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Afrique

Burkina/Éducation : Les acteurs du Boulkiemdé pour un taux de succès au CEP de 70% en 2024

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 27/09/2023 - 12:00

Dans le cadre du Projet d'amélioration de la qualité de l'éducation par la collaboration école-communauté (PAQER-CEC), il a été organisé un forum sur l'éducation dans la province du Boulkièmdé, plus précisément à Koudougou. C'était le mardi 26 septembre 2023. Cette rencontre s'articule autour du thème : « Amélioration du taux de succès au Certificat d'études primaires (CEP) dans la province du Boulkièmdé en 2024 ».

Les acteurs ont mené la réflexion afin de procéder à un diagnostic et d'établir une stratégie qui va permettre d'améliorer le taux de succès au CEP de 62,16% réalisé en 2023 à 70% en 2024 .

Concrètement, il s'est agi de faire l'état des lieux des taux de succès au CEP de la province du Boulkièmdé de 2019 à 2023.

En outre, de dégager des pistes de solutions au niveau local pour l'amélioration du taux de succès au CEP dans la province en 2024 par le biais des échanges et de partage d'expériences entre les participants.

Les parties prenantes à ce forum ont formulé des recommandations

Afin, d'amener chaque acteur à prendre des résolutions et/ou des engagements pour atteindre l'obiectif visé par la province.

« Ces 5 dernières années, la province du Boulkiemdé n'est pas parvenue à améliorer son rang. Elle était toujours cantonnée à la place de dernière sauf en 2022.

En 2023, nous avons connu un score meilleur dans le rang au niveau régional.
Lors de la session 2022, la province a enregistré un taux de succès de 59%. Nous allons profiter de ce forum pour voir qu'est-ce qui peut être entrepris pour améliorer les résultats » a signifié le directeur provincial de l'éducation préscolaire, primaire et non formelle du Boulkiemdé, Boureima Ouédraogo.

En bleu, à droite, Boureima Ouédraogo et à gauche en blanc noir, Yacouba Sawadogo

La province du Boulkiemdé pour la dernière étape

Il est important de notifier que ce forum organisé dans la province du Boulkiemdé marque la clôture officielle des fora des six provinces couvertes par le PAQER-CEC. C'est la province du Kadiogo qui a accueilli pour la première fois le forum. C'était le 22 août 2023.

S'en sont suivis les autres qui ont eu lieu : le 30 août 2023 à Ziniaré, le 5 septembre 2023 à Boussé, le 12 septembre 2023 à Zorgho et le 19 septembre 2023 à Kombissiri.

Selon le secrétaire général de la province du Boulkiemdé, représentant le haut-commissaire, Yacouba Sawadogo, ce forum est le bienvenu, il va permettre d'apporter des pistes de solution.

Cela va également permettre aux acteurs de s'impliquer davantage afin que le taux de 70% souhaité en l'an 2024 soit une réalité. Il a remercié les initiateurs.

Ce forum s'est déroulé en un jour

Ces rencontres tenues dans les différentes provinces s'inscrivent dans le cadre du projet. Elles ont été initiées dans le but de permettre aux acteurs concernés d'aborder une thématique en fonction des difficultés rencontrées.

Cela va aussi permettre aux acteurs de prendre des résolutions qu'ils vont appliquer pour améliorer les problèmes auxquels les élèves font face. C'est pourquoi, chacune des provinces a choisi elle-même le thème qui correspond à ses réalités et son besoin de changement. Des dires du chargé du PAQER-CEC, Issaka Bonkoungou, les fora qui ont été initiés dans les 6 provinces sont une tribune pour les autorités coutumières, religieuses, politiques, les responsables de l'éducation et les partenaires pour identifier les différents problèmes afin de trouver des solutions endogènes.

Pour lui, il est indispensable de créer des liens entre les écoles et les communautés. « Nous avons choisi cette façon de faire parce que nous avons pris conscience que l'éducation est l'affaire de toute la communauté. Ici, on a la possibilité de rassembler toutes les couches de la société » a-t-il justifié.

En lunettes, Issaka Bonkoungou a expliqué que l'implication des communautés et développement de l'éducation sont indissociables

En rappel, le PAQER-CEC est une initiative du ministère de l'Education nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN), en partenariat avec l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) .

