L’Hiver s’installe en Algérie. Les premières chutes de neige de 2022, accompagnées d’averses de pluie arrivent dans plusieurs wilayas du pays.
Hier jeudi, l’Office Nationale de la Météorologie (ONM) a lancé, deux alertes météo de niveau 2. Ces dernières concernent des chutes de neige, mais aussi des averses de pluie.
Le premier BMS concerne douze wilayas. Il s’agit de : Bejaia, Jijel, Bordj Bou Arreridj, Sétif, Mila, Constantine, Guelma, Souk Ahras, Oum El Bouaghi, Tébessa, Khenchela et Batna.
Dans les douze wilayas citées par la première alerte météo, qui reste valide jusqu’à ce vendredi à 18h, les chutes de neige sont attendues sur les reliefs dépassant les 800 mètres d’altitude, et dont l’épaisseur de la neige oscillera entre 16 et 20 cm.
Le BMS de la pluieLe deuxième BMS d’Algérie météo concerne des averses de pluie. Ces dernières devraient toucher onze wilayas du pays.
Il s’agit de : Bejaia, Jijel, Skikda, Annaba, El Tarf, Souk Ahras, Guelma, Constantine, Mila, Sétif et Bordj Bou Arreridj.
Valide jusqu’à ce vendredi soir, cette alerte météo de niveau 2 prévoit des pluies parfois sous forme d’averses orageuses, accompagnées localement de chutes de grêle.
« Ces pluies, prévues entre 20 et 40 millimètres, peuvent atteindre ou dépasser localement 50 mm », a précisé la même source.
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Des militants se réclamant de l'UDPS/Matadi (Kongo-Congo) dénoncent les modalités et les prix auxquels se vendent les chinchards importés par le gouvernement congolais de la Namibie. Calicots et drapeau du parti en mains, ces derniers parmi lesquels, le président sectionnaire de l’UDPS/Matadi, ont manifesté jeudi 6 janvier après-midi devant la chambre froide Ledya. Celle-ci est le seul point de vente de ce produit au Kongo-Central.
Revue de presse du vendredi 7 janvier 2022
Deux sujets sont largement commentées par les journaux parus vendredi 7 janvier à Kinshasa : le comportement indélicat de certains collaborateurs de Félix Tshisekedi et les préparatifs des élections de 2023.
Les agents et cadres de la division provinciale des mines de la Tshopo ont lancé jeudi 5 janvier un cri de détresse aux autorités nationales à cause du non-paiement de leurs primes dites « de la DGRAD ». Selon eux, c’est depuis un peu plus de trois ans qu’ils sont en fonction, ils n’ont touché aucun sou, faillant ainsi à leurs responsabilités familiales.
La mesure interdisant les motos de circuler au-delà de 19 heures est maintenue dans la ville de Goma au Nord-Kivu. Les autorités de la province ont apporté cette précision, jeudi 6 janvier, pour démentir les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux, qui indiquent que le maire de Goma a suspendu cette décision et que les motos pouvaient circuler au-delà de 19 heures.
Le sommet d'Accra du 9 janvier 2022 est un moment important tant pour la CEDEAO que pour le Mali et ses voisins. La question de la fin de la transition militaire au Mali en février 2022 ne peut pas être traitée par tous les pays de la CEDEAO comme une question idéologique et de principes. Quand on est un pays en crise comme le Burkina Faso, voisin du Mali, qui plus est confronté aux mêmes maux que nous, il est plus qu'important de ne pas s'engager à la légère sur des questions qui auront des conséquences chez nous. Pourquoi le gouvernement ne devrait pas jouer au faucon sur la question d'élections libres et transparentes au Mali ? Ne gagnerait-il pas à être un modérateur qui prend en compte les répercussions des sanctions qui s'exerceraient sur le Mali et en conséquence sur son pays et son peuple ? Tout ce qui touche au Mali finit par avoir des répercussions chez nous et nous devons voir en quoi les décisions concernant le Mali vont nous impacter.
La première raison pour laquelle nous devrons jouer la discrétion sur ce dossier, c'est la situation sécuritaire de notre pays. Celle-ci est notre priorité, et est le prisme qui doit influencer nos points de vue, c'est-à-dire qu'on doit analyser les effets et les conséquences que toute décision régionale peut avoir sur la sécurité de notre pays. Nous ne pouvons pas voir et opiner sur les problèmes du Mali comme le ferait le Nigéria ou le Cap Vert qui n'ont pas de frontières communes avec le Mali. De plus nous nous battons contre les mêmes ennemis qui frappent au Mali et rentrent au Burkina ou qui tuent au Burkina et rentrent au Mali. Tout ce qui touche le Mali affaibli, comme nous, nous touche davantage que certains pays de la CEDEAO. Par le passé, nous avons manqué de discernement face aux problèmes du Mali en manquant d'esprit de bon voisinage.
Lors de ce sommet d'Accra nous devrons être des artisans de paix. Nous avons eu une transition dans notre pays, qui n'a pas accepté les diktats de la CEDEAO et de la communauté internationale. Il est vrai que chez nous, il y a eu à l'époque un consensus de la classe politique pour la charte de la transition et que les militaires ont joué le jeu et accepté de partir. Concernant les éventuelles sanctions, il faudra examiner celles qui touchent la junte au pouvoir et celles qui touchent la population.
Il est possible qu'aucun pays ne réclame des sanctions économiques qui vont toucher la population du Mali, qui est un pays en guerre très touché par les conséquences de la crise sécuritaire. Si d'aventure cela était proposé, nous devrions nous y opposer car ces sanctions auront des répercussions dans notre pays en terme d'afflux de réfugiés, de risques accrus d'exportations illicites de marchandises, de renforcement des bandes criminelles qui agissent de concert avec les groupes terroristes.
