Cet article Le mandat d’EUTM Rca prolongé. Son objectif élargi. Le camp de base déménagé est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Le nouveau contrat de l’OTAN avec l’Afghanistan. Resolute support prolongé jusqu’en 2024 est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2) Les neuf pays participants ont signé vendredi (28 juin) la déclaration de pleine opérationnalité de la force expéditionnaire commune (Joint Expeditionary Force – JEF), qui est ainsi pleinement opérationnelle.
Qui rassemble-t-elle ?
Cette force, créée sous impulsion britannique, regroupe essentiellement les pays du nord de l’Europe : outre le Royaume-Uni, y participent le Danemark, la Norvège, la Suède, la Finlande, les Pays-Bas et les trois pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie). La lettre d’intention avait été signée lors du sommet du pays de Galles de l’OTAN en septembre 2014.
Qu’ont ces pays en commun ?
Même s’ils paraissent dissemblables, tous ces pays affichent un certain lien atlantique (même si deux d’entre eux ne font pas partie formellement de l’OTAN), y compris dans le cadre des équipements militaires. Ils affichent une réticence très nette vis-à-vis des velléités russes et ont une préoccupation affirmée sur la bordure nord de l’Alliance (arctique et baltique). Ils partagent aussi en commun d’avoir une vision de la stabilité à la fois en termes militaires que de développement, le sens de l’intervention pouvant ne pas se traduire uniquement par une intervention militaire ; mais ne répugnent pas (pour la plupart) à l’engagement armé. Enfin, ils ne sont pas exclusivement tournés exclusivement vers l’Est, ayant un tropisme affirmé pour la stabilité au Moyen-Orient ou en Afrique.
Pourquoi une nouvelle force ?
Le ministre danois de la Défense, Claus Hjort Frederiksen, l’a assez bien rappelé lors de la signature : il faut avoir la « capacité de prendre des décisions rapides et d’agir dans un monde imprévisible » entre des pays « qui défendent la liberté, la paix et la démocratie ». Ce qui justifie cette force est à la fois « la situation au Moyen-Orient et l’action de la Russie sur la scène internationale qui ont rendu le monde et notre voisinage plus incertains ».
Quel est le champ d’action affiché de cette force ?
La force aura comme objectif de « répondre plus rapidement aux conflits émergents ou aux situations de crise, qu’il s’agisse d’efforts d’évacuation, d’aide humanitaire, de renforcement des capacités ou de déploiement dans des actions de combat réelles ».
Un air de ressemblance avec l’EI2 à la française ?
Sans conteste. Même si les deux projets ne sont pas comparables, le champ d’action de la JEF recoupe assez largement celui de l’initiative européenne d’intervention impulsée par les Français (EIE ou EI2). Elle regroupe d’ailleurs trois des pays de l’initiative française (Danemark, Pays-Bas et, surtout, Royaume-Uni). Et les moyens envisagés (formation, exercices conjoints …) qui garantissent une capacité d’intervention pour réagir aux crises, semblent assez semblables. L’initiative française se distingue cependant par plusieurs aspects : une réflexion doctrinaire qui semble plus importante, un noyau dur qui est double (franco-allemand) au lieu d’être unique (britannique), une dominante européenne là où la JEF semble davantage tournée vers l’OTAN.
Quelques questions à se poser ?
Cette force va-t-elle doublonner avec d’autres ?
Entre nouvelles forces, nouveaux fora et nouveaux projets, le nombre de structures, projets, ou dispositifs européens visant plus ou moins à la même finalité : être en capacité de réagir rapidement. Outre la NRF de l’OTAN et les battlegroups de l’UE, dont c’est l’objectif primaire (mais qui n’ont jamais servi l’un comme l’autre), on retrouve, en effet, la brigade franco-allemande, et l’Eurocorps, l’initiative européenne d’intervention et la JEF, sans compter le projet de force expéditionnaire franco-britannique (Combined Joint Expeditionary Force ou CJEF), qui participent de la même approche.
