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Afrique

Décès de KAFANDO née Bouda Isabelle : Remerciements

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 14/02/2022 - 07:30

Sa Majesté le Naaba Boalga de Dawelgue, Dawelgue Nabiiga.
La grande famille KAFANDO à Ouagadougou, saponé Dawelgue, Etats-Unis d'Amérique.
Naaba kiiba II de Manga, Googo Nabiikienga, le chef de Dapélogo.
La grande famille Bouda à Manga, Ouagadougou, Abidjan.
les familles alliées : Kabré, Ilboudo,Salukombo .

Les enfants : Ninon, Igor, Juste, Gael, Richard vous traduisent leurs sincères remerciements pour le soutien moral, matériel, spirituel et financier reçu lors de la célébration de la messe de requiem de leur fille ,sœur ,belle-sœur ,epousse,mere ,belle-mère ,grand-mère ; Madame KAFANDO née Bouda Isabelle les 14 et 15 Janvier 2022 a Ouagadougou .

Que Dieu vous rende au centuple de vos bienfaits.

Union de Prière !

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Kinshasa : la REGIDESO dénonce l’occupation illégale de sa carrière du sable filtrant à Maluku

Radio Okapi / RD Congo - Mon, 14/02/2022 - 06:39


La Régie de distribution d’eau (REGIDESO) a dénoncé, dimanche 13 février, l’occupation illégale de son site de production du sable filtrant qui sert à la purification de l’eau dans la commune de Maluku dans l’est de la ville de Kinshasa. Les habitants de Kinshasa et de l’arrière-pays ont pourtant besoin de cette carrière d’extraction du sable filtrant, a fait remarquer Jean Bosco Mwaka Indele, son directeur provincial, au cours d’une visite sur le site.

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Semaine cruciale pour l'engagement français et européen au Sahel

RFI /Afrique - Mon, 14/02/2022 - 06:36
Une réunion des ministres européens des Affaires étrangères est prévue ce lundi 14 février. Elle précède d’autres grands rendez-vous diplomatiques prévus cette semaine. Des annonces sont attendues sur un probable retrait des soldats français et européens engagés au Mali et sur l’évolution du dispositif militaire. 
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Le Bénin renforce la coopération sécuritaire avec ses voisins face à la recrudescence d’attaques

RFI /Afrique - Mon, 14/02/2022 - 05:48
Le président béninois Patrice Talon a annoncé, jeudi 10 février, le renforcement de son plan de riposte intérieur contre les groupes armées terroristes, mais il veut également activer l’état-major en vue d’une réponse commune avec les pays voisins. Le Bénin, qui partage le parc W avec ses voisins, est aussi membre de l’initiative d’Accra créée en 2017 pour faire face à la menace terroriste. Le gouvernement a indiqué que le « point triple » du parc W est une zone critique où il fallait entreprendre des actions conjuguées.
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Sénégal: démystifiée, la Saint-Valentin n’est plus autant célébrée

RFI /Afrique - Mon, 14/02/2022 - 05:48
La Saint-Valentin semble avoir perdu de sa superbe au Sénégal. Malgré les quelques vendeurs de roses rouges, les jeunes et les moins jeunes ont plutôt démystifié la fête des amoureux, célébrée le 14 février. Un tour à la Medina, quartier populaire de Dakar, a permis de se rendre compte que l’heure n’est pas forcément à la fête.
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RDC: embellie de recettes fiscales malgré la persistance de la corruption dans le pays

RFI /Afrique - Mon, 14/02/2022 - 04:58
En République démocratique du Congo (RDC), les autorités gouvernementales se félicitent d’un pic de recettes fiscales observé l’an dernier, une première dans l'histoire des régies financières congolaises. Avec environ 2,4 milliards de dollars de recettes réalisées en 2021, la Direction générale des impôts (DGI) représente un tiers du budget de l’État et dépasse ses attentes. Une embellie consécutive à la lutte contre la corruption, d’après les autorités, mais les militants de la société civile sont réservés : pour eux, la corruption reste élevée dans le pays.
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Centrafrique: conditions réunies pour que le dialogue politique se tienne avant la fin mars

RFI /Afrique - Mon, 14/02/2022 - 03:58
En République centrafricaine, le dialogue républicain pourrait se tenir au mois de mars prochain. Initialement promis pour la fin de l’année 2021 par le président Touadera, les travaux du comité préparatoire au dialogue avaient été suspendus, après le retrait des représentants de l’opposition. Ces derniers ayant réintégré le comité, tous les obstacles à la tenue du dialogue semblent désormais levés.
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Madagascar: à Mananjary, les habitants s’arrangent sans électricité après le passage de Batsirai

RFI /Afrique - Mon, 14/02/2022 - 03:13
Au moins 121 morts et près de 145 000 sinistrés : c’est le dernier bilan du passage du cyclone Batsirai à Madagascar. À Mananjary, point d’impact du cyclone sur l’île, les infrastructures et bâtiments de la ville ont été dévastés. Huit jours après la catastrophe, la majorité de la ville n’a pas encore retrouvé la lumière. Conséquences : des difficultés supplémentaires pour certains ou l’occasion de faire des affaires éphémères pour d’autres.
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Ligue 1 : Cédric Bakambu contribue à la victoire de l’OM ( 2- 1) face à Metz

Radio Okapi / RD Congo - Mon, 14/02/2022 - 02:03


L'international congolais Cédric Bakambu a contribué au succès de son club l'Olympique de Marseille  (2-1) face à Metz, dimanche 13 février 2022 en match de la 24ème journée de la Ligue 1 (France).


 


Titulaire lors de cette rencontre, l'attaquant Congolais a ouvert le score à la 26ème pour son équipe, avant d'être rattrapé au score à la 52ème (1 -1).


Bakambu n'a pas terminé le match, il a été remplacé à la 76ème de jeu.

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Burkina/Pouvoir MPSR : « Il faut combattre cette crise morale qui caractérisait les pouvoirs Kaboré et Compaoré », préconise Pr Etienne Traoré

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 14/02/2022 - 00:28

Enseignant-chercheur en philosophique morale et politique, professeur Etienne Traoré est aussi un homme politique burkinabè, président de « Burkina Yirwa », qui a « vainement » attiré l'attention du pouvoir Roch Kaboré, dès les premiers moments de sa gouvernance, sur des méfaits avant de claquer la porte de la majorité présidentielle. Depuis lors, il s'était abstenu de toute intervention publique. En cet après-midi du dimanche 6 février 2022, nous l'avons rencontré à son domicile sis au quartier Wayalguin (partie Est de la capitale). Dans cet entretien, il évoque l'actualité nationale dominée par l'arrivée au pouvoir du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), la déchéance du Roch Kaboré et le procès Thomas Sankara dans lequel il a été cité comme témoin. Interview !

