You are here

Bruxelles2 Blog

Subscribe to Bruxelles2 Blog feed Bruxelles2 Blog
L'Europe politique et de la défense (par Nicolas Gros-Verheyde)
Updated: 2 min 54 sec ago

Une place Angela Merkel à Bruxelles

Fri, 01/04/2016 - 08:59

la place Jourdan dans le futur (crédit : Etterbeek)

(B2 – exclusif) La place Jourdan située à deux pas du rond-point Schuman, centre névralgique des pouvoirs européens, où séjournent régulièrement les dirigeants lors des sommets européens, à l’hôtel Sofitel notamment, pourrait être renommée place « Angela Merkel ». Un hommage à celle qui est devenue une des membres les plus anciennes et les plus influentes du Conseil européen. Crise après crise — Zone Euro, Pacte de stabilité, crise des migrants, des réfugiés… —, la Chancelière rythme, à chaque réunion du Conseil européen, la politique européenne.

Une impulseuse d’Europe

La Commission européenne en a recommandé le principe, mercredi (30 mars), lors de sa réunion intermédiaire (en pleine période de vacances). Pour Jean-Claude Juncker, cette décision est logique. Angela est « une impulseuse d’Europe ». C’est elle « qui porte la jupe en Europe au Conseil. Il n’y a pas un homme qui lui arrive à la hauteur de la cuisse » juronne le Luxembourgeois qui a de l’expérience en la matière pour avoir cotôyé la chancelière à plusieurs reprises et subi quelques unes de ses colères, froides, redoutées par son entourage.

Le réaménagement de la place

La décision revient cependant à la commune d’Etterbeek où se situe la place. Mais d’après le bourgmestre, Vincent De Wolf, que nous avons joint, cette décision pourrait être actée rapidement. Elle s’inscrit dans un réaménagement de l’endroit, qui est devenu davantage un lieu de parking, plutôt qu’une place agréable à vivre. Reste à fixer la date du baptême. Certains proposaient la date du 17 juillet, date anniversaire de Mutti. Mais il n’y a pas de sommet prévu à cette date. Et hors de question pour Jean-Claude (Juncker) et Donald (Tusk) de rajouter une réunion de plus. « On s’est réuni suffisamment ces temps-ci sans rajouter encore une réunion de plus. Ils commencent tous à me g… » jure un de ses hauts responsables européens, dans sa langue natale.

La friterie Antoine & Angela

Du côté de la célèbre friterie Antoine, située sur la place, on envisage aussi un changement de nom, sous forme de Antoine & Angela, sorte de clin d’oeil à la visite impromptue de la chancelière allemande, en plein sommet européen, pour aller manger un petit cornet de frites, de la célèbre maison.

(NGV)

De nouveaux migrants secourus en Méditerranée. Un effet de bascule d’Est au Centre ?

Thu, 31/03/2016 - 17:30

(B2) Le ‘Frankfurt am Main‘, le navire de soutien de l’opération militaire européenne en mer Méditerranée (EUNAVFOR MED / Sophia) a pris en charge ce mardi (29 mars) 105 personnes d’un canot pneumatique en détresse à environ 50 kilomètres au nord de Tripoli (Libye), dont 51 femmes et deux enfants. Le canot qui les contenait a été détruit, considéré « comme un obstacle à la navigation ». Les rescapés ont ensuite été transférés sur la frégate italienne « Grecale », qui participe à l’opération italienne Mare Sicuro. Depuis le 7 mai 2015, les navires allemands ont ainsi participé à la prise en charge « de 12.613 personnes en détresse » précise l’état-major de la marine allemande.

Dans le même temps, d’autres migrants ont été pris en charge par les garde-côtes libyens et la marine italienne. Depuis lundi, ce sont environ 3000 personnes qui ont ainsi été secourues. Et dimanche, ce sont 129 migrants qui ont été secourus par le navire océanographique britannique Enterprise.

Une route rouverte

Cela correspond, somme toute, à ce que j’avais observé quand j’étais sur place à bord du Cavour à la mi-mars : la route libyenne est rouverte, avec des arrivées de l’ordre de 800-900 personnes en moyenne par jour. Y voir une conséquence de la fermeture de la route orientale (via Turquie et Grèce) — comme certains observateurs calés dans leur fauteuil avec la règle et le compas le voient — est une hypothèse. Mais, de fait, c’est surtout la météo favorable, une mer calme, qui permettent aux trafiquants libyens et égyptiens de reprendre leur « business ».

Vider les stocks

D’une certaine façon, ils « écoulent » les stocks de candidats à l’exil avant une nouvelle campagne, comme le ferait n’importe quel commerçant avant une nouvelle saison. Sauf qu’ici il ne s’agit pas de marchandises. Mais d’hommes, de femmes et d’enfants. Une manière, pour eux, de faire la promotion de leur trafic auprès de personnes intéressées. Un peu comme les agences de voyage, valorisent leur catalogue de vacances au printemps, il s’agit d’attirer de nouveaux adeptes à l’arrivée en Europe.

Des routes alternatives au sein de chaque grande voie

L’idée d’une bascule d’une route à l’autre (de la voie orientale à la voie centrale) est souvent évoquée. Elle a une logique, vue d’Europe. Mais elle n’est pas systématique. Et ceux qui cotoient, au jour le jour, ces flux migratoires, et que j’ai consultés, restent très prudents. Il existe certes des effets de bascule entre la voie occidentale (via le Maroc et l’Espagne, voie aujourd’hui fermée) et la voie centrale (via la Libye et l’Italie) qui, toutes les deux, puisent leur réservoir humain en Afrique pour une bonne partie. Il existe certainement des voies de bascule au sein de la route orientale entre Turquie, Grèce : soit via la Bulgarie (aujourd’hui clôturée) ou via les Balkans. Au lieu de l’autoroute Belgrade Zagreb, on peut passer par la Bosnie-Herzégovine, ou l’Albanie et ensuite la voie terrestre et l’Adriatique.

Un effet de bascule d’Est en Ouest ?

Imaginer une bascule de la voie orientale (via Turquie) à la voie centrale (via Libye) parait aujourd’hui un peu plus compliqué. D’une part, les réseaux de trafiquants ne sont pas systématiquement les mêmes (même s’il peut y avoir fort bien des « joint-ventures »). D’autre part, pour arriver en Libye, en venant de l’Est, sauf à arriver par la mer, dans des cargos ou des ferrys (ce qui est pas toujours évident), il faut aujourd’hui emprunter une voie terrestre. Ce qui oblige à passer 1) soit par la Syrie (en guerre), 2) soit par le Liban ou la Jordanie, puis Israël, et ensuite vers l’Egypte. Or, la plupart de ces pays (Jordanie et Egypte) ont plus ou moins consolidé leurs frontières. Des passages, via la mer du Liban ou de l’Egypte vers la Libye, restent plus réalistes en revanche.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Formation à Berbera pour la garde côtière somalienne

Wed, 30/03/2016 - 21:24

Formation de l’équipe de communication à bord du FGS Corvette Erfurt, à Berbera (Crédit: EUCAP Nestor)

(B2) Être capable de lire les cartes et scanners,  comprendre la situation maritime dans sa globalité, à un moment donné, et ainsi gérer et coordonner les réponses les réponses de toutes les agences somaliennes face aux menaces sécuritaires maritimes (accidents ou incidents), le tout depuis une salle d’opérations.

Tel a été l’objectif de la formation que la mission EUCAP Nestor à mené du 14 au 20 février. La formation des 10 étudiants s’est déroulée dans la ville côtière de Berbera (Somalie, où une salle d’opération provisoire a été construite et équipée pour servir le futur Centre des opérations maritimes de la garde côtière somalienne.

Une partie de la formation a été menée à bord de la corvette allemande FGS Erfurt (F-262), de l’opération Atalanta, venue spécifiquement à Berbera. L’accent a été mis sur les communications maritimes. Une salle des opérations opérationnelle est vitale pour la communication et les capacités de surveillance de la Garde côtière somalienne, ainsi que pour le contrôle de leurs navires qui patrouillent les eaux côtières de réagir rapidement aux situations d’urgence, les accidents et les incidents.

(LH)

Les para-commandos maliens se forment à l’utilisation de mortiers

Tue, 29/03/2016 - 21:48

Les instructeurs espagnols expliquent aux Maliens l’importance d’entretenir leurs mortiers avec soin. (Crédit: EUTM Mali)

(B2) L’équipe espagnole d’instructeurs « appui-feu » de la mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM-Mali), habituellement basés au camp d’entrainement de Koulikoro, se sont exceptionnellement déplacés à Bamako en mars.

Leur mission : entraîner à l’emploi du mortier un groupe de sous-officiers et de soldats du 33eme Régiment de Para-Commandos. La formation donnée par l’équipe d’instructeurs « mortier » marque la finalisation d’un stage de six semaines à la caserne du régiment, au cours duquel les matières essentielles sont les mathématiques, la topographie et les techniques nécessaires au calcul de tir.  L’entrainement a été complété par des séances pratiques et des marches sur le camp.

