Une cargaison de pétrole libyen exportée illégalement par les autorités non reconnues de ce pays a été rapatriée et placée sous le contrôle du gouvernement d'union reconnu inter
Une Ghanéenne, Rebecca Asamoah, est devenue ce week-end l
Branle bas à la grande muette !!! Le haut commandement militaire est dans tous ses états. Et pour cause, le ministre de la défense nationale, Candide Armand-Marie Azannaï vient de donner un ultimatum de 48 heures à compter du lundi 2 mai 2016, pour retrouver ou mobiliser, les fonds des hommes de rang détournés par la hiérarchie militaire dans le cadre des dernières élections présidentielles.
Pour rappel, dans le cadre de ces élections, il était prévu une sommes de 160 mille francs CFA pour chaque hommes de rangs à raison de 80 mille f CFA pour le premier tour et 80 mille francs Cfa pour le second tour. Hors les éléments n'ont perçu que 15 mille pour chacun des tours. Soit 30 mille pour les deux tours. Dès lors, l'autorité en charge de la défense nationale a sommé le haut commandement militaire de retrouver ou de mobiliser les 130. 000. F CFA restant qui devront revenir à chaque militaire sous 48 heures.
Actuellement, c'est la liesse populaire dans les casernes. Les hommes de rangs sont très contents de cette décision du ministre Azannaï et le prie de les aider à améliorer leur condition de vie et de travail.
Selon d'autres indiscrétions, on apprend que certains hauts gradés qui se reprochent des choses dans cette histoire, se démerdent déjà comme ils peuvent pour restituer les parts qu'ils ont eu dans ces sous détournés. D'autres encore, vendent déjà certains de leurs biens meubles ou immeubles afin de restituer les sous détournés. Affaire à suivre.
Amir NABIL
Une cargaison de pétrole libyen exportée illégalement par les autorités non reconnues de ce pays a été rapatriée et placée sous le contrôle du gouvernement d'union reconnu internationalement, a indiqué dimanche la Compagnie nationale pétrolière (NOC).
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(Par Roger Gbégnonvi)
Le 26 avril 2016 à Paris, lors de sa conférence de presse conjointe avec son homologue français, qu'il a appelé au secours, le Chef d'Etat béninois a déclaré en substance que le Bénin était un désert de compétence. Grise mine dans le Landerneau, non sans raison, puisque François Hollande venait juste de faire un clin d'œil à Patrice Talon en évoquant les Béninois qui contribuent à l'essor de la France. Malgré les apparences, il n'y a pas la moindre contradiction entre les deux dirigeants. On sait en effet que, hors de chez lui, le Béninois est gros travailleur pour se faire de l'argent. Le président Houphouët Boigny rêvait de n'avoir que des cadres béninois, toujours brillants, au service de sa Côte d'Ivoire. Mais chez lui, le cadre béninois, brillant pour Houphouët Boigny, est gros fainéant pour se faire de l'argent, et devient, pour le président Kérékou, un ‘‘intellectuel taré''. Voilà la distance (cadre brillant ailleurs, intellectuel taré chez lui) interrogée par Patrice Talon.
Nous sommes en 2016, dans un bureau de l'administration béninoise. Cela fait bien 10 mn que M. attend que Mme ait fini de papoter et de rigoler, avant qu'il ne lui demande des nouvelles de son dossier. Devenu comme impatient, il tente d'interrompre la jeune dame, dont le sang, alors, ne fait qu'un tour : ‘‘Quoi donc Monsieur ! Vous ne voyez pas que je suis au téléphone ?'' Arrogance crasse. Voilà, aujourd'hui, la ‘‘compétence'' au Bénin.
Nous sommes en 2010-2011. En 4ème année de Linguistique à l'Université d'Abomey-Calavi, l'étudiant reprend, à l'oral, une matière littéraire. Le professeur qui l'interroge a soudain l'impression que son étudiant ignore tout du plus illustre des Senghor du Sénégal. Intrigué, il lui demande de bien vouloir lui écrire ce nom sur un bout de papier. Effaré, il lit : ‘‘singor''. Sans majuscule. Ignorance crasse. Voilà, pour demain, la ‘‘compétence'' au Bénin.
