En moyenne, un Européen doit débourser 1,86 euro pour un litre d’essence SP95 et 1,88 euro pour un litre de diesel (chiffres au 1er août). Des prix qui connaissent une très forte inflation depuis quelques temps : un an auparavant, tous deux étaient sous la barre de 1,5 euro le litre.
Les prix de l’essence SP95 et du gazole chaque paysSi le prix du baril de pétrole brut dépend des mouvements de la bourse, le tarif de détail change selon les pays européens. Les automobilistes français qui passent en ce moment la frontière de la Belgique ou de l’Espagne pour faire le plein le savent.
L’essence sans plomb 95 a atteint ou dépassé, en moyenne, les 2 euros dans cinq Etats membres de l’Union européenne : au Danemark (2,22), en Finlande (2,19), en Grèce (2,15), aux Pays-Bas (2,13) et en Suède (2,01).
Le gazole est aussi très onéreux dans ces pays. Il atteint par exemple 2,15 euros en moyenne en Finlande et 2,08 euros au Danemark. Les Français doivent quant à eux débourser 1,88 euro pour un litre de ce carburant. Le prix du diesel a aussi sensiblement augmenté en Suède, où le litre se vend à près de 2,4 euros à la pompe.
A l’inverse, certains pays connaissent des tarifs moins élevés que leurs voisins. En Hongrie, l’essence est à 1,29 euro et le gazole à 1,56 euro le litre. Malte tire également son épingle du jeu, avec 1,34 et 1,21 euro sur ces deux carburants.
Face à l’inflation des prix des carburants, les Etats membres de l’UE ont mis en place des mesures pour préserver le pouvoir d’achat des consommateurs. Le gouvernement hongrois a par exemple bloqué ces prix dès le 15 novembre dernier. La Commission européenne a cependant ouvert une procédure d’infraction contre Budapest à la mi-juillet : le plafonnement des prix ne s’appliquerait qu’aux voitures avec une plaque d’immatriculation hongroise, afin d’empêcher le “tourisme à la pompe” transfrontalier. Une mesure en violation des règles du marché unique, selon l’exécutif européen.
Les taxes sur les carburants diffèrent selon les paysLe prix à la pompe est fixé par chaque distributeur en fonction de quatre principaux paramètres : le coût du pétrole et de son raffinage, le coût de son transport, la marge du distributeur et enfin les taxes nationales. Chacun explique en partie la différence de coûts entre distributeurs et entre pays.
La fiscalité appliquée au carburant comporte notamment des écarts importants selon les Etats membres. En moyenne, le prix du SP95 dans l’UE est composé à 43 % de taxes et celui du diesel à 38 %.
Le Portugal est proche de cette moyenne européenne : 43 % du prix de l’essence revient à l’Etat, un chiffre qui tombe à 36 % pour le diesel. On retrouve par ailleurs les mêmes niveaux de taxation en Italie. De l’autre côté des Alpes, 43 % du prix de l’essence et 37 % du prix du diesel sont constitués de revenus pour les administrations publiques.
Malte est le pays qui impose le plus fortement les carburants. 56 % (essence) et 54 % (diesel) du prix final payé par le consommateur est prélevé par l’Etat (ce qui ne l’empêche pas d’afficher des prix plus bas que ses voisins européens à la pompe). Les taxes sur l’essence sont également importantes en Grèce et aux Pays-Bas, où elles représentent 51 et 48 % du prix du SP95. A l’inverse, la Pologne affiche les taux les plus faibles, avec respectivement 29 % et 26 % pour le SP95 et le gazole.
Concernant l’essence, la France est dans la fourchette haute de la taxation par rapport à ses voisins européens. Chaque litre acheté de SP95 alimente les caisses nationales à hauteur de près d’un euro : 17 centimes de TVA, 69 centimes de TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) et 14 centimes de TVA sur la TICPE. Ces droits sont calculés proportionnellement au volume du carburant au moment de sa mise en circulation.