(LH)

Le procès du Tribal Kat commence ce mardi à Paris

Mon, 28/03/2016 - 23:46

(BRUXELLES2) Les pirates du Tribal kat vont être jugés devant la Cour d’assises à Paris, à partir de ce mardi (29 mars). Procès prévu pour se tenir jusqu’au 15 avril. Il aura fallu ainsi 5 ans pour que la justice puisse passer…

Une journée du 8 septembre dans le Golfe d’Aden

Neuf pirates avaient pris d’assaut, à l’arme automatique, dans la journée du 8 septembre 2011, ce catamaran de 17 mètres, qui se trouvait dans le golfe d’Aden, à environ 120 milles des côtes yemenites. Un SOS lancé par radio avait lancé l’alerte. S’il y a eu un peu d’incertitude et de confusion entretenue par les autorités yémenites, très vite la conviction est faite. Il s’agit bien d’un acte de piraterie. Il y a des traces de sang à bord du navire qui incitent au pire (Lire : Un couple de plaisanciers français disparu au large du Yemen. Acte de piraterie ?).

Plusieurs frégates à l’action

Plusieurs frégates européennes se rapprochent de la zone, notamment la frégate allemande FS Bayern qui localise le Tribal Kat vide et mène les premières investigations. Elle est suivie du navire amphibie espagnol SPS Galicia et de la frégate française Surcouf, qui localisent un des skiffs des pirates. Le skipper, Christian Colombo, a été tué. Son corps a été jeté par dessus bord.

Une otage libérée

Son épouse, Evelyne, restera prisonnière trois jours avant d’être libérée par la marine espagnole qui va tuer deux des neuf pirates (lire : Un membre de l’équipage du Tribal Kat récupéré sain et sauf. L’autre décédé). Le skiff est d’abord localisé par le Surcouf, et son hélicoptère Panther, puis relocalisé par le Galicia qui déclenche alors l’intervention, d’abord avec son hélicoptère puis avec son équipe d’abordage (lire : Opération menée de main de maitre, quelques détails).

La méthode du toucher-couler

Il semblerait ainsi que les Espagnols du Galicia aient utilisé une méthode offensive, assez directe contre les pirates, dite du « toucher, couler ». Ils ont ainsi « tiré » sur le skiff pirate et « l’ont coulé, obligeant ainsi les pirates à plonger à l’eau et nager ». Il ne restait ensuite plus qu’à récupérer tout le monde (Lire : Tribal Kat : la tactique indienne du Galicia. Touché, coulé).

Remis aux Français pour jugement

Les ravisseurs suspects – qui étaient au nombre de 7 – présents sont désarmés et arrêtés. Le magistrat de permanence à l’Audiencia Nacional (Espagne) émet alors un ordre autonome de désistement provisoire, qui a permis cette livraison de prisonniers aux autorités françaises. Les Espagnols remettent également aux autorités françaises les preuves de la recherche déjà communiquées au juge espagnol et les témoignages recueillis lors des interrogatoires. Très utiles pour un futur procès (lire : Les 7 pirates suspects du Tribal Kat transférés à la justice française ?).

 

 

(NGV)

Cet article Le procès du Tribal Kat commence ce mardi à Paris est apparu en premier sur Bruxelles2.

Attentats de Bruxelles. Des victimes de diverses nationalités (Maj4)

Sun, 27/03/2016 - 18:54

(B2) Parmi les victimes de la double attaque de l’aéroport comme du métro Maelbeck du 22 mars, on retrouve naturellement de nombreux Belges mais aussi de nombreuses autres nationalités.

Une quarantaine de nationalités sont impliquées, avait indiqué très vite le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, sur la RTBF mercredi (23 mars). Sans atteindre encore ce nombre, on peut noter la très grande diversité des nationalités touchées, ancrant la caractéristique « capitale européenne » de Bruxelles dans la réalité.

Le dernier bilan officiel, dressé le dimanche (27 mars), mentionne 28 victimes décédées, auxquels il faut rajouter les 3 kamikazes, soit 31 morts. On déplore environ 340 blessés, de 19 nationalités différentes en plus des ressortissants belges : 101 encore hospitalisés, dimanche, dont 62 en soins intensifs. 24 personnes ont été identifiées : 13 Belges et 11 étrangers de huit nationalités différentes : 14 sont mortes à l’aéroport de Bruxelles-Zaventem et 10 à la station de métro Maelbeek.

Plus d’une dizaine de nationalités touchées

Selon le dernier décompte établi par B2, à partir de sources diplomatiques, officielles, des familles, ou de presse, on remarque 14 nationalités différentes parmi les décédés : 11 Belges + 1 Allemand, 1 Français, 1 Italien, 1 Britannique, 3 Néerlandais, 1 Polonais, 2 Suédois, 1 Suisse. Ainsi que : 1 Chinois, 1 Congolais, 1 Indien, 1 Marocain, 1 Péruvien, 2 Américains.

  • Il faut remarquer que plusieurs personnes peuvent avoir la double nationalité. Ce qui peut compliquer les décomptes nationaux et explique les chiffres mouvants d’un décompte à l’autre.

Plusieurs d’entre d’eux travaillaient directement ou indirectement, auprès des institutions européennes (Commission européenne) ou sur les questions européennes (Etats membres, lobbys).

Décédés

Voici la liste nominative, qui reste encore à confirmer

Au métro Maelbeek

  1. Aline Bastin (Belge), 29 ans, originaire de Bassenge, responsable de la communication pour la Communauté Européenne du Rail et des Compagnies d’Infrastructure. Décès confirmé par sa famille dans La Meuse et par la CER
  2. Yves Ciyombo Cibuabua (Belge ? / Congolais), 27 ans, d’Auvelais, originaire de la RD Congo
  3. Mélanie Defize (Belge), 29 ans, Musicologue, musicothérapeute, violoniste. Diplômée de l’UCL (Louvain la Neuve), de Liège et de Paris V (René Descartes), elle était assistante de production et d’édition chez Cypres Records.
  4. Olivier Delespesse (Belge), 45 ans, agent du ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
  5. Sabrina Esmael Fazal (Belge), 24 ans, née le 20 décembre 1991, étudiante en soins infirmiers à la Haute école Galilée, habitante d’Ottignies. Elle était la compagne de Jonathan Selemani, joueur de football au Grez-Doiceau et au RJ Wavre, et mère d’une petite fille Heyden.
  6. Léopold Hecht (Belge), 20 ans, étudiant du deuxième bloc de BAC droit à l’Université Saint-Louis.
  7. Gilles Laurent (Belge). Ingénieur du son.
  8. Lauriane Visart (de Bocarmé) (Belge), 27 ans. Passée par l’UCL, l’université catholique de Louvain, où elle a défendu son mémoire à la faculté de droit sur « l’égalité de genre : limites et avancées », elle était juriste à l’Union Nationale des Mutualités Socialistes. Elle est la fille du journaliste économiste de la RTBF, Michel Visart.
  9. Patricia Rizzo (Italienne), 48 ans, née le 11 janvier 1968. Elle était employée au Conseil européen de la recherche (CER/ERCEA), confirme la Farnesina. Diplômée de Institut supérieur  de secrétariat de direction et tourisme (ECSEDI), elle a rejoint les institutions européennes en 1995, d’abord au sein de European Training Foundation (ETF) à Turin, puis avait travaillé auparavant durant 5 ans pour l’Autorité alimentaire européenne (EFSA) à Parme (2003-2008), et à l’Agence exécutive Education, Audiovisuel et Culture (AECEA) (2008-2015).
  10. David Dixon (Britannique), 51 ans. originaire de Nottingham. (Il vivait à Bruxelles avec sa compagne Charlotte Sutcliffe et leur fils Henry, de 7 ans selon The Telegraph).
  11. Johanna My Atlegrim (Suède), 30 ans, née le 27 avril 1985. Originaire de Umeå, domiciliée à Etterbeek, elle travaillait dans une boutique de thé. Diplômée en arts illustratifs de l’école Saint-Luc et en communication graphique de La Cambre, elle était aussi illustratrice et donnait des cours de dessin. Décès confirmé par la diplomatie suédoise
  12. Loubna Lafquiri (Marocaine), professeur de gymnastique à l’école islamique privée ‘la vertu’ de Schaerbeek.
  13. Raghavendra (Rag) Ganeshan (Indien), 30 ans, travaillant pour la firme informatique Infosys

Sans nouvelles, disparus au métro

Liesbet Samyn (Belge), 39 ans, KUL de Leuven

Janina Panasewicz (Pologne), 61 ans, née en 1955, originaire de Podlachie

Catherine de Lylle (Française), 60 ans

Décédés à l’aéroport

  1. Bart Migom (Belge), 21 ans, originaire de Dixmude, étudiant en marketing à la Haute Ecole Howest de Bruges. Il devait rejoindre son amie en Géorgie aux Etats-Unis.
  2. Fabienne Vansteenkiste (Belge), 51 ans, une employée de l’aéroport, habitant Namur. Décédée de ses blessures à l’hôpital. Lire le témoignage de son mari, Eddy.
  3. André Adam (Belge / Français), 79 ans, diplomate belge, il a notamment été consul général à Los Angeles (1982-1986), puis ambassadeur de Belgique en Algérie (1986-1990), au Zaïre / RD Congo (1990-1991), aux Etats-Unis – Washington et enfin représentant permanent belge auprès des Nations unies à New York. Il résidait à Larressingle, dans le Gers (France).
  4. Jennifer Scintu Waetzmann (Allemande d’origine italienne), 29 ans, originaire d’Aix-La-Chapelle, confirmé par la police d’Aachen. Son mari Lars (Allemand) est grièvement blessé et hospitalisé.
  5. Alexander Pinczowski (Néerlandais), 30 ans.
  6. et sa soeur Sascha Pinczowski (Néerlandais), 29 ans. Tous les deux domiciliés à New-York. Confirmation par la diplomatie néerlandaise.
  7. Elita Weah (Néerlandaise), 41 ans, de Deventer. Originaire du Libéria, elle a fui la guerre à 16 ans et a acquis la nationalité néerlandaise en 2007, selon De telegraaf.
  8. Berit Viktorsson (Suède), née le 29 mars 1952, 63 ans. Décès confirmé par la diplomatie suédoise
  9. Adelma Marina Tapia Ruiz (Péruvienne), 36 ans. (femme d’un Belge, Christophe Delcambe qui est indemne). Une de ses filles (scolarisée à Tubize) a été blessée.
  10. Jing Quan (Frank) Deng (Chinois), 24 ans.
  11. Justin Shults (Américain), 30 ans, originaire de Gatlinburg (Tennessee). Justin travaillait comme comptable dans la société Clarcor. Décès confirmé par son frère sur twitter.
  12. Et sa femme, Stephanie Shults, 29 ans, originaire de Lexington (Kentucky). Ils résidaient depuis 2014 en Belgique.

