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L'Europe politique et de la défense (par Nicolas Gros-Verheyde)
Updated: 33 min 35 sec ago

Un A400M français de la mission Pégase se déroute pour l’ile de Lombok

Mon, 27/08/2018 - 13:30

(B2) Présent en Indonésie pour une mission de présence et de démonstration du savoir-faire français (la mission Pégase), un avion de transport de l’armée de l’air française A400M Atlas s’est dérouté de sa mission initiale pour assurer des convoyages d’aide humanitaire pour les victimes du tremblement de terre de l’île de Lombok

(crédit : DICOD / Ministère français de la Défense)

25 tonnes de fret

L’A400M a ainsi acheminé dans un seul vol, vendredi (24 août), 25 tonnes de fret comprenant des produits d’hygiène, des denrées alimentaires telles que riz et pâtes, ainsi que du matériel de reconstruction et des kits abris. L’aéronef a également transporté deux ambulances, ainsi qu’une douzaine de personnels indonésiens appartenant à des associations humanitaires ou aux forces armées.

La mission Pégase

Le détachement composé de trois Rafale B, un Airbus A400M, un Airbus A310 et un Boeing C-135 ravitailleur et une centaine d’aviateurs et mécaniciens a entamé sa mission fin juillet en Australie avant d’aller en Indonésie et en Malaisie. Il se rend ensuite au Vietnam, en Inde, pour finir par les Émirats Arabes unis, où la France a une base (la base aérienne 126 de Al Dhafra).

Cette mission, dénommée ‘Pégase’ (1), permet « d’affirmer la présence de la France dans cette région du monde et de renforcer les liens de coopération avec les armées partenaires dans la région », comme le précise le communiqué officiel. Il a aussi pour objectif de promouvoir les matériels « et le savoir-faire de l’Armée de l’air française en matière de projection de puissance ».

NB : on peut concevoir certainement que cette démonstration humanitaire pourrait être un sérieux argumentaire pour l’achat d’A400M par le gouvernement de Jakarta.

(NGV)

(1) Télécharger le Dossier de Presse (English)

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Les dix priorités de la MinDéf française Florence Parly pour la rentrée

Mon, 27/08/2018 - 09:30
(B2) La première année à l’Hôtel de Brienne de Florence Parly a été marquée par de très gros dossiers à gérer, comme la préparation de la nouvelle loi de programmation militaire (2019-2025), l’initiative européenne d’intervention (IEI) ou encore le lancement du projet d’avion de combat franco-allemand. B2 fait le point sur les priorités qui occuperont […]

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Le « G7 élargi » en Tunisie, un modèle de coopération multilatérale sécuritaire inédit

Fri, 24/08/2018 - 11:37

(B2) La Tunisie s’est éloignée des feux de l’actualité… d’une certaine façon, heureusement. Après les attentats qui ont meurtri le pays en 2015, les pays européens se sont engagés dans un travail de renforcement de la sécurité. Non sans efficacité. Une ‘structure innovante’ a été mise en place : un mécanisme du « G7 élargi ». Franck Peinaud, le conseiller chargé de la sécurité intérieure à la délégation de l’UE en Tunisie en détaille le dispositif

Un mécanisme sui generis : « le G7 élargi »

Traditionnellement, l’appui à un pays tiers en matière sécuritaire, sujet éminemment régalien, passe essentiellement par la voie de la coopération bilatérale. Or, la coopération multilatérale joue un rôle de plus en plus important dans ce domaine.

L’intérêt de la coopération multilatérale

D’une nature tout aussi essentielle que la coopération bilatérale, cette dernière est souvent mise en œuvre d’une façon différente. Elle nécessite, en effet, un cadre adapté pour atteindre sa pleine efficacité. Dans le contexte sécuritaire spécifique tunisien de 2015, un mécanisme sui generis a vu le jour, « le G7 élargi », dans sa dénomination définitive. Après trois ans de mise en œuvre, les résultats obtenus sont considérables et la présentation de cette réalisation innovante est de nature à favoriser l’exportation de ce modèle à d’autres pays, compte tenu des effets positifs obtenus par l’ensemble des parties prenantes.

Une détermination commune née des attentats du musée du Bardo

A la suite de l’attaque terroriste contre le musée du Bardo au mois de mars 2015 , les pays du G7 et l’Union européenne ont réaffirmé leur détermination à soutenir la jeune démocratie tunisienne. Au sommet d’Elmau (Allemagne), le G7 et la Tunisie en sa qualité de partenaire invité ont souligné leur volonté commune de renforcer leur coopération en particulier dans les domaines du développement économique et sécuritaire. L’enjeu était alors de contrer la menace que constituaient les avancées de Daech au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA). Le terrorisme incarne, en effet, un danger commun pour la Tunisie, l’Europe et la communauté internationale qui exige d’unir les efforts et d’intensifier la coopération pour y faire face.

