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B2 Le Blog de l'Europe géopolitique. Actualités. Réflexions. Reportages
Updated: 5 hours 43 min ago

Le Cameroun abuse de sa force dans sa lutte contre Boko Haram : Amnesty accuse

Sun, 19/08/2018 - 13:40

(B2) Amnesty International a pu rassembler de nouvelles preuves qui démontrent des exécutions apparemment hors du cadre de la loi par des militaires camerounais sous prétexte de lutte contre Boko Haram.

Exécutions en bonne et due forme

L’ONG dit, ce vendredi (10 aout 2018), avoir récupéré une nouvelle vidéo qui attesterait d’exécutions par des soldats camerounais. Ces images s’ajoutent aux informations recueillies sur « de nombreuses exécutions extrajudiciaires ». D’autres informations corroborent « un usage répandu de la torture » par les soldats dans le cadre de leur lutte contre Boko Haram dans la région de l’Extrême-nord.

La preuve par l’image

Cette vidéo montre des hommes armés qui alignent des personnes allongées au sol ou assises contre un mur, puis qui leur tirent dessus avec des armes automatiques. Une deuxième salve de tir veille à ce qu’il ne reste aucun survivant. Il s’agit là « de nouvelles preuves crédibles appuyant les allégations selon lesquelles les forces armées camerounaises auraient commis de graves crimes contre des civils » indique l’ONG. Amnesty international demande ainsi « l’ouverture immédiate d’une enquête approfondie et impartiale. Les personnes soupçonnées d’avoir une responsabilité dans ces actes odieux doivent être traduites en justice. »

Pas de doute possible sur le statut des soldats

Cette nouvelle preuve s’ajoute à de précédentes vidéos récupérées par l’ONG (1). A chaque fois, des soldats « faisaient clairement partie des forces armées camerounaises » sont vus en train d’abattre des civils. Armes, conversations et uniformes ont été analysés par les chercheurs d’Amnesty pour s’en assurer et essayer de dater les vidéos.

« Bonne cause, mauvais moyens », bis

L’ONG a déjà publié un rapport accablant, en juillet 2016. Au titre évocateur : « Bonne cause, mauvais moyens : atteintes aux droits humains et à la justice dans le cadre de la lutte contre Boko Haram au Cameroun ». Il évoquait déjà des « recours injustifiés ou excessifs à la force », des exécutions extrajudiciaire, etc.

Demande de poursuites

« Il faut une réelle obligation de rendre des comptes pour ces tueries. Devant cet empilement de preuves solides, le fait que les autorités camerounaises nient en bloc s’apparente à de la complicité et à un soutien tacite de ces crimes » dénonce l’ONG.

(NGV et ES)

Télécharger le communiqué d’Amnesty international

(1) Voir le communiqué

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L’appel au secours de la présidente de la Cour Suprême de Pologne

Sat, 18/08/2018 - 10:34

(B2) « L’indépendance de la Cour Suprême polonaise a été détruite. Les tribunaux ont été manipulés à la discrétion du parti au gouvernement », dénonce la présidente de la Cour Suprême de Pologne, Małgorzata Gersdorf, qui ne mâche pas ses mots, sur la prise en main de la justice par le parti au pouvoir (le PiS). Elle devrait être invitée à renouveler son plaidoyer devant le Parlement européen lui-même, défend notre chroniqueur, Jean-Guy Giraud, qui détaille certains de ses propos courageux

La présidente de la Cour Suprême de Pologne (Sad Najwyzszy), officiellement démise de ses fonctions, était l’invitée d’honneur de la conférence organisée le 20 juillet denier par la Cour suprême allemande (Bundesgerichtshof) “Polish Rule of Law : missed opportunities ?”. Une réforme qui vaut à la Pologne d’être dans le viseur de la Commission européenne pour manquement à l’état de droit (lire aussi Second avertissement à Varsovie pour manquement à l’état de droit avant saisine de la Cour). Son discours (à télécharger ici) publié par le site polonais, Justicia.pl, édité par une association indépendante de juges, mérite plus qu’un coup d’œil (1). Tant par sa tonalité dramatique que par la gravité des accusations portées et le véritable appel au secours qu’elle lance, cette déclaration inhabituelle mérite d’être lue attentivement. Extraits (2)…