Ce projet a pour objectif général de promouvoir une éducation de qualité à travers la collaboration école-communauté par le renforcement de la base institutionnelle dans toutes les écoles primaires publiques du Burkina Faso.

Il ambitionne non seulement de mettre en place des modèles renforcés de Comités de gestion d'école (COGES) dans sa zone d'intervention mais aussi d'établir un modèle de participation communautaire à même de promouvoir l'accès à une éducation de qualité en s'appuyant davantage sur l'initiative du COGES.

Le projet a officiellement été lancé le 9 mars 2021 et sera exécuté en deux périodes. La 1ère période va du 9 mars 2021 à mai 2023 et la 2e période allant de juillet 2023 à mars 2025. Les groupes cibles sont les agents du MENAPLN aux niveaux central et déconcentré, les acteurs au niveau des écoles primaires publiques (Directeurs d'école, enseignants, élèves, parents d'élèves, membres de la communauté locale) et les collectivités territoriales.

La zone d'intervention du PAQER-CEC couvre 6 provinces de 4 Régions qui sont : le Kadiogo, l'Oubritenga, le Kourwéogo, le Ganzourgou, le Bazéga et le Boulkiemdé.

SB
Lefaso.net

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Nord-Kivu : une partie du groupement Busanza annexée par l’Ouganda, alerte la population

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 27/09/2023 - 11:29


La population du groupement Busanza, territoire de Rutshuru, sous occupation du M23, a alerté, mardi 26 septembre, sur l’annexion d’une partie de leur terre par l’Ouganda.


Selon des sources locales, la partie annexée se trouve dans le village Mungo, proche de Bunagana.


Les mêmes sources parlent d’une opération de démarcation des limites frontières en cours, depuis quelques semaines, entre Bunagana et la colline Musezero.

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Niger : l'ambassadeur de France Sylvain Itté de retour à Paris

France24 / Afrique - Wed, 27/09/2023 - 10:22
L'ambassadeur de France au Niger est arrivé à Paris mercredi, après avoir quitté le pays comme l'exigeait la junte militaire, au pouvoir depuis le coup d'État du 26 juillet.
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LINAFOOT : VClub bat difficilement AC Rangers (1-0)

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 27/09/2023 - 10:12


L’AS VClub est venue difficilement à bout de l’AC Rangers, mardi 26 septembre, sur le score d’un but à zéro.


Ce match du championnat national de football (Division I), groupe B s’est joué au stade Tata Raphael de Kinshasa.


L’unique but de cette rencontre a été l’œuvre du joueur Élie Mpanzu.

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Comment l'Ukraine exporte-t-elle ses céréales maintenant que l'accord sur la mer Noire a pris fin ?

BBC Afrique - Wed, 27/09/2023 - 10:10
L'Ukraine trouve de nouveaux moyens d'exporter ses céréales après que la Russie a mis fin à un accord portant sur un itinéraire sûr en mer Noire.
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Anti-valeurs à l’EPST : le ministère dément les accusations portées contre Tony Mwaba

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 27/09/2023 - 09:47


 


Le chargé de communication du ministre de l’ESPT, Joel-Cadet Ndanga a démenti, mardi 26 septembre, les accusations portées contre Tony Mwaba d’entretenir les anti-valeurs au sein de ce ministère.


Il a fait cette mise au point après que les membres du syndicat interprofessionnel Transparence et justice sociale, (TJS) ont accusé le ministre de l’EPST d’avoir remplacé au moins 432 agents de ce secteur, par de nouveaux employés, issus de son parti politique (UDPS).

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Kinshasa : ouverture de l’atelier sur la mobilité climatique en Afrique

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 27/09/2023 - 09:05


Le Premier ministre Sama Lukonde a ouvert, mardi 26 septembre à Kinshasa, l’atelier sur la mobilité climatique en Afrique.


Organisé par le Conseil économique et social congolais, en collaboration avec l’Union des Conseils économiques et sociaux et Institutions similaires d’Afrique, (UCESA), ce forum vise lancer une étude approfondie sur les changements climatiques.

