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B2 Le Blog de l'Europe géopolitique. Actualités. Réflexions. Reportages
Updated: 6 hours 49 min ago

Si l’Autriche ferme ses frontières, la cata !

Wed, 20/01/2016 - 23:15

(BRUXELLES2) Lundi dernier, le conseil des Affaires étrangères traine sur la fin, nous sommes quelques journalistes autour de Jean (Asselborn), le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères. Un des plus fins observateurs de la scène européenne. Et un des vétérans aussi des combats européens. Ca fait assez longtemps qu’il pratique l’Europe sous toutes les coutures. Il en connait nombre de ressorts, de avatars, de trahisons… ou de succès également. Après coup, il raconte à B2 et aux journalistes présents ce qu’il retient de cette présidence européenne que le Luxembourg a assumé (pas trop mal il faut le reconnaitre vu les circonstances).

Une seule chose à retenir de la présidence ?

« La réunion où on a décidé relocalisation à la majorité qualifiée. Heureusement la Pologne n’avait pas le gouvernement actuel. On tremblait, ce n’était pas évident. Si la Pologne avait hésité, cela aurait eu un effet domino. »

Ce qui vous a marqué ?

« Durant cette période, j’ai vu aussi énormément de misères, de souffrances en Grèce, à Lesbos, en Italie à Lampedusa. Je vois toujours une quarantaine de Soudanais ou d’Erythréens, qui s’étaient brûlés les doigts pour éviter qu’on leur prenne leurs empreintes digitales. Et ces fils de fers, où derrière il y avait les hommes, les enfants, les familles. C’étaient des images impressionnantes.  »

Comment vous voyez la crise actuelle des migrations et des réfugiés ?

« Si cette pression n’est pas maitrisée, ce sera la catastrophe. Les Autrichiens nous disent : on va fermer. S’ils ferment, c’est grave, en amont » (NB : coté allemand ou hongrois) comme en aval (Croatie, Slovénie, Balkans).

Pas rassurant. C’est la zone Schengen qui peut exploser …

(Propos recueillis par Nicolas Gros-Verheyde)

MSF dénonce l’attitude inhumaine de l’Union européenne

Wed, 20/01/2016 - 07:14

(B2) « Nous nous souviendrons de cette année comme celle où l’Union européenne a échoué de façon catastrophique dans ses responsabilités de répondre aux besoins urgents d’assistance et de protection de milliers de personnes vulnérables ». Le rapport que vient de publier Médecins Sans Frontières (MSF) est un véritable cri d’alerte.

Migrer vers l’Europe : un parcours du combattant

Pour l’organisation humanitaire — qui a affrété depuis mai un navire en Méditerranée, le Bourbon Argos —, l’Union européenne et ses États membres ont provoqué plus de dangers pour les migrants avec la mise en place de politiques anti-immigration depuis ses 15 dernières années et particulièrement en 2015. Des faits d’ « intimidations policières et militaires, des procédures d’enregistrements complexes et changeant constamment » ont fait de la route des migrants un véritable « parcours du combattant ».

Les recommandations de MSF

MSF exhorte ainsi l’Union européenne à mettre en place un système de secours en mer « au plus près des points de départs des bateaux », à fournir aux migrants les moyens pour les demandeurs d’asile de déposer une demande « y compris aux frontières extérieures comme à Evros, entre la Turquie et la Grèce » et à « investir dans un système de relocalisation intra-européen et la création de passages sûrs ». Elle appelle enfin l’UE à « mettre un terme aux actes de violences des autorités et des groupes criminels ».

(JB)

NB : en 2015, plus d’un million de personnes ont fui vers l’Europe.

Télécharger le rapport « Obstacle Course to Europe » ou à lire sur le site de MSF

La Pologne toujours en solidarité minimale ?

Tue, 19/01/2016 - 09:00

(crédit : MOD Pologne)

(B2 – exclusif) La réponse polonaise à la demande française de solidarité, faite le 17 novembre dernier après les attentats de Paris, au titre de l’article 42.7 du Traité, se fait attendre… Selon les premières informations qui nous sont parvenues (voir notre Carnet 05.01.2016), Varsovie n’envisageait – au départ – qu’un soutien logistique assez léger, sous forme de fourniture de munitions par exemple, pour venir concrétiser le soutien à la France. Ce qui semble assez peu, finalement et même très peu (à peine plus que la Croatie !) (1). Après discussion, le soutien logistique pourrait s’avérer, un peu, plus ciblé et conséquent avec du transport aérien, renseignement… (Carnet (11.01.2016). Mais cela reste à confirmer.

Solidarités contre solidarité

La position du nouveau gouvernement polonais dirigée par le PiS (Droit et Justice) s’appuie sur un élément politique de négociation. D’abord, ses alliés de l’OTAN s’engagent de façon plus ferme, en déployant troupes et matériels, sur le territoire polonais et ceux des autres pays situés à la frontière de la Russie ou de l’Ukraine. Et, ensuite, les Polonais s’engageront dans les opérations extérieures des Alliés. Un point ‘dur’ de négociation dont B2 a eu confirmation coté français.

Le gouvernement polonais vient de faire la même démarche avec les Britanniques, promettant un soutien à David Cameron dans sa négociation avec les Européens pour éviter un Brexit, en échange d’un soutien au sommet de Varsovie aux revendications de permanence de l’OTAN vers l’Est.

Un manque de solidarité ? Pas du tout argumente-t-on côté polonais. La Pologne s’est engagée sans rechigner, depuis plus de 10 ans — en Irak, en Afghanistan, au Tchad — sans en avoir de retours notables, indique-t-on en substance à Varsovie du côté gouvernemental.

Une négociation au forceps qui se heurte à un principe de réalité

La ‘demande’ au forceps de Varsovie aura-t-elle pleinement satisfaction ? Cela suffira-t-il pour que Paris tombe la veste immédiatement et se mette à genoux devant la Vierge de Częstochowa ? Pas sûr…

Tout d’abord, la stratégie militaire actuelle des alliés n’est plus de baser des troupes fixes à un endroit, mais au contraire d’avoir des forces « rapides » — « agiles » dit-on à l’Alliance — dotées de fortes capacités et interopérables. « La ligne Maginot n’a pas vraiment été très efficace si je me souviens » ironise un officier. « On n’est pas non plus dans les années 1950 où on calculait sa force en nombre de chars positionnés de part et d’autre du mur » complète un autre.

Ensuite, ce type de ‘demande’ au forceps (‘je réponds à ta demande si tu réponds à la mienne’) ne marche que quand un pays est en position de force, avec une activité généreuse en opération extérieure par exemple (2) ou des capacités précieuses et rares, recherchées par ses partenaires.

La Pologne compte-elle aujourd’hui ?

La Pologne disposait de ce facteur ‘levier’ en 2003 lors de son engagement en Irak. Un moment clé où elle était en plus le ‘chef de file’ des nouveaux Etats membres qui adhéraient à l’Union européenne. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. La Pologne n’est qu’un pays parmi les autres, de taille plutôt moyenne, avec une population qui décroit (3).

