Le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation a tenu, ce lundi 13 octobre 2025 à Bobo-Dioulasso, une conférence de presse sur la rentrée académique 2025-2026 et la situation des retards académiques dans les universités publiques du Burkina Faso. La rencontre, présidée par le ministre Adjima Thiombiano, a permis de dresser un bilan encourageant des efforts engagés pour la normalisation du calendrier universitaire à l'échelle nationale.
Face à la croissance rapide des effectifs, à l'insuffisance des infrastructures pédagogiques et au déficit d'enseignants, les institutions d'enseignement supérieur et de recherche (IESR) du Burkina Faso ont longtemps été confrontées à des retards et des chevauchements d'années académiques. Selon le ministre Adjima Thiombiano, grâce aux réformes entreprises par le ministère depuis 2023, la situation connaît une amélioration significative.
En effet, selon le Pr Thiombiano, le taux de normalisation des années académiques est passé de 50,47% en octobre 2023 à 81,30% en septembre 2024, pour atteindre 92,52% au 30 septembre 2025. Ces résultats ont été obtenus grâce à la poursuite des activités académiques pendant les périodes de vacances et à la mise en place d'un dispositif rigoureux de planification et de suivi des cours dans les IESR.
Plusieurs actions structurantes ont contribué à ces performances. Parmi elles, la réhabilitation d'infrastructures pédagogiques, l'équipement des laboratoires, la dotation en ordinateurs portables des chefs de département, et la connexion internet dans les universités publiques. Le ministère a également veillé au règlement partiel de la dette sociale, au maintien des œuvres universitaires (restauration et hébergement) durant les vacances, ainsi qu'à l'appui de la SOTRACO pour le transport des étudiants.
L'opérationnalisation de la plateforme numérique “Campus Faso” a aussi marqué un tournant majeur dans la gestion administrative et académique. Cet outil facilite désormais la programmation des cours, la tenue des délibérations, la délivrance des attestations et relevés de notes, ainsi que la gestion des salles.
Malgré ces avancées, certaines filières accusent encore des retards. Au total, 24 filières sur 321 (7,48%) restent non normalisées. L'Université Joseph KI-ZERBO concentre à elle seule 13 filières en retard (20%), suivie de l'Université Nazi BONI (5 filières, 6,49%), de l'Université Norbert ZONGO (4 filières, 5,71%), de l'Université Thomas SANKARA (1 filière, 2,17%) et de l'Université Virtuelle du Burkina (1 filière, 7,69%).
Cependant, certaines institutions se distinguent par leur performance. C'est le cas de l'École Polytechnique de Ouagadougou (EPO), de l'École Normale Supérieure (ENS), de l'Université Lédéa Bernard Ouédraogo (ULBO), de l'Université Yembila Abdoulaye Toguyeni (UYAT) et désormais de l'Université Daniel Ouézzin Coulibaly (UDOC), toutes ayant réussi à normaliser leurs années académiques.
Lefaso.net
Avec une population estimée à près d'un milliard et demi d'habitants, la République populaire de Chine a relevé l'un de ses plus grands défis : la lutte contre la pauvreté. Grâce à la vision du Parti communiste chinois (PCC) et à la force de travail du peuple, le pays a réussi à sortir la majorité de ses citoyens du seuil de la pauvreté. Dans cet entretien, Ding Yifan, professeur à l'Institut de gouvernance mondiale et du développement de l'université Renmin de Chine, revient sur les grandes étapes de cette réussite économique et sociale. Il aborde également la question du système politique chinois, souvent perçu de manière biaisée à travers le prisme occidental. Pour cet expert en relations internationales, la démocratie a été instrumentalisée depuis les années 1980 par certaines puissances occidentales. « Pour savoir si la Chine est une démocratie ou non, il faut d'abord connaître l'opinion du peuple chinois lui-même, et non pas se limiter à ce que dit la presse occidentale », affirme-t-il. Interview !
Lefaso.net : Quel souvenir gardez-vous de l'Afrique ?
Pr Ding Yifan : Je garde un très bon souvenir du continent africain, mais malheureusement je n'ai pas encore mis le pied au Burkina Faso. J'ai visité sur la côte est l'Éthiopie, le Kenya, l'île Maurice, puis l'Afrique du Sud. Sur la côte Ouest, j'ai visité le Mali, la Guinée. En Afrique centrale, je connais la République démocratique du Congo, et en Afrique du Nord, je connais le Maroc et l'Égypte.
En tant que professeur des relations internationales, comment analysez-vous les relations sino-africaines ?
Les relations sino-africaines sont excellentes. La Chine a toujours soutenu la lutte du peuple africain pour la décolonisation et son indépendance nationale. La Chine a noué de très bonnes relations de coopération avec les pays africains depuis les années 1960, même si la Chine était très pauvre, et qu'elle ne pouvait pas offrir beaucoup d'aide aux Africains. Elle a envoyé et continue d'envoyer des équipes médicales en Afrique pour aider les Africains à se prémunir contre des maladies contagieuses et à améliorer leurs conditions sanitaires. Depuis le début du siècle, la Chine a renforcé sa présence en Afrique pour aider les pays africains à améliorer leurs infrastructures, et à s'industrialiser. Les entreprises chinoises ont investi dans les pays africains, elles ont créé des zones industrielles dans certains pays africains pour les aider à construire une chaîne de production industrielle, ce qui pourrait élever grandement la productivité de ces pays.
Quel a été le rôle du Parti communiste chinois (PCC) dans le développement et la modernisation de la République populaire de Chine ?
