Durant les trois premiers mois de l’année en cours, la Gendarmerie nationale a traité 1518 affaires criminelles, dont la majorité est afférente à l’atteinte aux individus et aux biens. Lors d’une conférence de presse tenue au regroupement de Bir Mourad Raïs, le lieutenant-colonel Mokhtar Zeroual, chef d’état-major d’Alger, a exposé les affaires les plus importantes élucidées par ses troupes. Ainsi, les Tuniques vertes ont enregistré 891 cas d’atteinte contre les biens et 533 affaires d’atteinte contre les personnes.
Dans le cadre de la lutte contre la drogue, pas moins de 913 kg de cannabis et 250 g de cocaïne et plus de 3254 comprimés hallucinogènes ont été saisis. Les affaires les plus importantes enregistrées durant ce premier trimestre concernent le démantèlement d’un réseau international de trafic de drogue, qui a mené à la saisie de 755 kg de cannabis. En matière de vol de voitures, la Gendarmerie nationale a démantelé un réseau de 18 personnes. Les gendarmes ont saisi 8 tonnes d’abats de dinde congelés et 3950 kg de fromage avarié.
La direction des impôts de la wilaya de Mascara fonctionne depuis près de 4 ans sans directeur. L’intérim est assuré par le directeur de la wilaya de Sidi Bel-Abbès. Cette absence sème le doute quant à la gestion des affaires courantes et suscite des interrogations quant à la disponibilité des cadres pouvant assurer une telle mission.
Près d’une dizaine de bars implantés principalement sur le littoral annabi ont été fermés sur proposition de la police générale. Les raisons de ces fermetures seraient liées au “non-respect” du cahier des charges, particulièrement la propension, nous dit-on, des tenanciers à commercialiser des boissons alcoolisées sans proposer des menus pour la restauration. Ces mesures, qui ont étrangement coïncidé avec le retour du commissaire principal de la ville des lieux saints de l’islam où il effectuait une omra, ont eu un effet autrement plus nuisible.
La situation a été exploitée par des vendeurs clandestins, pour installer carrément des “lieux de vente et consommation illicites” jusque dans les quartiers. À vrai dire, en l’absence d’une réglementation claire et précise sur la commercialisation des boissons alcoolisées, l’activité demeurera tributaire des velléités des responsables, souvent au gré des conjonctures politiques. On se rappelle la polémique autour du projet de l’ancien ministre du Commerce, Amara Benyounès, et surtout la guerre larvée engagée par les islamistes à l’APN sur les programmes d’importation d’alcool.
L’Algérie a été retenue pour abriter la prochaine édition panarabe d’oncologie, au mois d’avril 2017, une des manifestations scientifiques, les plus importantes, dans le monde médical arabe. Cette décision a été prise, à l’issue de l’assemblée générale élective de l’Association des médecins arabes de lutte contre le cancer (AMAAC), tenue, en marge du 16ème Congrès panarabe d’Oncologie qui a eu lieu, cette année, au Caire (Egypte) du 28 au 30 avril. Le Professeur algréien Adda Bounedjar a été élu vice-président de l’Association des médecins arabes de lutte contre le cancer (AMAAC), qui a choisi le thème : «le monde arabe contre le cancer» pour cette édition, qui a rassemblé pas moins 600 praticiens issus de 22 pays arabes.
Cette édition, soulignent les oncologues algériens ayant participé aux travaux de ce congrès, s’est articulée autour de l’immunothérapie à travers l’exploration des différentes expériences et des études de cas, dans les 22 pays arabes. Ils ont tenu à préciser que l’enjeu est d’examiner l’expérience clinique du monde arabe, à la lumière des perspectives économiques régionales de la santé.
Les participants à cette rencontre scientifique qui ont relevé des similitudes entre les expériences, ont convenu de poursuivre la relation entre les pratiques médicales actuelles et les recommandations internationales. Ce congrès affirment les participants était une occasion de mettre au profit et présenter les importants progrès de la recherche, dans plusieurs domaines, comme celui du traitement du cancer du poumon, ou encore de l’immunothérapie du mélanome
Le professeur Oukkal Mohamed, chef de service Oncologie au CHU de Beni Messous, ayant pris part à cette rencontre, a affirmé que plusieurs nouveaux traitements ont donné des résultats prometteurs contre des cancers avancés du poumon résistants, aux autres thérapies, selon des essais cliniques dévoilés, confirmant les avancées, dans la lutte contre cette maladie. Ces propos ont été confortés par le Pr Larbaoui Blaha, chef du service Oncologie au CAC d’Oran, qui a affirmé que l’immunothérapie marque, encore, des points contre le mélanome. «Il s’agit d’une thérapie prometteuse qui fait ressortir moins de réapparition du cancer parmi les patients qui ont un risque élevé de rechute», a-t-il souligné.
Les participants se sont beaucoup intéressés aux études exposées, notamment celles en relation avec le dernier traitement de l’Américain MSD, pour les cancers les plus agressifs comme celui du poumon. Selon les résultats des études, ce traitement est capable de bloquer le processus utilisé par le cancer pour échapper au contrôle du système immunitaire. «Cette nouvelle thérapie aide le système immunitaire à combattre ce cancer, auparavant très difficile à traiter efficacement» ont estimé les spécialistes.
La filière anacarde grâce à la noix cajou, un produit très prisé au plan international, se présente comme une grande opportunité pour booster l’économie malienne et équilibrer la balance commerciale. Crédité, en effet, d’une production annuelle, de 50 000 tonnes de noix de cajou, le Mali possède un potentiel de 200 000 tonnes. Mais la valorisation de cette filière très porteuse risque de n’être qu’un mirage au regard de son inorganisation dont profitent certains pays voisins pour perturber le marché. Aussi, devant cette situation pour le moins préoccupante, dans un sursaut légitime, les acteurs de la filière entendent y mettre le holà. En attendant la mise en place de l’interprofession de la filière anacarde, ils viennent d’initier une rencontre à la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence autour de la problématique de la commercialisation, la perturbation du marché par les opérateurs venus des pays voisins.
