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Union européenne

Le référendum : ses nuisances, le cas suisse et le cas néerlandais

EU-Logos Blog - mer, 21/12/2016 - 07:37

Pour tous ceux qui sont séduits par la pratique du référendum et gagnés par les mérites apparents de la procédure, rappelons les cas « exemplaires » de la Suisse et des Pays-Bas, des cas récents dans lesquels l’Union européenne s’est empêtrée dans un maquis procédural inextricable. Le récit de ces longues histoires particulièrement confuses pourrait avoir un effet dissuasif, espérons le ! Les nuisances ne sont pas nulles et surtout si une dimension européenne est présente dans l’objet du référendum au point que l’on pourrait imaginer un avis préalable de la Cour de Justice de l’Union européenne lorsqu’un Etat membre envisage de lancer un référendum comportant une dimension européenne évidente. Cela suffira-t-il à désarmer la volonté de nuisances de certains Etats membres ou pays tiers, comme des groupes eurosceptiques ou populistes, volonté de nuisances qui est manifeste chez certains promoteurs du référendum.

 

Le cas suisse

«Déni de démocratie» ? : le parlement suisse revient sur le référendum de 2014, les députés ont validé un projet de loi qui vise à préserver les accords bilatéraux avec l’Union européenne . Vise-t-il à vider de sa substance le précédent référendum ? Va-t-on organiser une nouvelle votation pour voter sur l’un ou l’autre texte? Peut-on dire que le peuple s’est trompé ? Des exercices de contorsionnistes pratiqués depuis près de trois ans vont-ils se poursuivre ? Les mots quotas et contingents ne sont pas prononcés dans l’accord mais cela suffit-il pour apaiser? Une non-mise en oeuvre d’un texte constitutionnel ! et le peuple ne risque-t-il de s’en souvenir ?

Le parlement suisse a voté une loi qui octroie une priorité aux demandeurs d’emplois suisses sur les étrangers à 98 voix contre 67 et 33 abstentions. Il s’agit de la mise en oeuvre de l’initiative contre l’immigration de masse votée par référendum en février 2014. Mais le texte adopté le 16 décembre reste très controversé. Car il ne comporte aucune disposition sur la limitation de l’immigration, qui était le point central du référendum.

Selon les nouvelles dispositions, les employeurs seront obligés d’inviter des demandeurs d’emploi suisses pour une entrevue sous peine de se voir infliger une amende de 40 000 francs suisse. En outre, les Européens qui perdent leur emploi dans la première année auront six mois pour quitter le pays. La loi ne s’applique qu’aux professions et régions où le chômage est supérieur à la moyenne, et les employeurs ne seront pas obligés de justifier leurs raisons de refuser un candidat suisse.

Le texte voté par le parlement divise même parmi ses partisans, qui parlent d’un «compromis vté dans l’urgence et minimaliste». L’Union démocratique du centre (UDC), qui avait lancé le référendum, dénonce quant à lui un «déni de démocratie» et rappelle que la proposition initiale avait pour but d’instaurer des quotas à l’immigration et de renégocier la libre circulation avec l’Union européenne.

Les électeurs suisses s’étaient prononcés en 2014 , le 9 février, à une très courte majorité (50,3%) sur le retour du contrôle migratoire, la mise en place de contingents, et le retour à une indépendance totale de cet aspect face à Bruxelles. Mais les partis politiques du pays, hors UDC, s’accordaient pour dire que leur mise en œuvre mettrait en péril la libre circulation de citoyens suisses dans l’UE ainsi que l’accès de la Suisse au marché unique.

Alors que la Suisse n’est pas membre de l’UE, elle est le troisième partenaire commercial du bloc après les Etats-Unis et la Chine et dispose d’un accord de libre circulation impliquant que les citoyens de l’UE peuvent y vivre et y travailler. Près de trois ans après ce vote radical, le Parlement suisse semble en pleine reculade. Vendredi 16 décembre, à Berne, les députés ont mis la touche finale à un projet de loi d’application du référendum. Celui-ci n’impose aucune limite à l’immigration, contrairement à l’esprit initial de la votation.

Ce texte de loi, voté par les deux chambres du Parlement fédéral, incite surtout les entreprises à privilégier la main-d’œuvre locale. Celles-ci devront d’abord passer par le service public de l’emploi avant d’aller recruter à l’étranger. Mais cette procédure ne s’applique que « lorsque certains groupes de profession, domaines d’activités ou régions économiques enregistrent un taux de chômage supérieur à la moyenne ». Elle est également « limitée dans le temps ».