Tout Béninois, d'un certain âge, a rencontré, sur son chemin, en des dizaines d'exemplaires, quelque dame téléphoniste et quelque étudiant non senghoriste. Dame et étudiant sont peut-être adeptes fervents, chantants et dansants, de quelque Eglise établie, ou d'Eveil ou du Réveil, où l'on prêche, sur fond strident, l'amour du prochain et l'amour du travail bien fait, le tout pour l'amour de Dieu. Le cas échéant, que font-ils de ce triple amour qu'ils se font hurler en payant en quêtes généreuses ? Ou n'est-ce que récréation dans un pays où les occasions de se distraire ne sont pas légion ? L'étudiant en 4ème année, pour justifier son insoutenable abîme, renverra peut-être à son cours primaire, quand ses maîtres lui enseignaient qu'il y a du bon à écrire les mots comme on les entend, et il ajoutera sans doute que les multiples tares de l'Ecole Nouvelle et des Nouveaux Programmes l'ont essoré et fait de lui le vide que le professeur a sous les yeux : futur cadre béninois sans contenu.
Mais la dame téléphoniste et l'étudiant non senghoriste (il est singoriste) ne peuvent plus s'en prendre à qu'à eux-mêmes car, à partir de 18 ans, chacun devient responsable de son propre visage et doit, en son âme et conscience, s'il a ces attributs essentiels à l'humain, entreprendre de combler les vides et de réparer les ratés de son éducation-formation.
Compte tenu de ce que chacun sait des milliards évanouis à Maria-Gléta à cause de l'incurie des cadres béninois, Patrice Talon a-t-il ‘‘mal parlé'' le 26 avril 2016 à Paris ? Pour les uns, oui, parce que ‘‘le linge sale se lave en famille''. Pour les autres, non, parce que l'heure a sonné de ‘‘la vérité, toute la vérité, rien que la vérité''. Partout où besoin sera. La vérité dite, et si le nouveau départ post rupture trace avec courage les bonnes pistes pour la refonte du Béninois, l'heure aura sonné alors pour chacun d'éjecter de son âme et de sa conscience la dame téléphoniste et l'étudiant non senhgoriste qui y sommeillent. Cette auto-purification fera renaître le Bénin pour un bel avenir devant soi. ‘‘Oui, nous le pouvons''.
Dans une tribune publiée le 29 avril 2016 sur le site de Jeune Afrique et intitulée « Vers une croissance verte et inclusive des économies africaines »,http://www.jeuneafrique.com/321886/societe/vers-croissance-verte-inclusive-economies-africaines/, L'économiste du développement Maixent Accrombessi actuellement Directeur de Cabinet du Président de la République Gabonaise, décrit avec précision les enjeux pour une croissance durable des économies africaines :
− La diversification,
− La transformation locale de matières 1ères pour créer davantage de valeur sur le continent,
− La nécessité de concilier développement économique et préservation de l'environnement.
Le secteur du bois représente selon Accrombessi un exemple assez illustratif des enjeux de demain…
En effet, les trois quarts de la production du bois africain partent aujourd'hui vers l'Asie par le biais de près de trois cents entreprises, qui génèrent un chiffre d'affaires annuel estimé à 6 milliards de dollars. À l'image de Madagascar, qui a perdu 80 % de sa surface forestière en un siècle, 9 millions d'hectares de forêts ont ainsi disparu en Afrique entre 2000 et 2013.
Outre les conséquences désastreuses sur l'environnement et les populations locales, cette exploitation déraisonnable de nos ressources représente également l'équivalent de 10 milliards d'euros de recettes fiscales évanouies pour les pays producteurs, d'après les estimations de la Banque mondiale.
Ce constat qui est analogue dans divers secteurs d'exploitation minérale en Afrique, fait partie des préoccupations de l'économiste du développement Maixent Accrombessi pour lequel la responsabilité politique commande de remettre les questions environnementales au centre des politiques publiques.
Dans cette expression publique Maixent Accrombessi vante le nouveau modèle de développement promu par Ali Bongo Ondimba qui concilie croissance économique, bien-être social et préservation de l'environnement, pour offrir à tous les Gabonais une véritable égalité des chances.
Au cours des six dernières années, sous la direction du Président de la République gabonaise, Maixent Accrombessi a notamment piloté les réformes sociales qui ont permis l'égalité d'accès aux soins élémentaires à près d'un million de personnes. Le maillage intégral du territoire gabonais à travers l'extension continue du réseau routier qui assure désormais aux populations un égal accès aux opportunités commerciales et à l'emploi pour une plus grande inclusion des populations.