Etaient présents à cette rencontre les représentants des familles professionnelles de producteurs, de transformateurs et de commerçants/exportateurs d’anacarde, de consultants, le ministère du Commerce à travers le Directeur Général de l’Agence pour la Promotion des Exportations (APEX-Mali) le ministère de l’Agriculture, à travers le point focal Anacarde de la Direction Nationale de l’Agriculture. Deux points étaient inscrits à l’ordre du jour : réflexion sur la problématique de la commercialisation de la noix de cajou pendant la campagne 2015-2016 et les divers.
Premier intervenant de cette rencontre, Issa Keïta, le président de l’Association Malienne des Exportateurs des Produits de Cueillette (AMEPROC) s’est fait un devoir de la situer dans son contexte. Pour lui, la perturbation du marché de cajou dans notre pays par des étrangers entraine incontestablement un manque à gagner et « par conséquent, nous devons nous organiser par tous les moyens en tant qu’acteurs ». M. Keïta de rappeler la rencontre de Bougouni, au cours de laquelle la même problématique avait été évoquée. Un accord interprofessionnel avait même été élaboré entre producteurs et commerçants. Dans le même ordre d’idée, un consensus avait été trouvé par rapport à la mise en place et la composition du futur Comité d’Initiative devant conduire le processus de mise en place de l’interprofession de la filière anacarde du Mali.
Il a exhorté les participants à se donner la main pour freiner les perturbations commerciales car, malgré l’accord interprofessionnel entre producteurs et commerçants sur la vente et malgré la fixation du prix, à l’occasion de la Journée Anacarde, à 350F CFA/kg, ceux-ci ont connu une hausse jusqu’à concurrence de 500F CFA en moins de 10 jours après cette Journée. Une situation qui remet en cause non seulement les engagements pris par les opérateurs nationaux vis-à-vis de leurs clients, mais aussi décourage les transformateurs en ce qui concerne l’accès à la matière première pour cette campagne 2016.
« Comment circonscrire ce phénomène et dans quelle mesure l’Etat pourrait accompagner les acteurs de la filière pour contrer ce problème afin que les acteurs puissent créer de la valeur ajoutée et profiter, du coup, d’un revenu meilleur. Voilà tout l’objectif recherché par cette rencontre » a souligné le président de l’AMEPROC.
Après cette première intervention, les participants ont pris chacun la parole à tour de rôle. C’est le Directeur Général de l’Agence pour la Promotion des Exportations du Mali (APEX-Mali) Abdoulaye Sanoko, qui a ouvert le bal. « Ce phénomène est un problème pressent qui est là, c’est une menace qui s’exerce sur les différentes professions de la filière et pour laquelle il faut un consensus national et si nous ne pourrions pas parler d’une seule langue, c’est la catastrophe » a-t-il relevé dans son intervention.
Pour le second intervenant, Oumar Keïta, Directeur Général de la GEMCI (Générale Malienne Commerce et Investissement) il urge de demander aux autorités de mettre en place un Conseil National de l’Anacarde à l’image de la filière Cajou de la Côte d’Ivoire. Là-bas, aucun ressortissant de la sous-région n’intervient dans la filière anacarde, a-t-il fait remarquer
Quant à Monsieur Mamadou Traoré, point focal de la filière anacarde au niveau de la Direction Nationale de l’Agriculture (DNA) il a fait un bref rappel de l’historique sur le mécanisme de fixation du prix de l’anacarde. Auparavant, a-t-il rappelé, le prix de l’anacarde était fixé sur la base de calcul du coût de production, mais, de nos jours, le prix est fixé en fonction du prix bord champ de la Côte d’Ivoire. Les producteurs sont mieux informés sur la filière anacarde de la Côte d’Ivoire par rapport au prix.
Pour M. Traoré, il faut une volonté politique et la solution passe par des actions de plaidoyer en direction de l’Assemblée Nationale avec comme cible la « Commission Développement Rural ». Ces actions de plaidoyer doivent être portées par les acteurs eux-mêmes.
Pour M. Tambadou, commerçant de noix cajou à Yanfolila, le problème du Mali est connu de tous, il s’agit de la non application des décisions prises et cela à tous les niveaux.
Par ailleurs, il a déploré le manque de spécialistes, d’encadrement technique et de renforcement de capacités des acteurs de la filière anacarde (formation, bonnes pratiques agricoles, la plupart des organisations évoluent dans l’informel, etc.). Avant de poser le problème de suivi et de financement.
Pour Oumar Assarki, consultant en charge de l’accompagnement du processus de mise en place de l’interprofession de la filière anacarde, « la principale raison de perturbation de la commercialisation réside dans le fait que la fédération nationale des commerçants et exportateurs de cajou n’a pas de base et sans base, pas de communication et encore moins de coordination des actions liées à la promotion de la commercialisation de la noix de cajou au Mali »
Avant d’accuser l’Etat, les partenaires techniques et financiers, les acteurs de la filière doivent faire d’abord leur autocritique, a-t-il conseillé.
Un participant a proposé d’élargir la composition du Comité d’Initiative à l’ensemble des structures impliquées dans le développement de la filière anacarde (DNA, DNCC, APCAM, CIM, DNSI…) et renforcer les capacités des acteurs à travers la formation. Une barrière politique peut être mise en place (interdire la sortie de la matière première brute, favoriser la transformation) et trouver un fonds sur les 15% du budget national alloués à l’Agriculture. Et voir aussi comment accéder au FNA (Fonds National Agricole).
Un autre problème favorisant la perturbation du marché par les étrangers est lié au fait que plus de 60% des intervenants nationaux évoluent dans l’informel. Dans cette logique, quelqu’un peut exporter 500-1000 tonnes de noix de cajou sous une licence d’autrui et en complicité avec un transitaire et à la fin de l’année fiscale, le propriétaire de la licence endosse des dépenses inconnues pour lesquelles il est saisie par les services des Impôts, a-t-il déploré.
En conclusion, il a été demandé à l’AMPROC de préparer les termes de référence liés à la mise en place du Conseil National de Cajou et de prendre toutes les dispositions à cet effet.
Yaya Sidibé
22 septembre
Lors de sa visite au Japon en mars 2015, la chancelière allemande Angela Merkel a proposé au premier ministre japonais Shinzo Abe de faire adhérer son pays à l’Otan, annonce The Japan News, version anglophone du quotidien japonais Yomiuri.
« Shinzo, pourquoi le Japon n’adhérerait-il pas à l’Otan? Je peux persuader le premier ministre britannique (David) Cameron et le président français (François) Hollande », a proposé la chancelière, citée par le journal.