Si les employeurs concernés ne respectent pas cette marche à suivre, ils risquent une amende pouvant se monter jusqu’à 40 000 francs (37 000 euros). Mais les patrons seront libres de refuser le candidat envoyé par le service helvétique de l’emploi, sans donner aucune justification. Si les chômeurs vivant en Suisse ne correspondent pas au profil recherché, les employeurs seront alors libres de poster leurs petites annonces en France ou en Allemagne, par exemple.

Au Parlement, cette version du texte a été largement acceptée par les députés. Seuls ceux de l’Union démocratique du centre (UDC) , le parti populiste à l’origine du référendum du 9 février, s’y sont opposés. Les arguments les plus contradictoires sont brandis : pour les uns l’immigration de masse continue. Si le Parlement a refusé d’instaurer des quotas migratoires, c’est en effet qu’il craignait des rétorsions de Bruxelles, dans la mesure où ces quotas sont contraires à l’accord sur la libre-circulation avec l’UE. Violation de la constitution, ou pragmatisme? application du référendum sans renoncer aux accords bilatéraux avec l’UE ? Pure et simple capitulation devant l’UE ? Quant à l’UDC, le premier parti suisse, il n’envisage pas pour l’instant de lancer une initiative populaire contre le texte du Parlement, mais rien n’est exclu. La liste des questions témoigne de la perplexité et la difficulté à trouver une voie satisfaisant qui rassemblerait une majorité importante, , stable et cohérente ;

Trois ans après le vote fracassant du 9 février 2014, la Suisse retourne donc au statu quo. Reste au Conseil fédéral, le gouvernement helvétique, à émettre une ordonnance d’application d’ici au 9 février 2017. Ce devrait être une formalité, penset-on. Si aucune initiative populaire n’est déposée d’ici mars pour s’opposer à la nouvelle loi, alors la Suisse en aura fini avec son casse-tête de « l’immigration de masse ».

D’autres rappellent que l’article 121-A de la Constitution affirme que la Suisse gère de manière autonome l’immigration, est toujours valable. C’est pourquoi le collectif Sortons de l’impasse a lancé un référendum pour supprimer cet article visant cette fois à abolir purement et simplement l’accord sur la libre circulation avec l’UE, a averti l’UDC.

Il devrait être soumis aux votes en 2017. L’Action pour une Suisse indépendante et neutre, un mouvement d’extrême droite, envisage aussi de lancer un référendum. Mais dans le but inverse : que la Suisse renonce aux accords bilatéraux avec l’Union européenne. Si son projet arrivait jusque dans les urnes, le peuple voterait, cette fois, sur un projet clair et tranché : le « Suisseexit » ou la rupture des liens entre la Suisse et l’UE. Mais le résultat final est-il garanti ? des études menées montrent que depuis le 9 février 2014, un tiers des Suisses qui avaient voté contre « l’immigration de masse » se prononceraient en faveur des accords bilatéraux s’ils devaient revoter.

La Commission européenne paraît rassurée par la décision du Parlement helvétique. Après trois ans de tensions entre Berne et Bruxelles, les relations sont donc en voie d’apaisement ? Quelques heures après le vote du Parlement, le gouvernement suisse a ratifié le protocole concernant l’extension de la libre-circulation des personnes à la Croatie. C’était la condition sine qua non pour que le pays retrouve sa place au sein du programme européen de recherche Horizon 2020, gelé en 2014, programme recherche auquel la Suisse tenait énormément. Après des mois de discussions et de critiques croisées émises par la Commission, le Conseil, les suisses eux-mêmes, le Parlement suisse a voté une version adoucie.

Pour Margaritis Schinas, porte-parole de la Commission « au premier abord , la loi nous paraît aller vraiment dans la bonne direction (…) C’est un bon signe que la loi ne vise plus à instaurer de quota sur la libre circulation des citoyens de l’UE et ne prévoit pas de restreindre leur accès au travail en Suisse,  alors que les premières ébauches du texte prévoyaient, de tels quotas, » mais rendu prudent par les nombreux aléas de ces dernières années le porte-parole a ajouté « qu’une loi ne vaut que par son application. La Commission va approfondit son examen avec les Etats membres. Le Comité mixte UE/Suisse va se réunir pour permettre à la Suisse de présenter son texte aux Etats membres qui donneront leur appréciation. Les deux parties doivent poursuivre les discussions, et plus particulièrement celles portant sur la modernisation de leurs relations bilatérales, à moins que les électeurs suisses n’en décident autrement, nous avons vu que les occasions ne manquent pas.