Cela fait assez longtemps que ses Mi24 n’ont pas été à l’attaque et que la flotte polonaise n’a pas affronté la haute mer. Pour différentes raisons, justifiables d’ailleurs (4), la Pologne est devenue aujourd’hui un des pays européens qui est le moins engagé à l’extérieur. Ce désengagement stratégique sera visible, ce mercredi à Paris lors de la réunion des ministres de la Défense — qui comptent — dans la lutte anti-Daesh. Sept ministres seront présents (le Britannique, l’Allemand, l’Italien, le Néerlandais…) aux côtés du secrétaire à la défense US… Mais pas de Polonais. Un signe !

De plus, la Pologne n’est pas en situation de faiblesse stratégique — comme les pays baltes (qui n’ont pas d’aviation de chasse). Ce qui justifierait une « aide supplémentaire ». Elle ne bénéficie plus aussi de la sympathie particulière dont elle bénéficiait au lendemain de 1989-1991. L’auréole de Solidarnosc et de la ‘résistance’ aux Soviétiques s’est singulièrement écornée. Les actuels dirigeants du PiS doivent en avoir bien conscience. Les réformes entamées par le gouvernement PiS (tribunal constitutionnel, screening des hauts responsables gouvernementaux, médias, etc.) en sont un signe. Mais, ce n’est pas le plus fondamental, pour les autres capitales, malgré les apparences.

Le nouveau gouvernement irrite ses alliés européens sur quelques dossiers européens. Le plus important est la question de la crise des migrants et des réfugiés. Varsovie rechigne à la solidarité européenne tant dans l’accueil des migrants/réfugiés que dans la lutte contre les trafiquants (aucun moyen polonais en Méditerranée par exemple !).

La demande polonaise de solidarité devra donc être sérieusement revue à la baisse. Sinon le sommet de l’OTAN à Varsovie, en juillet prochain, au lieu d’être une réunion d’unité sera une occasion de déchirement. Ce qui aurait, au final, l’effet le plus désastreux et l’inverse de l’effet recherché par les pays de l’Est. La Russie n’aurait alors qu’à se réjouir du manque de sérieux de l’Alliance. Varsovie devra donc se contenter d’une demi-mesure, habilement déguisée sous quelques mots nouveaux, pour lui permettre de sauver la face au plan national (il est rare que les alliés cherchent à mettre en difficulté un des leurs). Le président Duda en visite à l’OTAN a d’ailleurs déjà amorcé ce léger pas de deux en arrière…

Quelques atouts encore

La Pologne garde cependant quelques atouts dans sa manche. Son armée a quelques vertus : avoir quelques capacités de transport stratégique (via les C-17 de la base de Papa en Hongrie ou les avions russo-ukrainiens du contrat Salis de l’OTAN) ou tactique, des hélicoptères de transport, quelques forces bien aguerries essentiellement au plan terrestre, etc.

Le gouvernement polonais pourrait donc jouer un jeu plus fin, au plan européen, en fournissant une assistance décisive, visible, massive, sur certains terrains extérieurs. Par exemple, 400-500 hommes, forces spéciales comprises et hélicoptères, pour le Mali ou la Centrafrique. Ce que l’armée polonaise sait faire, et qu’elle pourrait faire !

Au passage, Varsovie aurait marqué un ‘vrai’ point, indiquant qu’il est un allié « qui compte ». Elle aurait ainsi obligé, en retour, la France et d’autres alliés à jouer la solidarité avec elle. Malgré une évidente sympathie et histoire commune avec l’Angleterre, son avenir est sur le continent et non pas à sa marge…

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) On peut remarquer que quand on l’avait interrogé sur la solidarité européenne, François Hollande s’était bien gardé de citer la Pologne parmi les pays solidaires ou potentiellement solidaires. Lire : Quels pays ont répondu à l’appel de la France ? François confirme les infos B2 !

(2) Le Burundi très présent dans l’AMISOM en Somalie dispose, par exemple, de ce levier.

(3) Trois raisons peuvent être évoquées dans ce sens : 1° l’engagement en Irak en 2003, hasardeux, couteux, qui n’a rien produit de tangible pour les Polonais ; 2° la menace de la Russie qui nécessite une présence renforcée sur le territoire ; 3° la réforme en cours des armées. Mais d’un autre côté, le pays a une certaine bonne santé économique et un budget de défense bien établi (autour de 2%). Ce que n’ont pas nombre de pays européens.

(4) L’écart entre la Pologne et l’Espagne, deux pays de taille comparable au moment de la négociation des traités européens s’est singulièrement creusé. Selon Eurostat, il est de 7,5 millions habitants environ, là où il n’était que de 1,5 millions d’habitants en 2001. Un détail qui n’est pas mineur à terme sur le nombre de députés européens notamment.

Lire aussi : La clause d’assistance mutuelle déclenchée par la France : bilan un mois après (enquête)

Le Burkina Faso à son tour frappé par le terrorisme. Plusieurs victimes européennes

Sat, 16/01/2016 - 23:55

(crédit : DICOD / EMA)

(B2) L’attaque perpétrée à Ouagadougou (Burkina-Faso) contre plusieurs bars ou restaurants, fréquentés par les expatriés, et l’Hotel Splendid, vendredi soir (15 janvier) a fait au moins 29 morts.

Parmi les victimes (18 nationalités au moins) :

  • deux Français (selon le Quai d’Orsay,
  • deux Suisses (l’ancien patron de la Poste Jean-Noël Rey et un ancien député du Valais Georgie Lamon, selon la RTS),
  • un Néerlandais (un homme de 67 ans, bénévole international, selon le ministère néerlandais des Affaires étrangères)
  • un Américain (un missionnaire Mike Riddering, qui travaillait à l’orphelinat Les Ailes de Refuge),
  • six Canadiens (du Québec).

Une trentaine de personnes ont également été blessées, dont une Franco-Marocaine (la photographe Leila Alaoui).

Les forces de sécurité du Burkina, épaulées par des militaires français et des américains, ont permis de libérer environ 150 otages. La police technique et scientifique et la sous direction anti-terroriste de la police nationale ont envoyé des éléments sur place pour participer à l’enquête, tout comme la Gendarmerie nationale qui a envoyé six experts de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN). Un attentat revendiqué par Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI). Trois des attaquants sont morts sur place.

(NGV)

Le dispositif de solidarité entre Etats membres « réfugiés » marche-t-il ?

Thu, 14/01/2016 - 09:39

Si le sauvetage des migrants ou réfugiés en Méditerranée fonctionne bien, une fois à terre, les problèmes commencent (crédit : MOD Espagne)

(B2) Le bilan des actions entreprises par les Etats membres au titre du plan « réfugiés » adopté l’année dernière n’est pas glorieux si on en croit le dernier bilan dressé par la Commission européenne, ce mercredi (13 janvier).

1. La relocalisation (*) : 272 personnes, seulement, qui se trouvaient en Italie et en Grèce ont été accueillies dans les autres Etats membres sur le chiffre de 160.000 défini en septembre par les 28.

2. La réinstallation (*) : À la fin de l’année dernière, la Commission a reçu la confirmation que seulement 779 avaient été effectivement réinstallées sur les 5331 personnes que les Etats membres s’étaient engagés à prendre en charge en 2015. Les Etats se sont engagés à réinstaller un total de 22.504 demandeurs d’asile  d’ici la fin de 2017.

3. Les hotspots (centres d’accueil et de tri) : sur les 5 hotspots identifiés en Grèce, 1 seulement « est pleinement opérationnel (Lesbos). Sur les 6 hotspots prévus en Italie, 2 sont opérationnels à ce jour (Lampedusa et Trapani).

