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Diplomacy & Crisis News

The Economy of Dubai

Politique étrangère (IFRI) - Mon, 09/01/2017 - 08:00

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n°4/2016). Norbert Gaillard propose une analyse de l’ouvrage d’Abdulrazak Al Faris et Raimundo Soto, The Economy of Dubai  (Oxford University Press, 2016, 368  pages).

Ce livre d’économistes travaillant majoritairement au Dubai Economic Council est une étude exhaustive de l’économie de Dubaï, l’une des sept entités constitutives des Émirats arabes unis.

Le premier chapitre rappelle comment, à partir des années 1980, la manne pétrolière a permis à Dubaï de diversifier son économie, en devenant une place financière régionale majeure et en créant des zones franches pour les sociétés étrangères, la plus célèbre et ancienne étant la Jebel Ali Free Zone. Sur la période 1980-2011, la croissance annuelle du PIB a été en moyenne de 6,5 %, taux cependant inférieur à celui de Singapour et de Hong Kong (deux territoires qui font figure de modèles), en partie à cause de la faible productivité de l’émirat et de sa vulnérabilité aux chocs externes.

Au fil des pages, les auteurs soulignent les défis auxquels Dubaï est confronté et avancent des recommandations de politique économique. Par exemple, le fort endettement des entreprises publiques et parapubliques comme Dubaï World et Investment Corporation of Dubaï dans les années 2000 a pesé sur les comptes de l’émirat. Les récentes restructurations de dette devraient convaincre le gouvernement de mieux contrôler les stratégies de ces grands groupes, de développer un marché des capitaux en dirhams et de mettre en place un véritable régime fiscal (les recettes non fiscales représentant les trois quarts des recettes totales de 2011). Le système bancaire de Dubaï est jugé relativement fragile comparé à celui d’Abu Dhabi, comme l’attestent le pourcentage plus élevé de créances douteuses et la moindre profitabilité des établissements de crédit. Ces derniers financent d’ailleurs insuffisamment les petites et moyennes entreprises. La diversification de l’économie doit être approfondie. Deux secteurs seraient à privilégier : le tourisme médical et les services financiers. Parallèlement, la production de biens à haute valeur ajoutée permettrait à Dubaï d’accroître ses exportations vers les pays industrialisés en dépassant les marchés traditionnels que sont l’Inde, l’Iran et l’Arabie Saoudite. L’acquisition de terrains est un autre obstacle majeur pour les investisseurs directs étrangers ; il ne peut être surmonté que par une révision du droit de propriété.

Les progrès en matière sociale sont contrastés. Dubaï a su étendre l’accès à l’éducation. Dans les tests PISA, les scores de l’émirat sont au-dessus de la moyenne des États du Moyen-Orient mais restent inférieurs à la moyenne OCDE, et très loin des scores de Singapour et de Hong Kong. Le tissu universitaire s’est développé, mais les institutions sont encore petites et offrent un choix de programmes limité, essentiellement axé sur la finance, le commerce, la religion et les technologies de l’information. Le marché du travail, qui s’est lentement ouvert aux femmes, souffre avant tout de la kafala, par lequel l’employeur « parraine » ses employés étrangers, leur octroyant titre de séjour et permis de travail. Ce système est en fait devenu un frein à la mobilité des expatriés au sein de l’émirat.

Agrémenté de nombreux tableaux et graphiques, l’ouvrage est agréable à lire. Il présente néanmoins deux lacunes : le risque d’insolvabilité de Dubaï à moyen/long terme n’est pas abordé, et la question des mauvais traitements subis par les ouvriers étrangers (condamnés par Amnesty International dans plusieurs de ses rapports) est occultée par les auteurs du chapitre sur le marché du travail.

Norbert Gaillard

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UN condemns terrorist attack in Jerusalem by a Palestinian

UN News Centre - Mon, 09/01/2017 - 06:00
United Nations Secretary-General António Guterres and the Security Council have denounced the terrorist attack by a Palestinian who reportedly rammed a truck into a group of Israeli soldiers in Jerusalem yesterday.

Cheap Commemoration

German Foreign Policy (DE/FR/EN) - Mon, 09/01/2017 - 00:00
(Own report) - Representatives of Namibia's Ovaherero and Nama peoples have filed a class action complaint, while Berlin is trying to get off cheap in the dispute over compensation for Germany's colonial crimes. The victims' descendants are demanding compensation for the seizure of their land and cattle and for the genocide perpetrated on their ancestors in South West Africa, a German colony at the time. The German government was poised to reach a negotiated settlement with the Namibian government in the compensation dispute. Windhoek was supposed to renounce all compensation claims and, in return, receive a "Future Foundation" to appease the Ovaherero and Nama peoples - who would otherwise be left empty handed - with memorial sites and other projects of cheap "commemorative culture." Berlin sees good chances to ward off compensation lawsuits. The relevant norms of international law, at the time, offer no basis for proceedings against the massacres in German South West Africa, according to an expertise of the Reference and Research Service of the German Bundestag. Genocide is a criminal offense only since 1948, and therefore cannot be retroactively prosecuted. The "Future Foundation" was scheduled to be soon inaugurated with an official apology by Germany's president. The class action complaint has now put this timetable on hold.

Janvier 2017 en perspective

Le Monde Diplomatique - Sat, 07/01/2017 - 16:26

Quand son voisin vote Front national, le militant doit-il céder à l'amertume et renoncer au combat politique ? À Séoul, la « révolution des bougies » a eu raison de sa dame de fer, en attendant mieux. Quand les entreprises européennes sont mises à l'amende au nom de la loi américaine, les principes du droit anglo-saxon — et ses avocats — triomphent. Une sélection d'archives en rapport avec le numéro du mois.