Ce qui pose certaines questions, pratiques comme politiques. En cas d’urgence, qui part, quand, comment ? Dans quel ‘panier’ les pays qui participent à plusieurs initiatives vont-ils mettre leur poids ? Cela ne va-t-il pas se neutraliser ? N’y-a-t-il pas moyen de rationaliser, un peu, ces dispositifs, par exemple en faisant prendre le tour d’astreinte des deux dispositifs euro-atlantique et européen par ces groupes préconstitués ? Ces dispositifs sont-ils liés à une volonté d’imposer un calendrier national ou à une réelle volonté d’organiser une capacité de réaction ? Comment survivront-ils à la volonté politique d’un moment ou d’une personne ?
(Nicolas Gros-Verheyde)
Cet article La JEF pleinement opérationnelle, concurrente ou complémentaire à l’IE2 ? est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article L’OTAN salue les efforts de la Géorgie. L’Ukraine peut mieux faire est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article N°65. L’OTAN en dates. Une alliance militaire et stratégique avant tout est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article L’OTAN tente de cadrer Trump avant sa rencontre avec Poutine à Helsinki. Le garde-fou posé tiendra-il ? est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2) L’intervention de Donald Trump jeudi (12 juillet) lors du sommet de l’OTAN semble davantage due à une blessure d’amour propre… comme à une erreur de jugement de certains dirigeants de l’Alliance
Le nouveau bâtiment de l’Alliance atlantique a été pris pour cible par le président américain comme trop cher (crédit : OTAN)
Tout le monde s’attendait à une sortie de Trump lors du sommet de l’OTAN. Tout le monde la redoutait, y compris dans les rangs américains. Elle aura bien eu lieu, mais au-delà de ce qui pouvait être attendu… tout simplement par une légère erreur d’appréciation, volontaire ou non (l’histoire le dira)
Le président américain l’avait dit urbi et orbi avant le sommet et durant le premier jour de celui-ci (mercredi 11 juillet) : pas question de sortir du sommet sans obtenir un clair engagement de ses alliés, en particulier de l’Allemagne à dépenser plus. Les tweets, moyen préféré de communication du leader américain, l’ont annoncé (lire : Sommet de l’OTAN : Trump, ses diatribes, ses tweets (V3). La solide admonestation au secrétaire général de l’Alliance le matin même en ouverture du sommet (une véritable remontée de bretelles) l’a confirmé.
Une erreur de confiance ou une volonté d’aller au clash
Lors de la première séance de travail, consacrée à cette question du partage du fardeau, Donald Trump a cependant paru plus sage, plus évasif dans sa phraséologie. Quelques mots sinon convenus du moins largement attendus et pas de menaces ou de critique outrancière. Chacun se pensait donc à l’abri d’une nouvelle ‘trumpitude’. Erreur funeste. L’optimisme qui prévalait après le dîner et jusqu’au petit matin du déjeuner s’est vite évanoui. Car les séances du jeudi ont été rudes (lire : Trump secoue l’Alliance. Une fêlure sérieuse, mais la cassure est évitée).
Les quatre motifs de la rage de Trump
1. Ce qui est écrit est écrit, ce qui est dit ne compte pas
Les dirigeants de l’Alliance et des pays membres ont tout d’abord feint d’ignorer son avertissement en se réfugiant dans une dialectique de « ce qui est important ne sont pas les mots mais ce qui est écrit dans la déclaration et accepté par tous, y compris les Américains » ont commis, en fait, une certaine erreur de jugement (*).
2. Le manque de respect au ‘boss’
Sur le fond, ils n’avaient pas tort de dire que les propos de Donald Trump étaient une lubie ou une hérésie. On ne peut pas vraiment être lucide et accepter un objectif de 4% même à terme. Dans la realpolitik de l’Alliance où les États-Unis ont à la fois le leadership et sont le principal ‘actionnaire’ de l’organisation, cela reste difficile à soutenir. Dans toute entreprise, quand le grand patron a une lubie, on ne peut pas faire comme si de rien n’était. (Et Donald Trump se perçoit avant tout comme un grand patron et le véritable patron de l’Alliance).
