Voici un petit opuscule passionnant, qui m'a rappelé mes années de lieutenant à Saumur, lorsque nous apprenions à identifier les chars soviétiques, mais aussi les VCI, les hélico ou les avions. Il s'agissait à l'époque de compétences indispensables à un officier de reconnaissance dont la mission était d'aller escadronner, en avant du corps d'armée, pour déterminer l'axe d'effort de l'ennemi… et se faire consommer en 12h de temps !
Aussi, quand je l'ai vu passer, je n'ai pas résister. D'un mot, voici de la belle ouvrage car cela me change indéniablement des petites fiches cartonnées Noir et Blanc que nous allions acheter à la bibliothèque de l'école. Chaque char dispose non seulement de plusieurs photos mais aussi de données techniques et d'un texte de présentation. Surtout, les versions successives sont présentées, ce qui permet d'utiles comparaisons. Enfin, des chars de années 60-70 encore en service ici ou là sont encore présentés : l'utilité sert ici plus à comparer les évolutions, me semble-t-il.
Bref, voici une encyclopédie réjouissante et pratique. On pourra dire qu'il ne s'agit que d'un outil nostalgique... Pourtant, à l'heure où la compétition entre grandes puissances renaît, où des risques de guerre interétatiques reviennent au range des préoccupations, se réintéresser au char me semble de bon aloi. Cet ouvrage n'intéressera donc pas seulement les cavaliers blindés ou les fanas milis, mais aussi tous ceux qui ont envie d'approfondir le sujet. Par exemple, si certains journalistes le parcouraient pour comprendre que tout blindé n'est pas un "char", ce serait déjà une grande victoire.
Mais là, je rêve sans nul doute.
Chars de Combat, par Youri Obratsov, Editions HIstoire et collections, collection manuel de reconnaissance, 19,95 euros, 115 pages : lien
Olivier Kempf
Le groupe français SECAPEM créé en 1957 et la société américaine Cubic Global Defense ont signé un accord cadre de partenariat afin d’enrichir leurs offres pour l’entrainement des forces armées.
Les deux entreprises ont lié leurs expertises afin de proposer une gamme complète de solutions pour l’entrainement des forces armées. Les clients français et américains pourront ainsi bénéficier de solutions complémentaires en intégrant les systèmes d’entrainement au tir réel de SECAPEM et la capacité de travail aérien de type "RedAir" de sa filiale SDTS, couplés aux solutions de simulation développées par Cubic.
SDTS (Secapem Defence Training Solutions) est une filiale dédiée aux missions de service aérien. Elle peut déployer ses équipes et sa flotte d’avions rapides sur une large gamme de missions de travail aérien répondant aux besoins d’externalisation des prestations d’entraînement opérationnel des armées.
Les avions de SDTS seront très bientôt équipés des pods CUBIC pour réaliser des missions de RedAir avancées.
Selon SECAPEM, ce partenariat permettra "de proposer une offre globale intégrant tous les maillons de la chaine capacitaire de l’entrainement des Forces Armées tout en renforçant leurs présences respectives sur les marchés américain et français".
9-11, le 11 septembre... Ce jour-là, en 2001, la "Military District of Washington Engineer Company" (la compagnie du génie du District militaire de Washington") n'a pas attendu les ordres pour se porter aux secours des civils et militaires du Pentagone victimes d'un des attentats commis par des membres d'al Qaida (photos US Army).
Le commandant de la compagnie, le capitaine Aaron Barta (il est aujourd'hui colonel et commande les forces du génie du district de Los Angeles) a aussitôt déployé les militaires et les moyens de cette unité qui ressemble à celles de la Sécurité civile française (les UIISC). Les sapeurs ont travaillé pendant dix jours dans les décombres du Pentagone.
En 2006, la Military District of Washington Engineer Company a été rebaptisée et elle est devenue la 911th Technical Rescue Engineer Company, un nom choisi en hommage à son action du 9/11/2001. On lira ici un article sur l'action de Barta et de ses sapeurs ce jour-là.