Lefaso.net : Avec quels sentiments avez-vous appris la nouvelle du coup d'Etat ?

Pr Etienne Traoré : Il faut dire que je voyais la chose venir. Le pays vit dans un chaos jamais atteint : crise sécuritaire, crise humanitaire, crise politique. À cela, s'ajoutent les dissensions internes nées du dernier congrès du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, ex-parti au pouvoir : ndlr) et l'incapacité de l'ex-régime à trouver des solutions pérennes aux problèmes qui nous assaillent.

L'échec était perceptible par la population, qui avait perdu toute confiance aux dirigeants et même en la classe politique. C'était de mauvais signes et ce qui devait arriver arriva. C'est dommage ! Ce fut une faute grave de croire que ce pays pouvait être dirigée comme du temps de l'ex-président Compaoré, après une insurrection populaire qui a suscité tant d'espoirs et d'attentes.

On se rappelle qu'en 2015, vous avez rejoint la majorité. Qu'est-ce qui a, à l'époque, motivé ce choix ?

Nous avons joué un certain rôle dans la chute du pouvoir Compaoré. Tous ceux qui avaient participé à cette lutte ont voulu faire quelque chose de nouveau. Donc, nous nous sommes associés à ce groupe, pour essayer d'apporter du nouveau à la construction de ce pays. Notre objectif était de travailler à la refondation du pays et de ses institutions afin de le redresser.

Dès les premiers instants du pouvoir, vous avez attiré l'attention des nouveaux dirigeants, notamment sur la nécessité d'éviter la démagogie et le bicéphalisme au sommet de l'Etat. Vos inquiétudes avaient-elles été écoutées ?

Je voyais que tout déviait. De plus en plus, on voyait un tiraillement entre Roch Kaboré (le président du Faso, ndlr) et Salifou Diallo (alors président du parti au pouvoir, le MPP, président de l'Assemblée nationale, ndlr). Et je disais simplement qu'il fallait faire la part des choses et éviter de transposer à l'Etat le fonctionnement bicéphale qui était pratiquement appliqué à la direction du MPP, car cela constituerait un gros facteur d'immobilisme et d'anarchie dans la prise de décisions et que le peuple burkinabè avait élu un seul président du Faso. À l'époque, certains n'avaient pas apprécié mes interpellations. Ils sont donc restés sur ce principe de fait jusqu'à la mort de Salifou Diallo.

Justement, ce que vous soulevez était une inquiétude partagée par nombre de Burkinabè. Est-ce que les conditions dans lesquelles le MPP a été créé et est ensuite arrivé au pouvoir n'étaient pas la raison de cette division du pouvoir ?

De la création du MPP à la conquête et la gestion du pouvoir d'Etat, on a effectivement constaté que c'était une sorte d'entreprise dirigée par des actionnaires avec des parts sensiblement égales. Je dirai qu'ils n'ont pas réussi leur mue après la conquête du pouvoir. A la place de cadres compétents et méritants, on a vu se former des cours de petits flagorneurs à l'affut des postes. Beaucoup ont estimé que c'était le moment de se servir. Cela pose aussi la question de l'engagement en politique.

D'aucuns estiment que jusqu'à sa chute, le MPP n'aura jamais été un parti politique, mais plutôt une sorte de conglomérat de personnes autour de leurs intérêts. Est-ce votre analyse ?

Effectivement, c'est que je pense aussi mais cette réalité ne se limite pas seulement au MPP. Il y a un recul au niveau de l'engagement et de la formation politique. Combien sont-ils de nos jours à venir en politique pour défendre un idéal, des principes, des valeurs, des convictions ? L'ex-majorité (Alliance des formations et partis politiques de la majorité, APMP : ndlr) comptait une centaine de partis contre une vingtaine pour l'ex-CFOP (Chef de file de l'opposition politique au Burkina Faso, ndlr). C'est inadmissible. La politique est un service public et social ; ce n'est pas un lieu d'enrichissement comme beaucoup le pensent et comme elle est pratiquée de nos jours.

On vous sait parmi ceux qui ont mené le combat dans la lutte contre la modification l'article 37 et contre le coup d'Etat de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle en septembre 2015. Dans la même année, vous avez aussi participé à l'élection qui a vu le président Roch Kaboré arriver au pouvoir. Malheureusement, huit ans après, on retourne à cette étape de 2014, avec cette fois-ci, l'armée à la manœuvre. Alors, qu'est-ce que vous avez comme analyse sur toute cette lutte qui a été menée et ce qu'il en reste du combat de la classe politique ?

C'est regrettable ! Depuis le début des indépendances, nous assistons à une succession de coups d'Etat. Que de coups d'Etat ! Dites-moi, quel président a réussi à finir son mandant normalement ? Il faut donc que l'on aille absolument vers une refondation, et j'insiste sur le mot refondation. J'attends du pouvoir en place une refondation profonde de notre État.

Et pour cela, il faut beaucoup de rigueur dans le choix des hommes. Que nous puissions aller de l'avant, sinon nous allons toujours assister au même scénario. Il faut combattre cette crise morale qui caractérisait les pouvoirs Kaboré et Compaoré. Que ceux qui feront la politique comprennent qu'ils ne sont pas venus se servir. Nous sommes tombés dans une fausse logique qui dit que le politique doit être le plus riche. Il faut que l'on revienne sur de bonnes bases, avec à la tête, l'honnêteté et la droiture.

Vous parliez des valeurs et de la nécessité de l'argent. Tous sont d'accord qu'il faut que l'on revienne à ces valeurs. Mais hélas, la pratique de nos jours est que les partis politiques qui veulent s'attarder sur ces valeurs n'émergent pas. On a par exemples, les cas du PAREN et également votre parti, Burkina Yirwa. Alors, qu'est-ce qu'il faut faire pour inverser la tendance ?