Vers la finalisation de l’accord d’association avec l’Ukraine, le problème néerlandais réglé ? Et la Russie ?

Après des discussions difficiles, logues, tortueuses, les chefs d’Etat ou de gouvernement des Etats membres de l’UE ont réussi le 15 décembre à se mettre d’accord sur une décision contraignante censée clarifier l’accord d’association avec l’Ukraine. C’est un texte d’accord qui multiplie les précautions et où transpire la méfiance, ira-t-il jusqu’au bout ?

« Nous sommes arrivés à une décision juridiquement contraignante qui prend en compte tous les problèmes néerlandais » a expliqué le premier ministre Mark Rutte dans une tentative d’explication et de clarification qui se voulait convaincante. « Ce n’ait pas facile, pas agréable, mais c’était nécessaire. La décision définit ce qu’est l’accord d’association et ce qu’il n’est pas. Il ne peut y avoir de malentendu ». Il doit maintenant défendre devant son Parlement les résultats obtenus et aussi devant ses collègues du Conseil. Il serait optimiste quant à la ratification « Nous avons fait ce que nous avons pu pour aider à sauver l’accord ». Maintenant la responsabilité incombe aux Pays-Bas (…) a relayé le président du Conseil, Donald Tusk, en soulignant que la ratification était importante « pour la position géopolitique et la crédibilité européennes ».

Il faut souligner que les dirigeants européens ont réussi à se mettre d’accord sur la question la plus sensible, la plus délicate et la plus douloureuse : la perspective d’adhésion de l’Ukraine. L’UE tout en précisant que l’accord a pour objectif d’instaurer une relation « étroite et durable », mais le Conseil assure que celui-ci « ne confère pas à l’Ukraine le statut de pays candidat à l’adhésion à l’UE, ni ne constitue un engagement à conférer un tel statut à l’avenir ».

La décision revient aussi sur un point tout aussi dangereux, la coopération dans les domaines de la sécurité, précisant que l’Accord de coopération ne comporte pas « d’obligation pour l’Union ou ses Etats membres de fournir des garanties de sécurité collective ou une autre aide ou assistance militaire à l’Ukraine » .

Autre point sur lequel les Pays-Bas souhaitaient obtenir des garanties : le soutien financier de l’UE à l’Ukraine. Si l’accord d’association réaffirme « la volonté de l’Union de soutenir le processus de réforme » « il ne modifie pas le droit exclusif qu’a chaque Etat membre de déterminer la nature et le volume de son soutien financier bilatéral ».

De même les Etats membres précisent que l’accord n’affecte pas « le droit des Etats membres de fixer les volumes d’entrée des ressortissants ukrainiens sur leur territoire dans le but d’y rechercher un emploi salarié ou non salarié (…) L’accord n’accorde pas aux ressortissants ukrainiens ou aux citoyens de l’Union le droit de séjourner et de travailler librement sur le territoire des Etats membres et de l’Ukraine, respectivement ».

La décision rappelle aussi que l’UE et l’Ukraine vont coopérer, en vertu de l’accord, dans la lutte contre la corruption « aspect central du renforcement (…) de leurs relations.(…)Le respect de leurs principes démocratiques, des droits de l’homme et des libertés fondamentales et le respect du principe d’Etat de droit sont des éléments essentiels de l’accord » souligne le texte, précisant que selon les termes de l’accord, chaque partie pourrait prendre des mesures appropriées en cas de non-respect des obligations.

Dans les conclusions qui accompagnent la décision, le Conseil européen rappelle que « l’achèvement du processus de ratification demeure un objectif essentiel de l’UE ». Cela va de soi aurait-il pu sembler, mais cela va mieux en le disant, autant dire que la méfiance est épaisse. Deux précautions valent mieux qu’une : la décision « juridiquement contraignante à l’égard des 28 Etats membres de l’UE » ne peut être modifiée ou abrogée que d’un commun accord entre leurs dirigeants et elle ne prendra effet qu’une fois que les Pays-Bas auront ratifié l’accord et que l’UE l’aura conclu.»Si tel ne devait pas être le cas, la décision cesserait d’exister préviennent les dirigeants européens nourris de toute leur expérience des différents élargissements.

