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Union européenne

L'agenda européen : Vers une exemption de visas pour les Turcs ? / la BCE veut supprimer le billet de 500 € / Elections au Royaume-Uni / Fête de l'Europe

Toute l'Europe - jeu, 28/04/2016 - 16:22
Chaque semaine, l'agenda européen liste les principaux événements politiques à venir. A retenir pour la semaine du 2 au 8 mai 2016 : la Commission européenne pourrait proposer d'exempter les Turcs de visas d'ici juin, la BCE pourrait mettre fin au billet de 500 euros, plusieurs élections sont prévues au Royaume-Uni et l'Europe est célébrée dans toute la France.
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Redonner du sens à l’Europe : l’hommage d’un étranger (Obama) à « une des plus grandes réalisations politiques »(…)Si l’Europe commence à douter alors… « N’oubliez pas qui vous êtes : vous êtes les héritiers d’un combat pour la liberté »

EU-Logos Blog - jeu, 28/04/2016 - 16:06

« Si une Europe, pacifique, libérale, pluraliste et adepte du libre-marché commence à douter, à remettre en question les progrès réalisés au cours des dernières décennies, alors nous ne pouvons pas nous attendre à ce que les progrès dans le monde se poursuivent ».

 « Elle est du bon coté de l’histoire, guidée par à la fois des intérêts et des valeurs , elle incarne des principes qui rassemblent les gens plutôt qu’ils ne les divisent ». Qui est ce « elle ». C’est évidemment l’Union européenne mais ce sont aussi les termes qu’utilise Obama pour s’adresser à Angela Merkel, un hommage incomparable , inédit et de ce fait émouvant, que choisit un chef d’Etat étranger en fonction pour parler à un chef de gouvernement étranger en fonction. En trois mots sont définis les critères d’appréciation possible de toute politique européenne : être du bon côté de l’histoire, être guidé par les intérêts et les valeurs, rassembler les gens plutôt que les diviser. Cet « adress to the people of Europe » est un glorieux mélange de ce qu’il y a eu de meilleur chez un WS Churchill, Ch de Gaulle ,JF Kennedy.

« Ce dont le monde a le plus besoin ce n’est pas de murs supplémentaires

« Je suis venu ici aujourd’hui, au cœur de l’Europe, pour dire que les États-Unis, et le monde entier, ont besoin d’une Europe forte et prospère et démocratique et unie » Le discours qu’a prononcé Barack Obama, à Hanovre le 25 avril, a été un vibrant plaidoyer en faveur de l’Europe

Si l’Europe commence à douter alors …« Si une Europe, pacifique, libérale, pluraliste et adepte du libre-marché commence à douter, à remettre en question les progrès réalisés au cours des dernières décennies, alors nous ne pouvons pas nous attendre à ce que les progrès dans le monde se poursuivent ». C’est l’hommage d’un étranger à une des plus grandes réalisations politiques. « Peut-être avez-vous besoin d’un étranger, quelqu’un qui n’est pas Européen, pour vous rappeler l’ampleur de ce que vous avez réalisé ». « Votre réalisation – plus de 500 millions de personnes parlant 24 langues dans 28 pays, 19 avec une monnaie commune – reste l’une des plus grandes réalisations politiques et économiques des temps modernes. »

La tournée du président américain en Europe avait tout l’art d’un voyage réparateur et tardif diront certains. A Londres, Obama est venu rappeler aux Britanniques combien ils avaient intérêt à rester en Europe et, par là-même, prêter main forte à un Cameron à la peine pour convaincre ses compatriotes de refuser le Brexit. A Hanovre, il est venu au secours d’une chancelière Merkel malmenée par les évènements de la crise migratoire, pour dire que « une poignée de pays ne doit pas supporter tout le fardeau de la réinstallation des réfugiés. Nous avons tous à partager cette responsabilité » affirmant que les Etats-Unis étaient prêts à prendre leur part de cet accueil. Enfin, il a aussi rassuré les Italiens, les polonais et autres sur le rôle des Etats-Unis et de l’OTAN dans la partie sud de la Méditerranée comme sur la frontière de l’est..

Barack Obama n’a pas, pour autant, nié les difficultés. « L’unité européenne peut exiger un compromis frustrant. Elle ajoute des couches de gouvernement qui peuvent ralentir la prise de décision. Je comprends. Je suis allé à des réunions avec la Commission européenne. Et, comme un Américain, nous (pouvons) être dédaigneux du gouvernement. Nous comprenons à quel point il est facile de venir à Bruxelles et de se plaindre. » Mais « rappelez-vous que chaque membre de votre union est une démocratie. Cela n’est pas un accident. Rappelez-vous qu’aucun pays de l’UE n’a utilisé des armes contre un autre. Ce n’est pas un accident. »

Améliorer le fonctionnement de l’Europe

« Il n’y a pas de doute (également) que la façon dont l’Europe unie travaille ensemble peut être améliorée » a expliqué le chef du gouvernement américain. Mais « regardez dans le monde – où des gouvernements autoritaires et des théocraties règnent par la peur et l’oppression – il ne fait aucun doute que la démocratie est encore la forme la plus juste et efficace de gouvernement jamais créé ». Quant à l’accueil et l’intégration des étrangers, il rend « nos pays plus forts, plus sûrs et plus efficaces lorsque nous accueillons et intégrons des personnes de tous horizons et de toutes les religionss. Et cela inclut nos concitoyens qui sont musulmans ».