Trouver le bon mécanisme

Animés par cette volonté commune de renforcer la coopération sécuritaire avec la Tunisie, les représentants du groupe initialement désigné « G7+ », à savoir les membres du G7, l’Union Européenne, la Belgique et l’Espagne, accrédités en Tunisie, ont participé à de nombreuses réunions de coopération multilatérale au cours des mois de juillet, août et septembre 2015. Du coté tunisien, ont assisté à ces réunions des représentants des ministères de la Défense et de l’Intérieur sous la direction de la Présidence de la République, représentée par celui qui allait devenir le premier conseiller à la Sécurité nationale du Président de la République, le contre-amiral Kamel Akrout. L’objectif de ces réunions était de trouver les moyens et les mécanismes nécessaires visant à identifier les domaines de coopération, de coordination et de renforcement des capacités (formation, interopérabilité des procédures et des équipements) dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.

Quatre groupes techniques

Quatre groupes techniques ont été créés ab initio (cf. encadré). Ils se réunissent en principe une fois par mois. Les attachés de défense (AD) et les attachés de sécurité intérieure (ASI) ou encore des conseillers diplomatiques pour les ambassades accréditées en Tunisie ne disposant ni d’attaché de défense ni d’ASI en assurent la composition. En fonction des besoins, la partie tunisienne convoque les experts étatiques nécessaires, assurant ainsi l’interministérialité du mécanisme.

Les quatre groupes de travail, constitués à l’été 2015, concernent :

  • la protection des sites touristiques et autres sites sensibles (chef de file tunisien : ministère de l’Intérieur et, côté international, le Royaume-Uni) ;
  • la lutte contre le terrorisme (chef de file tunisien : ministère de la Défense et, côté international, l’UE et la France) ;
  • la sécurité des frontières (chef de file tunisien : ministère de la Défense et, côté international, l’Allemagne) ;
  • la sécurité des aéroports et des ports maritimes (chef de file tunisien : ministère de l’Intérieur et, côté international, la France et le Royaume Uni).

Le Comex : clé de voûte du dispositif

La clé de voûte du dispositif est incarnée par comité exécutif (Comex) dont la fréquence est trimestrielle. Présidé par alternance par le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Défense (1) coté Tunisien, il l’est, côté international, par le pays qui possède la présidence en cours du G7. Au moment où ces lignes sont écrites, il s’agit du Canada à qui la France succèdera en janvier 2019. Les ambassadeurs, côté international, siègent au Comex. Le comité exécutif est l’illustration même des liens de confiance qui se sont peu à peu tissés entre la partie tunisienne et la partie internationale sur une thématique par nature sensible, à savoir la sécurité et la lutte contre le terrorisme. Du côté tunisien, le Comex accueille des représentants de la Présidence de la République, des ministères de la Défense, de l’Intérieur, des Affaires étrangères, de la Justice, du Tourisme mais également de la Commission nationale de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme (CNLCT) (2).

Un dispositif évolutif

Progressivement le format, côté international, s’est agrandi et le « G7 élargi » est désormais composé de 14 participants : Allemagne, Belgique, Canada, Espagne, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suisse, Turquie, Union européenne et l’Organisation des Nations unies. Un cinquième groupe en charge de la lutte contre la radicalisation a été créé en août 2017. Le point focal, côté tunisien est le ministère de la Justice, et, côté international, l’Union européenne et les Pays-Bas.

Prévention et lutte contre le terrorisme

Le choix a ainsi été fait de diviser en deux le groupe de travail relatif à la lutte contre le terrorisme qui traitait initialement de la prévention de la radicalisation jusqu’à la lutte contre le terrorisme proprement dit. Cela était trop volumineux mais surtout présentait une difficulté car certains aspects ne concernaient pas prioritairement ni le ministère de la Défense ni le ministère de l’Intérieur. La cohérence d’ensemble est désormais atteinte avec ce dernier groupe dont le chef de file, le ministère de la Justice, travaille en lien étroit avec la CNLCT, tout particulièrement sur le volet Prévention de la stratégie nationale de lutte contre l’extrémisme (3) et le terrorisme qui en comporte quatre (4).

Une structure de coopération emboitée

Le « G7 élargi » n’est pas doté d’un fond propre. Cela implique qu’il s’agit au final de mettre en commun la coopération bilatérale de chacun dans un cadre multilatéral. Sur la base d’un agenda de travail établi préalablement en commun, les discussions au sein des groupes de travail permettent aux parties d’approfondir leur coopération, de manière constructive et proactive, dans un cadre de confiance et de respect.

C’est ainsi que chaque groupe de travail a élaboré une matrice des actions (5) menées, principalement de formation et d’équipements (6). Cela permet d’éviter les duplications, d’identifier les appuis utiles mais non encore pris en compte par un partenaire international ou encore de créer des synergies. La partie tunisienne a récemment présenté plusieurs projets structurants en proposant aux partenaires internationaux de l’appuyer en fonction des possibilités de chacun. L’objectif est d’arriver à concevoir, adopter et conduire des projets réellement multilatéraux, ce qui est traditionnellement particulièrement complexe dans l’appui aux pays tiers.