  • « Mon voisin vote Front national » Willy Pelletier • page 3 Aperçu Combattre un parti impose-t-il de condamner ceux qu'il a réussi à séduire ? Un militant de longue date de diverses organisations antiracistes d'extrême gauche interroge les formes de lutte dont il a usé, sans succès, contre le Front national. Son témoignage aide à comprendre comment celui-ci a réussi à devenir l'un des acteurs décisifs de la prochaine élection présidentielle française.
  • → Les deux jambes du militantisme Astra Taylor • juin 2016
  • → Les trois visages du vote FN Joël Gombin • décembre 2015
  • → Front national, un vote contre l'immigration… et l'injustice André Campana & Jean-Charles Eleb • mars 1998 Aperçu
  • « Révolution des bougies » à Séoul Sung Il-kwon • page 6 Aperçu Bravant des températures inférieures à 0°C, plus d'un million de Sud-Coréens ont manifesté chaque semaine pendant plus de deux mois. Du jamais-vu depuis la chute de la dictature, en 1987. Ils ont obtenu la mise à l'écart de la présidente Park Geun-hye, accusée de corruption et de faiblesse — le tout sur fond de chamanisme. Désormais, ils se battent pour des changements plus profonds.
  • → Virage autoritaire à Séoul S. I.-k. • janvier 2016
  • → Une dame de fer à Séoul Martine Bulard (La valise diplomatique • 21 décembre 2012
  • → La Corée du Sud au miroir de son cinéma Gonul Donmez-Colin • janvier 1997 Aperçu
  • Au nom de la loi… américaine Jean-Michel Quatrepoint • pages 1, 22 et 23 Aperçu Les entreprises européennes ont dû payer aux États-Unis un pactole de plus de 40 milliards de dollars ces dernières années. La justice américaine les accuse de ne pas respecter les sanctions décidées par Washington (et non par les Nations unies) contre certains États. Le droit devient alors une arme pour absorber ou éliminer des concurrents.
  • → Les Etats-Unis mettent les banques à l'amende Ibrahim Warde • juillet 2014 Aperçu
  • → Quand le droit anglo-saxon s'impose Cyril Laucci • avril 2014 Aperçu
  • → Etats-Unis, république des avocats Alan Audi • septembre 2010 Aperçu
  • Quand Le Corbusier redessinait Paris Olivier Barancy • pages 14 et 15 Aperçu Classée au patrimoine mondial de l'Unesco en juillet 2016, l'œuvre architecturale de Le Corbusier est célébrée comme une contribution exceptionnelle au mouvement moderne. Mégalomane, fasciné par l'ordre, l'architecte suisse était aussi, selon un ouvrage à paraître, un urbaniste doctrinaire.
  • → Architecture : bâtir ou briller ? Karim Basbous • août 2012 Aperçu
  • → Chandigarh et Le Corbusier Thierry Paquot « L'urbanisation du monde », Manière de voir nº 114, décembre 2010 - janvier 2011
  • → A qui profite Paris ? Claude Bourdet • juin 1976 Aperçu
  • Le monde selon Donald Trump Michael Klare • pages 1, 8 et 9 Aperçu « L'Amérique d'abord ! » Martelé depuis des mois par le prochain président des États-Unis, ce slogan suggère ce que sera sa politique étrangère. Un mélange d'unilatéralisme, de brutalité et de mercantilisme. Sans oublier une certaine imprévisibilité…
  • → Les Etats-Unis sont fatigués du monde Benoît Bréville • mai 2016
  • → La prudence forcée de M. George H. Bush Serge Halimi • novembre 1989 Aperçu
  • → Conflit de pouvoirs entre M. Reagan et le Congrès sur la politique étrangère Marie-France Toinet • juin 1984 Aperçu
  • Ce qui attend l'Amérique latine Alexander Main • pages 8 et 9 Aperçu Le décès du dirigeant historique de la révolution cubaine Fidel Castro a plongé dans l'affliction une grande partie des progressistes latino-américains. De l'Argentine au Venezuela, une droite atlantiste et libérale accumule depuis quelque temps les victoires. Doit-elle également se réjouir de l'arrivée au pouvoir du nouveau président américain Donald Trump ?
  • → Aux origines du messianisme américain Perry Anderson • octobre 2016 Aperçu
  • → Washington a-t-il perdu l'Amérique latine ? Janette Habel • décembre 2007 Aperçu
  • → Une tentative pour s'affranchir de la tutelle des Etats-Unis Edouard Bailby • novembre 1967 Aperçu
  • « Terra nullius », une fiction tenace Maxime Lancien • page 13 Aperçu Lors des Jeux olympiques de Sydney, en 2000, l'Australie avait célébré dans l'allégresse la réconciliation nationale entre Aborigènes et descendants de migrants européens. Dix-sept ans plus tard, la question du droit à la terre et de la dette coloniale empoisonne à nouveau la société.
  • → Le rêve perdu des Aborigènes Michèle Decoust • octobre 2000 Aperçu
  • → Une manifestation a fait resurgir le problème des aborigènes en Australie David Parker • septembre 1972 Aperçu
  • → « Nous autres aborigènes… » Charles Perkins • janvier 1966 Aperçu
  • Un esthète révolutionnaire Marion Leclair • page 27 Aperçu Au XIXe siècle, le Britannique William Morris, promis par son éducation, son aisance financière et ses talents à une belle carrière d'artiste et d'écrivain, choisit d'accorder son action et ses convictions politiques : il entreprend de réhabiliter l'artisanat et de vulgariser la pensée marxiste.
  • → Les « turpitudes » de Pissarro Evelyne Pieiller • février 2010 Aperçu
  • → Le déclin des avant-gardes au XXe siècle Eric Hobsbawm • mai 2001 Aperçu
  • → Le geste essentiel Nadine Gordimer • janvier 1985 Aperçu
  • Entre l'Allemagne et la Turquie, l'enjeu des réfugiés Hans Kundnani & Astrid Ziebarth • pages 16 et 17 Aperçu En mars 2016, la chancelière allemande Angela Merkel a négocié pour le compte de l'Union européenne un accord controversé avec la Turquie, afin de dissuader les migrants de traverser la mer Égée en bateau. Il semblerait que les deux partenaires entendent renouer aujourd'hui une alliance stratégique semblable à celle qu'ils entretenaient par le passé.
  • → Migrations : comment l'Union européenne enferme ses voisins Alain Morice & Claire Rodier • juin 2010
  • → Brève histoire des relations turco-européennes depuis 1963 Didier Billion • juin 2008
  • → L'Allemagne s'active au Proche-Orient Michel Verrier • juillet 2002 Aperçu
  • Ankara et Téhéran, alliés ou concurrents ? Mohammad-Reza Djalili & Thierry Kellner • pages 16 et 17 Aperçu Des tensions opposent de manière récurrente la Turquie à son partenaire historique allemand et à son rival ancestral iranien. Elles devraient persister, malgré une dynamique de rapprochement diplomatique entre Ankara et Téhéran pour la recherche d'un cessez-le-feu durable entre tous les acteurs du conflit syrien.
  • → Le monde selon Téhéran Shervin Ahmadi • janvier 2014 Aperçu
  • → Ni Orient ni Occident, les choix audacieux d'Ankara Wendy Kristianasen • février 2010 Aperçu
  • → La Turquie dans le grand jeu Alain Gresh • avril 1992 Aperçu
  • Le double défi de la gauche brésilienne Guilherme Boulos • page 7 Aperçu Le 31 août 2016, le Sénat brésilien a voté la destitution de Mme Dilma Rousseff. Le nouveau président, le conservateur Michel Temer, pourrait connaître le même sort. Quant à la gauche, elle fait face à un double défi : son crédit est entamé alors même que la droite repart à l'offensive. Le dirigeant de l'un des principaux mouvements sociaux présente son analyse.
  • → Amérique latine, pourquoi la panne ? Renaud Lambert • janvier 2016
  • → Brésil, du Parti des travailleurs au parti de Lula Douglas Estevam • juillet 2013 Aperçu
  • → Brésil, le gâchis Ignacio Ramonet • octobre 2005
  • Mais que fait la police ? Anthony Caillé & Jean-Jacques Gandini • page 28 Aperçu Avec le soutien du Front national, qui recueillerait plus de 50 % des suffrages parmi les policiers et militaires, les gardiens de la paix cherchent à élargir leur mouvement aux autres corps relevant de la sécurité — gendarmes, pompiers, personnels soignants — et demandent aux « civils » de s'y associer. Faut-il y voir un risque de sédition ?
  • → Urgences sociales, outrance sécuritaire Laurent Bonelli • septembre 2010 Aperçu
  • → Aux bons soins d'une société sécuritaire Christian de Brie • mai 1994 Aperçu
  • → La police, la gauche et le changement Jean-Jacques Gleizal • janvier 1985 Aperçu
  • L'icône de la démocratie birmane ménage les militaires Christine Chaumeau • pages 4 et 5 Aperçu Depuis le 1er novembre 2016, près de trente mille Rohingyas, victimes d'exactions, ont fui la Birmanie. Les divisions ethniques demeurent. Un an après son élection, toujours tributaire des généraux, Mme Aung San Suu Kyi doit aussi faire face aux problèmes économiques intérieurs.
  • → Désunion nationale en Birmanie Renaud Egreteau • décembre 2012 Aperçu
  • → Accélération de l'histoire en Birmanie Elizabeth Rush • janvier 2012 Aperçu
  • → La Birmanie : un Eldorado encore sous-exploité Marcel Barang • août 1983 Aperçu
  • Trafics d'influence en Afrique Anne-Cécile Robert • pages 10 et 11 Aperçu Passé quasiment inaperçu, le quatrième sommet afro-arabe s'est tenu à Malabo, en Guinée-Équatoriale, en novembre. Cette rencontre traduit l'intérêt croissant des pays du Golfe pour l'Afrique et, pour celle-ci, une diversification inédite de ses partenaires. Les pays situés au sud du Sahara redessinent leur insertion dans la géopolitique mondiale.
  • → Spéculation : ruée sur les terres africaines Joan Baxter • janvier 2010 Aperçu
  • → La Chine est-elle impérialiste en Afrique ? M. K. • septembre 2012 Aperçu
  • → Washington à la conquête d'« espaces vierges » en Afrique Philippe Leymarie • mars 1998 Aperçu
  • Pluie de critiques sur les casques bleus Sandra Szurek • page 21 Aperçu Mise en échec en Syrie, l'ONU a pu obtenir du Conseil de sécurité l'autorisation d'envoyer des observateurs pour superviser l'évacuation d'Alep. L'organisation semble plus démunie que jamais. Même ses opérations de maintien de la paix suscitent de vives critiques, comme au Rwanda en 1994, en ex-Yougoslavie en 1995 ou plus récemment en Centrafrique.
  • → Réformer les Nations unies Samantha Power • septembre 2005 Aperçu
  • → « Casques bleus » et souveraineté des Etats François Honti • avril 1964
  • → Malgré les critiques du « tiers monde » les soldats de l'O.N. U. jouent un rôle essentiel dans un pays déchiré par les passions Eric Rouleau • juillet 1961 Aperçu
  • Les Yézidis, éternels boucs émissaires Vicken Cheterian • page 12 Aperçu Alors que la bataille pour la reprise de Mossoul semble s'enliser, les Yézidis qui ont fui le nord-ouest de l'Irak en 2014 hésitent à regagner leur région natale. Persécutés par l'Organisation de l'État islamique, ils reprochent aux peshmergas de les avoir abandonnés à leur sort.
  • → Chance historique pour les Kurdes V. Ch. • mai 2013 Aperçu
  • → Faiblesses d'une résistance divisée Chris Kutschera • septembre 1980 Aperçu
  • → Le malheur d'une nation sans Etat Jean-Pierre Viennot • avril 1970 Aperçu
  • Prostitution, la guerre des modèles William Irigoyen • pages 18 et 19 Aperçu Au nom de la lutte contre les violences faites aux femmes, la Suède est devenue, le 1er janvier 1999, le premier pays à pénaliser l'achat de services sexuels, tandis que d'autres, comme l'Allemagne en 2001, choisissaient de légaliser les maisons closes. Quinze années de recul permettent d'observer les effets de ces deux approches opposées de la prostitution.
  • → Surprenante convergence sur la prostitution Mona Chollet • septembre 2014
  • → La prostitution, un droit de l'homme ? Florence Montreynaud • mars 1999 Aperçu
  • → Garantir à tout être humain la même dignité André Jacques • novembre 1987 Aperçu
  • Matteo Renzi se rêve en phénix Raffaele Laudani • page 19 Aperçu Alors que les arrestations et démissions pour corruption se multiplient dans l'entourage de la maire de Rome, issue du Mouvement 5 étoiles, ce dernier apparaît comme le grand vainqueur du référendum organisé par le président du conseil, M. Matteo Renzi. Les électeurs n'ont pas seulement rejeté le projet de réforme constitutionnelle : ils ont massivement condamné la politique menée depuis février 2014.
  • → « Jobs Act », le grand bluff de Matteo Renzi Andrea Fumagalli • juillet 2016
  • → Beppe Grillo, le criquet dans la Toile Lucie Geffroy • septembre 2013
  • → Inquiétants paradoxes italiens Guido Moltedo • février 1995 Aperçu
  • Interrègnes...