Calendrier des réformes
La junte militaire, en réclamant un chronogramme de cinq ans, n'utilise-t-elle pas la technique de vente des marchands avec la CEDEAO pour prolonger son pouvoir ? Est-il raisonnable de demander en fait plus de six ans de pouvoir militaire à des gens qui réclament un gouvernement issu d'autorités dument élues par un vote démocratique ? Dans un tel cas de figure, la durée de leur mandat est autour de 4 à 5 ans. Les militaires maliens savent que cela est impossible de la part de la CEDEAO. La junte au pouvoir à Bamako propose aussi une prolongation de six mois comme un pis-aller auquel elle ne songe pas. Ce qui montre que la borne inférieure de six mois n'est pas envisagée, c'est l'absence d'un calendrier alternatif des élections pour cette option. A l'évidence, si la CEDEAO leur accordait les six mois, les militaires et leurs associés n'organiseraient pas les élections, pour montrer que c'est intenable.
Il faut que le Burkina soit conscient que cette question est du ressort des Maliens, c'est à eux de résoudre les questions de démocratie, de calendrier électoral et d'organe de gestion des élections et non la communauté internationale. Ni la CEDEAO, ni les partenaires du Mali ne peuvent imposer aux Maliens des élections. Les partis politiques maliens qui veulent le retour à une vie constitutionnelle normale, un pouvoir civil, devraient faire le travail politique pour convaincre les militaires de quitter le pouvoir. C'est la faillite du pouvoir corrompu d'IBK arrivé par les urnes, qui a emmené le peuple dans la rue et les militaires à Koulouba.
La CEDEAO doit éviter de passer pour une officine française
La junte avait accepté de remettre le pouvoir en février 2022, mais il ne faudrait pas confondre les priorités. La CEDEAO ne s'est pas manifestée quand le Mali a eu besoin d'elle. Notre puissance régionale, le Nigéria, a du mal à chasser les groupes terroristes chez lui, pour prêter main forte à quiconque.
Que chaque État fasse son examen de conscience sur la descente aux enfers du pays de Soundjata. Qui s'est porté à son secours pour le libérer des groupes armés qui occupent son territoire ? La CEDEAO n'a pas joué en équipe contre le terrorisme, certains États ont joué contre leurs voisins jusqu'à ce que le mal s'installe chez eux. Et s'est ainsi que, depuis le désert du Sahara, la guerre s'approche des côtes atlantiques. Aucun des pays de la CEDEAO ne peut jouer au champion de la démocratie, certainement pas la Côte d'Ivoire d'Alassane Dramane Ouattara. Si on cherche un parangon de démocratie dans notre communauté, ce n'est que le petit archipel du Cap-Vert. Au Burkina, on veut organiser des municipales qui seront validées si 50% des communes ont pu voter. C'est dire comment on se contente de ce qui est possible pour la démocratie. La CEDEAO a intérêt à jouer balle à terre pour voir son incapacité à combattre l'hydre terroriste que de vouloir imposer des principes démocratiques à un pays qui se bat pour exister.
Les occidentaux voient la situation du Mali de leur point de vue, comme un pays qui est en train de tomber dans l'escarcelle de Moscou et ils aimeraient, surtout la France, utiliser la CEDEAO à leurs fins. Le Burkina a déjà sa guerre chez lui, il n'a pas besoin de combats qui ne font pas avancer la lutte chez lui.
Allons à Accra pour écrire une page de paix pour notre région. Si la CEDEAO est une organisation commune, elle ne peut pas faire le bonheur d'un État à sa place. Les militaires putschistes au Mali et en Guinée, sont des « game changer » si la communauté prend des décisions non empreintes de sagesse, la couleur kaki risque de reprendre le dessus à la CEDEAO.
Sana Guy
Lefaso.net
Mille soixante-dix-huit malades mentaux ont été pris en charge en 2021 dans le centre d'accompagnement psychosocial Salama de Butembo dans le Nord-Kivu, a affirmé jeudi 6 janvier 2022 le psychologue Kambale Tamuwite. Selon lui, les effets du traumatisme lié aux massacres dans la région de Beni est à la base de ce nombre très élevé des malades mentaux dans la ville.
Le prix du carburant a augmenté jeudi 6 janvier 2022 à Kindu dans le Maniema, occasionnant une carence de cette denrée dans la ville. Un litre d’essence qui se vendait à 3000 francs congolais (1,5 USD) il y a peu s'achète actuellement à 5000 francs (2,5 USD) à la pompe et 5500 francs chez les revendeurs.
Cette situation perturbe la circulation et le travail surtout des motocyclistes selon leurs témoignages.
Le ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique a réalisé une étude sur l'état des lieux des conflits communautaires au Burkina Faso entre 2018-2020. D'une cinquantaine de pages, le document ressort la typologie, le classement des régions, les principales causes, les conséquences, les acteurs les plus touchés par ces conflits et des recommandations.
Les conflits communautaires sont une réalité au Burkina Faso. Sur 369 personnes enquêtées, 93,5% avouent connaître l'existence de conflits dans leur localité, 80,5% disent qu'il y a des risques ou des soupçons de risques de conflits dans leur localité et 64,5% montrent des zones de leur localité où les conflits sont récurrents.
La région des Hauts-Bassins, qui, à elle seule, enregistre 1 010 cas de conflits sur un total de 4 969, a connu une forte augmentation de la proportion des conflits communautaires et occupe la première place en termes de récurrence de ces conflits. Le Centre-nord occupe la deuxième place avec 644 cas et la Boucle du Mouhoun vient en troisième position avec 513 cas. Le bas de l'échelle revient au Plateau Central avec 36 cas de conflits communautaires.
Typologie de conflits
Selon le rapport, les principaux conflits communautaires recensés lors de cette étude sont de différents types et varient selon la région. Il s'agit, entre autres, des conflits entre agriculteurs/éleveurs, liés à la chefferie traditionnelle, interreligieux, interethniques, fonciers, miniers, politiques et des conflits liés à l'eau.
Les conflits les plus cités par les enquêtés sont les conflits fonciers avec une fréquence de 86%, suivi des conflits entre agriculteurs/éleveurs, avec une fréquence de 72%, des conflits liés à la chefferie traditionnelle avec 47%. Les conflits faiblement cités sont les conflits intra-religieux avec une fréquence de 7% et les conflits interethniques avec 12% de fréquence (Ndlr).