Le PCC a joué un rôle pivot dans le développement et la modernisation de la Chine, car il ne faut pas oublier que c'est le PCC qui a créé la République populaire de Chine, après de longues années de déclin et de turbulence sociale, marquées par la révolution, l'invasion japonaise, la guerre de résistance, la guerre civile, etc. La Chine était l'un des pays les plus pauvres du monde, jusqu'à ce que la période de réforme et d'ouverture ait ramené la Chine sur la voie de développement. Le PCC a défini les lignes générales de développement, et le gouvernement fait traduire ces lignes en politiques publiques et les fait appliquer. Le Comité central du PCC se réunit une fois tous les cinq ans, pour définir les grandes lignes de développement, et convoque entre temps des sessions plénières pour revoir les mesures d'application.
Certains estiment que la Chine n'est pas un pays démocratique. Que répondez-vous à ces personnes ?
Cela dépend de qui définit la démocratie. En fait, après la Seconde Guerre mondiale, la définition de la démocratie était plutôt aux mains des pays du bloc socialiste. Un bon nombre de pays socialistes se sont appelés démocratiques, tels la République démocratique d'Allemagne, la République démocratique de Corée, etc. Les pays de l'Ouest se qualifiaient à l'époque de monde libre. La liberté et la démocratie étaient en contradiction. Le suffrage universel et la participation directe du peuple à l'élaboration de politiques publiques étaient réalisés plus tôt dans les pays socialistes que dans les pays capitalistes.
La démocratie a été instrumentalisée à partir des années 1980 par les pays occidentaux, d'abord dans les pays de l'Amérique latine, pour forcer les gouvernements, surtout militaires, à rembourser les dettes financières. Puis la démocratisation est devenue un instrument des pays occidentaux dans les pays de l'Europe de l'Est un peu plus tard, dans le cadre de la guerre froide, pour déstabiliser les régimes politiques des pays du bloc soviétique. L'Afrique a été contaminée par cette vague de démocratisation un peu plus tard, dans les années 1990. Et l'instabilité politique des pays africains a été renforcée depuis lors.
Pour savoir si la Chine est une démocratie ou pas, il faut d'abord connaître l'opinion du peuple chinois, et non pas à travers la lecture de la presse occidentale. Les agences de sondage d'opinion publique internationales ont fait des sondages dans différents pays du monde. Le résultat montre qu'en Chine, plus de 85 % de la population soutiennent le gouvernement et les politiques du pays, la cote de popularité du dirigeant chinois atteint plus de 87 %. Le record des États-Unis est déplorable, depuis le président Biden au président Trump, la cote de popularité des dirigeants américains ne cesse de dégringoler. La Chine se qualifie de démocratie dans son processus total, les résultats du sondage d'opinion publique en sont un reflet. Lorsque les États-Unis et l'Occident en général parlent de la démocratie en invoquant seulement l'élection libre et le système multi-partisan, on ne doit pas oublier qu'Alexis de Tocqueville, auteur de la Démocratie en Amérique, avait déjà averti du danger de la tyrannie de la majorité et de la dictature de la démocratie.
Pouvez-vous nous expliquer le mode de gouvernance en Chine ?
Le mode de gouvernance en Chine pourrait être simplifié en quelques mots : la diversité dans l'unité. La Chine est un pays vaste, avec une population très nombreuse. Il serait difficile de gérer un tel pays avec un mode de gouvernance centralisé. Le pouvoir d'administration publique est délégué aux gouvernements provinciaux, qui font appliquer les politiques publiques prises au niveau national par le gouvernement national. Chaque province en Chine a la taille d'un pays moyen au monde, et dispose d'un pouvoir d'administration très large.
Fondamentalement, la gouvernance publique est confiée aux autorités de trois couches : au niveau du district, au niveau de la province et au niveau national.
Mais en même temps, la Chine est unifiée par une affiliation des administrations hiérarchiques, telles que l'administration fiscale, le plan, l'éducation, etc. Le PCC joue un rôle prépondérant dans l'unité du pays, car le PCC a des branches « cellules, départements ou comités » enracinées dans la société chinoise, dans les villages, dans les établissements publics, dans des entreprises, etc.
Quels sont les grands facteurs qui ont permis le développement de la Chine ?
Les grands facteurs sont très nombreux : d'abord la souveraineté nationale qui est cruciale pour un grand pays comme la Chine ; puis l'éducation universelle et approfondie ; l'industrialisation persistante ; l'ouverture aux expériences réussies à l'étranger, mais en se gardant de les assimiler sans les adapter à la réalité locale ; les réformes des institutions et des pratiques administratives incompatibles avec le progrès de l'industrialisation et le progrès économique et social.
La Chine a franchi le seuil de la pauvreté dans le monde. Comment a-t-elle pu éradiquer la pauvreté ?
D'abord, la Chine est dirigée par le PCC qui vise à réaliser la modernisation de la Chine sur la base de l'égalité. L'éradication de la pauvreté fait partie des objectifs du PCC depuis sa fondation, il y a plus d'un siècle. Les politiques du développement de la Chine sont plus ou moins constantes, en dépit des zigzags dus à des circonstances politiques et des pressions géopolitiques. Ensuite, le PCC est un parti politique de masse, qui a ses cellules enracinées dans la société, depuis le village aux moindres unités urbaines, si bien qu'on peut localiser précisément le phénomène de pauvreté. On peut connaître où sont situées les familles pauvres, et pourquoi elles sont devenues pauvres, et y trouver une solution pour les sortir de la pauvreté. En un mot, la structure de la gouvernance sociale en Chine a facilité l'éradication de la pauvreté.
Comment le Burkina Faso peut-il s'inspirer du modèle de développement chinois ?
D'abord, il faut faire comme la Chine, s'appuyer sur son propre peuple, sauvegarder sa souveraineté nationale. Puis, il faut se garder d'écouter et de croire tout ce que la presse occidentale vous raconte, car elle est souvent biaisée et truffée de mensonges déguisés en bons conseils. Enfin, il faut aussi former un corps professionnel de gouvernance publique, y compris des ingénieurs compétents pour accompagner un développement souverain.