Aujourd'hui, la 911e compagnie reste unique au sein du DoD (Department of Defense): elle est la seule formation spécialisée dans la recherche et le sauvetage en milieu urbain.
Stationnée à Fort Beloir (Virginie), elle dépend du 12th Aviation Battalion, une unité équipée d'hélicoptères UH-72 Lakota et UH-60, dont des Black Hawk en version VIP pour l'évacuation de personnalités et membres de la présidence et du gouvernement en cas de crise majeure. Ce bataillon appartient à l'Army Aviation Brigade (TAAB).
En 2004 et plus récemment en 2018-2019, le 12th Aviation Battalion a conduit des exercices majeurs à Washington, ce qui n'est pas passé inaperçu comme le laisse l'imaginer la photo ci-dessous:
L’amiral Jean Casabianca vient de compléter sa première année comme major général des Armées. Il a détaillé, sur le site web du ministère (lire ici), ses réflexions sur son poste de "vice-Cema", sur le rôle de l'EMA etc.
Il se montre assez critique sur Balard. Au-delà du coût réel et des économies escomptées mais pas réalisées, comme avait averti la cours des comptes l'an dernier, le site ne semble pas suffisamment contribuer à ce que l'amiral appelle "l’amélioration de la performance collective du ministère".
Je cite: "J’observe enfin que le regroupement sur le site de Balard n’a pas encore généré toutes les synergies potentielles offertes. Il nous faut finaliser la réflexion sur nos processus de fonctionnement, au moment où de nouveaux champs de conflictualité comme le cyber ou l’espace se sont développés, et que des ruptures technologiques sont annoncées, telles que l’intelligence artificielle. Le portail collaboratif des armées mis en place à l’EMA depuis le 1er juillet doit nous aider à changer nos méthodes de travail, faciliter l’élaboration des dossiers, le partage de l’information et la prise de décision."
Vaste programme, n'est-ce pas, qui s'inscrit dans la nécessaire modernisation du ministère. On notera que Florence Parly s'exprimera, le 26 septembre, sur la transformation du ministère des Armées, devant les cadres parisiens.
Quand la France décidera d’offrir un successeur au Charles de Gaulle, sa construction devrait être nettement plus rapide que celle de son aîné. Pour mémoire, l’actuel porte-avions de la Marine nationale, commandé en février 1986, avait vu sa première tôle découpée en novembre 1987 à l’arsenal de Brest. Sa mise sur cale était intervenue en avril 1989, sa mise à l’eau en mai 1994 et ses premiers essais en mer en mars 1999, pour une admission au service actif prononcée en mai 2001.
Activité et perspectives, nouveaux investissements, solutions environnementales à l’étude, embauches et problématique du durcissement de la directive sur les travailleurs détachés… Dans un long entretien accordé à Mer et Marine, Laurent Castaing, directeur général des Chantiers de l’Atlantique, fait avec nous le point sur les sujets du moment.
Michelle Bachelet, haut-commissaire aux droits de l'homme des Nations-Unies, a demandé, en ouverture au 42ème conseil des droits de l'homme de l'organisation internationale, à l'Union européenne et à ses états membres « une action déterminée et efficace » pour la mise en place d'opérations de sauvetage des migrants en Méditerranée, ainsi que pour l'appui des ONG y intervenant.
Nouveau trafic pour le service fluvial lancé début 2018 entre Nantes et Saint-Nazaire. Après le transport de marchandises diverses, comme des pièces de l’avionneur d’Airbus et des moteurs MAN, FlexiLoire, exploité par la Compagnie Ligérienne de Transport avec un pousseur et des barges, élargi ses activités aux chantiers urbains. Il a ainsi assuré cet été l’évacuation des déblais de l’ancien parking en béton qui se trouvait derrière le quai Saint-Louis, à Nantes.
