Le 9 janvier, le Boeing 737 de la compagnie indonésienne Sriwijaya Air assurant le vol SJ 182 entre Djakarta et Pontianak (sur l’île de Bornéo) disparaissait en mer de Java peu après son décollage, avec 62 personnes à bord. D’importants moyens de sauvetage ont immédiatement été déployés pour tenter de retrouver des survivants, mais seuls des corps sans vie ont été repêchés au large de l’île de Laki.
L’année 2020 aura encore été marquée par des naufrages, des milliers de containers perdus en mer, des navires pris dans les glaces …
Comment empêcher les vagues scélérates ou la collision avec des glaces de compromettre la navigation et les opérations offshore ? Comment sécuriser les équipages avec des cartes incluant tous les risques extrêmes (vagues, vents, courants, glaces, événements extrêmes …) ? Comment optimiser la production des énergies marines ?
Le président de la République l’a annoncé lors de ses voeux aux armées, ce 19 janvier à Brest.
Nous voilà bien avancés...!
De Brest où il s'est rendu pour les voeux aux Armées, le président Macron a annoncé que la France va "ajuster son effort" en BSS, grâce "aux résultats obtenus par nos forces" et grâce à "l'intervention plus importante de nos partenaires européens. Au vu de la lenteur du déploiement des contingents promis pour Takuba, on peut penser que l'ajustement n'est pas pour demain.
Peut-être qu'Emanuel Macron sera plus précis en février lors du sommet de N'Djamena sur les intentions de l'Elysée de réduire la voilure en bande sahélo-saharienne?
Selon un sondage publié début janvier, la moitié des Français (51%) ne soutiennent plus cette intervention au Mali. Seuls 49% des personnes interrogées y sont encore favorables, contre 73% en février 2013 et 58% fin 2019.
Depuis hier, les Balargoniens (théoriquement 9000 quand tout le monde est présent) dégustent des
Plus d'infos »De très gros salons majeurs ont fait le choix d'annuler leur tenue en présentiel : Eurosatory, puis
Plus d'infos »(B2) L’année 2021 n’avait même pas démarré que venait de Washington une nouvelle incroyable, l’invasion du Capitole, le saint des saints de la démocratie américaine, par une bande incontrôlée et violente. Cet évènement peut changer la donne ou, au moins, couronner une évolution déjà engagée
Le coup de froid sur l’Amérique oblige à réflexion (crédit : marine portugaise)Encalminée par l’épidémie de Covid-19, une bonne partie du monde, et l’Europe en particulier, est comme atrophiée par ce coronavirus qu’elle peine à combattre. Alors que d’autres enjeux courent
Trois leçons de l’attentat du Capitole
Une attaque terroriste
L’attaque contre le Capitole le 6 janvier ne peut être ramenée à une farandole rocambolesque. C’est un évènement majeur à plus d’un titre. Les réactions à chaud en sont un témoignage (lire : Entre consternation et condamnation, les Européens atterrés par ‘l’insurrection’ au Capitole à Washington). Le moment choisi n’est pas anodin : en pleine certification des votes de Joe Biden, ce n’est pas juste une manifestation qui dégénère, mais une volonté délibérée de rompre le processus démocratique. Le mode d’action (plus organisé qu’il en a l’air, et très militaire) peut être assimilé plutôt qu’à un coup d’état, à un acte terroriste visant le siège du pouvoir. Nous sommes face à un évènement similaire à celui du 11 septembre 2001.
La menace d’extrême droite devient principale
Cet évènement clôt, en quelque sorte, la séquence ouverte en septembre 2001, après l’attentat contre les deux tours jumelles à New York et le Pentagone. Non pas que le terrorisme islamiste est éradiqué. Mais parce qu’une menace, tout aussi grande, pèse désormais sur les démocraties. De façon évidente. Une menace de mouvements extrême, de la droite nationale, rassemblant suprémacistes blancs et néonazis. Ce mouvement a toujours été surveillé de près par les renseignements, mais sous-estimé au plan politique. Cependant, il a déjà frappé fort ces dernières années en Norvège, en Allemagne, en Nouvelle-Zélande (1). Et il ne peut être mis à égalité (comme certains observateurs le font) avec l’extrémisme de gauche (qui n’a plus des velléités terroristes ou de coup d’état comme dans les années 1960-1970). Cet extrémisme est complexe car il a des racines profondes au cœur des sociétés occidentales, est empreint de théories du complot voire du négationniste, et n’hésite pas à passer à l’acte contre les communautés juives, musulmanes, étrangères et aussi contre les partis démocratiques (Norvège, USA). Purement endogène, il implique une réaction plus subtile qu’une intervention militaire ou la simple traque de criminels.