Un lourd héritage pour une jeune démocratie

« La Pologne est encore une jeune démocratie […] Il ne fait aucun doute que l’expérience la plus désastreuse – les 45 ans de régime de socialisme réel – continue de planer comme un albatros au dessus de nos épaules. […] On n’a pas montré aux citoyens ce qu’est la loi, comment elle fonctionne et pourquoi elle doit être respectée. Au contraire, le droit a souvent été perçu comme un obstacle sur la voie d’une modernisation plus rapide de l’État, un obstacle dont il n’est pas nécessaire de se préoccuper outre mesure, car l’effet final est ce qui compte vraiment : l’accroissement de la richesse de l’État et de ses citoyens. »

“Poland continues to be a young democracy […] Nonetheless, there is no doubt that the most disastrous experience – the forty-five years of real socialism rule – continues to remain an albatross around our necks […] Citizens have not been shown what law is, how it operates, and why it has to be complied with. On the contrary: law has frequently been perceived as an obstacle on the path to swifter state modernisation, an obstacle one does not have to be excessively concerned with, as the ultimate effect is what truly counts: increased wealth of the state and its citizens. »

La justice au cœur des batailles politiques

« Toute nation et système, sous toutes les latitudes, peut engendrer des personnages cyniques, ‘rentiers de la révolution’, fins analystes des faiblesses d’une société sachant les mettre à profit pour ériger leur autocratie. Les cours de justice – le plus faible de tous les pouvoirs et gardien des droits individuels – seront toujours les victimes de ces batailles politiques impitoyables ».

“Every nation and system, all latitudes and longitudes may breed cynical players, “rentiers of the revolution”, impeccably analysing weaknesses of the society and state to use them as building blocks in developing autocracies. Courts of law – the weakest of all powers and safeguarding individual rights – will always fall victim to ruthless political battle. »

Le pouvoir judiciaire manipulé

« L’indépendance de la cour constitutionnelle polonaise a été détruite, la composition de ses tribunaux manipulée pour répondre aux attentes du parti au pouvoir (NDLR : le PiS, Droit et Justice). Le ministre de la Justice est aussi le procureur général. Il détient maintenant tous les instruments ayant un réel impact sur les procédures judiciaires, en particulier le droit pénal ».

“The independence of the Polish constitutional court has been destroyed, its judiciary panels manipulated in response to expectations of the governing party. The Minister of Justice is also Prosecutor General. He now holds all instruments allowing real impact on all judicial proceedings, under criminal law in particular.”

Il ne reste que les mots

« Que peut faire un président de la Cour suprême ? Tout ce qui lui reste ce sont les mots. Et aujourd’hui, elle ne peut plus rester apolitique, depuis que le respect de la loi constitutionnelle est devenue une affaire politique,  ».

“What can a president of the supreme judiciary instance do? All she is left with are words. And yet she cannot remain “apolitical”, since constitutional compliance has become a political matter, par excellence. »

Le mandat des institutions européennes trop faible

« Le mandat des institutions européennes est vraiment trop faible, surtout face à des tendances autoritaires et nationalistes comme nous en avons été les témoins, non seulement sur le territoire de (l’Union) européenne mais sur notre continent ».

“The mandate of European institutions is definitely too weak, especially in the face of authoritarian and nationalistic tendencies we have been witnessing, not only on European territory, although regrettably on our continent as well. »

Faire barrage aux forces populistes

« Ne laissons pas les forces populistes détruire la belle idée européenne. Si nous succombons, nos enfants et nos petits enfants ne nous le pardonneront jamais. Devenons les avocats de l’état de droit ».

“Let us not allow evil populist forces destroy the beautiful European idea. If we succumb, our children and grandchildren may never forgive us. Let us thus become advocates of the rule of law.”

Dernier appel de la présidente

À l’instant même où la Présidente prononçait ces mots, et dans les jours qui ont suivi, le Gouvernement et la majorité parlementaire poursuivaient leur œuvre d’émasculation de la justice polonaise – voire l’accéléraient – pour prendre de vitesse les délibérations en cours à la Cour de justice européenne. En désespoir de cause, la Présidente appelle in fine au secours les représentants de l’ordre juridique européen à réagir : elle propose l’organisation d’un ‘congrès Pan-Européen’ pour débattre de l’avenir d’une Europe fondée sur l’état de droit.

L’Union européenne restera-t-elle sourde ?