Disparus à l’aéroport

Fabrice Thomasseau (Suisse ?), 48 ans, né à Genève en 1968, photographe, il réside depuis 2013 à Bruxelles, enseignant les Beaux-Arts à l’école européenne de Bruxelles II, après avoir résidé en Dordogne, dans le Sud-Ouest. Il est diplômé de l’université de Strasbourg et de l’université de Bordeaux (maîtrise d’’arts plastiques).

Parmi les blessés

Parmi les blessés, outre les nombreux Belges, des citoyens de : Allemagne (1), Espagne (9), France (12), Hongrie (2), Italie (3), Pologne (3), Portugal (19-21), Roumanie (4), Royaume-Uni (6). Ainsi que des nationaux de : Colombie, Equateur (1), Inde (2), Maroc (4), USA (14).

De nombreux Belges

  • Danielle Adam (Belge), dont son mari est décédé, gravement blessée.
  • Sébastian Bellin (Belgo – Brésilien), ancien joueur de basketball sévèrement blessé aux jambes
  • Jimmy Ernesto Montenegro Rosero (Belge / Equatorien), selon le ministre équatorien de la Culture (Guillaume Long). Grièvement blessé au métro, il est hospitalisé à l’Hôpital Saint Pierre, en soins intensifs.

19 à 21 Portugais

Au moins 19 personnes, ayant un passeport portugais, figurent sur la liste des personnes blessées des autorités belges a précisé le secrétaire d’Etat à la communauté portugaise, Jose Luis Carneiro.

  • Une infirmière de 30 ans, originaire de Coimbra, blessée à la station de métro. Hospitalisée, elle a pu rentrer à la maison, selon Jose Luis Carneiro cité par Sapo
  • Un chauffeur de bus de la Stib, André Pinto, 27 ans, légèrement blessé au pied et atteint à l’oreille, selon Sapo

12 Français, dont 3 grièvement, selon le Quai d’Orsay

  •  Fanny Rachel Clain (France), 20 ans, originaire de La Réunion, accueillie à Montélimar, elle a poursuivi ses études dans la chaussure de cuir, à Romans sur Isère (Drôme), avant d’émigrer en Belgique à Liège. Membre de l’église des derniers jours (Mormons), elle accompagnait les Américains de l’église mormone qui se rendaient dans l’Ohio. Son portrait sur France-Bleu. Son témoignage sur ATV via l’info

9 Espagnols, selon le ministre des Affaires étrangères, José Manuel García Margallo, dont 4 étaient déjà sortis de l’hôpital le lendemain des attentats

  • María Gloria Arana, 45 ans, née à Miranda de Ebro

6 Britanniques, selon le Foreign office,

  • dont 4 étaient déjà sortis de l’hôpital jeudi (24 mars).

4 Roumains, dont 3 étaient toujours hospitalisés jeudi selon le ministère des Affaires étrangères, et un mineur.

  • Roxana Stefanuca (23 ans) et sa fille Miruna, qui étaient dans la rame de métro visée par l’explosion à Maelbeck.

3 Polonais hospitalisés mercredi selon le ministère des Affaires étrangères (4 selon la presse)

  • dont 2 agents des Douanes polonaises (Służby Celnej) de Cracovie, en visite à Bruxelles, l’un est grièvement blessé selon la presse polonaise, l’autre plus légèrement.
  • et 2 femmes blessées à l’aéroport, originaires de la voïvodie de Podlachie (Bialystok et Siemiatycze), dont la vie n’est pas en danger

3 Italiens blessés, soignés à l’hôpital et déjà sortis.

  • Chiara Burla, 24 ans, originaire de Varallo Sesia (Vercelli), un résident de Florence;
  • Marco Semenzato, 34 ans, de Padoue, architecte d’origine de la Vénétie, mais depuis longtemps en Belgique;
  • Michele Venetico, 21 ans, jeune employé de l’aéroport de Bruxelles, fils d’immigrants d’origine sicilienne.

2 Hongrois blessés,

  • L’un légèrement blessé dans l’explosion du métro, travaille à la Représentation permanente de la Hongrie auprès de l’UE.
  • Le second, salarié d’une entreprise locale, souffre de plusieurs fractures après les explosions de l’aéroport.

1 Maltais, légèrement blessé

  • Lorenzo Vella, l’ancien secrétaire général des jeunes travaillistes maltais

14 Américains

  • dont 4 missionnaires mormons — Mason Wells, 19 ans, Richard Norby, 66 ans, Joseph Empey, 20 ans de l’Utah gravement blessés et Fanny Clain, légèrement blessé — et un militaire de l’armée de l’air US
  • Karen Northshield, formatrice, ex nageuse professionnelle, blessée très grièvement à l’aéroport

4 Marocains blessés à l’aéroport

  • dont 2 sérieusement

2 Indiens

  • Nidhi Chaphekar (Inde) blessée, 40 ans employée de Jet Airways
  • Amit Motwani (Inde), autre employé de Jet Airways

(NGV)

Article publié par anticipation dans B2 Pro jeudi 25.3 et mis à jour – 26.3, 27.3 matin, après-midi

Lire aussi : Bruxelles touchée à son tour par les attentats. Le réveil brutal de la capitale européenne

Cet article Attentats de Bruxelles. Des victimes de diverses nationalités (Maj4) est apparu en premier sur Bruxelles2.

Face à la menace de l’Etat islamique, une minute de silence et puis quoi ?

Fri, 25/03/2016 - 14:10

Les ministres belges Jan Jambon (Intérieur) & Koen Goens (Justice) lors de la minute de silence au Conseil exceptionnel du 14 mars (Crédit : UE)

(BRUXELLES2) La réunion exceptionnelle des 28 ministres de l’intérieur ce jeudi (24 mars) avait d’abord un objectif symbolique : exprimer les condoléances au peuple belge et réaffirmer l’unité européenne après la double attaque terroriste perpétrée ce mardi 22 mars à Bruxelles.

Une symbolique nécessaire

Cette symbolique peut paraitre parfois superficielle. Elle est importante en matière politique, car elle montre une Europe unie, même si il existe des divergences d’appréciation, et surtout présente. On se souvient certainement du certain cafouillage politique après les attentats de janvier 2015 à Paris, durant la présidence lettonne (lire : Anti-terrorisme. Un retard à l’allumage européen ).

Six mois de perdus !

L’impression d’une absence de réactivité politique avait été à l’époque pour le moins nocive au plan politique. Elle a très concrètement retardé toute prise de conscience, le début des travaux et l’accélération nécessaire. Car ensuite, entre avril 2015 et novembre 2015, l’attention européenne et la volonté politique ont été distraits de la question « terrorisme » pour se focaliser sur d’autres aspects, notamment la crise des réfugiés et des migrants. Clairement il y a eu ainsi six mois de perdus qu’il faudrait rattraper maintenant.

Peu d’engagements nouveaux … et un délai retard probable

Or la réunion de jeudi l’a montré. Si la symbolique est bien là, en matière d’engagements concrets, il n’y a malheureusement rien de très nouveau en soi. On accélère un peu par ci par là, notamment sur le PNR. On attend une proposition (sur les frontières), des mesures concrètes (sur les empreintes digitales), un code de conduite (pour internet)… Tout cela d’ici juin 2016. Ce qui est tout de même dans trois mois. Mais rien de plus. A vrai dire, c’est même un peu léger face à l’ampleur des menaces nouvelles qui se jouent clairement des frontières et attaquent de front plusieurs pays européens en même temps…

Un réseau plus organisé que l’apparence

Malgré une impression d’amateurs qui peut parfois sembler exister, le « réseau » mis en place par l’organisation de l’Etat islamique en Europe (ISIL / Daesh) s’appuie en effet clairement sur une organisation para-militaire, avec des unités de « l’avant », des unités « logistiques », des structures de commandement, des lieux de repli qui jongle avec les frontières, qui peut ressembler dans certains points à celui mis en place par le GIA algérien dans les années 1990.

Un ennemi qui cherche à diviser plus qu’à revendiquer

Cet « ennemi » n’a pas de revendications politiques classiquement exprimées par un mouvement terroriste (reconnaissance d’un Etat, renversement du pouvoir…). Mais il a une volonté très claire de semer la terreur, de diviser, de prendre à partie la population civile de plusieurs Etats membres.

