Marines & Forces navales de décembre sera en kiosques ce mardi 3 décembre.
À la une de ce n°184 :
- les frégates de défense aérienne Forbin et Chevalier Paul ont dix ans et se refont une jeunesse.
Également au sommaire :
- les drones dans la Marine, ils seront plus de 1 000 en 2030 ;
- les nouveaux porte-aéronefs japonais de la classe Izumo ;
- le rôle des marines de guerre dans la période des décolonisations ;
- et l’épidémie de mutineries de 1919.
Annoncée en mars dernier, la commande au groupe néerlandais Damen d’un navire de croisière par la compagnie norvégienne SeaDream Yacht Club tombe à l’eau. L’armateur et le constructeur ont annoncé avoir l’annulation de la construction de ce bateau de luxe de 155 mètres, 15.600 GT de jauge et 110 cabines. Il devait s’appeler SeaDream Innovation et devait être mis en service en septembre 2021, avec comme programme le passage du nord-ouest via l’Arctique canadien, puis le Japon, le cœur du Pacifique et l’Oceanie, mais aussi l’Antarctique.
La 15ème édition des Assises de l'économie de la mer, organisée par Ouest-France et le marin en partenariat avec le Cluster Maritime Français, s'ouvre aujourd'hui à Montpellier. Pour ces deux jours de rencontres, le thème général est « élargir les horizons » avec des grandes thématiques « La Terre est bleue...vue de l’espace », « Le maritime vu par les autres secteurs économiques : développer les coopérations et objectifs communs », « Énergies marines renouvelables : les synergies avec les autres activités maritimes », « Le maritime, levier du développement économique méditerranéen ?
Après des travaux de mise en place, interrompus par les conditions météo parfois mouvementées de cette fin d’automne, les opérations de pompage ont pu commencer samedi en Galice pour évacuer le carburant du Blue Star. Il est pompé directement vers la côte où il est réceptionné par des camions citernes. Durant le week-end, plus de 90 des 105 tonnes ont pu être évacuées.
La cession par la France de six embarcations semi-rigides Sillinger aux garde-côtes libyens n’aura pas lieu. Hier, le ministère des Armées l’a fait savoir dans un mémoire rendu à la cour administrative d’appel de Paris, saisie dans le cadre d’une procédure initiée par huit ONG qui demandaient le retrait de cette cession.
La construction du MSC Virtuosa, 16e navire de la flotte de la compagnie italo-suisse MSC Cruises réalisé par les Chantiers de l’Atlantique se poursuit, tambour battant. Il a été mis à l’eau vendredi 29 novembre puis transféré par sept remorqueurs de la forme B au bassin C, en vue de son armement à flot. Il y restera jusqu’à cet été, avant une livraison prévue pour octobre 2020. Le dernier des 50 blocs - la partie supérieure de la passerelle pesant 431 tonnes - avait été posé que
La compagnie BG Freight Line ouvre une nouvelle liaison entre le port de Dunkerque et l’Irlande. Trois navires de 1000 EVP vont desservir Dunkerque le mardi, Dublin le jeudi et Cork le samedi. Les liaisons seront effectuées par le JSP Rider (141 mètres, 7852 tjb), le BG Ireland (140 mètres et 8246 tjb), et le Susan Borchard (140.64 mètres, 7852 tjb).
Les deux plus grands chantiers japonais Imabari Shipbuilding et Japan Marine United (JMU) viennent d’annoncer leur rapprochement. En 2018, ces deux constructeurs avaient sécurisé à eux seuls 51 % et 16 % des commandes de nouveaux navires au Japon, selon le rapport annuel de BRS Brokers. Les deux entreprises doivent effectuer un rapprochement capitalistique. Imabari prendra une participation de près de 30 % dans JMU en achetant de nouvelles actions. Ensemble, ils contrôleraient 10 % de la construction navale mondiale.
L’entreprise lorientaise de ferronnerie Le Béon Manufacturing a été placée en redressement judiciaire. En proie à des difficultés financières, elle cherche des investisseurs. Ils ont jusqu’au 7 janvier pour se faire connaître.
Dans son analyse du marché, l’organisation internationale Bimco (Baltic International Maritime Council) constate un ralentissement de la croissance des volumes en sortie d’Asie. Dans le même temps, depuis le début de l’année, l’augmentation de la flotte se maintient. Un article d'Hervé Deiss de Ports et Corridors
Les chantiers espagnols Barreras sont en très mauvaise posture et viennent d'annoncer à leur client norvégien, le groupe Havila Kystruten, qu'il ne seraient pas en mesure de construire ses deux navires destinés à la route côtière. Les Havila Pollux et Havila Polaris font partie de la série de quatre bateaux de 122 mètres et 640 passagers qu'Havila va positionner, à partir de 2021, sur le service côtier entre Bergen et Kirkenes, une délégation de service public que la compagnie va partager avec Hurtigruten.
