You are here

Afrique

Burkina/Discours de haine : « Toutes les catégories d'acteurs et de citoyens sont des cibles potentielles » (Dr Lacina Kaboré)

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/02/2025 - 10:51

« Quelles attitudes et approches pour une utilisation saine et responsable des médias sociaux en vue de lutter contre la désinformation dans un contexte de crise socio-sécuritaire ? ». C'est sous ce thème central que le Conseil supérieur de la Communication (CSC) a, en collaboration avec le ministère de la Transition digitale des postes et des communications électroniques (MTDPCE) et le ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme (MCCAT), animé une conférence publique, le vendredi, 7 février 2025 à Ouagadougou. Cette journée qui entre dans le cadre de la sensibilisation du grand public contre la désinformation, la diffusion de discours de violence et de haine sur les médias sociaux, a été ponctuée de deux panels précédés de la communication inaugurale sur le thème général sus-cité, développé par Dr Lacina Kaboré, directeur de l'Institut panafricain d'étude et de recherche sur les médias, l'information et la communication (IPERMIC).

Le déroulé de la communication a reposé sur la contextualisation, à l'issue de la laquelle, Dr Lacina Kaboré a mis en exergue le boom de la désinformation, les effets de la désinformation sur la crise socio-sécuritaire au Burkina avant de s'attarder sur les perspectives.

Pour camper le décor, Dr Kaboré a placé le curseur sur un certain nombre de crises qui ont animé la vie socio-politique cette dernière décennie au Burkina ; de la mutinerie d'avril 2011 à la signature d'une charte de la Transition en octobre 2022, en passant par l'avènement du MPSR I et MPSR II en janvier 2022 et septembre 2023, les premiers actes terroristes en 2015-2016 et l'insurrection populaire de fin octobre 2014.

Il a ensuite mis en relief l'impact actuel des réseaux sociaux (recrudescence des discours de haine, des messages d'incitation à la violence, des fakes-news...), relevant que, contrairement à ces derniers, l'impact crisogène des médias traditionnels est moindre, de par le fait qu'ils sont globalement animés par des professionnels de l'information et strictement encadrés, suivis et observés par des instances de régulation et d'autorégulation de l'information.

« De part leur pourvoir quasi-illimité, les médias sociaux peuvent non seulement constituer une opportunité de consolidation de la gouvernance vertueuse, mais également être porteurs de graves risques de dérives et d'inconduites numériques aux conséquences incalculables. En outre, les médias sociaux à la lumière de leur forte influence sur les décisions et les comportements des citoyens, de leurs forts impacts sur le débat public et la formation de l'opinion publique, peuvent être utilisés comme des outils de promotion de l'extrémisme violent, de la haine en réseaux, de l'effritement social et de la mise à rude épreuve de la cohésion sociale, de l'unité nationale via la propagation de la désinformation », présente le directeur de l'IPERMIC, pour qui, la crise constitue un terreau fertile et fécond de la désinformation.

Examinant le premier point de sa communication, à savoir l'explosion de la désinformation, Dr Lacina Kaboré a, au passage, rappelé que la désinformation est la diffusion délibérée d'informations fausses, incorrectes ou trompeuses dans l'intention de nuire avant d'expliquer que selon l'article 312-13 de la loi N°044-2019/AN modifiant la loi N°025-2018/AN du 31 mai 2018 portant code pénal, le terme « fausse information » désigne toute allégation ou imputation inexacte ou trompeuse d'un fait. Le Code pénal scinde, détaille-t-il, la désinformation en trois grandes catégories. Il s'agit de la « désinformation » qui est une information créée délibérément pour nuire à une personne, à un groupe, à une organisation ou à un pays ; la mésinformation, qui est qu'une information est fausse, mais la personne qui la diffuse pense qu'elle est vraie et la « mal-information » qui est, elle, une information véridique à la base, mais sortie de son contexte, déformée ou amplifiée de manière à soutenir un propos dans l'objectif de nuire à une personne, à un groupe, une organisation ou un pays.

La communication inaugurale de Dr Lacina Kaboré qui a suivi...

« La loi est claire en ce qui concerne la responsabilité pénale liée à la publication et au partage de fake-news. Selon l'article 312-13, est puni d'une peine d'emprisonnement de un an à cinq ans et d'une amende d'un million de FCFA à dix millions de FCFA, quiconque intentionnellement communique, publie, divulgue ou relaie par le biais d'un moyen de communication quel qu'en soit le support, une fausse information de nature à faire croire qu'une destruction, une dégradation ou une détérioration de biens ou une atteinte aux personnes a été commise ou va être commise », soutient Dr Lacina Kaboré.

Il fait également observer que les techniques d'influence utilisées pour diffuser la désinformation sont nombreuses, à l'image de l'intelligence artificielle (IA), des Bots, des algorithmes (formules mathématiques qui analysent les actions et activités sur Internet), des trolls, des faux arguments/les sophismes, du gaslighting (forme de manipulation psychologique dans laquelle, l'instigateur déforme constamment la vérité et diffuse un faux récit qui amène le public cible à remettre en question ses propres perceptions au point de désorienter et de le perturber).