Il a donc fallu que ce soit un président américain qui vienne le dire aux Européens : redressez la tête, soyez fiers de vous-mêmes, de vos valeurs, de votre passé, assumez votre rôle chez vous et dans le monde…Des mots jamais entendus au cours de ces dernières années, aucun responsable politique n’a osé s’exprimer avec une telle force, une telle simplicité et un tel brio. Les lamentables opérations de basse politique fomentées contre l’Europe par les franges le plus extrémistes et populistes, envahissent notre environnement médiatique, mais Obama vient de nous rappeler que le projet européen est d’une fragilité grandissant, mais ses vertus et ses réalisations ne sont pas rien. Et l’historien nous rappelle aussi que tout cela n’est pas nouveau. Ils confirment que « les méchants démons sont toujours aux aguets » ainsi que Vaclav Havel l’avait indiqué dans un discours au Parlement européen. « Vide, désintégration des valeurs, peur de la liberté, souffrances, misère, chaos, voilà leur terrain de prédilection (…) si le futur ordre n’émanait pas de l’Union européenne, il pourrait advenir qu’il soit instauré par des fous, des fanatiques, des populistes et des démagogues de toute espèce qui attendent leur tour, décidés à instituer les pires traditions européennes, elles aussi nombreuses, hélas »

De Vaclav Havel à Obama cela fait sens !

« adress to the people of Europe »

Pour en savoir plus :

 


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Communiqué de presse - Europol: de nouveaux pouvoirs pour intensifier la lutte contre le terrorisme - Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures

Parlement européen (Nouvelles) - jeu, 28/04/2016 - 15:55
L'agence de police européenne Europol sera bientôt en mesure d'intensifier les efforts pour lutter contre le terrorisme, la cybercriminalité et d'autres infractions pénales et pour y répondre plus rapidement, grâce à de nouvelles règles de gouvernance approuvées par les députés de la commission des libertés civiles jeudi. Les nouveaux pouvoirs vont de pair avec de fortes garanties de protection des données et un contrôle démocratique.
Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures

Source : © Union européenne, 2016 - PE
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Communiqué de presse - Reconnaître les droits des travailleurs domestiques dans l'UE

Parlement européen (Nouvelles) - jeu, 28/04/2016 - 14:33
Séance plénière : Les travailleurs domestiques et les auxiliaires de vie, essentiellement des femmes immigrées, devraient obtenir un statut officiel dans l'UE. La reconnaissance de leur travail découragerait l'exploitation, le travail forcé et le trafic humain, ont estimé les députés dans une résolution votée jeudi. Ils recommandent la création de modèles de relations légales employeur-travailleur faciles à gérer, comme en Belgique et en France, afin d'enrayer la précarité et le travail domestique non déclaré.

Source : © Union européenne, 2016 - PE
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Communiqué de presse - Gestion du budget de l'UE: les dépenses 2014 de la Commission approuvées

Parlement européen (Nouvelles) - jeu, 28/04/2016 - 14:27
Séance plénière : La Commission européenne a géré ses fonds budgétaires de l'UE en 2014 selon les règles, de sorte que le Parlement lui a accordé une approbation de "décharge" pour cette année-là, dans une résolution votée jeudi. Le Parlement a aussi approuvé sa propre gestion des fonds de l'UE pour 2014 mais a reporté l'approbation des dépenses de trois partenariats conjoints entre le secteur privé et l'UE dans le domaine de la technologie, du Conseil des ministres et du Conseil européen.

Source : © Union européenne, 2016 - PE
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Communiqué de presse - Garde: l'intérêt de l'enfant doit prévaloir en cas de conflit transfrontalier

Parlement européen (Nouvelles) - jeu, 28/04/2016 - 12:57
Séance plénière : Les enfants payent le prix fort lorsque les États membres ne réussissent pas à coopérer et protéger leurs intérêts dans des procédures légales comme les conflits transfrontaliers pour la garde parentale et les adoptions, ont dit les députés dans une résolution non contraignante votée jeudi. Ils veulent des chambres spécialisées au sein des tribunaux de grande instance ou des organes de médiation transfrontaliers pour assurer le traitement rapide des cas transfrontaliers relatifs aux enfants.

Source : © Union européenne, 2016 - PE
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Communiqué de presse - Taux d'intérêt: des indices de référence solides et transparents

Parlement européen (Nouvelles) - jeu, 28/04/2016 - 12:03
Séance plénière : Les taux d'intérêt de référence qui ont une "importance critique" pour la stabilité des marchés financiers en Europe, comme le LIBOR et l'EURIBOR, devraient devenir plus fiables grâce à la nouvelle législation adoptée par le Parlement dans son ensemble ce jeudi. La loi vise à assainir le processus de calcul des indices de référence, à renforcer la transparence et à éviter les conflits d'intérêt comme ceux qui ont mené aux scandales de manipulation du LIBOR ces dernières années.

Source : © Union européenne, 2016 - PE
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Communiqué de presse - Supprimer les obstacles techniques pour encourager le rail européen

Parlement européen (Nouvelles) - jeu, 28/04/2016 - 11:53
Séance plénière : Le Parlement a adopté jeudi des règles réduisant les obstacles techniques auxquels sont confrontés les opérateurs ferroviaires et les fabricants de matériel roulant en raison des diverses normes et procédures nationales. Ces règles, conclues par les négociateurs du Parlement et du Conseil sur le "pilier technique" du 4e paquet ferroviaire, réduiront les délais et coûts de certification qui prouvent que les opérateurs, les locomotives et les wagons répondent aux normes de sécurité et techniques.

Source : © Union européenne, 2016 - PE
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Background - Le quatrième paquet ferroviaire

Parlement européen (Nouvelles) - jeu, 28/04/2016 - 11:36
Le 4e paquet ferroviaire, présenté par la Commission européenne en janvier 2013, vise à améliorer la compétitivité et la qualité des services ferroviaires, en supprimant les coûts administratifs, en introduisant une concurrence accrue dans le secteur des services de passagers, et en garantissant des conditions équitables pour les opérateurs.