D'autres types de conflits relevés dans le cadre de cette étude avec une fréquence relativement moins importante ont été reversés dans une rubrique « autres types de conflits ». Ce sont essentiellement les conflits liés au rapt de femmes/filles, les conflits liés aux allégations de sorcellerie, les conflits liés au terrorisme.
Les principales causes et les conséquences
Les causes des conflits communautaires sont de divers ordres et résultent du comportement des acteurs, de la faible application des textes, de l'inadaptation de certains textes, du dysfonctionnement de l'administration, du non-respect des cahiers de charge et des protocoles d'accords.
Ces conflits influencent la vie des communautés à la fois sur les plans social et culturel, économique et administratif et humain. Ils engendrent également une psychose au niveau des populations, fait remarquer l'étude.
Les acteurs les plus touchés par les conflits communautaires
A en croire l'étude, ce sont les hommes qui sont les plus touchés par les conflits communautaires avec 61% des opinions exprimées, contre 24% pour les femmes et 15% pour les enfants.
Par types d'acteurs, les données indiquent que les acteurs les plus touchés sont les agriculteurs avec 64% des opinions exprimées. Ils sont suivis des éleveurs avec 26%.
Pour leur résolution, les populations privilégient les organes et mécanismes traditionnels qui surclassent les organes et mécanismes modernes avec un taux 56,7% des opinions exprimées.
Cette étude couvre la période de 2018 à 2020. La collecte des données a été faite dans les treize régions du Burkina Faso auprès des autorités administratives, coutumières et religieuses, des élus locaux, des organisations de la société civile, etc.
La collecte des données de cette étude a allié l'approche qualitative et quantitative durant les mois de septembre, octobre et novembre 2021 dans les treize régions du pays avec la contribution des gouverneurs et des directeurs régionaux des droits humains et de la promotion civique.
Il faut signaler que l'étude réalisée en 2015 a servi de base à la création de l'Observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires (ONAPREGECC).
Synthèse de Cryspin Laoundiki
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Le Chef de l'État, Félix Tshisekedi a regagné Kinshasa jeudi 6 janvier dans la soirée. Il a clôturé sa mission dans le grand Kasaï par la localité d’Onolowa, village natal de Patrice Emery Lumumba.
Félix Tshisekedi a visité la résidence familiale de Lumumba, le monument par lequel on a immortalisé le personnage de Patrice Emery Lumumba ainsi que le palais royal du Wemba Longe Omatoke Prosper.
Entre le mannequinat et le stylisme, il y a qu'un pas. Et ce n'est pas Lucie Magloire Toé qui dira le contraire, elle qui n'a pas hésité à le franchir. Zoom sur cette inconditionnelle de la mode !
Née à Gossina, un petit village à 35 kilomètres au sud de Toma, province du Nayala, Lucie Toé a passé son enfance dans plusieurs provinces du Burkina. Au gré des affectations de son défunt père qui était préfet. Plus jeune, elle regardait les concours de beauté à la télévision. De l'émerveillement, naquit une passion : la petite Lucie rêve de devenir mannequin. Difficile pour une provinciale, se disait-elle. Alors, elle range cette passion au fond de son cœur jusqu'à ce qu'elle s'installe à Ouagadougou.
Mais une fois les pieds dans la capitale, elle est freinée par des doutes et le manque de confiance en soi. « J'avais des formes, portant à la télé les tops modèles étaient toutes fines », se justifie-t-elle. Le réseau social Facebook devient ainsi le lieu d'expression de son talent. Elle y poste régulièrement des photos et attire l'attention de plusieurs de ses amis virtuels. On l'encourage à s'essayer au mannequinat. Elle fait des rencontres et l'on lui remet un contact qui sera décisif dans sa carrière. Lydia Bancé, directrice d'une agence de mannequinat accepte de la recevoir pour un entretien. Une fois sur place, les démons du manque d'assurance reviennent à la charge.
« J'avais la tête baissée, je me disais qu'elle n'allait pas me prendre. Je me disais que j'étais disqualifiée d'office à cause de ma morphologie », relate-t-elle. Et pourtant, c'est le contraire qui se produit. Lydia Bancé voit un potentiel en Lucie, elle la trouve authentique. Il faut dire qu'en plus de ses 1 mètre 76, son teint d'ébène est assez frappant et attire l'attention. « Ta forme et ton teint vont jouer en ta faveur. Tu es unique, il faut que tu aies confiance en toi », m'as-t-elle conseillé.
Les portes du mannequinat s'ouvrent enfin pour celle qui ne s'en croyait pas capable. En 2014, c'est la phase de formation, puis en 2015, Lucie entame ses premières scènes. L'agence de mannequinat n'avait pas parié sur le mauvais cheval, sa carrière décolle. Elle défile pour de grands noms de la mode comme Pathé'O, Koro DK, François 1er, 226 Kara, Sébastien Bazemo, Alphadi, Georges de Baziri, Zek Styl et bien d'autres.
Mais en 2019, un malheur vient bouleverser le cours des choses. Son agent, Doris Dabiré, décède des suites d'un accident. « J'ai alors décidé de ne plus défiler », se remémore-t-elle avec tristesse.
Une autre passion refait surface
En plus du mannequinat, étant petite, Lucie Toé nourrissait un amour pour le stylisme : « En regardant les télénovelas, je prenais des jupes et je les mettais sur la tête, je créais des modèles. Mais mon défunt papa me mettait en garde et me disait de me concentrer sur mes études ».