Même si de tels appels venus de l’étranger ne semblent guère inquiéter la masse de l’opinion publique polonaise, les institutions européennes ont le devoir de maintenir leur pression sur ses dirigeants actuels : la courageuse présidente devrait être invitée à renouveler son plaidoyer devant le Parlement européen lui-même.

(Jean-Guy Giraud *)

Télécharger : le discours complet

(1) Lire également sur le blog allemand consacré aux questions constitutionnelles, Verfassungsblog

(2) Traduction effectuée par nos soins

*Administrateur du Parlement européen puis conseiller du Président, secrétaire général de la Cour de Justice puis du Médiateur de l’UE, directeur du bureau du Parlement européen en France, Jean-Guy Giraud a été président de l’Union des Fédéralistes européens-France.

Chapô, intertitres et notes sont de la rédaction

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Sécurité et défense : la future relation UE-UK vue par le gouvernement de Theresa May

Fri, 17/08/2018 - 12:37
(B2) La vision britannique de la future relation avec l'Union européenne a été accueillie avec un certain scepticisme par les 27, réunis en format "conseil des Affaires générales" vendredi 20 juillet. Pourtant sur les questions de sécurité et de défense, il existe « une convergence » de vues, selon le négociateur en chef de l'UE, Michel […]

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Second avertissement à Varsovie pour manquement à l’état de droit avant saisine de la Cour.

Wed, 15/08/2018 - 14:45
(B2) Les autorités européennes n'ont pas traîné. Quelques semaines après la première mise en demeure (lire : Etat de droit en Pologne. La Commission se décide à entamer une procédure), la Commission européenne a annoncé mardi (14 août) avoir envoyé un 'avis motivé' à Varsovie pour manquement aux règles sur l'état de droit. Ce qui […]

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L’Aquarius accueilli à Malte

Wed, 15/08/2018 - 12:15

(B2) Malte a fini par accepter d’accueillir l’Aquarius, qui avait recueilli au large de la Libye 141 personnes naufragées d’un bateau en bois, au terme de cinq jours de tergiversation.

Le navire de l’ONG SOS Méditerranée a reçu mercredi (15 août) la permission formelle d’entrer dans les eaux territoriales maltaises. Il doit accoster à La Valette incessamment. A son bord, les 141 personnes secourues en mer au cours de deux opérations de recherche et sauvetage coordonnées par le JRCC libyen.

Deux opérations de sauvetage

L’Aquarius s’est porté au secours de deux bateaux en bois, l’un de petite taille, l’autre de taille moyenne, vendredi (10 août). Les opérations de secours ont eu lieu au large des côtes libyennes, par un vent de force 2, le premier à 33°29 nord et 012°03 Est, le second à 33°30 Nord et 011°51.

Un sauvetage accompli par l’Aquarius au large de l’ouest de la Libye (crédit : B2 / source carte : Google map)

Dans le premier bateau, les sauveteurs ont récupéré six femmes et 19 hommes originaires pour la plupart d’Afrique de l’Ouest (Cameroun, Ghana, Côte d’Ivoire, Nigéria, Sénégal, Togo et Bangladesh). Dans l’autre, 38 femmes et 78 hommes ont été pris en charge, dont 67 mineurs non accompagnés et 2 enfants de moins de 5 ans. Des personnes originaires de Somalie et d’Erythrée (qui peuvent avoir droit à l’asile), ainsi que des Marocains et Egyptiens (plutôt des migrants économiques).

NB : Ce qui est un signe que les passeurs ont eu des complicités à terre, de pêcheurs ou d’habitants, qui ont ‘prêté’ ou plutôt loué les bateaux aux trafiquants. L’usage de bateaux en bois était courant au début de la crise migratoire. Il s’est beaucoup estompé ensuite, les trafiquants ayant du mal à se fournir sur le marché local et utilisant davantage des bateaux pneumatiques beaucoup plus fragiles.

Cinq jours d’attente

Le navire était resté « coincé entre deux potentiels lieux sûrs », à équidistance de Malte et de l’Italie, attendant une réponse positive. « Nous étions dans une situation similaire à il y a deux mois » explique Frédéric Penard, de l’ONG, sur twitter. Le JRCC libyen a conseillé de « contacter un autre MRCC et demander un lieu de sécurité » selon SOS Méditerranée. Les deux centres de coordination contactés, maltais et italien, ont refusé samedi (11 août) d’accueillir le bateau. L’ONG a alors élargi ses demandes mardi (14 août) à trois autres centres les plus proches : le français, l’espagnol et le grec. Finalement, une solution a été trouvée permettant une répartition des personnes recueillies avant de toucher terre : Malte accueille le bateau, mais ses passagers seront répartis dans plusieurs pays européens.

