Bourses de matières premières ont connu de nouvelles dynamiques durant les années 2000, ces dernières transformant progressivement leur fonctionnement. D’une part, elles ont enregistré un mouvement marqué de consolidation. Ainsi, le Chicago Mercantile Exchange (CME) a racheté le CBOT en 2007, le NYMEX en 2008 et le Kansas City Board of Trade (KCBT) en 2012 ; l’ICE de son côté a consolidé ses activités en rachetant le NYBOT et le Winnipeg Commodity Exchange en 2007 et l’European Climate Exchange (ECX) en 2010 et le NYSE Euronext en 2013. Face à ces deux géants, la résistance s’organise et les contrepoids sont essentiellement asiatiques ! Les transactions sur les marchés de matières premières ont ainsi explosé sur les années récentes en Chine, en Inde, en Corée et à Singapour, mais également en Russie. D’autre part, les Bourses de matières premières ont enregistré un large mouvement de diversification. Les Bourses les plus importantes comme le CME ou l’ICE interviennent désormais sur l’ensemble des compartiments de marchés de matières premières, mais également sur les marchés d’actions et de dérivés climatiques. En l’espace de quelques années, elles sont devenues de véritables marchés financiers intégrés portés comme toutes les autres entreprises par une concurrence exacerbée.

En parallèle, ces marchés ont enregistré un large mouvement de dérèglementation que la crise de 2007-2008 n’a pas inversé. Aux Etats-Unis, le Président Clinton a signé le 21 décembre 2001, soit quelques jours avant son départ de la présidence américaine, le Commodity Futures Modernisation Act (CFMA) qui a profondément transformé le paysage des marchés dérivés de matières premières aux États-Unis. Le CFMA a permis d’introduire une plus grande flexibilité pour que de nouveaux acteurs financiers puissent opérer sur les marchés financiers du pétrole et des matières premières et un allègement des contraintes, notamment sur les limites de positions détenues par les acteurs.

Ces changements législatifs ou de supervision ont entrainé trois évolutions majeures dans la physionomie des marchés : une hausse marquée des volumes de transactions sur les marchés dérivés du pétrole[5], une concentration de la liquidité sur les échéances les plus courtes des contrats pétroliers et enfin l’augmentation de la part des acteurs non-commerciaux et de la spéculation dans les transactions globales[6].

Les Bourses de matières premières ont également enregistré une double évolution liée à l’informatisation des systèmes. Si la dynamique des transactions électroniques a débuté en 1971 avec le début de l’informatisation du NASDAQ, la période actuelle est clairement celle de la fin d’une époque avec la fermeture des dernières criées et seuls certains pans d’activités (Soja, Maïs, etc.) ou de marchés financiers (S&P 500) voient encore s’affronter tous les jours acheteurs et vendeurs, traders et brokers sur les parquets des places boursières. En outre, ce mouvement s’accompagne d’une accélération du trading haute fréquence (High Frequency Trading-HFT) à base d’algorithme traitant des milliers de transactions en quelques microsecondes. Sur le seul CAC 40, l’Autorité des marchés financiers (AMF) estime que près de 50 % des ordres sont réalisés par le HFT et aux Etats-Unis, ce chiffre atteindrait près de 70 %[7] ! L’impact de cette nouvelle forme de trading a déjà fait disparaitre un certain nombre d’acteurs des salles de marchés après les différents flashcrash observés depuis 2008, la réglementation du NYMEX a terminé le travail de virtualisation des marchés.

Difficile d’anticiper les conséquences de cette dynamique sur la transparence de l’information entre tous les acteurs, la manipulation des cours ou la spéculation. La criée et le parquet étaient des lieux d’échanges d’informations dans un milieu certes restreint d’acteurs, mais ils illustraient parfaitement le concept de marché. Avec la combinaison de l’informatisation des systèmes et la généralisation du HFT, les traders ne risquent-ils pas de devenir de plus en plus spectateurs des évolutions de marchés ?

Il était déjà difficile d’expliquer à des étudiants qu’une transaction physique de vente de riz entre l’Inde et le Nigéria nécessite de passer par un département de trading d’une entreprise basée à Genève, les évolutions actuelles risquent de ne pas faciliter la tâche. En paraphrasant Schiller, on pourra dire désormais que dans les Bourses de matières premières, il n’y a presque plus de matières premières mais il n’y a presque plus de traders non plus !

[1] http://www.cmegroup.com/company/nymex.html
[2] https://www.theice.com/energy
[3] http://investor.cmegroup.com/investor-relations/releasedetail.cfm?ReleaseID=894826
[4] http://www.wsj.com/articles/nymex-trading-pits-shut-down-marking-end-of-an-era-1483030301
[5] Selon Medlock et Jaffe (2009), durant les années 1990, on pouvait observer un volume de contrats actifs au NYMEX équivalent à 150 millions de barils jour, soit plus de deux fois la demande mondiale de pétrole à cette période. Sur les années récentes, ce chiffre a atteint un facteur 7, avec un volume de contrats (1 contrat = 1 000 barils) représentant 600 millions de barils jour
[6] E.Hache, F. Lantz, Analyse économique et modélisation de la spéculation sur les marchés pétroliers, http://www.wec-france.org/DocumentsPDF/RECHERCHE/66_Rapportfinal.pdf
[7] http://www.amf-france.org / Risques et Tendances N°16 : Cartographie 2015 des risques et tendances sur les marchés financiers et pour l’épargne

La economía mundial ante 2017

Real Instituto Elcano - mer, 18/01/2017 - 12:16
ARI 5/2017 - 18/1/2017
Federico Steinberg y Miguel Otero Iglesias

La economía mundial debería acelerarse en 2017, pero existen demasiados riesgos. Se contextualizan tales riesgos en un escenario a más largo plazo donde el proceso de globalización parece estar experimentando cierta ralentización.

