Samy Cohen est directeur de recherche émérite au CERI-Sciences Po. Il répond à nos questions à propos de son ouvrage “Israël et ses colombes : Enquête sur le camp de la paix” :
– Vous évoquez dans votre ouvrage l’âge d’or et le déclin des « colombes », ces Israéliens partisans de la paix. Pouvez-vous nous en dire plus ?
– L’assassinat d’Isaac Rabin constitue-t-il un tournant pour la paix ?
– Vous êtes pessimiste quant aux chances des « colombes » de mobiliser l’opinion. Pourquoi ?
– Qui défend la paix aujourd’hui en Israël ? Vers quel leader se tournent les partisans d’une solution à deux Etats ?
La desinformación (deziformatsiya) es una práctica del régimen ruso diseñada para engañar y desorientar al oponente, influir en sus decisiones y socavar su eficiencia política, económica y militar.
Après de longs mois de flou Theresa May apporte une certaine clarté sur son plan de sortie de l’Union européenne (UE). La Grande-Bretagne annonce sa sortie complète des institutions européennes, tant économique que politique et judiciaire. Le ton de l’annonce se voulait offensif pour satisfaire les attentes de sa population.
Depuis quelques mois l’évolution au sein de l’opinion publique britannique a montré que la préoccupation principale n’était plus la liberté de commercer mais la liberté de mouvement des travailleurs au sein de l’UE. Tendance soulignée par Philip Hammond1 lors de son interview du 15 janvier et des récents sondages d’opinion2. Le discours de la première ministre répond à cette préoccupation en annonçant la sortie du Royaume-Uni du marché unique et la récupération de l’exercice de souveraineté sur ses propres frontières.
S’adressant ensuite à ses futurs partenaires de négociation, la cheffe du gouvernement britannique se montre offensive, elle déclare préférer ne pas signer d’accord plutôt qu’un mauvais accord avec l’UE. Insistant sur le formidable potentiel du marché mondial pour l’Angleterre, elle rappelle la ligne politique définie par Churchill en son temps : « Chaque fois que nous devrons choisir entre l’Europe et le grand large, nous choisirons le grand large ». D’autant que les récentes déclarations de Donald Trump vont dans son sens. Dans son discours Mme May rappelle que pour le président-élu, le Royaume-Uni est bien prioritaire dans son agenda commercial.
Une telle stratégie signifie d’important bouleversement dans les débouchés commerciaux britanniques étant donné que l’UE est de loin le premier partenaire du Royaume-Uni, pour les exportations comme pour les importations (au moins 36,5% des exportations et 44% des importations3). La Grande-Bretagne devrait se tourner naturellement vers ses autres principaux partenaires commerciaux : la Chine, les Etats-Unis mais aussi l’Inde puisque Theresa May évoque un réveil du Commonwealth. La part de ces derniers dans les échanges commerciaux britanniques reste toutefois moins importante : 15% des exportations et 9,2% des importations pour les Etats-Unis, 6% des exportations et 10% des importations pour la Chine. En revanche le Royaume-Uni reste un partenaire secondaire pour ces deux pays. L’Inde est aujourd’hui un petit partenaire commercial avec moins de 2% des exportations et des importations. Quelles voies peuvent prendre les relations commerciales entre Royaume-Uni et ces trois pays ?
La mise en place d’accords de libre-échange entre le Royaume-Uni et ces trois pays semble réalisable, mais encore faut-il que les parties soient mutuellement intéressées par les produits qu’ils ont à offrir et dont ils ont besoin. Cela ne semble pas être le cas. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne exportent sensiblement les mêmes produits. De plus, la Grande-Bretagne bénéficie d’un excédent commercial avec les Etats-Unis. Malgré la future bonne relation annoncée, Donald Trump pourrait se révéler un adversaire redoutable s’il repend sa logique de rééquilibrage du commerce américain. La Chine sera un partenaire tout autant redoutable vu la position qu’elle sera amenée à jouer à moyen-long terme dans le monde. A court terme, son industrie d’assemblage continue de demander principalement des composants électroniques et de l’énergie, produits qui ne font pas partie des facilités d’exportations britanniques. L’Inde est le cas le plus intéressant et pourrait offrir des débouchés permettant de prendre le relais d’un ralentissement du commerce avec l’UE. Cependant, il faut garder à l’esprit que l’Inde reste encore aujourd’hui un pays relativement fermé au commerce. Un accord commercial entre ces deux pays n’est envisageable qu’à long terme.