La potion pourrait semblé amère à l’Ukraine si quelques jours après à l’occasion d’un Conseil UE-Ukraine, toute une série de prêts (600 millions au total) n’avait été signée avec la BEI et l’Ukraine, marquant l’importance de ces signatures : elle marque le soutien à la modernisation de l’Ukraine dans bien des domaines, a commenté le commissaire slovaque à l’énergie, Maros Sefcovic lors de la cérémonie de la signature. D’autres accords financiers et de coopération transfrontalière ont été signés : réforme de l’administration publique, créant ainsi une nouvelle génération de fonctionnaires, assistance technique dans le domaine judiciaire, l’Etat de droit et l’application de la loi. Des accords pour un montant de 365 millions ont été signés avec la Roumanie, la Pologne, la Bielorussie, la Hongrie, la Slovaquie, la région de la Mer Noire. Tout cela pour promouvoir le développement économique et social, l’environnement, la santé publique, la prévention et la lutte contre la criminalité organisée, la sécurité des frontières.

La confiance règne…à peine l’accord du 15 décembre était-il conclu que le président Petro Porochenko faisait pression sur les Pays-Bas pour qu’ils signent l’accord rapidement, quasiment dans l’urgence ! Un échec aurait été une victoire pour la Russie ont fait remarquer certaines personnalités gouvernementales.

Finissons l’article par où tout a commencé : la Russie. Les sanctions économiques de l’UE a été officiellement actées le 20 décembre dernier avec publication des actes au Journal officiel. La veille le Conseil, par procédure écrite, avait prolongé les sanctions jusqu’au 31 juillet 2017, après un accord politique réalisé au Conseil européen du 15 décembre. Les sanctions comprennent, entre autres, des mesures financières à l’encontre des services d’équipements et technologies énergétiques, un embargo sur les importations et exportations d’armes et matériel connexe de et vers la Russie et l’interdiction d’exportations de biens à double usage et de technologies, à des fins militaires ou à usage final militaire. Rappelons que les mesures économiques ont été introduites le 31 juillet 2014, initialement pour un an en réponse aux actions russes dans l’est de l’Ukraine, puis renforcées en septembre 2014. Elles ont été depuis prorogées à plusieurs reprises. En mars 2015, le Conseil européen a lié leur levée à la pleine mise en œuvre des accords de Minsk.

 

Pour en savoir Plus :

Le Figaro la Suisse édulcore le référendum sur les quotas d’étrangers http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/12/16/20002-20161216ARTFIG00285-la-suisse-edulcore-le-referendum-sur-les-quotas-d-etrangers.php

Conclusions du Conseil du 15 décembre 2016 (EN) http://www.consilium.europa.eu/en/press/press-releases/2016/12/15-euco-conclusions-final/ (FR) http://www.consilium.europa.eu/fr/press/press-releases/2016/12/15-euco-conclusions-final/

Conclusions du Conseil concernant l’Ukraine (EN) http://www.consilium.europa.eu/en/press/press-releases/2016/12/15-euco-conclusions-ukraine/ (FR)

 

 

 

 


Classé dans:Accords et politiques de coopération, RELATIONS EXTERIEURES
Catégories: Union européenne

Appel de Tusk à Wroclav, un appel, digne des temps de Noël

EU-Logos Blog - mar, 20/12/2016 - 18:35

Les paroles prononcées par le président du Conseil européen, Donald Tusk, samedi dernier (17 décembre) en Pologne, lors de la cérémonie de clôture de Wrocław – capitale européenne de la culture — étaient remplies de sens, d’émotion. A la mesure de la gravité du moment . Et elles méritent une certaine écoute , une écoute attentive, recueillie, car les paroles dépassent le cas polonais et leur auteur. C’est l’Europe toute entière qui est menacée. C’est l’Etat de droit dans plusieurs de nos Etats membres qui est menacé.

Une fois de plus à travers toute l’histoire de la Pologne, l’Europe se penche avec bienveillance et inquiétude sur le sort de la Pologne, inextricablement lié au sien. Que la Pologne s’en détourne et elle connaitra à nouveaux des jours noirs comme ce fut le cas dans le passé, un passé lointain et proche. C’était un des premiers discours de l’ancien Premier ministre polonais sur sa terre natale depuis longtemps, il survient à un moment clé pour le pays. La Pologne comme plusieurs autres pays s’interrogent sur la notion de liberté, de démocratie, de pouvoir.

Le message envoyé est un véritable avertissement au parti de Jarosław Kaczyński (PiS, Droit et Justice) et au gouvernement de Beata Szydło. Un message qui a une portée plus générale car il peut se lire au-delà de la Pologne… Un avertissement comme la Commission européenne en a délivré plusieurs, en vain.