    Le Monde Diplomatique - Sat, 07/01/2017 - 15:54
    Le naufrage de l'URSS 1989

    15 avril-4 juin. Des manifestations étudiantes et ouvrières en faveur de la démocratie sont organisées place Tiananmen, à Pékin. Le mouvement est écrasé par l'armée.

    Eté. Francis Fukuyama publie dans The National Interest son article « La fin de l'histoire ? ».

    30 juin. Coup d'Etat du général Omar Al-Bachir au Soudan.

    26 septembre. Retrait officiel des derniers soldats vietnamiens du Cambodge, qu'ils occupaient depuis 1979. Les accords de Paris, scellant la paix, seront signés deux ans plus tard.

    1er-24 octobre. La réunion des députés libanais à Taëf (Arabie saoudite) débouche sur un document d'« entente nationale » prévoyant des réformes politiques pour mettre fin à la guerre civile, qui dure depuis 1975.

    Novembre. Définition des principes du « consensus de Washington » par l'économiste John Williamson. L'Amérique latine va servir de laboratoire.

    14 décembre. Au Chili, la présidence de la République de Patricio Aylwin met fin à seize ans de dictature du général Augusto Pinochet.

    17 décembre. Le Brésil connaît ses premières élections libres depuis 1964.

    20 décembre. Les troupes américaines envahissent le Panamá et chassent le général Manuel Noriega du pouvoir au terme d'une semaine de combats.

    1990

    12 février. En Afrique du Sud, libération du chef historique de l'ANC (Congrès national africain), M. Nelson Mandela, après vingt-sept années de détention.

    2 août. Invasion irakienne du Koweït.

    Septembre. Effondrement du marché international de l'immobilier à la suite d'une importante vague de spéculation.

    19 novembre. Signature du traité de réduction des forces conventionnelles en Europe (FCE).

    1991

    17 janvier-28 février. Intervention en Irak d'une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, après l'invasion du Koweït par l'armée irakienne six mois plus tôt. La principauté pétrolière est rapidement libérée.

    21 mai. Le premier ministre indien Rajiv Gandhi est tué au cours d'un meeting électoral, à Madras, dans un attentat attribué aux Tigres tamouls.

    25 juin. La Croatie et la Slovénie proclament leur indépendance. La Macédoine fait de même le 15 septembre, suivie par la Bosnie-Herzégovine le 15 octobre. Début des guerres yougoslaves, qui vont durer quatre ans.

    31 juillet. Signature à Moscou, entre M. Mikhaïl Gorbatchev et M. George H. Bush, du traité Start I prévoyant une importante réduction des armements nucléaires stratégiques.

    30 octobre. Ouverture à Madrid, à l'initiative des Etats-Unis, de la conférence de paix sur le Proche-Orient, suivie des premières négociations bilatérales entre Israël et ses voisins arabes, y compris palestiniens.

    8 décembre. La Russie, l'Ukraine et la Biélorussie constatent officiellement la disparition de l'URSS et créent la Communauté des Etats indépendants (CEI).

    Illusions d'un nouvel ordre mondial 1992

    11 janvier. Les autorités algériennes annulent les élections législatives, dont le premier tour a été remporté par le Front islamique du salut (FIS). L'état d'urgence est proclamé un mois plus tard et le FIS dissous. La guerre civile fera près de 150 000 morts en treize ans.

    7 février. Signature du traité de Maastricht instituant l'Union européenne (UE).

    6 décembre. La destruction de la mosquée d'Ayodhya, en Inde, par des extrémistes hindous est le point de départ de violences intercommunautaires (1 200 morts).

    9 décembre. M. George H. Bush lance l'opération militaro-humanitaire « Restore Hope » en Somalie, menée sous les auspices des Nations unies.

    1993

    1er janvier. Naissance de la République tchèque et de la Slovaquie, après la dissolution de la Tchécoslovaquie.

    3 janvier. Signature du traité Start II entre les Etats-Unis et la Russie, qui abaisse le plafond des missiles nucléaires stratégiques.

    Eté. Parution dans la revue Foreign Affairs de l'article de Samuel Huntington sur « Le choc des civilisations ».

    13 septembre. Signature des accords d'Oslo par l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et le gouvernement israélien, à Washington, respectivement représentés par Yasser Arafat et Itzhak Rabin, en présence du nouveau président des Etats-Unis William Clinton.

    3 octobre. Dix-huit soldats américains sont tués en Somalie. Le 7, M. Clinton annonce le retrait progressif de ses troupes, lesquelles quitteront le pays en mars 1994.

    1994

    1er janvier. Mise en place de l'Accord de libre-échange nord-américain (Alena) entre le Canada, les Etats-Unis et le Mexique. L'Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) déclenche une insurrection au Chiapas (Mexique).

    10-11 janvier. Lancement du Partenariat pour la paix, destiné à accueillir dans l'OTAN les ex-pays communistes d'Europe centrale.

    9 février. Ultimatum de l'OTAN aux Serbes de Bosnie-Herzégovine qui assiègent Sarajevo. Le 28 commence la première intervention militaire de l'OTAN en ex-Yougoslavie.

    6 avril. L'avion du président rwandais Juvénal Habyarimana est abattu. Début du génocide des Tutsis par les Hutus, qui fera entre 500 000 et 800 000 morts.

    9 mai. M. Mandela est élu président de l'Afrique du Sud.

    15 avril. Signature à Marrakech (Maroc) de l'acte final du cycle de l'Uruguay instituant l'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui succède au GATT.

    15 octobre. Les Etats-Unis interviennent militairement en Haïti afin de rétablir à la tête du pays le président Jean-Bertrand Aristide, renversé par un coup d'Etat le 30 septembre 1991.

    11 décembre. Les troupes russes entrent en Tchétchénie. Cette première guerre durera jusqu'en août 1996.

    Fragiles espoirs de paix 1995

    Janvier. Instauration du Mercosur (Marché commun du Sud), regroupant l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay.

    Mai. A l'OCDE, début des négociations confidentielles sur l'Accord multilatéral sur l'investissement (AMI), conférant tous les pouvoirs aux investisseurs face aux gouvernements. Il sera abandonné en 1998.

    11 mai. Le traité de non-prolifération nucléaire (TNP) est reconduit par 178 pays pour une durée indéfinie.

    Juillet. Les forces serbes de Bosnie massacrent près de 8 000 musulmans bosniaques à Srebrenica.

    28 septembre. Signature à Washington des accords israélo-palestiniens sur l'extension de l'autonomie, dits Oslo II, divisant la Cisjordanie en trois zones à souveraineté différenciée.

    4 novembre. Assassinat du premier ministre israélien Rabin par un extrémiste juif. Il sera remplacé par M. Shimon Pérès.

    21 novembre. Les accords de Dayton (Etats-Unis) mettent fin au conflit en Bosnie-Herzégovine et entérinent le partage ethnique en deux entités, l'une croato-musulmane, l'autre serbe.

    1996

    Février-mars. Après l'assassinat par les Israéliens de l'« ingénieur » du Hamas, le 5 janvier, le mouvement multiplie les attentats-suicides en Israël (plus de 100 morts).

    12 mars. La loi Helms-Burton durcit les sanctions américaines à l'égard des pays commerçant avec Cuba. Elle est condamnée par la communauté internationale.

    Avril. Le Hezbollah tirant, par solidarité avec les Palestiniens, des missiles sur Israël, M. Pérès déclenche l'opération « Raisins de la colère » contre le Liban (175 morts, pour l'essentiel civils).

    25 juin. Attentat de Khobar, en Arabie saoudite, contre les forces américaines (dix-neuf morts).

    5 août. La loi d'Amato-Kennedy renforce l'embargo mis en place par les Etats-Unis contre l'Iran et la Libye concernant les investissements dans le secteur pétrolier.