Il n'y a pas encore de démocratie (pouvoir du peuple) au Burkina. Nous sommes en ploutocratie (pouvoir politique détenu par les plus riches). Pour remédier à cela, on devrait mettre en place des règlements et veiller à leur respect ; de sorte qu'on ne voie pas de partis politiques distribuer de l'argent dans le quartier à l'approche des élections.

Pendant les élections, certains vont de cour en cour pour distribuer de l'argent. Tout cela devrait être interdit et on devrait prendre des textes relatifs aux campagnes électorales. De nos jours, il n'y a absolument rien qui est mis en place contre cela. Donc, il faut qu'on règlemente la campagne en plafonnant les dépenses pour empêcher que l'argent ne corrompe nos élections ; parce que nous n'avons plus d'élections crédibles. Ce sont juste des achats de consciences. Je préfère encore les anciens politiciens, même si on les accusait d'être des conservateurs.

Ils sont mieux que ceux de maintenant. Ils croyaient à certaines valeurs et avaient des bases stables. De nos jours, si tu veux faire la politique, il faut être riche et pendant les campagnes, il faut pouvoir distribuer l'argent. Aussi, il faut mettre en place une police des campagnes électorales. Cette police doit faire le tour des horizons et arrêter toute personne voulant corrompre son prochain pendant la campagne. Que celui qui vole ou qui donne de l'argent indûment soit interpellé.

Car, aujourd'hui, la plupart des partis émergeants ont été créés par des personnes fortunées et Dieu seul sait comment ces dernières ont eu leur argent. La plupart du temps, ce n'est pas de l'argent propre. En troisième lieu, il faut contrôler l'enrichissement de ces gens. S'assurer qu'ils ont honnêtement acquis leur fortune et j'insiste sur ce point. L'on a beau établir les règles, si ces hommes ont de l'argent, ils vont tout mettre en œuvre pour corrompre la masse.

Enfin, il faut marquer une barrière entre la politique et les affaires, car ce sont deux mondes différents. Je crois que l'on peut faire en sorte que nos campagnes soient propres et que les résultats qui en découlent soient conformes aux souhaits véritables des populations. Figurez-vous que les paysans ont compris que les campagnes de nos jours sont devenues une occasion pour eux de s'enrichir. Et la conséquence est que même si tu es élu à 80%, tu peux tomber le lendemain. Et ceux qui te soutenaient vont simplement prendre acte de ta chute. Regardez le cas actuel du président Kaboré. Tout le monde a pris acte du coup d'Etat, même l'APMP.

La fois dernière, le MPSR a réuni les partis politiques et a été plutôt honnête. Les militaires ont simplement fait comprendre qu'ils ne voulaient pas associer les partis politiques à leur entreprise. Je m'attendais à ce que les membres du pouvoir déchu demandent la libération des prisonniers et surtout du président Kaboré, mais personne n'a ouvert la bouche. Par contre, j'étais désagréablement surpris de constater que les nouveaux hommes forts du pays attribuent à toute la classe politique la responsabilité de la situation actuelle.

Ce n'est pas juste. Tout le monde ne peut pas être mis dans le même sac. Il y a des personnes morales, des partis politiques et des organisations de la société civile qui sont restés intègres. Je reste également dubitatif quant à la possibilité de mener des réformes profondes sans l'accompagnement d'un mouvement social et politique.

On peut déjà constater que dès les premiers instants, bien qu'ayant battu campagne pour le président Kaboré, vous avez tenu des critiques en matière de gestion, pour finalement claquer la porte de la majorité. Est-ce dire que vous avez observé à cette étape que le changement n'était plus possible ?

Cette alliance a été rendue possible, car ils (les ténors du MPP, ndlr) ont quitté le CDP en faisant leur mea-culpa, ils nous ont par la suite rejoints pour combattre la modification de l'article 37, enfin sur une base idéologique commune nous avons décidé d'unir nos forces pour la conquête et l'exercice du pouvoir d'Etat. Mais, en fait, d'idéologie, il y en n'avait plus dans la pratique. Je me suis rendu compte que je m'étais fait des illusions.

J'ai même été voir le président Roch Kaboré avant de quitter le navire. Je l'ai vu, je l'ai entendu presqu'une demi-heure. Et la seule chose que je lui ai dite est que le pays ne va pas bien ; la façon de gérer n'était pas bonne non plus. Qu'il fallait recadrer les personnes qui se comportent mal et aller sur de bonnes bases. Il m'a répondu en disant qu'il ne pouvait rien faire. Il a parlé pendant près d'une heure, essayant de défendre ses proches que l'on critiquait.

Dès qu'il a dit qu'il ne pouvait rien faire, je suis resté muet. Il a levé la séance et depuis tout ce temps, ses portes m'étaient fermées. Je crois que l'on ne vient pas dans le service public pour s'enrichir. Notre pays est bien trop pauvre et pour le faire avancer, l'on doit être rigoureux dans la gestion des affaires publiques comme au temps de Sankara. C'est à ceux qui sont devant de montrer l'exemple. Il faut que l'on sépare les opérateurs économiques des politiciens, sinon, on ne va pas s'en sortir.

Pourtant, le pays regorge quand même de ressources humaines, prêtes à faire le travail !

Nous en avons à volonté. Mais, est-ce que les gens sont prêts à s'investir et à travailler durement ? La politique ne devrait pas être le lieu où arrivent tous les truands et les voleurs. Le lieu où ceux qui n'ont pas réussi, ou ceux qui sont en fin de carrière, viennent s'enrichir. Voyez par exemple, certains ministres se sont permis de justifier leur trop perçu en termes de salaire. Or, la fonction de ministre, c'est de servir et non se servir. La politique n'est pas un lieu d'enrichissement et l'on doit changer de mentalité. Le ministre ne doit pas forcement être le plus riche du quartier.

Les nouvelles autorités ont déjà pris un certain nombre de mesures. Est-ce un départ qui vous rassure ?

J'attends d'elles qu'en premier lieu, elles ramènent la sécurité. Il y a une crise sécuritaire nationale, donc il faut d'abord travailler à apporter un changement à ce niveau. Il faut vaincre ces terroristes ou les mettre sur une position défensive. Et en deuxième lieu, il faut lutter contre cette crise morale, cette perte de valeurs et de repères dont une des manifestations est la corruption.