Évoquant, dans une troisième partie, les effets de la désinformation sur la crise socio-sécuritaire au Burkina, Dr Kaboré a cité ce rapport d'observation des contenus des médias et réseaux sociaux 2023-2024 de l'ONG Diakonia, d'où il ressort que de ces trois types de dérives, la désinformation est la dérive la plus fréquente sur les médias sociaux, suivie de la mal-information et de la désinformation. Il note aussi que les conséquences de la désinformation sont multi-sectorielles et multi-dimensionnelles (elles touchent tous les domaines, tous les secteurs et toutes les composantes de la nation burkinabè...).

... la cérémonie d'ouverture a également...

« La désinformation sécuritaire revêt également dans notre contexte la forme d'un discours de haine. Toutes les catégories d'acteurs et de citoyens sont des cibles potentielles ou effectives de discours de haine à travers les réseaux et médias sociaux. Selon la même étude citée plus haut, les acteurs, groupes sociaux et institutionnels suivants sont particulièrement mentionnés : groupes ethniques, acteurs politiques, leaders religieux et coutumiers, des membres de corps de métiers ou catégories professionnelles (journalistes, défenseurs des droits de l'homme, syndicalistes...), acteurs judiciaires, acteurs économiques, des membres ou composantes des FDS, des représentations diplomatiques et d'organisations internationales ; des dirigeants de pays voisins ou lointains. Le recensement des cibles manifestes des discours de dérive opéré dans les documents exploités a établi l'importance des cibles suivantes, dans l'ordre décroissant : les ethnies, les religions, les acteurs politiques, les femmes », fait ressortir le communicant.

En termes de perspectives, pour des usages responsables des médias sociaux contre la désinformation socio-sécuritaire, le directeur de l'IPERMIC préconise la « détection et l'évaluation de l'impact », qui consiste à suivre régulièrement ce qui se dit dans l'environnement local, tant en ligne qu'hors ligne dans les médias et sur les réseaux sociaux. Il faut avoir, appuie-t-il, une bonne compréhension du contexte, des sujets de tension et du bagage historique local. Il exhorte également le renforcement de la confiance de la population envers les institutions gouvernementales et la nécessité, dans cet esprit, que le CSC soit considéré comme une source d'information fiable.

... donné le ton aux panels de la cette conférence publique.

Toujours dans le même ordre d'idée, Dr Kaboré cite le « debunking », qui consiste à réfuter avec des faits, une affirmation erronée (communication réactive, communication pro-active).

Au niveau stratégique, Dr Lancina Kaboré suggère d'emprunter l'approche visant à transformer les auteurs de désinformation en partenaires d'information crédibles (transformer les influenceurs nocifs en influenceurs positifs).

Au plan pédagogique et opérationnel, il juge nécessaire d'identifier les acteurs majeurs de la désinformation ; mettre en œuvre des actions de formation, d'éducation et de communication ; susciter et encourager la diffusion de messages positifs de promotion de la paix et de renforcement de la cohésion sociale ; développer des contre-discours à partir des discours de haine et des désinformations relevés.

Il conseille aussi de collaborer avec des plateformes, des influenceurs et des organisations pour modérer les contenus et promouvoir des discours responsables ; produire des supports de sensibilisation pertinents pour expliquer et corriger les opinions sur les principes et valeurs de la démocratie.

Il encourage en outre d'informer et sensibiliser le public en général et les acteurs influents sur les réseaux sociaux en particulier, à propos de la réglementation relative à la responsabilité pénale en matière de diffusion de contenus illicites.

O.L
Lefaso.net

Categories: Afrique

FESPACO 2025 : « L'inspecteur Roch » présente « La maladie honteuse » dans la catégorie Burkina Films

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/02/2025 - 10:50

Connu pour son rôle d'inspecteur de police dans la série à succès « Commissariat de Tampy », Sidibé Sékou Oumar alias « L'inspecteur Roch » fait aussi dans les films documentaires. Son long métrage « Yand Baanga » qui traite des fistules obstétricales, est en compétition dans la sélection Burkina Films à la 29ᵉ édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Entretien.

Lefaso.net : Pouvez-vous vous décrire en quelques mots pour nos lecteurs ?

SSO : Merci pour cette confiance accordée en ma personne. Je suis Sidibé Sékou Oumar, plus connu sous le nom de l'inspecteur Roch du commissariat du Tampy. J'ai débuté le cinéma en tant que comédien. Par la suite, je suis devenu réalisateur et producteur au sein de la structure de production NAFADOU. Je suis également inspecteur de l'enseignement primaire. On peut dire que je suis un cinéaste pédagogue.

De l'enseignement, comment êtes-vous arrivé dans le cinéma ?

Il faut dire qu'à la base, j'étais enseignant en province. Puis, j'ai participé à un casting. Ça a marché et je suis venu tourner. J'ai pris goût au cinéma. Comme il y avait un manque de plateaux de tournage, j'ai été obligé d'aller à l'école de formation. Je suis passé par l'Institut supérieur de l'image et du son (ISIS), puis par Bruxelles, en Belgique, et le Sénégal. Aujourd'hui, théoriquement, on a tout ce qu'il faut pour faire de bons films. Mais c'est l'expérience en termes de quantité de productions qui manque. Sinon, on est assez outillé pour faire des films.

Est-ce que ce rôle de Don Juan de la police que vous incarniez vous colle-t-il à la peau aujourd'hui ?