Pour l’instant, seuls les pays francophones (France et Belgique) ont été plus nettement visés (mis à part une action au Danemark). Il n’est pas exclu qu’il en soit différemment dans l’avenir : que l’Allemagne ou l’Italie voire le Royaume-Uni, l’Autriche ou la Hongrie soient visées. La présence de l’unité franco-bruxelloise d’Abdelslam entre Allemagne, Autriche et Hongrie devraient, aussi, inquiéter nettement ces pays. Il y a des cellules logistiques dormantes, ou au moins des points d’appui qui mériteraient un intérêt.

La double attaque de Bruxelles ne visait pas spécifiquement la Belgique, malgré les apparences, mais au-delà l’institution européenne. C’est l’Europe avec son fonctionnement somme toute pacifique, démocratique, de mixité sociale et religieuse qui est visé. Les attentats de lundi à Bamako (tentative) et mardi à Bruxelles (deux attaques suicidaires mortelles) l’ont démontré (lire notre éditorial : C’est l’Europe qu’on a voulu viser !). En répondant faiblement et lentement à cette menace, les Européens s’exposent à ce que la réplique suivante les prenne, une nouvelle fois de court.

Passer la vitesse supérieure

Il ne s’agit pas de réinventer la roue, ou de mettre en place de nouvelles institutions mais de commencer à réfléchir à un nouveau dimensionnement de la réponse policière et judiciaire européenne, comme l’avaient fait en leur temps en matière de criminalité « ordinaire » l’affaire Dutroux, ou de temporalité terroriste, les attentats de septembre 2001 (New-York) et surtout de mars 2004 et juillet 2005 (Madrid / Londres). Les Européens doivent passer la vitesse supérieure, concevoir tout un dispositif en commun allant des dispositifs communs d’analyse et de prévention de la menace, aux équipes conjointes d’enquête, aux interventions communes de forces spéciales.

Des procès en commun

Il faudra aussi se poser la question de mettre sur pied des procédures communes permettant à une enquête judiciaire comme au procès pénal ensuite de couvrir les faits commis dans deux (voire trois) pays. Cela implique de révolutionner un peu nos modes de pensée et d’organisation judiciaire.  Abdelslam est-il aujourd’hui davantage coupable en France pour avoir été le « chef d’équipe » de plusieurs kamikazes avant de se rétracter lui-même ou avoir été le complice ou l’ « instigateur » des auteurs des attaques de Bruxelles ? C’est une vraie question. Et choisir le lieu du procès aujourd’hui, ce serait déjà répondre à la question finale : de quoi est-il coupable ? Avec un risque de cafouillage judiciaire… et au final d’une peine plus légère qu’attendue. Le manque d’Europe sur ce dossier est clairement préjudiciable à l’enquête. Il faut entamer ce travail tout de suite.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Cet article Face à la menace de l’Etat islamique, une minute de silence et puis quoi ? est apparu en premier sur Bruxelles2.

Les Européens et la Libye : intervenir, sanctionner, faire pression ?

Thu, 24/03/2016 - 15:37

(B2) Quel avenir pour la Libye ? Faut-il sanctionner les fauteurs de trouble ? Quel est l’objectif ? Une intervention militaire en Libye est-elle utile, nécessaire, réaliste ? Comment les Européens peuvent agir en Libye ? Quelques questions réalistes, avec des réponses aussi concrètes que possible sur un terrain délicat…

Cet article Les Européens et la Libye : intervenir, sanctionner, faire pression ? est apparu en premier sur Bruxelles2.

Bruxelles, ville blessée. La fin d’une certaine insouciance

Wed, 23/03/2016 - 12:18

(B2 *) Le double attentat du 22 mars signe pour les Belges et Européens qui vivent en Belgique, la fin d’une certaine insouciance.

Chacun s’y attendait. Et au niveau des forces de sécurité, on le redoutait. C’est finalement quelques jours à peine après l’annonce de l’arrestation de Salah Abdelslam que la terrible nouvelle est arrivée. Dans la capitale européenne, très vite, la nouvelle s’est répandue. Bruxelles reste une « petite » ville. Et il suffit d’ouvrir sa fenêtre ou de lever les yeux au ciel pour voir que cette journée ne sera pas tout à fait normale. Les sirènes des voitures de police et de pompiers, stridentes à la manière de la police américaine, se succèdent sans discontinuité. Plusieurs hélicoptères survolent les habitations.

Chacun pressent qu’il y a quelque chose d’inhabituel dans l’air. On n’est pas un jour de sommet européen ni de manifestation. Effectivement… Un double attentat vient d’avoir lieu au petit matin. La RTBF, la radio et télévision publique francophone, son alter ego flamand, la VRT, tout comme les chaînes privées RTL ou VTM interrompent leurs programmes et passent en information quasi-continue, comme c’est l’habitude en cas d’événement, grave ou… joyeux.

Les réflexes acquis lors du premier « lockdown » de novembre après les attentats de Paris jouent, quand Bruxelles est devenu en quelques heures ville morte, jouent. Ceux qui ne sont pas encore partis travailler restent chez eux. Ceux qui sont au travail ne sortent plus. Les métros s’interrompent. Les bus font demi-tour, évitant le quartier européen où ils passent d’habitude. Les enfants sont confinés dans les écoles, avec interdiction de sortir. Les parents sont directement informés directement par SMS. Il est, en effet, impossible de téléphoner. Tous les réseaux de téléphone mobile sont saturés. Les tunnels routiers, qui amènent la circulation dans la ville, se ferment. La rue de la Loi, d’habitude dégorgeant de voitures, est bloquée, étrangement vide. Une atmosphère d’inachevé règne.

Le soir venu, l’inquiétude voire l’angoisse affleurent sur les visages des passants, pressés de rentrer chez eux de quitter cette capitale européenne. La menace hier ressentie de façon intellectuelle est devenue aujourd’hui réelle.

Certes, dans le passé, la Belgique a pu être atteinte par divers attentats, ils restaient en général bien ciblés, contre la communauté juive notamment, ou contre l’Etat du temps de l’action des Cellules communistes combattantes, groupuscule d’extrême gauche. Mais, c’est loin. Le souvenir collectif s’est estompé. Aucun n’avait en tout cas, la puissance de souffle, en termes de victimes comme de symbolique de cette journée du 22 mars. Et la Belgique n’a jamais connu les vagues d’attentat qu’ont connu la France (en 1986 et 1995), l’Espagne en 2004 (et aussi avec l’ETA), le Royaume-Uni en 2005 (et aussi avec l’IRA).

Inconsciemment, aussi, les Belges (et les Européens) se disaient qu’en abritant les structures arrières ou logistiques de divers groupes terroristes, oeuvrant ailleurs en Europe — GIA algériens il y a 10 ans, Al Qaida, en 2001, groupe de l’Etat islamique aujourd’hui —, ils étaient protégés par une sorte de karma extraordinaire et ne pourraient pas être touchés. Cette foi, sous-jacente,

Le double attentat à l’aéroport national où travaillent de nombreux Bruxellois comme à la station Maalbeck en plein centre du quartier européen, a ainsi brisé plusieurs dizaines de vies mais aussi une certaine innocence et douceur de vivre qui irradiaient la capitale belge, flamande et… européenne.

La station Maelbeck, moins connue que sa grande sœur, la station Schuman, est en effet stratégique dans le puzzle européen. Située à quelques minutes à pied du Berlaymont, le siège de la Commission européenne, elle est très fréquentée le matin par tous ceux qui travaillent de près ou de loin « au Marché commun », comme on dit encore à Bruxelles (lire aussi : C’est l’Europe qu’on a voulu viser !). Maelbeck est ainsi un petit condensé de l’Europe en Belgique.

Aujourd’hui, quand la ville va commencer à se réveiller, groggy, c’est donc chacun de ses quartiers, de ses communes, de Uccle, la riche, à Anderlecht la populaire, en passant par Ixelles, la bobo, ou Saint Gilles, la francophone, et Zaventem la flamande, qui pleureront leurs morts ou souffriront aux côtés des blessés.

(Nicolas Gros-Verheyde, avec Johanna Bouquet)

(*) Papier publié dans une première version dans Sud-Ouest ce matin

Cet article Bruxelles, ville blessée. La fin d’une certaine insouciance est apparu en premier sur Bruxelles2.

Une Europe aux couleurs belges ce soir

Tue, 22/03/2016 - 21:32

La tour Eiffel aux couleurs belges ce soir (crédit : France Bleue)

(B2) A l’image de la tour Eiffel, nombre de bâtiments publics en Europe mais aussi dans le reste du monde afficheront les couleurs noire, jaune, rouge de la Belgique… en hommage aux victimes du double attentat de ce 22 mars…

Cet article Une Europe aux couleurs belges ce soir est apparu en premier sur Bruxelles2.

Mobilisation de la défense belge après les attentats

Tue, 22/03/2016 - 19:30

Le déminage militaire du SEDEE a été appelé en renfort (crédit : ministère belge de la Défense)

(B2) Juste après les attentats, le ministère belge de la Défense a décidé de mobiliser différentes unités, après la décision de l’OCAM de relever le niveau de menace au niveau 4.

Tous les moyens mobilisés

Cela s’est traduit — précise-t-on à la Défense — par la mise à disposition des unités civiles, « des moyens logistiques, du déminage, d’hélicoptères affectés à des missions de transport ou de surveillance ». Des ambulances qui ont assuré le transport médical ont été également mobilisées, ainsi que l’hôpital militaire de Neder-Over-Heembeek, qui dispose d’une expérience dans le traitement des blessés par explosion ou brûlés.