Turquie, réforme constitutionnelle : vers un régime autoritaire et personnalisé ?

IRIS - mer, 18/01/2017 - 12:02

Le Parlement turc doit se prononcer à partir de mercredi 18 janvier, en seconde lecture sur une nouvelle Constitution qui supprime notamment le poste de Premier ministre. Quelles étapes manquent à l’adoption de la réforme ? Vers quel type de régime s’oriente la Turquie ?

L’enjeu du vote du 15 janvier était d’atteindre la majorité des trois cinquièmes pour les partisans de cette réforme. C’est chose, faite. En cas de nouvelle approbation du texte par les trois cinquièmes du Parlement en seconde lecture ce mercredi, une procédure référendaire sera lancée afin de valider le projet de réforme constitutionnelle et ses dix-huit nouveaux articles.

Cela fait plusieurs années que Recep Tayyip Erdoğan souhaite cette réforme. Il arrive aujourd’hui à ses fins. Cette perspective de constitution présidentialiste a pourtant été l’objet d’une vive contestation par le passé. Les partis d’opposition craignaient, à juste titre, que la nouvelle constitution ne soit faite sur mesure pour servir les intérêts de Recep Tayyip Erdoğan et qu’elle aggrave la nature autoritaire et personnalisée de l’exercice du pouvoir en Turquie.

Si le Parti de la justice et du développement (AKP) a obtenu la majorité des trois cinquièmes hier, c’est en faveur d’une alliance avec le parti de la droite radicale, le Parti d’action nationaliste (MHP). On peut supposer que le MHP a obtenu, en échange de ses voix, des concessions sur la question kurde de la part de M. Erdoğan. Le MHP est en effet violemment anti-kurde et opposé à toute perspective d’élargissement de leurs droits politiques et culturels. Le MHP s’oppose également à toute solution politique à ce défi central que doit affronter la Turquie.

En cas d’adoption du projet de réforme constitutionnelle, le président verra ses pouvoirs augmenter de manière considérable. Le poste de Premier ministre serait notamment supprimé. Décision historique, ce système de primature existant depuis la création de la République de Turquie en 1923.

En outre, un ou plusieurs postes de vice-présidents seraient créés. Ils seraient évidemment subordonnés au président Erdoğan qui les nommerait en dehors de tout contrôle parlementaire. Le président aurait également la prérogative de nommer et révoquer les ministres. Avec ce projet, on peut également craindre que l’exécutif exerce une influence de plus en plus significative sur la justice. Le président – et le Parlement, il est vrai – choisiront ensemble quatre membres du Haut conseil des juges et procureurs chargés de nommer et de destituer le personnel du système judiciaire. Le Parlement en nommant pour sa part sept autres.

Enfin, le projet de constitution prévoit des élections législatives et présidentielles simultanées tous les cinq ans. Considérant que les prochaines élections doivent se tenir en 2019, la nouvelle constitution offrirait à Recep Tayyip Erdoğan la possibilité de se présenter encore deux fois. En cas de succès électoral, il exercerait le pouvoir jusqu’en 2029. Si l’on se tient à ce schéma, la page Erdoğan est loin d’être tournée…

Comment expliquer l’impuissance de l’opposition? Selon-vous, Recep Tayyip Erdoğan bénéficie-t-il également du soutien de la population qui devra approuver la réforme par référendum ?

L’alliance MHP-AKP rend mathématiquement minoritaires les deux partis d’opposition, le kurdiste Parti démocratique des peuples (HDP) et le kémaliste du Parti républicain du peuple (CHP) au sein du Parlement. Ils ne peuvent par conséquent empêcher l’approbation du projet de constitution en deuxième lecture. De plus, la purge en cours a contribué à affaiblir le poids du HDP au Parlement puisque dix de ses parlementaires sont actuellement incarcérés.

Si la procédure parvient à son terme, c’est-à-dire au référendum, ce seront aux citoyens de se prononcer sur le projet de constitution et il est aujourd’hui impossible de prédire l’issue du scrutin.

Un regard superficiel sur la vie politique en Turquie laisserait à penser que le référendum sera une formalité pour Recep Tayyip Erdoğan. Il domine en effet la scène politique et la répression des voix discordantes s’est accrue, notamment au prix des purges massives opérées au moins depuis le 15 juillet dernier. D’ailleurs, je pense que le choix d’organiser le vote du projet de réforme le 15 janvier n’est pas anodin (6 mois jour pour jour après la tentative de coup d’Etat). Mais derrière cette « toute puissance » d’Erdoğan, mon regard est nuancé. Selon moi, M. Erdoğan est une sorte de colosse aux pieds d’argile et son électorat pourrait, à l’avenir, s’effriter au gré des difficultés économiques qui traversent la Turquie ces dernières années et qui s’amplifient ces dernières semaines.