NB : une solution qui va dans le sens des demandes exprimées, à plusieurs reprises, par les gouvernements maltais et italien, d’une plus nette solidarité.

Une répartition dans plusieurs pays européens

Cinq pays européens ont ainsi accepté de prendre en charge une bonne partie des 255 personnes arrivées à Malte ces derniers jours : les 141 personnes de l’Aquarius ainsi que 60 des 114 autres secourues par les forces maltaises lundi (13 août) dans une autre opération de secours. La France et l’Espagne accueilleront ainsi chacune 60 personnes, le Portugal une trentaine de personnes, l’Allemagne 50 personnes et le Luxembourg 5 personnes. C’est la deuxième fois qu’un tel mécanisme volontaire se met en place, suite à celui concernant le MV Lifeline. C’est « un exemple concret de leadership et de solidarité européens » se réjouit le gouvernement maltais dans un communiqué. Malte a fait « une concession permettant au navire d’entrer dans ses ports, alors qu’il n’a aucune obligation légale de le faire » rappelle son Premier ministre, Joseph Muscat.

Oui à la solidarité si elle n’est pas solitaire

Le ministre allemand de l’Intérieur, Horst Seehofer, a bien précisé « accepté pour des raisons humanitaires de soutenir Malte à condition que d’autres pays aident aussi ». « Le traitement des migrants sauvés de la détresse dans le futur nécessite une solution européenne imminente et la solidarité de tous les Etats membres. »

Une base ad hoc et volontaire

« Cette solution a été trouvée sur une base ad hoc et volontaire, dans un esprit de responsabilité et de solidarité, selon l’approche européenne coopérative que nous avons prônée de façon constante » se réjouit Emmanuel Macron dans un communiqué diffusé par l’Elysée. Cela « démontre l’importante d’un mécanisme pérenne et soutenable pour éviter les crises à répétition, dans un contexte de baisse des flux irréguliers en Méditerranée centrale ». Et d’annoncer que la France, « avec ses partenaires, fera des propositions dans les prochaines semaines pour la mise en place d’une réponse efficace afin que chacun prenne ses responsabilités en matière de sauvetage, de débarquement et de solidarité ».

A la recherche de solutions durables

Une décision saluée également par le commissaire européen chargé des Migrations, Dimitris Avramopoulos, qui a « remercié » tous les pays engagés pour « leur solidarité ». Il a cependant estimé qu’il fallait des « solutions durables. C’est la responsabilité de l’UE en entier ».

(Nicolas Gros-Verheyde)

Le retrait du pavillon de Gibraltar

L’Aquarius qui arbore aujourd’hui le drapeau de Gibraltar pourrait devoir changer de pavillon. Ce territoire britannique d’outre-mer a décidé de retirer son pavillon au navire de l’ONG estimant qu’il dépassait le cadre de son agrément en faisant non pas de la recherche uniquement mais du sauvetage. L’Aquarius devra alors trouver un nouveau pavillon.

NB : une procédure plutôt rare pour ce pavillon de complaisance. Elle est perçue comme un moyen de pression de Londres vis-à-vis de l’ONG. Mais elle pourrait être aussi liée à la crainte que les personnes recueillies à bord puissent demander asile à Gibraltar voire au Royaume-Uni.

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Gaza. Attention au risque de conflit majeur, s’inquiètent les Européens

Tue, 14/08/2018 - 20:48
(B2) La reprise des violences autour de la bande de Gaza suscitent l'inquiétude européenne. Des tirs de roquette, revendiqués par le Hamas, et les ripostes d'Israël ont fait plusieurs blessés dont un grave côté israélien et 3 morts côté palestinien dans la nuit de mercredi 8 à jeudi 9 août Un effort pour la désescalade […]

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Embargo sur les armes renforcé au Soudan du Sud

Tue, 14/08/2018 - 16:30
(B2) L'Union européenne a modifié, le 10 août, son dispositif de sanctions, en particulier d'embargo sur les armes frappant le Soudan du Sud ainsi que les critères de définition des personnes mises sur liste noire Cette décision a été approuvée par voie de procédure écrite et est entrée en vigueur lundi (13 août), dès publication […]