« L’essence de l’Europe est un modèle unique de démocratie où les citoyens, le droit et la morale définissent les limites du pouvoir. Et non vice-versa. Comme nous le savons, la démocratie sans le respect de la culture, quand on prive les gens de l’accès à l’information ou qu’on impose un modèle de vie unique, cela devient aussi insupportable qu’une dictature.

« Aujourd’hui, donc, dans ce moment critique, [la démocratie] nécessite une protection, de la sollicitude, et même de la tendresse, vis-à-vis d’elle-même, si non elle ne survivra pas. Elle est plus fragile et délicate que nous, Polonais, quand nous l’avons ratée derrière le rideau de fer pendant ma jeunesse. Est-ce que le modèle européen survivra ? Ce n’est pas une question idéologique mais la question de notre survie. Celui qui aujourd’hui défie le modèle européen de démocratie, viole les constitutions et des bonnes mœurs, nous met en danger.

« Après les événements d’hier au Parlement et dans les rues de Varsovie ( avec la mémoire personnelle de ce qui signifie décembre dans notre histoire (1), je lance un appel à ceux qui exercent effectivement le pouvoir dans notre pays, pour le respect des personnes. Et je dis merci à ceux qui luttent pour la démocratie européenne en Pologne. Merci, vous êtes les meilleurs gardiens de la Pologne. »

(1) Donald Tusk fait référence principalement à décembre 1981 et la proclamation par le général Wojciech Jaruzelski, alors chef de l’Etat polonais, de la loi martiale (état de guerre) coupant court à un mouvement d’émancipation de la société polonaise. Mais il peut aussi faire référence à décembre 1970, avec les grèves contre la hausse des prix à Gdansk (la ville natale de Tusk, celui-ci avait 13 ans au moment des faits) et dans plusieurs villes de la Baltique. Des manifestations qui furent violemment réprimées par le régime avec plusieurs dizaines de morts. Elle entraîna la démission du dirigeant polonais d’alors, Władysław Gomulka.


Classé dans:Citoyenneté européenne, Par des actions citoyennes
Catégories: Union européenne

Australia buys 12 French Barracuda submarines

CSDP blog - mar, 20/12/2016 - 09:14

To replace its submarines dating back to the 1990s, Australia opted for the construction of 12 French ocean submarines. French Defence Minister Jean-Yves Le Drian inked the inter-governmental agreement (IGA) in Adelaide that will see French shipbuilder DCNS design and build the Shortfin Barracudas (Shortfin Barracuda Block 1A). The total cost of the 12 submarines, including separate agreements with US and Australian contractors, will hit Aus $50 billion (34 Mds Euro). This contract would be the most important contract concluded by France with a foreign country.

Conventionnaly powered submarines
The vessels will be a scaled-down, conventionally-powered version of France's 4,700-tonne nuclear-fuelled Barracuda but boast the same stealth capabilities.Australia awarded DCNS the main contract in April, beating off competition from Germany TKMS (ThyssenKrupp Marine Systems) and Japan Mitsubishi Heavy Industries.

"Home-made vessels" with French know-how and US weapons
The IGA is the last foundation stone needed to ensure Australia is able to develop a cutting-edge sovereign submarine capability, this will be a sovereign defence industry creating 2,800 jobs at the very cutting edge of technology. This was the sine qua non condition for winning the contract. And in France probably between 3,000 and 4,000 jobs will be perpetuated thanks to this contract. Design and mobilisation work has already been launched with Australian experts working in Cherbourg while DCNS was to open new offices in Adelaide later Tuesday employing up to 300 engineers.
US defence contractor Lockheed Martin was named in September to fit the combat systems for the Barracudas.

Geopolitical background
If Australia decides today to renew its fleet of submarines, it is because the Pacific has become one of the hotspots of the planet. The Chinese government claims several archipelagos of the region, multiplying the frictions with the riparian states that also dispute them, like Thailand, Philippines, Indonesia, Taiwan or Vietnam. For several months, with enormous operations of backfilling, Beijing transforms coral reefs into artificial islands to place new advanced bases at the disposal of the army. According to the Pentagon, also worried by these maneuvers, China would have gained more than 600 ha on the waters.

For President François Hollande, who said the contract is historic, the announcement "marks a decisive step forward in the strategic partnership between the two countries, which will cooperate over 50 years on the major element of sovereignty represented by sub-marine capacity ".