Des militaires appelés en renfort

Des « troupes supplémentaires ont été mobilisées ». Environ 500 militaires vont arriver sur Bruxelles en renfort des effectifs déjà déployés, venant de différentes unités. Ils vont assurer notamment la sécurisation des gares et stations de métro. Ce qui devrait permettre de rouvrir la plupart des lignes de métro.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Le Service d’Enlèvement et de Destruction d’Engins Explosifs (SEDEE) de Oud-Heverlee compte 311 militaires, dont 187 démineurs brevetés.

Cet article Mobilisation de la défense belge après les attentats est apparu en premier sur Bruxelles2.

L’Europe solidaire. Une attaque contre les valeurs démocratiques et de tolérance

Tue, 22/03/2016 - 18:23

Les drapeaux en berne au dessus du Quai d’Orsay et de Paris (crédit : MAE France)

(B2) Juste après les attentats, les réactions ont fusé. Si l’Europe pouvait paraître ces derniers jours, faible, divisée, les attentats de Bruxelles ont immédiatement resserré les rangs.

En témoigne la rapidité avec lesquels les capitales ont, tour à tour, convoqué des réunions de crise. Mais aussi les messages venus des institutions européennes comme de l’extérieur. Au-delà des messages de condoléance.

Cette nuit nombre de monuments en Europe et dans le reste du monde seront mis aux couleurs de la Belgique, à commencer par la Tour Eiffel.

« Une attaque contre notre société démocratique ouverte », Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’UE

The European Union mourns the victims of today’s terrorist attacks in Brussels. It was an attack on our open democratic society. (…) The European Union and its Member States stand firm with Belgium in solidarity and are determined to face this threat together with all necessary means. This latest attack only strengthens our resolve to defend the European values and tolerance from the attacks of the intolerant. We will be united and firm in the fight against hatred, violent extremism and terrorism.

« Bruxelles nous accueille, nous aiderons Bruxelles », Donald Tusk, Conseil européen

The European institutions are hosted in Brussels thanks to the generosity of Belgium’s government and its people. The European Union returns this solidarity now and will fulfill its role to help Brussels, Belgium and Europe as a whole counter the terror threat which we are all facing.

« Nous resterons unis face à la terreur », Jean-Claude Juncker, Commission européenne

Ces attaques touchent aujourd’hui Bruxelles, hier Paris. L’Europe dans son entièreté est visée. L’Union européenne et les Institutions doivent et resteront unies face à la terreur. Ces évènements nous touchent mais ne nous effrayent pas. Nous continuons notre travail pour faire face ensemble à la menace terroriste et pour apporter des solutions européennes aux questions qui nous concernent tous.

« Les racines de notre peine sont les mêmes dans nos régions », Federica Mogherini, Haute représentante de l’UE. En visite en Jordanie, la chef de la diplomatie européenne a tenu à assurer sa solidarité la capitale européenne, avant de fondre en larmes, visiblement submergée par l’émotion.

« It s a sad for Europe as Europe and its capital. We are suffering the same pain that this region as known and knows being it in Syria, being it elsewhere. We are still waiting for more precise news on the dynamics on the attacks of brussels but its quite clear that the pain we are suffering around our region are very much the same. We are united in not only in suffering our victims, but in acting and preventing radicalisation and violence together. I think that being here together with its Majesty as we were together in Brussels just a week ago is the most powerful message of strength and friendship among our people that we can pass to those that we can like to divide us. We will not, we will stay together ».

« Bruxelles ne cèdera pas » Martin Schulz, Parlement européen

« Je suis horrifié par les attentats lâches et odieux qui se sont déroulés à Bruxelles aujourd’hui. Mes premières pensées vont aux victimes et aux blessés, ainsi qu’à leurs familles et à leurs proches.  Ces actes provoquent en moi colère et tristesse. Ils prennent leurs racines dans la barbarie et la haine. Et aucune cause ne pourra jamais les justifier. Bruxelles, comme d’autres villes frappées par de telles attaques terroristes, ne cédera pas et les institutions européennes, accueillies avec générosité par les autorités bruxelloises et ses habitants, feront de même (…) »

Au Parlement européen, aussitôt connue la nouvelle de l’attentat de Zaventem, la commission des Affaires étrangères du Parlement européen entame une minute de silence.

« L’Europe est notre force », eurodéputés Socialistes français

« A travers ces nouveaux massacres, au lendemain de l’attentat de Bamako ou d’Ankara, c’est l’Union qui est visée parce qu’elle est l’Union. Si nous n’en avions pas encore totalement conscience, c’est bien la preuve que nous sommes embarqués sur le même bateau, et que nous devons, de manière intangible, agir dans une solidarité totale. Dans un monde instable, l’Union est une force, elle est notre force. »

« Nous ne les laisserons jamais gagner », David Cameron (Royaume-Uni)

 

 

 

« C’est toute l’Europe qui est touchée », François Hollande (France)

 

 

 

« La Grèce solidaire », Alexis Tsipras (Grèce)

 

 

 

Cela aurait pu « être ailleurs », Andrzej Duda (Pologne)

« Ces attaques touchent la Belgique mais auraient pu être en Grande Bretagne, en France ou ailleurs, il faut être unis et s’assurer qu’ils ne pourront pas gagner. »

« La capitale d’une Europe unie », Boïko Borissov (Bulgarie)

« Nous ne laisserons pas détruire notre civilisation Bruxelles est non seulement la capitale belge. Elle est la capitale d’une Europe unie. C’est le cœur d’une communauté à laquelle la Bulgarie appartient. Aujourd’hui, plus que jamais, tous les Européens ont besoin de montrer au monde qu’ils ne laisseront pas le terrorisme détruire notre civilisation. »

« La colère, le dégoût et la tristesse me remplissent à part égale », Lars Løkke Rasmussen (Danemark)

« Le terrorisme a frappé le cœur de l’Europe. Des innocents ont été tués et blessés par des terroristes impitoyables. Mes pensées sont avec les personnes touchées et leurs proches et l’ensemble du peuple belge. Des familles et des destinées humaines ont été brisées. La colère, le dégoût et la tristesse me remplissent. Je ne peux que me distancer de la manière la plus forte possible des actes brutaux que nous avons vu, ce matin, et des forces obscurantistes qui sont derrières. La Belgique n’est pas seule. Toute notre solidarité va à la société belge. Nous sommes ensemble en Europe. Les autorités danoises suivent de près la situation et prendront les précautions nécessaires. »

« Les Européens doivent prendre conjointement toutes les mesures nécessaires », Pavel Bělobrádek, république Tchèque (Vice-Premier Ministre de la science, de la recherche et de l’innovation)

« Les attentats terroristes à Bruxelles sont un nouvel acte dans une série d’actes de barbarie, commis par des fanatiques qui tentent de renverser la civilisation. Ces crimes inhumains méritent avec encore plus de conviction (d’être sanctionnés) que leurs auteurs ont abusé à plusieurs reprises l’hospitalité et de la protection que l’Europe fournit des arrivants. (…) Je souhaite que l’Union européenne prenne conjointement toutes les mesures nécessaires pour protéger la sécurité des citoyens et de prévenir les actes semblables. (…) Je demande instamment aux représentants des musulmans européens de se dissocier clairement et de condamner toute manifestation du terrorisme islamique, de commencer à lutter efficacement contre toutes les expressions verbales de la haine religieuse, et de mener cette communauté vers la tolérance et le respect des valeurs européennes et la conformité. »

(propos recueillis par la rédaction de B2)

Cet article L’Europe solidaire. Une attaque contre les valeurs démocratiques et de tolérance est apparu en premier sur Bruxelles2.

Alerte 4 sur Bruxelles. Réunions de crise partout en Europe

Tue, 22/03/2016 - 16:00

Réunion de crise à la Commission européenne (crédit : CE)

(B2) Aussitôt après les deux attentats de Bruxelles, les différentes structures de pouvoir se sont réunies à Bruxelles comme ailleurs en Europe.

Alerte 4 à Bruxelles

Après une réunion de l’OCAM (l’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace), le gouvernement belge décide de renforcer le niveau de l’alerte au niveau 4, le niveau maximal.

Premières décisions au niveau belge

Une première réunion du conseil national de sécurité — regroupant les vice-Premier ministres et les ministres en charge des questions de sécurité — a décidé des premières mesures : « des renforts militaires déployés dans les principaux lieux de la capitale, le contrôle aux frontières est renforcé, des restrictions sont applicables dans les transports en commun » indique Charles Michel après la réunion. Elles seront suivies d’autres : les écoles pourraient être fermées ce mercredi (23 mars).

Réunion de crise à la Commission européenne

Une réunion de crise s’est tenue très tôt au Berlaymont, siège de la Commission européenne, entre le président Jean-Claude Juncker et la vice-présidente chargée de l’Administration, Kristalina Georgieva, en coordination avec les services de sécurité internes à l’institution.

Alerte orange à la Commission

Kristalina Georgieva, la commissaire européenne chargée de l’Administration, annonce le relèvement de l’alerte interne à Orange (elle était « Blanche » jusqu’ici). Elle demande à son personnel de rester dans ses locaux ou chez eux s’ils ne sont pas encore arrivés. Toutes les réunions internes ou extérieures sont annulées. L’accès des bâtiments est réservé uniquement aux membres de l’administration (pas d’invités ni d’extérieurs). Des mesures similaires sont prises au Parlement européen.