    10 septembre. L'ONU adopte le traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICE). Il sera rejeté par le Sénat américain en 1999.

    1997

    Mars-décembre. Succession de crises monétaires et financières en Asie orientale (Thaïlande, Philippines, Corée du Sud, Indonésie, Hongkong...). L'onde de choc atteint bientôt la Russie, puis l'Amérique latine.

    1er juillet. Les Britanniques rétrocèdent Hongkong à la Chine.

    11 décembre. Adoption du protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre.

    13 décembre. Accord sur la libéralisation des services financiers à l'OMC.

    Secousses sociales, émergence d'Al-Qaida 1998

    6 mai. Début de la guerre entre l'Ethiopie et l'Erythrée. Un accord de paix sera conclu en 2000.

    11-13 et 28-30 mai. L'Inde puis le Pakistan procèdent à des essais nucléaires, entraînant un embargo occidental.

    21 mai. En Indonésie, le général Suharto est chassé du pouvoir après trente-deux ans de dictature.

    17 juillet. Cent vingt pays s'expriment en faveur de la création d'une Cour pénale internationale (CPI). Elle sera mise en place le 1er juillet 2002.

    7 août. Deux attentats islamistes contre les ambassades des Etats-Unis font 224 victimes, dont douze Américains, en Tanzanie et au Kenya. En représailles, le Soudan et l'Afghanistan sont bombardés le 20 août.

    17 août. Le rouble est dévalué, plongeant la Russie dans une crise sans précédent.

    6 décembre. Election de M. Hugo Chávez à la présidence du Venezuela, première victoire d'une série que la gauche remporte dans les années 2000 en Amérique latine.

    1999

    Janvier. Naissance de l'euro, qui sera mis en circulation le 1er janvier 2002. En 2008, il représentera 25 % des réserves mondiales en devises.

    23 mars-11 juin. L'OTAN déclenche des bombardements aériens sur la Serbie, sans mandat de l'ONU, qui aboutissent au retrait des forces serbes du Kosovo. La région est placée sous protectorat des Nations unies.

    30 août. Le Timor-Leste, occupé par l'Indonésie depuis 1975, se prononce massivement pour l'autodétermination lors d'un référendum. L'armée indonésienne mène une répression sanglante.

    Septembre. Après plusieurs attentats à la bombe au Daghestan et à Moscou, attribués aux indépendantistes tchétchènes, les Russes bombardent Grozny et envahissent la république. Seconde guerre de Tchétchénie.

    30 novembre-3 décembre. La troisième conférence ministérielle de l'OMC, à Seattle (Etats-Unis), se solde par un échec. Le sommet donne lieu à d'importantes manifestations contre la mondialisation.

    2000

    Mars. Chute des valeurs de la « nouvelle économie » (bulle Internet).

    24 mai. Les forces israéliennes se retirent du Liban sud — à l'exception de la zone dite des fermes de Chebaa.

    23 juin. Signature de l'accord de Cotonou entre l'Union européenne et les 77 Etats du groupe ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique). Conclu pour vingt ans, cet accord de coopération succède à la convention de Lomé.

    28-29 septembre. Début de la seconde Intifada dans les territoires occupés palestiniens.

    10 octobre. Normalisation des relations commerciales sino-américaines.

    12 octobre. Attentat contre le destroyer américain USS Cole dans le port d'Aden (Yémen). Revendiqué par Al-Qaida, il cause la mort de douze marins.

    Le choc du 11-Septembre 2001

    Janvier. Premier Forum social mondial (FSM) à Porto Alegre (Brésil), tenu aux mêmes dates que le Forum économique mondial de Davos (Suisse).

    13 mars. Les Etats-Unis rejettent le protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre.

    20-22 avril. M. George W. Bush présente, lors du Sommet des Amériques, le projet de création d'une Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA) regroupant tous les Etats américains, excepté Cuba.

    14-15 juin. Création officielle de l'Organisation de coopération de Shanghaï (OCS) par la Chine, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan. Quatre Etats observateurs (l'Inde, le Pakistan, l'Iran et la Mongolie) intégreront cette organisation.

    20-21 juillet. Plus de 300 000 personnes manifestent à Gênes (Italie), à l'occasion de la réunion du G8. Un jeune altermondialiste, Carlo Giuliani, est tué par les carabiniers. On dénombre également des centaines de blessés.

    11 septembre. Les attentats contre le World Trade Center, à New York, et le Pentagone, à Washington, font près de trois mille morts.

    7 octobre. Intervention militaire en Afghanistan, avec l'aval des Nations unies, d'une coalition dirigée par les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

    23 octobre. Lancement du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad).

    11 décembre. La Chine entre à l'OMC.

    13 décembre. Les Etats-Unis se retirent du traité américano-soviétique de défense antimissile (ABM, 1972), qui interdisait le déploiement d'un bouclier antimissile sur le sol américain.

    2002

    29 janvier. M. Bush qualifie l'Irak, l'Iran et la Corée du Nord d'« axe du Mal ».

    18-22 mars. La conférence des Nations unies sur le financement du développement, réunie à Monterrey (Mexique), adopte le « consensus de Monterrey », selon lequel les problèmes se règleront par les investissements privés et le libre-échange.

    11-14 avril. La CIA participe en sous-main au coup d'Etat tenté contre le président vénézuélien Chávez.

    21 mai. Washington annonce que les Etats-Unis ne ratifieront pas le traité instituant la Cour pénale internationale (CPI), signé par M. Clinton en décembre 2000.

    Juillet. WorldCom, le géant américain des télécommunications, dépose le bilan. C'est la plus grosse banqueroute (frauduleuse) de l'histoire.

    20 septembre. Adoption par les Etats-Unis d'une nouvelle « stratégie de sécurité nationale » prévoyant notamment des attaques préventives contre les « Etats voyous ».

    12 octobre. A Bali (Indonésie), une série d'attentats islamistes visant deux discothèques de Kuta Beach et le consulat des Etats-Unis fait 187 morts.

    Invasion de l'Irak 2003

    20 mars. Début de l'opération militaire américano-britannique « Liberté de l'Irak ». Bagdad tombe le 9 avril. Le 1er mai, M. Bush déclare que la « mission » en Irak est « remplie ».

    26 août. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) affirme avoir découvert en Iran des taux d'uranium enrichi supérieurs aux normes civiles. Elle intime peu après à Téhéran de prouver qu'il ne développe pas l'arme nucléaire.

    30 août. Un compromis est trouvé à l'OMC, après plusieurs mois de négociations, pour l'accès des pays du Sud aux médicaments génériques.

    10-14 septembre. Echec de la conférence de l'OMC à Cancún (Mexique) : le Sud refuse l'accord sur l'agriculture proposé par les Etats-Unis et l'Union européenne, ainsi que l'ouverture de négociations sur l'investissement, la concurrence, les services et l'ouverture des marchés.

    2004

    Janvier. Signature de l'Accord de libre-échange de l'Asie du Sud (SAFTA) entre le Bangladesh, le Bhoutan, l'Inde, les Maldives, le Népal, le Pakistan et le Sri Lanka.

    29 février. Les Etats-Unis, aidés par la France, démettent de ses fonctions le président haïtien, M. Jean-Bertrand Aristide.

    11 mars. Des bombes explosent dans des trains de voyageurs en gare d'Atocha, dans la banlieue de Madrid. Le bilan s'élève à près de 200 morts.

    2 avril. La Bulgarie, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie rejoignent l'OTAN.

    Mai. Indignation dans le monde après la publication de témoignages et de photographies sur les tortures de l'armée américaine dans la prison d'Abou Ghraib, en Irak.

    3 septembre. Une prise d'otages dans une école de Beslan, en Ossétie du Nord, se solde par la mort de 340 personnes — en majorité des enfants — après l'intervention des forces spéciales russes.

    6 octobre. Le rapport de la mission américaine chargée d'enquêter sur la présence d'armes de destruction massive en Irak conclut que Saddam Hussein n'en possédait plus depuis 1991.

    26 décembre. Un tremblement de terre, au large de l'Indonésie, provoque un raz de marée géant causant la mort de près de 220 000 personnes en Asie du Sud.

    2005

    17 janvier. M. Bush évoque une intervention armée pour arrêter le programme nucléaire iranien.

    10 février. La Corée du Nord annonce qu'elle détient l'arme nucléaire afin d'assurer son « autodéfense contre la volonté américaine de [l'] étouffer ».

    2 mai. Pour la première fois, le candidat élu au poste de secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA), le Chilien José Miguel Insulza, n'est pas le postulant soutenu par les Etats-Unis.

    20 octobre. L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) adopte la convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, malgré l'opposition de Washington.

    Des Etats-Unis plus isolés 2006

    16 mars. M. Bush dévoile sa « nouvelle » doctrine stratégique de sécurité nationale, axée sur la notion de « guerre préventive ». Sept pays sont qualifiés de « despotiques » : l'Iran, la Corée du Nord, la Biélorussie, la Birmanie, Cuba, la Syrie et le Zimbabwe.