4. Les « retours » (= expulsions) : L‘Europe a « besoin d’augmenter le taux de retour des personnes qui ne possèdent pas le droit de rester en Europe, vers leurs pays d’origine, en mettant en œuvre le plan d’action de retour et en avançant sur les accords de réadmission et de négociations » souligne la Commission européenne.

Commentaire : c’est un cercle vicieux ! Les hotspots doivent être pleinement opérationnels pour mener à bien la relocalisation. Les deux Etats concernés attendent que le dispositif de relocalisation fonctionne craignant la mise en place de hotspots, aimantant les migrants et demandeurs d’asile, et se retrouvant ensuite dans une situation impossible à gérer. Tout le monde estime qu’il faut augmenter le rythme des retours. Mais les pays d’origine ou de transit ne sont pas pressés de reprendre leurs nationaux (à supposer qu’on puisse identifier le pays d’origine…).

(NGV)

(*) La relocalisation concerne la prise en charge au sein de l’Union européenne de demandeurs d’asile ou personnes ayant besoin d’une protection internationale arrivés dans un des pays membres de la « ligne de front », nommément désignés : l’Italie et la Grèce. La Hongrie a refusé de bénéficier de ce dispositif. La Suède souhaite en bénéficier. La réinstallation concerne le même type de personnes qui se trouvent, hors de l’Union européenne, dans les camps de réfugiés gérés par le UNHCR ou les autorités locales, en Jordanie, Liban, Turquie. Ce double effort vise essentiellement à prendre en charge les Syriens, victimes du conflit, mais aussi certaines autres nationalités victimes des conflits. Il ne s’agit pas de prendre en charge (normalement) les migrants économiques.

Lire notre dossier N°29. La crise des migrants devenue crise des réfugiés, puis crise tout court

Lire aussi :

Federica Mogherini trop absente des réunions de la Commission ? Heureusement !

Wed, 13/01/2016 - 19:10

Entre Mogherini et Hahn, une certaine complicité (crédit : CUE)

(B2) C’est le constat de nos confrères du média en ligne Politico, qui ont réalisé un travail de bénédictins. A l’aide des listes de présence (officielles), ils ont vérifié la présence de chacun, réunion par réunion. Verdict : la vice-présidente de la Commission, Federica Mogherini, sort en bas de ce classement (68% de présence), juste derrière le commissaire chargé du Voisinage Johannes Hahn (72% de présence). A l’inverse, le président Jean-Claude Juncker n’a que deux absences au compteur, juste derrière… la meilleure élève : la Belge Marianne Thyssen (Affaires sociales), qui ne s’est absentée qu’une seule fois. De quoi démentir quelques mauvaises langues qui soulignent les absences du Luxembourgeois.

Une absence très justifiée

Le résultat sur les deux commissaires aux relations extérieures n’est pas très étonnant. Etre en déplacement à l’étranger, c’est leur obligation ! Federica Mogherini a, de plus, le rôle de Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et de la Politique de sécurité et de présider les réunions du Conseil des Affaires étrangères, comme d’être présente aux réunions du Conseil européen. Un « job impossible ». Les voir absents des réunions de la Commission de temps à autre (1 sur 3) est plutôt un signe rassurant. Une présence studieuse, tout le temps à Bruxelles, serait inquiétante, alors que le voisinage flambe et qu’il y a une série de questions internationales à régler (Iran, Libye, Russie, etc.).

Un engagement réel à la limite de la condition physique

Pour B2, qui suit de près l’activité diplomatique européenne, on ne peut pas dire que l’ancienne ministre italienne des Affaires étrangères lésine sur la tâche. Federica Mogherini a ainsi présidé toutes les réunions des ministres des Affaires étrangères, comme de la Défense, sans aucune exception, selon notre constat. Ce qui est un grand changement par rapport à son prédécesseur, Catherine Ashton. Elle a assuré, sans rechigner, la plupart des réunions internationales à New-York, à Vienne, sur la Syrie, sur la Libye, sur l’Iran, etc. Au plan personnel — c’est un point qui est souvent passé sous silence — c’est une des rares commissaires à avoir déménagé sa famille sur Bruxelles (c’était cet été). On ne peut pas demander vraiment plus. Avant Noël, la fatigue se lisait clairement sur le visage de la Haute représentante.

On ne peut pas exiger de l’Europe d’être présente dans le monde, et d’être présente en même temps à tous les rendez-vous à Bruxelles. Faire le procès des absences de la Haute représentante des réunions de la Commission est donc un mauvais procès.

(Nicolas Gros-Verheyde)

NB : Le seul problème est pour leurs pays respectifs qui comptent sur « leur » commissaire pour défendre leurs intérêts à Bruxelles. Mais connaissant les chefs de cabinet des deux commissaires respectifs, on peut se dire que la maison est bien gardée…

Les Allemands durement frappés dans l’attentat de Istanbul

Wed, 13/01/2016 - 01:49

(B2) L’Allemagne paie un prix lourd dans l’attentat qui a eu lieu ce mardi (12 janvier), matin (10h20), à Istanbul quartier historique de Sultanahmet, entre la mosquée bleue et la basilique Sainte Sophie. Un quartier éminemment touristique particulièrement fréquentés par les étrangers. Huit Allemands ont été tués a confirmé le ministère des Affaires étrangères. Et, neuf autres Allemands figurent parmi les 15 blessés « dont certains grièvement » a-t-il précisé.

Un des attentats les plus graves visant les Allemands

« Depuis de nombreuses années, le terrorisme n’avait pas aussi durement frappé les Allemands comme aujourd’hui à Istanbul » a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, dans un communiqué publié sur son site internet. Le gouvernement fédéral était réuni ce mardi soir. Sujet était l’état d’avancement de l’enquête et de l’assistance aux personnes touchées.

Ne pas céder

« Le cancer du terrorisme ne ménage personne, il nous menace tous aussi, en Turquie, en Europe et ailleurs », a souligné Frank-Walter Steinmeier. « Nous devons et nous ne serons pas intimidés par les assassiner et de la violence. Au contraire. En collaboration avec nos partenaires dans le monde, nous allons continuer à faire face à la terreur à tous les niveaux » a-t-il tenu à ajouter, demandant cependant « une clarification rapide sur les auteurs et les commanditaires » de cet attentat.

L’enjeu : frapper le tourisme

Cet attentat s’inscrit dans une série assez longue en Tunisie (Sousse, Bardo), en Egypte, et en Turquie visant délibérément les lieux touristiques fréquentés essentiellement par les visiteurs étrangers et européens. L’enjeu est double : frapper les pays européens et surtout frapper l’économie des pays concernés en incitant à l’avenir les touristes à ne plus fréquenter ces lieux.

(NGV)

130 migrants sauvés en Méditerranée par la marine espagnole et slovène

Tue, 12/01/2016 - 22:21

(B2) Une nouvelle opération de sauvetage a été menée, mardi (12 janvier), par les navires européens de EUNAVFOR Med permettant de récupérer 130 migrants dérivant en pleine mer. Un avion P3 Orion espagnol a repéré, mardi matin (12 janvier),  deux embarcations de migrants en caoutchouc en détresse, dans les eaux internationales, au nord de la côte libyenne.  Le navire de patrouille slovène Triglav 11 et la frégate espagnole Canarias ont été immédiatement envoyés sur place. 130 personnes ont pu ainsi être secourues puis transférées à bord de la frégate espagnole, tandis qu’un autre groupe de migrants était secouru par un navire de la Garde côtière italienne opérant dans la région. Le SPS Canarias et le navire de la Garde côtière italienne ont fait route ensuite vers l’île de Lampedusa pour débarquer les migrants.