All EU institutions are at alert level ORANGE – all meetings on premises and outside cancelled, access only for staff with badges

— Kristalina Georgieva (@KGeorgievaEU) 22 mars 2016

Réunions dans toutes les capitales

A Paris, une réunion d’urgence est convoquée à l’Élysée autour de François Hollande avec les principaux ministres concernés (Défense, Intérieur, Justice, Transports). Un mouvement imité dans nombre de capitales européennes à Varsovie, Londres, Madrid…

A Londres, une réunion du COBRA s’est tenue sous la présidence du Premier ministre David Cameron. Cette réunion de crise des principaux ministres et responsables de sécurité britanniques a convenu « d’augmenter la présence de police dans les ports et aéroports, dans les gares internationales et dans les stations de métro ».

A Madrid, en pleine semaine sainte, alors que le gouvernement est déjà en vacances, devrait se tenir une réunion demain. Ce mardi, déjà, vers 17h, le ministre de l’Intérieur, Jorge Fernandez Díaz, et le secrétaire d’Etat à la sécurité, Francisco Martínez, doit présider une réunion du « groupe d’examen de la menace terroriste en Espagne ». Ce groupe réunit les plus hauts responsables de la lutte contre le terrorisme de la Police nationale, la Guardia Civil, le Centre du renseignement de lutte contre le terrorisme et le crime organisé (CITCO), le Centre national du renseignement (CNI), etc.

Pas de réunion prévue encore au niveau européen

Du côté des 28, il n’y a, d’après les informations recueillies par B2, pour l’instant pas de réunion de crise prévue à un niveau quelconque au niveau des ambassadeurs (COREPER ou COPS), des spécialistes de sécurité (COSI, sécurité intérieure), ou au niveau ministériel ou des chefs d’Etat et de gouvernement. Mais une réunion pourrait être convoquée rapidement (éventuellement hors de Bruxelles).

(Nicolas Gros-Verheyde avec JB et LH)

Mesures de sécurité dans les aéroports

La sécurité est renforcée à Paris, à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle. De même, à l’aéroport de Frankfurt en Allemagne, l’un des aéroport internationaux les plus importants d’Europe. Aux Pays-Bas, tous les aéroports du pays renforcent leurs mesures de sécurité. Quant à l’aéroport de Rome, il ferme.

(NGV avec JB et LH)

Cet article Alerte 4 sur Bruxelles. Réunions de crise partout en Europe est apparu en premier sur Bruxelles2.

C’est l’Europe qu’on a voulu viser !

Tue, 22/03/2016 - 14:00

Les drapeaux européens abaissés au siège de la Commission européenne (crédit : CE)

(B2) Il ne faut pas s’y tromper. Les attentats de Bruxelles du 22 mars avaient un objectif : viser l’Europe en visant ses principaux points de transit où passent les voyageurs et les expatriés européens, à commencer par l’aéroport de Zaventem et la station de métro Maelbeck

La station Maelbeck, centre du pouvoir européen

Située à mi-chemin entre la station Schuman, centre du pouvoir européen, et la station Arts-Lois, noeud de circulation des différents métros, à quelques minutes à pied du Berlaymont (le siège de la Commission européenne), sur la rue de La Loi (la grande artère du pouvoir belgo-européen), la station Maelbeck est une « petite station », sans doute moins surveillée que celle de Schuman. Elle se situe pourtant à quelques centaines de mètres à peine du Berlaymont, le siège de la Commission européenne (4 minutes à pied) et borde le Lex (le bâtiment du Conseil qui abrite les services juridiques, de traduction et sert de salle de réunion pour l’Eurogroupe bien souvent), du Charlemagne (le bâtiment de la DG Commerce). Et elle dessert directement plusieurs bâtiments de la Commission européenne (DG Agriculture, DG Concurrence, DG Aide humanitaire / Protection civile…) ainsi que plusieurs ambassades (notamment les Représentations permanentes auprès de l’Union européenne de la Belgique, de la Hongrie ou de la Finlande).

L’heure de l’explosion : 9h15

L’heure où a eu lieu l’explosion — après 9h — n’est pas tout à fait un détail. A cette heure-là, tous les élèves sont déjà à l’école. Les fonctionnaires et travailleurs belges ont déjà fait leur trajet quotidien pour rejoindre leur bureau (on embauche à Bruxelles entre 6h30 et 8h). Ce sont donc les autres, les Européens (diplomates, agents, lobbyistes, etc.) qui transitent par le métro à cette heure-là, soit pour se rendre à leur travail, soit pour aller à une réunion.

Un élément précurseur : l’attentat de Bamako

L’attaque, la veille, du quartier général de la mission EUTM Mali par plusieurs « terroristes » à l’arme légère est passée relativement inaperçue. Cette attaque a été déjouée par les forces de sécurité présentes sur place (Lire : Le QG d’EUTM Mali attaqué à Bamako). On observe ainsi que, généralement, les attaques sur le continent européen sont souvent précédées d’une attaque dans un pays proche de la zone francophone (Liban, Mali, Burkina Faso, Tunisie). L’attentat de Beyrouth avait précédé de peu celui de Paris le 13 novembre. Un point qu’il est sans doute trop tôt pour analyser qui peut ressortir du simple hasard mais pourrait refléter aussi un modus operandi plus organisé. Un peu comme un élément déclencheur…

(NGV)

Cet article C’est l’Europe qu’on a voulu viser ! est apparu en premier sur Bruxelles2.

Bruxelles touchée à son tour par les attentats. Le réveil brutal de la capitale européenne

Tue, 22/03/2016 - 11:15

Réunion de crise à la Commission européenne (crédit : CE)

(B2) Chacun s’y attendait un peu. Les autorités belges redoutaient une attaque semblable à celle du 13 novembre à Paris, en plusieurs points de Bruxelles. Elle a lieu ce 22 mars au matin (1), visant des objectifs majeurs de la capitale européenne : son aéroport, son métro en plein coeur du quartier européen…

Explosions à l’aéroport de Zaventem

Dans le hall des départs de l’aéroport national de Bruxelles (Zaventem), une première explosion survient. Il n’est pas encore 8 heures. Quelques minutes après, une seconde. Le faux plafond s’écroule. A cette heure où concentrent une grande partie des départs de la journée, le but est de tuer. Le premier bilan établi par le parquet fédéral, peu après, se monte déjà à 13 morts et 25 blessés. La commission des Affaires étrangères du Parlement européen entame une minute de silence.

Le quartier européen touché 

La nouvelle de l’attentat à l’aéroport n’est pas encore dissipée qu’une deuxième explosion est signalée. À 9h15, juste après l’heure de pointe, une explosion est entendue dans le métro Maelbeek, une des stations majeures du quartier européen qui dessert plusieurs bâtiments de la Commission européenne (DG Agriculture, DG Concurrence, DG Aide humanitaire…) à deux pas du rond-point Schuman, où se situe le pouvoir européen. La fumée se dégage, le métro est évacué, les bus sont détournés. Très vite, c’est tout le quartier européen qui est bouclé. Une bombe a explosé éventrant un métro. Le bilan là aussi est important et pourrait s’aggraver très vite. On parle d’une dizaine de morts.

Lockdown sur Bruxelles

Immédiatement se déclenche outre le plan catastophes pour venir au secours des victimes mais aussi un plan urgence attentat. Un numéro de téléphone d’urgence est mis en place, celui de la cellule de crise : le 1771, très vite saturé au point que les autorités invitent chacun à ne le contacter que si urgence. Les tunnels routiers de la capitale sont fermés à la circulation, ainsi que tous les transports ferment. Sur les réseaux sociaux, la police et le centre de crises, appellent chacun à rester chez soi. Les élèves sont consignés dans leurs écoles.

#Bruxelles #Explosions Demande du centre de crise: chacun est invité à rester là où il est: écoles, entreprises, maisons @IPBruxelles

— ZPZ PolBru (@zpz_polbru) 22 mars 2016

Alerte orange à la Commission

Kristalina Georgieva, la commissaire européenne chargée de l’Administration, annonce le relèvement de l’alerte interne à Orange (elle était « Blanche » jusqu’ici). Elle demande à son personnel de rester dans ses locaux ou chez eux s’ils ne sont pas encore arrivés. Toutes les réunions internes ou extérieures sont annulées. L’accès des bâtiments est réservé uniquement aux membres de l’administration (pas d’invités ni d’extérieurs).

All EU institutions are at alert level ORANGE – all meetings on premises and outside cancelled, access only for staff with badges

— Kristalina Georgieva (@KGeorgievaEU) 22 mars 2016

Réunions de conseil de sécurité

Le gouvernement belge réunit un Conseil de sécurité nationale. A Paris, une réunion d’urgence est convoquée à l’Élysée autour de François Hollande avec les principaux ministres concernés (Défense, Intérieur, Justice, Transports).

(NGV & JB)

(1) La veille à Bamako, c’est le quartier général de la mission EUTM Mali qui avait été touché par une attaque à l’arme légère. Sans dégâts heureusement. Lire : Le QG d’EUTM Mali attaqué à Bamako NB : On observe ainsi que, généralement, les attaques sur le continent européen sont précédées d’une attaque dans un pays proche de la zone francophone : Mali, Burkina Faso, Tunisie.

 

Cet article Bruxelles touchée à son tour par les attentats. Le réveil brutal de la capitale européenne est apparu en premier sur Bruxelles2.