Source : © Union européenne, 2016 - PE
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[Revue de presse] L'Autriche vote un "état d'urgence migratoire" et restreint le droit d'asile

Toute l'Europe - jeu, 28/04/2016 - 11:34
Moins d'une semaine après le premier tour de l'élection présidentielle autrichienne, qui a vu le candidat d'extrême droite Norbert Hofer arriver en tête des votes, le gouvernement de grande coalition vient de faire voter au Parlement une loi dite "d'état d'urgence migratoire". Ce texte représente une des lois les plus strictes d'Europe en matière de droit d'asile et il rend possible - sur une durée limitée - la fermeture totale des frontières aux migrants. Le gouvernement se justifie alors que les condamnations internationales se multiplient.
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Communiqué de presse - Pas de chèque en blanc à la Turquie, affirment les députés

Parlement européen (Nouvelles) - jeu, 28/04/2016 - 11:10
Séance plénière : La mise en œuvre de l'accord UE-Turquie sur la migration, ses aspects juridiques et le contrôle démocratique ont été débattus par les députés et le premier vice-président de la Commission, Frans Timmermans, et le ministre néerlandais de l'immigration, Klaas Dijkhoff, jeudi matin. Les députés européens ont souligné qu'il ne pouvait y avoir aucune négociation sur les critères de libéralisation des visas.

Source : © Union européenne, 2016 - PE
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47/2016 : 28 avril 2016 - Arrêt de la Cour de justice dans les affaires jointes C-191/14, C-192/14, C-295/14, C-389/14, C-391/14, C-392/14, C-393/14

Cour de Justice de l'UE (Nouvelles) - jeu, 28/04/2016 - 10:23
Borealis Polyolefine
Environnement et consommateurs
La Cour déclare invalide la quantité annuelle maximale de quotas gratuits d’émission de gaz à effet de serre fixée par la Commission pour la période 2013-2020

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47/2016 : 28 avril 2016 - Arrêt de la Cour de justice dans les affaires jointes C-191/14, C-192/14, C-295/14, C-389/14, C-391/14, C-392/14, C-393/14

Cour de Justice de l'UE (Nouvelles) - jeu, 28/04/2016 - 10:23
Borealis Polyolefine
Environnement et consommateurs
La Cour déclare invalide la quantité annuelle maximale de quotas gratuits d’émission de gaz à effet de serre fixée par la Commission pour la période 2013-2020

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Foreign & Defence Policy Program of US presidential candidates

CSDP blog - jeu, 28/04/2016 - 08:10

Donald Trump

Trump used a major speech on Thursday to lay out an “America first” foreign policy that would see Nato allies contribute more to their own defence. Castigating the “reckless and rudderless” policies of President Barack Obama and Hillary Clinton that he said “blazed a path of destruction” in the world, Mr Trump said he would return the US to a more self-interested approach.

“America first will be the major and overriding theme of my administration,” the Republican front-runner said in Washington, emphasising the need to view every decision “through the clear lens of American interest”. Mr Trump said he would return the US to the peace through strength philosophy of the Cold War by redoubling America’s investments in its military and only taking on fights it can win, but would simultaneously reduce military support for key allies.

“We’re rebuilding other countries while weakening our own,” he said, insisting that America’s foreign policy had been “a complete and overriding disaster” over the past two decades. “I’m the only one - believe me, I know them all, - I’m the only one that knows how to fix it,” he said.

Nato allies would be forced to step-up their efforts
Mr Trump said that as president he would call a Nato summit to pressure allies who had failed to hit spending targets and move the focus of the bloc away from Russia and onto terrorism and migration. Calling both the mission and structure of Nato “out-dated”, the property mogul noted that just four of 28 countries were spending the required two per cent of GDP on defence. “Our allies are not paying their fair share,” he said. “Our allies must contribute toward the financial, political and human costs of our tremendous security burden, but many of them are simply not doing so.”

Hillary Clinton

"...When the United States was hit on 9/11, our allies treated that attack against one as an attack against all. Now, it’s our turn to stand in solidarity with France and all of our friends. We cherish the same values. We face the same adversaries. We must share the same determination. After a major terrorist attack, every society faces a choice between fear and resolve. The world’s great democracies can’t sacrifice our values or turn our backs on those in need. Therefore, we must choose resolve. And we must lead the world to meet this threat.

Now, let’s be clear about what we’re facing. Beyond Paris in recent days, we’ve seen deadly terrorist attacks in Nigeria, Lebanon, Iraq and Turkey, and a Russian civilian airline destroyed over the Sinai. At the heart of today’s new landscape of terror is ISIS. They persecute religious and ethnic minorities; kidnap and behead civilians; murder children. They systematically enslave, torture and rape women and girls.ISIS operates across three mutually reinforcing dimensions: a physical enclave in Iraq and Syria; an international terrorist network that includes affiliates across the region and beyond; and an ideological movement of radical jihadism. We have to target and defeat all three, and time is of the essence.
ISIS is demonstrating new ambition, reach and capabilities. We have to break the group’s momentum and then its back. Our goal is not to deter or contain ISIS, but to defeat and destroy ISIS.

But we have learned that we can score victories over terrorist leaders and networks, only to face metastasizing threats down the road, so we also have to play and win the long game. We should pursue a comprehensive counterterrorism strategy, one that embeds our mission against ISIS within a broader struggle against radical jihadism that is bigger than any one group, whether it’s Al Qaida or ISIS or some other network.An immediate war against an urgent enemy and a generational struggle against an ideology with deep roots will not be easily torn out. It will require sustained commitment in every pillar of American power. This is a worldwide fight, and American must lead it.