Atteindre cet objectif permettra de démontrer le caractère de plus en plus indispensable de ce mécanisme novateur d’appui. En outre, ces travaux permettent d’accueillir des présentations ciblées, par des experts de haut niveau, sur des instruments ou des politiques publiques, à l’échelle tant nationale qu’internationale, dont l’expérience peut s’avérer profitable pour l’ensemble des participants et inspirer de nouvelles pistes d’actions.

Premiers résultats

Un avantage psychologique sur l’adversaire

Après le succès des forces armées et des forces de sécurité intérieure à Ben Gardane, en mars 2016 — où les autorités tunisiennes ont marqué un coup d’arrêt à l’expansion du Califat territorial —, celles-ci ont pris un réel avantage psychologique sur l’adversaire, notamment du fait du soutien massif de la population, en plein cœur de l’action, aux différentes forces tunisiennes engagées dans l’opération.

Un Retex pour analyser la réaction tunisienne

A la demande du co-président européen du groupe de travail relatif à la lutte contre le terrorisme, un retour d’expérience (Retex) a été organisé quelques mois plus tard par les autorités tunisiennes, in situ, au profit des attachés de défense et des attachés de sécurité intérieure. Cela a permis de mieux faire connaître dans les capitales la qualité de la réaction tunisienne face à Daech et de diffuser les bonnes pratiques et enseignements tirés par ceux qui, désormais, ont acquis sur le terrain une véritable expertise dans la lutte contre le terrorisme. Les liens de confiance entre le pays faisant l’objet d’un appui, la Tunisie, et les partenaires internationaux trouvent ici une parfaite illustration avec ce Retex.

L’amélioration de la sécurité des zones touristiques

Plus largement, la création de cinq groupes de travail spécifiques, dans lesquels l’ordre du jour est partagé entre les chefs de files tunisiens et internationaux permet, au gré de l’évolution des besoins, d’adapter les travaux afin de les rendre toujours plus efficaces, concrets et opérationnels. L’exemple de la coordination des efforts communs, en matière de sûreté aérienne ou encore de gestion intégrée des frontières, permise par les deux groupes de travail dédiés, témoigne à lui seul des résultats obtenus grâce à ce mécanisme. L’amélioration très nette de la sécurité des zones touristiques, suite aux évènements de Sousse, est une autre illustration de la concentration des efforts en vue d’obtenir un effet majeur que le groupe de travail spécifique a permis de mettre en œuvre.

Évaluation approfondie

Enfin, preuve de maturité du mécanisme, les autorités tunisiennes, en liaison avec leurs partenaires internationaux, ont lancé une évaluation encore plus approfondie de celui-ci en vue d’optimiser toujours davantage la performance.

(Franck Peinaud)

Lire :

Officier supérieur de gendarmerie, il a été détaché depuis trois ans en Tunisie à la délégation de l’UE comme conseiller sécurité/contre-terrorisme. Saint-Cyrien, Franck a commandé différentes unités opérationnelles et participé à plusieurs opérations extérieures. Breveté de l’École de guerre, il est titulaire d’un Master 2 en Histoire des relations internationales. Il est aussi le coauteur avec Grégoire Demezon de « L’Europe face au terrorisme » (Éditions Nuvis, collection Pensée stratégique, mars 2017, préface du directeur général de la Gendarmerie Nationale, le général d’armée Richard Lizurey).

 

(1) Actuellement c’est l’inspecteur général des forces armées tunisiennes qui préside le mécanisme.

(2) En juillet 2015, le Parlement tunisien a voté une loi relative à la lutte contre le terrorisme et la lutte contre le blanchiment d’argent qui, entre autres dispositions, a créé la CNLCT. Elle est placée au niveau de la présidence du Gouvernement. Elle est composée de 19 membres et constitue un mécanisme favorisant la communication entre les différentes parties concernées c’est-à-dire les ministères, les organisations internationales et la société civile. Son rôle principal s’articule autour de la coordination entre les différents départements ministériels à travers l’élaboration de plans d’action.

(3) Le Conseil de sécurité nationale tunisien l’a adoptée le 7 novembre 2016.

(4) La protection, la poursuite et la riposte sont les trois autres.

(5) Il s’agit d’un véritable outil de pilotage compte tenu des possibilités de filtrages ou de représentations graphiques intégrées dans ces matrices.

(6) Cette mise en commun témoigne d’un grand degré de confiance entre les acteurs, même si chacun peut naturellement conserver strictement bilatérale sa coopération sécuritaire la plus sensible.