Le QG d’EUTM Mali attaqué à Bamako

Mon, 21/03/2016 - 23:52

Force protection belge de la mission EUTM Mali (MOD Belgique, janvier 2016)

(B2) Le quartier-général de la mission de formation de l’armée malienne (EUTM‬ ‪Mali‬) a été attaqué à Bamako ce lundi (21 mars) en fin d’après-midi (18h30 locales). Plusieurs attaquants ont fait irruption devant l’hôtel qui abrite le QG tirant avec des armes automatiques légères. Du côté de la mission européenne, on se veut rassurant. « Personne n’a été blessé et aucun dommage n’a été occasionné ». « Les mesures de protection des membres d’EUTM, et les mesures de sécurité ont fonctionné correctement, permettant le contrôle de l’agression de manière efficace. » Les forces de sécurité de la mission ont « sécurisé » la zone, avec l’aide des Forces Armées Maliennes et de la Mission de l’ONU dans le pays (MINUSMA). Celles-ci « patrouillent autour du QG actuellement » a précisé la mission sur son compte facebook en fin de soirée. Un des attaquants a été « neutralisé » et deux autres  interpellés. Ils ont déjà été interrogés, selon le ministre malien de la Sécurité, Salif Traoré.

 

(NGV)

Cet article Le QG d’EUTM Mali attaqué à Bamako est apparu en premier sur Bruxelles2.

Qu’est devenue la petite Sophia ?

Mon, 21/03/2016 - 08:20

Une petite fille heureuse, prénommée Sophia, née en pleine Méditerranée, sur un navire allemand (Crédit : Rheinische Post)

(B2) Née le 24 août 2015 à bord du « Schleswig-Holstein », son prénom, Sophia, est devenu le petit nom de l’opération européenne au large des côtes libyennes (EUNAVFOR MED). 

Aujourd’hui, la petite fille, âgée de près de sept mois, vit dans un petit appartement à Gelsenkirchen dans la Ruhr, avec sa mère, Rahma Abukar Ali. Un journaliste du Rheinische Post les a rencontrées.

Pour Rahma, âgée de 33 ans, ces cinq mois jusqu’à la route de la côte méditerranéenne ont été une véritable épreuve. L’entretien avec le journaliste allemand Helmut Michelis permet de mieux cerner ses motivations.

Mère déjà de sept enfants, elle a laissé ceux-ci aux soins de la grand-mère. « Un acte de désespoir » confie-t-elle. « Mon mari s’est séparée de moi. Mogadiscio est devenu dangereux. Les attentats se multiplient. Ma mère m’a dit : « Tu n’as pas d’avenir ici » ». Toute la famille s’est alors cotisée pour lui trouver l’argent nécessaire au passage. « Une tante a donné 200 Euros, un autre parent 100 Euros »… Entre 8000-10.000 euros ont ainsi été récoltés, le coût d’un passage à travers le continent africain vers l’Europe. Et elle est partie… vers l’Europe « Je voulais juste un pays sûr en Europe. L’Allemagne, je n’y ai même pas pensé ». Quant au prénom de sa fille, il est très proche (du moins phonétiquement) de « Saffiya », un nom de jeune fille traditionnelle en Somalie. Et elle peut être relativement fière du certificat de naissance. A la mention « lieu de naissance », il est ainsi indiqué : « frégate Schleswig-Holstein, position 37° de latitude nord et 16°27 ‘de longitude est ». Plutôt original !

(NGV)

Cet article Qu’est devenue la petite Sophia ? est apparu en premier sur Bruxelles2.

EUNAVFOR Med. Les premiers effets de l’opération Sophia

Sun, 20/03/2016 - 10:55

(B2) Depuis le passage en phase opérationnelle, en octobre, qui est le réel démarrage de l’opération européenne en Méditerranée, l’opération EUNAVFOR Med a pu engranger certains résultats.

Premier effet. Le nombre de morts a diminué

C’est un effet notable et le plus spectaculaire. Si on regarde les statistiques, le nombre de morts a chuté de presque 2% des passages à moins de 0,1%. Un point notable pour le contre-amiral Gueglio que nous avons interrogé (Lire : ). Car les passeurs n’ont aucun état d’âme à envoyer des barcasses à l’eau et à les laisser couler. Pour eux, le travail est terminé.

Deuxième effet. La liberté de manoeuvre des passeurs réduite

Dans les six derniers mois de 2015, on a « vu la liberté de manoeuvre des passeurs largement réduite » par la présence d’EUNAVFOR Med. Elle est « maintenant limitée aux eaux territoriales libyennes ». Et le nombre de trafic s’est stabilisé. Il s’avère en légère diminution en 2015 (-9%) par rapport aux années précédentes. Et même si les deux premiers mois de 2016 semblent accuser une légère augmentation (+9%), on peut parler de stabilisation car les mois d’hiver ont été particulièrement cléments cette année, avec seuls quelques jours avec des vents supérieurs à une force 3.

Troisième effet. Le manque de bateaux de grande capacité 

Depuis trois mois, « on n’a pas observé de départs avec des navires en bois, uniquement des dinghis », explique-t-on à EUNAVFOR « alors qu’ils sont plus sûrs et permettent surtout durant l’hiver de continuer le trafic ». « Ils ont perdu tous leurs bateaux » confirme un officier. Sur les 90 navires détruits par EUNAVFOR, environ une vingtaine étaient des bateaux en bois. Pour les marins européens, c’est une conséquence du flot de migrants arrivés en Libye et d’un manque d’approvisionnement de navires en bois. Auparavant, on voyait les navires réutilisés plusieurs fois, remorqués, et réparés pour resservir. Depuis qu’on est autorisé à se saisir d’eux, ce n’est plus le cas. « Cela ne s’est jamais reproduit après octobre ». Il « y a un manque de capacités de bateaux en bois en Libye. Les pêcheurs qui les utilisent les gardent pour leurs propres activités et les protègent davantage contre les vols possibles des trafiquants ».

Quatrième effet, plus mitigé, les arrestations

Seul regret, les arrestations restent limitées. Même si l’opération peut se targuer d’avoir contribué à faire arrêter 53 personnes (1), cela reste assez limité. Souvent, ce ne sont que de seconds couteaux, des « facilitateurs », c’est-à-dire des migrants à qui on a appris en deux minutes à faire fonctionner un téléphone d’urgence ou à piloter le moteur, plutôt que des trafiquants ou des passeurs. « On n’est pas autorisés pour l’instant à remonter à la source — ce qui serait possible dans la phase 3 —, c’est-à-dire à coincer ceux qui organisent le trafic. On ne peut les arrêter que pris sur le fait, ‘dans le pot de miel’ » regrette un officier.

Le pari européen

Le pari des Européens est que les passeurs ne pratiquent pas leur activité avec un but politique mais à titre économique, avec l’objectif de faire un profit important. « Si le coût du passage devient moins intéressant, ils se tourneront vers d’autres activités plus profitables. En privant les trafiquants de pouvoir récupérer leur matériel (navire, moteur, téléphone…), on contribue à contrebalancer les coûts et à réduire la profitabilité des passeurs. La plus grande crainte des passeurs est de se faire arrêter et de ne pouvoir continuer leur activité illégale. » Mais chacun sait que la réelle stratégie de sortie ne peut se faire qu’avec la coopération des pays riverains, à commencer par la Libye. L’action des garde-côtes libyens existe. Mais elle est encore très parcellaire et trop limitée.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) L’opération européenne n’a pas en soi le pouvoir d’interroger les suspects. Un premier screening des migrants permet de repérer de potentiels suspects. C’est de fait la compétence et la responsabilité des garde-côtes et policiers italiens, à l’arrivée au port en général, ou sur les bateaux de façon plus exceptionnelle, de mener ces interrogatoires. Sur certains navires, des policiers ou spécialistes de Frontex sont présents.

Cet article EUNAVFOR Med. Les premiers effets de l’opération Sophia est apparu en premier sur Bruxelles2.

910 migrants récupérés en Méditerranée

Sat, 19/03/2016 - 23:42

(B2) Près de 910 migrants ont été secourus ce samedi (19 mars) au large de la Libye.  420 migrants ont été récupérés par la frégate espagnole Numancia. Et 20 autres par la corvette allemande Ludwigshafen. Ils étaient à 30 miles nautiques des côtes à bord d’un navire en bois venant de Sabratah. On revoit ainsi au large des côtes libyennes des navires en bois qui avaient été moins utilisés ces derniers temps.

112 autres migrants ont été secourus par le navire de Frontex Siem Pilot. Tandis que le navire Diciotti (CP941) des garde-côtes italiens récupérait 378 migrants, lors de deux autres opérations de secours : 132 migrants d’un premier canot et 246 autres d’un navire en bois dont 50 femmes et un mineur. Ils ont également récupéré un corps, décédé.

Le Siem Pilot a débarqué à Palerme les 700 réfugiés qu’il avait à bord.

(NGV)

Cet article 910 migrants récupérés en Méditerranée est apparu en premier sur Bruxelles2.

La fin d’une longue traque européenne. Abdeslam arrêté à Molenbeek (MAJ2)

Fri, 18/03/2016 - 19:42

@Crédit : twitter

(B2) L’information est tombée en plein Conseil européen vendredi (18 mars) en fin d’après-midi. Des perquisitions sont en cours à Molenbeek, commune bruxelloise. Une affaire plus que sérieuse. Au point que le Premier ministre belge Charles Michel quitte précipitamment la réunion pour rejoindre le « 16 » (le siège du gouvernement situé rue de la Loi) sans même tenir l’habituelle conférence de presse finale. Quelques minutes plus tard, l’information se répand. Les perquisitions concernent bien Salah Adbelslam. Celui-ci a été neutralisé par la police belge.