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Prolongation du recrutement d'étudiants en première année du Master en développement et éducation des adultes

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 27/09/2023 - 09:00

Le Président de l'Université Joseph KI-ZERBO porte à la connaissance du public, en général, et des acteurs du développement en particulier, qu'il est ouvert, au titre de l'année académique 2023-2024, un test d'admission de la huitième promotion en Master Développement et Education des Adultes (DEDA), option Pédagogie du Changement Social et du Développement (PCSD).
Le nombre de places est limité à trente (30).

La durée de la formation est de deux (2) ans. Elle est organisée sur le modèle d'alternance : un (1) mois de formation intensive (bloc de cours) en présentiel et en journée à l'Université Joseph KI-ZERBO, suivi d'environ trois (3) mois sur le terrain professionnel de l'étudiant.
Le nombre total de blocs de cours pour les deux (2) années est de six (6), répartis en quatre (4) semestres.

A. Conditions de candidature
Pour faire acte de candidature au Master, le candidat doit :
être titulaire d'une licence d'université ou de tout autre diplôme jugé équivalent par les services techniques du Ministère en charge de l'enseignement supérieur du Burkina Faso ;
justifier d'au moins trois (3) ans d'expériences professionnelles.

La sélection se déroule en deux phases :
présélection à partir d'un examen de chaque dossier de candidature ;
un entretien avec un jury d'admission.

B. Composition du dossier de candidature
Le dossier de candidature, pour être recevable sur la plateforme Campusfaso, doit comprendre les pièces suivantes :
un extrait de naissance ;

un certificat de nationalité pour les candidats étrangers.
une copie légalisée du diplôme du baccalauréat ;
une copie légalisée du diplôme de la licence ou de tout autre diplôme jugé équivalent par les services techniques du Ministère en charge de l'enseignement supérieur du Burkina Faso ;

une/des attestation (s) ou arrêté ministériel (intégration/titularisation) justifiant que le candidat possède au moins 3 ans d'expériences professionnelles ;
un curriculum vitae détaillé (avec photo), daté et signé faisant ressortir les parcours scolaire, universitaire et professionnel/extraprofessionnel. Les expériences menées et les compétences acquises ;

une lettre de motivation d'une page maximum datée et signée, renseignant à l'en-tête outre les coordonnées (lieu de résidence y compris), l'emploi et la fonction actuels ;
une attestation de présence (service) ou le contrat de prestation/consultation le plus récent pour les non-salariés.

C. Frais de gestion de dossier
Les frais de gestion du dossier (non remboursables) sont fixés à quinze mille cinq cents (15 500) F CFA payables sur la plateforme Campusfaso par Coris Money, Moov Money ou Orange Money.

D. Soumission des candidatures
La soumission des candidatures se fera en ligne sur la plateforme Campusfaso par le lien : https://www.campusfaso.bf/formations/candidature.

E. Calendrier de déroulement du recrutement
Précédemment prévu du 26 juillet au 07 septembre 2023 à 23 h 59 GMT, le dépôt des dossiers de candidature sur campusfaso est prolongé jusqu'au 15 octobre 2023 à 23 h 59 GMT.

Le 23 octobre 2023 : résultats de la pré-sélection disponibles aux adresses e-mail des candidats et au secrétariat de la Filière DEDA.
Du 02 au 03 novembre 2023 : entretiens oraux à l'Université Joseph KI-ZERBO.
Le 10 novembre 2023 : résultats d'admission disponibles aux adresses e-mail des candidats et au secrétariat de la Filière DEDA.

1er bloc de cours : janvier 2024.

F. Droits d'inscription et de formation en FCFA

NB : les informations détaillées de la formation (objectifs, programme, blocs, diplôme…) sont contenues dans un dépliant téléchargeable sur le Site Web de l'Université Joseph KI-ZERBO www.ujkz.bf ou en prenant attache avec le Secrétariat de la Filière DEDA.

Pour tout renseignement complémentaire, veuillez contacter :

Secrétariat de la filière DEDA : (226) 25 30 04 76 / 61 47 97 01 / 79 99 26 49 / 66 11 45 74
E-mail : uo.deda@gmail.com

P. Le Président et par délégation,
Le Vice-Président chargé des Enseignements
et des Innovations Pédagogiques

Dr Bernard ZOUMA
Maître de Conférences
Chevalier de l'Ordre des Palmes Académiques

Diffusion générale.
L'Observateur Paalga, le Faso.net

Ampliations :
UFR/SH
DAOI
VP/EIP
AC
DSI

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Beni : l’association TEPD pour l’implication des femmes dans la recherche de la paix

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 27/09/2023 - 08:58


L’association dénommée « Tous engagés pour la paix et le développent » (TEPD) a appelé, mardi 26 septembre, les femmes de cette contrée à s’impliquer dans la recherche de la paix.