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Minerais de sang et devoir de diligence. La Commission fixe des lignes directrices

Mon, 20/08/2018 - 11:30
(B2) La Commission européenne a publié vendredi (17 août) des lignes directrices « non obligatoires » du SEAE définissant la conduite à tenir pour les entreprises important des minerais (étain, tantale, tungstène et or) provenant de zones de conflit Un document qui vient compléter le règlement adopté en mai 2017 applicable pour l'essentiel à partir […]

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Le Cameroun abuse de sa force dans sa lutte contre Boko Haram : Amnesty accuse

Sun, 19/08/2018 - 13:40

(B2) Amnesty International a pu rassembler de nouvelles preuves qui démontrent des exécutions apparemment hors du cadre de la loi par des militaires camerounais sous prétexte de lutte contre Boko Haram.

Exécutions en bonne et due forme

L’ONG dit, ce vendredi (10 aout 2018), avoir récupéré une nouvelle vidéo qui attesterait d’exécutions par des soldats camerounais. Ces images s’ajoutent aux informations recueillies sur « de nombreuses exécutions extrajudiciaires ». D’autres informations corroborent « un usage répandu de la torture » par les soldats dans le cadre de leur lutte contre Boko Haram dans la région de l’Extrême-nord.

La preuve par l’image

Cette vidéo montre des hommes armés qui alignent des personnes allongées au sol ou assises contre un mur, puis qui leur tirent dessus avec des armes automatiques. Une deuxième salve de tir veille à ce qu’il ne reste aucun survivant. Il s’agit là « de nouvelles preuves crédibles appuyant les allégations selon lesquelles les forces armées camerounaises auraient commis de graves crimes contre des civils » indique l’ONG. Amnesty international demande ainsi « l’ouverture immédiate d’une enquête approfondie et impartiale. Les personnes soupçonnées d’avoir une responsabilité dans ces actes odieux doivent être traduites en justice. »

Pas de doute possible sur le statut des soldats

Cette nouvelle preuve s’ajoute à de précédentes vidéos récupérées par l’ONG (1). A chaque fois, des soldats « faisaient clairement partie des forces armées camerounaises » sont vus en train d’abattre des civils. Armes, conversations et uniformes ont été analysés par les chercheurs d’Amnesty pour s’en assurer et essayer de dater les vidéos.

« Bonne cause, mauvais moyens », bis

L’ONG a déjà publié un rapport accablant, en juillet 2016. Au titre évocateur : « Bonne cause, mauvais moyens : atteintes aux droits humains et à la justice dans le cadre de la lutte contre Boko Haram au Cameroun ». Il évoquait déjà des « recours injustifiés ou excessifs à la force », des exécutions extrajudiciaire, etc.

Demande de poursuites

« Il faut une réelle obligation de rendre des comptes pour ces tueries. Devant cet empilement de preuves solides, le fait que les autorités camerounaises nient en bloc s’apparente à de la complicité et à un soutien tacite de ces crimes » dénonce l’ONG.

(NGV et ES)

Télécharger le communiqué d’Amnesty international

(1) Voir le communiqué

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L’appel au secours de la présidente de la Cour Suprême de Pologne

Sat, 18/08/2018 - 10:34

(B2) « L’indépendance de la Cour Suprême polonaise a été détruite. Les tribunaux ont été manipulés à la discrétion du parti au gouvernement », dénonce la présidente de la Cour Suprême de Pologne, Małgorzata Gersdorf, qui ne mâche pas ses mots, sur la prise en main de la justice par le parti au pouvoir (le PiS). Elle devrait être invitée à renouveler son plaidoyer devant le Parlement européen lui-même, défend notre chroniqueur, Jean-Guy Giraud, qui détaille certains de ses propos courageux

La présidente de la Cour Suprême de Pologne (Sad Najwyzszy), officiellement démise de ses fonctions, était l’invitée d’honneur de la conférence organisée le 20 juillet denier par la Cour suprême allemande (Bundesgerichtshof) “Polish Rule of Law : missed opportunities ?”. Une réforme qui vaut à la Pologne d’être dans le viseur de la Commission européenne pour manquement à l’état de droit (lire aussi Second avertissement à Varsovie pour manquement à l’état de droit avant saisine de la Cour). Son discours (à télécharger ici) publié par le site polonais, Justicia.pl, édité par une association indépendante de juges, mérite plus qu’un coup d’œil (1). Tant par sa tonalité dramatique que par la gravité des accusations portées et le véritable appel au secours qu’elle lance, cette déclaration inhabituelle mérite d’être lue attentivement. Extraits (2)…

Un lourd héritage pour une jeune démocratie

« La Pologne est encore une jeune démocratie […] Il ne fait aucun doute que l’expérience la plus désastreuse – les 45 ans de régime de socialisme réel – continue de planer comme un albatros au dessus de nos épaules. […] On n’a pas montré aux citoyens ce qu’est la loi, comment elle fonctionne et pourquoi elle doit être respectée. Au contraire, le droit a souvent été perçu comme un obstacle sur la voie d’une modernisation plus rapide de l’État, un obstacle dont il n’est pas nécessaire de se préoccuper outre mesure, car l’effet final est ce qui compte vraiment : l’accroissement de la richesse de l’État et de ses citoyens. »