Our strategy should have three main elements. One, defeat ISIS in Syria, Iraq and across the Middle East; two, disrupt and dismantle the growing terrorist infrastructure that facilitates the flow of fighters, financing arms and propaganda around the world; three, harden our defenses and those of our allies against external and homegrown threats.
Let me start with the campaign to defeat ISIS across the region. The United States and our international coalition has been conducting this fight for more than a year. It’s time to begin a new phase and intensify and broaden our efforts to smash the would-be caliphate and deny ISIS control of territory in Iraq and Syria. That starts with a more effective coalition air campaign, with more allied planes, more strikes and a broader target set.

A key obstacle standing in the way is a shortage of good intelligence about ISIS and its operations, so we need an immediate intelligence surge in the region, including technical assets, Arabic speakers with deep expertise in the Middle East and even closer partnership with regional intelligence services. Our goal should be to achieve the kind of penetration we accomplished with Al Qaida in the past. This would help us identify and eliminate ISIS’ command and control and its economic lifelines.
A more effective coalition air campaign is necessary, but not sufficient, and we should be honest about the fact that to be successful, airstrikes will have to be combined with ground forces actually taking back more territory from ISIS. Like President Obama, I do not believe that we should again have 100,000 American troops in combat in the Middle East. That is just not the smart move to make here. If we have learned anything from 15 years of war in Iraq and Afghanistan, it’s that local people and nations have to secure their own communities. We can help them, and we should, but we cannot substitute for them. But we can and should support local and regional ground forces in carrying out this mission.
Now, the obstacles to achieving this are significant. On the Iraqi side of the border, Kurdish forces have fought bravely to defend their own lands and to re-take towns from ISIS, but the Iraqi national army has struggled, and it’s going to take more work to get it up to fighting shape. As part of that process, we may have to give our own troops advising and training the Iraqis greater freedom of movement and flexibility, including embedding in local units and helping target airstrikes.

Ultimately, however, a ground campaign in Iraq will only succeed if more Iraqi Sunnis join the fight. But that won’t happen so long as they do not feel they have a stake in their country or confidence in their own security and capacity to confront ISIS. Now, we’ve been in a similar place before in Iraq. In the first Sunni awakening in 2007, we were able to provide sufficient support and assurances to the Sunni tribes to persuade them to join us in rooting out Al Qaida. Unfortunately, under Prime Minister Maliki’s rule, those tribes were betrayed and forgotten.So the task of bringing Sunnis off the sidelines into this new fight will be considerably more difficult. But nonetheless, we need to lay the foundation for a second Sunni awakening. We need to put sustained pressure on the government in Baghdad to get its political house in order, move forward with national reconciliation, and finally stand up a national guard. Baghdad needs to accept, even embrace, arming Sunni and Kurdish forces in the war against ISIS. But if Baghdad won’t do that, the coalition should do so directly.

On the Syrian side, the big obstacle to getting more ground forces to engage ISIS, beyond the Syrian Kurds who are already deep in the fight, is that the viable Sunni opposition groups remain understandably preoccupied with fighting Assad who, let us remember, has killed many more Syrians than the terrorists have. But they are increasingly under threat from ISIS as well. So we need to move simultaneously toward a political solution to the civil war that paves the way for a new government with new leadership, and to encourage more Syrians to take on ISIS as well. To support them, we should immediately deploy the special operations force President Obama has already authorized, and be prepared to deploy more as more Syrians get into the fight. And we should retool and ramp up our efforts to support and equip viable Syrian opposition units.
Our increased support should go hand in hand with increased support from our Arab and European partners, including special forces who can contribute to the fight on the ground. We should also work with the coalition and the neighbors to impose no-fly zones that will stop Assad from slaughtering civilians and the opposition from the air. Opposition forces on the ground, with material support from the coalition, could then help create safe areas where Syrians could remain in the country, rather than fleeing toward Europe.
This combined approach would help enable the opposition to retake the remaining stretch of the Turkish border from ISIS, choking off its supply lines. It would also give us new leverage in the diplomatic process that Secretary Kerry is pursuing.

Of course, we’ve been down plenty of diplomatic dead- ends before in this conflict. But we have models for how seemingly intractable multi-sectarian civil wars do eventually end. We can learn lessons from Lebanon and Bosnia about what it will take. And Russia and Iran have to face the fact that continuing to prop up a vicious dictator will not bring stability.
Right now, I’m afraid, President Putin is actually making things somewhat worse.Now, to be clear, though, there is an important role for Russia to help in resolving the conflict in Syria. And we have indicated a willingness to work with them toward an outcome that preserves Syria as a unitary, nonsectarian state, with protections for the rights of all Syrians and to keep key state institutions intact.

There is no alternative to a political transition that allows Syrians to end Assad’s rule. Now, much of this strategy on both sides of the border hinges on the roles of our Arab and Turkish partners. And we must get them to carry their share of the burden, with military intelligence and financial contributions, as well as using their influence with fighters and tribes in Iraq and Syria. Countries like Jordan have offered more, and we should take them up on it, because ultimately our efforts will only succeed if the Arabs and Turks step up in a much bigger way. This is their fight and they need to act like it.So far, however, Turkey has been more focused on the Kurds than on countering ISIS. And to be fair, Turkey has a long and painful history with Kurdish terrorist groups. But the threat from ISIS cannot wait. As difficult as it may be, we need to get Turkey to stop bombing Kurdish fighters in Syria who are battling ISIS, and become a full partner in our coalition efforts against ISIS.

The United States should also work with our Arab partners to get them more invested in the fight against ISIS. At the moment, they’re focused in other areas because of their concerns in the region, especially the threat from Iran. That’s why the Saudis, for example, shifted attention from Syria to Yemen. So we have to work out a common approach.
In September, I laid out a comprehensive plan to counter Iranian influence across the region and its support for terrorist proxies such as Hezbollah and Hamas. We cannot view Iran and ISIS as separate challenges. Regional politics are too interwoven. Raising the confidence of our Arab partners and raising the costs to Iran for bad behavior will contribute to a more effective fight against ISIS.