La réalisation de cette proposition est très improbable, mais le chef du gouvernement japonais, pour rester courtois et montrer un certain intérêt, a répondu que « cela pourrait se faire dans l’avenir »
Shinzo Abe a toutefois ajouté que « si nous y adhérons maintenant, nos négociations avec la Russie prendront fin ».
Rencontre Poutine-Abe à Sotchi: une opportunité cachée pour Moscou et TokyoLe journal souligne que la Russie a depuis longtemps manifesté une attitude négative envers l’augmentation des effectifs de l’Otan en Europe. Si M.Abe déclarait en public la volonté du Japon d’adhérer à l’Otan, la discussion au sujet des territoires en litige avec la Russie se trouverait dans une impasse.Le Japon n’est pas un pays membre de l’Alliance atlantique, mais, tout comme l’Afghanistan, l’Australie et d’autres pays, il fait parti du programme de « Partenariat global » avec l’Otan.
Le 6 mai, le premier ministre japonais Shinzo Abe devrait rencontrer le président russe Vladimir Poutine à Sotchi pour évoquer les perspectives de coopération entre la Russie et le Japon dans les domaines commercial, économique et humanitaire.
Nekkaz contre Khelil. La rue contre l’absence de la justice. Inexorablement, l’Algérie bascule vers un modèle où l’Etat est contesté, car confondu avec le pouvoir.
Le non-Etat est en marche. En ce printemps 2016, chaque jour apporte un indice supplémentaire dans le démantèlement de ce qui fait l’Etat algérien.
La gouvernance, le vivre-ensemble, les institutions et les valeurs communes sont attaqués de manière si méthodique qu’on finit par se demander s’il s’agit d’un simple engrenage que personne n’est en mesure de contrôler, encore moins de contrer, ou, au contraire, si c’est le fait d’un plan méticuleusement mis en pratique, un « complot ourdi » par quelque force du mal qui veut « détricoter » l’Etat algérien?
Il n’est même pas nécessaire, ici, d’évoquer les faits politiques de premier plan, comme l’absence physique du chef de l’Etat ou l’absence de réunion du Conseil des ministres pendant des mois. Non. De simples actes, parfois d’une grande banalité, collectés au milieu de la semaine, suffisent pour révéler des comportements défiant la loi et les valeurs qui permettent à une société d’avancer.
Qu’ils soient le fait de représentants du pouvoir, de l’opposition ou de la rue importe peu, car le résultat est le même : la rue ne respecte plus un pouvoir devenu si faible qu’il ne parvient plus à exercer son autorité.
A Adrar, des lycéens sont sortis dans la rue pour protester contre le calendrier des examens. Il fait trop chaud en juin, disent-il. Il faut avancer les examens au mois de mai, ce qui signifierait, concrètement, que l’année scolaire s’arrêterait en avril.
L’année serait ainsi amputée de cinq mois. Anti-pédagogique, irrationnel, disent les pédagogues. Mais qu’importe. Les protestataires, des élèves cette fois-ci, ont appris que les autorités finissent toujours par céder sous la pression. Alors, ils occupent la rue, et ils y restent.
Légitimité
Populisme et démagogie ont fait le reste. Des parents d’élèves soutiennent les revendications de leurs enfants, selon des écrits de presse. Sans se rendre compte de l’absurdité de la demande. Députés et sénateurs sont à leur tour entrés dans le jeu. Ils revendiquent, ils exigent des mesures urgentes pour avancer les dates d’examen.
Face à eux, les représentants de l’Etat se font tout petits. La ministre de l’Education, en position délicate et attaquée de toutes parts, ne sait plus quel brasier affronter, elle qui part avec un handicap de fond : c’est une ministre du quatrième mandat.
Quant à l’administration locale, elle est tiraillée, comme toujours, entre deux tendances : agir, pour survivre, et ne rien faire, précisément pour éviter de porter le chapeau. C’est le chemin le plus court pour achever le peu de légitimité qui lui reste.
Ce manque de légitimité est d’ailleurs au centre de tous les problèmes. C’est cette légitimité des représentants de l’Etat que remettent en cause les enseignants contractuels quand ils exigent que l’examen pour le recrutement d’enseignants soit organisé de la même manière que le bac.
Sous-entendu : l’examen est une simple procédure destinée à avaliser des recrutements décidés ailleurs. La conclusion est terrible : le futur enseignant ne fait confiance ni à l’administration en place ni à l’enseignant en exercice, considéré comme complice d’une tricherie à grande échelle.
Injustice et bureaucratie
A El-Asnam, dans la wilaya de Bouira, c’est un fait divers qui a enflammé la ville. Un jeune homme a été passé à tabac par des policiers, toujours selon les comptes rendus de presse. Une injustice, encore une autre. Les policiers ont oublié qu’ils incarnaient l’Etat. Ils ont fait valoir la force face à un homme en situation de vulnérabilité, lui causant de sérieuses blessures.
Résultat : deux jours d’émeute et des dégâts psychologiques graves, avec une frange de la population aujourd’hui convaincue que les représentants de l’Etat ne sont pas dignes de leur fonction et que le seul moyen de se faire entendre et d’obtenir que justice soit faite est de brûler la ville.
A Bejaïa on ne se contente pas de si peu. On ferme à la fois la route nationale et la voie ferrée. Toujours selon la même logique : face à l’administration, seul le rapport de force finit par payer.
Nekkaz contre Khelil
Mais peut-on reprocher à ce que Sofiane Djillali menace de considérer comme une « peuplade », peut-on lui reprocher de se comporter de manière si peu institutionnelle quand les hommes du pouvoir font pire?
Chakib Khelil, membre du premier cercle du président Bouteflika pendant une décennie, ne s’est pas contenté de saper le crédit de Sonatrach et de la justice. Il s’est attaqué aux zaouïas. Quel que soit le point de vue qu’on puisse avoir sur les zaouïas et sur leur rôle historique, le choc est brutal.
Car pour une frange importante de la population, les zaouïas constituaient une sorte de repère, de refuge, un centre de spiritualité, arborant des valeurs nobles, comme la piété, l’austérité et détachement envers les biens matériels.
M. Chakib Khelil a réussi à les sortir de cette sorte de neutralité, pour leur enlever toute crédibilité. Elles subissent le même sort que les partis et les associations : désormais, on peut créer une PME, une association ou une zaouïa, selon l’humeur du moment.