Cette organisation citoyenne a lancé cet appel à une vingtaine de femmes militaires, policières et civiles de cette ville à Beni.

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Décès de Hadja Aminata DJIRE néée SIERI : Faire part

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 27/09/2023 - 08:30

Les grandes Familles Djiré, Siéri, Sereme, Zongo, Tera, Sanou, Toe, Tanou , Boro,Traoré , Drabo, Banazaro, Zerbo, Sanogo, Konaté, Topan, Waro, Ouédraogo, Ganou, Cissé.
Les Familles alliées Bah, Rouamba, Sankara, Doubaré, Dao, Traoré, Touré, Drabo, Tindano, Sigué.

A Bobo-Dioulasso, Nzizida, Ouagadougou, Tougan, Kiembara, Sya, Gomboro, Bangassogo, Yeguere, Gourcy, Banfora, Vallée du Kou, en Côte d'Ivoire, au Mali et en Guinée.

Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur épouse, mère, sœur, tante, belle-mère, Grande mère, Hadja Aminata DJIRE néée SIERI au secteur 21 (colsama) le samedi 23 septembre 2023 à Ouaga des suites de maladie.

L'enterrement a eu lieu le mardi 26 septembre 2023 à Bobo-Dioulasso.
Par ailleurs, il informe que le Doua du 7eme jour aura lieu le Dimanche 1er octobre 2023 à 09H au domicile familiale au secteur 21 (colsama).

Union de prières.

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Beni : la société civile de Mamove met en garde les collaborateurs des ADF

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 27/09/2023 - 07:40


La société civile de la localité de Mamove, territoire de Beni (Nord-Kivu) a mis en garde, mardi 26 septembre, les jeunes qui collaborent avec les rebelles ADF dans cette région. 


Selon Kinos Kathuo, président de cette structure citoyenne, certains jeunes profitent de cette grande période de récolte de cacao, pour se faire passer pour des rebelles.


Ils tuent et ravitaillent ces derniers en produits de première nécessité.

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Forum des As : « Campagne électorale précoce : le CSAC menace de frapper les médias ! »

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 27/09/2023 - 07:00


Revue de presse kinoise du mercredi 27 septembre 2023.


Des journaux parus ce mercredi à Kinshasa reviennent sur la communication du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) qui recommande aux médias de s’abstenir de diffuser tout message ayant un caractère promotionnel en rapport avec la campagne électorale ».

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RDC : Sama Lukonde lance le Projet du partenariat des Nations unies pour la promotion des droits des personnes handicapées

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 27/09/2023 - 05:06


Le Premier ministre Sama Lukonde a lancé, mardi 26 septembre à Kinshasa, le Projet conjoint du partenariat des Nations unies pour la promotion des droits des personnes handicapées (UNPRPD).


Il a aussi procédé à la validation des documents stratégiques du ministère en charge des Personnes vivant avec handicapes.

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En réponse au coup d'État, les États-Unis suspendent une partie de leur aide au Gabon

France24 / Afrique - Wed, 27/09/2023 - 02:40
Washington a annoncé mardi suspendre "une partie de son aide étrangère au Gabon le temps d'évaluer l'intervention anticonstitutionnelle par des membres de l'armée du pays". Les États-Unis n'ont pas formellement parlé d'un "coup d'État", ce qui, d'après la loi américaine, obligerait Washington à suspendre son aide indéfiniment.
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Ouagadougou : Plusieurs dizaines de manifestants mobilisées pour « protéger » la transition

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 27/09/2023 - 01:19

À l'appel d'activistes sur les réseaux sociaux, plusieurs dizaines de manifestants sont rassemblés au rond-point des Nations-unies, ce mardi 26 septembre 2023, pour manifester leur soutien à la transition qu'ils disent être en danger.