Avez-vous un dernier mot à l'endroit de nos lecteurs ?
Le continent africain est en train d'émerger comme une nouvelle force de développement dans le monde. Il faut garder la confiance dans son avenir, et s'efforcer de bâtir votre pays, car il sera meilleur de jour en jour, et la Chine est prête à vous aider à réaliser vos rêves de construire un continent plein de dynamisme et d'espérance.
Interview réalisée par Serge Ika Ki, à Pékin
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En 2025, l'intelligence artificielle (IA) représente aujourd'hui une lueur d'opportunité, un catalyseur potentiel pour réduire le fossé technologique, stimuler l'innovation et offrir aux jeunes africains un chemin de libération économique.
L'absence d'infrastructures, la fracture numérique, le chômage élevé chez les jeunes, la formation parfois déconnectée du marché freinent le plein essor d'une jeunesse ambitieuse. C'est dans ce contexte que l'intelligence artificielle émerge aujourd'hui comme un horizon vers lequel beaucoup se tournent avec espoir. Cependant, il faudrait garder à l'esprit que l'IA n'est pas une solution magique par défaut. Elle exige des conditions, une vision, des efforts concertés, des investissements, et une gouvernance adaptée.
D'ailleurs, dès à présent, des plateformes connues dans l'univers des prédictions sportives via analyse de données et algorithmes incarnées par MightyTips montrent que l'IA peut pousser des acteurs africains ou connectés à l'Afrique à innover et à rivaliser sur la scène globale - ouvrant une voie d'inspiration pour des startups africaines.
Nous nous proposons de décortiquer les arguments pour et contre l'idée que l'IA soit une dernière chance pour les jeunes africains, mais aussi de tracer les scénarios possibles, les conditions de succès, les risques, et les pistes d'action.
Pourquoi considérer l'IA comme une dernière chance ?
Une crise du modèle traditionnel de développement
Plusieurs constats convergent :
● Le modèle basé sur les matières premières et l'exportation de ressources naturelles se heurte aux fluctuations mondiales, à la dépendance et à la faiblesse de la valeur ajoutée locale.
● Le chômage, particulièrement des jeunes diplômés, reste alarmant dans de nombreux pays africains.
● Les systèmes éducatifs peinent à s'aligner aux compétences numériques, de plus en plus exigeantes.
● Ce secteur en Afrique est orienté importation plutôt que production.
Ainsi, l'IA peut apparaître comme une solution de dernier recours permettant aux jeunes africains de rivaliser avec d'autres continents.
L'IA : un accélérateur transversal
L'un des atouts majeurs de l'IA, c'est sa caractère transversal. Elle n'est pas confinée à un secteur : santé, agriculture, fintech, logistique, éducation, culture, énergie et dans chacun de ces pans elle peut jouer un rôle disruptif.
● Agriculture : détection de maladies sur les cultures, optimisation de l'irrigation, prédiction des rendements.
● Santé : diagnostic assisté par IA, triage intelligent, suivi à distance.
● Sytème éducatif : tutoriels adaptatifs, systèmes de recommandation, correction automatisée.
● Services financiers : scoring de crédit, détection de fraudes, micro-assurance algorithmique.
● Industrie / logistique : maintenance prédictive, robotique, optimisation de chaînes.
L'idée est que les jeunes, bien formés, peuvent “plugger” leurs compétences d'IA à de multiples domaines avec un effet multiplicateur.
Avantages compétitifs pour ceux qui se lancent tôt
La concurrence mondiale en IA est féroce : États-Unis, Chine, Europe investissent massivement. Mais l'Afrique conserve un avantage potentiel : le premier arrivé dans beaucoup de niches locales. Si une startup africaine conçoit un modèle d'IA parfaitement adapté à une langue ou à un contexte africain, elle pourra capter le marché local mieux que des géants mondiaux standardisés.
De plus, les coûts de la technologie (cloud, services IA, frameworks open source) deviennent accessibles. Certains jeunes africains peuvent travailler avec peu de moyens mais de fortes compétences.
Contrairement à une vision selon laquelle l'IA serait imposée d'en haut, les jeunes africains peuvent concevoir des modèles adaptés aux réalités locales : contextes linguistiques nombreux, connectivité variable, particularités culturelles. C'est une chance que seule une génération locale peut exploiter.
Les obstacles à surmonter
Mais tout cela est conditionnel. L'IA comme “dernière chance” ne peut devenir réalité que si on affronte sérieusement les freins suivants.
Infrastructure et connectivité
L'IA exige des capacités de calcul, des serveurs, des centres de données, des réseaux stables, une bonne couverture Internet (bande passante) et fiable. Beaucoup de régions africaines manquent encore de ça. Sans ces briques, les modèles lourds d'IA ont du mal à fonctionner.
L'IA est “data-hungry” : pour fonctionner efficacement, elle doit être nourrie de données pertinentes, fiables et nombreuses. Malheureusement :
● Beaucoup de données en Afrique sont fragmentaires, peu digitalisées, semi-manualisées.
● Le partage des données est souvent restreint par des barrières réglementaires, de propriété ou de souveraineté.
● La qualité des données (erreurs, biais, lacunes) est souvent insuffisante.
● Certains secteurs sensibles (santé, finances) posent des questions de confidentialité et de protection.
Compétences humaines et formation
Pour faire de l'IA, il faut des ingénieurs en ML/IA, des data scientists, des spécialistes en infrastructure, des développeurs, des gestionnaires de projet tech, etc. Sur le terrain, le déficit de compétences demeure aigu.
Créer et maintenir un projet IA requiert des ressources (infrastructures, salaires, licences, R&D). Les startups africaines ont souvent du mal à accéder à des fonds de croissance, des investisseurs en capital-risque, ou des subventions adaptées. Ce qui d'ailleurs, comme au sénégal pousse certains jeunes vers d'autres opportunités.