Cette dimension inclusive de la croissance économique s'inscrit dans une vision prospective consacrée dans la loi portant « Orientation du développement durable » promulguée le 1er août 2014 par Ali Bongo Ondimba.
Cette loi entérine définitivement l'intégration totale des dimensions économique, sociale et environnementale dans la mise en œuvre des politiques publiques au Gabon. Les bailleurs de fonds internationaux au 1er rang desquels le Fonds Monétaire International (FMI) s'accordent aujourd'hui pour saluer la pertinence des choix économiques du Gabon pour sortir d'une économie de rente pétrolière.
Plus encore que cette reconnaissance, les progrès socio-économiques enregistrés par le Gabon au cours de ces 5 dernières années plaident définitivement en faveur de la vision développée par Accrombessi dans sa tribune.
L'expérience gabonaise en la matière constitue une rupture qui doit servir d'inspiration aux pays africains dont les économies sont trop souvent exclusivement adossées sur les industries extractives et également aux pays développés qui réfléchissent actuellement aux modalités de mise en œuvre d'une transition énergétique économiquement vertueuse.
Eric Solly
Le Libérien George Weah a brillé sur les pelouses impeccables dans de grands stades, connu une riche carrière de footballeur puis est rentré dans son pays pour se lancer en politique.
Le président kényan a procédé samedi à la destruction de 105 tonnes d'ivoire dans le parc national de Nairobi
Réélu il y a un mois, le président congolais Denis Sassou Nguesso a nommé dimanche matin un nouveau gouvernement, une composition
Réélu il y a un mois, le président congolais Denis Sassou Nguesso a nommé samedi un nouveau gouvernement, une composition marquée par le départ de plusieurs caciques du parti au pouvoir, indéboulonnables depuis vingt ans.
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Les élèves filles du CEG II Abomey-Calavi (ex Zoca) souffrent le martyr et appellent le ministre de l'enseignement secondaire Lucien Kokou et autres autorités compétentes au secours. Leur souffre-douleur est un enseignant de français qui veut transformer cet établissement en un lieu de proxénétisme. En classe comme en dehors de l'établissement, cet enseignant inconscient joue le bouc derrière les chèvres que sont visiblement devenues ses élèves filles.
Par : Amir NABIL
« ... Tu as de jolis seins, laisses-moi toucher pour voir... Plusieurs fois et en plein cours de français, cet enseignant ne se gêne pas pour poser ses pieds sur les cuisses de ses élèves filles et va jusqu'à caresser les joues et même triturer (presser) les seins de certaines filles qui ne savent plus à quel saint se vouer. Parfois quand il vient en classe, il monte même sur les tables et nous demande d'apprécier son habillement. Il va jusqu'à nous dire que nos papas ne peuvent jamais s'habiller comme lui. Il dit au cours qu'il est le président de la classe et que c'est ce qu'il dit qui va passer et que si quelqu'un n'est pas d'accord, de quitter la salle... » Voilà autant d'actes déplacés de cet enseignant que déplorent plusieurs filles et leurs parents. Les filles sont constamment terrorisées par ce professeur Zizi tendu qui joue au bouc derrière les filles de cet établissement qui y sont pour étudier.
Les autorités de l'établissement impuissantes ou complices ?
Renvoyé déjà de plusieurs collèges publics comme privés de la commune d'Abomey-Calavi pour des actes répétés de harcèlement sexuel sur les élèves filles, cet enseignant qui a visiblement trouvé terrain fertile au CEG II d'Abomey-Calavi, a repris de plus bel avec ses comportements à la limite déviants.
Dans cet établissement dirigé depuis peu par une nouvelle directrice, cet enseignant a vite renoué avec ses anciennes habitudes dont il ne veut visiblement se départir. Dans sa méthode, il ne se passe pas de ces cours de français, sans que des élèves filles ne subissent les assauts agressifs et répétés de cet harceleur patenté. Il nous a été rapporté que la situation dure depuis un bout de temps, mais les responsables de l'établissement qui en sont pourtant informés tardent à prendre les solutions qui s'imposent. « Les autorités du CEG II Abomey-Calavi (ex Zoca) sont bien informées des dérives de cet enseignant. Mais elles ne veulent pas le renvoyer parce que ce monsieur en question serait le protégé d'une autorité. », nous apprend-t-on.