À motos, à vélos, en tricycles ou à pieds, ils sont venus des quatre coins de la capitale pour, disent-ils, faire bloc contre les éventuels perturbateurs de la transition.

Alors que certains sifflent et scandent le nom du président de la transition « IB ! IB ! IB », d'autres préfèrent faire le tour du rond-point des Nations Unies tout en brandissant le drapeau national.

« Nous sommes ici à l'appel de la Nation. Nous n'acceptons pas que des Burkinabè interrompent la transition pendant qu'elle lutte contre l'insécurité », a lancé un manifestant, à qui nous avons dû présenter patte blanche avant d'engager la discussion

Il est 22h30 et la mobilisation ne faiblit pas.

Lefaso.net

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Burkina/Enseignement supérieur : « Les institutions privées n'ont pas les ressources nécessaires pour offrir une formation doctorale », Pr Aly Savadogo

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 27/09/2023 - 01:15

Le 11 septembre 2023, le ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation a dénoncé, dans un communiqué, la délivrance des diplômes de doctorat à des étudiants par des Institutions privées d'enseignement supérieur (IPES). À travers ledit communiqué, il a été rappelé qu'aucune université privée n'a bénéficié de l'autorisation du ministère pour la formation et la délivrance de diplôme de doctorat unique et de PhD. Afin de mieux cerner la question au profit de ses lecteurs, Lefaso.net s'est entretenu le vendredi 22 septembre 2023, à Ouagadougou, avec le directeur général de l'enseignement supérieur, Pr Aly Savadogo. Selon lui, les IPES n'ont pour l'instant pas les ressources humaines et matérielles nécessaires pour offrir une formation doctorale.

Lefaso.net : Pouvez-vous nous présenter votre direction générale ?

Pr Aly Savadogo : La Direction générale de l'enseignement supérieur (DGESup) est une structure du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, qui veille à l'application de la politique du gouvernement en matière d'enseignement supérieur au Burkina Faso. Elle est organisée conformément au décret 2017/145/MERSI/SG/DGESup du 13 avril 2017 portant attribution, organisation et fonctionnement de la Direction générale de l'enseignement supérieur.

Elle comprend la Direction des institutions privées d'enseignement supérieur (DIPES), la Direction de reconnaissance de l'équivalence des titres et diplômes de l'enseignement supérieur (DRETDES), la Direction de l'assurance qualité de l'enseignement supérieur ( DAQES). À ces directions techniques s'ajoutent le service administratif et financier et la régie des recettes au niveau de la DGESup. Nous avons donc pour attribution la mise en œuvre des programmes de développement de l'enseignement supérieur.

Le ministère a publié récemment un communiqué disant que les institutions d'enseignement supérieur privées ne sont pas autorisées à délivrer des doctorats ; pourquoi ce communiqué ?

Si nous avons publié le communiqué, c'est bien parce qu'il y a eu un constat. Les universités privées ayant connaissance des dispositions qui régissent la formation du niveau doctoral unique et PhD n'ont pas appliqué les textes en vigueur. Et ce, malgré les correspondances qui leur ont été adressées pour les interpeller à cet effet. Les dispositions violées sont ici les articles 57 et 58 de l'arrêté n°2020-221/MESRSI/SG/DGESup du 7 janvier 2020 portant cahier des charges des institutions privées d'enseignement supérieur. Dans les différents arrêtés, on n'a jamais fait cas de la possibilité de formation doctorale par les universités privées. Tout ce qui est jusqu'à présent autorisé, c'est uniquement la formation du Master.

Parce que les universités privées au Burkina Faso sont apparues récemment dans les années 2000, contrairement aux universités publiques, à l'instar de l'université de Ouagadougou, devenue université Joseph-Ki-Zerbo, créée depuis 1974. C'est en vue d'informer l'opinion publique, les aspirants au doctorat, que nous avons publié ce communiqué. Car il y a de plus en plus de personnes intéressées par l'obtention du doctorat au Burkina Faso. Ce qui était donc de notre devoir en tant que garant de la qualité de l'enseignement supérieur.

Pourriez-vous davantage expliquer en quoi la délivrance de diplômes de doctorat par des institutions privées d'enseignement supérieur sans autorisation du ministère constitue un problème pour le système d'enseignement supérieur au Burkina Faso ?