NB : Depuis le lancement de l’opération EUNAVFOR Med, le 22 juin 2015, les navires européens ont permis le sauvetage de près de 8500 personnes, assure-t-on au QG de l’opération.

Force protection belge en route vers Koulikoro

Tue, 12/01/2016 - 21:15

(B2) Un détachement du Bataillon 12e de Ligne Prince Léopold – 13e de Ligne de Spa partira de l’aéroport de Melsbroek (derrière l’aéroport de Bruxelles national) ce vendredi (15 janvier). Destination : le Mali. Les 70 militaires assureront dans le cadre de la mission européenne de formation de l’armée somalienne EUTM, ce qu’on appelle la « force protection » du camp d’instruction de Koulikoro, où se trouvent les « stagiaires » et leurs professeurs, maliens et européens. Cela changera un peu — au moins dans le climat — de la mission qu’ils assument aujourd’hui assurant la garde statique des bâtiments publics sur Bruxelles notamment. Une mission que leurs collègues restés en Belgique vont continuer d’assurer. Près de 200 militaires du 12e/13e de ligne sont toujours ainsi mobilisés en appui à la police fédérale, précise la défense belge.

(NGV)

Une intervention humanitaire italienne en Libye très politique

Tue, 12/01/2016 - 17:55

(crédit : MOD Italie)

(B2) C’est une intervention à but humanitaire, mais très symbolique, que viennent de réaliser les forces italiennes, lundi (11 janvier), en posant un C-130 à Misrata, avec des médecins et des infirmiers, pour évacuer 15 Libyens, grièvement blessés, lors du récent attentat du 7 janvier contre le Centre de formation de la police de la côte libyenne. 15 blessés graves ont ainsi été pris en charge et rapatriés sur l’hôpital militaire de Celio en Italie. Parmi eux, deux, plus gravement, ont été hospitalisés en soins intensifs ; les autres, polytraumatisés, et déjà traité par le service libyen de santé, ont été hospitalisés dans d’autres départements de l’Hôpital de Celio. « Aucun des blessés n’est dans un état critique » précise le communiqué italien.

Aviosn de surveillance et forces spéciales mobilisées

L’avion avait décollé à l’aube de l’aéroport de Pratica di Mare, il a atterri à Misrata où une équipe médicale militaire interforce a procédé à l’embarquement des blessés à bord de l’avion. L’opération a mobilisé des unités militaires des forces spéciales de sécurité et des avions de surveillance. C’est un « geste concret de solidarité et de l’attention de l’Italie envers le peuple libyen dans une phase particulièrement délicate du processus de stabilisation du pays » souligne-t-on à Rome.

Un geste à haute portée politique

Cette évacuation sanitaire ne ressemble effectivement pas à d’autres régulièrement pratiquées par les forces aériennes. Certes, il ne s’agit que d’une évacuation sanitaire, à titre humanitaire. Mais elle fait figure de vrai test à plusieurs niveaux : politique et opérationnel, international et national. D’une part, c’est la première fois, à ma connaissance, depuis les évènements de 2011, qu’une force ‘occidentale’ se pose sur le sol libyen. D’autre part, et surtout, la demande d’aide a été faite du tout nouveau Conseil présidentiel de la Libye installé après l’accord de Skhirat.

Un premier acte de la toute nouvelle autorité libyenne

Au-delà du traitement des blessés ainsi rapatriés, on est là dans une gestuelle tout autant politique à grande valeur symbolique, pour la toute nouvelle autorité libyenne toujours très soucieuse de sa souveraineté (une manière d’asseoir son autorité), pour l’Italie (une manière d’asseoir son intérêt primordial sur le destin de la Libye) mais aussi pour l’Europe. Les Européens ne parlent pas en l’air quand ils proposent leur assistance à la Libye. Ils sont prêts à le faire, quand et où l’autorité libyenne le demande…

(NGV)

Lire aussi sur notre édition Pro :

 

 

Un nouvel hôpital frappé au Yemen. Plusieurs membres de MSF touchés

Mon, 11/01/2016 - 18:59

(B2) C’est le troisième lieu de santé au Yemen frappé en quelques mois. Cela commence à faire beaucoup ! Et cela interroge sur le sens du respect des lois humanitaires des différents belligérants, en particulier de la coalition militaire dirigée par l’Arabie Saoudite, qui devrait se montrer un peu plus exigeante sur ses règles d’engagements. MSF a d’ailleurs demandé à la coalition que dirige l’Arabie saoudite « d’enquêter sur cet incident » et qu’il soit fin immédiatement à ces attaques contre les structures médicales. L’Union européenne a condamné vivement ce bombardement, une claire infraction au droit international humanitaire —  sans toutefois se hasarder à demander que toute la lumière soit fait sur ces incidents. Ce serait délicat…

Deux membres de MSF gravement touchés

Dimanche (10 janvier), en effet,vers 9h20 (locales), le centre de santé Shiara qui se trouvait à Razeh une zone contrôlée par les rebelles chiites Houthis en guerre contre les forces gouvernementales soutenues par une coalition arabe menée par l’Arabie saoudite, a été atteint par un projectile, dont l’origine n’était pas encore parfaitement cernée. Est-ce une frappe aérienne : certains indices le laissent à penser, notamment le fait que des avions survolaient la région. Cette attaque a fait quatre morts et 10 blessés. Et ce bilan pourrait augmenter avertit l’organisation humanitaire. « Trois des patients blessés sont des membres du personnel de MSF et deux d’entre eux sont dans un état critique »

Un hôpital de la ligne de front

Le district de Razeh se trouve sur une « ligne de front très active » souligne MSF. La population de la zone a été « durement touchée par des bombardements constants et  l’impact cumulé de dix mois de guerre ». L’hôpital Shiara avait déjà été bombardé avant que MSF ne commence à lui apporter un soutien et ses services avaient été limités à la stabilisation des patients, aux urgences, à la maternité et aux activités vitales.

Deux autres incidents

Le 27 octobre, l’hôpital d’Haydan avait été détruit par une frappe aérienne de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite et le 3 décembre, un centre de santé à Taïz avait également été touché par une attaque de la coalition, faisant neuf blessés.

(NGV avec JB)

Ainsi que notre interview du responsable du CICR (juin 2015) : Yémen, un conflit qui dure, un pays au bord du gouffre. L’Europe a un énorme rôle à jouer (C. Schweizer)

Cologne. Un simple dérapage ou une nouvelle méthode d’intimidation ?