Je ne sais pas quoi dire. Un comédien doit être capable d'incarner tous les rôles. Aujourd'hui, il joue le rôle d'un méchant, demain celui d'un gentil ou d'un coureur. Avec la popularité et le parcours d'un film, les gens vont toujours retenir un rôle par rapport à un autre. J'ai joué le rôle d'un enseignant, d'un policier, d'un avocat… On ne peut pas dire que ces rôles me collent à la peau. Ce sont des rôles que j'ai juste joués. C'est un réalisateur qui a estimé que je pourrais mieux les rendre, et il était satisfait de ma prestation.

Aujourd'hui, vous êtes derrière la caméra. Pouvez-vous nous parler de votre transition de comédien à réalisateur ?

Effectivement, je suis derrière la caméra, mais je continue d'être devant la caméra. Donc, s'il y a des gens qui pensent que je peux incarner un rôle pour booster un film, je suis disposé et disponible à le faire.

De l'actorat à la réalisation… Comme je le disais, il y avait un manque de tournage. Laurent Bado disait à un moment qu'il était obligé de faire de la politique de proximité, d'aller au contact des gens pour battre campagne. Cela signifie que si la pluie ne vient pas à vous, il faut aller vers la pluie. C'est dans cet esprit-là que j'ai essayé de me former à la réalisation. La réalisation aussi, c'est quelque chose qu'on prépare techniquement et théoriquement avant d'aller sur le terrain. La transition n'était pas difficile, surtout que je suis passé par l'école de cinéma avant de me lancer dans la réalisation. Il est vrai que j'avais quand même un peu d'expérience pratique avec le nombre de films que j'ai joués en tant que comédien, mais j'ai préféré apprendre la théorie pour agrémenter la pratique.

Quelles compétences de votre carrière d'acteur vous ont été particulièrement utiles dans votre rôle de réalisateur ?

Quand un réalisateur est un ancien comédien, il s'y prend mieux pour traiter les comédiens. Il ne s'agit pas d'argent, mais de relations et de mise en confiance. En tant que comédien, la manière de faire de certains réalisateurs ne me permet pas d'avancer, de donner le meilleur de moi-même. Sachant cela, quand je suis avec un comédien, mon souci est qu'il se donne à fond. Je tiens aussi à rassurer le comédien.

La plupart des problèmes qu'on a en tant que comédiens touchent à la question du cachet, qui n'est pas très élevé. On est obligé de travailler sur plusieurs projets, et du coup, cela peut avoir un impact sur là où l'on est engagé. On essaie d'être tolérant, mais si un comédien me dit qu'il ne pourra pas jouer avec moi à cause du cachet, je ne vais pas le détester pour cela. Nous n'avons pas de gros budgets pour nos productions actuelles, je ne peux donc pas demander l'exclusivité à un comédien sur mon plateau et lui dire de ne pas aller ailleurs. Je lui donne mon programme et lui demande de le respecter parce que j'ai plus besoin de lui, et que je n'ai pas les moyens de le payer. Si j'avais les moyens de le prendre en exclusivité, je le prendrais pour un mois, deux mois, et on travaillerait tous les jours. Cette expérience que j'ai eue en tant qu'acteur de cinéma m'aide beaucoup à mieux communiquer avec mes comédiens.

Combien de films avez-vous à votre actif ?

J'ai au minimum une vingtaine de productions. Il y a des courts métrages, des longs métrages et même des documentaires dans lesquels on m'a filmé. Il y a aussi les films d'exercice, les films d'école.

Votre film Yand Baanga est en compétition au FESPACO dans la catégorie Burkina Films. Comment avez-vous accueilli cette sélection ?

Quand j'ai vu la nouvelle, c'était une grande joie parce que le Fespaco est un cadre, une tribune d'expression artistique et culturelle. C'est une tribune qui permet à beaucoup de gens de voir le film. Il y a beaucoup de films qui restent dans les tiroirs faute de cadres de diffusion. C'est une joie de savoir que mon film sera vu par les festivaliers. On peut avoir l'occasion de participer à beaucoup de festivals, d'obtenir des contrats, pourquoi pas. Notre style et notre genre peuvent également nous faire gagner des marchés. J'ai accueilli avec joie la sélection de mon film documentaire.

De quoi parle-t-il ?

D'abord, « La maladie honteuse », c'est l'histoire d'une dame qui est victime de fistules obstétricales. C'est un dysfonctionnement occasionné suite à un accouchement très difficile. La femme souffre beaucoup avant d'accoucher. Les fistules se manifestent par une communication anormale entre le vagin et la vessie, le vagin et le rectum, ou encore la vessie et le rectum. La femme peut perdre ses urines sans contrôle. Les selles peuvent sortir au niveau du vagin sans aucun contrôle. Traditionnellement, cette maladie est perçue comme une malédiction, car les gens pensent que c'est lié à l'infidélité.

Et quand tu es victime de cette maladie, tu pues les urines et les excréments à tout moment, même quand tu te rinces. Les hommes te fuient, tu ne peux pas participer aux activités sociales. Et c'est dans ce cadre que j'ai pu, à travers le film, soigner une dame qui était victime de fistules depuis 20 ans. Elle a vécu avec la maladie. J'ai filmé le processus de soins. C'est très émouvant de voir qu'il y a des gens qui vivent des problèmes et qui doivent faire face à des préjugés en silence.

Qu'est-ce qui vous a inspiré à réaliser un documentaire sur les fistules obstétricales ?