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En ce début de mois d’août, la France et ses voisins ont déjà connu plusieurs épisodes caniculaires depuis le début de l’été. Une tendance qui n’est vraisemblablement pas prête de s’inverser. Selon Météo France, 44 vagues de chaleur ont été recensées dans l’Hexagone entre 1947 et 2022, dont 34 entre 1989 et 2019. “Il y a donc eu 3 fois plus de vagues de chaleur ces 30 dernières années que durant les 42 années précédentes”, explique Météo France.
2021, l’été de tous les recordsLe 22 avril dernier, le programme européen d’observation de la Terre Copernicus publiait son rapport sur l’état du climat en Europe en 2021. Celui-ci identifie une augmentation annuelle constante des températures depuis 1950, même si ce réchauffement n’est pas uniforme sur l’ensemble de la période. Ainsi, alors que l’année 2021 n’excède pas en chaleur les années précédentes, ses températures restent au-dessus de la moyenne de la période de référence.
À LIRE AUSSICopernicus, le programme d’observation de la TerreEn revanche, l’été 2021 enregistre des températures supérieures d’un degré par rapport à la moyenne des autres années. C’est d’ailleurs durant cette saison que plusieurs records de chaleur ont été atteints dans toute l’Europe. En Sicile, 48,8 °C ont été enregistrés, devenant ainsi le nouveau record sur le Vieux Continent, devant les 48 °C relevés en Grèce en 1977. L’Espagne a également battu un record avec 47,4 °C enregistrés.
De manière générale, le rapport confirme qu’à l’échelle mondiale, les températures ont augmenté de 1,1 à 1,2 °C depuis la période préindustrielle mais également que les cinq dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées. Et de nombreux pays ont connus des pics historiques de chaleur depuis 2010. C’est le cas de la France (46,0 °C en 2019), de l’Allemagne (41,2 °C en 2019) mais aussi de la Belgique, des Pays-Bas, du Luxembourg, de la République tchèque, de l’Autriche, de la Lettonie, de la Finlande ou encore de la Slovénie.
En 2022, l’Irlande a battu son record absolu de température le 18 juillet. 33 degrés ont été enregistrés à Dublin. 0,3 degrés de moins qu’un précédent record, remis en cause par de nombreux observateurs et datant de 1887…
Le Royaume-Uni qui a quitté l’Union européenne en 2020 a également enregistré un record le 19 juillet 2022. Avec 40,3 degrés enregistrés, le mercure a pour la première fois dépassé la barre des 40 outre-Manche.
À LIRE AUSSICanicule : la sécheresse sévit en Europe et continue de s’aggraver Une hausse continueA noter que l’Europe est particulièrement concernée par ce réchauffement. Copernicus indique que la moyenne des températures du continent sur les cinq dernières années est supérieure de 2 degrés par rapport à la deuxième moitié du XIXe siècle, soit 1 degré de plus que pour le reste du monde. Un réchauffement plus intense mais également plus rapide, notamment du fait de l’activité humaine.
Ces chaleurs régulières ont des effets néfastes sur la santé humaine mais également sur l’agriculture ou l’énergie. Ainsi, à l’été 2021, l’Europe du sud a connu un nombre record de jours de “stress thermique extrême”, c’est-à-dire de moments où la chaleur est telle que le corps humain n’arrive plus à maintenir une température normale. Et de manière générale, le nombre de jours de stress thermique augmente partout en Europe, au détriment des journées sans stress thermique ou de stress thermique modéré.
Ces situations de chaleurs extrêmes favorisent également les départs de feux de forêt dont Copernicus note également une intensification en Europe depuis plusieurs années. En Europe du sud, la saison des feux à l’été 2021 a été la plus grave depuis 1991. 2022 devrait sans doute la dépasser. Selon le Système européen d’information sur les incendies de forêt (Effis), plus de 596 000 hectares sont déjà partis en fumée au 30 juillet, un chiffre 4,4 fois supérieur à la moyenne observée entre 2006 et 2021.
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