La sécurité de leur pouvoir même en dépend. Nous sommes dans une société en perte de valeurs, tous ceux qui se sont enrichis impunément doivent rendre compte. Il faut absolument auditer les ministères, les sociétés d'Etat, les institutions. Le Burkina nouveau doit être bâti sur les valeurs de vérité et de justice.

Reformes certes, mais dans quel délai et selon quel schéma, lorsqu'on sait que pour les institutions internationales, le pouvoir doit vite être remis aux civils et des élections rapidement organisées ?

Il faut que l'on prenne le calendrier en tenant compte du contexte de notre Etat. Il n'y a pas de calendrier fixe à définir dans l'absolu. Il y a par contre un impératif d'objectifs et de résultats. Cette démocratie qui consiste à organiser des élections chaque cinq ans avec un vainqueur connu à l'avance pendant que le pays est en lambeaux ne doit plus avoir droit de cité. Chez nous, il faut tenir compte du mal dont nous souffrons. L'on n'a pas besoin de fixer un temps. Le plus important, c'est l'objectif. Thomas Sankara disait d'oser inventer l'avenir. Il n'y aura pas d'avenir digne sans prise de risques.

L'histoire des grandes nations nous l'enseigne. Que les pouvoirs prennent leur courage à deux mains et fassent comme les Maliens, en disant tout simplement non aux pays qui nous imposent les élections à tout prix. Le terrorisme de nos jours est une variable d'ajustement du néo-colonialisme. Il faut refonder notre Etat et c'est ce qui compte. Que ce soit en quatre, cinq ou encore dix ans, ce n'est pas l'essentiel. Pourvu qu'il y ait refondation et que l'on reparte sur de bonnes bases.

Les partis politiques sont libres de mener les activités ; quelle doit désormais être l'attitude des acteurs politiques pour qu'à l'issue de cette refondation, la transition, l'on puisse avoir ce Burkina nouveau ?

Je souhaite qu'il y ait une nouvelle classe politique. Les anciens doivent laisser leurs places à d'autres parce que ce sont les mêmes qui vont aller acheter les gens avec leur argent. Je souhaite que la classe politique soit renouvelée qualitativement. Nombre d'anciens politiciens ont acquis des biens de façon frauduleuse et doivent rendre compte de cela. Les militaires du MPSR, par exemple, sont jeunes et doivent s'entourer de la frange saine et patriotique des civils. Il faut prendre de telles mesures et refuser l'accès à la politique à certaines personnes.

Tous ceux qui ont volé de l'argent d'une façon ou d'une autre doivent se retrouver en prison. En ce moment, on va prendre ces militaires un plus au sérieux. Pour moi, le remède est une nouvelle classe politique qui puisse renouer avec les valeurs des tout-premiers politiciens d'antan, comme Nazi Boni, Ouezzin Coulibaly, Ki-Zerbo, Amirou Thiombiano, Kargougou, etc. Certains de ces anciens politiciens étaient formatés à l'école des Blancs, mais avaient une certaine honnêteté et des valeurs.

Donc, la politique doit revenir aux jeunes. Que les anciens se sacrifient et laissent la place aux jeunes patriotes qui vont mettre fin aux anciennes mauvaises habitudes. Sinon, comment peut-on expliquer qu'une personne élue, il y a à peine un an, soit renversée et les gens s'en fichent ? Même ses proches collaborateurs estiment que le coup d'Etat est bien. Il n'y a donc plus de honte dans ce pays ?

Que pensez-vous alors de la limitation des partis ? Est-ce une solution ?

Non, il ne faut pas frustrer les gens pour rien. La majorité des partis de nos jours sont des partis satellites. Il faut leur laisser la liberté de créer leur parti, tout en encadrant le processus électoral et vous verrez que nombre de partis vont disparaître.

Les nouvelles autorités sont arrivées en plein procès Sankara et on sait que vous être l'un des acteurs qui se sont battus pour que la lumière se fasse autour du dossier. Dès les premiers instants de leur prise de pouvoir, certains ont craint que le dossier ne prenne un coup. Etait-ce également un moment d'interrogation pour vous sur le dossier ?

Oui, on ne savait pas vraiment qui était là. Nous avons appris que certains des militaires qui ont participé au coup d'Etat étaient proches de Gilbert Diendéré. On avait peur qu'ils n'arrêtent le procès. Mais s'ils arrêtaient, on allait aussi, tout de suite, comprendre que ce sont des gens qui ne veulent pas la vérité.

Mais ceux qui sont proches de Diendéré voulaient que l'on arrête. Je parle avec beaucoup de réserves, mais je suis content que le procès reprenne, qu'il aille au bout et que les sanctions tombent comme ça doit tomber.

Dans ce procès, vous avez été auditionné comme proche de Thomas Sankara et de Blaise Compaoré. Alors, dans quel état d'esprit êtes-vous passé à la barre pour faire votre déposition ?

Je suis un homme de bonne foi. On peut confondre cela à de l'idiotie, mais je suis de bonne foi. Quand il y a eu le renversement de Sankara, Blaise lui-même m'a expliqué le lendemain matin. J'ai été amené au Conseil de l'entente où je l'ai trouvé en tenue de sport, sans la moindre tristesse dans le regard. Et d'emblée, il me dit qu'ils se sont tirés dessus et Sankara est mort. J'étais abasourdi. Il disait que ce n'était certainement pas leur faute et que toute révolution se passe ainsi. Après cela, je lui ai demandé qui d'autre de son côté est mort.

Alors, il m'a dit que même mon ami Patrick Zagré est mort. J'ai encore demandé qui d'autre est mort ? Il m'a tout simplement dit qu'ils sont toujours en train de faire le décompte. J'étais de bonne foi et j'ai cru en ce qu'il disait. Il a demandé à mettre en place une mission pour aller expliquer ce qui s'est passé. Donc, j'ai été au Sénégal, en France… Partout où je suis allé, nous avons fait de longs débats de 5 ou 6 heures. Mais le plus long, nous l'avait fait à Dakar.

Au Sénégal, j'étais avec des proches de Sankara et on a fait près de 20 heures de débat. Je leur ai dit que c'était accidentel. Or, on m'utilisait. Mais suite aux assassinats de Jean-Baptiste Lingani et Henri Zongo, je me suis opposé et j'ai exprimé mon désaccord. J'ai voulu rencontrer le président. Et pour la première fois, Blaise Compaoré ne m'a pas reçu. Celui qui me recevait était Salifou Diallo et il m'a fait comprendre que Blaise Compaoré ne voulait pas me recevoir et qu'ils allaient me proposer un autre poste vers Orodara. J'ai refusé et donc décidé de revenir à l'Université de Ouagadougou où j'étais enseignant.