L'épave du Kea Trader devrait finalement être retirée. L'Etat, les autorités coutumières et les élus de Nouvelle-Calédonie ont donné leur aval au plan qui doit voir le découpage des deux parties du navire à l'aide de la barge Cali, construite spécialement pour ce chantier et qui vient d'appareiller de Shanghaï. Pour mémoire, le navire d'une longueur de 184 mètres s'est échoué sur le récif Durand, en Nouvelle-Calédonie, début juillet 2017.
Le ferry Acadie, exploité par la compagnie Océane et appartenant au Conseil régional de Bretagne, va être mis aux enchères au port de pêche de Lorient, le 4 décembre. La vente est gérée par Alcopa Auction avec une mise à prix de 80.000 euros.
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Construit en 1971, au chantier La Perrière à Lorient, ce navire de 45 mètres de long pour 10 de large pouvait embarquer 600 passagers et des camions et véhicules jusqu’à 30 tonnes pour effectuer les liaisons entre le continent et les îles de Groix et Belle-Ile, à la vitesse de 12 noeuds.
A l’occasion de la 31ème Assemblée générale de l’Organisation maritime internationale (OMI) qui se tient à Londres du 25 novembre au 4 décembre 2019, la France a été réélue au Conseil. Il s'agit de l'organe directeur le plus important de l'organisation.
L’OMI est l'autorité mondiale chargée d'établir des normes pour la sécurité, la sûreté et la performance environnementale des transports maritimes internationaux. Elle a pour rôle principal de créer à l'intention de ce secteur un cadre réglementaire qui soit équitable et efficace, puis adopté et mis en œuvre de manière universelle.
Les Français restent largement favorables au maintien des troupes au Mali face aux menaces terroristes, selon un sondage IFOP publié ce lundi, jour d'hommage national aux 13 soldats français morts la semaine dernière (photo EMA).
Près de six Français sur dix (58%) approuvent la poursuite de l'action du contingent aux côtés des forces maliennes (dont 42% y sont plutôt favorables et 16% "tout à fait"), selon ce sondage publié lundi par la Lettre de l'Expansion. Politiquement, c'est au centre de l'échiquier (où sont classés LRM et le Modem) que le soutien à l'action militaire française est le plus prononcé, avec 77% d'opinions favorables. Les plus hostiles sont dans les rangs du Rassemblement national et de la France insoumise (48% pour).
"Nous n'avons pas de phénomène d'érosion, et encore moins de retournement de l'opinion alors que l'intervention militaire s'est inscrite dans la durée", relève Jérôme Fourquet, directeur du département Opinon et Stratégies chez IFOP.
Ce sondage été réalisé jeudi et vendredi selon la méthode des quotas auprès d'un échantillon de 1004 personnes représentatives.
Gérard Gaudin, le spécialiste Défense de l'agence Belga, a publié ce matin, un sujet sur les futurs treillis de l'armée belge.
L’armée belge songe en effet à renouveler la tenue de camouflage standard (Photo Ritchie Sedeyn) de ses soldats, un treillis baptisé "woodland" mêlant deux tons de vert, du brun et du noir, avec çà et là un petit filet blanc, en débutant par les accessoires (casques, sacs à dos).
Ce renouvellement de l’équipement individuel commencera par la distribution à partir de la mi-2020 de certains équipements aux militaires des unités opérationnelles, comme les tenues de pluie, les sacs à dos, les casques et les tentes individuelles, composant ensemble "la couche extérieure" destinée à protéger le soldat des intempéries, a précisé le colonel Geert Bouchez, un responsable de la Direction générale des Ressources matérielles (DG-MR) de la Défense.
Ces articles seront de teinte vert olive, une couleur présentée comme "standard" et capable de s’adapter à différents théâtres d’opérations, du Mali à l’Afghanistan en passant par la Jordanie, a-t-il expliqué à l’agence Belga.
Ils seront acquis "sur étagère" par le biais d’un contrat-cadre avec l’agence de soutien et d’acquisition de l’Otan (la NSPA) à raison de 20 000 tenues de pluie (pantalon et veste de type Gore Tex) et de 9 000 casques produits par la société OpsCore, du même type que celui utilisé par les forces spéciales – c’est-à-dire moins lourd et moins encombrant que l’actuel car il épouse le contour des oreilles sans les couvrir. Pour info, l'armée belge, c'est environ 27 000 militaires.