Pendant les périodes de fêtes, elle était obsédée par une chose : éviter de s'habiller comme les autres enfants de la famille. « A l'époque, on offrait des uniformes et on cousait le même modèle de vêtements pour tout le monde. Mais moi je ne voulais pas les mêmes modèles que les autres. J'ai toujours voulu être à part », se souvient Lucie. Après son parcours dans le mannequinat, elle devient la chargée de communication d'une entreprise de construction de la place. Mais son amour pour le stylisme refuse de la quitter. Cependant, elle hésite à se lancer dans cette aventure jusqu'au jour où …
Le déclic
Au lendemain de son anniversaire, en janvier 2021, elle se pose une question, pourquoi ne pas essayer ? « J'étais couchée et je me suis dit que j'allais créer ma marque. Depuis lors, rien n'a pu m'arrêter ». C'est ainsi que Lucy Style naquit. Lucie Toé travaille à créer sa première collection, et l'intitule collection 33. Son inspiration est venue de l'état d'esprit dans lequel elle était le jour de son anniversaire. « Ce jour-là, j'étais légère, je me sentais libre. J'étais prête à faire quelque chose de ma vie. Quelque chose de miraculeux m'est arrivée cette année. Quand je suis rentrée au marché, je voyais tout en rose, donc il me fallait des tissus colorés et légers », raconte-t-elle.
La soirée officielle de lancement de la marque s'est tenue le 18 décembre 2021 à Ouagadougou. Son slogan, des tenues simples et stylées portables en tout temps et en tous lieux. Son inspiration vient de son état d'esprit aime-t-elle à répéter.
Dans un paysage où il existe de plus en plus de marques de vêtements, quelle est sa particularité ? « J'habille en fonction de la personnalité des clients avec ma touche personnelle ». Sa cible, les femmes, les hommes et les enfants, elle fait des créations également avec des tenues traditionnelles. Pour l'instant, les commandes se font en ligne. Lucie Toé n'a qu'un vœu, se faire connaître au niveau national et pourquoi pas à l'international. Sa famille la soutient dans cette aventure parsemée d'embuches.
Son conseil à ceux qui veulent lui emboiter le pas est de « quitter leur zone de confort, braver la peur, avoir confiance en eux, travailler et faire preuve de combativité ». Cette esclave ou reine des Mossé, cela dépendra du camp dans lequel vous êtes, veut apprendre aux Mossé, selon ses dires, à bien s'habiller.
SB
Lefaso.net
NB : Les Sanan et les Mossé sont deux communautés ethniques du Burkina Faso qui font de la parenté à plaisanterie
Au cours de la lecture de leurs procès-verbaux d'audition, ce mercredi 5 janvier 2022, le regretté Dr Valère Somé et feu Etienne Zongo, ancien aide de camp de Thomas Sankara, sont revenus sur des faits ou ont révélé des pans de la révolution au Burkina et les évènements qui ont entouré le coup d'Etat du 15 octobre 1987 qui ont coûté la vie au président Sankara et à douze de ses compagnons.
Devant le juge d'instruction, Dr Valère Somé a beaucoup fait référence à son livre, « Thomas Sankara, l'espoir assassiné ». Ainsi, dans son procès-verbal, le témoin insiste sur le fait que ce sont Ismaël Diallo, diplomate, proche de Thomas Sankara et de Blaise Compaoré, et Pr Etienne Traoré, qui ont rédigé le discours du 19 octobre 1987 (Appel du 19 octobre) de Blaise Compaoré. Un discours tenu quatre jours après le drame et qui semble l'avoir, visiblement, irrité. Pour feu Dr Somé, ceux qui ont écrit le discours sont « purement méchants », quand ils ont dit dans le texte que Thomas Sankara est un « renégat qui s'est infiltré dans la révolution et un divisionniste ».
« Le discours du 19 octobre (1987) a été fait par Etienne Traoré et Ismaël Diallo, un agent de la CIA (agence de renseignement aux USA) qui a travaillé avec Kountché (Seyni Kountché, arrivé par coup d'Etat, il préside le Niger de 1974 à novembre 1987) avant le Burkina Faso », retient-on de la lecture du procès-verbal. Ces deux personnes sus-citées par Dr feu Valère Somé comparaissent dans le procès en qualité de témoins.
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Dans sa déposition, Dr Valère Somé est aussi revenu sur des tentatives d'assassinat dont Thomas Sankara a été l'objet avant la date fatidique du 15 octobre 1987 au conseil de l'Entente. Ainsi apprend-on que le père de la révolution, Thomas Sankara, devrait être tué à Bobo-Dioulasso, capitale économique, à l'occasion de la commémoration de l'An IV de la révolution (et avant le discours d'orientation politique du 2 octobre 87, où une autre tentative aurait été déjouée). Les vieux, qui ont vu venir le drame, ont dit qu'ils ne veulent pas que le sang coule sur leur territoire. Ils ont donc recommandé des sacrifices pour épargner le drame.
Au cours de la journée, le procès-verbal de témoignage de l'ancien aide de camp de Thomas Sankara, Etienne Zongo, a également été lu par le greffe. Il est ressorti de son acte que dans l'atmosphère de crise, la Côte d'Ivoire avait opté pour Blaise Compaoré, numéro 2 de la révolution. La Libye était divisée entre pro-Sankara et pro-Compaoré, explique l'ancien aide de camp.
Contrairement à l'ancien président ghanéen, Jerry John Rawlings, pour qui l'amitié entre Blaise Compaoré et Thomas Sankara n'était pas « superficielle », Etienne Zongo, lui, pense que les deux personnalités n'avaient pas la même conviction. « Juste une confiance aveugle de Thomas Sankara vis-à-vis de Blaise Compaoré. Il n'y avait aucune affinité entre les deux », affirme Etienne Zongo.
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O.L
Lefaso.net
Il n'est plus à présenter aux amoureux du ballon rond burkinabè. En 1998, lors de la Coupe d'Afrique des nations de football, organisée au Burkina Faso, il s'était révélé au grand public par sa pointe de vitesse et ses dribbles chaloupés. Lui c'est Omar Barro. Aujourd'hui agent d'une société minière de la place, il suit de près l'actualité du football national. Dans cette interview, il revient sur le parcours des Etalons en 1998 qui s'était arrêté en demi-finales. Il parle aussi de la forme actuelle des Etalons qui entrent en compétition face au pays organisateur. Pour ce match, Omar Barro pronostique une victoire du Burkina par deux buts à un (2-1) sur le Cameroun.