    11 avril. Selon le président iranien, M.Mahmoud Ahmadinejad, l'Iran a « rejoint le club des pays disposant de la technologie nucléaire ».

    Juin-novembre. Après avoir évacué la bande de Gaza en septembre 2005, l'armée israélienne y lance deux vastes opérations terrestres et aériennes.

    15-17 juillet. La tenue du G8 à Saint-Pétersbourg (Russie) consacre le retour de la Russie au sein du club des grandes puissances.

    12 juillet-14 août. Le Hezbollah ayant capturé deux soldats israéliens et en ayant tué huit autres, le premier ministre d'Israël, M. Ehoud Olmert, déclenche une offensive militaire au Liban. Le bilan est de près de 1 200 morts côté libanais, et 150 morts côté israélien.

    26 septembre. Une étude du renseignement américain affirme que la guerre en Irak a « aggravé la menace terroriste » et renforcé l'islamisme radical.

    12 octobre. La revue médicale britannique The Lancet estime que près de 650 000 Irakiens seraient décédés à la suite de l'occupation américaine.

    16 octobre. Le président Bush impose des sanctions contre le régime soudanais, qu'il accuse de commettre un génocide au Darfour.

    Novembre. Le Vietnam devient le 150e Etat membre de l'OMC.

    23 décembre. Le Conseil de sécurité des Nations unies instaure un embargo sur le programme nucléaire iranien, mais n'autorise pas le recours à la force. Les sanctions économiques sont durcies trois mois plus tard.

    2007

    10 janvier. M. Bush annonce l'envoi de 21 500 soldats supplémentaires en Irak.

    27 juillet. La Bolivie du président Evo Morales signe un accord pour l'exploitation du minerai de fer avec une compagnie indienne. C'est le premier investissement indien d'importance en Amérique latine.

    Août. Effondrement du marché américain des crédits immobiliers à risque (subprime). Début de la crise financière.

    16 septembre. Selon les prévisions de The Economist, le poids des pays émergents dans l'économie mondiale devrait dépasser les 60 % en 2025, retrouvant un pourcentage équivalent à celui du début du XIXe siècle, quand la Chine et l'Inde dominaient la production manufacturière mondiale.

    17 septembre. La Chine accorde un prêt de 5 milliards de dollars à la République démocratique du Congo (RDC).

    1er octobre. Washington crée un commandement régional militaire unique pour l'Afrique (Africom).

    10 décembre. L'Argentine, la Bolivie, le Brésil, l'Equateur, le Paraguay et le Venezuela créent une nouvelle institution régionale latino-américaine, la Banque du Sud, pour prendre leurs distances avec la Banque mondiale et le FMI et retrouver leur autonomie financière.

    Nouvelle politique ou nouveau discours ? 2008

    21 janvier. Les Bourses mondiales s'effondrent. Elles plongeront à nouveau en octobre.

    19 février. Le président cubain Fidel Castro prend sa retraite politique. Les Etats-Unis indiquent qu'ils ne changeront pas leur politique à l'égard de Cuba.

    Mars. L'armée chinoise réprime violemment une série de manifestations au Tibet, organisées à l'occasion du 49e anniversaire du soulèvement de 1959.

    8 avril. Le FMI évalue à 945 milliards de dollars le coût de la crise financière.

    23 mai. Signature du traité constitutif de l'Union des nations sud-américaines (Unasur).

    24 mai. En visite à Pékin, le nouveau président russe, M. Dmitri Medvedev, déclare : « La coopération sino-russe est devenue un facteur majeur de la sécurité mondiale. »

    8 juillet. Washington obtient l'autorisation de Prague pour l'installation d'une base de radars en sol tchèque dans le cadre du projet américain de bouclier antimissile.

    Août. Guerre entre la Russie et la Géorgie, au sujet des régions séparatistes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie, à laquelle les Etats-Unis et l'OTAN assistent impuissants.

    15 septembre. L'Unasur intervient, sans les Etats-Unis, pour soutenir le président bolivien Morales, victime d'une tentative de déstabilisation.

    23 septembre. « Wall Street tel qu'on l'a connu cessera d'exister », annonce... le Wall Street Journal concernant la crise financière mondiale.

    Octobre. Le Sénat américain approuve le plan de sauvetage du secteur financier (700 milliards de dollars). Le plan européen s'élève, quant à lui, à 1 700 milliards d'euros.

    4 novembre. M.Barack Obama est élu président des Etats-Unis.

    27 décembre. Israël déclenche un assaut contre Gaza. Au terme de vingt-deux jours d'offensive, le bilan est de 1 400 morts.

    2009

    Janvier. L'armée sri-lankaise lance une opération d'envergure contre les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE). Les rebelles annonceront le 17 mai qu'ils déposent les armes. C'est la fin d'un conflit vieux de trente ans, qui aurait fait près de 100 000 morts selon l'ONU.

    17 février. M. Obama promulgue un nouveau plan de relance de l'économie, d'un montant de 787 milliards de dollars.

    27 mars. Le président américain annonce l'envoi de 17 000 soldats supplémentaires en Afghanistan.

    12 juin. Election présidentielle contestée en Iran. M. Ahmadinejad est déclaré vainqueur.

    30 juin. Les troupes américaines se retirent des villes irakiennes.

    5 juillet. Plus de 150 personnes sont tuées au cours d'émeutes dans la province chinoise du Xinjiang.

    6 juillet. Accord entre Washington et Moscou sur les armes nucléaires, qui prend le relais du traité Start I expirant en décembre 2009.

    La guerre froide

    Le Monde Diplomatique - Sat, 07/01/2017 - 15:54
    De l'alliance à l'affrontement 1945

    4-11 février. La conférence de Yalta réunit Franklin Roosevelt, Winston Churchill et Joseph Staline, les dirigeants des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l'URSS. Le communiqué commun annonce une coopération militaire pour le désarmement et l'occupation de l'Allemagne, ainsi qu'un accord sur la prochaine réunion d'une conférence des Nations unies à San Francisco.

    25 avril-26 juin. La conférence de San Francisco réunit les représentants de cinquante nations pour élaborer les statuts de la future organisation internationale (l'Organisation des Nations unies).

    2 septembre. Hô Chi Minh proclame l'indépendance de la République démocratique du Vietnam.

    1946

    5 mars. Constatant l'influence croissante des communistes sur les gouvernements des pays libérés par l'armée rouge, Churchill déclare qu'un « rideau de fer » est tombé sur le continent.

    19 décembre. A la suite du bombardement du port de Haïphong par l'armée française, Hô Chi Minh lance une attaque contre ses garnisons.

    1947

    5 juin. Annonce du plan Marshall (programme américain d'aide à la reconstruction pour l'Europe).

    1949

    2 janvier. La Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Tchécoslovaquie créent le Conseil d'assistance économique mutuelle (Comecon).

    4 avril. Signature à Washington du traité de l'Atlantique nord par les Etats-Unis, le Canada, la Belgique, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, le Danemark, l'Islande, l'Italie, la Norvège et le Portugal.

    8 mai. Vote de la Loi fondamentale constituant la République fédérale d'Allemagne (RFA).

    29 août. Explosion de la première bombe atomique soviétique.

    1er octobre. Mao Zedong annonce la prise de pouvoir des communistes et proclame la République populaire de Chine.

    7 octobre. La République démocratique allemande (RDA) est proclamée.

    1950

    25 juin. L'armée de la Corée du Nord franchit le 38e parallèle.

    27 juin. Le Conseil de sécurité des Nations unies adopte, en l'absence de l'URSS, une résolution condamnant l'agression nord-coréenne.

    7 juillet. Une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies confie le commandement d'une force onusienne aux Etats-Unis. Seize pays acceptent de venir en aide à la Corée du Sud.

    26 septembre. Du fait de l'ampleur de la contre-offensive, les Nord-Coréens sont repoussés au-delà du 38e parallèle.

    18 octobre. Les forces onusiennes entrent en Corée du Nord et s'emparent de Pyongyang, sa capitale.

    Novembre-décembre. Face à la menace américaine à la frontière mandchoue, les troupes chinoises se portent au secours de leur allié nord-coréen.

    1951

    18 avril. Création de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) par la Belgique, la France, la RFA, le Luxembourg, l'Italie et les Pays-Bas.

    Juin-juillet. Stabilisation du front autour du 38e parallèle et début des négociations entre l'ONU et la Corée du Nord.

    1951

    1er novembre. Les Etats-Unis font exploser leur première bombe H avec succès dans les îles Marshall.

    Vers la coexistence pacifique 1953

    5 mars. Mort de Staline. Elle ouvre une période de « dégel » à l'intérieur (libération de prisonniers) comme à l'extérieur.

    17 juin. Soulèvement à Berlin-Est et dans plusieurs villes de RDA. Les autorités soviétiques décrètent l'état d'urgence ; l'insurrection est réprimée par l'armée rouge.

    27 juillet. Signature de l'armistice qui met fin à la guerre de Corée.