“Poland continues to be a young democracy […] Nonetheless, there is no doubt that the most disastrous experience – the forty-five years of real socialism rule – continues to remain an albatross around our necks […] Citizens have not been shown what law is, how it operates, and why it has to be complied with. On the contrary: law has frequently been perceived as an obstacle on the path to swifter state modernisation, an obstacle one does not have to be excessively concerned with, as the ultimate effect is what truly counts: increased wealth of the state and its citizens. »

La justice au cœur des batailles politiques

« Toute nation et système, sous toutes les latitudes, peut engendrer des personnages cyniques, ‘rentiers de la révolution’, fins analystes des faiblesses d’une société sachant les mettre à profit pour ériger leur autocratie. Les cours de justice – le plus faible de tous les pouvoirs et gardien des droits individuels – seront toujours les victimes de ces batailles politiques impitoyables ».

“Every nation and system, all latitudes and longitudes may breed cynical players, “rentiers of the revolution”, impeccably analysing weaknesses of the society and state to use them as building blocks in developing autocracies. Courts of law – the weakest of all powers and safeguarding individual rights – will always fall victim to ruthless political battle. »

Le pouvoir judiciaire manipulé

« L’indépendance de la cour constitutionnelle polonaise a été détruite, la composition de ses tribunaux manipulée pour répondre aux attentes du parti au pouvoir (NDLR : le PiS, Droit et Justice). Le ministre de la Justice est aussi le procureur général. Il détient maintenant tous les instruments ayant un réel impact sur les procédures judiciaires, en particulier le droit pénal ».

“The independence of the Polish constitutional court has been destroyed, its judiciary panels manipulated in response to expectations of the governing party. The Minister of Justice is also Prosecutor General. He now holds all instruments allowing real impact on all judicial proceedings, under criminal law in particular.”

Il ne reste que les mots

« Que peut faire un président de la Cour suprême ? Tout ce qui lui reste ce sont les mots. Et aujourd’hui, elle ne peut plus rester apolitique, depuis que le respect de la loi constitutionnelle est devenue une affaire politique,  ».

“What can a president of the supreme judiciary instance do? All she is left with are words. And yet she cannot remain “apolitical”, since constitutional compliance has become a political matter, par excellence. »

Le mandat des institutions européennes trop faible

« Le mandat des institutions européennes est vraiment trop faible, surtout face à des tendances autoritaires et nationalistes comme nous en avons été les témoins, non seulement sur le territoire de (l’Union) européenne mais sur notre continent ».

“The mandate of European institutions is definitely too weak, especially in the face of authoritarian and nationalistic tendencies we have been witnessing, not only on European territory, although regrettably on our continent as well. »

Faire barrage aux forces populistes

« Ne laissons pas les forces populistes détruire la belle idée européenne. Si nous succombons, nos enfants et nos petits enfants ne nous le pardonneront jamais. Devenons les avocats de l’état de droit ».

“Let us not allow evil populist forces destroy the beautiful European idea. If we succumb, our children and grandchildren may never forgive us. Let us thus become advocates of the rule of law.”

Dernier appel de la présidente

À l’instant même où la Présidente prononçait ces mots, et dans les jours qui ont suivi, le Gouvernement et la majorité parlementaire poursuivaient leur œuvre d’émasculation de la justice polonaise – voire l’accéléraient – pour prendre de vitesse les délibérations en cours à la Cour de justice européenne. En désespoir de cause, la Présidente appelle in fine au secours les représentants de l’ordre juridique européen à réagir : elle propose l’organisation d’un ‘congrès Pan-Européen’ pour débattre de l’avenir d’une Europe fondée sur l’état de droit.

L’Union européenne restera-t-elle sourde ?

Même si de tels appels venus de l’étranger ne semblent guère inquiéter la masse de l’opinion publique polonaise, les institutions européennes ont le devoir de maintenir leur pression sur ses dirigeants actuels : la courageuse présidente devrait être invitée à renouveler son plaidoyer devant le Parlement européen lui-même.

(Jean-Guy Giraud *)

Télécharger : le discours complet

(1) Lire également sur le blog allemand consacré aux questions constitutionnelles, Verfassungsblog

(2) Traduction effectuée par nos soins

*Administrateur du Parlement européen puis conseiller du Président, secrétaire général de la Cour de Justice puis du Médiateur de l’UE, directeur du bureau du Parlement européen en France, Jean-Guy Giraud a été président de l’Union des Fédéralistes européens-France.