La partie s’annonce donc compliquée pour la Grande-Bretagne. Il apparaît très délicat de trouver un remplaçant à l’UE. Surtout que le commerce représente 56,8% de son PIB. Theresa May affirme qu’une absence d’accord serait préférable à son pays qu’un mauvais accord avec l’UE. Une question s’impose : qu’est-ce que Theresa May considère comme un mauvais accord ?
1 Hammond threatens EU with aggressive tax changes after Brexit, The Guardian (15/01/17)
2 UK increasingly likely to prefer control over immigration than access to free trade, Orb International (09/01/17)
3 Chiffres cumulés de sept pays principaux : Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Irlande, Pays-Bas. Société Générale : données import/export (sources OMC, Banque Mondiale). HM Revenue and Customs
Le samedi 4 février à Reims, de 9h30 à 17h, « La liberté a des idées » tient la première édition de ses conférences interactives et itinérantes dans les villes françaises. Un projet qui rassemble près de 16 think-tanks et associations souhaitant œuvrer pour la diffusion des idées de la liberté, et susciter l’entrepreneuriat, au premier sens […]
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Theresa May a affirmé son souhait que le Royaume-Uni quitte le marché unique pour qu’il puisse librement négocier ses propres accords commerciaux. Quels pourraient être les principaux partenaires des Britanniques par le futur ? Les Etats-Unis de Donald Trump qui lui tendent les bras ?
Lors de son discours, Theresa May a clairement exprimé sa volonté de mener à bien la sortie du Royaume-Uni dans une logique de « reprise en main du destin du pays », ce qui signifie en termes clairs, la volonté de retrouver une plus grande autonomie et souveraineté nationale. Deux aspects sont directement cités dans son discours : la dimension économique et le contrôle des flux migratoire.
Pour ce qui concerne la question du marché unique ou de l’Union douanière, quels objectifs sont visés par les propos de Theresa May ? Très certainement, celui de disposer de plus importantes marges de manœuvre pour négocier des accords commerciaux avec d’autres partenaires. Ce que ne lui permet pas l’Union douanière puisque celle-ci fixe une politique commerciale commune et donc un tarif douanier commun aux Etats affiliés. Pour autant, le gouvernement de Madame May reste divisé sur ces questions. Est-ce que la liberté présente un intérêt plus grand que l’accès au marché européen pour les entreprises britanniques ? C’est une vraie question. Il est probable que cette partie du discours sur la possibilité de refuser même l’Union douanière et de réclamer un accord spécifique ait été influencé par les propositions de Monsieur Trump, ce week-end, de négocier un traité de libre-échange entre les 2 pays. Le Royaume-Uni ayant toujours privilégié ses relations avec les Etats-Unis, cette annonce a probablement rappelé de bons souvenirs…
Néanmoins, le potentiel intérêt, pour le Royame-Uni, d’un accord de libre-échange fait débat. D’un point de vue statistique, c’est sans aucun doute l’accord commercial le plus intéressant pour le pays. En effet, le marché américain constitue la première destination des exportations britanniques, soit près de 15% des exportations totales. La balance commerciale avec les Etats-Unis est excédentaire…
Sur un plan politique et historique, une proximité avec les Etats-Unis donne au Royaume-Uni une impression de puissance. Rappelons que le choix de l’Europe était un second choix pour les Britanniques après la guerre, Winston Churchill ayant préféré négocier une relation spéciale avec les Etats-Unis plutôt qu’une adhésion de son pays à une Europe en reconstruction… Madame May l’a d’ailleurs rappelé récemment dans un échange avec Monsieur Trump.