    13 septembre. Nikita Khrouchtchev est élu premier secrétaire du Parti communiste.

    1954

    21 juillet. A la suite de la bataille de Diên Biên Phu, les accords de Genève officialisent la fin de la guerre d'Indochine. Il est établi que le Vietnam sera partagé en deux zones de regroupement militaire le long du 17e parallèle. Les Etats-Unis et Ngô Dinh Diêm, le chef du gouvernement de l'Etat vietnamien — créé par les Français à Saïgon en 1949 —, ne ratifient pas la déclaration finale.

    1955

    24 février. L'Irak, l'Iran, le Pakistan et la Turquie signent un traité d'alliance avec le Royaume-Uni (pacte de Bagdad).

    18-24 avril. La conférence de Bandoung des peuples afro-asiatiques consacre l'émergence politique des pays du tiers-monde. Au-delà de la volonté de coopération économique, culturelle et politique, ces nations condamnent le colonialisme et plaident pour la coexistence pacifique et le non-alignement.

    6 mai. Adhésion officielle de la RFA à l'OTAN.

    14 mai. Création du pacte de Varsovie entre l'URSS, la Pologne, la Bulgarie, la Tchécoslovaquie, la Roumanie, la Hongrie et l'Albanie.

    1956

    14-25 février. Lors du XXe Congrès du Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS), Khrouchtchev dénonce le culte de la personnalité de Staline et révèle les crimes de l'ancien dirigeant.

    Octobre-novembre. Soulèvement en Hongrie ; Israël, la France et le Royaume-Uni lancent une action conjointe contre l'Egypte, qui a nationalisé la Compagnie du canal de Suez. Sous la pression des Etats-Unis et de l'URSS, le Royaume-Uni, la France et Israël acceptent un cessez-le-feu.

    1957

    5 janvier. Dwight D. Eisenhower annonce au Congrès l'engagement des Etats-Unis contre le communisme au Proche-Orient.

    25 mars. La France, la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, l'Italie et la RFA signent le traité de Rome, qui établit le Marché commun (la Communauté économique européenne).

    Octobre. Lancement de Spoutnik 1, le premier satellite soviétique.

    1959

    4 janvier. Ernesto « Che » Guevara entre dans La Havane abandonnée par Fulgencio Batista. M. Fidel Castro devient premier ministre.

    15-25 septembre. Première visite de Khrouchtchev aux Etats-Unis. Rencontre avec Eisenhower à Camp David.

    1961

    17 avril. Tentative d'invasion de la baie des Cochons à Cuba organisée par la Central Intelligence Agency (CIA).

    11 mai. Le vice-président américain Lyndon B. Johnson annonce à Saïgon le soutien des Etats-Unis au régime de Diêm. John Fitzgerald Kennedy portera à 15 000 le nombre de soldats américains au Sud-Vietnam.

    12-13 août. Pour enrayer l'exode croissant des citoyens de RDA, les autorités est-allemandes entreprennent la construction du mur de Berlin.

    1962

    Février. Un commandement militaire américain est créé à Saïgon.

    Octobre. L'installation à Cuba de rampes de lancement de missiles soviétiques déclenche une crise majeure.

    L'enjeu vietnamien 1963

    Août. Le traité de Moscou, signé par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'URSS, interdit notamment les essais nucléaires dans l'atmosphère.

    1964

    7 août. A la suite du prétendu incident du golfe du Tonkin, le Congrès des Etats-Unis donne au président Johnson la possibilité de « prendre toutes mesures nécessaires pour faire échec au communisme ». Johnson fait bombarder les installations côtières du Nord-Vietnam.

    14 octobre. Khrouchtchev est destitué de toutes ses fonctions. Leonid Brejnev devient premier secrétaire.

    1965

    7 mai. Les marines américains débarquent à Da Nang alors que Moscou livre ses premiers missiles à Hanoï.

    1966

    7 mars. Charles de Gaulle annonce que la France se retire du commandement militaire intégré de l'OTAN.

    1967

    2 mars. Les Etats-Unis déclenchent l'opération « Rolling Thunder » contre le Nord-Vietnam. Ces bombardements massifs se poursuivront jusqu'en 1968.

    1968

    30 janvier. L'offensive du Têt lancée par les forces du Front national de libération du Vietnam (ou Vietcong) et de l'Armée populaire vietnamienne prend les Etats-Unis par surprise. Repoussée, elle affecte cependant l'administration Johnson, dont de nombreuses personnalités se positionnent contre la guerre.

    Janvier-août. En Tchécoslovaquie, le premier secrétaire du PC slovaque, Alexander Dubcek, lance une vague de libéralisation politique, économique et sociale (le printemps de Prague). Les armées des cinq pays du pacte de Varsovie envahissent la Tchécoslovaquie.

    1er juillet. Signature à Londres, Moscou et Washington du traité de non-prolifération nucléaire (TNP).

    1970

    12 août. Signature du traité germano-soviétique qui confirme le statu quo territorial entre l'Union soviétique et la RFA. Il inaugure l'Ostpolitik en ce qu'il ouvre la voie à la normalisation diplomatique.

    1971

    3 septembre. Signature du traité de Berlin, qui définit le statut de Berlin-Ouest.

    25 octobre. La Chine populaire est admise à l'ONU parmi les membres permanents du Conseil de sécurité.

    1972

    26 mai. Signature, à Moscou, par l'URSS et les Etats-Unis de deux accords sur la limitation des armements stratégiques (SALT I).

    3 octobre. Signature entre les Etats-Unis et l'URSS du traité ABM d'interdiction des missiles antibalistiques.

    21 décembre. Le « traité fondamental » signé par les deux Etats allemands affirme le respect de l'indépendance, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale, du droit à l'autodétermination et de la non-discrimination.

    1973

    27 janvier. Les accords de paix de Paris signés par les Etats-Unis, la République démocratique du Vietnam et le Sud-Vietnam prévoient le retrait des forces terrestres américaines du Vietnam dans un délai de soixante jours.

    1975

    1er août. Signature de l'acte final de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) à Helsinki. Les trente-trois pays européens, à l'exception de l'Albanie, les Etats-Unis et le Canada reconnaissent l'inviolabilité des frontières, le respect des droits de l'homme, la libre circulation des hommes et des idées, la nécessité de développer leurs relations économiques.

    Retour de la tension : la « guerre fraîche » 1976

    9 septembre. Mort de Mao.

    1979

    1er février. Retour à Téhéran de l'imam Ruhollah Khomeiny (en exil depuis 1963), qui proclame la République islamique.

    15-18 juin. Les accords SALT II sont signés à Vienne entre le président James Carter et Brejnev.

    12 décembre. L'OTAN décide du principe de déploiement de nouveaux missiles nucléaires (fusées Pershing-2 et missiles de croisière Cruise) en Europe occidentale. Il s'agit de rétablir un équilibre avec les SS-20 soviétiques.

    27 décembre. Intervention de l'armée soviétique en Afghanistan.

    1980

    Novembre. Ronald Reagan est élu président des Etats-Unis.

    1982

    12 novembre. Iouri Andropov succède à Brejnev, décédé le 10 novembre.

    1983

    Novembre. L'OTAN déploie ses euromissiles (Allemagne, Royaume-Uni, Italie) en réponse aux SS-20 soviétiques. Rupture des négociations sur la limitation des armements.

    La fin de la guerre froide 1985

    11 mars. M.Mikhaïl Gorbatchev est élu secrétaire général du PCUS. Ses mots d'ordre sont : perestroïka (« restructuration ») de l'économie nationale et glasnost (« transparence ») dans les affaires politiques et culturelles.

    1989

    15 février. Les dernières troupes soviétiques quittent l'Afghanistan.

    4-18 juin. Victoire de Solidarnosc aux élections législatives polonaises, un non-communiste dirige le gouvernement pour la première fois à l'Est.

    9 novembre. Chute du mur de Berlin.

    22 décembre. Le régime de Nicolae Ceausescu est renversé par la population roumaine soutenue par l'armée.

    1990

    31 mai-2 juin. Les présidents George H. Bush et Gorbatchev concluent un accord sur la préparation d'une réduction des armements stratégiques offensifs.

    Août. L'URSS condamne l'invasion du Koweït par l'Irak et ne s'oppose pas aux diverses résolutions.

    1991

    Janvier-mars. Les pays baltes se déclarent favorables à l'indépendance.La Géorgie fait sécession tandis que neuf des quinze Républiques soviétiques acceptent de participer à un référendum sur l'organisation d'une « Union rénovée ».

    1er juillet. Dissolution du pacte de Varsovie.

    3 octobre. Unification de l'Allemagne.

    21 décembre. Dissolution de l'URSS.

    UN condemns deadly ambush that leaves one 'blue helmet' dead in Central African Republic

    UN News Centre - Sat, 07/01/2017 - 06:00
    The Security Council has strongly condemned the ambush by unknown attackers late last week against a convoy of the United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in the Central African Republic (MINUSCA) in Bokayai, in the northwest part of the country, in which one Bangladeshi peacekeeper was killed.