3. L’hommage implicite à Obama
Le fait ainsi de se référer sans cesse au sommet du pays de Galles de septembre 2014 a été perçu comme une véritable provocation par Donald Trump. C’était, en fait, un hommage implicite à l’action … de son prédécesseur, Barack Obama (présent en 2014). Une idée que l’hôte actuel de la Maison blanche veut bannir de son discours. Une bonne partie de sa politique étant orientée à inverser le cours des décisions de son prédécesseur.
4. Un spin mortifère
De même, la publication de la déclaration du sommet, soigneusement préparée par avance, qui ne fait donc aucune mention, même indirecte des propositions de l’Américain, et surtout le spin mené par les officiels (français, allemand, espagnol, belge…) (1) et donc les propos repris par les médias, n’ont fait que rajouter du sel sur la plaie.
La mission ‘RESCO’ de Stoltenberg
La remise à plat par le secrétaire général de l’Alliance, le Norvégien Jens Stoltenberg, lors de la conférence de presse finale, tenue après celle du dirigeant américain, rendant hommage à de nombreuses reprises à l’action de Donald Trump et prenant comme point de remontée de défense, son arrivée, tenait vraiment de l’opération ‘RESCO’ (la REcherche et Sauvetage de COmbat d’un pilote abattu derrière les lignes). Elle a permis de redresser la barre… Le lunatique Donald était aux anges, tout devenait merveilleux. Mais un peu tard, le mal était fait.
Un coup au moral
La confiance inébranlable dans la solidarité transatlantique, dans la fiabilité américaine est aujourd’hui lézardée. L’Alliance a pris un coup au moral. Et personne ne semble prêt à réitérer l’expérience tout de suite. Comme l’a confié un diplomate euro-atlantique à B2, si on peut s’éviter un nouveau sommet comme celui-là, on le fera. Sous entendu pas question d’organiser un sommet avec le président Trump. Pas de sommet de l’OTAN avant 2021 (si Trump est battu) ou 2025 (s’il est réélu).
(Nicolas Gros-Verheyde)
(*) Sauf à supposer — le machiavélisme étant consubstantiel à la politique — que la sortie de Donald Trump arrangeait bien certains dirigeants au sein de l’Alliance (suivez mon regard…) qui ont parfois des vues opposées. D’un coté, ceux qui estiment que la machine otanienne devrait être un plus opérationnelle, moins bureaucratique, et que certains pays devraient faire un effort plus notable à faire en matière de défense… De l’autre, les pays qui partagent avec Trump une certaine philosophie du populisme et du coup de mention.
Cet article Les quatre raisons du coup de sang de Donald Trump à l’OTAN est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article L’Italie veut réviser le mandat de Sophia. La fin du débarquement automatique… ou de l’opération ? est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Réunion d’Innsbruck. La crise migratoire est terminée mais les Etats cherchent de nouvelles réponses est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article La nouvelle équation du 4X30. Les alliés décident de renforcer la disponibilité opérationnelle est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Bratislava préfère s’équiper américain qu’européen. La Slovaquie volera en F-16 est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Carnet (13.07.2018). USA/UE (rencontre bilatérale). Ethiopie/Erythrée (paix). Turquie (pleins pouvoirs). Cambodge (enquête). Arménie, Azerbaidjan (partenariat). Egypte (rencontre). Ukraine (Euromaidan). Somalie (aide humanitaire). UNRWA (Bruxelles). Commission (nominations). Au JO est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Plusieurs pays s’engagent à acheter ensemble des munitions, terrestres ou navales est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Trump secoue l’Alliance. Une fêlure sérieuse, mais la cassure est évitée est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article La Macédoine du Nord invitée à l’OTAN. Les négociations peuvent commencer est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Le sommet de l’OTAN donne le feu vert à une nouvelle mission de formation : en Irak est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Un dialogue franc avec la Chine sur les droits de l’Homme. La poétesse Liu Xia libérée et accueillie à Berlin est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article L’Espagne lance l’idée d’une mission de l’OTAN en Tunisie est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Six pays d’accord pour mettre en place un QG multinational de division Nord en Lettonie est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article En 2018, les alliés dépensent plus pour la défense. Si si ! est apparu en premier sur Bruxelles2.