Sun, 10/01/2016 - 13:20

(crédit: NRW / baukunst-nrw.de)

(B2) Les évènements survenus à la gare principale (HauptBahnhof) de Cologne dans la soirée du Nouvel an interpellent. S’agit-il juste d’un dérapage collectif de quelques individus, un peu éméchés, ou excités. Ou de quelque chose d’un peu plus organisé, orchestré, par des mouvements qui ont intérêt à la déstabilisation ? Certains indices incident à pencher en ce sens ou du moins à se méfier de toute leçon trop rapidement tirée et de s’interroger…

Une violence sexuelle de masse

Les évènements à Cologne ne semblent pas avoir été totalement spontanés mais plutôt planifiés, ou au moins provoqués. Le nombre de personnes impliquées — de femmes victimes comme d’auteurs présumés — le lieu de rassemblement des auteurs, le mode opératoire en razzia (loin du mode habituel du prédateur sexuel), la présence de mots traduits vers l’allemand (plus ou moins intimidants ‘je veux t’embrasser’, ‘je veux te baiser’ ou ayant rapport à l’anatomie féminine)… sont autant de faits sur lequel il faudra se pencher avec attention. Car il pourrait s’agir d’une sorte de ‘sex-mob’ d’un nouveau genre (voir encadré)

Un usage à des fins d’intimidation

La méthode utilisée comme l’objectif visé correspondent en tout cas, assez exactement, aux méthodes et buts de certaines organisations, comme celle de l’Etat islamique. Ce mouvement ne vise pas, en effet, comme ses prédécesseurs dans l’utilisation de l’action terroriste (des Brigades rouges ou action directe à l’OLP ou GIA, Hamas) à conquérir une liberté, un territoire ou transformer le pouvoir. Il vise davantage à déstabiliser les sociétés ciblées — musulmanes et arabes, dans les pays du Moyen-Orient, et occidentales — en agissant sur des ressorts davantage psychologiques que politiques : la peur, la division, le racisme…

L’usage de la violence sexuelle pour asservir

Cette terreur, Daech, l’exerce également, sur les territoires qu’il contrôle, par l’usage des violences sexuelles, de masse de préférence, à l’égard notamment des minorités mais aussi à l’égard de ses propres populations (1). L’objectif est, à la fois, d’assouvir leur pouvoir mais aussi semer la terreur dans les territoires qu’elles contrôlent. L’exemple des Yezidis, désormais assez bien documenté le montre. Pour assurer la traite des femmes et des jeunes filles Yazidi, l’organisation a créé « une infrastructure systématique, avec un réseau d’entrepôts où les victimes sont retenues, des salles d’observation où elles sont inspectées et mises sur le marché et une flotte dédiée d’autobus pour les transporter » comme le montre l’enquête du New York Times, traduite dans cet article de la RTBF. Daech a, non seulement, « développé une bureaucratie détaillée d’esclavage sexuel » avec « contrats de vente notariés » par les cours de justice, il a aussi développé une doctrine propre.

Une doctrine du viol et de la violence sexuelle

« De manière répétée, les dirigeants de l’EI mettent l’accent sur une interprétation restrictive et très sélective du Coran et d’autres règlementations religieuses afin de, non seulement justifier la violence, mais également d’élever et de célébrer chaque crime sexuel comme spirituellement bénéfique, même vertueux. » « A chaque fois qu’il me violait, il priait » raconte une jeune fille de 15 ans. (…) « Il ne cessait de me dire que c’était ibadah », dit-elle, utilisant un terme des écritures islamiques qui signifient le culte. »

L’objectif : provoquer une onde de choc

Une action terroriste (un attentat) à la différence d’un acte de guerre n’a, en effet, pas automatiquement pour but de détruire l’adversaire mais de provoquer une onde de choc qui sera, elle, largement supérieure à l’effet lui-même de l’attentat et, en retour, atteindre l’objectif recherché : miner, détruire de l’intérieur. Or, si les attentats de novembre et décembre (Bamako, Paris, Beyrouth, Egypte…) ont atteint la première cible (des morts), ils n’ont qu’imparfaitement encore provoqué des effets secondaires. On pourrait même dire : au contraire.

L’échec politique des attentats de novembre

L’attentat du 13 novembre a provoqué une union nationale plus certaine que ne l’avaient été les attentats de janvier. En voulant frapper le football (le stade de France) en particulier, les concerts de rock ou les restaurants également (un peu comme le font les Shebab en Somalie), il place tout le monde dans une même cible. C’est un mode de vie qui est atteint et pas seulement des opinions ou des religions. De la même façon, les attentats provoqués au plan international — visant Russie, Liban, Mali, etc. — ont plutôt provoqué une prise de conscience partagée et une certaine unité d’action de la communauté internationale plus importante qu’elle ne l’était il y a quelques mois encore.

Cologne, une terreur discrète ?

Les évènements de Cologne pourraient ainsi être un nouveau type de terreur, exercée de façon beaucoup plus sournoise mais aussi plus ‘efficace’ pour l’objectif visé, donc d’autant plus dangereuse. L’organisation pourrait fort bien utiliser plusieurs cordes à son arc : des attentats séquencés type Paris 13 novembre, ou ciblés, type Charlie Hebdo, de la propagande via internet ou d’autres moyens (prédicateurs autoproclamés) à destination de populations arabes (ou musulmanes) fragilisées (dont la culture religieuse est souvent faible), et des actions de déstabilisation.

Un coup porté au mode de vie européen

Ces faits vont, en effet, porter au-delà de leur gravité même, un choc plus important au sein de la société. La société allemande, mais au-delà une bonne partie de la société européenne pourrait ne pas voir demain les demandeurs d’asile d’un très bon oeil. Elle donne un coup d’aile aux couches les plus racistes, voir les plus extrémistes de la société.

(NGV)

(1) Un procédé utilisé en ex-Yougoslavie, mais aussi au Congo ou au Rwanda, et dans nombre de régions de conflit, par Boko Haram par exemple au Nigeria.

Une action massive, une vraie Sex-Mob

Le papier publié par le quotidien Bild

Selon un dernier bilan, 379 plaintes ont été déposées, certaines pour vols, d’autres (150) pour des violences à connotation sexuelle, légères ou plus lourdes mais sans aucun doute sur l’intention : attouchements, pénétrations, tentative voire viol. Les plaignantes résident en Allemagne, mais aussi en Finlande ou en Belgique, comme le précise un témoignage recueilli par nos confrères de la Libre Belgique. « Les agressions ont eu lieu toute la soirée et toute la nuit. Cela a commencé de manière ‘légère’ dès notre arrivée à la gare et ça s’est aggravé en fin de soirée quand nous nous sommes décidées à rentrer dans l’appartement que nous avions loué, après que nous nous soyons réfugiées plusieurs heures dans un café-snack de la gare centrale pour éviter ces individus qui étaient partout dans la gare et aux alentours. »

Une trentaine d’auteurs auraient été identifiés. Certains résideraient dans des centres pour demandeurs d’asile. Les nationalités sont très variées : d’Afrique du Nord, selon la police, mais aussi d’autres régions, Turquie, Moyen-Orient, etc.

 

Une nouvelle collection de livres stratégiques

Sun, 10/01/2016 - 12:12

(B2) Les presses des l’université catholique de Louvain (UCL) et le Centre d’étude des crises et des conflits internationaux (CECRI) viennent de lancer une nouvelle collection de livres, intitulée « scène internationale ».

Explorer les coulisses internationales pour un lecteur exigeant

Une collection qui s’adresse au « lecteur exigeant » – étudiant, chercheur, journaliste, diplomate – soulignent ses promoteurs, les professeurs Michel Liégeois et Tanguy Struye, « lui proposant une pluralité de regards universitaires sur la scène internationale, ses acteurs, leurs rôles et les textes qu’ils produisent ou interprètent ».

Cette collection entend ainsi aborder la géopolitique, la diplomatie, la politique étrangère, la géoéconomie, les organisations internationales, la sécurité ou encore la résolution et la transformation des conflits, « en  « explor(ant) les coulisses, les décors et les réactions du public ».