En ce qui concerne le futur treillis, Gérard Gaudin précise que l'état-major en est toujours à la phase initiale de la réflexion. Le choix de cette tenue pourrait se faire en coopération avec d'autres pays de façon à abaisser les coûts (au niveau du Benelux?).
Les Belges et leur éventuels partenaires emboîteraient ainsi le pas aux quatre pays de la péninsule scandinave (Danemark, Finlande, Norvège et Suède) qui ont récemment annoncé leur volonté de s'équiper avec un "Nordic Combat Uniform" commun. Ce NCU pourrait être distribué au second semestre de 2021.
Voici des versions de ce NCU qui ont été testées récemment:
Cette NCU existera en trois configurations : désert, jungle et Europe, cette dernière étant subdivisée en deux sous-variantes, une "intermédiaire" efficace jusqu’à -19° et un complément "Arctique" pour permettre au soldat de tenir jusqu’à une température de -46°.
Le dimanche 1er décembre, à 18h00, le Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage (CROSS) de Corsen est informé qu’un incendie s’est déclaré dans le compartiment machines du navire transporteur de véhicules « RCC Passion ».
Sous l’autorité du préfet maritime de l’Atlantique, une Equipe d’Evaluation et d’Intervention (EEI), composée de 12 personnes, dont 10 marins pompiers, est déployée en deux vagues par un hélicoptère Caïman de la Marine nationale pour porter assistance au navire en difficulté.
Le pont-Alexandre-III est devenu, depuis huit ans, l’un des points majeurs des hommages aux soldats français tombés en opérations. C’est le lieu de l’hommage populaire, ouvert à toutes et à tous, hommage que la Nation peut rendre à ces compatriotes tombés en service ou au combat et dont les corps viennent d’être rapatriés en métropole.
Ce lundi matin, le pont verra le passage d’un long convoi de 13 véhicules escortés par les motards de la Garde républicaine en route vers les Invalides. Ces véhicules transporteront les corps des 13 militaires tombés au Mali il y a tout juste une semaine.
Leurs corps ont quitté Gao (Mali) dimanche.
Ce pont, qui porte le nom du tsar de Russie Alexandre III (1845-1894), relie l’avenue Winston-Churchill, où se trouvent le Petit Palais et le Grand Palais, et l’esplanade des Invalides. Il a été construit entre 1897 et 1900.
Depuis 2011, le pont Alexandre-III est devenu le lieu de rassemblement pour les Français souhaitant rendre un dernier hommage aux soldats morts en opérations extérieures ou en service commandé.Le franchissement du pont par les convois officiels se fait en prélude à la cérémonie aux Invalides qui se tient peu après.
Ce lundi, le président Macron prononcera, à 15 h, un éloge funèbre avant de remettre la Légion d’honneur, à titre posthume, à chacun de ces 13 soldats « morts pour la France », devant quelque 2 500 personnes, dignitaires comme anonymes. Un écran géant retransmettra l’hommage sur l’esplanade des Invalides.
Le public a pu se recueillir au passage des cercueils sur le pont Alexandre-III à 11 h 30.
Une tradition qui remonte à 2011
En août 2011, deux soldats du 2e régiment étranger de parachutistes (2e REP), ont été tués au combat en Kapisa (Afghanistan). Alors gouverneur militaire de Paris et ancien « père » de la Légion étrangère, le général Bruno Dary a décidé de mettre en place un « plan Hommage » similaire à ce qui se pratiquait déjà dans des pays anglo-saxons, comme le Canada et le Royaume-Uni.
Cet hommage permet à « tous ceux qui souhaitent s’associer à la mémoire du sacrifice de nos soldats, morts pour la France, peuvent le faire en manifestant leur présence sur le pont Alexandre-III, si possible avec un drapeau français, lors du passage du convoi funéraire ».
Avant que les corps ne gagnent l’Hôtel National des Invalides où la famille et une délégation régimentaire rendent aux morts les honneurs au cours d’une cérémonie placée sous le signe de l’intimité, le convoi routier escorté par la garde Républicaine, traverse à vitesse réduite le pont-Alexandre-III. Ce pont et l’esplanade devant les Invalides offrent de vastes trottoirs qui peuvent accueillir la foule de tous ceux qui veulent rendre hommage aux morts.
Depuis 2011, donc, « à chaque fois qu’un soldat meurt en opération extérieure ou en service commandé et qu’un hommage est rendu aux Invalides, le gouverneur militaire invite les Français à s’y rendre ».