Au cours de nos dernières investigations dans le collège dans la matinée du mercredi 27 avril 2016, la Directrice Sarate ALI BABIO épouse Moussa n'a pas souhaité abordé le sujet pour le moment. « Monsieur le journaliste, je ne souhaiterais pas abordé ce sujet pour le moment. C'est un sujet sensible et très délicat. On va remettre la rencontre pour une prochaine fois. Permettez-moi de prendre un peu de recul, d'aller chercher l'information et on en reparlera. De toute façon, on en reparlera avant les vacances. Laissez-nous menez les enquêtes, nous allons faire nos investigations, rassembler nos informations et vous rappeler », nous a juste servi cette dernière.
Mais toujours est-il que la surveillante générale du collège, reconnait que des plaintes sont parvenues à la surveillance dudit collège pour dénoncer les comportements du professeur en question. " C'est vrai que des plaintes nous sont parvenues concernant le comportement de ce professeur. Et nous avions déjà appelé le collègue pour le ramener à l'ordre. On ne souhaiterait pas que cette information soit divulgué dans les journaux". De part et d'autres, les autorités du collège sont conscientes que le sujet est délicat. Mais aucune d'elles ne veut prendre le risque de prendre des sanctions contre ce professeur indélicat qui s'amuse avec l'avenir des filles comme un bouc en rut.
Les associations de défense des droits des filles et des femmes sollicitées
Aujourd'hui, plusieurs filles sont traumatisées par les assauts sexuels de ce professeur P. A., et cela risque d'impacter négativement sur leurs résultats de fin d'année. Il est temps que le ministre de l'enseignement secondaire Lucien Kokou prenne ce dossier à bras le corps. Il ne faudrait pas qu'à l'époque où toutes les civilisations prônent l'inscription massive des filles à l'école, qu'on permette au Bénin que des individus de l'espèce de ce professeur P. A., soit le mal qui favorise la déperdition scolaire. Les réactions des associations de protections des droits des filles et d'autres structures compétentes sont vivement attendues. N'attendons pas que ces filles victimes tombent en cascade grosse avant de jouer au médecin après la mort. Ce serait déjà tard.
Le Libérien George Weah a brillé sur les pelouses impeccables dans de grands stades, connu une riche carrière de footballeur puis est rentré dans son pays pour se lancer en politique. Chez lui, il taquine désormais le ballon sur des terrains de fortune et se cramponne à son rêve présidentiel.
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L'avènement du nouveau régime n'a pas émoussé l'ardeur des syndicats, qui ont diversement marqué le coup à l'occasion de ce 1er mai. Paul Esse Iko, Secrétaire général de la Centrale des syndicats des travailleurs du Bénin (Cstb), et ses militants ont battu le macadam ce dimanche 1er mai 2016 à Cotonou. Sous un soleil ardent, les militants de la Cstb et de nombreux sympathisants ont marché de la Bourse du travail, à la place de l'Etoile rouge, en passant par St Michel. Sous les chants d'une fanfare de circonstance, le cortège a rappelé l'essentiel des acquis de la lutte des travailleurs et les nouveaux défis. A l'esplanade de la place de l'Etoile rouge, Paul Esse Iko, a rappelé un contexte économique international caractérisé par « l'accroissement de la richesse mondiale et l'accaparement de cette richesse par une minorité ». Il dénonce par ailleurs, l'existence de « paradis fiscaux et la volonté effrénée des puissances capitalistes de se repositionner, de partager le monde chacune dans sa sphère d'influence ». « Dans notre pays nous avons vécu d'intenses moments de douleurs, de supplices, mais aussi d'héroïques actions de combats contre les répressions et l'autocratie nouvelle formule de Yayi Boni. Dix années de souffrance, faites d'une gouvernance de délinquance qui se traduit par le viol répété des textes de la République ; une répression féroce de tout ce qui se lève et tente de résister à la dilapidation des ressources du pays », ajouté le Sg de la Cstb. Du côté de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), la fête n'a pas été moins belle. Pascal Todjinou, le Sécrétaire général, a saisi l'occasion pour sensibiliser les siens autour de la thématique : « Les défis du mouvement syndical face aux mutations politiques . Il a, lui- aussi, fait un procès en règle du « yayisme », avant d'appeler les siens à la vigilance pour une pour une réelle rupture.