Tag: BarracudaDCNSAustralian Navy

New CERPESC Analysis about EU New Security Strategy

CSDP blog - mar, 20/12/2016 - 00:00

The Deficiencies, Mistakes and Contradictions of the New EU Foreign and Security Strategy
Evolution or Devolution? From the « Solana Paper » to the « Mogherini Paper »
András István Türke
CERPESC 16/E/3/2016 - 20 December 2016

The events of the last 20 years, the first operations and missions, show that the Common Security and Defense Policy, the CSDP (the European Security and Defense Policy: the ESDP, before 2009) does not exist only on paper. Europe must act to prevent wars and crises or to stop them. The European Union and its member countries are confronted with decisive choices for the future of Europe as a political entity. The external (and above all, energy) dependence of the Union is particularly emphasized by the European security strategies. The documents that function as strategies (the first, the 2003 ESS and the most recent, 2016 EUGS) of the European Union are quite poor in terms of content and objectives. They list the challenges, without drafting the places and means of the overall strategic presence. The purpose of this analysis is to examine the major development issues of EU strategic thinking during the period 2003-2016. Can we talk about development, stagnation, or devolution? Is the new strategy capable of fulfilling its role and can really serve as the basis of our ambitions?

Tag: EUGSESSSolanaMogherini

Press release - Car emissions: first committee findings and draft recommendations - Committee of Inquiry into Emission Measurements in the Automotive Sector

Parlement européen (Nouvelles) - lun, 19/12/2016 - 16:24
Evidence of law enforcement shortcomings in EU member states as regards car emissions is set out in the draft report by the Committee of Inquiry into Emission Measurement in the Automotive Sector (EMIS), published on Monday. The report and draft recommendations were prepared jointly by co-rapporteurs Jens Gieseke (EPP, DE) and Gerben-Jan Gerbrandy (ALDE, NL). EMIS will have a first public debate on the text on 12 January.
Committee of Inquiry into Emission Measurements in the Automotive Sector

Source : © European Union, 2016 - EP
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Communiqué de presse - ACP-UE: "L’immigration zéro n’a jamais existé et n’existera jamais"

Parlement européen (Nouvelles) - lun, 19/12/2016 - 16:08
Général : "L’histoire de l’humanité, c’est l’histoire des migrations. L’immigration zéro n’a jamais existé et n’existera jamais", a déclaré Louis Michel (ADLE, BE), co-président pour l’Union européenne de l’Assemblée parlementaire paritaire (APP) ACP-UE lors de l’ouverture de sa 32e session à Nairobi lundi. "Nous devons gérer les flux migratoires de manière humaine, en conformité avec nos valeurs. L’Europe forteresse ne fonctionne pas", a-t-il ajouté.

Source : © Union européenne, 2016 - PE
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[Revue de presse] Optimisation fiscale : la contre-offensive d'Apple et de l'Irlande face à Bruxelles

Toute l'Europe - lun, 19/12/2016 - 12:14
Près de quatre mois après s'être vu demander de rembourser 13 milliards d'euros à l'Irlande, la société Apple va contester la décision de la Commission européenne. La firme multinationale est accusée d'avoir bénéficié d'aides d'Etat illégales en raison de la très faible fiscalité dont elle bénéficiait. L'Irlande, quant à elle, avait déposé un recours il y a un mois contre ce qu'elle estime être une violation de sa souveraineté en matière de politique fiscale.
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Espagne: les syndicats défient à nouveau le gouvernement Rajoy

RFI (Europe) - lun, 19/12/2016 - 10:08
Samedi, 30 000 personnes (selon les organisateurs), à l’appel des deux principaux syndicats espagnols, ont manifesté à Madrid pour demander l'abrogation de la réforme du travail. Après avoir perdu de nombreux adhérents au profit des mouvements citoyens, les organisations syndicales ont voulu démontrer qu'elles pouvaient reprendre la main.
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Perturbateurs endocriniens, Luxleaks, Notre-Dame-des-Landes… les infos de la semaine à ne pas manquer

Toute l'Europe - lun, 19/12/2016 - 09:41
Le point sur les sujets européens à suivre de près du 19 au 25 décembre : les ministres européens se penchent sur le dossier polémique des perturbateurs endocriniens ; les élus de Nantes - St-Nazaire votent sur un nouveau schéma territorial pour Notre-Dame-des-Landes ; et les deux lanceurs d'alerte des "Luxleaks" achèvent leur procès en appel.
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Pologne: le président Duda consulte pour tenter de sortir de la crise