Là, j'ai déposé mes dossiers pour me faire titulariser. Il faut relever que pendant le dépôt de mes pièces, ils ont tout fait pour me mettre des bâtons dans les roues au point d'extraire certaines fiches de mon dossier afin qu'il soit incomplet. Il a fallu qu'un homme sur place m'avertisse pour que je me rattrape et que j'apporte les pièces manquantes. Pour revenir au dossier Sankara, je peux dire que j'ai été utilisé.

On vous avait même accusé d'être celui qui a écrit le discours du Front populaire !

Je n'ai rien écrit. J'ai effectivement été accusé une première fois d'avoir écrit le discours du 15 octobre, puis cette personne s'est excusée publiquement. Maintenant, on me parle du discours du 19 octobre. Sachez que je n'ai ni écrit le discours du 19 octobre, encore moins celui du 15 octobre. J'ai également lu que nous aurions écrit le discours du 19 octobre avec M. Ismaël Diallo. Tout ça, c'est faux. Lui et moi ne nous connaissions même pas.

Il est vivant, vous pouvez lui demander. J'ai été contacté pour écrire le discours du 19 octobre, mais finalement, ça n'a pas eu lieu. J'espérais être rappelé par le tribunal afin d'apporter ce démenti, mais hélas. Nous sommes en Afrique où nous avons beaucoup de respect pour nos défunts. Par respect pour la mémoire de celui qui m'a accusé et qui était un ami, je préfère ne pas entrer dans les détails. Cependant, je n'assumerai pas des actes que je n'ai pas posés. Je tiens à ce que tout le monde le sache, je n'ai rien écrit.

En mot de fin ?

Nous sommes dans un nouveau recommencement et je souhaite que ce soit le dernier. Et pour que ce soit le dernier recommencement, il faut que ceux qui sont devant respectent leurs promesses. Il y a aussi des gens qui doivent répondre devant la justice et je souhaite aussi que l'on puisse nettoyer le pays. Il faut que l'on juge les personnes accusées de détournements.

Il faut lutter contre la corruption et refonder l'Etat. Je veux qu'ils (les nouveaux dirigeants, ndlr) posent eux-mêmes les fondations du futur pouvoir et que pendant la campagne électorale, une police de surveillance soit mise en place. Je le dis et je le répète, on ne peut pas redresser notre pays sans faire des malheureux et c'est par ailleurs bien pour ces malheureux. Si on fait dans le sentimental, nous allons devoir recommencer à zéro et cela n'est pas une bonne chose. Je dis enfin grand merci à votre organe qui m'a permis de m'exprimer.

Interview réalisée par :
Oumar L. OUEDRAOGO
Abdoul Rachid SOW (stagiaire)
Lefaso.net

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Fête de saint Valentin au Burkina : Les bouquets en billets de banque, un cadeau prisé des amoureux

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 14/02/2022 - 00:20

La Saint Valentin approche à grands pas. C'est l'occasion pour les amoureux d'échanger des cadeaux et passer du temps ensemble. Nous nous sommes rendus dans une boutique atypique qui vous propose un cadeau assez spécial.

A Ouagadougou, plus précisément au quartier Patte d'oie, il y a la boutique ‘'Flora-votrefleuriste''. Une fois à l'intérieur, le parfum des fleurs nous procure une sensation d'apaisement. La décoration est en toute finesse, élégante et sophistiquée. Des pots de fleurs par ci par là, des nounours, des boites de chocolat, du champagne, du vin, de la liqueur, des parfums de grandes marques font partie du décor.

Flora Ouédraogo est très débordée en cette période de Saint Valentin

Des fleurs, il y en a de toutes les espèces et de toutes les couleurs, embellissant davantage ce lieu. Mais ce qui attire particulièrement notre attention est sans doute les bouquets avec des billets de banque. Oui, vous avez bien lu, des bouquets d'argent. Entremêlés entre des roses, des billets de banque sont soigneusement rangés entre des fleurs.

Flora Ouédraogo est dans la vente de fleurs depuis environ quatre ans. Cela est un secret de polichinelle, l'achat des fleurs n'est pas vraiment entré dans les mœurs des Burkinabè. Mais à notre arrivée, nous constatons que les clients font des va et vient. Imperturbable, Flora Ouédraogo est au four et au moulin. Elle n'arrête pas de recevoir des coups de fil pour des commandes et de livraison. Pourquoi un tel engouement ? Les Burkinabè sont-ils subitement portés sur les fleurs ? L'entrepreneure n'a pas manqué de ruse pour attirer de plus en plus de personnes dans sa boutique.

A l'intérieur de la boutique

Des cadeaux en cash

Sa stratégie de vente, le mélange d'autres composantes avec des fleurs. L'astuce est ingénieuse et simple. Pour inciter à l'achat de fleurs, elle a créé des packs spéciaux. Au menu des offres proposées, des bouquets composés de fleurs, de chocolat, de nounours, d'alcool, de gâteau, de la lingerie, de cigare, de parfum, de carte. Les clients font le choix du mélange. Mais le pack vedette est sans doute le bouquet de fleur avec de l'argent. Il est très prisé par les clients.

Au départ, Flora Ouédraogo a hésité avant de les proposer. Elle avait peur que cela soit mal reçu. « Je me demandais si cela pouvait marcher, surtout avec la mentalité des Burkinabè. Mais, aujourd'hui on a souvent des commandes avec d'énormes sommes d'argent, même si d'autres personnes critiquent encore ce type de cadeau. Recevoir de l'argent avec un bouquet fait tellement plaisir que de le recevoir simplement. C'est tellement agréable pour la personne qui la reçoit », a-t-elle argumenté.

Un bouquet avec des billets de 2 000, 1 000 et 500 francs CFA

Ses bouquets sont-ils accessibles à tous ? Flora affirme que certains clients introduisent à l'intérieur des bouquets, des billets de 1000 francs CFA. « C'est juste symbolique, on accepte toutes les sommes d'argent ». Mais d'autres clients décaissent beaucoup d'argent, et le résultat est assez impressionnant. Les heureux élus pour la plupart ne sont pas au courant de la démarche.