And as we work out a broader regional approach, we should, of course, be closely consulting with Israel, our strongest ally in the Middle East. Israel increasingly shares with our Arab partners and has the opportunity to do more in intelligence and joint efforts as well. Now, we should have no illusions about how difficult the mission before us really is. We have to fit a lot of pieces together, bring along a lot of partners, move on multiple fronts at once. But if we press forward on both sides of the border, in the air and on the ground, as well as diplomatically, I do believe we can crush ISIS’s enclave of terror. And to support this campaign, Congress should swiftly pass an updated authorization to use military force. That will send a message to friend and foe alike that the United States is committed to this fight. The time for delay is over. We should get this done.

Now, the second element of our strategy looks beyond the immediate battlefield of Iraq and Syria, to disrupt and dismantle global terrorist infrastructure on the ground and online.
A terror pipeline that facilitates the flow of fighters, financing, arms and propaganda around the world has allowed ISIS to strike at the heart of Paris last week and an Al Qaida affiliate to do the same at Charlie Hebdo earlier this year. ISIS is working hard to extend its reach, establish affiliates and cells far from its home base, and despite the significant setbacks it has encountered, not just with ISIS and its ambitious plans, but even Al Qaida, including the death of Osama bin Laden, they are still posing great threats to so many.
Let’s take one example. We’ve had a lot of conversation about ISIS in the last week, let’s not forget Al Qaida. They still have the most sophisticated bombmakers, ambitious plotters and active affiliates in places like Yemen and North Africa, so we can’t just focus on Iraq and Syria, we need to intensify our counter — our counterterrorism efforts on a wider scope.
Most urgent is stopping the flow of foreign fighters to and from the war zones of the Middle East. Thousands — thousands of young recruits have flocked to Syria from France, Germany, Belgium, the United Kingdom and, yes, even the United States. Their western passports make it easier for them to cross borders and eventually return home radicalized and battle hardened. Stemming this tide will require much better coordination and information-sharing among countries every step of the way. We should not stop pressing until Turkey, where most foreign fighters cross into Syria, finally locks down its border.

The United States and our allies need to know and share the identities of every fighter who has traveled to Syria. We also have to be smart and target interventions that will have the greatest impact. For example, we need a greater focus on shutting down key enablers who arrange transportation, documents and more.When it comes to terrorist financing, we have to go after the nodes that facilitate illicit trade and transactions. The U.N. Security Council should update its terrorism sanctions. They have a resolution that does try to block terrorist financing and other enabling activities, but we have to place more obligations on countries to police their own banks, and the United States, which has quite a record of success in this area, can share more intelligence to help other countries. And once and for all, the Saudis, the Qataris and others need to stop their citizens from directly funding extremist organizations as well as the schools and mosques around the world that have set too many young people on a path to radicalization. When it comes to blocking terrorist recruitment, we have to identify the hotspots, the specific neighborhoods and villages, the prisons and schools where recruitment happens in clusters, like the neighborhood in Brussels where the Paris attacks were planned. Through partnerships with local law enforcement and civil society, especially with Muslim community leaders, we have to work to tip the balance away from extremism in these hotspots.

Radicalization and recruitment also is happening online. There’s no doubt we have to do a better job contesting online space, including websites and chat rooms where jihadists communicate with followers. We must deny them virtual territory just as we deny them actual territory. At the State Department, I built up a unit of communication specialists fluent in Urdu, Arabic, Somali and other languages to battle with extremists online. We need more of that, including from the private sector. Social media companies can also do their part by swiftly shutting down terrorist accounts, so they’re not used to plan, provoke or celebrate violence. Online or off-line, the bottom line is that we are in a contest of ideas against an ideology of hate, and we have to win. Let’s be clear, though, Islam is not our adversary. Muslims are peaceful and tolerant people, and have nothing whatsoever to do with terrorism. The obsession in some quarters with a clash of civilization, or repeating the specific words radical Islamic terrorism isn’t just a distraction, it gives these criminals, these murderers more standing than they deserve. It actually plays into their hands by alienating partners we need by our side.

Our priority should be how to fight the enemy. In the end, it didn’t matter what kind of terrorist we call bin Laden, it mattered that we killed bin Laden. But we still can’t close our eyes to the fact that there is a distorted and dangerous stream of extremism within the Muslim world that continues to spread. Its adherents are relatively few in number, but capable of causing profound damage, most especially to their own communities throughout an arc of instability that stretches from North and West Africa to Asia.
Overlapping conflicts, collapsing state structures, widespread corruption, poverty and repression have created openings for extremists to exploit.

Before the Arab Spring, I warned that the region’s foundations would sink into the sand without immediate reforms. Well, the need has only grown more urgent. We have to join with our partners to do the patient’s steady work of empowering moderates and marginalizing extremists; supporting democratic institutions and the rule of law; creating economic growth that supports stability; working to curb corruption, helping training effective and accountable law enforcement, intelligence and counterterrorism services. As we do this, we must be building up a global counterterrorism infrastructure that is more active and adaptable than the terror networks we’re trying to defeat.When I became secretary of State, I was surprised to find that nearly a decade after 9/11, there was still no dedicated international vehicle to regularly convene key countries to deal with terrorist threats.
So, we created the Global Counterterrorism Forum, which now brings together nearly 30 countries, many from the Muslim world. It should be a clearing house for directing assistance to countries that need it, for mobilizing common action against threats.

And let’s not lose sight of the global cooperation needed to lock down loose nuclear material and chemical and biological weapons, and keep them out of the hands of terrorists.
At the end of the day, we still must be prepared to go after terrorists wherever they plot using all the tools at our disposal, that includes targeted strikes by U.S. military aircraft and drones, with proper safeguards when there are any other viable options to deal with continuing imminent threats.
All of this — stopping foreign fighters, blocking terrorist financing, doing battle in cyberspace — is vital to the war against ISIS, but it also lays the foundation for defusing and defeating the next threat and the one after that.