Régulation, éthique et gouvernance
Sans un cadre réglementaire clair, les projets IA peuvent tomber dans des dérives : biais, discriminations, surveillance excessive, violation de vie privée. Il est essentiel que les États africains anticipent ces défis pour éviter des régressions.
L'Afrique est composée de nombreux pays, langues, régulations, marchés de taille différente. Une startup ou un projet IA dans un pays ne peut pas toujours s'étendre facilement dans un autre. Le manque d'harmonisation pèse lourd.
Comment capitaliser sur l'implémentation et l'utilisation de l'IA en Afrique
Stratégie nationale d'IA
Chaque pays doit définir une feuille de route IA : priorités sectorielles, plateformes publiques de données, incitations fiscales, soutien aux startups IA, infrastructures nationales (centres de données, cloud souverain).
● Intégrer des cours d'IA, apprentissage automatique, science des données dans les universités africaines.
● Favoriser les bootcamps, les MOOCs, les programmes d'accélération locales.
● Encourager les échanges, les partenariats avec des universités internationales.
● Soutenir les femmes dans ces domaines pour plus de mixité.
Infrastructure partagée
● Créer des hubs technologiques, “AI as a Service” partagés, plateformes cloud régionales.
● Promoteurs de datacenters régionaux.
● Accords publics-privés pour support des réseaux, connectivité.
Écosystèmes d'innovation
● Incubateurs, accélérateurs spécialisés IA.
● Réseaux d'entrepreneurs IA.
● Projets pilotes dans les administrations, les services publics, les gouvernements, pour constituer des références et booster la confiance.
Politiques de données ouvertes et fiabilité
● Encourager les politiques “open data” (avec sécurité) dans le secteur public.
● Normes de qualité pour les données.
● Mécanismes de partenariat public-privé pour l'accès aux informations utiles (ex : santé, météo, transport).
Mécanismes de financement adaptés
● Fonds publics de soutien à l'innovation numérique et IA.
● Incitations fiscales (crédit impôt recherche, subventions, garanties).
● Participation de capitaux privés, VC africains, business angels technologiques.
● Crowdfunding technologique, plateformes de financement participatif pour projets IA locaux.
Régulation et cadre éthique
● Création de commissions ou agences IA nationales (ou régionales).
● Normes de transparence, de responsabilité, de lutte contre les biais.
● Protection des données personnelles.
● Vigilance sur les usages (surveillance, sécurité).
IA en Afrique : opportunité ou mirage ?
À ce stade, on peut envisager quelques trajectoires possibles pour l'IA en Afrique, en particulier pour les jeunes.
Scénario optimiste : Vers une percée maîtrisée
Dans ce scénario :
● Plusieurs États africains lancent des stratégies nationales solides d'IA.
● Des hubs IA émergent dans des capitales (ex : Nairobi, Abidjan, Lagos, Kigali, Dakar).
● Des startups africaines disruptent des secteurs locaux avec succès (agritech, fintech, santé).
● Les jeunes formés en IA trouvent des emplois, voire créent des entreprises à forte croissance.
● L'Afrique devient contributrice sur la scène internationale IA (modèles, innovations locales).
Résultat : l'IA aura été une opportunité transformante pour une génération.
Scénario mitigé : Poches d'excellence, disparités fortes
Ici :
● Quelques pays ou villes (déjà plus développés) réussissent des approches IA.
● D'autres zones restent à l'écart par manque d'infrastructures ou de volonté politique.
● L'IA profite surtout aux élites urbaines et aux régions déjà connectées, creusant les inégalités internes.
● Le potentiel global est partiellement réalisé, mais l'impact social reste limité.
Scénario pessimiste : Effet de bulle, retour à la case départ
Ici :
● Les projets IA restent marginaux, mal financés, non adaptés localement.
● Les modèles importés échouent face aux conditions locales (données non pertinentes, faible connexion).
● Le public et les décideurs se désillusionnent, réduisent les financements.
● L'IA est perçue comme une illusion technologique, et la génération revient à des modèles traditionnels.
L'IA aura alors été un leurre coûteux plutôt qu'une chance.
Le rôle des jeunes : d'acteurs passifs à entrepreneurs IA
Si l'IA doit être la dernière chance des jeunes africains, ce ne sera pas parce qu'ils subiront, mais parce qu'ils s'en saisiront activement. Voici quelques chemins d'action possibles.
● Auto-apprentissage, projets personnels, communautés
Beaucoup de jeunes peuvent commencer seuls : suivre des MOOCs (Coursera, edX, Udacity), apprendre Python, TensorFlow, PyTorch, participer à des hackathons, rejoindre des communautés open source (GitHub, Kaggle). Leurs petits projets personnels peuvent devenir des MVP (produits minimum viables).
● Intégrer des projets de recherche locale
Ils peuvent s'engager dans des laboratoires universitaires ou des centres de recherche reliant technologie et contextes africains — par exemple des modèles de reconnaissance de langues africaines, de diagnostic spécifique, de services adaptés.
● Créer des startups IA
Quand le projet lève un certain niveau de maturité, certains jeunes peuvent fonder leur entreprise IA, viser des marchés locaux, régionaux, ou hybrides (local + international).
● Apporter l'IA dans les organisations sociales
Les ONG locales, les organisations communautaires, les collectivités peuvent collaborer avec des jeunes pour intégrer l'IA dans des solutions sociales (santé, agriculture, environnement, éducation). Cela crée des expériences concrètes et visibles.
● Relever les défis d'acceptabilité
Les jeunes doivent aussi être des médiateurs culturels : expliquer l'IA, sensibiliser aux biais, à la transparence, à l'éthique. Ils peuvent agir comme “ponts” entre technologie et société.