Ils reçoivent le bouquet par surprise. Si majoritairement ce sont des hommes qui offrent ces cadeaux, il arrive également que des femmes passent des commandes. Pour la fête de Saint Valentin, Flora affirme qu'elle est très débordée par les commandes. « C'est la période où les amoureux veulent faire plaisir à leur partenaire », dit-elle.

Flora Ouédraogo conseille aux amoureux d'offrir des cadeaux en fonction de leur pouvoir d'achat

Flora Ouédraogo demande aux amoureux de ne pas être dans le suivisme. Elle nous confie que certaines personnes n'ont pas les moyens d'offrir ces cadeaux, mais font l'objet de pression de la part de leur conjoint. « Une personne qui t'aime va accepter le cadeau que tu lui offriras, même s'il est modeste. Il ne faut pas se mettre la pression, l'amour vrai est sans intérêt », a-t-elle conclu.

Samirah Bationo
Lefaso.net

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Evrard Somda aux futurs chefs de la gendarmerie : « Aimez vos hommes comme vos enfants ... »

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 14/02/2022 - 00:15

Promu en début février 2022, Chef d'état-major de la Gendarmerie nationale du Burkina, le lieutenant-colonel Évrard Somda, précédemment commandant de la Légion spéciale, a pris fonction dans la matinée de ce vendredi, 11 février 2022, à Ouagadougou.

« La situation sécuritaire de notre pays, marquée par des drames à fort taux d'attrition de nos hommes, nous commande de doper notre moral, de revigorer la confiance en nos capacités guerrières incisives et décisives au combat, afin de réaffirmer à la nation entière, notre engagement à ne rien céder à l'ennemi. Pour cela, nous nous devons d'être plus exigeants dans l'exécution rigoureuse des savoir-faire adaptés à la menace, dans la discipline et le respect des lois de la République. Fort de cet engagement, nous devons entreprendre un vaste effort de préparation tactique et technique pour toutes les catégories de personnels engagés sur le théâtre des opérations, et un effort sans précédent d'équipement individuel et collectif adéquats. Désormais, nous devons systématiser les retours d'expérience en tirant leçons de nos succès et de nos revers sur le théâtre des opérations, afin d'améliorer nos procédures et nos engagements futurs. A tous les futurs chefs qui seront bientôt responsabilisés, à tous les gradés de contact, je vous confie un secret que j'ai expérimenté à la tête de l'unité spéciale d'intervention de la gendarmerie nationale : Aimez vos hommes comme vos enfants ou comme vos frères et sœurs ; vous serez épatés par ce qu'ils sont capables de faire pour vous honorer », a, dans son discours qui a succédé au cérémonial de prise de commandement, distillé le nouveau chef d'état-major de la gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Evrard Somda.

Par cette première adresse à ce niveau de responsabilité, l'ancien commandant de la Légion spéciale de la gendarmerie nationale a rendu un « vibrant hommage » et a eu une pensée pieuse pour les siens, tombés et blessés sur le champ de défense de la patrie. « Leur sacrifice ne sera pas vain car j'œuvrerai à ce que leur sang versé sur la terre libre du Burkina Faso, fertilise notre lutte héroïque et inspire notre engagement », a lancé le nouveau chef d'état-major de la gendarmerie nationale.

Hommage aux aînés et devanciers !

Il a également témoigné des reconnaissances et reconnu les mérites de ses aînés et devanciers à ce poste. « Certains d'entre eux m'ont éduqué depuis le Prytanée, d'autres m'ont formé au métier de gendarme, tous m'ont toujours conseillé et porté dans leur cœur. (…). Le colonel-major Omer Bambara à qui j'ai l'honneur de succéder, me confiait, comme par prémonition, lorsqu'il me fixait ma lettre de mission à la tête de la Légion spéciale de gendarmerie nationale, qu'il était revenu pour passer le commandement de la gendarmerie aux plus jeunes », a-t-il traduit.

Pour le lieutenant-colonel Évrard Somda, après une soixantaine d'années d'existence, il est impérieux que la gendarmerie nationale soit réorganisée afin d'être pleinement opérationnelle pour répondre présent aux rendez-vous importants qui lui sont fixés.
« L'ancrage institutionnel actuel de l'institution est préjudiciable, et à la sécurité, et à la défense nationale. Les dysfonctionnements constatés lors de la dernière attaque survenue à Inata viennent rappeler l'urgence de procéder à une réorganisation profonde de l'institution afin de lui donner l'autonomie nécessaire à son efficacité, sans préjudice à la modernisation des autres armées et aux liens fonctionnels qui devraient exister. En attendant cette réorganisation, que tous les gendarmes du Burkina Faso appellent de tous leurs vœux, nous allons persister dans les efforts déjà entrepris, malgré cette impatience débordante de se voir mieux valorisés, et mieux compris », repère le premier responsable de la gendarmerie nationale du Burkina, qui a achevé son discours par la devise révolutionnaire : « La Patrie ou la mort, nous vaincrons ! ».

« Nous avons le même pays, le même ennemi, mettons nos intelligences en commun »

De l'avis du diplômé de l'école de guerre (établissement de formation des officiers supérieurs des forces armées françaises et des services de la défense) de Paris, il faut, prioritairement et en plus des engagements actuels du corps, renforcer le service social de la gendarmerie pour une meilleure assistance psychologique des hommes engagés sur les théâtres d'opérations, un meilleur accompagnement des blessés ainsi que le soutien adéquat à leurs familles ; dynamiser les unités et sous-unités de police judiciaire et techniques dédiées aux investigations en matière de corruption, de fraude, de crimes économiques, de trafics divers (toute chose qui contribuerait à assécher les sources de financement du terrorisme).

Il prône, en outre, un renforcement des missions traditionnelles de la gendarmerie, notamment la surveillance générale du territoire, la sécurisation des axes routiers, la sécurisation des personnes et des biens ; le renforcement et la modernisation des emprises et des infrastructures de formation et d'entraînement.