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Pour la Pologne, le principe de solidarité s’exerce dans les Balkans

Mon, 13/08/2018 - 23:12

(B2) Le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, s’est déplacé au camp Butmir à Sarajevo, mercredi (8 août), pour rencontrer les militaires polonais engagés dans l’opération de l’UE déployée en Bosnie-Herzégovine (EUFOR Althea), puis au Kosovo sur la base de Novo Selo pour rencontrer les militaires de la l’opération de stabilisation de l’OTAN (KFOR) et les policiers présents dans la mission ‘Etat de droit’ de l’UE (EULEX Kosovo).

Présence au camp Butmir (crédit : Wojciech Król/MOD Pologne)

L’affirmation du principe de solidarité

Une visite, destinée quelques jours avant le défilé militaire du 15 août, à récompenser les différents militaires engagés dans ces opérations (1), mais aussi à affirmer un message plus politique à destination des autres nations impliquées. « Nous appliquons le principe de solidarité » a ainsi affirmé le ministre M. Błaszczak lors de sa visite au Kosovo. « Nous nous soucions de la sécurité de la Pologne, mais aussi de la sécurité mondiale » (2).

(NGV)

(1) La Pologne est engagée dans les opérations de maintien de la paix dans les Balkans, depuis 1992 en Bosnie-Herzégovine et depuis 1999 au Kosovo. Elle compte aujourd’hui un contingent de 248 militaires et 14 civils, dirigé par le lieutenant-colonel Piotr Wrona, dans la KFOR (placée sous le commandement du général italien Salvatore Cuoci) et un contingent 39 militaires commandé par le le lieutenant-colonel Tomasz Adamczyk au sein de EUFOR ALTHEA (placée sous commandement hongrois).

(2) Traduit du polonais par nos soins. Sources : communiqué de EUFOR Althea (english) et communiqué du ministère de la défense (polonais)

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Le Niger, la question migratoire n’est pas l’unique préoccupation (CICR)

Fri, 10/08/2018 - 12:02
(B2) La question migratoire place le Niger sous le feu des projecteurs européens. Le pays, placé au cœur de la stratégie européenne sur ce continent, est régulièrement pris comme exemple. B2 s'est entretenu avec Loukas Pétridis*, qui a dirigé le bureau du CICR (le Comité international de la Croix-rouge) au Niger ces quatre dernières années Vous […]

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Un réseau de trafic de migrants démantelé en Espagne

Wed, 08/08/2018 - 17:06

(B2) Europol a prêté la main au démantèlement d’un réseau de trafiquants d’êtres humains basé en Espagne qui opérait entre l’Afrique et la France. Au total, l’organisation serait impliquée dans le trafic d’au moins 300 personnes.

Sept membres d’un réseau de trafic d’êtres humains ont été arrêtés, en juillet, par la police espagnole à Madrid et au nord de l’Espagne (à Guipuzcoa). Le réseau aurait facilité le passage de 300 migrants de pays d’Afrique francophone (Guinée, Côte d’Ivoire, Mali et Sénégal) vers la France via l’Espagne selon les investigations d’Europol.

Une infrastructure bien installée

Selon un communiqué de la police espagnole du 4 août, ce réseau s’appuyait sur une solide infrastructure déployée en Europe (France et Espagne) et dans des pays africains francophone. Avec un rôle bien spécifique pour chacun des membres.

Premiers soupçons

L’enquête avait démarré en janvier 2018. Tout est parti d’une station de bus de San Sebastian (Pays Basque espagnol). La conduite suspecte de deux individus, attendant à plusieurs reprises l’arrivée de personnes d’origine africaine, a attiré l’attention. Ceux-ci les emmenant à la gare et leur achetant des billets à destination de la France.

Une logistique rodée

Issus des couches sociales pauvres des pays francophones, les migrants, à qui les trafiquants promettaient de rejoindre la France, étaient embarqués via différentes routes sur le continent africain jusqu’à des bateaux de fortunes pour rejoindre les côtes espagnoles.

Pour gagner ensuite la France, en plus des départs en train ou bus, certains prenaient un taxi, conduit par un Espagnol, qui pouvait prendre jusqu’à 150 euros par personne, à raison de cinq personnes par trajet.