Risques et limites
Aucun discours optimiste ne serait crédible s'il ne reconnaissait pas les risques. Voici les principaux écueils.
● Biais et discrimination algorithmique
Si les modèles sont entraînés sur des données biaisées (genres, ethnies, régions marginalisées), l'IA peut renforcer les inégalités. Il faut veiller à la diversité des données, à l'évaluation des biais, à la transparence.
● Concentration technologique et “data colonialisme”
Si les technologies d'IA et les plateformes restent contrôlées par des acteurs étrangers (Big Tech), l'Afrique pourrait devenir un simple consommateur, avec peu de souveraineté sur les modèles et les données. Le danger est de reproduire une domination numérique.
● Dépendance aux services cloud externes
Si les projets IA africains reposent entièrement sur des infrastructures étrangères (Amazon, Google, Microsoft), des coûts variables ou des interruptions peuvent mettre en péril les opérations.
● Problèmes éthiques et de vie privée
Certaines applications (surveillance, santé, justice, police) posent des questions sensibles : consentement, confidentialité, risque d'abus de pouvoir. Il faut des cadres éthiques solides.
● Déphasage technologique / obsolescence
Les technologies d'IA évoluent rapidement (modèles de plus en plus gros, architectures nouvelles). Un projet mal préparé peut devenir obsolète rapidement.
Pourquoi l'IA pourrait être une dernière chance et pas la seule
Il est important de nuancer. L'IA ne doit pas être vue comme une solution exclusive ou miraculeuse. Elle peut être une chance de rattrapage, un levier de transformation, mais elle doit coexister avec d'autres piliers du développement (éducation de base, infrastructures, santé, gouvernance).
Si l'IA disparaissait, le progrès pourrait reprendre via d'autres technologies émergentes (énergies renouvelables, biotechnologies, blockchain, etc.). L'IA est une option puissante, mais pas nécessairement la “dernière” dans l'absolu. Cependant, pour la génération actuelle, c'est peut-être une des dernières fenêtres pour basculer stratégiquement vers l'économie de la connaissance plutôt que rester dans des cycles de dépendance.
L'idée que l'intelligence artificielle soit l'opportunité de la dernière chance pour les jeunes africains est ambitieuse, peut-être même provocante. Mais elle contient du vrai, si elle est encadrée par des stratégies, une volonté politique, un engagement sociétal et des actions concrètes.
L'IA offre une porte de sortie possible pour une jeunesse confrontée au chômage, à un système éducatif traditionnel peu adapté, à des économies fragiles. Si les conditions (infrastructures, compétences, données, financement, régulation) sont réunies, l'IA peut devenir le levier de transformation que beaucoup attendent. Mais si on se repose uniquement sur l'illusion technologique sans bâtir les fondations, le risque d'échec est grand.
Pat Denis
Le dimanche 12 octobre 2025, à Marcoussis, un quartier de l'arrondissement 9 de la ville de Ouagadougou, les habitants se sont mobilisés pour réhabiliter leurs voies dégradées à l'aide de la technique Do-nou. Accompagnés par les volontaires du Programme national de volontariat du Burkina Faso, les riverains ont uni leurs forces pour améliorer leurs conditions de vie et encourager l'esprit de solidarité et de citoyenneté active.
Assèta Diallo
« Nous n'avons pas de bonnes routes dans notre quartier. Pour parcourir une petite distance à l'intérieur du quartier, c'est tout un casse-tête. Exemple : si tu dois parcourir une distance qui va me prendre 15 minutes normalement à cause de l'état des routes, je peux faire 30 minutes et plus. Il y a tellement de secousses sur nos voies. Imaginez la souffrance des femmes enceintes qui vivent ici. Vraiment nous souffrons beaucoup de cette situation. Avec la nouvelle technique Do-nou, nous allons être soulagés un tant soit peu. J'invite les riverains à s'organiser pour réhabiliter les voies. Nous sommes tous des résidents et personne ne viendra réhabiliter nos routes à notre place. Un Burkimbila, doit aider, doit mettre sa main à la pâte pour la construction de son pays. Je remercie les volontaires qui ont accepté de se joindre à nous pour travailler ».
Asseta Diallo, riveraineAboubacar Sore
« Aujourd'hui, nous sommes mobilisés pour réhabiliter certaines voies dans notre quartier. C'est vraiment une bonne initiative à saluer et à perpétuer. Ici nous avons un sérieux problème de routes. Nos routes sont en mauvais état. Nous allons continuer ce que les volontaires ont commencé. Les weekends, nous allons nous organiser pour réhabiliter certaines voies. Cependant, j'ai un autre cri de cœur. Nous avons des terrains de foot et des espaces de loisirs pour jeunes qui ont été transformés en maquis, kiosques et certaines personnes même ont construit sur certains terrains de foot. Ce n'est pas normal. Nous demandons à la mairie de faire quelque chose pour résoudre ce problème. Nous n'avons pas plus d'espaces de loisirs ni de terrain de foot, pourtant dans le plan du quartier il y a bel et bien des espaces de loisirs ».
Aboubacar Sore, riverainDelphine Tiogo
« Vous voyez, je suis enceinte. À cause de l'état des routes, j'ai peur de sortir de la maison. Je ne sors plus. Je suis obligée de confier mes courses à quelqu'un à cause des secousses. C'est vraiment très difficile pour nous. Il faut vivre ici pour comprendre notre souffrance. Avec la réhabilitation de certaines voies, notre souffrance va s'atténuer un peu. J'appelle les riverains à sortir nombreux pour la bonne cause ».
Ahoua Boly
« Je suis vieille, je ne peux pas travailler, mais je suis sortie pour encourager et féliciter les jeunes pour le bien qu'ils sont en train de nous faire. C'est vraiment un acte salutaire. Chez nous ici il est difficile de sortir à pied, n'en parlons pas de sortie avec une moto ou un véhicule. Nos routes sont impraticables. Nous saluons les autorités et les volontaires pour cette action pour notre quartier ».