RFI (Europe) - dim, 18/12/2016 - 22:04
Troisième jour de manifestations en Pologne. Des milliers de personnes ont de nouveau exprimé leur colère vis-à-vis du pouvoir tandis que des députés de l'opposition continuent d'occuper la tribune du Parlement. Ils protestent notamment contre un nouveau règlement limitant l'accès des médias aux députés. Le président polonais Andrzej Duda a reçu dimanche après-midi les leaders de l'opposition mais aucun compromis n'a encore été trouvé.
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Noël «interdit» dans un lycée bilingue en Turquie, polémique en Allemagne

RFI (Europe) - dim, 18/12/2016 - 21:56
L'interdiction supposée de tout enseignement autour de Noël dans un lycée bilingue germano-turc à Istanbul a provoqué une vive polémique en Allemagne. Dimanche, Berlin a dénoncé cette décision, pourtant démentie par la direction de l'établissement. Une controverse qui témoigne de la détérioration des relations entre les deux pays.
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Crise des réfugiés: les oubliés de la «route des Balkans»

RFI (Europe) - dim, 18/12/2016 - 21:12
Le 8 mars 2016, la « route des Balkans » était officiellement fermée après avoir vu passer en un an plus d'un million de réfugiés fuyant la guerre et la misère. Pourtant, malgré des frontières de plus en plus hermétiques, les passages continuent grâce aux réseaux de passeurs, du moins pour ceux qui ont encore de l'argent pour payer. Les autres sont bloqués depuis de longs mois dans la misère et le froid.
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Décès de l’assassin présumé de trois militantes kurdes à Paris

RFI (Europe) - dim, 18/12/2016 - 14:17
Il n'y aura pas de procès pour Omer Güney. L'assassin présumé de trois militantes kurdes, en janvier 2013 à Paris (Xe), est décédé samedi à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière des suites d'une grave maladie au cerveau. Il devait être jugé à partir du 23 janvier.
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Pays-Bas: la mairie d'Amsterdam en croisade contre les hôtels

RFI (Europe) - sam, 17/12/2016 - 22:22
C'est le moment d'aller visiter la capitale néerlandaise, car le prix des chambres devrait prochainement grimper en flèche. La mairie ne délivrera plus de permis de construire pour de nouveaux hôtels, en particulier dans le centre-ville historique. La capitale des Pays-Bas est la troisième ville européenne en nombre de chambres après Venise et Florence et la mairie estime que l'accroissement du nombre de chambres doit s'arrêter. La demande émane des Amstellodamois eux-mêmes qui trouvent excessive dans leur vie quotidienne la pression générée par le tourisme. Certains réclament même l'interdiction des autocars de tourisme et des locations de segways.
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Les lanceurs d’alerte : pour un statut européen: Un combat essentiel

EU-Logos Blog - sam, 17/12/2016 - 22:00

Le Parlement européen a été incontestablement à l’origine du combat pour un statut européen du lanceur d’alerte : l’occasion lui avait été fourni par l’affaire Snowden et le rapport de Claude Moraes sur l’espionnage électronique de masse. Le Parlement européen se heurte à des difficultés importantes mais aussi en raison du fait que depuis les révélations des Luxleaks la lutte contre l’injustice fiscale a pris une dimension considérable à l’Agenda de l’Union européenne, avec des progrès non négligeables.

Le moment décisif approche, les deux rapporteurs du Parlement européen (Jean-Marie Cavada et Virgine Rozière) ont du pain sur la planche. Leurs travaux seront suivis attentivement, c’est en tout cas ce que l’on peut souhaiter à l’Union européenne toujours à la recherche d’un surplus de démocratie, de transparence et de lutte contre toutes les formes de corruption.

Des résultats sont là, notamment dans la lutte contre l’injustice fiscale, des résultats qui ne peuvent restés sans lendemain. Il est plus que temps que l’Europe avance sur cette question : les montages fiscaux et les scandales qui en découlent ont franchi depuis longtemps les frontières.

Cela fait partie de la réplique à apporter aux eurosceptiques, populistes. La protection des lanceurs d’alertes est un impératif démocratique, les protéger c’est donner la possibilité à chacun d’entre nous d’agir en citoyen. C’est aussi équilibrer les pouvoirs, mettre de la transparence et de la justice à tous les niveaux de la société et plus particulièrement là où l’une comme l’autre se font plus rares.

C’est aussi aider une démocratie à visage humain, une démocratie incarnée par des hommes et des femmes souvent seuls face à l’adversité. Une démocratie authentique ne condamne pas ceux qui s’engagent pour la défendre, bien plus elle reconnaît, apprécie et soutient leurs actions.