Now, the third element of our strategy has to be hardening our defenses at home and helping our partners do the same against both external and home-grown threats. After 9/11, the United States made a lot of progress breaking down bureaucratic barriers to allow for more and better information sharing among agencies responsible for keeping us safe.
We still have work to do on this front, but by comparison, Europe is way behind. Today, European nations don’t even always alert each other when they turn away a suspected jihadist at the border, or when a passport is stolen. It seems like after most terrorist attacks, we find out that the perpetrators were known to some security service or another, but too often the dots never get connected.

I appreciate how hard this is, especially given the sheer number of suspects and threats, but this has to change. The United States must work with Europe to dramatically and immediately improve intelligence sharing and counterterrorism coordination. European countries also should have the flexibility to enhance their border controls when circumstances warrant.And here at home, we face a number of our own challenges. The threat to airline security is evolving as terrorists develop new devices like nonmetallic bombs. So our defenses have to stay at least one step ahead. We know that intelligence gathered and shared by local law enforcement officers is absolutely critical to breaking up plots and preventing attacks. So they need all the resources and support we can give them.

Law enforcement also needs the trust of residents and communities, including in our own country Muslim Americans. Now, this should go without saying, but in the current climate, it bears repeating. Muslim Americans are working every day on the front lines of the fight against radicalization.Another challenge is how to strike the right balance of protecting privacy and security. Encryption of mobile communications presents a particularly tough problem. We should take the concerns of law enforcement and counterterrorism professionals seriously. They have warned that impenetrable encryption may prevent them from accessing terrorist communications and preventing a future attack. On the other hand, we know there are legitimate concerns about government intrusion, network security, and creating new vulnerabilities that bad actors can and would exploit. So we need Silicon Valley not to view government as its adversary. We need to challenge our best minds in the private sector to work with our best minds in the public sector to develop solutions that will both keep us safe and protect our privacy.

Now is the time to solve this problem, not after the next attack. Since Paris, no homeland security challenge is being more hotly debated than how to handle Syrian refugees seeking safety in the United States. Our highest priority, of course, must always be protecting the American people. So yes, we do need to be vigilant in screening and vetting any refugees from Syria, guided by the best judgment of our security professionals, in close coordination with our allies and partners.
And Congress need to make sure the necessary resources are provided for comprehensive background checks, drawing on the best intelligence we can get. And we should be taking a close look at the safeguards in the visa programs as well, but we cannot allow terrorists to intimidate us into abandoning our values and our humanitarian obligations. Turning away orphans, applying a religious test, discriminating against Muslims, slamming the door on every Syrian refugee, that is just not who we are. We are better than that.
And remember, many of these refugees are fleeing the same terrorists who threaten us. It would be a cruel irony indeed if ISIS can force families from their homes and then also prevent them from ever finding new ones. We should be doing more to ease this humanitarian crisis, not less. We should lead the international community in organizing a donor conference and supporting countries like Jordan who are sheltering the majority of refugees fleeing Syria.

And we can get this right. America’s open, free, tolerant society is described by some as a vulnerability in the struggle against terrorism, but I actually believe it’s one of our strengths. It reduces the appeal of radicalism and enhances the richness and resilience of our communities. This is not a time for scoring political points.
When New York was attacked on 9/11, we had a Republican president, a Republican governor and a Republican mayor, and I worked with all of them. We pulled together and put partisanship aside to rebuild our city and protect our country. This is a time for American leadership. No other country can rally the world to defeat ISIS and win the generational struggle against radical jihadism. Only the United States can mobilize common action on a global scale, and that’s exactly what we need. The entire world must be part of this fight, but we must lead it.

There’s been a lot of talk lately about coalitions. Everyone seems to want one, but there’s not nearly as much talk about what it actually takes to make a coalition work in the heat and pressure of an international crisis. I know how hard this is because we’ve done it before. To impose the toughest sanctions in history on Iran, to stop a dictator from slaughtering his people in Libya, to support a fledgling democracy in Afghanistan, we have to use every pillar of American power — military and diplomacy, development and economic and cultural influence, technology and maybe most importantly our values. That is smart power. We have to work with institutions and partners like NATO, the E.U., the Arab League and the U.N., strengthen our alliances and never get tired of old-fashioned shoe leather diplomacy, and if necessary be prepared to act decisively on our own, just as we did it to bring Osama bin Laden to justice.

CLINTON: The United States and our allies must demonstrate that free people and free markets are still the hope of humanity. This past week, as I watched the tragic scenes from France, I kept thinking back to a young man in the world met in January after the last attack in Paris. His name was Lassana, a Muslim immigrant from Mali who worked at a kosher market. He said the market had become a new home and his colleagues and customers a second family. When the terrorist arrived and the gunfire began, Lassana risked his life to protect his Jewish customers. He moved quickly, hiding as many people as he could in the cold storage room, and then slipping out to help the police. “I didn’t know or care, he said, if they were Jews or Christians or Muslims. We’re all in the same boat.” What a rebuke to the extremists’ hatred. The French government announced it would grant Lassana full citizenship. But when it mattered most, he proved he was a citizen already. That’s the power of free people. That’s what the jihadis will never understand and never defeat. And as we meet here today, let us resolve that we will go forward together, and we will do all we can to lead the world against this threat that threatens people everywhere...."
(Hillary Clinton called on Congress to authorize a new military action against ISIS in a speech at the Council on Foreign Relations Thursday, Nov. 19. 2015.)