La police espagnole note l’utilisation de faux papiers la plupart du temps mais aussi quelques cas d’usurpation d’identité.

Lors de l’arrestation des sept membres du réseau, huit migrants ont été retrouvés dans deux appartements différents à Guipuzcoa, au nord de l’Espagne. Ils étaient dans l’attente de passer en France.

Les analyses d’Europol

Le Centre européen de contrebande des migrants d’Europol (EMSC) « a soutenu l’enquête avec des capacités d’analyse internes et le déploiement d’un expert à San Sebastian (Espagne) avec un bureau mobile et UFED (Universal Forensic Extraction Device) » précise l’agence dans un communiqué mardi (7 août).

Les investigations ont confirmé l’existence d’une organisation criminelle d’origine sub-saharienne, spécialisée sur le trafic de migrants, basée à San Sebastian, avec des ramifications à Bilbao, Madrid et in fine en France.

(Emmanuelle Stroesser)

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Les sanctions US rétablies en partie, l’UE met en place ses mesures de blocage

Tue, 07/08/2018 - 15:59
(B2) Le conflit politique entre les États-Unis et l'Iran prend une nouvelle tournure mardi (7 août) avec l'entrée en vigueur du premier volet de sanctions contre l'Iran rétablies par Donald Trump estimant insuffisant l'accord sur le JCPOA pour réduire le risque nucléaire. Des sanctions US rétablies Le président américain a signé dimanche (5 août) un […]

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La mission de formation de l’UE en Centrafrique prolongée jusqu’à l’automne 2020

Tue, 07/08/2018 - 09:50
(B2) Comme attendu, le Conseil de l'UE a prolongé jusqu'au 19 septembre 2020 le mandat de la mission militaire de formation de l'UE en République centrafricaine (EUTM RCA). Une décision adoptée le 30 juillet, par voie de procédure écrite (la procédure balai' de la fin de l'été) et publiée au journal officiel le lendemain. Une […]

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Six entités qui ont participé à la construction du pont vers la Crimée sanctionnées par l’UE

Mon, 06/08/2018 - 14:45
(B2) L'Union européenne a décidé, lundi (30 juillet) de geler les avoirs de six entités qui ont participé à la construction du pont du détroit de Kertch, qui relie la Russie à la péninsule de Crimée annexée illégalement (1). Mesure prise par procédure écrite et entrée en vigueur mardi (31 juillet) dès la publication au […]

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Relais à la tête de l’opération Sophia

Fri, 03/08/2018 - 14:16

(B2) Le navire de débarquement italien ITS San Marco (L-9893) a pris le relais son ‘sister-ship’ ITS San Giusto (L-9894) comme nouveau navire amiral pour l’opération européenne de lutte contre les trafics en Méditerranée (EUNAVFOR Med / Sophia), annonce la marine italienne qui assure le rôle de nation-cadre (fournissant commandement et différents moyens essentiels pour l’opération).

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Essai réussi pour le drone solaire Zéphyr

Thu, 02/08/2018 - 09:27

(B2) Le Zephyr S, le drone solaire fabriqué par Airbus, a établi un nouveau record de vol, a annoncé l’industriel mercredi (25 juillet. Cet appareil commandé par l’armée britannique à raison de trois exemplaires a battu le record d’endurance, dépassant l’ancien record de 14 jours, 22 minutes et 8 secondes.

Le drone Zephyr S (crédit : Airbus)

L’avion, qui pèse environ 75 kg et a une envergure de 25 mètres, était en l’air depuis le départ de son vol inaugural de l’Arizona, aux États-Unis, le 11 juillet. Croisement entre un satellite et un drone, le Zéphyr S navigue dans la stratosphère à environ 70.000 pieds. Il fonctionne à l’énergie solaire pendant la journée et les batteries rechargées la nuit.

Pour le ministre délégué de la Défense Stuart Andrew, « ce matériel révolutionnaire utilise un large éventail de technologies innovantes, brouillant les frontières entre l’air et l’espace. Il pourrait un jour rassembler des informations utiles pour nos troupes sur la ligne de front » comme de reconnaissances lors de catastrophes naturelles.