La bataille au sein du Parlement européen sera rude avec comme d’habitude un double discours : celui favorable en façade à une protection des lanceurs d’alerte, mais opposé à tout mécanisme qui serait efficace Et puis par-dessus le tout, le sacro saint principe de la protection du secret des affaires , les récentes expériences, tant au sein du Parlement européen qu’en France lors de l’adoption de la loi Sapin II, parlent d’elles mêmes.

Pour en savoir plus : principales sources d’information

Dossier de Transparency international sur les lanceurs d’alerte https://transparency-france.org/lanceurs-dalerte/

Les échos : les lanceurs d’alerte et la Loi Sapin II http://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/0211453120640-loi-sapin-protection-des-lanceurs-dalerte-et-des-entreprises-2040037.php

Débats en plénière du Parlement européen sur les lanceurs d’alerte (7 juillet 2016) http://www.europarl.europa.eu/ep-live/fr/plenary/video?debate=1467831243309

Le programme de travail de la Commission et les lanceurs d’alerte http://ec.europa.eu/atwork/pdf/cwp_2017_fr.pdf

Conclusions du Conseil sur la transparence fiscale http://www.consilium.europa.eu/fr/press/press-releases/2016/10/11-ecofin-conclusions-tax-transparency/

Protection des secrets d’affaires adoption d’une nouvelle directive du Conseil http://www.consilium.europa.eu/fr/press/press-releases/2016/05/27-trade-secrets-new-directive/

Transparency international : guide pratique à l’égard des lanceurs d’alerte https://transparency-france.org/project/guide-pratique-a-lusage-lanceur-dalerte-francais/

Dossier des articles de Eulogos sur les lanceurs d’alerte http://www.eu-logos.org/eu-logos_nea-say.php?idr=4&idnl=3983&nea=177&lang=fra&arch=0&term=0

Journal Libération : amère victoire pour les lanceurs d’alerte http://www.liberation.fr/debats/2016/06/20/amere-victoire-pour-les-lanceurs-d-alerte_1460791

La Trbune de Genève : un bon historique de l’Affaire Deltour, Halet,Perrin http://www.tdg.ch/monde/Proces-en-appel-pour-les-lanceurs-d-alerte-de-LuxLeaks/story/13407700

 

 


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L’Iran dénonce le renouvellement des sanctions américaines

RFI (Europe) - sam, 17/12/2016 - 20:15
L'Iran a officiellement demandé samedi 17 décembre une réunion de la « commission conjointe » avec le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) sur le renouvellement des sanctions américaines, dénoncé comme une « violation » de l’accord nucléaire. Les Etats-Unis ont suspendu les sanctions anti-iraniennes liées au nucléaire. Mais Washington en impose d’autres liées au non-respect des droits de l’homme par Téhéran, à son soutien au « terrorisme » au Moyen-Orient et à son programme de missiles balistiques.
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Pologne: l’opposition continue à manifester, le Parlement toujours bloqué

RFI (Europe) - sam, 17/12/2016 - 19:23
Nouvelle journée de manifestations en Pologne. Des députés de l’opposition libérale bloquent depuis 24 heures la tribune du Parlement, tandis que leurs leaders sont descendus dans la rue aux côtés de plusieurs milliers de manifestants. Ces derniers se sont d’abord rassemblés devant le palais présidentiel avant de se rendre devant le Parlement, le tout sous un important dispositif policier.
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La Belgique recommande à ses ressortissants de quitter la RDC

RFI (Europe) - sam, 17/12/2016 - 19:18
La Belgique a invité vendredi 16 décembre, dans la soirée, ses ressortissants à quitter la République démocratique du Congo (RDC). A Kinshasa, samedi 17 décembre, commençait une ultime journée de discussions pour tenter de trouver un accord politique qui permettrait une sortie de crise en RDC. Mais ses négociations ont été « suspendues » et reprendront le 21 décembre, soit le lendemain de la fin du mandat du président Joseph Kabila, mardi 20 décembre.
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Nuit de tensions au Parlement polonais

RFI (Europe) - sam, 17/12/2016 - 13:35
En Pologne, plusieurs centaines de manifestants ont bloqué les voix d'accès au Parlement pour empêcher les députés du parti conservateur au pouvoir - le PiS - de quitter l'hémicycle et de rentrer chez eux. La faute à de nouvelles lois passées en force et dans le chaos général.
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