Sources
http://www.telegraph.co.uk/news/2016/04/27/five-things-we-learnt-from-do...
http://www.ontheissues.org/celeb/Hillary_Clinton_Foreign_Policy.htm
http://www.vox.com/2016/4/27/11504272/hillary-clinton-hawk

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Sven Mary: "comme si j'étais Abdeslam"

Coulisses de Bruxelles - mer, 27/04/2016 - 22:49

Salah Abdeslam, le seul terroriste survivant des attentats du 13 novembre, a été remis aujourd’hui par la Belgique à la France dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen. Mon portrait de son avocat belge, Sven Mary, qui parle avec une franchise déconcertante de son client, est ici. Bonne lecture!

La polémique n’a pas tardé, mais Sven Mary assume (lire ici). Et le Washington Post cite ce portrait et ça fait bien plaisir. La Nouvelle Edition de Canal+ en parle .

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Article - Ce qu’il faut savoir du 4ème paquet ferroviaire de l’UE

Parlement européen (Nouvelles) - mer, 27/04/2016 - 18:07
Séance plénière : Jeudi 28 avril, les députés réunis en session plénière à Bruxelles débattront et voteront une série de mesures visant à améliorer le marché ferroviaire dans l’Union européenne, à travers notamment une meilleure interopérabilité des réseaux nationaux et un plus grand rôle pour l’agence ferroviaire européenne. Ces changements devraient ouvrir la voie à une réforme plus globale du marché ferroviaire des passagers. Consultez notre article pour en savoir plus.

Source : © Union européenne, 2016 - PE
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Communiqué de presse - Ouverture de la session plénière: commémoration de la catastrophe de Tchernobyl

Parlement européen (Nouvelles) - mer, 27/04/2016 - 17:29
Séance plénière : M. Schulz a ouvert la session en rendant hommage aux victimes et héros de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl il y a 30 ans en République soviétique ukrainienne de l'époque. L'explosion et l'effondrement du cœur du réacteur 4 ont libéré un important nuage radioactif qui a contaminé de vastes parties de la Russie, de la Biélorussie, de l'Ukraine et de l'Europe centrale, jusqu'au Cap Nord. Cette catastrophe nous rappelle le devoir de l'UE de garantir la sécurité de ses réacteurs nucléaires.

Source : © Union européenne, 2016 - PE
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Article - Terry Reintke : lutter contre les violences en ligne à l'égard des femmes

Parlement européen (Nouvelles) - mer, 27/04/2016 - 14:23
Séance plénière : Mercredi 27 avril, les députés réunis en plénière à Bruxelles débattront de la question de l’égalité des genres et de l’émancipation des femmes à l’ère du numérique. Le vote aura lieu le lendemain. Nous avons rencontré l’auteur du rapport, la députée verte allemande Terry Reintke, pour en savoir plus sur les raisons de la sous-représentation des femmes dans le domaine des nouvelles technologies et les risques de la violence en ligne envers les femmes.

Source : © Union européenne, 2016 - PE
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Obama à Londres : un véritable encouragement au maintien du Royaume Uni en Europe ou le début de la fin de la ‘relation spéciale’ ?

EU-Logos Blog - mer, 27/04/2016 - 13:44

La récente visite du Président Obama en Angleterre, dans le cadre du tour officiel qui a lieu autour de l’Europe et du Moyen-Orient, a soulevé la question géopolitique de l’importance des conséquences de l’après referendum du 23 Juin. Jeudi dernier le président Américain, rentrant à Londres après sa visite officielle de l’Arabie Saoudite, a déclaré explicitement qu’il était de l’intérêt des Etats-Unis que le Royaume-Uni reste au sein de l’Union européenne à 28, tout en ajoutant que les électeurs britanniques étaient libres de leur choix.

« Je crois qu’un poète britannique a dit: ‘Personne n’est une île’, même une île tellement belle comme celle-ci » a déclaré le Président, faisant référence au poème de John Donne, écrivain contemporain de Shakespeare. Avec les limites imposées par la tradition présidentielle de ne pas donner des déclarations trop intrusives dans les affaires internes des autres pays, Barak Obama a donné celle qui a été définie par son staff comme une ‘simple déclaration d’opinion à la presse’. Et pourtant, cette simple déclaration n’a certainement pas été reçue comme telle par les politiciens britanniques, à l’exception de David Cameron. De son coté, le premier ministre et partisan du maintien de son Pays dans l’UE, a bien su rallier le charismatique Obama dans le camp de « Britain Stronger in Europe ». Le Président américain a bien confirmé sa position en faveur du maintien du Royaume Uni dans l’Union, non seulement dans l’intérêt des citoyens britanniques et européens, mais aussi pour préserver l’ordre global, particulièrement fragile de nos jours.

Samedi, lors de la conférence conjointe avec le premier ministre britannique, Obama a essayé d’atténuer sa déclaration précédente, en précisant que: « Les électeurs britanniques doivent décider pour eux-mêmes, mais, en tant que partie de notre ‘relation spéciale’ et de notre amitié, je vais être honnête et vous communiquer ce que je pense ». Selon Ben Rhodes, le conseiller à la sécurité nationale adjoint de la Maison Blanche, le souhait présidentiel d’une Europe unie doit être regardé dans le cadre « des expressions amicales » adressées de Washington à Londres. Mais elles ont étés reçues différemment dans la capitale britannique, à l’exception des formalités échangées avec la royauté anglaise, comme souligné par l’éditeur en chef du journal Majesty, Joe Little : « Ces [deux rencontres] sont des réunions entre amis de longue date ». Disons que les apparences ont été préservées avec une bonne dose de flatterie, d’ailleurs Obama est allé jusqu’à argumenter que le détachement de la Grande Bretagne de l’UE serait nocif, pas seulement pour les citoyens britanniques, mais aussi pour les américains, car « la sortie du Royaume-Uni serait contraire aux intérêts nationaux des Etats-Unis, en menaçant la stabilité et la prospérité de l’Occident en ce moment d’inquiétudes». En reconnaissant que rendre sa position manifeste constitue un exercice de démocratie, et non pas une menace d’intrusion dans la politique britannique, il a remercié la reine Elizabeth II pour être une ‘source d’inspiration’.