Le comportement de M. Khelil a eu comme premier résultat de pousser M. Rachid Nekkaz à faire appel à la population, l’inviter à chasser l’ancien ministre de l’Energie, et à l’empêcher de souiller une zaouïa. Quand la justice refuse de faire son travail, la rue est appelée à la suppléer. C’est une option destructrice, mais c’est la seule qui reste. Quitte à démanteler ce qui reste de l’Etat algérien.
«Responsabilité Sociale des entreprises (RSE) et Handicap, cas du Mali: états des lieux? Vers une charte de la RSE au Mali» était le thème du Café Ressources Humaines organisé par l’Association Malienne des Gestionnaires des Ressources Humaines (AMAGRH), le samedi 30 avril à l’Hotel Radisson Blu de Bamako.
La rencontre était présidée par la représentante du ministre de l’Action Humanitaire, de la Solidarité et de la Reconstruction du Nord, Mme Coulibaly Fatoumata Dicko, en présence du Président de l’AMAGRH, Nouhoum Diakité, du représentant du Maire de la Commune VI de Bamako, Samuel Diarra, du représentant de Handicap International au Mali, Benoit Couturier et du Président de l’Association Malienne des Personnes Handicapées, Moctar Bah.
Après les mots de bienvenue du Maire de la Commune VI, le Président de l’AMAGRH a souligné que la responsabilité sociale des entreprises (RSE) est un concept étendu à l’échelle mondiale, qui va même au-delà des entreprises puisque l’on parle aujourd’hui de la responsabilité sociale des organisations.
Cela signifie que, vis-à-vis de son environnement, l’entreprise doit faire des contributions, même si elles ne sont pas inscrites dans ses obligations légales. Elle doit entreprendre des actions pour montrer que l’entreprise n’est pas là seulement pour un besoin économique, mais qu’elle contribue à prendre en charge tous les problèmes qui se posent.
Nouhoum Diakité a par ailleurs noté que les entreprises et organisations doivent être sensibilisées à recruter des personnes vivant avec un handicap. «Dans certains pays, on leur impose un certain pourcentage. Mais, au Mali, nous n’en sommes pas encore à ce niveau».
Il y a lieu de rappeler que l’AMAGRH est engagée dans un projet dont l’objectif est de faciliter l’insertion professionnelle des personnes handicapées. Son Président affirmera aussi qu’il souhaiterait aller au-delà en essayant de concrétiser les promesses qui ont été faites.
«Le Café RH d’aujourd’hui est un cri de cœur que nous lançons à toutes les entreprises et organisations pour nous donner un coup de main afin que le projet puisse atteindre ses résultats. D’autres grands chantiers restent ouverts pour l’année 2016, notamment l’organisation de l’Assemblée Générale avant la fin du mandat du bureau actuel. Nous avons le devoir de faire flotter le drapeau malien partout où on parlera de ressources humaines» a conclu Nouhoum Diakité.
Pour le représentant d’Handicap International au Mali, son organisation intervient dans notre pays depuis 20 ans sur différentes thématiques liées au handicap, notamment la santé, la réadaptation, le droit, l’inclusion, la sécurité alimentaire et la protection.
«Ce projet, financé par Québec et Handicap International, nous tient à cœur. Nous faisons comprendre aussi aux entreprises privées que ce ne sont pas les personnes handicapées qui doivent s’adapter aux entreprises, mais que c’est l’environnement qui doit s’adapter aux personnes handicapées, pour favoriser leur insertion», dira Benoit Couturier.
Pour la représentante du ministre de l’Action Humanitaire, de la Solidarité et de la Reconstruction du Nord, l’initiative de ce projet est à saluer, car la mission de son Département est l’amélioration des conditions de vie des populations en général et celles des personnes vulnérables en particulier.
«Parmi ces personnes vulnérables, les personnes handicapées constituent des groupes prioritaires. Raison pour laquelle le Département est à leurs côtés à tout moment et en tous lieux», plaidera Mme Coulibaly Fatoumata Dicko.
Selon elle, le rejet et les discriminations sont les causes des problèmes d’emploi, alors que quand les personnes handicapées sont autonomes, elles ne sont plus rejetées.
Adama Bamba
22 septembre
Après le faux bond du jeudi 7 avril 2016 devant le tribunal de grande instance de la Commune V, le présumé escroc Yacouba Diarra, qui a carotté au jeune Abdoulaye Coulibaly la somme de 4 750 000 FCFA, doit comparaitre devant un juge ce jeudi matin. Il a été cité à domicile par le Cabinet d’huissier de Me Alou Kéïta.
Pour rappel, les faits remontent à une année. Yacouba Diarra, qui a, en plus d’être son maître, un lien de mariage avec la famille de l’imam Madou Dah Coulibaly, passait voir Abdoulaye Coulibaly pour l’informer qu’il était devenu un grand marabout, qui pouvait faire beaucoup de choses.
Il convainc Abdoulaye Coulibaly de passer le voir pour des consultations occultes, afin de faire de lui un homme riche. Il y a lieu de souligner ici que les deux hommes se sont connus il y a des années. Abdoulaye Coulibaly sauta sur l’occasion. Il se rendit chez son futur marabout et le marché fut conclu pour 1 000 000 FCFA.
Quelques jours après, Yacouba Diarra revient à la charge et demande de l’argent pour d’autres sacrifices de chèvres (une dizaine), de bœufs et d’un cheval, avec les sangs desquels il lavera le jeune Coulibaly. Mais, au lieu que les affaires de ce dernier ne commencent à prospérer, elles dégringolèrent. Toutes choses qui n’attirèrent point l’attention d’Abdoulaye Coulibaly.
Au contraire, il va continuer de donner de l’argent à son marabout et ira jusqu’à vendre l’une de ses parcelles à N’Golobougou pour satisfaire les demandes incessantes d’argent de Yacouba Diarra, qui avait compris qu’il avait affaire à une proie facile.
Le réveil va être brutal pour le jeune Abdoulaye Coulibaly, qui va comprendre au finish qu’il avait jeté 4 750 000 FCFA par la fenêtre, pour zéro résultat. C’est ainsi qu’il demanda à Yacouba Diarra de le rembourser. Face à la résistance de ce dernier, il ira porter plainte devant le Procureur de la Commune V, qui ordonnera à la police du 15ème arrondissement de procéder à l’arrestation du présumé escroc.