(NGV)

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La revanche de Trafalgar

Wed, 01/08/2018 - 15:44

(B2) L’Armada espagnole et la Royale vont prendre le contrôle de l’opération EUNAVFOR Atalanta. La décision a été actée discrètement fin juillet. Au grand dam de Londres plus devenu européen que les Européens…

Une décision liée au Brexit

Cette décision n’est pas une nouveauté pour nos lecteurs (lire : Le QG de Atalanta sera bien transféré de Northwood à Rota. Viva España). Mais elle n’en pas moins importante. C’est en matière de sécurité et de défense la première décision d’importance liée au Brexit. Elle était en effet inscrite en filigrane dans l’accord sur le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne (à l’article 124.7 de l’accord) qui empêche les Britanniques de commander une opération européenne et d’accueillir le QG d’une telle opération après le 29 mars 2019 (date prévue du Brexit).

Une importance politique

Alors que la piraterie maritime a largement diminué, ce transfert n’a pas, au niveau opérationnel, vraiment de conséquence fondamentale. Le QG de Londres n’a d’ailleurs à aucun moment démérité. Et les Britanniques ont vraiment joué le jeu européen en fournissant les effectifs nécessaires, souvent de haute qualité. Au plan symbolique et politique, cependant, la conséquence est sans doute moins visible mais néanmoins primordiale. Une véritable revanche de Trafalgar. L’Armada espagnole et la Royale française prennent ainsi 200 ans après, une (petite) revanche. Alors que la bataille du 21 octobre 1805 avait consacré une certaine suprématie britannique sur les mers, ce transfert pourrait ainsi être une petite goutte de la perte d’influence britannique au plan maritime.

Une lézarde dans la suprématie maritime de Londres

Cette conséquence politique ne sera pas immédiate. Elle pourrait se faire plutôt sur le moyen et long terme. Elle ne remet certes pas en cause la suprématie de Londres en tant que place-forte maritime, avec la présence des principales compagnies maritimes, du bureau maritime international, etc. Mais elle introduit une ‘lézarde’ dans le dispositif. Elle vient accréditer l’idée que l’on peut se passer des Britanniques en matière maritime. Ce qui est assurément plus dangereux que la perte d’un commandement. Sur ce plan, le départ du MSCHOA — le centre qui assure la coordination entre les navires militaires et les navires marchands — est tout aussi important que la perte même du quartier général.

Le rôle minoritaire

La principale opération maritime européenne ne sera plus commandée depuis Londres mais depuis l’Espagne. Tandis que l’autre opération maritime est déjà commandée depuis Rome. Ne restera à Northwood que le soin de commander l’opération Sea Guardian en Méditerranée qui n’a un rôle que limité avec un fonctionnement par intermittence (jusqu’ici) et pas de mandat exécutif, contrairement aux deux autres opérations européennes.

Une petite perte financière

Au passage, elle prive la marine britannique d’un fleuron opérationnel comme d’une certaine manne financière. Les Britanniques avaient réussi à amortir une partie de la modernisation de leur QG par le biais des fonds européens. Ils ne pourront plus ainsi bénéficier de cette mise en commun. Ce seront désormais les Espagnols et Français qui en bénéficieront.

Un succès indéniable

Le temps a passé. Et la piraterie maritime n’occupe plus le centre de l’actualité. Tout simplement car la pression a diminué. Mais rappelons-nous. Au plus fort de la piraterie somalienne, en janvier 2011, il y avait 736 otages et 32 ​​navires détenus en Somalie. Sept ans après… on est à zéro. Depuis octobre 2016, très exactement, il n’y avait plus d’otages et de navires détenus.

Quel est le bilan de l’opération

L’opération a eu un succès indéniable sur la protection des navires du Programme alimentaire mondial, qui était (il faut le rappeler) un des premiers objectifs de l’opération. Le taux de réussite est de 100% Il fallait protéger les navires du PAM qui approvisionnaient la Somalie et fournissaient (et fournissent toujours) une aide alimentaire et humanitaire aux populations somaliennes. Il fallait aussi protéger les navires qui ravitaillaient les forces de l’AMISOM, l’opération de l’Union africaine en Somalie, une opération qui n’est pas juste du maintien de la paix (statique) mais une opération de combat et de reprise de vive force du terrain sur les Al Shabab.