« La gendarmerie doit aussi faire sa mue, en luttant contre les pratiques corruptives en son sein afin de légitimer son action régalienne. Il nous faut œuvrer particulièrement, à ce que la compétence et la probité, soient nos repères de telle sorte que les pratiques contraires à l'éthique et à la déontologie du gendarme ne galvaudent pas la devise de notre institution : pour la patrie, la loi et l'honneur », invite Evrard Somda, souhaitant que le lien avec les partenaires se poursuive, se renforce et se diversifie dans des rapports mutuellement avantageux. Il galvanise ses hommes à protéger et servir les populations. C'est pourquoi exhorte-t-il également à davantage de cohésion interne et d'unité autour de l'essentiel, à savoir « la sauvegarde du peuple et la refondation de la nation ».

« Nous avons le même pays, nous avons le même ennemi, mettons nos intelligences en commun, car c'est la seule manière de venir à bout de cette menace », invite Evrard Somda.

La cérémonie, présidée par le chef d'État-major général des armées, le colonel-major David Kabré, a été essentiellement marquée par le cérémonial de passation de commandement et le discours du nouveau patron de la gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Évrard Somda.

Un bref aperçu de son curriculum vitae affiche que le chef d'État-major de la gendarmerie nationale est détenteur, entre autres, d'un master en sciences criminelles et d'un autre en management des ressources humaines. Juriste de formation, Evrard Somda poursuit en ce moment une thèse en sciences humaines et humanités nouvelles, spécialité sécurité-défense. Le chef d'Etat-major de la gendarmerie nationale, au plan professionnel, a occupé plusieurs niveaux de responsabilité.

A ce niveau, on note qu'avant son dernier poste, de commandant de la Légion spéciale de la gendarmerie nationale (novembre 2021 à sa nomination), le lieutenant-colonel Somda a été commandant adjoint du groupement de gendarmerie mobile de Ouagadougou (mai 2013-mai 2014), commandant adjoint de soutien à la paix du Burkina en Guinée-Bissau (mai 2012-mai 2013), chef de la sécurité du Premier ministre (2008-2012), commandant de l'escadron mobile N°2 de Bobo-Dioulasso (2004-2006), instructeur permanent de l'Ecole nationale de gendarmerie de Bobo-Dioulasso (2003-2004).

Chevalier de l'ordre national en 2015, médaille d'honneur militaire en 2013, puis médaille commémorative avec agrafe Guinée-Bissau en 2013, le lieutenant-colonel Somda est auréolé d'une douzaine de certificats dans des domaines spécifiques et spécialisés. Il succède ainsi au colonel-major Omer Bambara.

O.L.O

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Football : Jackson Muleka buteur et passeur décisif pour son premier match avec Kasimpasa

Radio Okapi / RD Congo - Mon, 14/02/2022 - 00:13


L'international Congolais Jackson Muleka a marqué lors de son premier match avec son nouveau club Kasımpaşa Spor Kulübü qui a fait nul de ( 2 - 2 ) face à Aytemiz Alanyaspor en match de la 25ème journée de la Super Ligue en Turquie.


Muleka s'était déjà illustré comme passeur décisif pour le but égalisateur de son équipe à la 65ème minute, avant de marquer trois minutes plus tard soit à la 68ème minute.


L'ancien joueur de TP Mazembe était sur le banc avant de monter à la 59ème minute pendant que son équipe était menée au marquoir à domicile.

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Dissolution des conseils municipaux : « Il n'y a pas d'impact sur le fonctionnement de nos services », selon Marie Yougbaré, SG de la mairie de l'arrondissement 3

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 14/02/2022 - 00:10

Le mercredi 2 février 2022, le Président du Mouvement patriotique pour la restauration et la sauvegarde (MPSR), a dissout par décret, les collectivités territoriales. Elles seront remplacées par des délégations spéciales selon ce décret. En attendant l'installation des membres de ces délégations spéciales, lefaso.net a fait une incursion au sein de la mairie de l'arrondissement n°3 de Ouagadougou le jeudi 10 janvier 2022 pour s'imprégner du fonctionnement des différents services.

A 10 heures quand nous arrivions devant la mairie de l'arrondissement n°3, à Tampouy, l'affluence n'était pas encore au rendez-vous. « Les gens sont repartis plutôt parce que la plupart sont venus pour les légalisations de documents », nous explique un usager à l'entrée venu pour la légalisation de son document. Stéphane Tapsoba fait partie de ceux qui attendent leurs documents légalisés devant le service de l'état civil. Il se dit satisfait du service des agents.

A l'intérieur du service, nous avons trouvé des agents en plein travail. « La dissolution des conseils municipaux n'handicape pas notre travail. Tout se passe bien ici », nous confie, Ablassé Ouédraogo, agent de l'état civil, indexant un pile de documents qu'il doit activement traiter.

La secrétaire générale de la mairie de l'arrondissement 3, Marie B. Wendata Yougbaré assure "l'expédition des affaires courantes "

Même son de cloche au secrétariat général. Les deux dames que nous avons rencontrées nous ont rassurés d'un fonctionnement normal du service. Marie B. Wendata Yougbaré, secrétaire générale, est chargée de « l'expédition des affaires courantes ». La seule difficulté majeure ici, affirme-t-elle, se trouve au niveau de la signature de certains documents. « Il y a des documents que le chargé d'expédition des affaires courantes ne peut pas signer. Par exemple, les permis urbains d'habiter (PUH) ne peuvent pas être signés par le chargé d'expédition des affaires courantes », a-t-elle souligné, indiquant que la situation pourrait davantage se compliquer si beaucoup de temps s'écoulait. Toutefois, elle a laissé entendre que l'administration fonctionne normalement comme de par le passé. « Le samedi 5 février, j'ai eu à célébrer sept mariages et aujourd'hui 10 janvier, j'en ai célébré un », a indiqué la secrétaire générale avant de nous conduire dans les autres services.

Le responsable des marchés publics, Kayana Ouattara a laissé entendre que la dissolution n'a pas trop d'impact sur le fonctionnement des services

Au service des affaires administratives et juridiques où nous avons échangé avec le premier responsable, tout se passe bien. Adama Zalé nous a indiqué qu'il ne ressent pas un impact négatif de la dissolution des conseils municipaux sur son service. « Tout se passe bien », a-t-il lâché en se tournant vers son ordinateur.