La solidité démocratique et militaire américaine atteinte
Outre les conséquences internes, cet acte a des conséquences externes. Les USA, gardiens du temple de la démocratie, sont atteints doublement, dans leur âme et leur honneur, dans leur dissuasion et leur force. Quelle valeur aura demain leur admonestation contre des régimes autoritaires ? Difficile de faire la leçon à la Biélorussie ou l’Iran par exemple… Les USA sont-ils si forts aujourd’hui, alors qu’ils sont incapables de défendre leurs propres institutions contre une horde, qui n’était pas puissamment armée ? Ces questions peuvent trouver une réponse. Le simple évènement du Capitole est une faille sérieuse.
Un rééquilibrage mondial
Cet évènement sonne aussi la fermeture d’une autre séquence, celle de la toute puissance américaine.
Le multipolaire revient à la charge
La résurgence russe, l’émergence chinoise, suivie de celle de l’Inde, conduit à un rééquilibrage mondial. Moscou, Pékin, et dans une moindre mesure New Delhi ont aujourd’hui les moyens d’une diplomatie mondiale, tout autant que Washington. La question des vaccins contre le Covid-19 sera un test grandeur nature. Un pays a aujourd’hui vraiment le choix de se trouver des alliés si on le menace. La balance faite en Turquie entre OTAN et Russie le prouve. Cela réduit sensiblement le pouvoir extra-territorial américain qu’il s’agisse de la puissance dure (les armées), mi-dure (les sanctions ou les investissements) ou douce (commerce, culture, santé…). On est ainsi à l’aube d’un réel multipolarisme qui n’avait pu éclore réellement à la chute de l’URSS. Ce n’est pas l’évènement du Capitole qui déclenche le mouvement. Il le couronne, un peu comme la glace qui se brise, et révèle l’eau bouillante au-dessous.
Un rééquilibrage de fait entre USA et Europe ?
Dans cette nouvelle configuration, on pourrait assister aussi à une sorte de rééquilibrage naturel entre USA et Europe, que ce soit dans l’exemplarité démocratique ou au sein de l’Alliance Atlantique. L’évènement du Capitole interroge. Et si les USA faisaient défaut ? Et si les Européens ne pouvaient plus compter à 100% sur les USA ? La question revenait de temps à autre durant le mandat de Donald Trump. On pensait la page tournée. L’attaque du Capitole est une preuve que ce ne sont pas juste des questions conjoncturelles, mais une vraie évolution stratégique qui peut (ou doit) se produire.
Pour l’Europe, des responsabilités écrasantes
L’Europe n’a pas, là, quelques cartes à jouer. Elle a de vraies responsabilités. À elle de démontrer que son modèle démocratique, d’équilibre dans la société, de diplomatie mondiale, de maintien de la paix est le plus durable (cf. encadré). À elle de démontrer qu’on peut avoir une voix modérée, sans être faible, sans s’effacer. À elle de négocier fermement, mais sans outrances dans un monde qui, sous le poids de la crise du Covid-19, évolue sous deux tendances contradictoires : repli sur soi et interdépendance plus forte. À elle de surmonter le traumatisme de la perte d’un d’un pays-clés, le Royaume-Uni. À elle de s’intéresser enfin aux affaires mondiales, d’intervenir, sans s’ingérer.
Une quinzaine de zones de crises à suivre de près
Au plan géopolitique, plusieurs processus engagés interrogent car ils sont lourds de conséquences pour les Européens :
Sans oublier
Rester vigilant face à la crise non prévue
Ceci est ce qui est prévisible. Reste la surprise toujours possible. Les dernières années n’ont pas été avares de ces retournements de situation, de ces conflits qui éclatent ou qui se terminent. Il faut donc garder la porte ouverte à toutes les éventualités et être vigilant. La capacité de réaction aux crises ou aux évènements est un atout essentiel si l’Europe veut rester un acteur majeur. L’Europe est en fait à l’heure des choix : réagir et exister, ou se laisser enfoncer par les crises successives et s’effacer progressivement, lentement mais sûrement, dans ce qui ressemble davantage à une ‘lutte de Sumo’ qu’à une nouvelle guerre froide.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Une réflexion sur l’autonomie stratégique
Au-delà des mots, l’Union européenne a entamer une réflexion sur son autonomie stratégique et a commencé à se doter d’instruments. L’établissement d’un dispositif de contrôle des investissements étrangers, comme la discussion autour de la régulation d’internet ou sur la boussole stratégique qui débutent, en témoignent. La mise en place du fonds européen de défense et de la facilité européenne de paix seront particulièrement à suivre cette année aussi.
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Encore un paquebot vendu à la démolition ? Alors que son sistership le Grand Celebration vient d’être échoué sur les plages d’Alang, c’est cette fois le Magellan qui a mis le cap vers l’Inde. C’est l’un des deux ex-navires de la compagnie britannique CMV (qui a fait faillite pendant l’été) rachetés en octobre par l’armateur grec Seajets.
Situé dans la baie de La Spezia, le chantier de Muggiano, l’un de deux sites italiens du groupe Fincantieri dédiés à la construction de bâtiments militaires, connait actuellement une activité très soutenue.