    'Mário Soares' legacy goes far beyond Portugal,' says UN chief Guterres, as former leader dies at 92

    UN News Centre - Sat, 07/01/2017 - 06:00
    Deeply saddened by the passing of former Portuguese President and Prime Minister Mário Soares, who died earlier today in Lisbon at the age of 92, United Nations Secretary-General António Guterres hailed the commitment to freedom and democracy that made Mr. Soares &#8220one of those rare political leaders of true European and global stature.&#8221

    U.S. Spies to Trump: Putin Ordered Hacking to Boost Your Chances

    Foreign Policy - Sat, 07/01/2017 - 00:13
    The President-elect still refuses to believe Moscow tipped the scales, despite growing evidence of a multi-faceted campaign.

    Today in Brexit Going Badly News, Scottish First Minister Offers to Hold off Her Referendum

    Foreign Policy - Fri, 06/01/2017 - 21:05
    Amid reports Brexit is headed toward a "train wreck," the Scottish first minister offers an olive branch.

    Donald Trump Has the Keys to the Most Invasive Surveillance State in History

    Foreign Policy - Fri, 06/01/2017 - 21:00
    Read the full story on ForeignPolicy.com

    New task force to develop strategy to strengthen UN response to sexual exploitation and abuse

    UN News Centre - Fri, 06/01/2017 - 20:46
    The United Nations today announced that it plans to strengthen its approach to preventing and responding to sexual exploitation and abuse by creating a high-level task force that will develop a “clear, game-changing strategy” to achieve “visible and measurable further improvement.”

    Germany’s Oft-Forgotten Colonial Atrocities in Africa Spark New Lawsuit

    Foreign Policy - Fri, 06/01/2017 - 20:10
    A new lawsuit brings Germany's forgotten genocide in Namibia back into the spotlight

    Abe Wants to Be the Last Free Trade Samurai

    Foreign Policy - Fri, 06/01/2017 - 20:06
    Tokyo's ready to pick up the banner of the TPP abandoned by Trump -- if China lets it.

    Will Trump’s White House Cyber Chief Be Caught in Intel Crossfire?

    Foreign Policy - Fri, 06/01/2017 - 19:34
    As the president-elect ramps up his attacks on the U.S. intelligence community, cyber-expert Tim Bossert will have to navigate a delicate road as homeland security advisor.

    Breaking: WikiLeaks Now Opposed to Leaks

    Foreign Policy - Fri, 06/01/2017 - 19:00
    Nothing is real and everything is possible.

    Lack of water access in Damascus is creating risks for children, UN warns

    UN News Centre - Fri, 06/01/2017 - 18:59
    Following two weeks with no access to running water for millions of people in and around Damascus due to ongoing fighting near the Syrian capital, the United Nations Children’s Fund (UNICEF) today raised the alarm over a potential increase in diarrheal diseases among children.

    With Russia Threat Looming, Poland Pins Cautious Hopes on a Trump Administration

    Foreign Policy - Fri, 06/01/2017 - 18:32
    Poland looks for silver linings in the clouds amassing over NATO.

    The Presidential Transition Is Going Smoothly. In Ghana.

    Foreign Policy - Fri, 06/01/2017 - 18:22
    How Ghana silenced the haters and losers by holding free, fair elections and transitioning power peacefully.

    Les deux jambes du militantisme

    Le Monde Diplomatique - Fri, 06/01/2017 - 18:03

    Contre l'ordre actuel, deux types de combats se côtoient, parfois rivalisent. La propagande par le fait recherche une prise de conscience morale et politique. Elle a recours à des techniques spectaculaires, souvent individuelles, mais peine à maintenir l'élan initial. Moins en vogue, l'organisation privilégie un travail de longue haleine, plus collectif, moins ludique. Il arrive pourtant que ces deux fleuves se rejoignent.

    Herbert Wegehaupt. – « Cercles concentriques », 1927-1928 ADAGP – Photo : Philippe Migeat - Centre Pompidou – MNAM – CCI – RMN

    Il y a une dizaine d'années, j'assistai à une conférence intitulée « 1968 » dans une université du New Jersey. L'orateur, Mark Rudd, une figure du mouvement étudiant et de la contre-culture des années 1960, avait pris sa retraite au Nouveau-Mexique après avoir enseigné les mathématiques au sein d'établissements d'enseignement supérieur fréquentés surtout par des pauvres. Dans son discours, il s'amusa à démystifier la célébrité qui lui était tombée dessus lorsque, âgé d'une vingtaine d'années, il joua un rôle important dans l'occupation de l'université Columbia, à New York. À la même époque, il fut également partie prenante du Weather Underground, un groupe radical apprécié des médias, adepte de la « propagande par le fait », qui connut son heure de gloire en faisant exploser des bombes devant le Capitole puis le Pentagone (heureusement sans faire de victimes).

    L'assistance, composée pour l'essentiel d'étudiants et de jeunes gens politisés, ne demandait qu'à s'enflammer pour le passé révolutionnaire de Rudd, fascinée par sa condition de fugitif pendant des années. Les « Weathermen », se disait-on, y sont peut-être allés trop fort et n'ont rien accompli de tangible ; mais au moins ils ont agi !

    Rudd ébranla notre romantisme bon marché. À la différence de la plupart de ses anciens camarades, devenus plus conservateurs avec l'âge, il était resté fidèle aux idéaux politiques de sa jeunesse. Mais il n'adhérait plus à la tactique de la confrontation directe qui lui avait valu sa notoriété. La pavane machiste, les appels à prendre les armes, tout cela, nous disait-il, n'avait représenté qu'une illusion délirante. En s'attribuant le rôle avantageux d'avant-garde destinée à catalyser une force combattante au service des « peuples du monde », lui et ses camarades ne réussirent qu'à démobiliser la base militante que d'autres avaient mis des années à rassembler, au prix de beaucoup d'efforts.

    Ce qu'il ne mesurait pas à l'époque, nous expliqua-t-il sans chercher à ménager nos fantasmes insurrectionnels, c'était la différence entre l'« activisme » et l'organisation, entre la mise en scène de ses idéaux et la construction d'un mouvement. Ce message, il ne cesse de le marteler. « La seule fois, m'a-t-il dit récemment, où j'ai entendu le mot “activiste” il y a cinquante ans, c'était sous forme d'insulte adressée aux militants étudiants par nos ennemis d'alors, les administrateurs de l'université et les éditorialistes. »

    À la différence du terme « organisateur (1) », ancré dans l'histoire du syndicalisme et de la gauche américaine, celui d'« activiste », aux origines ambiguës, s'est progressivement imposé pour désigner les personnes engagées dans une action de régénération individuelle et politique au sens large. « Nous-mêmes avions l'habitude de nous qualifier tour à tour de révolutionnaires, de radicaux, de militants, de socialistes, de communistes ou d'organisateurs », se souvient Roxanne Dunbar-Ortiz, une historienne de gauche forte de cinquante ans d'expérience des mouvements sociaux. L'apparition du mot « activiste » sur la scène publique coïncida, selon elle, avec la généralisation du « discrédit de la gauche ».

    Maintenir la mobilisation

    Une grande partie des camarades de lutte de Rudd et de Dunbar-Ortiz venaient de familles imprégnées d'idées communistes, syndicalistes, ou alors ils avaient pris part au combat pour les droits civiques dans les États du Sud. Ils s'y étaient familiarisés avec un mouvement adossé aux Églises et à des structures communautaires, payant souvent — pauvrement — des organisateurs afin qu'ils maintiennent la population mobilisée pendant de longues périodes, alors même que les perspectives de victoire étaient lointaines.

    C'est seulement après la fin des années 1960 et à la faveur de nouveaux combats — centrés sur le féminisme, l'émancipation des homosexuels, l'écologie, les droits des handicapés — que les activistes ont commencé à proliférer. Au cours des années 1980 et 1990, le terme s'est imposé. Les mouvements qualifiés de la sorte ont accompli un travail énorme en un temps très court, bien souvent grâce à la mise en œuvre de techniques qui enrichirent les formes de lutte traditionnelles ; ils inventèrent notamment des procédures ouvertes, démocratiques et antihiérarchiques. Cependant, tout à leur désir de s'affranchir de l'héritage pesant de la gauche traditionnelle, ils ont parfois jeté par-dessus bord des tactiques, traditions et méthodes qui auraient pu leur être utiles.

    Les activistes ont tiré parti d'une période où les contestataires se détournaient de ce qu'ils estimaient être des idéologies désuètes au profit de choix politiques plus incisifs et plus radicaux. À partir des années 1960, il devint également courant de chercher à se dégager de la figure du leader charismatique, compte tenu des dégâts essuyés par le mouvement social lorsque le personnage ayant endossé ce rôle finissait assassiné (Martin Luther King), perdait la raison (Eldridge Cleaver (2)) ou retournait sa veste (Jerry Rubin (3)). Dans le même temps, les syndicats américains pâtirent d'avoir laissé s'installer à leur tête des bureaucrates timorés ou corrompus. Le désenchantement envers les professionnels du changement social a alors gagné les cercles les plus idéalistes.