L’énigme nord-coréenne

Parmi les premiers ouvrages, notons « l’énigme nord-coréenne » de Barthélémy Courmont. Un livre fort à propos, avec la dernière provocation en date de Kim Jong-Un et l’essai (annoncé) d’une nouvelle bombe H. Un ‘exploit’ sur lequel on peut avoir des doutes comme sur toutes les annonces du passé du régime. « Ses activités nucléaires, maintenues opaques, (ont été) systématiquement annoncées par le biais d’informations que le régime a volontairement laissé filer, afin de faire savoir à ses adversaires l’étendue de ses capacités — racontait ainsi en juillet dernier Barthélémy Courmont interrogé par Atlantico.fr (1) —. C’est un moyen assez habile pour se rappeler au bon souvenir de ses ennemis, et c’est sur cette stratégie du pire, qui s’accompagne de pressions, voire de marchandage, que Pyongyang a basé sa survie dans un contexte post-Guerre froide ».

(NGV)

(1) A lire également du même auteur, « calculs stratégiques », sur le Diploweb,

Relais allemand en Méditerranée

Sun, 10/01/2016 - 11:46

(B2) Le navire de soutien ‘Frankfurt am Main‘ (A1412) et la corvette ‘Ludwigshafen am Rhein‘ (F-264) quittent leur port d’attache, respectivement Wilhemhaven et Warnemünde (près de Rostock), lundi (11 janvier), pour rejoindre la Méditerranée et l’opération européenne contre les trafiquants EUNAVFOR Med (opération Sophia).

Ces navires, placés respectivement sous le commandement du capitaine de frégate Andreas Schmekel et du capitaine de corvette Marco Köster, resteront en mission jusqu’à la mi-avril. Le retour au port est prévu fin avril. Ils viennent relayer le navire de soutien Berlin (A1411) et le Weilheim (M 1059).

Du coté allemand, c’est la première fois qu’une corvette est engagée dans l’opération européenne. Le Ludwigshafen est la plus récente des corvettes de haute mer de la série Classe 130 enrôlées dans la flotte allemande entre 2008 et 2013. Un navire de la même classe, le Erfurt, a été engagé, tout au long de l’année dernière, dans le versant maritime de l’opération de l’ONU au Liban (FINUL). Le commandant du Ludwigshafen Marco Köster et son équipage de 65 hommes et femmes ont d’ailleurs pris un tour d’astreinte. La marine allemande avait, en effet, choisi de maintenir sur place le même navire mais de faire tourner les équipages tous les 4 mois.

le Ludwigshafen am Rhein est conçu aux normes modernes avec un degré important d’automatisation permettant de n’avoir qu’un équipage plus limité (58 personnes au minimum, en général un peu plus, environ 65 personnes). Long de 90 mètres, la corvette a une autonomie notable en mer, pouvant tenir 21 jours en mer sans refaire le plein. Elle peut ainsi parcourir 4000 miles à une vitesse de 14 noeuds. Elle peut atteindre une vitesse de pointe de 26 noeuds (environ 48 km / heure). Disposant d’une faible signature radar, elle est équipée de trois lance-missiles anti-navires et terrestres RBS15 Mk3 de fabrication suédoise.

Le Frankfurt am Main est d’un autre gabarit. Long de 174 m, large de 24 m, c’est avec les navires de sa classe (Berlin), le plus gros navire de la marine allemande. Il déplace 20.000 tonnes, à une vitesse de 20 noeuds, il dispose de deux hélicoptères Sea King et d’un équipage d’environ 160 personnes. Il a été engagé dans l’opération Enduring Freedom au large de Djibouti (mai à octobre 2003), dans la FINUL au Liban (octobre 2006-mars 2007) et dans l’opération active Active Endeavour (mai-juin 2010)

(NGV)

La Pologne réfute toute violation de la liberté de l’audiovisuel

Sat, 09/01/2016 - 19:00

(source : « Rodzina ma głos! » –

(B2) Le gouvernement a pris sa plume et décidé de répliquer aux demandes de la Commission. Le secrétaire d’Etat polonais aux Affaires étrangères, Aleksander Stępkowski, chargé des affaires juridiques et des droits de l’homme, réfute ainsi, point par point, dans une lettre adressée le 7 janvier au vice-président de la Commission, Frans Timmermans, les accusations de violation des règles européennes. La Pologne « reconnait pleinement la liberté et le pluralisme des médias, les considérant comme un élément majeur d’une société pluraliste » indique-t-il dans le communiqué publié vendredi (8 janvier) par les Affaires étrangères.

Un pouvoir de nomination non contestable

Les arguments utilisés par la Commission, ne sont pas vraiment pertinents, considère-t-il. « La loi modificative du 30 décembre 2015 traite des pouvoirs exclusifs de l’Etat exercés dans des sociétés qui sont la propriété de l’Etat polonais. Et cela n’a rien à voir avec une mesure de mise en oeuvre de la directive 2010/13 » sur les médias audiovisuels. Les « compétences du Conseil national de la radiodiffusion, notamment ses compétences dans l’objectif d’assurer le pluralisme des médias, restent intactes. Il n’y a pas de loi européenne qui obligerait un organisme de réglementation des médias d’avoir le pouvoir de déterminer la composition des conseils d’administration des entreprises de médias publics ».

Le point de vue de la Commission : biaisé selon Varsovie

Le ministre s’élève ensuite contre le caractère « biaisé » du point de vue de la Commission. Le vice-président de la Commission européenne aurait pu être être induit en erreur par « des informations trompeuses (qui sont) un parti pris contre le gouvernement polonais ». La Pologne est « prête à coopérer de façon loyale » avec la Commission européenne. Mais « exposer le gouvernement polonais à des interventions inspirées par des énonciations aussi injustes, partiales et politiquement engagées pourrait avoir un effet indésirable, qui doit être soigneusement évité » argue-t-il.

Un point de vue soutenu par l’association des journalistes polonais

Le ministre accompagne cette argumentation d’une lettre de l’association des journalistes polonais (1) dénonçant « la partisanerie politique et le manque de pluralisme » dans les médias publics qui ont atteint « un état pathologique (ces) dernières années ». Ce qui « a conduit à la manipulation et à la présentation d’une image déformée de la Pologne. Les médias publics ne remplissent pas leur mission ou leurs fonctions — affirment-ils —. Ce qu’avait souligné l‘Association des journalistes polonais, lors de son Assemblée extraordinaire, appelant à un changement radical à cet égard ».

(NGV)

(1) Ces deux lettres ont été publiées, en version originale, par le Financial Times, A télécharger ici

2016…

Thu, 07/01/2016 - 06:53

Pour 2016, inutile de faire de grandes analyses stratégiques ou de relire Sun Tzu, il suffit de consulter l’horoscope chinois de Marie-Claire ! En 2016, année du singe, « tout peut arriver ». « On ne sait jamais s’il s’agit d’un ouistiti ou de king kong ». Ce n’est pas l’année idéale pour planifier. « L’influence du singe bouleverse tout. (…) C’est l’année de l’imprévisible et de l’irrationnel, de la surprise et du bouleversement, de la prise de risque et de l’effet boomerang, la spéculation et l’escroquerie. » Inutile d’ajouter quoi que ce soit. Tout est dit…

photo : NGV / B2 à bord du Leopold Ier en Méditerranée

Réfugiés, Frontières, Combattants étrangers, Terrorisme. 4 dossiers pour faire le point

Wed, 06/01/2016 - 22:32

(B2) Après La crise des migrants devenue crise des réfugiés, puis crise tout court

et Garder les frontières de l’Europe. Vers un corps européen de garde-côtes et garde-frontières

B2 vient de publier ses deux derniers dossiers « net » recensant dans un fil chronologique les derniers évènements que nous avons commenté dans nos deux éditions Blog et Pro

Le phénomène des combattants étrangers en Europe

et 2015 L’Europe face à une nouvelle vague de terrorisme

A lire pour retrouver le fil de l’histoire…

2016, un monde entre deux phases. Et l’Europe : repliée sur elle même ?