Ce n'est pas une question d'inspiration, mais une question d'opportunité. Je m'intéresse beaucoup à ce qui n'intéresse pas les gens. Quand j'étais réalisateur à la télévision nationale, je faisais de petits films intitulés « Petits Métiers ». Je m'intéressais aux gens qui n'ont pas la chance d'être vus à la télé parce qu'ils n'ont peut-être pas d'argent pour faire de la publicité. Tout est question d'opportunité et de sensibilité. J'étais en tournage, une dame m'a rencontré pour dire qu'elle veut faire un film. Dans nos conversations, j'ai compris qu'elle avait une histoire qui pouvait être tournée en film.

Quand j'ai poussé le sujet, j'ai compris qu'elle faisait pipi au lit et que les hommes la fuyaient pour cela. Comme j'étais à la télé et qu'on avait une dame qui avait une fondation, la fondation RAMA, je me suis dit que j'avais l'opportunité de soigner cette dame et en même temps de parler d'un problème que vivent des femmes. J'ai fait le film pour ces femmes, victimes de fistules, pour leur dire que ça se soigne. C'est vrai, c'est une maladie honteuse, mais il faut en parler.

Quels ont été les principaux défis rencontrés lors de la réalisation de ce documentaire ?

Pour réaliser un film, le défi, c'est toujours la question financière. Le "gombo". On est dans notre métier par passion. On a du plaisir, on a la joie de souffrir pour faire nos films parce qu'on aime ce qu'on fait. Quand j'étais à la RTB, il y avait une formation où l'on cherchait des réalisateurs, des JRI pour faire du MOJO, apprendre à cadrer, à monter avec le smartphone. J'ai présenté l'histoire d'Odile. La télé m'a soutenu côté technique, mais ce n'était pas suffisant. Lorsqu'on tourne dans le cadre du service, ce n'est pas facile, car une production est mieux lorsqu'elle est privée.

Comment avez-vous recueilli les informations et trouvé les témoignages ?

C'est dans le cadre de ce projet CIRTEF que j'ai vraiment eu l'inspiration de continuer. Même quand je n'étais plus à la télé, j'ai toujours continué parce que le documentaire était un processus. Il faut d'abord voir les médecins, faire une immersion sur le terrain, rencontrer le personnage principal, repérer les lieux de tournage, mettre les gens en confiance et ensuite revenir tourner. C'est tout un processus, car, de 2019 à 2022, j'ai toujours travaillé sur le film. J'ai terminé le tournage et il fallait maintenant passer au montage. C'est une autre étape. Il y a des techniciens qui interviennent pour la musique, le mixage, l'étalonnage, etc. Ce n'est pas facile, mais avec de petits soutiens à gauche et à droite, on a fait le documentaire. On a eu accès à l'hôpital Saint-Camille, à la fondation RAMA… Ce n'est pas un film qui a suivi des laboratoires d'écriture où l'on peut obtenir des coproductions. C'est un film qui a bénéficié de l'accompagnement de nombreuses structures. C'est ce qui a permis au film d'exister.

Il y a toujours une immersion. Et surtout, comme c'était une maladie vraiment cachée, une maladie qui touche à la dignité même de la femme, les agents de l'hôpital Paul 6 n'ont pas hésité à témoigner. Cependant, beaucoup de gens ont refusé de témoigner, pas à l'hôpital, mais dans le voisinage et parmi les proches du personnage. À la fondation RAMA, certains ont accepté de témoigner. C'était vraiment bien d'en parler pour sauver d'autres femmes.

Y a-t-il des moments dans le film qui ont particulièrement marqué vos esprits ?

Pendant la réalisation de ce film, le personnage racontait son histoire, son exclusion, son incapacité à être avec les gens en tant que femme. C'était vraiment émouvant. Malgré son exclusion, elle devait se battre pour se nourrir et nourrir ses enfants. Elle a six enfants et prend soin d'eux.

Notre temps de tournage occupait le temps de travail de cette marchande ambulante. À un certain moment, beaucoup de personnes pleuraient en entendant son histoire. Avec le cœur, nous avons réalisé ce projet. Nous avons dû cotiser pour lui donner de l'argent et pouvoir continuer le tournage. Elle a eu l'occasion de se soigner. Lorsqu'on commence les soins, on peut faire un mois ou deux mois. C'est une chance quand l'opération est un succès, sinon il peut arriver que l'opération se fasse plusieurs fois.

Est-ce plus complexe de réaliser un documentaire de 80 minutes que de jouer dans une série où l'on est l'acteur principal ?

Je dirais que ce n'est pas trop compliqué de jouer dans une série, dans un film, parce que tu ne fais qu'interpréter le travail de quelqu'un. Si tu as compris le réalisateur, tu peux mieux rendre son film.

Mais réaliser un film, c'est un autre enjeu. Ce n'est pas la même chose que de jouer. C'est un autre enjeu, car tu as en charge les techniciens, la production et les personnages. Sur le papier, on avait prévu 120 minutes de film, mais en réalité, le film dure 1h20 minutes.

Vous savez, quand on réalise un film, on veut toujours qu'il ait un bon parcours et on travaille pour cela. Pour le film, nous avons plus de 7 heures de rushes. Pour le pré-montage, nous étions à 3 heures. Ensuite, j'ai réduit à deux heures. Pour les besoins du FESPACO, j'ai encore sélectionné les plans et les idées fortes, celles qui provoquent beaucoup d'émotion. Maintenant, je suis à 80 minutes. C'est vrai que c'est douloureux, mais c'est parce que le film est aussi une question d'émotions.