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Robert Gbian, 2e Vice-président du Parlement béninois
« La présidentielle, mon mandat de député, Talon, Yayi Boni, Zinsou, le Bénin, le nouveau gouvernement, les grandes perspectives et moi », Robert Gbian dit tout
La présidentielle pour lui ? Ce n'est pas tant que ça du passé. C'est toujours, d'une manière ou d'une autre, d'actualité. En marge d'une rencontre avec son état-major pour faire le point et tirer les leçons, il s'est livré à un entretien improvisé avec nous. Toujours égal à lui, souriant et ferme, aussi décontracté que d'habitude, il lance, à qui a peur, « je suis un général, je garde le moral ». Cette bonne humeur ne dissipe pas pour autant la déception d'un homme qui aime profondément le Bénin et qui a senti, sa participation à la présidentielle comme un appel profond mais aussi « un devoir de dignité ». Plusieurs facteurs ont joué en sa défaveur. L'arrivée inattendue des milliardaires, la campagne ignoble de ses amis d'hier, ses difficultés financières dûes en partie aux pressions pour que ses amis et soutiens ne l'aident pas… mais lui, balaie tout ça d'un revers de main, « mon échec, je l'assume, je n'aime pas chercher des boucs émissaires » insiste Robert Gbian avant de conclure, « mon bonheur est d'avoir pu y prendre part, sinon j'aurais eu honte pour ma dignité et mon envie, légitime, de changer les choses ». Depuis la présidentielle, aucune sortie officielle. Un communiqué. Un message au peuple béninois. Un appel à voter Talon. Et récemment, un point de vue sommaire sur le début du quinquennat… Et, enfin, celui qui fut l'image de la grande muette par sa discrétion et son excès d'humilité prend la parole. A haute voix et évoque tout. Son mandat de député, son amitié et son respect pour le président Talon, sa vision du Bénin, les perspectives pour son engagement politique, son expérience, quelque peu décevante de la présidentielle dont il dit ne « rien regretter, c'est un sous contrainte de l'honneur que j'y suis allé » insiste celui qui prend acte de la décision du peuple sans écarter de nouvelles aventures avec les Béninois. Dans une grande interview, il parle de tout, sauf rien. Celui qui a connu une fulgurante carrière militaire et politique tout en gardant le mystère sur son personnage lève un coin de voile sur une personnalité bouillante et constante. Interview !
Moins de 2% pour la présidentielle, il est certain que vous soyez déçu ?
Sourire. Pas exactement. Je ne suis bien sûr pas satisfait ni content des résultats, j'aurais voulu faire beaucoup mieux. Mais je pense que la démocratie, c'est aussi une certaine décence. Me conférant à sa maturité et à sa longue expérience démocratique, je ne doute pas que les Béninois aient fait le meilleur choix. Je fais confiance au peuple.
Mais votre score était inattendu ?
Oui, mais j'essaie de comprendre. Il y a des éléments internes et externes qui ont influencé les résultats. Il y a d'un côté un certain déchainement contre ma personne par ceux que vous savez, et une peur suscitée par ma candidature qui a occasionné une campagne d'intoxication dans le nord du pays. Puis, le facteur devenu trop important de l'argent, dans la politique béninoise. J'ai fait ma campagne sur fonds propres, portant avec fierté la dignité de mes idées. Cela ne m'a pas facilité les choses. Je reconnais tout de même qu'il avait des candidats de qualités qui n'étaient pas initialement attendu. Mais au-delà de tout, j'assume la responsabilité de mon échec, je suis le premier responsable. Si je ne reconnais pas ma part de responsabilité, je ne pourrais pas en tirer les leçons.
Quelle leçon en tirez-vous ?
Je pense que lors de ce scrutin, le peuple a voulu, quoiqu'on dise, tranchez entre deux hommes, yayi Boni qui était derrière Zinsou et Patrice Talon. Le second a gagné, c'est tout.
Zinsou aussi a joué franc jeu ?