Mon, 04/01/2016 - 06:00

(B2) L’année nouvelle qui s’ouvre ne semble pas moins surprenante (et dangereuse) que l’année 2015. Mais j’oserai cependant une note un peu plus optimiste. Contrairement aux apparences, et à ce que disent certains commentateurs, l’année 2015 n’a pas été une année totalement noire ou morose. Elle a même été plutôt positive, j’oserai même dire avec un peu d’espérance… Plusieurs accords de paix ont ainsi été engrangés dans de nombreuses zones de crise et dans d’autres des processus de négociation, plus ou moins solides ou fragiles (selon l’état d’esprit), ont été engagés. Tous ces projets présentent certes une particularité : ils demandent à être consolidés, nécessitent encore beaucoup de travail et ne sont pas tous complètement appliqués (parfois très peu appliqués). Mais ce sont des accords.

Une série d’accords intéressants

Avec l’Iran, un accord global a été obtenu en juillet pour démanteler une partie du nucléaire iranien après un premier accord cadre en avril (lire : Un accord historique avec l’Iran sur la question nucléaire. Les principaux termes de l’accord).

Au Mali, un accord a été signé en juin à Alger, entre différentes parties au nord du Mali. Et même si plusieurs attentats émaillent l’année, tant au nord du pays qu’à Bamako (ce qui est une nouveauté), le pays maintient sa stabilité.

Des élections générales ont eu lieu en Centrafrique, à la fin décembre, avec quelques jours de retard sur le calendrier mais elles se sont tenues dans une certaine sérénité, contrairement à toutes les inquiétudes.

En Colombie, la négociation historique entre le mouvement rebelle des FARC et le gouvernement a pris un tournant décisif, en juillet avec un cessez-le-feu général, en septembre et décembre avec l’accord sur la justice transitionnelle, point clé d’un accord de paix qui devrait être signé en mars 2016 et viendrait clore ainsi une guerre sanglante (plus de 200.000 morts) de presque 50 ans.

Même au Cachemire, entre Pakistan et Inde, semble souffler un vent nouveau, avec la visite surprise du dirigeant indien Narendra Modi à son homologue pakistanais, Nawaz Sharif, le jour de Noël.

Deux autres accords incroyables

En Libye, un gouvernement d’unité nationale a pu voir le jour, après l’accord de Skhirat, ratifié sous l’égide de la communauté internationale en décembre, après des mois de négociation. Reste à savoir s’il arrivera à faire entendre son autorité.

Et en Syrie, on voit une évolution, inespérée. Les accords de Vienne et New-York conclus entre tous les pays de la région et les membres du Conseil de sécurité permettent de définir un calendrier de transition menant à un changement de Constitution et de nouvelles élections, le tout sous l’égide de l’ONU. Calendrier très optimiste, semé d’embûches et d’inconnues (lire aussi : Le dialogue intersyrien engagé. Une résolution de l’ONU à l’unanimité. Ce qui reste à régler en 2016 ? Tout !). Mais qui aurait parié sur un tel accord il y a quelques mois ?… Ces deux accords s’ils tiennent et se concrétisent suffiront (peut-être) à dire que la bascule de 2016 sera réussie.

Des conflits en train de se résorber ?

En Ukraine, les accords de Minsk II, conclus en février, tiennent, à peu près, même si l’échéancier (trop optimiste) a été repoussé de six mois. Le cessez-le-feu est écorné régulièrement. Mais le nombre de victimes par jour a chuté de façon notable, avec des périodes plutôt calmes. Le conflit s’est gelé en quelque sorte. L’accord de libre échange entre Kiev et l’Union européenne est entré en vigueur début 2016 sans susciter d’autres réactions que des mesures de rétorsion économique.

Enfin, à Chypre, les négociations entre Chypriotes Grecs et Turcs semblent bien engagées. Et chacun espère un accord d’ici le printemps qui pourrait changer la donne au niveau européen. C’est le dernier conflit (gelé) qui subsiste au sein des pays membres de l’UE (après les accords de paix en Irlande et au pays basque).

Une prise de conscience européenne

Au niveau de l’UE, la question du maintien de la Grèce dans la Zone Euro a pu être évitée. Le dossier grec a ainsi, pour l’instant, été évacué des priorités des Chefs d’Etat et de gouvernement. Si la gestion du flux de réfugiés et de migrants occupe désormais largement les esprits, avec un retard problématique, les européens semblent, enfin, avoir pris conscience de la difficulté de la question et des réformes ont été engagées, dont la moindre n’est pas la transformation de Frontex en une agence de garde-frontières et garde-côtes. Après plus d’une année de tergiversation, les Etats ont aussi décidé d’accélérer la mise en place d’un nouveau paquet de mesures en matière de lutte anti-terrorisme. La Commission Juncker prouve qu’elle a un certain ressort que n’avait pas la précédente. Il y aurait ainsi de quoi se réjouir…

Une menace noire

Mais cet horizon est terni par la menace terroriste qui refait irruption en Europe. Un terrorisme qui n’est pas nouveau en soi mais ne ressemble cependant pas vraiment au terrorisme des années passées. Ni totalement politique, ni totalement géographique, il est à la fois intérieur et extérieur, et semble sans réelle revendication politique, sinon celle de semer la terreur pour la terreur, pour détruire un modèle de société. Il surfe sur une vague identitaire, avec des relents sectaires, et séduit de nombreux jeunes, alors que les gouvernements semblent désemparés. Le renforcement de l’intervention militaire au Moyen-Orient — à supposer qu’elle réussisse à éradiquer, réellement, l’organisation de l’état islamique, ne résoudra pas le problème.

La crise de l’Homo Europeus

C’est le moment où dans plusieurs Etats européens (Hongrie, Pologne, Finlande, Danemark, Royaume-Uni et France…) ressurgit un certain nationalisme qui emprunte des voies différentes ; populistes ou patriotiques. À cela s’ajoutent dans plusieurs de ces pays, une sorte de coup d’Etat constitutionnel, visant à remettre en cause les acquis passés. Les situations sont très différentes et ne peuvent être confondues. Mais les relents sont très inquiétants. Ils révèlent aujourd’hui le désir de ne plus vivre ensemble mais côte à côte (dans le meilleur des cas), voire les uns contres les autres, de ne plus vraiment avoir de solidarité mais uniquement un marché (ce qui n’a jamais fonctionné longtemps). L’Union européenne semble donc aujourd’hui se questionner profondément sur son avenir, sa raison d’être et son ambition d’une communauté intégrée. Ce ne sont pas vraiment ses opposants qui progressent. Elle a perdu au fil des années certains de ses soutiens, déçus, fatigués, exaspérés par une structure qui semble s’être perdue dans un idéologisme qui n’a plus rien à voir avec les projets de ses fondateurs : être une communauté humaine de progrès. En un mot : l’Europe ne fait plus rêver… ni se mobiliser. La crise financière de 2007-2008 et même de la Zone Euro est passée par là. Mais pas seulement. C’est la crise de l’homo Europeus qui est en route. Et elle devrait encore faire ses effets en 2016, aboutissant à un repli sur soi d’autant plus dramatique qu’il dure depuis presque 10 ans. Et que le monde continue de s’ébrécher.