Quel impact espérez-vous que votre documentaire aura sur le public burkinabè ?

Le fait de savoir qu'une personne vit un tel problème donne des idées de tolérance, d'écoute, d'accompagnement. En voulant donner vie à un enfant, on devient victime de fistules et notre vie s'en trouve impactée pendant 20 ans. Le public va apprécier le traitement émotionnel. Il ne s'agit pas de rire, non. Il y a des choses qu'on va comprendre, qui vont nous faire réfléchir.

J'avais deux courts métrages et un long métrage, mais c'est le long métrage qui a été retenu. Les courts métrages ne durent que neuf et treize minutes. Je veux que ce film ait un bon parcours dans les festivals. Au-delà de cela, il faut encore penser à d'autres projets de films à réaliser. Je souhaite réaliser un film documentaire dans mon quartier, Bassinko. Souvent, on ne connaît pas l'histoire, on ne sait pas qui est venu en premier, ce que les gens ont fait pour permettre l'arrivée de certaines commodités. C'est un projet qui, j'espère, va plaire aux gens du quartier et qui permettra de donner des leçons à d'autres cités en construction au Burkina Faso.

Avez-vous d'autres projets de documentaires ou de films en cours ?

En termes de projets, j'ai des longs métrages de fiction, des scénarios plus ou moins aboutis. Je les ai soumis à des résidences d'écriture et des laboratoires. Nous allons essayer de les produire. Ce sera de l'autoproduction, mais avec une bonne politique de l'État en cours, au niveau du cinéma, peut-être que nous pourrons obtenir un accompagnement. Les projets dorment dans les tiroirs et je pense qu'il faut les sortir.
Dans d'autres pays, comme le Nigeria, c'est 100, 200, 500 films par an qui sont tournés. Tout ce qui peut faire rêver les gens, il faut penser à le réaliser. Les conditions font souvent que la qualité n'est pas au rendez-vous. Mais il faut produire : un muscle qui ne travaille pas s'atrophie.

Comment voyez-vous votre avenir dans le domaine du cinéma documentaire ?

Je suis un peu double. J'ai commencé par la fiction, avec le Commissariat de Tampy. Après mon film d'école de fiction, c'est à Bruxelles que j'ai débuté avec le documentaire. J'ai même pris goût au documentaire. Quand je suis revenu, je suis allé au Sénégal. J'ai fait un master en cinéma documentaire. Le documentaire, c'est du cinéma réel. Ça me parle plus.

Chaque fois, des idées de documentaires trottent dans ma tête. Quand j'arrive quelque part et que je peux montrer des choses auxquelles les gens ne font pas attention, cela m'interpelle. C'est vrai que le documentaire ne se vend pas comme de la fiction, parce que c'est du cinéma réel. Souvent, les gens n'aiment pas regarder la pitié. Ils n'aiment pas non plus qu'on parle des problèmes. Ils préfèrent qu'on les flatte. On peut aller dans ce sens aussi. Mais la vie, ce sont les hauts et les bas. Il faut être là pour équilibrer les choses.

Le FESPACO, c'est dans une semaine. Un mot à l'endroit des cinéastes et cinéphiles ?

On va prier Dieu pour que tout se passe bien et pour que tous ceux qui vont venir puissent venir en bonne santé et repartir en bonne santé.

Nous allons encore demander à Dieu que tous ceux qui sont en compétition, d'une manière ou d'une autre, aient gain de cause. Je vais prier pour moi-même, pour que mon film gagne un prix et que ma participation me permette d'aller plus loin dans ma passion pour le cinéma documentaire et la fiction. Peut-être que des gens me verront aussi en tant que comédien et voudront que je joue dans leurs films. Que les gens sortent massivement pour voir les films, pour montrer qu'au Burkina, il y a la vie et la joie.

Si des gens viennent d'ailleurs pour regarder des films, nous, Burkinabè, devons sortir massivement pour aller dans les salles. Dieu bénisse le Burkina et qu'il donne la force aux autorités de guider le pays comme elles le souhaitent, dans la bonne voie, au bénéfice de tous.

Entretien réalisé par Fredo Bassolé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Le Groupe UBA défend la paix en Afrique avec un don historique de 500 000 $ au Fond de l'UA pour la paix

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/02/2025 - 09:00

La Banque mondiale pour l'Afrique, United Bank for Africa (UBA) Plc, a démontré son engagement à favoriser la paix et la stabilité à travers l'Afrique avec un don historique de 500 000$ au Fond pour la paix de l'Union africaine (UA).

Ce don du Groupe UBA soutient les efforts de l'UA visant à promouvoir la sécurité, la résolution des conflits, le développement durable et une Afrique unifiée, comme l'envisage l'Agenda 2063 pour l'Afrique de l'UA.

Le Fond de l'UA pour la paix joue un rôle crucial dans le financement des efforts de médiation et de diplomatie préventive à travers l'Afrique, en renforçant les capacités institutionnelles et en garantissant des réponses rapides aux conflits émergents. Le soutien d'UBA souligne son engagement en faveur du progrès collectif des nations africaines, renforçant la conviction de longue date du groupe UBA selon laquelle la croissance économique et la stabilité régionale vont de pair.