Pour autant, le Royaume-Uni possède un certain nombre de faiblesses dans une éventuelle négociation : le rapport de force, tout d’abord, est terriblement déséquilibré et le sera probablement encore plus une fois le divorce avec l’UE acté. Deuxièmement, nul doute que si Domald Trump souhaite négocier, c’est probablement avec une idée précise et dans le cadre d’une stratégie politique plus large englobant l’Europe. Son ambition risque de ne pas correspondre aux attentes des Britanniques. Cela risque d’aboutir sur des négociations asymétriques entre une petite et une grande puissance économique et sur la signature d’un accord déséquilibré.
Par ailleurs, Theresa May avait également souligné, juste après sa nomination, l’importance d’entamer des nouveaux partenariats, en particulier avec les pays émergents qui sont certes de « petits » partenaires économiques pour le moment comparés aux pays européens ou aux Etats-Unis, mais dont les opportunités du fait de leur potentiel de développement est important. Pour le Royaume-Uni, la négociation serait probablement plus équilibrée. Il pourrait négocier d’égal à égal avec des pays à fort potentiel.
Theresa May veut un nouvel accord douanier avec l’Union européenne. Pourquoi? A quoi pourrait ressembler ce nouvel accord ?
Sur ce point Theresa May est restée floue. Plusieurs scénarios étaient envisagés. Ils correspondent aux types de relations que l’Union européenne a nouées avec ses voisins. Le plus engageant concerne l’accord avec la Norvège qui participe au marché unique – elle a accepté la triple libre circulation (biens et services, capitaux, hommes)-, mais n’intervient pas dans les décisions. Un accord imposant la libre circulation des personnes tout en privant le Royaume-Uni de droit de regard sur les règles du marché n’intéresse pas Madame May. Elle a donc annoncé vouloir négocier un statut et un accord sur mesure avec l’Union européenne, à l’image de la Suisse dont la relation avec L’UE est régie par un certain nombre d’accords bilatéraux négociés au cas par cas en fonction des intérêts des deux parties. Pour autant, la négociation de ces accords a été longue et difficile… Deux ans n’y suffiront certainement pas, ce qui repose la question du repositionnement de ce pays hors de l’UE, sans alternative européenne à moyen terme. Derrière cette position se cache aussi la volonté de profiter de tous les avantages d’une relation ouverte avec les pays de l’Union européenne, tout en ne contribuant plus à son financement et en étant libre de négocier indépendamment les conditions d’accords commerciaux avec le reste du monde. Cette volonté reste utopique quoi qu’on en dise et constitue certainement le principal point de friction entre le Royaume-Uni et les pays de l’Union européenne.
Pour calmer le jeu, Theresa May s’est montrée apaisante en appelant à des négociations intelligentes, dépourvues de volonté de punir le Royaume-Uni pour avoir décidé de quitter l’Union.
« Pas d’accord serait mieux qu’un mauvais accord pour la Grande-Bretagne ». Que risquent les Britanniques en cas d’absence d’accords commerciaux avec l’Union européenne ? Theresa May brandit la menace de faire du Royaume-Uni post-Brexit un paradis fiscal. La menace est-elle à prendre au sérieux ? Ce scénario pénaliserait-il l’UE ?