Ahoua Boly, riveraineRama Diallo
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Cette exposition, réalisée par Caroline d'Assay, présidente de l'association Pro Patrimonio France, et Paul Stăncioiu, architecte de patrimoine, diplômé de l'École d'architecture de Paris-Belleville, révèle les influences européennes qui ont façonné les créations paysagères en Roumanie, ainsi que le raffinement des éléments architecturaux qui les composent.
De Iași à Bucarest, de Craiova aux domaines historiques des grandes familles roumaines, l'exposition met en lumière la diversité des (…)
Le lundi 13 octobre à 19h, au sein de l'Institut culturel bulgare, nous avons le plaisir de vous inviter à la performance du collectif « Feministas Futuristicas », un projet collaboratif réunissant des artistes évoluant dans le domaine de l'art contemporain.
Les artistes bulgares présents sont Nia Pushkarova et Voin de Voin, accompagnés de Corinne Fhima (France), Gaby Billa-Günter, aka LADY GABBY (Allemagne), Darina Alster (République Tchèque), Sandra Zanetti (États-Unis) et les artistes (…)
La Chambre de commerce et d'Industrie du Burkina Faso (CCI-BF) met les bouchées doubles pour transformer ses plateformes économiques, notamment Ouaga Inter, afin de fluidifier les échanges et d'améliorer l'expérience des transporteurs et transitaires. Ces efforts s'inscrivent dans une vaste politique de réhabilitation dont le coût global s'élève à près de 82,5 milliards de francs CFA sur une période de quatre ans (2025-2028).
A Ouaga Inter, des mesures immédiates ont été prises pour résoudre les problèmes de stationnement des véhicules et camions. Soucieuse d'améliorer la gestion des flux, la CCI-BF a mis en place un dispositif d'orientation des véhicules. En collaboration avec la direction générale du programme national de volontariat, des volontaires ont été recrutés. Leur mission est de guider les chauffeurs vers les espaces de stationnement disponibles, assurant ainsi une meilleure fluidité.
De plus, la propreté des zones de stationnement est devenue une priorité. La Chambre de Commerce a recruté une Association qui met à sa disposition des femmes spécifiquement chargées du nettoyage des espaces, garantissant que les aires soient dégagées et propices au stationnement.
Des volontaires guidant les véhicules vers des espaces libres pour le stationnement« Nous réalisons les infrastructures pour faciliter le stationnement des camions afin de pouvoir accomplir les formalités. A Ouaga inter, nous avons de différents parkings pour recevoir les camions. Pour ce qui concerne les parkings, nous avons entrepris la réhabilitation des parkings à Ouaga Inter dont la zone pavée a été réalisée en 2022 et mise en service en 2023. Il reste d'autres parkings à réhabiliter notamment les parkings recevant les plateaux et ceux situés aux alentours des magasins 35, 39 et 40 », a indiqué Hyacinthe Tiendrebeogo, le Directeur des plateformes économiques et de la facilitation de la chambre de commerce.
Hyacinthe Tiendrebeogo, le directeur des plateformes économique et de la facilitation de la chambre de commerce.Et d'ajouter « depuis le début de cette année, il y a une politique qui est mise en place pour la réhabilitation de notre plateforme. Dès la prise de fonction en février du Directeur général Seydou Tou, de nombreuses actions ont été posées. Il a visité toutes les plateformes et un plan d'action a été mis en place pour la réhabilitation des différentes plateformes. Le coût de la réhabilitation de l'ensemble des plateformes s'élève à près de 82,5 milliards de francs CFA en quatre ans. Nous sommes en train de tout mettre en œuvre pour que les travaux démarrent d'ici le mois de novembre 2025. Pour cela nous avons une rencontre d'information prévu 8 octobre 25 avec nos partenaires pour leur faire part des travaux prévus ».
Des travaux d'aménagement en train d'être fait pour fluidifier le stationnement des véhiculesIl a rassuré les transporteurs que des actions sont en train d'être menées pour améliorer les services. Il a également demandé aux sociétés de transit de faire un effort pour une meilleure collaboration. « Nous invitons les transitaires en relation avec les importateurs à s'approprier de leurs dossiers dès le matin pour pouvoir accomplir les formalités dans de meilleurs délais afin que les dossiers puissent être traités par les différents intervenants », a indiqué le directeur des plateformes économique et de la facilitation de la chambre de commerce.
Ces initiatives confirment la volonté de la CCI-BF de faciliter les opérations des plateformes logistiques et de renforcer la position du Burkina Faso comme plateforme d'échange régionale.
Rama Diallo
Lefaso.net
Nouveau rebondissement sur la scène politique béninoise à six mois de la présidentielle 2026. Le parti d'opposition Les Démocrates (LD), dirigé par l'ancien président Boni Yayi, risque de ne pas présenter de candidat à l'élection d'avril 2026. Voici la raison.
Le député Michel Sodjinou, membre du groupe parlementaire Les Démocrates, a, par exploit d'huissier, sommé le président du parti, Yayi Boni à lui rendre son parrainage qu'il avait retiré auprès de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA).
L'affaire a été portée devant le juge des référés du Tribunal de Cotonou.
Un parrainage en moins, Les Démocrates hors course
Statuant publiquement et de manière contradictoire, le tribunal a ordonné la restitution immédiate du formulaire au député Sodjinou, et ce « nonobstant toute voie de recours ».
Une décision qui a des conséquences politiques immédiates. Les Démocrates se retrouvent désormais avec seulement 27 parrains sur les 28 requis par le Code électoral pour faire valider la candidature d'un duo présidentiel.
Le dépôt des dossiers de candidature à la présidentielle prend fin ce mardi 14 octobre 2025.