Lefaso.net : Après avoir mis fin à votre carrière de footballeur, vous avez disparu, comme on le dit, des radars. Que devient Omar Barro ?
Omar Barro : Effectivement. Après ma carrière de footballeur, j'ai complètement changé de domaine d'activités. Depuis 2011, je suis avec le groupe Nordgold qui est une société d'extraction minière.
On se rappelle de l'épopée des Etalons en 1998. En jetant un coup d'œil dans le rétroviseur, êtes-vous aujourd'hui satisfait du parcours des Etalons à cette période ?
Le bilan est mitigé mais il y a une grande satisfaction. Le fait d'organiser une Coupe d'Afrique au Burkina Faso, qui a été une réussite, est déjà satisfaisant. En plus de cela, nous avons terminé quatrièmes de la compétition. C'était un résultat inattendu quoi qu'au fil de la compétition, l'appétit venant en mangeant, on avait commencé à voir grand et à y arriver. C'était aussi normal. On a eu un dernier match tristement mémorable. Mais dans l'ensemble, c'était une belle expérience.
C'était la première fois pour le Burkina de disputer les demi-finales d'une CAN. Qu'est-ce qui a fait la force des Etalons à l'époque ?
On avait un défi commun à relever. On avait un groupe qui avait fait une assez bonne préparation même si elle a été relativement courte. On avait eu en temps plein trois mois de préparation. Nous étions, en son temps, majoritairement des joueurs locaux. Mais Seydou Traoré, Brahima Traoré, Alassane Ouédraogo, Kassoum Ouédraogo dit ZICO, Ibrahima Diarra, qui étaient des internationaux, nous ont rejoints par la suite. Le socle de cette aventure était une solidarité, une combativité sans faille. Tout le monde avait un objectif commun qui était de réussir cette première CAN qu'on jouait chez nous.
L'entraîneur de l'époque, Philippe Troussier, était présenté comme quelqu'un de très rigoureux. Est-ce que cela a participé à cette réussite ?
Bien sûr. Il est vrai qu'en son temps, Philippe Troussier était présenté comme quelqu'un de très rigoureux mais en réalité il savait ce qu'il voulait et savait comment tirer le meilleur de chacun de nous.
Quelle a été sa stratégie pour vous amener à vous surpasser ?
Il avait réussi à nous décomplexer. C'était très important. Il avait réussi à nous amener à comprendre que ceux qui étaient en face n'étaient pas forcément plus forts que nous et qu'il fallait croire en nous, en nos talents et au travail que nous avions fait pendant la préparation.
Après un début remarqué face au Cameroun, 0-1, vous avez été éliminés par l'Egypte en demi-finale. Qu'est-ce qui n'avait pas marché ?
Avec le recul, je pense qu'on a croisé plus fort que nous. On avait la même équipe, la même dynamique. Seulement nous avions en face une équipe d'Egypte expérimentée avec des joueurs qui avaient déjà disputé plusieurs CAN. Je pense que cela a aussi fait la différence.
Après la CAN de 1998, Omar Barro a poursuivi sa carrière hors du Burkina. Comment cela s'est passé ?
Des équipes nous avaient approchés pendant la CAN. Mais j'ai pris la décision d'aller en Afrique du sud parce qu'il fallait trouver un bon tremplin. Cette équipe de Mamelodi Sundows avait montré un intérêt avant la CAN. Pendant la compétition, ils ont insisté et le choix était d'utiliser cette équipe comme tremplin. De l'Afrique du sud, j'ai continué au Danemark.
La CAN 2021 débute le 9 janvier prochain. Le Burkina y va avec une équipe fortement rajeunie. Quelles sont, selon vous, les chances des Etalons à cette compétition ?
Il faut reconnaître déjà le travail fait par les techniciens. L'équipe mise en place par Kamou Malo et ses collaborateurs me démontre qu'avec de l'expertise locale, on peut faire du bon travail. Le groupe est assez jeune mais, de ce que j'ai vu pendant les éliminatoires de la CAN et du Mondial, il a montré un visage plus que rassurant.
On peut dire qu'on a une bonne équipe. Il faut juste passer de la phase des éliminatoires à la phase finale en revoyant certains paramètres. Je pense que nous avons toutes nos chances. Chaque équipe qualifiée y va avec ses chances. C'est la manière de vivre cette compétition qui va se dérouler sur un mois qui va déterminer la suite. A cela, il faut ajouter l'aspect sanitaire. Mais j'espère que cela ne va pas porter un coup à la compétition. L'idée est d'avoir un groupe et que tout le monde puisse apporter quelque chose pour que l'objectif commun soit atteint. En dépit de tout cela, nous devrons pouvoir faire une bonne CAN.
Vous avez salué la jeunesse et les talents des joueurs de l'équipe. Quelles peuvent être les limites du groupe de Kamou Malo ?
Je ne parlerai pas de limites mais je dirai plutôt qu'ils doivent y mettre plus d'envie et se faire plaisir. Ce n'est que comme cela qu'ils feront plaisir aux millions de Burkinabè. Ils doivent démontrer la combativité et cultiver cet esprit de CAN.
Les Etalons commencent la CAN face au Cameroun. Comment entrevoyez-vous ce match ?
Ce sera un match décisif parce que ça va opposer les deux supposés favoris du groupe. Il est vrai que dans la phase de groupe, le premier match ne détermine pas forcément la suite de la compétition. Il faut bien négocier ce match contre le Cameroun. Quel que soit le résultat, c'est la suite qui déterminera le reste de la CAN. On devra aborder ce match décomplexé un peu comme face à l'Algérie lors des éliminatoires de la Coupe du monde. S'ils jouent tous les matchs avec le même engagement, en y ajoutant l'esprit de gagne, on peut aller loin dans la compétition.
Quel niveau de la compétition, pensez-vous que l'équipe va atteindre ?
L'équipe nous a déjà offert la deuxième place. Il lui reste à nous ramener la coupe. On ne doit plus seulement se satisfaire de jouer la demi-finale ou la finale. Mais l'objectif des jeunes doit être de nous ramener la coupe. C'est là que je les vois.