Le Président du Comité Exécutif de Gestion du Fond de l'UA pour la Paix ; S.E Moussa Faki Mahamat a déclaré que “ la paix est synonyme de ressources, si nous voulons le développement et la stabilité, nous devons parvenir à la paix, la Banque Unie pour l'Afrique a démontré son engagement en faveur du développement de notre continent par cet engagement, à travers des ressources durables. Ensemble, nous continuerons à construire un continent pour l'avenir. ”

Le Président du Groupe UBA, M. Tony Elumelu, qui a annoncé le don à Addis-Abeba, en Éthiopie, a souligné les raisons du soutien du groupe UBA à l'UA.

Elumelu a expliqué que l'on ne saurait trop insister sur la nécessité pour les entreprises de façonner l'avenir de l'Afrique, et qu'en investissant dans la paix et la sécurité, UBA contribue à un environnement dans lequel les entreprises, les communautés et les nations peuvent prospérer, favorisant le développement durable et la prospérité économique pour tous.

"UBA s'engage à faire progresser le développement durable, à améliorer la qualité de vie à travers l'Afrique et le lien vital entre la croissance économique des Africains et des entreprises africaines et la stabilité assurée par la paix et la sécurité", a déclaré Elumelu.

Présente dans plus de 20 pays d'Afrique, UBA croit fermement au potentiel du continent, ajoutant que "le développement viendra avec la paix, et chaque individu, organisation et entreprise devrait s'engager dans cette voie".

Le Président d'UBA a pris le temps de féliciter l'Union Africaine pour son dévouement inébranlable à la promotion de la paix et de la sécurité à travers l'Afrique, affirmant que le Groupe UBA est honoré de s'associer à l'UA dans cette noble entreprise, tout en recherchant une collaboration plus approfondie entre les deux institutions.

La Directrice du Secrétariat du Fond pour la paix de l'Union Africaine, Dagmawit Moges Bekele, et le Président du Groupe United Bank for Africa (UBA), lors de la cérémonie de signature de l'accord pour le don historique de 500 000 $ au Fond pour la paix de l'Union Africaine (UA) à Addis-Abeba, en Éthiopie, ce week-end.

Au fil des années, l'engagement du Groupe UBA en faveur de la croissance et de la stabilité du continent a été inébranlable, y compris la contribution de 14 millions de dollars de la Fondation UBA pour catalyser une réponse panafricaine globale à la lutte contre la pandémie mondiale de coronavirus (COVID-19).

Ce don a apporté un soutien important et indispensable au Nigeria et à 19 autres pays africains, en fournissant du matériel de secours, des installations de soins intensifs et un soutien financier aux gouvernements.

Le Fond pour la paix de l'Union africaine (AUPF) est un mécanisme financier établi par l'Union Africaine pour soutenir les initiatives de paix et de sécurité à travers le continent, principalement axé sur les opérations de prévention des conflits, de médiation et de consolidation de la paix grâce à des fonds alloués à diverses activités de soutien à la paix à travers l'Afrique, y compris le renforcement des capacités institutionnelles et les opérations de soutien à la paix ; elle est considérée comme un pilier clé de l'Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA).

Opérant dans vingt pays africains ainsi qu'au Royaume-Uni, aux États-Unis d'Amérique, en France et aux Émirats arabes unis, UBA fournit des services bancaires de détail, commerciaux et institutionnels, leader en matière d'inclusion financière et mettant en œuvre une technologie de pointe. United Bank for Africa est l'un des plus grands employeurs du secteur financier sur le continent africain, avec 25 000 employés à l'échelle du groupe et au service de plus de 45 millions de clients dans le monde.

Categories: Afrique

Pourquoi Donald Trump sanctionne-t-il très sévèrement l’Afrique du Sud ?

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Tue, 11/02/2025 - 22:03
Directement inspirées par le wokisme, l’idéologie communiste et la pensée décoloniale, quatre lois sud-africaines ont déclenché la fureur du président Trump. Le 2 février 2025 ce dernier a donc décidé la coupure des subventions à l'Afrique du Sud. Le 5 février, le secrétaire d'Etat Marco Rubio a annoncé le boycott du sommet du G20 à Johannesburg les 20 et 21 février 2025. Le 7 février 2025 le président Trump a signé un "Executive Order" qui acte la cessation de toute aide à l'Afrique du Sud et qui prévoit d'accueillir les réfugiés afrikaners victimes de la politique raciste du gouvernement noir sud-africain.
De telles décisions s’en prennent directement au mythe de la « Nation arc-en-ciel », acte de foi obligatoire de la bien-pensance planétaire. Explications et détails.

La suite de cette analyse (92%) est réservée aux abonnés à l'Afrique Réelle.