Après le sauvetage de cinquante personnes en début de semaine, l'Ocean Viking, navire humanitaire opéré par SOS Méditerranée et Médecins sans Frontières, a recueilli 34 naufragés qui se trouvaient à bord du voilier Josefa. Ce dernier, d'une longueur de 16 mètres, est armé par une ONG allemande, Resqship. Il avait recueilli les 33 adultes et le bébé plus tôt dans la journée de lundi, à proximité des champs pétroliers de Bouri.
Corvus Energy vient d'inaugurer sa deuxième usine, située à Bergen en Norvège. Le fabricant de batteries, d'origine canadienne, appartient désormais à un consortium regroupant l'énergeticien Norsk Hydro, Equinor (ex-Statoil), le groupe maritime norvégien BW Group, un fonds d'investissement canadien et une filiale du groupe Shell.
Première application concrète dans la surveillance maritime pour les ballons captifs de la société varoise A-NSE. Cet été, l’un de ses engins, équipé d’une boule optronique Euroflir 410 de Safran et d’un radar de l’entreprise charentaise Diades Marine, a été testé par l’agence européenne Frontex en Grèce. Le ballon a été positionné à Samos, l’une des principales îles de la mer Egée (avec Chios et lesbos notamment) concernées par l’arrivée de migrants passant par la Turquie.
Le port de pêche de Keroman, à Lorient, dont la moitié des poissons débarqués proviennent des eaux britanniques, tente d’anticiper les éventuelles conséquences du Brexit. Différents scénarios se dessinent.
Le 31 octobre, en plus de la livraison du MSC Grandiosa (G34), les Chantiers de l’Atlantique procèderont à la découpe de la première tôle du W34, premier des quatre nouveaux paquebots géants de la compagnie italo-suisse MSC Cruises. Il s’agit du projet World Class, qui porte sur des navires de 333 mètres de long pour 47 mètres de large, 68 mètres de haut et 205.700 GT de jauge. Dotés de 2632 cabines et suites, ils auront une capacité maximale de plus de 6000 passagers, servis par 2126 membres d’équipage.
Mardi 10 septembre 2019 vers 12h00, la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord est prévenue par le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) de Gris-Nez qu’un migrant à bord d’un kayak a été aperçu par un bateau de pêche à 4 nautiques (7,5 km) au nord de Calais.
Le CROSS prévient alors le centre des opérations maritimes de la Préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord qui engage immédiatement la vedette de surveillance maritime et portuaire (VSMP) Rondache de la gendarmerie maritime pour tenter de le relocaliser.
HAROPA - Port de Rouen achève les ultimes travaux de dragage du Projet d’amélioration des accès maritimes.
Une exposition consacrée à ce vaste chantier est proposée au grand public sur les quais de Seine.
La Française Sylvie Goulard, éphémère ministre française de la Défense en 2017, a été nommée commissaire au Marché intérieur, chargée de l'industrie de la Défense. "En tant que commissaire pour le marché intérieur, elle conduira notre action dans le domaine de la politique industrielle et fera progresser le marché unique numérique", dit la Commission.
"Elle sera aussi responsable de la nouvelle direction générale de l'industrie de la défense et de l'espace." Il s'agit selon l'Elysée d'"un portefeuille économique essentiel et central dans la stratégie promue" par la présidente de la commission Ursula Von der Leyen.
L'Espagnol Josep Borrell (actuel ministre espagnol des Affaires étrangères) est chargé d'une "Europe plus forte sur la scène internationale" et plus précisément de la politique extérieure et de la politique de sécurité. Voir sa lettre de mission ici. Il y a est précisé qu'il aura un rôle important à jouer dans le cadre d'une "authentique union de la défense européenne".
Le Slovène Janez Lenarčič se voit confier, lui, le portefeuille "Gestion des crises": protection civile, aide humanitaire. Voir sa lettre de mission ici.
Le nouvel exécutif européen pour les années 2019-2024, dirigé par l'allemande Ursula von der Leyen, prendra ses fonctions le 1er novembre.