Des guerres civiles aux portes de l’Europe

Au large, la guerre civile continue, de façon inexorable, à trancher des vies, particulièrement au Moyen-Orient, en Syrie et en Irak, mais aussi au Yemen. Et ce ne sont pas vraiment des interventions militaires hétéroclites — allant de l’Iran et la Russie aux Etats-Unis et l’Arabie Saoudite, en passant par la France, le Royaume-Uni et quelques autres —, qui pourront ramener vraiment la paix dans une région. Il n’y a pas vraiment d’objectif politique commun ni de porte de sortie envisagée (négocier avec l’organisation de l’état islamique apparait aujourd’hui comme une hérésie). Ces interventions recèlent plus d’une contradiction en leur sein. Le PKK des Kurdes, le Hezbollah libanais, les Gardiens de la révolution iraniens… sont ainsi tous qualifiés de mouvements terroristes par l’Union européenne. Ce qui n’empêche sur le terrain de les soutenir ou au moins de réclamer leur soutien pour combattre Daech ou l’Etat islamique. Entre l’Arabie saoudite, la Turquie et l’Iran, on ne peut pas dire que l’ambiance soit à l’entente cordiale. La signature de l’accord avec l’Iran a relancé la course au leadership régional. Et tous les coups sont permis…

Un continent africain sous tension

En Afrique, tout danger n’est pas écarté. Les élections, qui sont un moment à risque, de déflagration, sur le continent pourraient ramener dans les pays des Grands lacs, une résurgence de conflits civils. Tandis que les tensions au Sud Soudan comme dans la corne de l’Afrique ou dans la zone nord du Sahel semblent bien tenaces. Sans compter des incertitudes possibles au Maghreb. Là encore, c’est la donne libyenne qui pourrait donner le ‘la’ dans toute la région. En Méditerranée, les européens sont devenus cependant beaucoup plus réalistes. Entre une parfaite démocratie et la stabilité, ils ont choisi, c’est désormais la stabilité qui prime quitte à avoir une démocratie imparfaite, au contraire… Un soudain réalisme, cynique parfois, qui prévaut ainsi dans les différents pays du pourtour conduisant à assourdir certaines critiques possibles, par exemple en Turquie ou en Egypte, voire au Maroc ou en Algérie.

Une excellente année 2016 à tous nos lecteurs, avec une certitude : la ‘surprise stratégique’ sera au rendez-vous.

(Nicolas Gros-Verheyde)

8e A400M pour la France, 3e pour l’Allemagne

Sun, 03/01/2016 - 20:59

(crédit : Luftwaffe/Peter Breuer)

(B2) Airbus a accéléré le rythme de ses livraisons de A400M à ses clients en décembre. Coup sur coup, il a livré trois appareils.

Le 10 décembre, il avait livré le second appareil de la Luftwaffe. Et, 11 jours plus tard, il réitérait avec la livraison du troisième appareil qui s’est posé le 21 décembre à 18h, sur la base aérienne de Wunstorf. « Après une longue attente, entre le premier et le second appareil », c’est « une étape extrêmement importante pour la 62e LTG » souligne-t-on au commandement de l’air allemand. Le dernier A400M qui porte l’identifiant 54 + 02 sera intégré, comme le précédent, au 62e escadron de transport aérien (62e LTG – Lufttransportgeschwaders).

De son côté, en France, la Direction générale de l’armement (DGA) a réceptionné mardi 22 décembre son huitième exemplaire d’A400M. L’appareil, qui porte le numéro de série MSN31, dispose d’une première capacité de largage de parachutistes en chute libre par la rampe arrière et par les portes latérales de l’appareil (comme l’exemplaire précédent, le MSN19 livré en juin). C’est surtout le premier appareil français à être équipé du système de visualisation renforcée EVS (Enhanced Visualisation System) qui permet de voler dans de mauvaises conditions de visibilité, notamment à très basse altitude sur des terrains de sable. Une spécificité très prisée par l’armée française dans ses différentes opérations, notamment en Afrique, permettant le largage de matériels.

A la fin 2015, il y a donc aujourd’hui 18 A400M livrés et opérationnels : 8 en France, 3 en Allemagne et 4 au Royaume-Uni, 2 en Turquie, 1 en Malaisie.

(NGV)

Dernières nouvelles des missions de maintien de la paix l’UE (PSDC) – décembre 2015

Sat, 02/01/2016 - 22:43

(B2)

Lviv (Ukraine). Mini sommet des agences de gardes frontières 

Les cinq agences travailleront ensemble pour une meilleure gestion des frontières (Crédit: EUAM Ukraine)

Réunis pour la première fois, les chefs des services de garde-frontières des pays frontaliers à l’Ukraine (Pologne, Slovaquie, Hongrie, Roumanie et Ukraine) ont voulu définir des « stratégies intégrées de gestion des frontières », lors de leur rencontre à Lviv, le 2 décembre dernier. Objectif : savoir comment faciliter la libre circulation des personnes et des marchandises à travers la frontière. Un enjeu majeur « dans le cadre des aspirations d’intégration européenne de l’Ukraine » au moment où l’accord de libre échange entre en vigueur (le 1er janvier). Les experts européens d’EUAM Ukraine, qui organisaient la réunion, ont souligné l’importance de « poursuivre la réforme de la sphère civile du secteur de sécurité à la frontière » (NB : pour abandonner son organisation militaire qui prévalait jusqu’ici) et de « renforcer la coopération » avec les services des autres pays dans la lutte contre la criminalité transfrontières, notamment la contrebande.

Kaboul (Afghanistan). Conférence de gestion de crise à l’EUPOL

Plus d’une trentaine de personnes ont participé à la conférence de gestion de crise organisée par la mission européenne EUPOL Afghanistan, le 20 décembre 2015 à Kaboul. Au programme : la gestion de crise, le leadership et le retour d’expérience. Les participants en ont profité pour faire le suivi du séminaire de formation des formateurs réalisé en Allemagne, qui portait tant sur la gestion des crises de la situation que sur les stratégies anti-corruption et droits de l’homme et de l’égalité.

Niamey (Niger). Matériel radio et roulant pour les postes de commandements mixtes

La mission civile européenne de renforcement des capacités  des forces de sécurité nigériennes, (EUCAP Sahel Niger) a décidé d’équiper les postes de commandement mixtes des différentes régions du Niger. 12 véhicules de commandement mobile et 60 stations fixes radio de longue portée, ont ainsi été fournis au ministère de l’Intérieur du Niger, à mi-décembre 2015. Objectif : « renforcer les capacités opérationnelles de coordination des autorités nigériennes et des forces de défense et de sécurité dans la gestion des crises et la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée ».

(LH)

Lire aussi sur les missions de la PeSDC :

 

 

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