Un coup dur pour ce grand parti de l'opposition.
Sur requête du député Sodjinou François, le Tribunall de Première Instance de Cotonou, statuant en référé à ordonner à Boni Yayi , la restitution du parrainage au député, ordonne à la Cena d'établir au requérant un autre parrainage en cas de refus du président des LD
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Le journaliste Rock Judicaël Hounwanou a été désigné colistier de Paul Hounkpè pour l'élection présidentielle de 2026 au Bénin. Une première pour cet homme de médias, qui fait son entrée dans la course à la magistrature suprême.
Journaliste, Directeur de publication et actuel secrétaire général de la Plateforme des Promoteurs et Acteurs pour le Développement des Médias (PADEM-Bénin), Rock Judicaël Hounwanou est le colistier de Paul Hounkpè, candidat des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) à la présidentielle de 2026.
Agé d'une quarantaine d'années, Rock Judicaël Hounwanou est membre du Bureau politique national et consultant média du parti d'opposition FCBE
De sources proches du parti, la priorité a été donnée à la conquête de sièges au Parlement et dans les mairies. Un choix qui a ouvert la voie à Judicaël Hounwanou pour accompagner Paul Hounkpè.
Le ticket Hounkpè-Hounwanou devient ainsi le premier duo de l'opposition officiellement annoncé, après celui de la mouvance présidentielle composé de Romuald Wadagni et de Mariam Talata.
Le dépôt du dossier de candidature du tandem est prévu pour mardi 14 octobre à la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA). L'investiture officielle des deux candidats aura lieu dimanche 19 octobre au Palais des Congrès de Cotonou, à l'issue du Conseil national du parti.
M. M.
L'auteur du dictionnaire baatonu, Père Léonard Goragui, est décédé ce vendredi 10 octobre 2025 au Bénin.
L'archidiocèse de Parakou pleure un de ses prêtres. Il s'agit du vicaire Léonard Goragui. L'auteur du dictionnaire baatonu à tiré sa révérence ce vendredi 10 octobre.
Né en 1951 à Gougnaka dans la commune de Tchaourou, il est ordonné prêtre en juin 1975. Il a consacré sa vie au service de l'Église. Ayant officié comme Curé à la Cathédrale de Parakou, le père Léonard Goragui laisse derrière lui, un héritage inestimable en faveur de l'inculturation.
Il fut le moteur de la rédaction du Dictionnaire Baatonu et l'auteur de la traduction de plusieurs extraits de la Bible en langue baatɔnum.
Marina HOUENOU (Stag)
Le ministre d'État, Romuald Wadagni, candidat de la mouvance présidentielle et sa colistière Mariam Chabi Talata ont déposé officiellement, ce lundi 13 octobre leurs dossiers de candidature à la Commission électorale nationale autonome (CENA). De nombreux militants, sympathisants et cadres des partis de la mouvance se sont rassemblés pour témoigner leur soutien.
Le Ministre d'État de l'économie et des finances, Romuald Wadagni, et l'actuelle Vice-Présidence de la république, Mme Mariam Talata épouse Yerima, ont été accueillis par plusieurs personnalités dont les représentants et militants des partis de l'Union Progressiste-Le Renouveau, Bloc Républicain, Renaissance nationale et Moèle-Bénin massivement mobilisés. Les mouvements sociopolitiques soutenant la candidature du duo n'étaient pas du reste.
Le duo candidat de la majorité présidentielle à l'élection d'avril 2026, Romuald Wadagni-Mariam Chabi Talata a été accueilli dans une ambiance festive lundi 13 octobre au siège de la Cena pour le dépôt de leur dossier de candidature.
Les orchestres de fanfare, les groupes de danse patrimoniale et autres groupes d'animation ont donné une ambiance particulière à cet événement. Cette mobilisation témoigne une fois encore de la forte adhésion du peuple à la candidature de l'unique duo de la mouvance politique.
Le directeur des rédactions du quotidien L'Observateur Paalga, Ousséni Ilboudo, a été interpellé dans la matinée de ce lundi 13 octobre 2025, par des individus se présentant comme des éléments de l'ex-Agence nationale du renseignement (ANR).
Selon le média, M. Ilboudo s'apprêtait à présider la conférence de rédaction quotidienne lorsqu'il a été abordé par ces hommes à l'intérieur même des locaux du journal.
Il aurait immédiatement obtempéré avant d'être conduit à bord d'une fourgonnette pour une destination inconnue.
Depuis cette interpellation, la rédaction du quotidien affirme être sans nouvelle de son directeur. Les raisons de cette interpellation demeurent, pour l'heure, inconnues.
Lefaso.net
Source : Losbpaalga.com
La billetterie de la TotalEnergies CAF Coupe d'Afrique des Nations Maroc 2025 est ouverte ce lundi 13 octobre, via l'application YALLA.
La vente des billets pour le plus grand événement sportif du continent, la TotalEnergies CAF Coupe d'Afrique des Nations, Maroc 2025, débutera le lundi 13 octobre 2025, avec une période de prévente exclusive de 48 heures réservée aux détenteurs de cartes VISA, à partir de 09h00 (heure marocaine), soit 08h00 GMT.
Les passionnés de football africain et ceux du monde entier pourront ainsi réserver leur place pour célébrer ensemble la plus grande fête du football continental.
Les détenteurs de cartes VISA bénéficieront d'un accès prioritaire à la billetterie du 13 octobre à 8h00 GMT au 15 octobre 2025 à 08h00 GMT. La vente grand public s'ouvrira ensuite, et sera accessible à tous les autres moyens de paiement.
Afin d'offrir une expérience fluide et connectée, le Comité Local d'Organisation (LOC) a officiellement lancé l'application YALLA, la plateforme dédiée au Fan ID – indispensable pour acheter des billets – ainsi qu'au e-visa/AEVM pour entrer au Maroc.