Chapô, intertitres et notes sont de la rédaction

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Sécurité et défense : la future relation UE-UK vue par le gouvernement de Theresa May

Fri, 17/08/2018 - 12:37
(B2) La vision britannique de la future relation avec l'Union européenne a été accueillie avec un certain scepticisme par les 27, réunis en format "conseil des Affaires générales" vendredi 20 juillet. Pourtant sur les questions de sécurité et de défense, il existe « une convergence » de vues, selon le négociateur en chef de l'UE, Michel […]

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Second avertissement à Varsovie pour manquement à l’état de droit avant saisine de la Cour.

Wed, 15/08/2018 - 14:45
(B2) Les autorités européennes n'ont pas traîné. Quelques semaines après la première mise en demeure (lire : Etat de droit en Pologne. La Commission se décide à entamer une procédure), la Commission européenne a annoncé mardi (14 août) avoir envoyé un 'avis motivé' à Varsovie pour manquement aux règles sur l'état de droit. Ce qui […]

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L’Aquarius accueilli à Malte

Wed, 15/08/2018 - 12:15

(B2) Malte a fini par accepter d’accueillir l’Aquarius, qui avait recueilli au large de la Libye 141 personnes naufragées d’un bateau en bois, au terme de cinq jours de tergiversation.

Le navire de l’ONG SOS Méditerranée a reçu mercredi (15 août) la permission formelle d’entrer dans les eaux territoriales maltaises. Il doit accoster à La Valette incessamment. A son bord, les 141 personnes secourues en mer au cours de deux opérations de recherche et sauvetage coordonnées par le JRCC libyen.

Deux opérations de sauvetage

L’Aquarius s’est porté au secours de deux bateaux en bois, l’un de petite taille, l’autre de taille moyenne, vendredi (10 août). Les opérations de secours ont eu lieu au large des côtes libyennes, par un vent de force 2, le premier à 33°29 nord et 012°03 Est, le second à 33°30 Nord et 011°51.

Un sauvetage accompli par l’Aquarius au large de l’ouest de la Libye (crédit : B2 / source carte : Google map)

Dans le premier bateau, les sauveteurs ont récupéré six femmes et 19 hommes originaires pour la plupart d’Afrique de l’Ouest (Cameroun, Ghana, Côte d’Ivoire, Nigéria, Sénégal, Togo et Bangladesh). Dans l’autre, 38 femmes et 78 hommes ont été pris en charge, dont 67 mineurs non accompagnés et 2 enfants de moins de 5 ans. Des personnes originaires de Somalie et d’Erythrée (qui peuvent avoir droit à l’asile), ainsi que des Marocains et Egyptiens (plutôt des migrants économiques).

NB : Ce qui est un signe que les passeurs ont eu des complicités à terre, de pêcheurs ou d’habitants, qui ont ‘prêté’ ou plutôt loué les bateaux aux trafiquants. L’usage de bateaux en bois était courant au début de la crise migratoire. Il s’est beaucoup estompé ensuite, les trafiquants ayant du mal à se fournir sur le marché local et utilisant davantage des bateaux pneumatiques beaucoup plus fragiles.

Cinq jours d’attente

Le navire était resté « coincé entre deux potentiels lieux sûrs », à équidistance de Malte et de l’Italie, attendant une réponse positive. « Nous étions dans une situation similaire à il y a deux mois » explique Frédéric Penard, de l’ONG, sur twitter. Le JRCC libyen a conseillé de « contacter un autre MRCC et demander un lieu de sécurité » selon SOS Méditerranée. Les deux centres de coordination contactés, maltais et italien, ont refusé samedi (11 août) d’accueillir le bateau. L’ONG a alors élargi ses demandes mardi (14 août) à trois autres centres les plus proches : le français, l’espagnol et le grec. Finalement, une solution a été trouvée permettant une répartition des personnes recueillies avant de toucher terre : Malte accueille le bateau, mais ses passagers seront répartis dans plusieurs pays européens.

NB : une solution qui va dans le sens des demandes exprimées, à plusieurs reprises, par les gouvernements maltais et italien, d’une plus nette solidarité.

Une répartition dans plusieurs pays européens

Cinq pays européens ont ainsi accepté de prendre en charge une bonne partie des 255 personnes arrivées à Malte ces derniers jours : les 141 personnes de l’Aquarius ainsi que 60 des 114 autres secourues par les forces maltaises lundi (13 août) dans une autre opération de secours. La France et l’Espagne accueilleront ainsi chacune 60 personnes, le Portugal une trentaine de personnes, l’Allemagne 50 personnes et le Luxembourg 5 personnes. C’est la deuxième fois qu’un tel mécanisme volontaire se met en place, suite à celui concernant le MV Lifeline. C’est « un exemple concret de leadership et de solidarité européens » se réjouit le gouvernement maltais dans un communiqué. Malte a fait « une concession permettant au navire d’entrer dans ses ports, alors qu’il n’a aucune obligation légale de le faire » rappelle son Premier ministre, Joseph Muscat.