S’il est vrai que le charisme du Président a beaucoup d’effet parmi les ‘millenials’, il n’est pas autant le cas pour la société anglaise considérée dans sa globalité. Selon un sondage réalisé par YouGov pour le site de droite CapX / UK, la plupart (51%) des britanniques pensent que l’intervention anti-Brexit d’Obama a comme but de faciliter les relations extérieures des Etats-Unis avec un seul bloc européen. Notons encore, les 24% croient que le Président a comme intérêt la stabilité globale, alors que les 14% estiment qu’il s’agit d’une stratégie dans l’intérêt de Cameron. Seulement 4% des britanniques voient dans la position d’Obama un vrai souci pour le destin et le bien-être du Royaume. Sur le même site, le récit du week-end a été titré comme « Time for America to lead again in Europe », tout en soulignant l’imposant rôle américain, d’une façon similaire au reste de la presse tabloïd anglaise. Il semblerait qu’on assiste au coucher de soleil sur la ‘relation spéciale’ transatlantique, même si les deux représentants poursuivent la vielle narration des faits. Si Obama a déclaré vouloir à son coté le premier ministre britannique dans les discussions des décisions capitales, surtout en ce qui concerne la sécurité globale et dans le cadre de l’OTAN, mais il est très clair qu’en dehors de l’UE, la Grande-Bretagne ne sera plus dans une position privilégiée. « Le Royaume Uni va être le dernier de la queue » a-t-il précisé, « Je pense que l’on peut envisager un accord commercial US-UK, mais il ne verra pas le jour de si tôt ».

L’idée de l’existence d’une relation spéciale entre la Grande Bretagne et les États Unis existe depuis l’entre deux guerres et a été renforcée dans l’esprit de ceux qui étudiaient les relations internationales et de ceux qui en faisaient leur métier. A vrai dire le début du processus d’intégration européenne, l’existence d’une telle préférence a toujours était mise en avant par le Royaume-Uni comme la « limite naturelle » du potentiel d’engagement dans la cohésion autour du projet européen. Selon Winston Churchill, la vision globale des relations externes de son pays était organisée par cercles concentriques, au centre desquels on trouva le gouvernement de la Grande-Bretagne. Autour de l’île, on avait d’abord le petit cercle des relations à l’intérieur du Commonwealth, à suivre la bonne entente avec les Etats-Unis, et, seulement à la fin, le cercle des relations avec le continent européen.

La visite d’Obama a pourtant fait un grand bruit dans les medias, surtout en raison de la féroce critique des eurosceptiques pro-Brexit, accompagnée à la fois d’une contrariété plus mitigée des partisans du maintien, qui n’ont pas digéré l’intrusion dans les affaires internes. En pole position on trouve le maire de Londres et leader du mouvement « Vote Leave », Boris Johnson, qui, depuis les colonnes du The Sun, a attaqué le président américain, qui, dans son opinion, n’aurait jamais eu à cœur la GrandeBretagne. Selon Johnson, l’intérêt purement américain d’Obama est visible dans le fait qu’il a déplacé le buste de Churchill du Bureau Ovale. Bien qu’Obama aie toujours répondu a ce sujet en tant que premier président afro-américain, il l’avait substitué avec le buste de l’activiste des droits civils Martin Luther King (et que le buste de Churchill a été déplacé en face de son bureau personnel dans la résidence de la Maison Blanche), Johnson a insisté sur cette saga jusqu’à affirmer que l’attitude du Président à l’égard de la Grande-Bretagne se fonde sur la partie Kényanne des origines du Président et sur son ‘aversion ancestrale à l’Empire Britannique’.

Dans l’incertitude qui concerne le referendum du 23 juin, à l’heure actuelle on peut estimer que, même si les sondages voient encore les deux positions du « rester dans l’Union » ou « sortir de l’Union » au coude à coude, l’opposition manifeste de l’administration Obama va jouer un rôle important, dans la mesure où on ne pourrait plus imaginer une relation spéciale au lendemain d’un Brexit éventuel. Dans la campagne pro-Brexit, un des points majeurs a toujours été la vision d’un accord commercial pour surmonter les pertes à la suite de l’abandon du Marché Unique, un scénario qui n’est clairement plus envisageable. Et encore, l’idée de jouer un rôle de pivot dans la coopération transatlantique n’est pas probable, surtout à la suite des critiques américaines envers Cameron pour l’absence d’un engagement majeur dans la gestion des flux migratoires, sans oublier le fait que, selon la vision américaine, en tant que membre de l’OTAN, Cameron a tourné son regard ailleurs après l’intervention de l’OTAN en Libye en 2011.

Dans une concertation à deux chez Cameron, au 10 de Downing Street, le principe d’une future entente a été convenu au sujet d’un plan commun pour la libération de Mossoul, dans l’Iraq du Nord, où Daech est en contrôle depuis deux ans, mais cela reste une initiative limitée dans la stratégie d’Obama, à évaluer après le prochaines rencontres officielles que le président a prévu pour l’étape allemande de son tour. Le Président sera réuni auprès des leaders européens tels que la Chancelière allemande Angela Merkel, le Premier Ministre italien Matteo Renzi et le Président français François Hollande. Cameron, étant également partie de ce sommet, aura encore une fois en charge la défense de son mandat de renforcement de la position britannique dans le consortium international, pour montrer, encore une fois, qu’ en dehors de l’Union il y aura peu de « spécialité » dans l’échiquier global.

Francesca Sanna

Pour en savoir plus:

 


Classé dans:Citoyenneté européenne, Fonctionnement des institutions, QUESTIONS INSTITUTIONNELLES ET BUDGETAIRES
Catégories: Union européenne

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