La TotalEnergies CAF Coupe d'Afrique des Nations, Maroc 2025 se déroulera du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026.
Le Fan ID délivré par l'application YALLA est obligatoire pour toute acquisition de billet. Tous les membres de la grande famille du football sont invités à finaliser leur inscription. Chaque Fan ID permet d'acheter un seul billet par match.
Voici les étapes à suivre :
1. Téléchargez l'application YALLA, disponible dès à présent sur Google Play et App Store.
2. Faites votre demande de Fan ID et, si nécessaire, de e-visa/AEVM via l'application.
3. Une fois votre Fan ID reçu, les détenteurs de cartes VISA pourront accéder à la plateforme officielle tickets.cafonline.com dès le lundi 13 octobre à 09h00 (heure marocaine) / 08h00 GMT pour acheter leurs billets pour la TotalEnergies CAF Coupe d'Afrique des Nations, Maroc 2025.
Pour plus d'informations sur la TotalEnergies CAF CAN Maroc 2025, rendez-vous sur www.cafonline.com.
En marge des activités de la rentrée académique 2025-2026, le ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, le Pr Adjima Thiombiano, a rencontré, ce lundi 13 octobre 2025, les étudiants des universités publiques et privées de la ville de Bobo-Dioulasso ainsi que les enseignants-chercheurs et le personnel ATOS de l'université Nazi Boni. Ces échanges ont eu lieu à l'Institut supérieur des sciences de la santé (INSSA), en présence de plusieurs responsables d'institutions d'enseignement supérieur du pays.
La visite du ministre a débuté par une cérémonie de montée des couleurs nationales, symbole d'unité et de patriotisme. Pour le Pr Thiombiano, ce geste marque non seulement le respect dû aux valeurs de la nation, mais aussi la reconnaissance des efforts consentis par les acteurs du monde universitaire pour redresser le calendrier académique. « Nous sommes venus à l'université Nazi Boni pour honorer la nation à travers la montée des couleurs, mais aussi pour célébrer les acquis majeurs engrangés durant l'année écoulée », a déclaré le ministre.
Les étudiants des universités publiques et privées de Bobo-Dioulasso échangent avec le ministre de l'enseignement supérieur, Pr Adjima ThiombianoIl a salué l'engagement collectif qui a permis d'atteindre un taux de 92,52 % de normalisation des filières dans les institutions publiques. Un résultat qu'il qualifie de « remarquable », fruit du patriotisme et du sacrifice des enseignants, des étudiants et du personnel administratif.
Le ministre a salué l'engagement collectif qui a permis d'atteindre un taux de 92,52 % de normalisation des filières dans les institutions publiquesDes défis persistants mais pris en compte
Les échanges avec les différents acteurs ont permis d'aborder plusieurs préoccupations. Parmi les points soulevés : les infrastructures universitaires, les conditions de travail, ainsi que certaines questions administratives telles que les indemnités de surveillance ou de correction. Le ministre a assuré que ces préoccupations sont « prises à bras-le-corps » dans le cadre de l'initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous.
La photo de famille des étudiants avec le ministre Adjima Thiombiano« Ce n'est pas un problème de disponibilité de ressources, et toutes les questions soulevées seront réglées avant la fin de l'année 2025 », a-t-il affirmé, réaffirmant ainsi la volonté du gouvernement de trouver des solutions durables. Le Pr Adjima Thiombiano a également tenu à encourager les étudiants pour, dit-il, leur sens du devoir et leur implication croissante dans la réussite du système éducatif. « Nous assistons depuis deux ans à une prise de conscience des jeunes. Les nouveaux bacheliers, grâce à l'immersion patriotique, montrent un réel engagement pour la réussite de leur année », a-t-il laissé entendre.
La photo de famille des enseignants-chercheurs et le personnel ATOS avec leur ministre de tutelleLe ministre a par ailleurs rappelé aux nouveaux étudiants qu'ils bénéficient d'un contexte favorable. « Les bacheliers de 2024 ont entièrement bouclé leur année académique, et il n'est plus question de retards. Aucun étudiant ne doit se permettre le luxe de ne pas achever son année au 31 juillet », a-t-il insisté.
Les enseignants-chercheurs et le personnel ATOS de l'université Nazi Boni face à leur ministre de tutelleLa recherche, pilier du développement national
Au cours de son séjour, le ministre en charge de l'enseignement supérieur doit aussi échanger avec les acteurs de la recherche. C'est pourquoi, au-delà de la pédagogie, le ministre a rappelé le rôle essentiel des chercheurs dans la consolidation de la normalisation académique et le développement du pays. « Depuis 2023, la majorité des chercheurs interviennent dans les enseignements. Leur contribution est capitale. Le gouvernement compte sur eux pour accompagner sa vision du développement », a-t-il souligné, invitant les chercheurs à inscrire leurs travaux dans la dynamique nationale.
Pour le président de l'université Nazi Boni, le Pr Hassan Bismarck Nacro, la visite du ministre est un honneur et une source de motivation pour toute la communauté universitairePour le président de l'université Nazi Boni, le Pr Hassan Bismarck Nacro, la visite du ministre est un honneur et une source de motivation pour toute la communauté universitaire. « C'est un geste fort que M. le ministre, malgré un agenda chargé, a pris le temps d'échanger avec nous. Cela témoigne de son attachement à l'enseignement supérieur », a-t-il salué. Cette rencontre aura permis ainsi de renforcer la cohésion entre les acteurs de l'enseignement supérieur. Tous ont réaffirmé leur engagement à poursuivre les efforts en vue de la normalisation totale des années académiques et de l'amélioration continue de la qualité de l'enseignement et de la recherche au Burkina Faso.
Romuald Dofini
Lefaso.net