Oui à la solidarité si elle n’est pas solitaire

Le ministre allemand de l’Intérieur, Horst Seehofer, a bien précisé « accepté pour des raisons humanitaires de soutenir Malte à condition que d’autres pays aident aussi ». « Le traitement des migrants sauvés de la détresse dans le futur nécessite une solution européenne imminente et la solidarité de tous les Etats membres. »

Une base ad hoc et volontaire

« Cette solution a été trouvée sur une base ad hoc et volontaire, dans un esprit de responsabilité et de solidarité, selon l’approche européenne coopérative que nous avons prônée de façon constante » se réjouit Emmanuel Macron dans un communiqué diffusé par l’Elysée. Cela « démontre l’importante d’un mécanisme pérenne et soutenable pour éviter les crises à répétition, dans un contexte de baisse des flux irréguliers en Méditerranée centrale ». Et d’annoncer que la France, « avec ses partenaires, fera des propositions dans les prochaines semaines pour la mise en place d’une réponse efficace afin que chacun prenne ses responsabilités en matière de sauvetage, de débarquement et de solidarité ».

A la recherche de solutions durables

Une décision saluée également par le commissaire européen chargé des Migrations, Dimitris Avramopoulos, qui a « remercié » tous les pays engagés pour « leur solidarité ». Il a cependant estimé qu’il fallait des « solutions durables. C’est la responsabilité de l’UE en entier ».

(Nicolas Gros-Verheyde)

Le retrait du pavillon de Gibraltar

L’Aquarius qui arbore aujourd’hui le drapeau de Gibraltar pourrait devoir changer de pavillon. Ce territoire britannique d’outre-mer a décidé de retirer son pavillon au navire de l’ONG estimant qu’il dépassait le cadre de son agrément en faisant non pas de la recherche uniquement mais du sauvetage. L’Aquarius devra alors trouver un nouveau pavillon.

NB : une procédure plutôt rare pour ce pavillon de complaisance. Elle est perçue comme un moyen de pression de Londres vis-à-vis de l’ONG. Mais elle pourrait être aussi liée à la crainte que les personnes recueillies à bord puissent demander asile à Gibraltar voire au Royaume-Uni.

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Gaza. Attention au risque de conflit majeur, s’inquiètent les Européens

Tue, 14/08/2018 - 20:48
(B2) La reprise des violences autour de la bande de Gaza suscitent l'inquiétude européenne. Des tirs de roquette, revendiqués par le Hamas, et les ripostes d'Israël ont fait plusieurs blessés dont un grave côté israélien et 3 morts côté palestinien dans la nuit de mercredi 8 à jeudi 9 août Un effort pour la désescalade […]

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Embargo sur les armes renforcé au Soudan du Sud

Tue, 14/08/2018 - 16:30
(B2) L'Union européenne a modifié, le 10 août, son dispositif de sanctions, en particulier d'embargo sur les armes frappant le Soudan du Sud ainsi que les critères de définition des personnes mises sur liste noire Cette décision a été approuvée par voie de procédure écrite et est entrée en vigueur lundi (13 août), dès publication […]

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Pour la Pologne, le principe de solidarité s’exerce dans les Balkans

Mon, 13/08/2018 - 23:12

(B2) Le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, s’est déplacé au camp Butmir à Sarajevo, mercredi (8 août), pour rencontrer les militaires polonais engagés dans l’opération de l’UE déployée en Bosnie-Herzégovine (EUFOR Althea), puis au Kosovo sur la base de Novo Selo pour rencontrer les militaires de la l’opération de stabilisation de l’OTAN (KFOR) et les policiers présents dans la mission ‘Etat de droit’ de l’UE (EULEX Kosovo).

Présence au camp Butmir (crédit : Wojciech Król/MOD Pologne)

L’affirmation du principe de solidarité

Une visite, destinée quelques jours avant le défilé militaire du 15 août, à récompenser les différents militaires engagés dans ces opérations (1), mais aussi à affirmer un message plus politique à destination des autres nations impliquées. « Nous appliquons le principe de solidarité » a ainsi affirmé le ministre M. Błaszczak lors de sa visite au Kosovo. « Nous nous soucions de la sécurité de la Pologne, mais aussi de la sécurité mondiale » (2).

(NGV)

(1) La Pologne est engagée dans les opérations de maintien de la paix dans les Balkans, depuis 1992 en Bosnie-Herzégovine et depuis 1999 au Kosovo. Elle compte aujourd’hui un contingent de 248 militaires et 14 civils, dirigé par le lieutenant-colonel Piotr Wrona, dans la KFOR (placée sous le commandement du général italien Salvatore Cuoci) et un contingent 39 militaires commandé par le le lieutenant-colonel Tomasz Adamczyk au sein de EUFOR ALTHEA (placée sous commandement hongrois).