Depuis 2002, Recep Tayyip Erdoğan a été en mesure de remporter tous les scrutins en s’appuyant sur de très bons résultats sur le plan économique. Aujourd’hui, la conjoncture est différente et on peut imaginer que, mécaniquement, une partie de cet électorat se détourne de l’AKP. Ce recours référendaire n’est donc pas gagné d’avance. Il se pourrait que la toute-puissance d’Erdoğan ne soit qu’une puissance de façade et que la conjoncture économique actuelle l’empêche d’obtenir les 51% nécessaires à l’adoption de son projet.

Ce qui est sûr c’est que d’importants moyens seront mis en œuvre par la machine électorale que représente l’AKP. Ses militants feront du porte-à-porte, se mobiliseront intensivement tandis qu’Erdoğan multipliera ses interventions pour influencer les électeurs. En face, l’opposition est affaiblie. Notamment les kémalistes et les kurdistes trop affaiblis aujourd’hui pour mobiliser et s’imposer dans le débat. Dans tous les cas, les jeux ne sont pas faits. Une marge d’incertitude subsiste.

La Turquie est de plus en plus sujette aux attaques terroristes, alors que l’auteur de l’attentat du Nouvel an de la discothèque Reina n’a été arrêté que le 16 janvier, soit deux semaines après. Est-ce un aveu de faiblesse de la part des services de sécurité turcs ?

Nous nous devons tout d’abord d’apporter notre solidarité envers les Turcs qui font face à une vague d’attentats de plus en plus fréquents ces derniers mois. Ces attaques sont revendiquées soit par des groupes affiliés au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) soit par l’Etat islamique. Néanmoins, la politique de polarisation et de radicalisation de M. Erdoğan n’est pas étrangère à la multiplication des attentats.

Face à la répétition des attaques, les autorités turques sont en mesure d’en déjouer un certain nombre, ce qui a été le cas, mais elles ne peuvent empêcher toutes les tentatives d’aboutir. Face à des groupes qui disposent de moyens logistiques conséquents, il n’existe pas de parade infaillible, la France en sait quelque chose…

Mais au moment où la Turquie a besoin d’un appareil d’Etat efficient, celui-ci s’est considérablement affaibli. C’est une conséquence des purges massives qui ont touché la police, les services de renseignement, l’institution militaire et la magistrature. Dans une situation de chaos régional et de tensions internes en Turquie, notamment à cause des affrontements entre l’armée et les séparatistes kurdes, le pays a plus que jamais besoin d’un appareil d’Etat fonctionnel. A l’heure actuelle, il n’est pas en mesure de mener efficacement sa lutte anti-terroriste. Cette situation est de nature à inquiéter.

Donald Trump : bienfaiteur de l’Europe malgré lui ?

IRIS - mer, 18/01/2017 - 11:57

Le point de vue de Pascal Boniface, directeur de l’IRIS.

Une participation à la primaire de la gauche plus forte que prévu?

Fondapol / Général - mer, 18/01/2017 - 11:14

Selon une enquête Ifop pour la Fondapol, près de 3 millions d’électeurs pourraient participer dimanche au scrutin organisé par le PS. ELECTION. Bonne surprise en vue pour le Parti socialiste? Dans le prolongement du succès de celle de la droite, le mécanisme de la primaire s’installe dans l’opinion. C’est ce que montre une étude de […]

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« Les revenants » – 3 questions à David Thomson

IRIS - mer, 18/01/2017 - 10:48

David Thomson, journaliste (RFI), a rencontré de nombreux Français revenus de Syrie, où ils étaient partis faire le jihad. À travers des portraits et entretiens passionnants, brutaux et effrayants, effectués par un véritable spécialiste, il nous permet de mieux comprendre leurs motivations.

Peut-on dresser un « profil type » des Français partis combattre en Syrie ?

Il est souvent dit qu’il n’existe pas de profil type du jihadiste français, laissant penser que n’importe qui peut potentiellement basculer. Dans mon livre, je nuance nettement cette affirmation, en tentant d’établir les variables susceptibles de favoriser l’adhésion à cette pensée mortifère.

D’abord, il existe une origine sociologique majoritaire. Ce phénomène touche en effet très largement des acteurs jeunes, peu diplômés et originaires des quartiers populaires et « sensibles » de France. Les trois-quarts des personnes interrogées sont issues de culture musulmane et de l’immigration maghrébine ou subsaharienne. On peut considérer que les convertis représentent environ 30% de cette population, mais, en leur sein, les minorités sont également surreprésentées, à commencer par les Antilles françaises ou des individus issus d’une immigration subsaharienne ou asiatique de confession chrétienne. Chez ces acteurs sociaux, le jihadisme, et en particulier le projet de l’État islamique (EI), c’est la promesse d’une revanche sociale et d’une inversion des rapports de domination, pour passer de dominés en France à dominants en Syrie. Cette revanche l’est également sur l’Histoire pour des jeunes descendants de peuples autrefois colonisés et qui, à leur tour, deviennent colons par la force des armes et de la terreur en Syrie. Pour beaucoup, c’est aussi tout simplement la certitude de tromper une vie d’ennui sans perspectives en France, afin de participer à la création exaltante de l’utopie d’une cité idéale pour tous les musulmans, cause au nom de laquelle toutes les exactions sont légitimées religieusement. Cette utopie est ensuite intelligemment diffusée de Syrie par la propagande, avec l’émergence dès 2012 d’un jihadisme viral sur les réseaux sociaux générant derrière les écrans en France ce qu’un revenant a appelé une « transe collective ». Il y a une dimension proprement individualiste et hédoniste dans ce projet, que j’ai appelée « LOL jihad ». Un jihadiste français me disait ainsi que la Syrie était pour lui « un Disneyland pour moudjahidin ».