Le Burkina rencontre aussi l'Ethiopie et le Cap-Vert. Ce sont des menu-fretins qui peuvent faire peur…
Je ne parlerai pas de menu-fretins. C'est une poule à quatre et il faut faire un résultat pour sortir du groupe. Face à n'importe quelle équipe, nous devons avoir à cœur de faire un résultat positif.
Quel est votre pronostic face au Cameroun ?
2-1 pour le Burkina Faso
Certains anciens internationaux ont créé des écoles de formation de joueurs, d'autres sont devenus des entraîneurs mais Omar Barro a préféré le domaine de l'or. Qu'est-ce qui explique cela ?
Il est vrai que je suis dans un tout autre domaine mais je suis quand-même ce qui se passe dans le milieu du football. A chaque fois qu'on peut partager notre expérience, on le fait. Mais cela peut aussi venir des instances qui dirigent et orientent notre football. J'ai des promotionnaires qui sont dans l'encadrement technique des équipes. Cela est une bonne chose. Mais c'est une dynamique. Ceux qui ont un vécu, même s'ils ne sont plus dans le football, ils peuvent le partager. Ce partage doit être impulsé par les instances dirigeantes de football.
Vous avez été récemment décoré. Comment accueillez-vous cette distinction ?
Chaque jour que j'ai la chance de rencontrer un supporter du football qui, verbalement, m'exprime sa reconnaissance de ce qui avait été fait, c'était déjà une satisfaction personnelle pour moi. Il est vrai qu'une médaille est beaucoup plus formelle. Je prends ça avec beaucoup d'humilité et de reconnaissance. Le plus important est qu'on dise que j'ai pu apporter quelque chose au monde du football.
Propos recueillis par Jacques Théodore Balima
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Derrière la lutte contre le terrorisme se joue parfois l'une des sombres facettes du cynisme des relations internationales. Les partenaires ne sont aux côtés des États en souffrance que pour défendre leurs intérêts et faire tourner à plein régime leur industrie de l'armement. Dans ce contexte, acquérir de l'armement sophistiqué pour protéger ses populations relève par moment du parcours du combattant pour de nombreux dirigeants africains pris en tenaille entre pressions et menaces diverses. Les pays du Sahel en font les frais actuellement. Il urge de diversifier la coopération militaire pour mettre fin à cette servitude qui permet aux hordes terroristes de prospérer et de continuer à endeuiller les innocentes populations.
Les pays occidentaux jouent-ils franc jeu avec les États du Sahel dans la lutte contre le terrorisme ? Les difficultés que le Burkina Faso, le Mali ou le Niger rencontrent souvent pour acquérir des avions de combat laissent parfois perplexe. La France est régulièrement accusée de faire obstruction à certains États africains désireux d'acquérir ces avions pour la défense de leurs territoires face aux incessantes attaques terroristes. C'est sans doute cette situation qui explique que le Burkina Faso peine à renforcer sa flotte aérienne avec des appareils dignes de ce nom depuis de nombreuses années. Le pays est alors obligé d'user de stratagèmes pour contourner les différents obstacles. Excédées par la même situation, les autorités de la transition malienne n'ont pas hésité à contracter avec les russes. Les avions leur ont été livrés et la coopération russo-malienne va en s'intensifiant.
Refonder la coopération militaire
La montée du terrorisme au sahel, notamment dans la zone des trois frontières que se partagent le Burkina Faso, le Mali et le Niger inquiète, avec le nombre de morts sans cesse croissant. Les résultats mitigés de Barkhane amènent certains observateurs à se demander à quoi joue la France au Sahel ; surtout que des carences aussi bien dans le renseignement prévisionnel que dans les interventions sur le terrain sont constatées en dépit d'une logistique de pointe. Il est plus que jamais temps pour les États du Sahel de secouer le cocotier, de changer radicalement de paradigme dans la lutte contre le terrorisme. Ils ne peuvent se complaire dans le surplace ou les tâtonnements suicidaires.
Pour la sécurité, il y a forcement un prix à payer. Le Burkina Faso doit redéfinir ses options stratégiques avec les partenaires engagés à ses côtés dans la lutte contre le terrorisme. Les efforts doivent se poursuivre pour l'équipement des FDS autant pour les combats de sol que pour des opérations aériennes. Au niveau du vecteur aérien, il est impératif de moderniser la flotte de l'armée de l'Air. Il faut passer des unités devant servir pour des missions de formation, de liaison et d'attaque légère à des appareils à hélice, équipés de mitrailleuses capables d'embarquer des tonnes de charges offensives (roquettes, missiles,..). Autant il faut investir dans le matériel, autant il faut maintenir haut le moral des troupes en améliorant leurs conditions de déploiement sur le théâtre des opérations et en envoyant également les officiers supérieur sur les différents fronts.
Les changements opérés par le Chef de l'État commencent manifestement à porter des fruits. Ces dernières semaines en effet, la lutte connait un regain d'intensité avec des victoires significatives des FDS et des VDP. C'est en ce sens qu'une centaine de terroristes ont été neutralisés il y a quelques jours. Grâce aux renseignements, un chef terroriste qui sévissait dans la province du Soum et qui était soupçonné d'avoir participé à la préparation de l'attaque d'Inata a été également alpagué par les FDS. Le 07 janvier, le Premier Ministre Lassina ZERBO, nommé le 10 décembre est attendu à l'Assemblée Nationale pour son Discours de Politique Générale. Les lignes doivent nécessairement bouger en 2022 pour permettre aux nombreux déplacés de retrouver leurs terre et au pays tout entier de poursuivre son développement socio-économique. Le Gouvernement a le dos au mur. L'échec n'est pas envisageable.
Jérémie Yisso BATIONO
Enseignant chercheur
Ouagadougou
Ce 9 janvier prochain, sinon que dans quelques heures, sur le coup de 17 h TU, le pays hôte le Cameroun et le Burkina Faso, donneront le top de départ de la 33e CAN. Une affiche, tout aussi alléchante, qu'indécise. Historique des confrontations en phase finale entre les deux nations.