Le Burkina Faso s'est résolument engagé dans la mise en œuvre de l'assurance qualité dans l'enseignement supérieur. Aussi, la crédibilité de notre pays en matière d'enseignement supérieur mérite d'être préservée face au risque de plus en plus de fraudes dans la délivrance des diplômes. On a eu des échos de diplômes contrefaits, de diplômes qui n'ont aucun ancrage institutionnel et qui ne sont point reconnus, etc. C'est pourquoi, depuis 2017, le ministère en charge de l'enseignement supérieur effectue des contrôles avec classement des IPES. Cela, afin de fournir à l'opinion publique et aux apprenants les éléments nécessaires d'appréciation pour être en mesure de faire le choix des écoles en connaissance de cause. Ce qui participe à la régulation du sous-secteur de l'enseignement supérieur privé qui respecte un service public.

« Les universités privées n'ont pour l'instant pas les ressources humaines et matérielles nécessaires pour l'encadrement au niveau doctoral », Pr Aly Savadogo, directeur général de l'enseignement supérieur

C'est pour cela que l'arrêté dont j'ai fait cas donne la possibilité aux IPES de s'affilier aux universités publiques qui ont une certaine expérience en la matière, afin de les accompagner dans ce sens. Mais j'insiste, sous conditions de conventions et d'affiliations.

Cependant, si l'on constate à un certain moment qu'il y a de la matière, une certaine expérience et la maîtrise de tout ce qui encadre le fonctionnement des écoles doctorales, l'on verra comment leur donner une autorisation avec évaluation à l'appui. Ce mécanisme est appliqué partout dans le monde. En outre, sachant qu'un diplômé de l'enseignement supérieur du Burkina Faso peut avoir l'opportunité de travailler à l'extérieur et que les recruteurs peuvent solliciter nos services pour authentifier le diplôme de l'intéressé, nous veillons à réguler le secteur. Ce qui entre dans le cadre de la protection des apprenants.

Existe-t-il des IPES habilitées à délivrer des doctorats au Burkina Faso ?

Il sied de mentionner que l'interdiction ne touche pas à la formation doctorale aboutissant à la délivrance de diplômes de doctorat d'exercice. Parce que tout simplement, nous avons des universités privées qui ont eu l'autorisation du ministère en charge de l'enseignement supérieur pour ouvrir des formations en sciences de la santé. Il n'y a pas de diplômes intermédiaires pour ces formations. Car lorsque vous y entrez, vous ne pouvez qu'en sortir avec un diplôme de doctorat d'exercice. Et il n'y a que deux universités qui ont eu cette autorisation.

Il y a des IPES qui croient que parce qu'elles ont des professeurs titulaires, elles sont alors capables de dispenser des formations doctorales. Non ! Ce n'est pas ainsi que fonctionnent les choses. Même si les IPES disposent de professeurs titulaires, peu importe leurs grades et expériences, cela ne leur donne nullement le droit de former des doctorants. Si des IPES estiment avoir les ressources pour dispenser des formations doctorales, elles peuvent approcher nos services techniques et formuler la demande pour voir comment est-ce qu'on peut les accompagner.

Note: ">Lire aussi : Burkina : Les Institutions Privées d'Enseignement Supérieur n'ont pas l'autorisation de délivrer des diplômes de doctorat

Y a-t-il des mesures spécifiques mises en place pour identifier et arrêter les IPES qui opèrent illégalement en proposant des formations doctorales non autorisées ?

En effet, des dispositions sont prises pour identifier et arrêter les IPES qui offrent des formations doctorales sans autorisation du ministère. À titre illustratif, l'on peut citer entre autres le décret 2018-1271/PM/MESRSI de 2018 portant organisation de l'enseignement supérieur. Il y a également, l'arrêté conjoint 2020-080-MESRSI-MINEFID du 20 mars 2020 relatif à la tarification et aux modalités de perception des recettes issues des prestations de certaines structures du ministère. Et il y a l'arrêté portant cahier des charges des IPES.