L’idéologie jihadiste tient également lieu de structurant psychologique pour des sujets parfois instables ou ressentant un besoin de purification ou de rédemption. C’est par exemple le cas de certains individus, difficiles à quantifier, qui espèrent « laver leur homosexualité » en devenant jihadistes ou se purifier de violences sexuelles subies antérieurement, notamment pour certaines femmes. La dimension sexuelle ne peut être exclue non plus dans ce choix. Pour les femmes, la quête d’un partenaire idéal à l’opposé des codes de genre esthétiques occidentaux est à prendre en compte ; pour les hommes celle d’une hypersexualité en Syrie. Mais c’est aussi un structurant identitaire en prétendant faire table rase des nationalités et des inégalités sociales pour fondre tous ses adeptes dans une même communauté utopique perçue comme protectrice et violemment vengeresse envers toute forme d’altérité. Lors d’un entretien réalisé à Paris en 2013, peu avant son départ en Syrie, un jihadiste français me disait ainsi : « L’islam nous a rendu notre dignité parce que la France nous a humiliés ». Ce sentiment d’humiliation partagé par tous ces égos froissés est pulvérisé dans le jihadisme pour se voir transformer en un sentiment libérateur de supériorité et de toute-puissance.

Mais ce mal-être n’est pas toujours économique ou social. Il résulte parfois de cellules familiales dysfonctionnelles. Le jihadisme n’est pas uniquement une idéologie de pauvres et de sous-diplômés. Il touche de façon minoritaire les classes moyennes et même, à la marge, supérieures de la société. Pour mon livre, j’ai rencontré une famille de médecins partis chercher leur fils en Syrie au sein de l’EI. Il est diplômé d’un BAC S avec mention et n’avait jamais manqué de rien matériellement. Sa frustration ne se situait pas sur le terrain matériel mais plutôt au niveau familial, doublé d’un sentiment d’échec scolaire dans le supérieur.

Enfin, il est impossible d’évacuer la dimension religieuse et politique qui reste centrale dans l’engagement jihadiste. L’EI ne peut se réduire à une simple secte. Le jihadisme est un courant ultra-minoritaire de l’islam avec des sympathisants présents à des degrés divers dans de nombreux pays, ses idéologues, ses référents, en application d’une lecture littéraliste de textes de la tradition musulmane sunnite qui existent. Pour l’ensemble des acteurs interrogés, partir pour mourir en tuant en Syrie, ou en revenant en France, assure un accès direct au paradis pour soi et soixante-dix personnes de son choix. C’est aussi la conviction de choisir le seul islam authentique. Un autre jihadiste français me disait ainsi que « quand on a compris cela, on serait fou de ne pas partir en Syrie ». La quasi-totalité des jihadistes interrogés ont ainsi connu une bascule très rapide – en quelques semaines/mois – après une révélation, en rompant avec une vie contradictoire à la totalité des préceptes de la religion. Cette bascule a souvent été précédée d’une réislamisation au contact de mouvements de rupture très prosélytes, ultra-conservateurs mais non violents, comme le mouvement tabligh ou les salafistes dits « quiétistes ». Avant de choisir cette voie, beaucoup cultivaient aussi une hostilité envers les institutions républicaines françaises perçues comme injustes. Ils avaient perdu toute confiance dans les médias traditionnels, préférant s’informer « par eux-mêmes » sur des sites conspirationnistes.

À mon sens, le succès inédit de cette pensée ultra-violente profite davantage du vide idéologique de la modernité capitaliste contemporaine dans le contexte d’une terre de jihad aux portes de l’Europe et du Maghreb, que de facteurs nationaux tels que l’islamophobie ou la discrimination des minorités. En nombre absolu, comme en proportion de leurs populations, les pays les plus touchés au monde par le jihadisme sont en effet la Tunisie, l’Arabie Saoudite, la France, la Grande-Bretagne ou la Belgique, soit des modèles de sociétés fondamentalement différents.

On remarque que beaucoup, une fois sur place, se heurtent à la désillusion. Pouvez-vous développer ?

Nombreux sont revenus en France sans pour autant être repentis de l’idéologie jihadiste, en avançant parfois des raisons matérielles qui ne correspondaient pas avec le mirage que la propagande leur avait vendu. Une des femmes interrogées explique ainsi avoir quitté l’EI enceinte pour pouvoir bénéficier en France d’un accouchement sous péridurale. Un autre fut déçu de constater que les émirs profitaient d’un confort matériel dont les simples soldats étaient exclus. Une autre femme raconte être partie de l’EI après avoir subi des vexations et des violences physiques dans les maisons de femmes où sont séquestrées les veuves, les divorcées et les célibataires, et dont elles ne peuvent sortir que par le mariage avec un combattant après un speed-dating de quinze minutes. Après avoir quitté l’EI et accepté de me rencontrer plusieurs fois pendant un an pour témoigner dans mon livre, cette jeune femme qui m’expliquait que l’attentat de Charlie Hebdo était « le plus beau jour de sa vie » vient de repartir en Syrie mais, cette fois, chez Al-Qaida. Certains fuient aussi « la fitna », c’est-à-dire des combats entre musulmans sunnites, ou la paranoïa du groupe EI qui n’hésite pas à jeter en prison ses membres au moindre soupçon d’espionnage ou de sorcellerie, chefs d’accusation passibles de la peine de mort. D’autres enfin sentent le vent tourner. La phase d’euphorie est largement entamée pour l’EI comme pour Al-Qaida et certains jihadistes français fuient le combat. Un d’eux m’expliquait ainsi s’être volontairement foulé la cheville dans ses escaliers pour éviter d’être envoyé au front. Enfin, il y a ceux qui rentrent pour commettre un attentat. Ils parlent aussi dans mon livre tout comme les rares qui reviennent repentis. Ils existent mais sont très minoritaires.