Bien sûr, il m'a impressionné. Il a fait preuve d'une énorme maturité et d'une détermination à rendre service à notre démocratie. Son appel au président élu dès le soir du second tour, sa présence à l'investiture, son appel à soutenir le président Talon, tout concourt à confirmer qu'il est un grand homme. Je ne saurais donc cacher mon admiration et mon respect pour lui.
Patrice Talon a été élu, on vous dit très proche de Sébastien Ajavon, auriez-vous préféré le second au premier ?
Rire. J'aurais préféré être élu. (Sourire). On ne va pas à une élection pour la perdre. Oui, Ajavon est un ami de même que Talon d'ailleurs, ma préférence est celle du peuple. Il faut surtout dire que nous nous sommes tous mobilisés aux côtés de Talon, Ajavon en premier. C'est une victoire collective, celle du peuple et de chacun d'entre nous.
Plusieurs observateurs de la politique béninoise pensent que vous auriez gagné si le scrutin avait eu lieu deux ans plus tôt…
Je ne veux pas me livrer aux spéculations et présomptions. C'est vrai qu'il a eu une sorte de phénomène Gbian il y a quelques années, mais n'oubliez pas que l'élection devrait avoir lieu en 2016 et non en 2013 ou 2014.
Vous reconnaissez-vous dans le projet de société de Talon ?
Bien sûr, c'est d'ailleurs pour cela que je me suis rallié sans hésiter, même si mon engagement dans l'Alliance de la Rupture m'y contraignait pour des raisons de principe. Bon nombre de mes préoccupations, qui sont aussi celles des populations ont été prises en compte, sérieusement. La modernisation de l'armée, la diversification de l'agriculture, la question de l'énergie et du foncier, les grandes réformes politiques et institutionnelles, tout cela faisait partie de mon propre projet de société. Je ne doute pas non plus de l'attachement du Président Patrice Talon à la réconciliation et à la promotion de la paix, pan gordien de ma propre vision pour le Bénin.
Que retenez-vous de cette belle campagne électorale que vous avez faite ?
La ferveur des Béninois. La maturité du peuple. Et son enthousiasme pour la démocratie. J'ai visité tous les coins et recoins du pays et j'ai été impressionné, très impressionné. Nous avons un grand peuple qui mérite des dirigeants et acteurs politiques de grandes qualités.
Beaucoup pensent, à tort ou à raison, que Yayi vous a aidé à échouer par l'orchestration d'une campagne de mauvaise augure contre votre personne ?
Yayi n'est plus au pouvoir, si c'est le cas, je considère que c'est du passé. Je veux me projeter dans l'avenir et non m'accrocher au passé. Il n'y a aucun problème particulier entre Yayi Boni et moi.
Vous êtes député et vice-président de l'Assemblée nationale, un poste de décision tout de même…
De décision, pas vraiment, ce n'est pas un poste exécutif, mais de là, on peut contribuer à construire un Bénin nouveau. Cette posture me donne une possibilité de larges apports aux grandes réformes. J'ai toujours été fier de servir le Bénin, vous le savez, à ce poste comme ailleurs.
Parlant des réformes, Talon a promis faire un seul mandat, vous y croyez ?
Je lui fais confiance. J'adhère à son envie de faire une transition pour le renforcement de l'état de droit et de la démocratie puis de se retirer. Il l'a promis au peuple, il s'y conformera.
Le nouveau gouvernement a été attaqué par beaucoup, ne vous y voyez pas des conflits d'intérêt ?
Notre régime est présidentialiste. Quand nous élisons un président, nous devons lui faire entièrement confiance pour prendre les bonnes décisions. Je ne vois personne qui ne soit pas à son poste dans ce gouvernement. Le chef de l'Etat est l'unique chef du gouvernement, il sait mieux que vous et moi qui peut faire quoi et quand. C'est un homme de vision et de pragmatisme. Il a besoin de nos soutiens plus que des critiques en ce moment ; soutenons-le !
La mésaventure avec l'Alliance Soleil vous donne des idées pour l'avenir du capital mobilisé autour de vous ? En résumé, quel est l'avenir de coalition GGR ?
Pour le moment, il y a une réflexion qui est en cours et qui doit tenir compte de l'aspiration des Béninois et de leurs messages à travers les urnes Je suis tout cela de près, ce qui est sûr, tant que je peux être utile, je servirai.
Propos recueillis par MAX-SAVI Carmel, Cotonou, Bénin