Par ces propos, Theresa May a affiché la volonté de fermeté du Royaume-Uni qui ne souhaite pas une confrontation avec l’Union européenne, mais qui ne se laissera pas faire. Cette fermeté visait aussi à rassurer les marchés. Ils ont réagi de manière positive à son discours puisque la Livre s’est appréciée. Pour les citoyens britanniques pro-brexit, la maîtrise du flux migratoire et la fin des « cotisations » européennes sont les principaux enjeux. Dans les négociations, leurs dirigeants privilégieront l’intérêt économique du pays et celui des entreprises. Les acteurs de la finance font d’ores et déjà du lobbying pour obtenir des délais, préserver leur passeport etc. Theresa May ne va pas tout accepter, il en va de l’avenir du pays car le Brexit constitue d’abord un risque pour le Royaume-Uni, même si, bien négocié, il pourrait ouvrir des opportunités nouvelles. Dans ce contexte et pour garder sa liberté d’aller chercher ces opportunités, elle est prête à renoncer à un accord douanier qui l’empêcherait de négocier avec d’autres pays.
Pour autant, en l’absence d’accord, les Britanniques risquent d’être traités comme n’importe quel partenaire commercial de l’Union européenne. Leurs entreprises en seraient pénalisées. Face à ce risque et pour faire pression sur les Européens, Theresa May, menace de faire de la Grande-Bretagne un paradis fiscal, c’est osé ! Il est clair que ces propos visent à rassurer sur la volonté politique de Madame May à défendre les intérêts britanniques par tous les moyens, y compris ceux les plus discutables. A l’issue de ce discours, beaucoup d’analyste ont, à juste titre, comparé Madame May à Margaret Thatcher.
L’objet de son discours était aussi de rassurer les entreprises britanniques. Elle n’hésitera pas à offrir une compensation, par des allègements fiscaux, en contrepartie d’un accès plus difficile au marché européen. Par ces propos, elle fait d’ailleurs écho à Donald Trump qui a affiché sa volonté d’alléger les impôts aux Etats-Unis. Nous dirigeons-nous vers un monde sans impôts ?
De manière plus prosaïque, l’absence d’accord ne pénaliserait toutefois pas uniquement le Royaume-Uni. Les pays européens sont des partenaires commerciaux importants du Royaume-Uni et les entreprises y perdraient inévitablement des marchés. La France par exemple dégage un excédent commercial avec ce pays. Qui plus est, la mise en place d’une fiscalité faible contribuerait à empirer la situation, tout comme la signature d’un accord de libre-échange entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis qui marginaliserait les pays européens comme partenaires commerciaux du Royaume-Uni.
L’anticipation du discours de Theresa May avait fait chuter la livre sterling à son plus bas niveau en octobre. La devise est pourtant repartie à la hausse après l’intervention de la Première ministre. Pourquoi ?
Depuis le référendum, les marchés étaient inquiets en raison de l’incertitude qui planait autour des modalités du Brexit. En annonçant une sortie dans deux ans, Theresa May a permis de lever ces incertitudes. D’autres doutes existaient également sur la position du Royaume-Uni. On observait une certaine cacophonie parmi les ministres britanniques quant à l’attitude à adopter pour sortir de l’Union européenne. L’indécision de Madame May qui n’avait encore donné aucune information sur les modalités du Brexit, hormis la date du mois de mars, était également source d’inquiétudes pour les marchés. De plus, lors du référendum, sans réellement faire campagne, elle s’était plutôt positionnée pour le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne. Serait-elle donc capable de mener le pays vers la sortie ? Son discours a donc permis d’apaiser en affichant de la détermination tout en exprimer une volonté d’éviter les conflits : il préservera, en priorité, les intérêts nationaux durant les négociations. Sa fermeté constitue un élément rassurant pour le monde de la finance. Les marchés savent à quoi s’en tenir.
Carnegie Europe launched a debate in the framework of international negotiations on the Cyprus Question. Director General of ELIAMEP Dr Thanos Dokos was among the interviewees by Judy Dempsey. His comment was the following:
‘The reluctance of Greek Cypriots to take the risk of cohabitation with Turkish Cypriots and Turkey’s refusal to relax its strategic grip over Cyprus can explain the failure to resolve the division of the island after more than forty years of negotiations. Now, the stars have aligned for a solution as far as the leaders of the two communities are concerned, and significant progress has been achieved during intercommunal negotiations.