Faut-il utiliser ces « revenants » dans le travail de déradicalisation ou craindre qu’ils veuillent à nouveau commettre des attentats ?

L’un des compliments qui m’a le plus touché est celui d’une rescapée du Bataclan qui m’a contacté pour me dire que la lecture de mon livre lui avait été plus utile qu’une année de séances chez son psy. Je crois que ce livre permet surtout d’aider à comprendre comment on devient jihadiste. C’est uniquement dans cet objectif que j’ai mené ces centaines d’heures d’entretiens avec des jihadistes français, tunisiens ou belges depuis cinq ans. Comprendre n’est pas excuser mais maitriser. Cela permet d’atténuer la peur. Je crois que la déradicalisation peut exister mais uniquement dans le cadre de parcours personnels. Il n’existe à ce jour aucune méthode de déradicalisation d’État.

THOMSON (David), Les revenants : ils étaient partis faire le jihad, ils sont de retour en France, Seuil/ Lesjours.fr, 2016.

May y el Brexit: puño de seda con guante de hierro

Real Instituto Elcano - mer, 18/01/2017 - 03:10
Comentario Elcano 3/2017 - 18/1/2017
Ignacio Molina

Si las relaciones con la Unión Europea se enconan, las bazas negociadoras que tiene Londres son bastante limitadas y apelar a ellas, además, tiene fuertes contraindicaciones.

Ausblick 2017: »Krisenlandschaften«

SWP - mer, 18/01/2017 - 00:00

Dass die »Krise das neue Normal« sei, haben wir in den letzten Jahren häufig gehört. Krisen sind demnach keine Ausnahmeerscheinungen mehr, sondern Teil des politischen Alltags in einer beschleunigten, komplexeren Umwelt. Zu ergänzen wäre, dass sich Krisen kaum noch isoliert betrachten lassen, etwa geographisch, auf ein einzelnes Politikfeld bezogen oder auf eine kleine Zahl an Akteuren. Und sie sind auch nicht mehr als Zuspitzung spezifischer Situationen zu verstehen, die einen Wendepunkt erreichen, an dem es entweder zur Lösung oder zum Scheitern kommt. Krisen kann man weiterhin als Situationen begreifen, die Handlungsentscheidungen erfordern und durch Unsicherheit und Ungewissheit geprägt sind. Statt einzelner Krisen jedoch haben wir es zusehends mit zusammenhängenden Krisenlandschaften zu tun. Einzelne Landmarken oder Landschaftselemente bleiben erkennbar; sie müssen aber als Teil eines integrierten Geländes erkundet und bearbeitet werden.

Politik sollte sich auch der Erwartung widersetzen, nach und nach alle Krisen lösen zu können. Oft wird es vielmehr um intelligentes Krisenmanagement gehen – oder darum, möglichst sicher durch diese Krisenlandschaften zu navigieren.

In dieser Studie geht es darum, bestimmte Trends der internationalen Politik aufzugreifen, die 2017 für deutsche und europäische Entscheidungsträgerinnen und Entscheidungsträger von besonderer Bedeutung sein dürften. Wir skizzieren also nicht alle Themen der Außen- und Sicherheitspolitik, verzichten etwa auf eigenständige Beiträge zur Ukraine oder zu Syrien – zwei Länder und Konflikte, die ohnehin ein hohes Maß an politischer Beachtung erfahren und auch in zahlreichen SWP-Publikationen behandelt wurden. Dagegen thematisieren wir einzelne Politikfelder oder Regionen, die gerade nicht im Zentrum der allgemeinen Aufmerksamkeit stehen.

Inhaltsverzeichnis

Volker Perthes
Einleitung: Navigieren durch Krisenlandschaften
S. 5

Laura von Daniels, Heribert Dieter
Die Globalisierung und ihre Gegner: Worüber die europäische Politik nachdenken muss
S. 11

Barbara Lippert, Kai-Olaf Lang
Politisierung, Polarisierung, Populismus und die Zukunft der EU
S. 15

Markus Kaim
Alles hybrid, alles Cyber – Neue oder alte sicherheitspolitische Bedrohungen?
S. 19

Peter Rudolf, Johannes Thimm
Mögliches Ende der »wohlwollenden Hegemonie«. Trumps außenpolitische Agenda
S. 23

Hanns Günther Hilpert, Gudrun Wacker
Ostasien: Konfliktnavigation als Normalfall
S. 27

Sabine Fischer
Vom Getriebenen zum »Gestalter«: Russland in internationalen Krisenlandschaften
S. 31