(2) Traduit du polonais par nos soins. Sources : communiqué de EUFOR Althea (english) et communiqué du ministère de la défense (polonais)

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Le Niger, la question migratoire n’est pas l’unique préoccupation (CICR)

Fri, 10/08/2018 - 12:02
(B2) La question migratoire place le Niger sous le feu des projecteurs européens. Le pays, placé au cœur de la stratégie européenne sur ce continent, est régulièrement pris comme exemple. B2 s'est entretenu avec Loukas Pétridis*, qui a dirigé le bureau du CICR (le Comité international de la Croix-rouge) au Niger ces quatre dernières années Vous […]

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Un réseau de trafic de migrants démantelé en Espagne

Wed, 08/08/2018 - 17:06

(B2) Europol a prêté la main au démantèlement d’un réseau de trafiquants d’êtres humains basé en Espagne qui opérait entre l’Afrique et la France. Au total, l’organisation serait impliquée dans le trafic d’au moins 300 personnes.

Sept membres d’un réseau de trafic d’êtres humains ont été arrêtés, en juillet, par la police espagnole à Madrid et au nord de l’Espagne (à Guipuzcoa). Le réseau aurait facilité le passage de 300 migrants de pays d’Afrique francophone (Guinée, Côte d’Ivoire, Mali et Sénégal) vers la France via l’Espagne selon les investigations d’Europol.

Une infrastructure bien installée

Selon un communiqué de la police espagnole du 4 août, ce réseau s’appuyait sur une solide infrastructure déployée en Europe (France et Espagne) et dans des pays africains francophone. Avec un rôle bien spécifique pour chacun des membres.

Premiers soupçons

L’enquête avait démarré en janvier 2018. Tout est parti d’une station de bus de San Sebastian (Pays Basque espagnol). La conduite suspecte de deux individus, attendant à plusieurs reprises l’arrivée de personnes d’origine africaine, a attiré l’attention. Ceux-ci les emmenant à la gare et leur achetant des billets à destination de la France.

Une logistique rodée

Issus des couches sociales pauvres des pays francophones, les migrants, à qui les trafiquants promettaient de rejoindre la France, étaient embarqués via différentes routes sur le continent africain jusqu’à des bateaux de fortunes pour rejoindre les côtes espagnoles.

Pour gagner ensuite la France, en plus des départs en train ou bus, certains prenaient un taxi, conduit par un Espagnol, qui pouvait prendre jusqu’à 150 euros par personne, à raison de cinq personnes par trajet.

La police espagnole note l’utilisation de faux papiers la plupart du temps mais aussi quelques cas d’usurpation d’identité.

Lors de l’arrestation des sept membres du réseau, huit migrants ont été retrouvés dans deux appartements différents à Guipuzcoa, au nord de l’Espagne. Ils étaient dans l’attente de passer en France.

Les analyses d’Europol

Le Centre européen de contrebande des migrants d’Europol (EMSC) « a soutenu l’enquête avec des capacités d’analyse internes et le déploiement d’un expert à San Sebastian (Espagne) avec un bureau mobile et UFED (Universal Forensic Extraction Device) » précise l’agence dans un communiqué mardi (7 août).

Les investigations ont confirmé l’existence d’une organisation criminelle d’origine sub-saharienne, spécialisée sur le trafic de migrants, basée à San Sebastian, avec des ramifications à Bilbao, Madrid et in fine en France.

(Emmanuelle Stroesser)

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Les sanctions US rétablies en partie, l’UE met en place ses mesures de blocage

Tue, 07/08/2018 - 15:59
(B2) Le conflit politique entre les États-Unis et l'Iran prend une nouvelle tournure mardi (7 août) avec l'entrée en vigueur du premier volet de sanctions contre l'Iran rétablies par Donald Trump estimant insuffisant l'accord sur le JCPOA pour réduire le risque nucléaire. Des sanctions US rétablies Le président américain a signé dimanche (5 août) un […]

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La mission de formation de l’UE en Centrafrique prolongée jusqu’à l’automne 2020

Tue, 07/08/2018 - 09:50
(B2) Comme attendu, le Conseil de l'UE a prolongé jusqu'au 19 septembre 2020 le mandat de la mission militaire de formation de l'UE en République centrafricaine (EUTM RCA). Une décision adoptée le 30 juillet, par voie de procédure écrite (la procédure balai' de la fin de l'été) et publiée au journal officiel le lendemain. Une […]

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Six entités qui ont participé à la construction du pont vers la Crimée sanctionnées par l’UE

Mon, 06/08/2018 - 14:45
(B2) L'Union européenne a décidé, lundi (30 juillet) de geler les avoirs de six entités qui ont participé à la construction du pont du détroit de Kertch, qui relie la Russie à la péninsule de Crimée annexée illégalement (1). Mesure prise par procédure écrite et entrée en vigueur mardi (31 juillet) dès la publication au […]

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