Le 15 janvier, le Stena Embla, flambant neuf, est arrivé à Cherbourg dans l’après-midi, au terme de sa première rotation commerciale depuis Rosslare, en Irlande, qu'il avait quitté la veille au soir. Une ligne sur laquelle cet imposant ferry, troisième unité du type E-Flexer de Stena Line, ne devait pas être exploité à l’origine. Comme ses deux aînés, les Stena Estrid et Stena Edda, il devait être initialement positionné sur le service entre Belfast et Liverpool, où son armateur attendait une forte augmentation du trafic avec la mise en œuvre du Brexit.
Dans un paysage complètement enneigé, le second paquebot géant propulsé au gaz naturel liquéfié (GNL) de la compagnie italienne Costa Croisières a été mis à l’eau le 15 janvier au chantier Meyer Turku, en Finlande. Alors que son aîné, le Costa Smeralda, est entré en service en décembre 2019, le Costa Toscana avait été mis sur cale en février 2020. Sa livraison était initialement prévue en juin prochain mais, du fait de la crise sanitaire, la mise en service du navire a été repoussée de six mois, à la fin décembre.
Le groupe singapourien de construction navale Sembcorp Marine annonce le lancement de la construction d'une série de remorqueurs hybride GNL, premiers exemplaires de ce genre au monde. Le premier d'entre eux devrait rejoindre Jurong Marine, qui va l'exploiter dans le port de Singapour, d'ici fin 2021. L'idée est ensuite de remplacer tous les remorqueurs fonctionnant au diesel d'ici 2025.
Pour la première fois depuis très longtemps - a priori il faudrait remonter au moins à la fin de la Guerre froide - la Marine nationale compte, en janvier 2021, plus de personnels militaires qu’un an plus tôt. Le cap des 39.000 marins est de nouveau en passe d’être franchi, grâce à un nombre de départs moins important en 2020 que l’année précédente mais, surtout, à un niveau record de recrutements : pas moins de 3967, dont 1083 maistranciers. Avec au final un solde, positif, de 180 marins supplémentaires.
Une bonne surprise malgré le contexte de la crise sanitaire
Encore du trafic supplémentaire entre l'Irlande et la France. Après Stena, DFDS et Irish Ferries, c'est au tour de Brittany Ferries de renforcer ses rotations fret entre les deux pays. Pour cela, l'armement roscovite a choisi de démarrer immédiatement une nouvelle ligne entre Cherbourg et Rosslare et aligne dès aujourd'hui le Cap Finistère au départ du port normand.
Tête de série d’une nouvelle génération de pétroliers-ravitailleurs destinés à la flotte américaine, l’USNS John Lewis (T-AO 205) a été mis à l’eau le 12 janvier au chantier NASSCO de San Diego. Long de 226 mètres pour une largeur de 32 mètres, il affichera un déplacement de plus de 22.500 tonnes en charge.
Le baliseur Iles Sanguinaires II de l'Armement des Phares et Balises arrive à Toulon en remorque du bâtiment de soutien et d'assistance affrété (BSAA) Jason. Le convoi a appareillé hier midi d'Ajaccio à la faveur de conditions météo favorables.
« À la moindre vague, ça fonctionne ». Maquette à l’appui, Jean-Luc Stanek, président de la société bordelaise Hace, a présenté son projet de parc flottant à hydrogène, ce jeudi 14 janvier au siège du Comité départemental des pêches à Pordic. « Une énergie propre » produite grâce à la houle, que plébiscitent aujourd’hui les pêcheurs.
Ces derniers sont fermement opposés au parc éolien en baie de Saint-Brieuc, porté par Iberdrola, le géant espagnol de l’énergie. Ils ont donc souhaité présenter « une alternative respectant le territoire, la mer et les gens de mer ».
Entré en vigueur le 1er janvier, le Brexit est devenu un révélateur de l’importance du système portuaire britannique. Une étude publiée en fin d’année par l’association des ports britanniques souligne l’importance d’investissements portuaires. Un article d'Hervé Deiss de Ports et Corridors
Huit des dix derniers chasseurs de mines tripartites (CMT) français bénéficient d’une ultime rénovation avant que leur succession soit assurée dans le cadre du programme SLAM-F. Cette modernisation concerne en particulier la partie énergie/propulsion, avec la refonte de l’usine électrique comprenant le remplacement des turbines à gaz (équipements peu courants sur des bateaux de cette taille) et du diesel alternateur. Un nouveau système frigo-air est également installé, alors que les bâtiments bénéficient de différents autres travaux de traitement des obsolescences.
GTT a reçu une commande de la part du chantier naval coréen Samsung Heavy Industries (SHI) pour la conception des cuves d’un nouveau méthanier de 174 000 m3 pour le compte de l’armateur coréen Pan Ocean.