Sebastian Schiek, Franziska Smolnik, Kirsten Westphal
Drohende Instabilität in Russlands südlicher Peripherie
S. 35

Günter Seufert
Die Türkei wird Teil des Nahen Ostens
S. 39

Guido Steinberg
Islamistischer Terrorismus in der arabischen Welt: Ausbreitung und Eindämmung
S. 43

Annette Weber
Das Rote Meer – im Schatten heißer Konflikte
S. 47

Steffen Angenendt, Raphael Bossong
Ist das erst der Anfang? Zum Umgang mit Wanderungsbewegungen
S. 51

Judith Vorrath
Organisierte Kriminalität in internationalen Krisenlandschaften
S. 55

Marianne Beisheim, Susanne Dröge
Klimapolitik und 2030-Agenda – Potentiale für nachhaltiges Navigieren
S. 59

Verzeichnis der Autorinnen und Autoren
S. 63

EU-Parlament: "Ein spannender und aufregender Wahltag"

Konrad Adenauer Stiftung - mer, 18/01/2017 - 00:00
Der Italiener Antonio Tajani wurde gestern zum neuen EU-Parlamentspräsidenten gewählt. Der Leiter unseres Büros in Brüssel Dr. Hardy Ostry hierzu im Interview.

Integrationspolitik in Österreich

Konrad Adenauer Stiftung - mer, 18/01/2017 - 00:00
Österreich hat im Jahr 2015 nach Schweden europaweit die meisten Asylwerber pro Kopf aufgenommen und mit einem Maßnahmenplan zur Flüchtlingsintegration reagiert. Mit der Ansiedlung der Integrationspolitik im Außenministerium setzt Österreich einen besonderen Akzent. Österreich hat umfassende Integrationsstrategien entwickelt und institutionelle Strukturen für deren Umsetzung geschaffen. Flächendeckenden Werte- und Orientierungskurse gelten als essentielle Basis für einen erfolgreichen Integrationsprozess. – ERSCHEINT AUSSCHLIESSLICH ONLINE

E-Commerce: Handel mit Hindernissen

Konrad Adenauer Stiftung - mer, 18/01/2017 - 00:00
Mit dem E-Commerce hat sich in den vergangenen Jahren ein neuer Vertriebskanal entwickelt und etabliert. Gerade für kleinere Händler ist E-Commerce eine Chance. E-Commerce führe zu Gunsten der Verbraucher zu einer effizienteren Distribution, die tendenziell preissenkend wirke und die Auswahl- und Vergleichsmöglichkeiten der Kunden verstärke. Vertikale Preisbindungen, Doppelpreissysteme und Nutzungsverbote für Online-Instrumente behindern den E-Commerce.

Capital Markets Summit 2017

Institut Montaigne - mar, 17/01/2017 - 18:49
Date: Jeudi 23 Février 2017Description: The continent’s financial sector is in the spotlight: with Britain set to trigger Article 50 at the end of March 2017, Europe’s capital markets are now faced with the implications of Brexit alongside new financial regulations and a struggling economy. Co-hosted by POLITICO and L’AGEFI, the “Capital Markets Summit 2017: how to navigate the post-Brexit shakeup” is the second edition of their capital market series. This international summit will examine the challenges and opportunities for capital markets in a post-Brexit Europe. It will be an opportunity for European policymakers and business leaders to debate how to adapt their policies and business models to a changing financial landscape.

Pourquoi Theresa May choisit le Brexit net et clair

IRIS - mar, 17/01/2017 - 16:05

Quelle est votre analyse générale du discours de Theresa May ?

Très critiquée ces derniers mois sur le fait qu’elle ne choisissait pas vraiment entre un Brexit « dur » et un Brexit « soft », la Première ministre s’est montrée plus ferme et plus précise sur ses objectifs. Elle a affirmé sa volonté de boucler la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne dans les deux ans, comme prévu par les textes. Soucieuse de respecter le souhait principal des électeurs qui ont voté pour le Brexit, Theresa May leur donne raison en faisant du contrôle de l’immigration et de la maîtrise des frontières une ligne rouge infranchissable dans ses futures négociations avec l’Union Européenne. Pour elle, la Grande-Bretagne doit retrouver sa souveraineté pleine et entière sur ces questions. D’où son choix d’une sortie claire et nette de l’Union Européenne.

Qu’entend-elle par « Brexit clair et net » ?

Comme il n’est pas question pour elle de céder un pouce de terrain sur le contrôle total de l’immigration, Theresa May fait le choix de renoncer au Marché Unique et à l’Union douanière. Se placer dans ce cadre l’aurait mis, pense-t-elle, dans une position de faiblesse lors des négociations. Car elle aurait été obligée de passer un compromis avec les Européens sur l’immigration pour conserver l’accès au marché européen. Opter pour cette solution présente en outre un double avantage. D’abord elle montre sa volonté de mettre fin à la contribution britannique au budget européen, un autre souhait fort des pro-Brexit. Et le fait de renoncer à l’Union douanière la dégage de toute contrainte et lui permet de poser les termes de la négociation en proposant un accord de libre-échange équilibré avec l’Union Européenne. En réalité, elle rêve du marché unique sans ses inconvénients institutionnels et politiques! Tandis que face aux Européens qui souhaiteraient punir la Grande-Bretagne, elle lance une mise en garde contre une stratégie qui serait nuisible à leurs intérêts, étant donné le poids de leurs échanges avec le Royaume-Uni.