Les affiches Cameroun contre Burkina, tendent à devenir un classique en phase finale de CAN. Cela fera la troisième fois que les Lions Indomptables du Cameroun et les Etalons du Burkina se croiseront en phase finale de CAN. La première rencontre entre les deux équipes, a eu lieu au Burkina lors de la CAN 98 que le pays organisait. Cette explication en ouverture de la compétition, s'était soldée par la victoire du Cameroun par 1-0, au stade du 4-Août, but de Alphonse Tchami.
Dans un groupe A avec la Guinée et l'Algérie, le Cameroun et le Burkina se sont qualifiés tout de même, pour le second tour. Après 1998, il a fallu attendre 19 ans après pour que les deux pays se croisent à nouveau en phase finale, à la faveur de la CAN Gabon 2017. Là Lions et Etalons se neutralisent, 1-1, buts de Benjamin Moukandjo pour le Cameroun et Issoufou Dayo pour le Burkina.
A l'issue des matchs de groupe où il y avait le pays hôte le Gabon et la Guinée Bissau, le Cameroun et le Burkina Faso se qualifient tous les deux pour la suite de la compétition. Ils iront même en demi-finale, les Lions triomphent en finale de l'Egypte, et les Etalons sont médaillés de bronze devant les Black stars du Ghana.
Ironie du sort, l'histoire de la CAN, met encore aux prises, Lions et Etalons, ce 9 janvier prochain, en match d'ouverture de la CAN 2021(reportéé en 2022, mais dans les archives de la CAF, c'est l'appellation CAN 2021).
Si en 1998, c'est le Burkina qui abritait, cette fois-ci, c'est le Cameroun qui organise. Avec une victoire, un nul, les Lions s'en vont avec un ascendant psychologique. Les matchs d'ouverture de CAN sont toujours difficiles pour les deux formations, et on attend de voir au soir du 9 janvier prochain. Si par deux fois, en phase finale de groupe, Lions et Etalons, sont toujours passés au second tour, pour cette troisième confrontation, qu'en sera-t-il ? Dans ce groupe A, il y a également l'Ethiopie et le Cap-Vert.
Barthélemy KABORE
Photo : Cameroun contre Burkina à la CAN 2017, soldé par un nul 1-1, Jonathan Pitroipa entre deux défenseurs camerounais.
Dans un arrêté en date du jeudi 6 janvier 2002, le Gouverneur du Centre a ordonné la fermeture de 46 établissements sanitaires privés de soins illégalement implantés dans sa région. Voici la liste desdits établissements.
La 33 édition de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) débutera le dimanche 9 janvier 2022, au Cameroun, avec le match d'ouverture entre le pays organisateur, c'est à dire le Cameroun, et le Burkina Faso. A 72 heures de l'ouverture de la compétition, nous vous offrons quelques chiffres clés.
Zéro. Comme le nombre de CAN gagnées par les "Étalons" du Burkina Faso et les "Lions de la teranga" du Sénégal. Les "Lions de la Teranga", finalistes malheureux en 2019 face à l'Algérie n'ont jamais remporté la compétition. Ils font une fois de plus partie des grands favoris du tournoi qu'ils entameront le 10 janvier face au Zimbabwe. Il en est de même pour les "Étalons du Burkina Faso". Finalistes en 2013 en Afrique du Sud, il ont été battus par les "Super aigles" du Nigeria par le score d'un but à zéro.
Six. C'est le nombre de stades qui accueilleront les matches de la CAN 2022. Le stade de Kouégong, à Bafoussam, hébergera les matchs du groupe B, le stade de Limbé sera le théâtre de la majorité des matches du groupe F, le stade Roumdé Adjia de Garoua ceux du groupe D et le stade de Japoma, près de Douala, accueillera la majorité des matches du groupe E. Les groupes A et C joueront respectivement leurs matchs dans les stades Olembe et Ahmadou Ahidjo de Yaoundé.
Le Cameroun a finalement dû attendre 8 ans pour pouvoir enfin organiser cette CAN. Pour rappel, c'est en 2014, que la Confédération africaine de football (CAF) lui avait attribué l'organisation de l'édition 2019. Elle lui a ensuite été retirée pour des raisons de retard dans l'exécution des marchés de construction de stades et d'infrastructures en matière de sécurité, pour finalement l'attribuer à l'Égypte. Le Cameroun héritera finalement de l'édition 2021 dont l'organisation a été, elle aussi, reportée à 2022. La raison vous vous en doutez, c'est à cause de la pandémie de covid-19. Cette CAN 2022 est la deuxième organisée par le Cameroun, après celle de 1972.
Quatorze. C'est le nombre d'équipes à avoir remporté la Coupe d'Afrique des nations au moins une fois. Il s'agit de l'Égypte qui détient le record avec sept trophées remportés. Il est suivie du Cameroun (cinq), du Ghana (quatre), du Nigéria (trois), de la Côte d'Ivoire, le RD Congo et l'Algérie (deux), de la Zambie, de la Tunisie, du Soudan, de l'Éthiopie, du Maroc, de l'Afrique du Sud et du Congo (un).
Quinze. La Tunisie va prendre part à sa 15e phase finale consécutive en participant à cette CAN. Un record quelle co-détenait jusqu'ici avec l'Égypte et ses 14 participations consécutives.
Vingt-quatre. Pour la deuxième édition consécutive, 24 équipes réparties en six groupes joueront cette CAN 2022. Les deux premiers de chaque groupe se qualifient ensuite pour les huitièmes de finale tout comme les quatre meilleurs troisièmes.
Vingt-huit. Une première dans la compétition. En effet, chaque équipe a la possibilité de sélectionner jusqu'à 28 joueurs pour la compétition. À cause du covid-19, les sélectionneurs ont pu élargir leur liste de joueurs convoqués afin de pouvoir parer à toute éventualité au cas où des joueurs seraient contaminés et obligés de s'isoler.