Pour vous abonner, cliquer ici
Categories: Afrique

Comprendre la guerre du Kivu, ce conflit contemporain aux racines pluri séculaires

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Wed, 05/02/2025 - 21:15
La guerre du Kivu est la conséquence de celle de 1990 quand, sous les ordres de Paul Kagamé, les Tutsi rwandais réfugiés en Ouganda depuis les années 1960, envahirent le Rwanda alors dirigé par le président hutu Juvénal Habyarimana. Le 6 avril 1994, l’assassinat de ce dernier provoqua le génocide des Tutsi suivi par la victoire militaire du général Kagamé (Voir à ce sujet mon livre Rwanda, un génocide en questions)
 
Puis, en 1996, éclata la guerre du Congo.  Décidée par les Etats-Unis et par la Grande-Bretagne, ces bons et loyaux alliés de la France, son but était de renverser le maréchal Mobutu allié de cette dernière. Elle fut menée par l’armée rwandaise du général Kagamé. Soumise au protectorat moral de Washington, la France laissa faire, épisode peu glorieux qui marqua le début de sa perte de prestige et de son influence en Afrique.
Depuis, le Rwanda occupe le Kivu, directement, ou à travers des milices qui lui sont inféodées, tout en s’employant à y créer une situation de non-retour débouchant sur une sorte de protectorat régional sous son contrôle. Pourquoi et comment ? Quelques explications que l’on ne trouvera pas chez les butors de la sous-culture médiatique sont nécessaires à la bonne compréhension de la situation.

La suite de cette analyse (83%) est réservée aux abonnés à l'Afrique Réelle.

Pour vous abonner, cliquer ici
Categories: Afrique

Nouveau livre de Bernard Lugan : Histoire des Algéries

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Mon, 03/02/2025 - 22:59
























Présentation


Géographiquement, ethniquement, linguistiquement et historiquement, l’Algérie est plurielle. Dans cet ouvrage, Bernard Lugan en retrace toute l’histoire et nous raconte comment ces mondes pluriels sont devenus l’État algérien actuel.Ces diversités ont longtemps fait obstacle à un processus de fusion « nationale ». Un phénomène aggravé par la position « centrale » du pays dont les deux pôles potentiels d’unité, Tlemcen et Bougie, eurent des places d’autonomie chronologiquement réduites en raison du poids exercé à l’Ouest par le Maroc et à l’Est par Tunis. Ce fut donc en 1839 que ces mondes furent baptisés Algérie par les conquérants français ; puis en 1962 qu’ils devinrent l’État algérien.

Edition Ellipses
256 pages
Disponible dans toutes les librairies
Pour le commander à l'Afrique Réelle :
Livraison France 34,00 € EUR UE 38,00 € EUR Monde 52,00 € EUR
Categories: Afrique

L'Afrique Réelle n°182 - Février 2025

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Fri, 31/01/2025 - 21:35
Sommaire

Actualité
Comment Mayotte est devenue française
Dossier Algérie :
- Histoire des Algéries : Interview de Bernard Lugan
- L’Algérie doit son unité et ses frontières à la France 
- Le congrès de la Soummam ou ce qu’aurait pu être une autre Algérie
- Comment soigner l’Œdipe algérien ?
- L’Algérie se brouille avec la Turquie


Editorial de Bernard Lugan
Sur quoi le chantage algérien repose-t-il ?
Le jusqu’auboutisme algérien se manifeste par des errements diplomatiques apparentés à une fuite en avant. En plus de l’état de quasi-guerre que l’Algérie entretient avec le Maroc, de ses provocations à l’égard de la France, de sa rupture avec le Mali et des sanctions commerciales qu’elle vient de décider contre la Colombie et le Panama qui ont reconnu la marocanité du Sahara occidental, voilà que les gérontes au pouvoir à Alger viennent de provoquer une grave crise avec la Turquie (voir page 17 de ce numéro).
L’amateurisme-fanatisme d’Alger est le reflet d’un régime aux abois qui se raidit et se crispe au lieu de tenter d’acheter sa survie par une profonde remise en cause. La situation de l’Algérie est en effet dramatique à deux grands titres :
- L’État meurt de l’intérieur, écrasé par ses propres contradictions et ruiné par les prévarications de sa nomenklatura.
- Cette agonie de l’Etat provoque l’isolement de l’Algérie, sa perte de crédibilité et sa marginalisation sur la scène internationale. Ce qui conduit à une crispation débouchant aujourd’hui sur une impasse répressive qui va finir par faire exploser le pays.Le pire est que les dirigeants algériens semblent se comporter comme des suicidaires cherchant névrotiquement à se rapprocher du pire. A y regarder de près le pouvoir en place à Alger parait en effet avoir clairement décidé de s’auto-détruire et de précipiter le pays dans l’abîme. Comme si, seule la politique du pire pouvait lui fournir une ultime bouffée d’oxygène avant de trépasser. Après avoir dilapidé ses ressources humaines et financières, l’Algérie est aujourd’hui exsangue.
Or, au lieu de profiter de la situation pour enfin mettre à plat le contentieux qui oppose la France et l’Algérie, les dirigeants français vont une fois de plus composer. 
Et pourquoi ? 
- Ce n’est pas une pression économique que peut exercer l’Algérie puisque le gaz et le pétrole ne représentent respectivement que 8% et 9% de la consommation française. Quant au commerce de la France avec l’Algérie, il ne compte pas puisqu’il n’est en moyenne que de 12 milliards d’euros pour un commerce extérieur français global moyen de 770 milliards d’euros. 
- Ce n’est pas davantage le poids d’une cinquième colonne immigrée dont les éventuels agissements illégaux pourraient être facilement réglés par de fermes mesures de simple police…
Alors ? Là est en effet toute la question...
Categories: Afrique

Comores: un journaliste comorien placé en garde à vue pour «désinformation»