Theresa May déclare vouloir multiplier les accords de libre-échange. Qu’en pensez-vous ?

Sortir de l’Union douanière permet à la Grande-Bretagne de retrouver une souveraineté totale dans ses relations commerciales. Du coup, la Première Ministre britannique compte bien en profiter pour signer des accords avec des pays comme l’Inde, l’Australie, la Nouvelle Zélande et bien d’autres encore. Petit coup de pied de l’âne au passage, Theresa May n’a pas manqué de rappeler que Donald Trump avait placé la Grande-Bretagne en tête de liste pour un accord de libre-échange avec les Etats-Unis. Alors que Barack Obama avait déclaré, avant le référendum, que le Royaume-Uni se retrouverait en fin de liste! Mais Theresa May a une vision radicalement opposée des relations commerciales internationales. A la tête d’un grand pays, Donald Trump pense qu’il sera plus fort grâce à des mesures protectionnistes. A l’inverse, Theresa May, défavorable à l’édification de barrières douanières, fait le pari que le Royaume-Uni sera plus fort grâce au développement d’accords de libre-échange.

Propos recueillis par Jean-Pierre de la Rocque pour Challenges

Amériques en alternances. Les valeurs de la guerre froide prises à contrepied

IRIS - mar, 17/01/2017 - 11:28

Les va-et-vient du pouvoir, aux Etats-Unis, avec l’arrivée du « républicain » Donald Trump, en Amérique latine, avec les libéraux triomphants, Macri, l’Argentin, ou Temer, le Brésilien, suscitent bien des commentaires et beaucoup d’interrogations. Les uns et les autres opèrent des tris sélectifs. Pour les uns ces alternances signent l’agonie des gouvernements progressistes. Alors que d’autres vantent les lendemains heureux des droites libérales. Les premiers valorisent la sortie, de Cristina Kirchner en Argentine, Dilma Rousseff au Brésil, Fernando Lugo au Paraguay. Les seconds accordent des bons points à la présidence de libéraux pur sucre, Mauricio Macri à Buenos Aires ou Michel Temer à Brasilia.[1]

Ce récit, curieusement, est validé à gauche comme à droite. Les tenants du libéralisme se félicitent de cette évolution. Ils en décrivent les tenants et spéculent sur ses aboutissants positifs. Un cycle selon ces observateurs celui de la gauche au pouvoir serait désormais terminé. Sur un constat d’échec, qui rendait l’alternance inéluctable. De façon plus inattendue le diagnostic est globalement accepté par les analystes de l’autre bord. Ils admettent la défaite de la gauche. Ils incriminent pour certains l’impérialisme américain. Les plus sereins en état de choc idéologique essaient de comprendre le reflux[2].

La réalité est-elle aussi simple, soluble dans les récits hérités de la guerre froide ? La chronique des évènements courants cadre mal avec cette grille de lecture. Les alternances signalées supra sont indiscutables. Mais elles méritent un examen détaillé et exhaustif. D’abord pour bien être conscient qu’il n’y a pas eu alternance partout. Bolivie, Colombie, Equateur, Salvador, Uruguay ont réélu des hommes ou des équipes sortantes. Les unes à gauche, celles de Bolivie, Equateur, Salvador, Uruguay. Et en Colombie à droite. Ensuite là où il y a eu alternance il convient de distinguer les alternances respectueuses des règles démocratiques et celles qui ont mordu la ligne du droit. Au Brésil, au Honduras, au Paraguay, des formes nouvelles de manipulations institutionnelles ont écarté du pouvoir des chefs d’Etat élus. Les libéraux ont engrangé des gains qui n’ont rien ou peu à voir avec la démocratie représentative. Au Nicaragua et au Venezuela des présidents soi-disant progressistes se perpétuent au pouvoir. Ici aussi en jouant des leviers d’autorité à leur discrétion.

Un certain nombre d’alternances, entrent difficilement dans le canevas droite-gauche. Costa Rica, Guatemala, Mexique ont connu des changements électoraux rompant avec les expériences sortantes. Les hommes nouveaux, issus des urnes, n’ont pas d’attaches partisanes bien identifiées. Ils doivent leur élection au rejet des sortants, pour diverses raisons, -corruption, insécurité, crise économique. Ils ont su mieux que d’autres capter ce désir d’alternance. Et donc un homme seul dissident du parti PLN (parti de libération nationale, centre gauche), Luis Guillermo Solis, l’a emporté au Costa Rica, un religieux pentecôtiste, de notoriété médiatique, Jimmy Morales, s’est imposé au Guatemala. Au Mexique un jeune représentant du PRI, (Parti de la Révolution Institutionnelle), marié à une actrice de série télévisée, Enrique Peña Nieto, a remis en selle le vieux parti écarté du pouvoir depuis l’année 2000. Vainqueurs comme vaincus sont tout aussi à droite, si l’on veut les classer selon les critères du monde d’hier. Mais leur logique est celle de la lutte des places bien plus que celle des batailles idéologiques.