Ce qui sera fait le 13 mars 2016, par les éléments de l’Inspecteur Abdoulaye Djiré, devant lequel Yacouba Diarra reconnaitra les faits, tout en prenant soin de couvrir d’éventuels complices, qui s’activent en douce aujourd’hui pour étouffer l’affaire.
Après un bref séjour en prison, Yacouba Diarra a été relâché. Pour dénoncer les agissements de l’imam Madou Dah Coulibaly dans cette affaire, le jeune Abdoulaye Coulibaly avait saisi par voie d’huissier des leaders religieux. La balle est dans le camp de la justice de la Commune V. A suivre.
Yaya Samaké
22 septembre
Doter le Mali d’un Plan d’actions national pour les services climatiques, tel était l’objectif d’un atelier de deux jours organisé par l’Agence Nationale de la Météorologie à Olympe international hôtel.
Son ouverture a eu lieu le jeudi 28 avril et était présidée par le Secrétaire général du ministère de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Makan Fily Dabo, en présence du Directeur Général de l’Agence Nationale de la Météorologie, Djibrilla Ariaboncana Maiga, de la Coordinatrice régionale du Cadre mondial pour les Services climatiques, la Sénégalaise Arame Tall, des Directeurs de tous les secteurs climato-sensibles du Mali, d’un représentant du Commissariat à la Sécurité Alimentaire, de ceux des agences spécialisées du Système des Nations Unies au Mali et du Chargé de Communication de l’Agence Nationale de la Météorologie.
Le Cadre national pour les services climatiques vise à renforcer la production, l’accessibilité, la fourniture et l’exploitation des données climatiques et des prévisions météorologiques et climatiques pour répondre aux besoins des secteurs socio-économiques sensibles à la variabilité et à l’évolution du climat et contribue, en outre, à la protection des personnes et des biens, à la préservation des ressources et de l’environnement et au développement socio-économique.
Dans son intervention la Coordinatrice régionale du Cadre mondial pour les services climatiques a affirmé: «Nous avons un Plan d’actions qui reflète les résultats des consultations nationales sur les services climatiques menées au Mali depuis 2012. Ce plan propose des actions ambitieuses, comme l’élargissement du GTPA en GTP-SC.
Le Cadre mondial pour les services climatiques a été adopté par 150 Chefs d’Etat et de Gouvernement, ministres et Chefs de délégations, dont le Mali. Le Mali, aux côtés de 52 autres gouvernements africains, s’est engagé à développer son Cadre national pour les services climatiques pour lier la science sur le climat à l’action», ajoutera Mme Arame Tall.
Elle a saisi l’occasion pour assurer les participants de l’engagement et de l’appui total du Cadre mondial pour les services climatiques pour la pleine réussite de la mise en œuvre et l’atteinte des objectifs du Cadre national pour les services climaciques du Mali.
Prenant la parole pour lancer les travaux, le Secrétaire général du ministère de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement a tout d’abord adressé ses vifs remerciements à la Coordinatrice régionale du Cadre mondial pour les services climatiques, à ses collaborateurs et à l’Organisation Météorologique Mondiale pour leur accompagnement, tant sur le plan technique que financier.
«Les deux jours de travaux permettront aux participants d’examiner et d’adopter le Plan d’actions qui leur est soumis et dont la mise en œuvre devrait favoriser et faciliter la prise de décisions dans les domaines de l’agriculture et de la santé, ainsi que les opérations commerciales dans un certain nombre de secteurs d’activités, tels que l’énergie et les transports, à travers l’utilisation d’informations et de services climatiques plus adaptés aux besoins réels des usagers», déclarera Makan Fily Dabo.
Il a, en terminant son allocution, recommandé aux participants maliens de se mettre au travail et de laisser de côté les beaux discours, «car nous sommes observés par nos partenaires».
Adama Bamba
22 septembre
Des dizaines d’usagers ont tenu un rassemblement devant l’agence de la compagnie à Lille.
Des dizaines d’usagers ont observé samedi dernier dans la matinée un sit-in devant le local de l’agence d’Air Algérie, à Lille, dans le nord de la France. Ce rassemblement a été tenu, à l’appel du Collectif contre la cherté des transports vers l’Algérie (CCTA). Le président de cette association, Salah Hadjab, n’exclut pas l’organisation d’autres actions en perspective de la saison estivale, afin de pousser la compagnie aérienne nationale, la direction de l’aviation civile et le ministre des Transports, à revoir la grille tarifaire des titres de voyage entre l’Hexagone et l’Algérie. Pour le CCTA, la solution définitive à ce problème, qui pénalise de nombreux émigrés, réside dans la réouverture du ciel algérien au privé et dans l’instauration d’une véritable concurrence entre les compagnies qui desservent actuellement cette ligne. “Air Algérie, qui ne publie pas ses bilans financiers depuis un bon moment, tente de préserver ses équilibres sur le dos des émigrés en les obligeant à payer une fortune pour se rendre au pays”, s’insurge M. Hadjab, refusant que les Algériens de France continuent “de servir de vache à lait” au transporteur aérien public.
Outre les tarifs, il se plaint de la mauvaise qualité des prestations en observant que la compagnie Air Algérie est incapable de répondre à la forte demande estivale et ajuste la demande en augmentant fortement ses tarifs. “La pénurie de places offertes et l’overbooking empêchent régulièrement de très nombreuses familles à obtenir un retour pour la rentrée des classes, ce qui a pour effet que de nombreux élèves ratent la rentrée des classes”, a précisé le militant associatif.