Although important disagreements remain on issues like governance and territory, the real stumbling block is security, and this is one of the issues on which decisions are made exclusively in Ankara, not in Cyprus. Turkey appears unwilling to make any meaningful concessions on the full (albeit gradual) withdrawal of all foreign troops from the island or on the roles of the guarantor powers—Britain, Greece, and Turkey. It sounds almost incredible that a non-EU country would have the right of unilateral military intervention in an EU member state. The security concerns of Turkish Cypriots will need to be addressed through a system of implementation guarantees and a multinational police force.
Should Ankara show the necessary goodwill, there is a fair chance that Greek Cypriots will take the big step of endorsing reunification. Concerns about the functionality and viability of the proposed unified state continue to linger, however.’
By Thanos Dokos
Source: Carnegie Europe
On Tuesday, January 24th, at 1:15pm EST, IPI is hosting the latest event in its SRSG Series, featuring SRSG Michael Keating will discuss challenges facing Somalia, in light of its electoral process and political transition.
IPI Live Event Feed
The United Nations Assistance Mission in Somalia (UNSOM) was established on June 3, 2013, by UN Security Council Resolution 2102 to provide strategic policy advice to the Federal Government and the African Union Mission in Somalia (AMISOM) on peacebuilding and state building. UNSOM was also mandated to help build the capacity of the Federal Government to promote respect for human rights and women’s empowerment, promote child protection, prevent conflict-related sexual and gender-based violence, and strengthen justice institutions.
As the mandate of UNSOM comes up for renewal, Somalia continues to face significant security concerns—as a result of increased attacks by al-Shabaab and the rise of ISIS-affiliated militant groups—and ongoing humanitarian challenges. On December 27th, 283 members of Somalia’s tenth parliament took their oath of office. The presidential election, which has been delayed, is due to take place later this month.
Speaker:
Mr. Michael Keating, Special Representative of the Secretary-General for Somalia and Head of UNSOM
Moderator:
Ambassador John Hirsch, Senior Adviser at IPI
On Wednesday, January 25th, at 1:15pm EST, IPI is hosting the latest event it its series featuring United Nations humanitarian coordinators and other senior humanitarian leaders from the field. Toby Lanzer, United Nations Assistant Secretary-General and Regional Humanitarian Coordinator for the Sahel, will engage in a conversation with the audience on the situation in the Sahel (Burkina Faso, Cameroon, Chad, the Gambia, Mali, Mauritania, Niger, Nigeria, and Senegal) with a particular emphasis on Nigeria and the Lake Chad region. The event is an opportunity to identify the main challenges facing affected communities in the short term and discuss ways to ensure a more stable and prosperous future—in essence, to move “from providing aid to ending need.”
IPI Live Event Feed
The United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA) is responsible for bringing actors together to ensure a coherent response to emergencies. A key pillar of OCHA’s mandate—including through its in-country humanitarian coordinators—is to coordinate effective and principled humanitarian action in partnership with national and international actors. Such coordination is becoming ever more important, as the number of people affected by humanitarian crises has skyrocketed over the past decade, the cost of helping those most in need is steadily rising, and the number and diversity of actors on the ground engaged in humanitarian activities is steadily increasing.
Lake Chad is currently the scene of one of the world’s biggest crises. What are the factors behind it? How can the international community work with communities and governments of the concerned countries (Cameroon, Chad, Niger, and Nigeria) to tackle issues of the day and of tomorrow? To what extent is the situation in Lake Chad a microcosm of the broader Sahel region?
Speaker:
Mr. Toby Lanzer, United Nations Assistant Secretary-General and Regional Humanitarian Coordinator for the Sahel
Moderator:
Dr. Els Debuf, Senior Adviser and Head of Humanitarian Affairs at IPI