Ce qui conduit à réévaluer les autres alternances, les alternances dites libérales. Du moins celles qui ont respecté les règles démocratiques. Il n’y en a, on l’a vu, qu’une seule, en Argentine. Il est vrai que Mauricio Macri est un authentique libéral, bien à droite. Mais est-on sûr que c’est ce choix, assumé, qui a été à l’origine de sa victoire ? La crise économique argentine, la montée du chômage et le retour de la pauvreté, les scandales de corruption, les affaires de tout ordre, ont décroché beaucoup d’Argentins du péronisme kirchnériste. Au point que plusieurs partis centristes, dont le vieux Parti radical se sont ralliés au parti PRO, formation de Mauricio Macri. La dimension rejet a été ici comme au Costa-Rica, au Guatemala et au Mexique l’un des moteurs du changement.

La guerre froide, le bras de fer entre Etats-Unis et Union soviétique, a imposé pendant un demi-siècle en Amérique latine comme ailleurs dans le monde, une lecture réductrice des affrontements politiques. Géopolitique et idéologie opposaient de façon assez élémentaire et efficace le camp du progrès et du socialisme à celui de l’impérialisme capitaliste. L’URSS a disparu. La Russie pratique une politique d’équilibre et de puissance désidéologisée. La Chine, officiellement communiste, exerce en Amérique latine une diplomatie alimentaire, indifférente aux idéologies. Et les Etats-Unis depuis la disparition de l’Est-Ouest, veillent à la perpétuation de leurs intérêts immédiats, sans considérations d’éthique politique.

La Chine entretient des relations d’intérêts avec la quasi-totalité des pays qu’ils aient un gouvernement communiste comme Cuba ou libéral comme le Pérou. La Russie s’efforce de retrouver les atouts qui étaient ceux de l’URSS, à Cuba et au Nicaragua, tout en développant des rapports avec le Mexique ou le Pérou. Les Etats-Unis de Barak Obama ont normalisé les relations avec Cuba. Ceux de Donald Trump ont ciblé le Mexique, pourtant dirigé par un chef d’Etat libéral comme ennemi principal. Alors que du Venezuela viennent des cris d’orfraie en direction de Washington, ceux d’une opposition appelant à l’aide idéologique, le camp des libertés. Tandis que les cris du pouvoir, ceux de Nicolas Maduro, dénoncent les complots qui seraient ourdis par Washington.

Les mauvaises lunettes des uns et des autres annoncent des lendemains incertains. Loin d’apporter un mieux-vivre, les libéraux, aujourd’hui aux commandes en Argentine et au Brésil, détricotent les budgets sociaux de leurs Etats respectifs, au bénéfice des plus riches. Ces pays en crise, s’y enfoncent un peu plus. Les progressistes ont perdu une opportunité historique. La responsabilité essentielle est leur. Ils ont négligé la création d’un modèle de croissance pérenne, fondé sur la valeur ajoutée. Quand la crise est arrivée les budgets asséchés n’avaient plus le carburant social qui a été leur valeur ajoutée des années de vache grasse[3].

[1] Analyses très présentes dans la presse économique anglo-saxonne, Financial Times ou The Economist. Voir Argentina : Macri’change of rythm, Financial Times, 4 mars 2016 et problèmes économiques, n°3136

[2] Voir par exemple, Guillermo Marin/Rodrigo Muñoz, la encrucijada de la izquierda latinoamericana : tres dimensiones de una crisis, Nueva sociedad, 2016. Isabel Rauber, Gouvernements populaires en Amérique latine, : fin de cycle » ou nouvelle étape politique, Louvain, CETRI, 2016. Amérique du sud, la gauche en panne, Politis, 16 juin 2016

[3] Voir Renaud Lambert, Venezuela, les raisons du chaos, Le Monde Diplomatique, décembre 2016

Conflit israélo-palestinien : conférence de Paris, une conférence pour rien

IRIS - mar, 17/01/2017 - 10:56

Le point de vue de Pascal Boniface, directeur de l’IRIS.

Ausblick auf das Jahr 2017 im Institut für Politische Bildung

Hanns-Seidel-Stiftung - mar, 17/01/2017 - 09:56

Die Vorsitzende der Hanns-Seidel-Stiftung, Prof. Ursula Männle begrüßte die Teilnehmer der Tagung mit dem Hinweis, dass das neue Jahr schon heute Neues bringt. Zum Einen wurde der große Seminarraum in Kloster Banz mit einem neuen Lichtkonzept ausgestattet. Zum Anderen wird das Institut für Politische Bildung nun einer neuen Leitung anvertraut, da der ehemalige Institutsleiter, Dr. Franz Guber zum Jahreswechsel in den Ruhestand verabschiedet wurde. Die neue Abteilungsleiterin Stefanie v. Winning wurde auf dieser Tagung erstmals offiziell vorgestellt.

Pierre Pezziardi et Henri Verdier – Des startups d’État à l’État plateforme

Fondapol / Général - mar, 17/01/2017 - 08:00

Depuis 2013, emmenées par des agents publics déterminés, de petites équipes maîtrisant parfaitement les codes du numérique ont revivifié les valeurs de sens, d’autonomie et de responsabilité trop souvent absentes des grandes organisations. Dans une exceptionnelle frugalité de moyens, elles ont produit des services publics numériques plébiscités par leurs usagers. Par analogie avec les méthodes […]

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30. Todestag Herbert Kolfhaus: Herbert Kolfhaus

Hanns-Seidel-Stiftung - mar, 17/01/2017 - 00:00
Am 17. Januar 1987 verstarb der Karikaturist Herbert Kolfhaus.

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