« La règlementation actuelle permet d'interpeller les IPES fautives et d'infliger même des pénalités en cas de manquement aux dispositions du cahier de charges »

Les sanctions peuvent aller jusqu'à la fermeture de l'IPES, si nécessaire. En outre, les sorties de suivi et de contrôle permettent de s'assurer du respect du cahier de charges par les IPES. Il faut noter que ces suivis et contrôle se font aussi dans l'optique d'accompagner les institutions qui ont l'ambition d'exceller. C'est pourquoi nous repartons auprès des IPES chez qui nous avons relevé des manquements pour que ceux-ci soient corrigés. Dès lors que ces IPES intègrent les corrections à apporter, elles se conforment aux dispositions en vigueur et enclenchent un meilleur fonctionnement au profit des apprenants. Et c'est l'enseignement supérieur du Burkina Faso qui gagne.

Qu'en sera-t-il pour ceux qui sont déjà détenteurs de doctorats de ces IPES ?

Si quelqu'un se forme dans une IPES qui n'est pas reconnue conformément à nos textes, cela signifie que ce dernier n'a pas bénéficié d'une bonne formation. Et c'est sûr que nous allons dire que le diplôme n'est pas reconnu. Et en disant cela, ce ne sera pas à l'avantage de celui qui a déjà obtenu un emploi. C'est dans cette dynamique que nous nous sommes engagés à faire de la prévention pour que les apprenants puissent opérer un meilleur choix des IPES conformément aux textes en vigueur. Normalement, quand on veut se former dans une école, on devrait prendre toutes les informations nécessaires avant d'aller s'inscrire. Qu'à cela ne tienne, certains peuvent dire qu'ils n'étaient pas au courant des dispositions du cahier de charges après s'être formés. Ils peuvent même expliquer qu'ils ne savaient pas que l'IPES en question n'était pas habilitée. Tout cela peut se comprendre.

Cependant, les juristes disent que nul n'est censé ignorer la loi. C'est comme une personne qui passe au feu rouge et qui dit qu'elle ne savait pas qu'il était interdit de passer. Toute chose qui est possible. C'est donc pour éviter ces désagréments que nous prenons le soin de communiquer et d'informer l'opinion publique pour que tout le monde soit au même niveau d'information. Nous avons interpelé les IPES concernées et leur avons demandé de nous faire le point des diplômés de doctorat unique ou PhD formés et la liste des personnes actuellement inscrites dans leurs établissements. Comme précise le communiqué, les diplômes de doctorat illégalement délivrés ne sont pas reconnus, normalement.

Toutefois, dans le cadre du dialogue social, comme le suggèrent certaines voix, on pourrait regarder comment résoudre le problème des personnes ayant déjà obtenu le diplôme. Nous verrons aussi ce qui peut être sauvé au niveau de ceux qui sont inscrits dans ces IPES. En vue de préserver les intérêts de ces diplômés, nous allons échanger avec les promoteurs des IPES pour sauver ce qui peut l'être sur la base des dispositions qui régissent le domaine.

Comment le ministère de l'Enseignement supérieur prévoit-il de collaborer avec les institutions d'enseignement supérieur et les parties impliquées pour assurer la conformité avec les réglementations en vigueur, afin de promouvoir l'excellence académique dans le pays ?

La bonne collaboration est justement le cheval de bataille de la DGESup et aussi de notre ministère de tutelle. Car c'est dans la fédération des forces et des ressources de notre pays à travers notre ministère que l'on parviendra à offrir aux citoyens un enseignement supérieur de qualité à même de favoriser le développement tant espéré.

Il faut déjà noter que plusieurs acteurs, notamment les partenaires sociaux et les IPES, sont impliqués dans les activités de notre ministère et, partant, de la DGESup, à travers les différentes commissions techniques chargées de statuer sur certains dossiers. Aussi, à travers des collaborations et des dialogues, nous pouvons améliorer la manière de faire dans notre structure.

C'est dans cette perspective qu'il y a un certain nombre d'associations des institutions privées avec qui nous échangeons pendant un certain temps. Nous sommes présentement en discussion dans le cadre du cahier de charges, pour la compréhension et la facilitation de certaines activités. Nous nous retrouvons souvent autour de la table de discussion lorsque les associations des IPES nous interpellent. Tout cela, dans le but d'améliorer la qualité de l'enseignement supérieur.