Ce dernier a adressé de nombreuses missives au P-DG d’Air Algérie, Mohamed Abdou Bouderbala, ainsi qu’au ministre des Transports, Boudjema Talaï, afin de contester les tarifs “inacceptables et injustifiés” des billets et leur demander de réagir à cette situation. Son insistance semble finalement avoir payé car la direction de l’entreprise aérienne nationale a accepté d’ouvrir des discussions. “Air Algérie nous propose de nous rencontrer. Ce sera probablement pendant le mois de mai. Une délégation se rendra à Alger. Elle sera composée de représentants du CCTA et d’autres associations de la diaspora”, affirme Salah Hadjab. “Nous ne demandons pas une faveur, mais juste la possibilité de bénéficier de tarifs concurrentiels. Ce qui n’est pas le cas actuellement”, poursuit-il. Selon lui, Air Algérie et la compagnie de droit français, Aigle Azur sont les principaux bénéficiaires d’un monopole illicite. “Chacune prend sa part du gâteau en se partageant les dessertes et en alignant leurs prix”, déplore-t-il. Dans le cas d’Aigle Azur, il ne comprend pas que cette compagnie qui offre une gamme de prix très attractifs pour ses clients, sur d’autres destinations, surenchérisse sur les lignes en direction de l’Algérie. Il cite, à titre d’exemple, le prix du billet Paris-Lisbonne (Portugal) facturé à 196 euros par cette compagnie contre celui du billet Paris-Alger, qui coûte presque le double.
Évoquant des pratiques tarifaires illégales, le porte-parole du CCTA a décidé d’introduire une action en justice contre Aigle Azur. “Nous sommes en train de finaliser le contenu de la plainte”, fait-il savoir.
Il révèle, par ailleurs, que cette affaire a alerté l’Association française des consommateurs, Que choisir, qui a décidé de lui consacrer un article de presse. Dans le transport maritime, Saïd Hadjab dénonce comme pour Air Algérie et ses faux concurrents, l’omnipotence de l’Entreprise nationale de transport maritime des voyageurs (ENTV) qui, à son tour, pratique des prix excessifs en l’absence d’une qualité de service satisfaisante. Pour plus de clarté et de rigueur, il demande au ministre de tutelle de rendre publics les textes d’application de la loi sur les droits des usagers, qu’il s’est engagé à élaborer depuis un an. Ce règlement devait entrer en vigueur à la suite d’un énième incident intervenu l’été dernier. Des dizaines de voyageurs qui avaient choisi d’être transportés par Trans-Atlantic, une petite compagnie charter qui avait affrété des avions de Tassili Airlines, filiale de la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, avaient été abandonnés dans la aéroports d’Alger et de Paris, à la suite de l’annulation de leurs vols. Des demandes d’indemnisation ont été faites, mais sont restées sans suite.
A la fin des deux jours de travaux du Colloque international organisé par la Cour constitutionnelle du Mali sur le thème : «Rôle des juridictions constitutionnelles dans la consolidation de l’Etat de droit», le Présidente de la Cour constitutionnelle du Mali, Mme Manassa Danioko, était face à la presse, le mercredi 27 avril dans la Salle Ovale du CICB, pour faire une restitution de ces assises.
A l’issue de ses travaux, le Colloque a recommandé, entre autres, le maintien du pouvoir de réforme au profit de la Cour constitutionnelle, l’implication de nos juridictions constitutionnelles dans toutes les phases du processus des élections et des opérations de référendum et l’intégration des actes et accords politiques dans le champ de contrôle de constitutionnalité, y compris, le cas échéant, la prise en charge desdits accords et actes parmi les normes de référence du contrôle de constitutionnalité.
Autres recommandations, l’utilisation optimale de la Cour constitutionnelle par le justiciable, notamment par l’ouverture de sa saisine aux citoyens en cas de violations des droits fondamentaux, la possibilité d’auto-saisine de la Cour en cas de violations des droits fondamentaux, le renforcement de l’indépendance des membres et du personnel de la Cour, l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, la revalorisation du statut protocolaire et de la situation pécuniaire des membres de la Cour et le renforcement de leurs capacités par la formation continue.
Répondant aux questions posées par les journalistes, le Président de la Cour constitutionnelle du Mali, Mme Manassa Danioko, confiera que ce Colloque avait pour but d’échanger avec ses homologues de la sous-région sur le rôle de leurs juridictions dans la consolidation de l’Etat de droit.
«Nous n’avons pas dit le rôle de la Cour constitutionnelle du Mali,, mais plutôt le rôle des juridictions constitutionnelles du Mali» dira Manassa Danioko, ajoutant que c’était un sujet qui concernait tout le monde, car il s’agissait de parler de Constitution.
Pour ce qui concerne l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger, le Président de la Cour constitutionnelle du Mali a mis en avant son obligation de réserve pour ne pas se prononcer.
Manassa Danioko conclura ses propos en déclarant que de très bonnes leçons ont été tirées lors de ce Colloque. «Nous avons appris de tous ceux qui sont venus nous aider, notamment les Présidents des Cours constitutionnelles, les Vice-présidents, les panélistes, etc.
Nous avons appris beaucoup de choses sur la marche des juridictions en général en Afrique et sur la spécificité de chacun d’entre nous. Nous obligerons en outre tout un chacun au respect de la Loi fondamentale».
Adama Bamba
22 septembre
Un investissement de 11 milliards F CFA au bénéfice de 1000 familles militaires
C’est avec une ferme volonté et une détermination affichée que les ministres en charge de la défense et de l’habitat et de l’urbanisme ont procédé à la pose de la première pierre de 1000 logements sociaux au bénéfice de l’armée. C’était le samedi 30 avril dernier à Fanafié, derrière Kati, à quelques encablures du célèbre marché à bétail, Daral.
Ces 1000 logements sociaux seront réalisés au bénéfice de 1000 familles militaires pour un montant de 11 milliards F CFA, grâce à un partenariat public-privé, entre les ministères de la défense, de l’habitat et de l’urbanisme, la Banque malienne de solidarité (BMS) et la Société de construction de bâtiments et des travaux publics (SOPROMAC Immobilière-BTP). Ce programme de logements sociaux, comprenant 800 maisons de type F3 et 200 de type F4, sera réalisé sur un site de 37 hectares, pour un délai de 12 mois. Après leur réalisation, ces logements seront rachetés par l’Etat et cédés aux bénéficiaires à des prix de cession subventionnés, notamment le coût du terrain et celui de la viabilisation.
Autre avantage accordé par l’Etat, le ministre de l’habitat et de l’urbanisme a cité le remboursement des prix de cession desdits logements prévu sur une période de 25 ans, soit 300 mensualités, à travers des prêts acquéreurs à conclure avec la BMS. Selon le ministre Dramane Dembélé, ce programme est une première, au point de vue qualité d’ouvrages sur un même site. C’est pourquoi, il a indiqué que son département veillera pour la pleine réussite de cette opération. «Il reste entendu que cette réussite est un gage pour l’engagement d’autres opérations au bénéfice, non seulement des familles non encore logées des forces armées maliennes, mais également pour toutes les coopératives d’habitat existant dans d’autres secteurs de développement du pays», a-t-il déclaré. C’est avec un optimisme et une détermination affichée que le ministre Dembélé a donné rendez-vous dans 12 mois pour la remise des clés.