Soixante. C'est en pourcentage le nombre de spectateurs autorisés à assister aux matches depuis les stades en fonction de leur capacités. La CAF a décidé de mettre en place une jauge limitée de spectateurs afin d'éviter tout risque de contamination au covid-19. Les matchs du Cameroun, quant à eux, ont obtenu un traitement de faveur puisque leur jauge a été relevée à 80% afin de permettre un maximum de supporters des "Lions indomptables" d'assister aux rencontres.
60 000. C'est la capacité de la plus grande enceinte de la compétition. Le stade Olembe de Youndé accueillera notamment les matchs du Cameroun. C'est également là-bas que se dérouleront la cérémonie d'ouverture, une demi-finale et la finale de la compétition le 6 février prochain.
Obissa Juste MIEN
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Source : RFI
Le président de l'Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, a accordé un temps d'échange aux élèves étoiles, dans la matinée du jeudi 6 janvier 2022.
Depuis la 7e législature, l'Assemblée nationale déroule le tapis rouge aux élèves qui se sont distingués par l'excellence de leur travail. Cette tradition a été respectée cette année 2022. En effet, dans la matinée de ce jeudi 06 janvier 2022, les élèves étoiles, en majorité des filles (14/24), étaient dans les locaux de l'institution.
Accompagnés par une équipe du programme télé-éducatif « Tableau d'honneur (TH) », les élèves, après une visite guidée de l'hémicycle, ont à tour de rôle décliné leurs identités, établissements mais aussi leurs différentes moyennes au président de l'Assemblée nationale (PAN), Alassane Bala Sakandé. Cela fait, Abdoul Rachid Ouédraogo a, au nom de ses camarades, souhaité au PAN « la santé, la prospérité et surtout la paix et la sécurité au Burkina Faso ».
Ce moment de convivialité était également une opportunité pour les pépites du Burkina de traduire leur reconnaissance au PAN pour avoir dégagé du temps dans son agenda pour les recevoir. « Même si on était en vacances, on se devait d'aménager notre calendrier pour vous recevoir. Parce que lorsqu'on amène un enfant à l'école, lorsqu'on se tue pour payer la scolarité d'un enfant, ce qu'on lui demande, ce sont les résultats scolaires. Aujourd'hui, vous avez prouvé que vous êtes capables ; qu'on peut compter sur vous. Vous nous avez renvoyé l'ascenseur. Et c'est ce que nous demandons », a renchéri le président Sakandé.
Mystifié par leurs moyennes, il a félicité ses interlocuteurs pour les efforts consentis durant leur brillant parcours scolaire. Il en a profité pour exhorter les élèves à faire preuve d'abnégation et à donner le bon exemple en respectant leurs parents, les autorités, mais aussi la chose publique. L'institution dont il a la charge veut davantage renforcer sa relation avec les étoiles à travers l'institutionnalisation du programme télé-éducation TH. Elle envisage également de créer une passerelle pour permettre aux élèves les plus méritants de pouvoir effectuer des stages. Ces annonces faites par le PAN ont suscité un tonnerre d'applaudissement.
Prenant la parole, Eben Moussa Boudané est revenu sur la philosophie du programme télé-éducatif TH dont il est le promoteur. Selon ses explications, cette initiative consiste à mettre en lumière des jeunes burkinabè qui se distinguent par le travail et la discipline. En somme, des jeunes burkinabè qui savent allier le travail et être un modèle. En cours depuis deux-mille-neuf, ce programme est mis en œuvre en partenariat avec le ministère en charge de l'éducation nationale. « On nous ramène les différents profils des élèves sur la base d'un certain nombre de critères. Un comité de réception choisit vingt élèves par an que nous mettons en lumière », a confié M. Boudané qui nourrit l'espoir de voir ce programme se pérenniser au fil du temps. Avant de se quitter, le PAN a offert des tablettes et des bons aux étoiles.
Aïssata Laure G. Sidibé
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Ce 1er janvier 2022 à Dori, Alberic Cissé a fait un concert dédicace de son tout premier album. Dénommé Jam, en fulfuldé (qui veut dire la paix en français) ; l'album est composé de 10 titres et chanté en français, fulfuldé et sonrhaï.
Né en août 1976 à Dori, Oumarou Abdoulaye Cissé, son nom à l'état civil, est issu d'une famille de musiciens. Dès son bas âge, l'artiste a commencé la musique. A cause de son goût pour la musique et dans le souci de mieux la pratiquer, Alberic Cissé décide de s'inscrire dans une école de musique. C'est ainsi qu'il intègre une école de musique à Gao, au Mali. L'artiste à côtoyé des stars comme Ali Farka Touré et a toujours des relations avec sa famille. Une fois au Burkina, en 2006, l'artiste adoucit les mœurs de la région du Sahel par des singles en fulfuldé, chanté pour des femmes heureuses dans le foyer.
Ce 1er janvier 2022, il met à la disposition des mélomanes du Burkina et du monde entier Jam avec des sonorités manding et blues. Des artistes comme Sana Bobo et Dicko fils ont fait le déplacement de Dori pour le soutenir.
A travers ses messages, il sensibilise, prône la paix tant recherchée. Quant au gouverneur de la région du Sahel, venu lui aussi soutenir l'artiste, il affirme qu'il y a de cela quelques jour, le musicien est venu lui annoncer qu'il sortira son premier album le 1er janvier 2022 et qui traitera des thématiques sur la paix. « Il m'a dit : papa, je veux être utile au Sahel, je veux être utile aux Sahéliens. Je veux aider mes frères et mes sœurs. Je lui ai répondu : mon fils, tu peux compter sur moi. C'est ainsi que je suis là. Nous allons le soutenir aujourd'hui et demain », a conclu le gouverneur de la région du Sahel qui présidait la soirée.
Avec son tout premier album donc, Alberic Cissé revient de loin, selon ses propres dires, et compte semer la joie, l'amour, la cohésion sociale et la paix dans le cœur des Sahéliens, des Burkinabè et des mélomanes du monde entier. L'album est vendu sur le marché à trois mille francs CFA.
Daoula Bagnon
Correspondant Dori