La question de la reconnaissance des diplômes par le CAMES polarise aussi les débats autour des diplômes délivrés par les instituts et universités privés ; est-ce l'État ou le CAMES qui garantit la fiabilité et la crédibilité d'un diplôme ? Comment cela fonctionne-t-il ?

Le CAMES (Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur) est une structure sous-régionale qui travaille en étroite collaboration avec les pays membres dans le processus de reconnaissance des diplômes qui lui sont soumis. Mais sachez qu'avant de reconnaître un diplôme ou une offre de formation, le CAMES sollicite toujours l'avis du pays concerné pour s'assurer de la régularité du diplôme ou de la qualité de l'offre de formation soumise à son appréciation.
Parce qu'il y a aussi une question de souveraineté qui entre en jeu. Cela est aussi valable pour la graduation des enseignants au CAMES. Car pour obtenir un grade au niveau du CAMES, il faut d'abord que vous soyez dans une université reconnue par l'État. Et c'est votre université qui soumet votre candidature, parce que vous ne pouvez pas le faire vous-même. S'il est vrai qu'être reconnu par le CAMES est un label, avant de pouvoir l'être, il faut d'abord être reconnu par l'État.

« Vous ne pouvez pas aller au CAMES si votre pays n'a pas reconnu votre offre de formation ou votre IPES »

Quelle différence y a-t-il entre la reconnaissance des diplômes par l'État et par le CAMES ?

Il n'y a pas de différence. Puisque les diplômes reconnus par le CAMES sont d'abord reconnus par l'État. Les gens pensent qu'ils peuvent organiser clandestinement une formation et se faire reconnaître par le CAMES pour revenir ensuite dire au pays qu'ils sont reconnus par l'institution sous-régionale. Alors, ils doivent être reconnus par l'État. Non !

Quels sont les chantiers du ministère de l'Enseignement supérieur en matière d'amélioration du système d'enseignement supérieur privé au Burkina Faso ?

Le ministère a de grands projets en chantier dans l'objectif d'améliorer la qualité de l'enseignement supérieur. Ce sont notamment l'amélioration de la gouvernance administrative, académique et pédagogique. Parce que nous sommes persuadés que si la gouvernance est améliorée de façon générale, nous pourrons constater une certaine efficacité dans nos universités. Si nous entendons aujourd'hui parler des retards académiques, des chevauchements des années, cela est à mon sens lié à la gouvernance. Si nous parvenons à améliorer la gouvernance académique et pédagogique par une planification de toutes les activités à ce niveau, qui se réalisent dans de très bonnes conditions, c'est sûr que nous allons résorber ces retards.

L'autre chantier est celui de la connectivité dans toutes les universités. Les travaux dans certaines universités ont déjà démarré à cet effet. Car il est désormais question d'enseigner autrement, en se conformant au système Licence-Master-Doctorat (LMD). Ce qui nécessite d'offrir les moyens de pouvoir se connecter pour effectuer les recherches afin de compléter les cours dispensés en présentiel.

« Nous projetons que toutes les universités soient bientôt dotées d'une connexion internet »

Aussi, il faut noter parmi ces projets, celui dénommé le « Livre blanc de l'enseignement supérieur ». Il sera identifié dans ce livre toutes les difficultés du système en vue de faire des propositions à même de relever les défis de l'enseignement supérieur de qualité. Dans cette vision, nous avons demandé la collaboration et la participation de tous les acteurs qui peuvent aider l'enseignement supérieur à tendre vers la qualité. Nous allons d'ici là valider ce livre qui va contribuer à redonner à l'enseignement supérieur ses lettres de noblesse d'antan.

Au regard des difficultés relevées en termes de formation en présentiel dans les universités, nous avons innové en proposant les formations à distance. C'est pourquoi nous voulons développer l'Université virtuelle pour donner la possibilité à ceux qui sont à l'intérieur comme à l'extérieur du pays de se former dans les différents domaines prioritaires.

Nous travaillons par ailleurs à améliorer l'environnement d'une manière générale, pour tous les acteurs dans les universités. Nous travaillons par exemple à améliorer le dialogue social entre les administratifs, les enseignants, les étudiants ; en tout cas toutes les parties prenantes qui concourent à l'enseignement supérieur.

Propos recueillis par Hamed Nanéma
Lefaso.net

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