Le responsable des marchés publics, même s'il reconnaît que l'administration est une continuité, il déplore tout de même des difficultés de décaissement en l'absence du maire. Pour Kayana Ouattara, la seule difficulté rencontrée, c'est le décaissement de l'argent au Trésor pour le financement d'un projet ou d'une activité par exemple. « Dans de pareils cas, il faut procéder au changement de spécimens de signature pour pouvoir avoir de l'argent, étant donné que le maire est signataire. Il faut en ce moment, changer les signataires et c'est toute une procédure », a expliqué le responsable des marchés publics de la mairie, par ailleurs coordonnateur du programme fédéral de coopération internationale communale avec la Belgique.

Le service de l'état civil s'active pour la légalisation des documents

A entendre les agents de cette mairie, cette dissolution n'a pas d'impact réel sur le fonctionnement des différents services. Ils espèrent que les délégations spéciales seront installées le plus tôt possible afin d'assurer un meilleur fonctionnement des collectivités terroriales.

Serge Ika Ki
Stagiaire
Lefaso.net

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Micro-trottoir : Doit-on célébrer la Saint Valentin ?

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sun, 13/02/2022 - 23:00

Bela Nefertari Ouédraogo (Stagiaire)
Abdoul Rachid SOW (Stagiaire)
Lefaso.net

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En visite à Yopougon, Laurent Gbagbo remercie la communauté évangélique de son soutien

RFI /Afrique - Sun, 13/02/2022 - 22:26
L'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo s'est rendu ce dimanche 13 février dans son fief électoral de Yopougon, quartier d'Abidjan : une première depuis dix ans. Une visite inscrite dans un cadre confessionnel, car l’ex-président ivoirien n’y a fait pas de meeting politique, mais il a assisté à une cérémonie religieuse avec la communauté évangélique.
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8 mars 2022 au Burkina : Un motif de pagne Kôkô donda pour la célébration

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sun, 13/02/2022 - 21:30

En prélude à la commémoration de la Journée internationale de la femme, célébrée chaque 8 mars, la Fédération des acteurs du Kôkô donda a tenu une conférence de presse le samedi 12 février 2022 à Bobo-Dioulasso. L'objectif de cette rencontre avec les professionnels de médias était de présenter à l'opinion publique, le motif du « pagne Kôkô donda 8-Mars ».

Cette initiative est de la Fédération des acteurs du Kôkô donda. Elle entre dans le cadre des activités de promotion de ce pagne local sur le plan national. Selon la porte-parole de la fédération, Maminata Sanou, « cette idée a été voulue à l'image des autres pagnes importés et du Faso danfani pour la commémoration du 8-Mars. L'avantage de ce pagne est qu'il est produit localement et cela aura un impact positif sur nos populations ainsi que les artisans », a-t-elle expliqué.

Maminata Sanou, porte-parole de la fédération des acteurs du kôkô donda

A l'en croire, les couleurs du pagne sont à l'image de celles du drapeau national (vert, jaune et rouge). Elle a fait savoir que ce pagne est accessible au public étant donné que le prix des pagnes Kôkô donda est variable sur le marché. « Nous avons la possibilité de l'imprimer sur plusieurs qualités de tissu. Ce qui fait que les prix seront flexibles, donc à la portée de tous », a rassuré Maminata Sanou. Avant d'inviter les Burkinabè à adhérer à ce projet car, dit-elle, "acheter un pagne Kôkô donda, c'est contribuer à l'autonomisation de ces artisans qui sont dans l'ombre".

Les photos de famille des acteurs de la fédération

Par ailleurs, la porte-parole de la fédération a affirmé que des plaidoiries sont en cours avec le ministère en charge de la femme, afin que le pagne Kôkô donda puisse être retenu officiellement pour la commémoration du 8-Mars. « Nous espérons qu'en 2023, le Kôkô donda sera retenu parmi les pagnes officiels du 8-Mars », a-t-elle souhaité.
Le prix des pagnes Kôkô donda pour le 8 mars 2022 varie de 4000 à 6 000FCFA.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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RDC : il y a 8 ans que mourait King Kester Emeneya

Radio Okapi / RD Congo - Sun, 13/02/2022 - 20:37


Ce dimanche 13 février est un anniversaire morose pour la culture congolaise. En fait, le chanteur King Kester Emeneya, de son vrai nom Jean Emeneya Mubiala Kwamambu, mourait le 13 février 2014 à 5h30 à l’hôpital Marie Lannelongue en région parisienne à l’âge de 57 ans.

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Berlinale 2022: avec «Father’s Day», Kivu Ruhorahoza interroge la paternité absente au Rwanda

RFI /Afrique - Sun, 13/02/2022 - 20:12
« Father’s Day » ne parle pas de la fête des pères, mais de la place de la paternité et du rôle des pères dans un Rwanda toujours meurtri par le génocide. « Je voulais faire un film 100 % made in Rwanda », affirme Kivu Ruhorahoza, né en 1982 à Kigali. Entretien avec le réalisateur rwandais après la première mondiale du seul film africain en compétition dans la section « Encounters » de la Berlinale 2022.
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Fête de la Saint Valentin au Burkina : « L'amour c'est comme le gâteau », Roxane Kayorgo , pâtissière

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sun, 13/02/2022 - 19:45

Et si on célébrait l'amour avec du gâteau de chez Miams de Roxanne ?

Pour la célébration de la fête de la Saint Valentin, des amoureux ont décidé de s'offrir des gâteaux.

Roxane Kayorgo est une jeune pâtissière qui propose à sa clientèle des gourmandises qui vont sans doute faire plaisir à votre partenaire.

Des fleurs et des papillons comestibles, le tout sur du gâteau bien fondant.

Huuuum ! Vous allez éveiller vos papilles ?

Pour Lefaso.TV., elle a proposé une recette très spéciale à nos internautes.

Les ingrédients sont : De la farine de blé, du sucre en poudre, du sucre vanillé, des œufs, de la poudre de cacao, de la crème chantilly et enfin du colorant alimentaire.

Selon Roxane Kayorgo , qui parle d'amour, parle de gâteau.

Roxane Kayorgo , pâtissière

Elle s'explique : "L'amour c'est un beau voyage, l'amour c'est comme les gâteaux. L'amour est très beau, l'amour est bon comme le chocolat.

L'amour sent bon comme la vanille et la fraise.

C'est un voyage dans lequel on est importé par nos émotions.

On vit bien, on se fait plaisir, on est content.

L'amour rallonge la vie. Chaque jour mérite sa part de gâteau, d'amour et de parfum".

Samirah Bationo

Lefaso.net

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