    Mais, pendant que la gauche se détachait de ses racines organisationnelles, les conservateurs, eux, créaient des structures nouvelles, des think tanks, des groupes d'affaires arrosés d'argent par les multinationales ; ils galvanisaient l'infanterie évangélique de la « majorité morale » ; ils déroulaient le terrain à la « révolte fiscale » des grosses fortunes. La gauche gagnerait donc à réapprendre à s'organiser pour rendre son activisme plus durable, plus efficace, pour soutenir et amplifier son élan lorsque l'intensité des protestations de rue décline. Autrement dit, fonder des organisations politiques, débattre de stratégies à long terme, faire émerger des dirigeants (choisis en fonction de leur fiabilité et non de leur charisme) et réfléchir à la manière de les soutenir. La progression de l'activisme au cours des dernières décennies est un phénomène salutaire. Toutefois, les modes d'organisation qui assuraient jadis le succès des mouvements sociaux ne se sont pas développés au même rythme, bien au contraire.

    Aujourd'hui, les activistes américains ont des repères politiques très différents de ceux de leurs aînés. Nul n'a plus de parent membre du Parti communiste, les syndicats sont moribonds et, de la longue lutte du mouvement des droits civiques, qui aurait encore tant à nous apprendre, ne subsiste qu'une série d'images pieuses et de contes de fées. Le terme même d'« activiste » a été dévoyé de son sens. Dorénavant, il décrit davantage un tempérament qu'un spectre donné d'opinions et de pratiques politiques. Nombre de ceux qu'on qualifie ainsi paraissent se délecter de leur marginalisation et se soucier comme d'une guigne de l'efficacité, en imaginant peut-être que leur isolement constitue une marque de noblesse ou une preuve de vertu.

    De larges segments de l'activisme contemporain risquent donc de succomber au piège de l'individualisme. Or l'organisation est coopérative par nature : elle aspire à entraîner, à construire et à exercer un pouvoir partagé. Elle consiste, comme l'écrit le jeune sociologue et militant Jonathan Smucker, à transformer un « bloc social en force politique ». N'importe qui peut se dire activiste, même quelqu'un qui, en tentant sans relâche d'attirer l'attention sur un sujet important, agit seul et ne répond de ses actes envers personne. Faire en sorte que nos semblables prennent conscience d'un problème — l'un des objectifs privilégiés par l'activisme contemporain — peut se révéler fort utile. Mais l'éducation n'est pas la même chose que l'organisation, laquelle n'implique pas uniquement d'éclairer l'individu qui reçoit votre message, mais aussi d'agréger des personnes autour d'un intérêt commun afin qu'elles puissent combiner leurs forces. L'organisation, tâche de longue haleine et souvent fastidieuse, implique de créer des infrastructures et des institutions, de trouver des points vulnérables dans les défenses de vos adversaires, de convaincre des individus dispersés d'agir au sein d'une même équipe.

    Depuis 2011, nombre d'acteurs des mouvements sociaux ayant surgi aux quatre coins du monde sont tombés dans le piège décrit par Mark Rudd : « L'activisme comme expression de nos sentiments profonds n'est que l'un des éléments de la construction d'un mouvement. C'est une tactique qui a été élevée au rang de stratégie en l'absence de toute stratégie. La plupart des jeunes militants pensent que s'organiser consiste à prendre les dispositions nécessaires à la tenue d'un rassemblement ou d'un concert de soutien. » On pourrait ajouter à cette liste : créer un hashtag sur les réseaux sociaux, poster une pétition en ligne, animer des débats entre internautes. Le travail réel d'organisation a perdu de son cachet auprès de nombreux cercles militants, figés dans leur croyance en une insurrection spontanée et dans une suspicion profonde envers toute institution, direction ou tentative de prise de pouvoir.

    À certaines périodes, des rassemblements, des concerts, des hashtags, des pétitions et des débats en ligne trouvent leur pleine utilité. Le problème surgit lorsque ces pratiques représentent l'horizon ultime de l'engagement politique. « C'est une bonne chose qu'au cours des dernières années bien des gens aient eu envie d'agir, et que le développement des nouvelles technologies ait facilité leur passage à l'acte », observe L. A. Kauffman, qui achève la rédaction d'une histoire de l'action directe. S'engager dans de petites actions concrètes — signer une pétition, participer à un rassemblement, etc. — peut en effet encourager ensuite à se mettre au service d'objectifs plus généraux, par exemple contrarier les élites et s'attaquer à leurs profits.

    Mais des organisateurs de la vieille école, comme les syndicalistes, continuent simultanément à abattre un travail inestimable. Et un nombre croissant d'individus font l'expérience de nouvelles formes de pouvoir économique et de résistance. L'un des défis majeurs de notre époque néolibérale et postfordiste consiste donc à trouver des moyens inventifs de mettre à jour le modèle du syndicalisme et à l'adapter aux conditions actuelles de financiarisation et d'insécurité sociale. À construire de nouveaux liens entre les millions de travailleurs échoués, privés d'un emploi stable, de droits syndicaux, afin qu'ils constituent une puissance avec laquelle il faudra compter.

    Les organisateurs du combat pour la justice climatique, par exemple, ont mis au point des formes de mobilisation originales contre les profits des compagnies pétrolières en poussant le gouvernement américain à ne plus délivrer de licences d'exploitation de mines de charbon sur des terres publiques. Lancée en 2012 par des étudiants sur leurs campus, cette campagne contre les énergies fossiles a contraint des investisseurs totalisant 3 400 milliards de dollars (3 000 milliards d'euros) de fonds à se retirer du marché. L'action s'est rapidement propagée au-delà des cercles universitaires, jusqu'à rallier une soixantaine de villes dans le monde. « L'un des plus grands succès de cette campagne jusqu'ici est qu'elle a ruiné la confiance dans les projets de l'industrie des énergies fossiles, se réjouit Jamie Henn, l'un des instigateurs du mouvement et cofondateur du groupe de lutte pour l'environnement 350.org. Ce ne sont plus seulement de petites écoles de beaux-arts de gauche qui prennent au sérieux le risque carbone, mais d'énormes institutions financières telles que la Banque d'Angleterre, le fonds souverain norvégien et les fonds de pension californiens. »

    Internet montre des limites

    Le mouvement Black Lives Matter (« Les vies des Noirs comptent ») peut également se prévaloir d'un résultat impressionnant, puisqu'il a remis sur le devant de la scène la question des oppressions subies par les Noirs aux États-Unis. De jeunes collectifs comme les Dream Defenders (« Défenseurs du rêve »), un groupe fondé en Floride après le meurtre raciste de Trayvon Martin, revendiquent un modèle d'organisation qui accepte la présence de dirigeants et qui doute des effets d'un activisme uniquement basé sur Internet. « Pour changer la vie de nos communautés, nous avons besoin de pouvoir, pas seulement de “followers” », ont expliqué les dirigeants du groupe.

    Quand la notion d'activisme est née il y a un siècle dans l'esprit du philosophe allemand Rudolf Eucken, elle privilégiait le monde spirituel plutôt que le monde matériel. Cette préférence s'observe encore chez ceux qui croient que l'action, même déconnectée de toute stratégie cohérente, peut provoquer magiquement une sorte d'épiphanie sociale. Heureusement, les activistes n'ont pas totalement évincé les organisateurs. Une multitude d'espaces subsistent où, selon Mark Rudd, se pratique le triptyque « éducation, construction d'une base, coalition », qu'on pourrait décrire comme la création d'une identité collective alliée à un partage du pouvoir économique. Mais ces efforts, peu spectaculaires, se voient trop souvent ensevelis par le dernier buzz en ligne.

    Ces derniers mois, des dizaines de milliers d'Américains se sont rués dans les meetings de M. Bernie Sanders pour l'entendre dénoncer la « classe des milliardaires ». Dès lors qu'un nombre croissant de jeunes et une majorité de nouveaux électeurs démocrates ont une perception positive du mot « socialisme », un travail d'organisation efficace et intelligent permettrait d'appuyer cette résurgence renversante de la sensibilité de gauche et de canaliser l'énergie qu'elle charrie au-delà du rituel étriqué du scrutin présidentiel et de la politique électoraliste.

    Les élites n'ont jamais eu de mal à faire passer ceux qui contestent leur pouvoir pour des perdants et des grincheux. Il leur sera toujours plus difficile de disqualifier des organisateurs qui ont réussi à mobiliser une base populaire qui agit de façon stratégique.

    (1) « Organisateur » (organizer en anglais) s'entend ici comme cadre d'une structure politique ou associative.

    (2) Militant des Black Panthers, il finit membre du Parti républicain et de la secte Moon.

    (3) Libertaire, hippie, il se reconvertit dans les affaires et appuya Ronald Reagan.

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