… et en matière de prisonniers

Selon notre propre bilan (qui diffère légèrement du bilan officielle) l’opération a permis d’appréhender environ 800 suspects. Environ 2/3 ont été désarmés et libérés sur le champ. Un tiers d’entre eux ont été remis à des autorités judiciaires soit dans des pays de la région (Kenya, Seychelles, Ile Maurice, Somalie), soit dans les pays du/des navire/s concerné/s (UE : Espagne, France, Allemagne, Pays-Bas, Belgique et hors UE : Inde, Japon, USA). Des condamnations ont été prononcées dans la plupart des cas. Seule une vingtaine ont été libérés. Six suspects sont toujours en détention provisoire.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Les Britanniques super champions… de l’Europe

Le gouvernement britannique a tenté de résister à ce départ, en proposant de garder le commandement de l’opération ou un pied dans sa fonction. Pour ceux comme B2 qui ont suivi le début cette opération, on peut y voir un sacré retournement de situation… Il y a dix ans, en 2007-2008, les diplomates britanniques bataillaient dans l’ombre pour saborder cette opération, en critiquant le bien fondé, tentant de retarder sa mise en place, d’en réduire son champ d’investigation, et de mettre sur pied une opération concurrente au sein de l’OTAN.

Quel paradoxe !

Aujourd’hui, il en sont devenus un de ses plus fervents supporters. Difficile de trouver plus enthousiaste pour la politique de sécurité et de défense de l’Union européenne que les Britanniques. L’opération Atalanta est une des réussites majeures de la politique de sécurité et de défense peut-on entendre. Mieux : « Le leadership britannique et le commandement de l’opération ont joué un rôle déterminant dans son succès », se vante la diplomatie britannique.

(*) Nous prenons en compte toutes les arrestations commises par un navire sous mandat européen même si la remise s’effectue (pour des raisons juridiques) sous pavillon national. Il en est ainsi pour les remises aux Somaliens (avec qui aucun accord n’était passé par l’UE). Le bilan officiel est de 166 suspects transférés aboutissant à 145 condamnations.

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L’opération Atalanta passe sous commandement espagnol… et français

Wed, 01/08/2018 - 15:05
(B2) L'Union européenne a décidé, lundi 30 juillet, par la voie la plus discrète possible, le transfert du commandement de l'opération maritime européenne de lutte contre la piraterie au large de la Somalie (EUNAVFOR Atalanta), après le Brexit. La décision a été approuvée par voie écrite, et signée par la présidence du Conseil, le ministre […]

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Trois journalistes russes assassinés en Centrafrique. Leur tort : enquêter sur le groupe Wagner ?

Wed, 01/08/2018 - 12:24

(B2) Trois journalistes russes ont été tués dans la nuit de lundi à mardi en Centrafrique. Un acte qui ressemble à une exécution en bonne et due forme

Les trois journalistes russes travaillent pour le média d’opposition ‘The Centre for Investigation‘ (TsUR) de Mikhaïl Khodorkovski, devenu un des principaux opposants au Kremlin. Celui-ci a confirmé la nouvelle. Les trois journalistes de l’équipe de tournage ont été tués : un reporter de guerre chevronné, Orkhan Dzhemal, le cameraman Kiril Radchenko, et le réalisateur Alexander Rastorguev.

Une enquête sur le groupe Wagner

Ils enquêtaient sur des mercenaires privés russes, en particulier le groupe Wagner, présent en Centrafrique. « Il s’agissait d’hommes courageux qui n’étaient pas simplement préparés à recueillir du matériel documentaire, mais qui voulaient le « sentir » dans la paume de leurs mains », indique Khodorkovski sur son site.

Une exécution en bonne et due forme

« Neuf ravisseurs enturbannés ne parlant ni le français ni le sango » (la langue nationale), ont confisqué le véhicule des journalistes à 23 km de Sibut avant d’exécuter par balles les trois ressortissants russes a indiqué Ange Maxime Kazagui, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, sur TVCA, selon Reporters sans frontière. « L’un d’entre eux serait mort sur place, les deux autres un peu plus tard des suites de leurs blessures ». Ces précisions ont été fournies grâce au témoignage de leur chauffeur, blessé lui aussi, mais ayant réussi à s’échapper.

Une enquête approfondie nécessaire

L’ONG de défense des journalistes, Reporters sans frontières (RSF), a demandé aux autorités centrafricaines et russes « de mener une enquête sérieuse et approfondie pour identifier les auteurs ».

(NGV)

Lire aussi : Qui est le groupe Wagner, les privés de Poutine qui agissent en Syrie ?

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