Pour sa part, le ministre de la défense et des anciens combattants a noté que l’armée est sur la voie de prendre un nouveau départ. Il a rappelé notamment l’adoption en mars dernier de la Loi d’orientation et de programmation militaire, pour un effort financier sans précédent, l’augmentation de la grille indiciaire, l’octroi de primes logement et l’augmentation de la prime de zone. Selon lui, l’objectif visé est de bâtir une armée fière. «C’est le sens de la cérémonie de ce matin», a-t-il déclaré. Tièman Hubert a beaucoup insisté devant les militaires sur le paiement régulier des mensualités.
De son côté, le PDG de la SOPROMAC, Dr Adama Bagayogo, a tenu à préciser que le site de ces logements ne peut faire l’objet d’aucune contestation. Pour la simple raison qu’il a indemnisé la population du village de Fanafié, à hauteur de 7 millions F CFA. Même si le représentant du chef du village avait voulu nier cette évidence. Il a été tout de suite confondu par le patron de la SOPROMAC qui a présenté des pièces justificatives avec constat d’huissier.
Youssouf Diallo
22 septembre
Depuis 2012, la France refuse son visa au bouillant député, président du SADI, Oumar Mariko. Sur la question, l’Assemblée nationale a tenté d’intervenir à plusieurs reprises. En vain. Ce qui a amené le député élu à Niono, Amadou Araba Doumbia, d’interpeller le ministre des affaires étrangères et de la coopération sur le refus de la France d’accorder son visa au député SADI.
C’était le jeudi 28 avril dernier lors de la séance des questions orales entre le ministre des Maliens de l’extérieur, Abdramane Sylla, assurant l’intérim de son homologue des affaires et le député élu à Niono.
Dans cette affaire, le député Doumbia reproche au ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale son manque de bonne foi. C’est pourquoi, il a posé un certain nombre de questions au ministre des affaires étrangères. Il voulait savoir si le ministre confirme que l’ambassade de France au Mali a refusé le visa au député Oumar Mariko. «Si oui, êtes-vous d’accord avec l’ambassade de France de refuser le visa à un député sur la base d’une simple déclaration à la presse qu’il est poursuivi de meurtre? Monsieur le ministre, avez-vous répondu à la lettre N°508788/CD du 29 mai 2015 de l’ambassade de France au Mali. Monsieur qu’est-ce que l’Etat malien reproche à l’Honorable Oumar Mariko, président de SADI? Que représente l’Assemblée nationale du Mali pour vous en tant que ministre des affaires étrangères?», voilà entre autres, au tant d’interrogations du député élu à Niono adressées au ministre des affaires étrangères.
En réponses à ces questions, le ministre des Maliens de l’extérieur a beaucoup insisté sur les relations amicales et fraternelles que le Mali entretient avec la France. Abdramane Sylla a indiqué que la France est un pays ami de notre pays avec lequel il a de meilleurs rapports. Il a fait savoir que les demandes de visa ne sont pas adressées à une ambassade. Selon lui, celles-ci relève de la compétence des consulats. Il a également souligné que la délivrance du visa relève de la souveraineté d’un pays. «La délivrance du visa est une question de souveraineté d’un pays. Cela relève de la compétence du ministre des affaires étrangères. Un pays donne son visa ou le refuse à qui il veut. Nous ne pouvons en imposer à la France ou à aucun autre pays. Tout comme aucun autre pays ne peut en imposer au Mali d’accorder son visa à quelqu’un», a déclaré le ministre Sylla, rappelant la lettre envoyée par son homologue des affaires étrangères à l’ambassade de France lui demandant d’intervenir par rapport à cette situation. Il a rappelé que le passeport diplomatique est délivré aux personnalités pour que celles-ci bénéficient des honneurs dus à leur rang. Visiblement très embarrassé par la question «que représente l’Assemblée nationale pour lui», Abdramane Sylla n’est pas allé du dos de la cuillère pour répondre au député interpellateur. Il a martelé qu’il n’eut été l’exigence de cet exercice démocratique, il n’aurait pas répondu à cette question. Car, a-t-il précisé, l’Assemblée nationale, en tant qu’institution, compte beaucoup pour le Gouvernement de la République du Mali.
Malgré ces réponses du ministre, le député SADI s’est montré insatisfait. Il s’est dit prêt à interpeller à nouveau tant que question ne serait pas résolue.
Ce qui a fait dire le ministre que c’est au député Oumar Mariko «d’apporter la preuve qu’il ne fait plus l’objet de poursuite judiciaire, puis que c’est lui lui-même qui a déclaré qu’il est poursuivi pour meurtre». Selon le ministre Sylla, si cela était fait le problème serait vite résolu. C’est dire que cette question est loin d’être close.
Youssouf Diallo
22 septembre
Les élus communaux sont généralement décriés pour leur gestion désastreuse du foncier, dans toutes les grandes villes du Mali. Bamako, la capitale détient la palme d’or des malversations et spéculations foncières. Nous avons rarement vu des populations applaudir ou apprécier positivement les élus sortants, même si certains parviennent à se maintenir par l’achat des consciences. Pour une fois, des jeunes nous ont interpellés en ces termes : « notre maire est en train de faire de bonnes choses, mais vous les journalistes, vous n’en parlez pas ». C’est ainsi que nous nous sommes intéressés au travail fabuleux que la mairie de la Commune V est en train de d’abattre notamment à Kalaban Coura et à Badalabougou et dans bien d’autres quartiers.