RFI /Afrique - Fri, 31/01/2025 - 08:53
Abdou Moustoifa, correspondant de l'agence de presse Reuters aux Comores, est poursuivi après la publication d'une dépêche vendredi 24 janvier dernier sur des déclarations du président Azali Assoumani. Une décision qui suscite l'inquiétude du Syndicat national des journalistes comoriens et ravive le débat sur la liberté de la presse dans l'archipel. 
Categories: Afrique

Le ministre de la Défense demande aux FARDC de défendre les frontières de la RDC contre toutes les menaces

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 31/01/2025 - 08:28


 Le vice-premier ministre et ministre de la Défense, Guy Kabombo Mwadiavimta, appelle les Forces armées de la RDC (FARDC) à défendre les frontières de la RDC contre toutes les menaces quelle que soit leur provenance. Il les appelle également à récupérer tous les territoires occupés par l’ennemi.

Categories: Afrique

Soudan: la bataille pour El-Fasher, capitale du Darfour du Nord, un tournant dans la guerre?

RFI /Afrique - Fri, 31/01/2025 - 07:08
Au Soudan, les regards se tournent vers El-Fasher capitale du Darfour du Nord, encerclée depuis plus de neuf mois par les Forces de soutien rapide (FSR), au moment où l’armée soudanaise poursuit, sa lente progression au nord de Khartoum. Les FSR ont lancé un ultimatum à l’armée et aux forces alliées pour qu’elles quittent la ville mais sans succès. L’intensification des frappes de drones et d’artillerie lourde sur la cité, ces derniers jours, ont causé une nouvelle vague de déplacements parmi les habitants qui manquent toujours de nourriture.
Categories: Afrique

Les agences de voyage de Beni affectées par l’occupation du M23 à Goma

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 31/01/2025 - 07:03


Les activités des agences de voyage qui desservent la ville de Goma en partant de Beni au Nord-Kivu, passant par l’Ouganda et le Rwanda, sont à l’arrêt depuis près d’une semaine.


Face à la dégradation de la situation sécuritaire au Nord-Kivu, les clients ne font appel à leur services.

Categories: Afrique

France-Tchad: «Ce n’est absolument pas la fin de la coopération avec le Tchad en matière militaire»

RFI /Afrique - Fri, 31/01/2025 - 06:43
C'est la fin d'une longue histoire... Après 65 ans de présence quasi continue, les militaires français quittent le Tchad ce 31 janvier. En ce jour historique, les Français sont-ils amers ? Christophe Lemoine est le porte-parole du ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier, en s'exprimant tout d'abord sur l'escalade militaire dans l'Est de la République démocratique du Congo, au moment où son ministre, Jean-Noël Barrot, effectue une tournée dans la région.
Categories: Afrique

La société civile de Beni appelle les jeunes à la non-violence en période de guerre

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 31/01/2025 - 06:31


La nouvelle société civile de la ville et territoire de Beni au Nord-Kivu, appelle la population en générale et les jeunes en particulier à la non-violence pendant cette période de turbulences et de guerre que traverse la province.

Categories: Afrique

Mali: au moins une vingtaine de personnes tuées par l’armée et des chasseurs dozos dans la région de Ségou

RFI /Afrique - Fri, 31/01/2025 - 06:24
L’armée malienne et ses supplétifs, les chasseurs traditionnels dozos, sont accusés d’exactions dans plusieurs villages de la région de Ségou, dans le centre du pays. Selon plusieurs sources locales, une vingtaine de personnes ont été tuées, mardi 28 janvier, lors du passage d’une patrouille dans plusieurs villages des communes de Boky Wéré et de Moninpebougou. Des maisons, des greniers et du bétail ont été incendiés. Plusieurs personnes sont toujours portées disparues.
Categories: Afrique

Africa News : « Le Parlement européen envisage de lourdes sanctions contre Kigali »

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 31/01/2025 - 05:53


Revue de presse du vendredi 31 janvier 2025


La presse congolaise revient encore, ce vendredi, sur le développement de la situation sécuritaire dans la partie est de la République démocratique du Congo.

Categories: Afrique

RDC : A Goma, après cinq jours de combat, l’incertitude du « jour d’après »

LeMonde / Afrique - Fri, 31/01/2025 - 05:30
Les habitants de la capitale provinciale du Nord-Kivu, tombée entre les mains du M23, appuyé par l’armée rwandaise, redécouvrent avec inquiétude leur ville sous contrôle rebelle.
Categories: Afrique

Bruno Lemarquis alerte sur la gravité de la situation humanitaire à Goma

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 31/01/2025 - 05:17


Le coordonnateur humanitaire en RDC, Bruno Lemarquis a alerté, jeudi 30 janvier, la communauté internationale sur la gravité de la situation humanitaire à Goma (Nord-Kivu).

Categories: Afrique

Bénin: Olivier Boko et Oswald Homeky condamnés à 20 ans de prison

RFI /Afrique - Fri, 31/01/2025 - 04:49
La justice béninoise a rendu son verdict, ce jeudi 30 janvier, dans le procès impliquant notamment deux anciens proches du président Patrice Talon. Reconnus coupables de « complot contre l’autorité de l’État », l'homme d'affaires Olivier Boko et l'ancien ministre des Sports Oswald Homeky ont été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle, 60 milliards de francs CFA de dommages et intérêts et 4,5 milliards de francs CFA d'amende.
Categories: Afrique

Pages