François Hollande alerté

Le Président français François Hollande qui a déjà entamé sa conférence de presse finale, semble préoccupé. Il se refuse alors à confirmer officiellement l’information. Mais du côté des chaises présidentielles, cela s’agite. Son assistant militaire s’entretient avec les conseillers présidentiels. Un signe est fait d’écourter la conférence. Le président s’isole quelques minutes. Il passe dans la salle britannique voisine, qui est vide, avec son entourage. La sécurité présidentielle assure que personne ne ‘traine’ dans la pièce. Il revient ensuite quelques instants voir les derniers journalistes (dont B2) restés dans la salle de presse française. Mais il se refuse à confirmer l’information. « Vous savez il faut toujours être très prudent dans ce type d’affaires. (…) Je peux juste vous dire qu’il y a trois personnes d’impliquées ». Entretemps, le ministre belge de l’intérieur Theo Franken a déjà vendu la mèche, balançant par tweet un « We hebben hem » (nous l’avons). Tweet qu’il retirera rapidement.

Retrouvailles franco-belges

En fait, François Hollande a eu, au téléphone, le Premier ministre belge, Charles Michel, qui lui a donné l’état des lieux et confirmé l’information. Pas question cependant pour lui de faire une déclaration intempestive, en solo, sur une intervention menée surtout par les Belges sur le territoire belge, même si elle concerne de près la France. Politiquement, il s’agit de ne pas faire de faux pas qui puisse prêter à la polémique et plutôt de marquer la bonne entente franco-belge. Il est ainsi décidé qu’il ne fera aucune intervention sinon celle conjointe avec le dirigeant belge.

Dans le bunker du 16 rue de la Loi

François Hollande quitte alors très rapidement le sommet européen pour rejoindre son homologue belge au siège du gouvernement. Son séjour en Belgique se prolonge. Les deux dirigeants sont rejoints par le procureur fédéral belge et la commissaire générale Catherine de Boll. Ils sont informés en temps réel du déroulement de l’opération. Encore une heure se passe. Il est 20h30 environ. Charles Michel et François Hollande s’expriment en direct, conjointement, depuis la salle de presse du « 16 rue de la loi », enfoncé au sous-sol du siège du Premier ministre. L’occasion pour eux de souligner cette bonne coopération franco-belge tout au long de cette traque qui a duré plusieurs mois entre Paris et Bruxelles mais aussi dans plusieurs villes européennes.

Une longue traque de 4 mois

Salah Abdeslam : la cavale du terroriste parisien

 Salah Abdeslam est l’un des principaux suspects, encore en vie des attentats de Paris, qui ont fait 130 morts (lire : Attentats de Paris. Plusieurs victimes européennes et d’autres pays). Qualifié un peu rapidement de cerveau de l’attentat, il tenait davantage le rôle de logisticien. Sa fuite, hors de France, rondement menée, l’a ramené finalement dans sa commune d’adoption à Molenbeek. Pour le retrouver, les policiers belges et français n’ont pas ménagé leurs efforts (Lire : Belges et Français ensemble. Le procureur fédéral fait le point sur l’enquête). Depuis 4 mois, sous le coup d’un mandat d’arrêt européen, ce sont «  plus de 100 perquisitions et 58 personnes arrêtées » en Belgique, souligne Charles Michel.

Des empreintes aux quatre coins de Bruxelles

Les empreintes d’Abdeslam ont été retrouvées à plusieurs endroits de la capitale européenne. D’abord dans la commune de Schaerbeek, dès le lendemain des attentats du 13 novembre. Ses empreintes se retrouvent ensuite dans un appartement du troisième étage de la rue Henri Bergé. Il s’y serait caché pendant près pendant près de 20 jours, selon les médias belges. Il prend la fuite peu de temps avant que les forces de l’ordre ne trouvent la planque, le 9 décembre. Trois mois plus tard, Abdeslam n’a, en fait, pas rejoint la Syrie, comme certains l’ont dit. Il est toujours dans les rues qu’il connait.

L’équipe d’enquête franco-belge sous le feu

Mardi (15 mars), une perquisition de routine à Forest, rue de Dries, à quelques centaines de mètres de la grande salle de concert de Forest National, manque de tourner au drame. À 14h15, une équipe de six policiers belges et deux français est pris sous le feu. « Dès le moment où la porte de l’appartement a été ouverte, au moins deux personnes armées d’un riot gun et d’une Kalachnikov ont immédiatement ouvert le feu sur les policiers », expliquera peu après un membre du parquet fédéral belge. « Un échange de tirs bref mais nourri s’en est suivi, et trois des six policiers ont été légèrement blessés, dont une policière française ». Mohamed Belkaid (alias Samir Bouzid), l’un des complices de Salah Abdeslam (1), est abattu au cours de cette opération. Des armes et des munitions sont trouvés sur place. Mais Salah Abdeslam, dont les empreintes ont été retrouvées sur place, a pris la poudre d’escampette en compagnie d’un complice. Sa fuite n’aura finalement duré que trois jours …

Trois perquisitions en région bruxelloise

Quand l’opération démarre ce vendredi (18 mars), à 16h30, la police sait qu’elle peut tomber sur celui qui est qualifié d’ennemi numéro 1. Elle ne lésine pas sur les moyens. Les unités spéciales de la police fédérale, cagoules sur la tête, sont présentes, avec des armes de précision. Des policiers de la PJ de Bruxelles et des Français également sont là. Le périmètre est bouclé par la police locale et la population tenue à distance. En l’air, un hélicoptère de la police veille au grain (NB : une procédure habituelle à Bruxelles pour permettre d’avoir une surveillance aérienne de tout l’environnement et une assistance aux unités au sol). Trois perquisitions ont lieu quasi-simultanément : deux à Molenbeek (rue de la Savonnerie et rue des Quatre vents) et une à Jette. Trois suspects sont repérés.

Blessé à la jambe et arrêté

Blessé « légèrement » à la jambe, par un tir d’immobilisation, Abdeslam est finalement arrêté par les forces de l’ordre, en compagnie d’un deuxième suspect, Amine Choukri, lui aussi blessé (2). Il est 18h15, le gros de l’intervention est terminé. Les blessés sont amenés par les ambulances des pompiers, sous bonne escorte, à l’Hôpital Saint-Pierre. Une troisième personne est également arrêtée, Abid Aberkan, un ami d’Abdeslam. Sa mère qui a logé son ami, et sa compagne, sont également interpellées.

La phase judiciaire

La traque d’Abdeslam est terminée… Commence la phase judiciaire, « directement lié à l’organisation et à la perpétration des attentats de Paris » a affirmé François Hollande. Un Conseil spécial de défense, côté français, a lieu ce samedi à Paris. Il reste encore quelques suspects en liberté. Mais l’enquête n’est pas terminée. « C’est loin d’être terminé, mais cela progresse », confirme le procureur fédéral Thierry Weerts. « Salah Abdeslam n’est pas l’ennemi public numéro un, il y en a peut-être d’autres. »

(maj) Salah Abdeslam et Amine Choukri ont été inculpés « de participation à des meurtres terroristes et participation aux activités d’un groupe terroriste » a annoncé le parquet samedi (19 mars), après-midi. Tandis qu’Abid Aberkan a été « inculpé de participation aux activités d’un groupe terroriste et recel de criminels »

(Nicolas Gros-Verheyde & Johanna Bouquet, avec Lucas Millet)

(1) Salah Abdeslam avait été contrôlé le 9 septembre 2015, sur le trajet entre la Hongrie et l’Autriche à bord d’une Mercedes, en compagnie de deux personnes : le fameux Samir Bouzid (une fausse identité) et un troisième homme qui portait également une fausse carte d’identité au nom Soufiane Kayal. Ce n’était pas la première fois qu’il se rendait dans le pays. L’avis de recherche diffusé le 4 décembre 2015 précisait ainsi que Salah Abdeslam s’était rendu à deux reprises à Budapest en Hongrie dans le courant du mois de septembre 2015 au moyen d’un véhicule de location. Quant à la fausse carte d’identité au nom de Samir Bouzid, elle « a également été utilisée quatre jours après les attentats de Paris, le 17 novembre vers 18h, dans une agence Western Union en Région bruxelloise » a précisé le procureur fédéral vendredi (18 mars). « C’est de là qu’une somme de 750 euros avait été transférée à Hasna Ait Boulahcen, la cousine d’Abdelhamid Abaaoud. Tous les deux décèderont peu après lors de l’assaut à Saint-Denis. Des images avaient été enregistrées lors de ce transfert d’argent. »

(2) Choukri avait « été contrôlé en compagnie de Salah Abdeslam à Ulm (Allemagne) le 3 octobre » dernier. Pendant ce contrôle, ses empreintes « avaient été relevées ». Elles « ont été ultérieurement prélevées dans la maison utilisée par le groupe terroriste à Auvelais ». Un « faux passeport syrien au nom de Monir Ahmed Alaaj et une fausse carte d’identité belge au nom de Amine Choukri ont été retrouvés lors de l’intervention rue du Dries à Forest ».

(complété samedi matin 19.3 avec les indications du Parquet fédéral)

Cet article La fin d’une longue traque européenne. Abdeslam arrêté à Molenbeek (MAJ2) est apparu en premier sur Bruxelles2.

Pages