Arrivé à la mairie de la commune V ce mercredi 27 avril, l’édile Boubacar Bah nous a rencontré dans son bureau à l’étage, toujours égal à lui-même, avec son franc parler légendaire, nous a expliqué d’abord les raisons de l’éligibilité de sa commune au PADUB : « Nous avions élaboré un plan triennal pour l’assainissement. Dans ce document, nous avons recensé, entre autres, les 100 rues les plus dégradées de la commune. Une dizaine a été mise en valeur avec des comités de gestion et l’accompagnement des populations, des ONG, de la Fondation Agir, des services techniques et, bien sûr, du Conseil communal. C’est ainsi que le prêt que l’AFD devait accorder au gouvernement, dans le cadre de l’assainissement, a été rétrocédé aux communes V et II. Je pense que ce sont nos deux communes qui avaient un plan d’assainissement. Le nôtre a été peaufiné par l’intervention d’un ingénieur français que l’AFD a bien voulu mettre à notre disposition durant 45 jours. Ce qui justifie cette rétrocession qui a été défendue, à l’époque, par le ministre Kafougouna Koné à l’Assemblée nationale. C’est bien le coup d’Etat qui a retardé nos travaux. Aujourd’hui, ils sont en cours et bien avancés. Je souhaite que tu ailles sur le terrain pour les visiter ».
Aussitôt dit, aussitôt fait. En compagnie d’un technicien, en l’occurrence Landouré, nous nous sommes rendus à la frontière de Kalaban Koro- Kalaban Coura. Là, durant la saison pluvieuse, ce dernier quartier est envahi par les eaux provenant de l’autre quartier. Toutes les concessions frontalières sont inondées, à tel point qu’une marre s’est installée entre les deux quartiers. Les plaintes se sont multipliées au niveau de la municipalité. Rien à faire. Il fallait donc attendre ce que le Conseil communal a appelé les « mesures d’urgences » en communes V. C’est ainsi que des caniveaux ont été réalisés pour drainer les eaux pluvieuses sur plusieurs kilomètres tout comme un grand collecteur pour conduire les eaux vers le fleuve Niger.
La latérite de qualité obtenue au cours du creusement des caniveaux et des collecteurs a été utilisée pour améliorer l’accès des voies de 30 m.
Les jeunes que nous avons rencontrés au passage sont très satisfaits et fiers de la qualité des travaux en cours. Seulement voilà : certains d’entre eux pensent que ce sont des travaux mis en route par le gouvernement. Ils ne savent pas que c’est bien la mairie de la Comme V qui en est à la fois le maitre d’œuvre et le maître d’ouvrage. Nombreux sont les ouvriers, maçons et manœuvres qui s’activent sur les différents chantiers au nombre de 4 dans Kalaban-Coura, l’un des plus grands quartiers de Bamako. L’on peut estimer à 80% le taux de réalisation des travaux.
A Badalabougou, la grande voie qui traverse le marché jusqu’au niveau de Handicap International et la rue adjacente sont en train d’être pavée.
Les autres bonnes œuvres de la commune vont de l’adduction d’eau à Fitribougou pour atténuer la pénurie d’eau au dépôt de transit en passant par des latrines en faveur des centaines de populations dans le quartier populaire de Sabalibougou. Des initiatives à soutenir et à encourager pour un meilleur cadre de vie des citoyens.
Chahana Takiou
22 septembre
L’horizon est-il sombre pour le 2ème produit à l’exportation du Mali? De sérieuses menaces planent sur la prochaine campagne cotonnière, dont les objectifs de production sont fixés à 650 000 tonnes de coton graine. En effet, le Collectif des producteurs de coton, qui représente une frange non négligeable des cotonculteurs maliens, est on ne peut plus explicite, si ses doléances, au nombre de 4, ne sont pas satisfaites. Il s’agit de l’application pure et simple des textes régissant l’Union Nationale des Société Coopératives de Producteurs de Coton, sur laquelle Bakary Togola règne en maître absolu depuis 2007, du payement des ristournes aux producteurs, de la fourniture d’intrants de qualité et de l’abandon des poursuites contre des producteurs à Koutiala, suite à une plainte de l’ancien Président Directeur Général de la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT).
Cela, malgré l’augmentation substantielle (250 FCFA contre 237 FCFA l’an dernier) que le prix du kilogramme du coton graine va connaitre cette année. «Nous ne sommes pas contre une personne. Nous nous battons contre un système et pour l’application stricte des textes qui régissent notre faitière» nous a confié Gaoussou Sanogo, Président du Collectif des producteurs de coton.
En tout état de cause, les couleurs de ce boycott sont déjà annoncées, nous a-t-on dit, dans certaines filiales, comme celle de Koutiala, où une campagne de sensibilisation dans ce sens est intensément en cours. De sources proches du Collectif des producteurs de coton (qui doit rencontrer en principe le ministre de l’Agriculture, Kassoum Dénon, cet après-midi), opposé à l’inamovible Président de l’APCAM, des démarches similaires, comme un effet d’entrainement, sont envisagées dans les autres filiales.
Et pourtant, jusqu’à une date récente, personne ne pouvait imaginer une telle situation. Pour la simple et bonne raison que la nomination de Modibo Koné, en remplacement de Kalfa Sanogo à la tête de la CMDT, avait suscité chez les protagonistes l’espoir d’une gestion rapide de la crise. Comme pour s’affranchir de son prédécesseur, le nouvel Administrateur a revu la clé de répartition des ristournes à la hausse et promis de les payer en avril 2016.
Coup de tonnerre. A quelques jours du début de ces payements, le Président de l’APCAM annonce un report pour juillet, voire même aux calendes grecques. Toutes choses qui en rajoutent aujourd’hui à la colère de ces paysans, qui ne comprennent pas cette volteface. Mieux, pour apaiser la tension, Modibo Koné s’était engagé à retirer la plainte de Kalfa Sanogo, devant la justice de Koutiala, contre le Président du Collectif, Gaoussou Sanogo.
Quelques semaines après la tenue de ces propos, Gaston, comme le surnomment certains, demeure toujours assigné devant cette juridiction de Koutiala et peine à être fixé sur son sort. A cela s’ajoutent les intimidations et menaces contre certains producteurs. A Koutiala, ils sont 2 à avoir passé 15 jours en détention, dans le cadre des enquêtes ouvertes suite aux incidents qui ont émaillés une récente visite de l’actuel Administrateur général de la CMDT dans la capitale de l’or blanc.
Le coton va au-delà de Bakary Togola et du Collectif. C’est pourquoi les plus hautes autorités doivent s’impliquer pour résoudre définitivement cette 3ème crise, qui n’a que trop duré et qui intervient après celles de 1999 – 2000 à la filiale de Koutiala et de 2006-2007 dans les filiales de Bougouni, Sikasso et Fana, à la suite de la création du SYVAC.
Yaya Samaké
22 septembre