Des forces régionales ont appuyé l'armée béninoise dans la journée du 7 décembre, lors de la tentative de coup d'Etat, selon le Conseil des ministres extraordinaire tenu ce lundi 8 décembre 2025.
Dès les premières heures du soulèvement du dimanche 7 décembre 2025 au Bénin, la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a été informée.
« La coopération sous-régionale s'est mise en branle, sous l'égide de la CEDEAO et à la demande de notre pays. Le Nigeria nous est dès lors venu en assistance en menant des frappes en fin de journée, par son aviation militaire qui a immobilisé certains des engins blindés », a indiqué le Conseil des ministres extraordinaire tenu lundi 8 décembre 2025.
L'opération déroulée « sans pertes en vies humaines » a permis de mettre en déroute les premiers assaillants et le contrôle de la base de Togbin à Fidjrossè.
Dans la nuit, « une force en attente de la CEDEAO composée de soldats nigérians » a été déployée à Cotonou. Logée à la base de Togbin, cette force a appuyé l'armée béninoise.
« Une force spéciale est venue de Côte d'Ivoire en cette même fin de journée du dimanche pour se positionner à Cotonou en vue d'autres actions si besoin en était », précise le gouvernement.
L'armée béninoise déjà mobilisée autour de Togbin et de la résidence présidentielle, s'est appuyée sur ce renfort régional pour verrouiller les derniers points de tension.
Lors du Conseil des ministres élargi aux Ministres conseillers et au haut commandement militaire, le Chef de l'Etat Patrice Talon a salué « la solidarité des pays de la CEDEAO, en particulier le Nigeria et la Côte d'Ivoire ».
M. M.
Réuni en session extraordinaire ce lundi 8 décembre 2025, sous la présidence du Chef de l'Etat, Patrice Talon, le Conseil des ministres a annoncé que la mutinerie ayant secoué le Bénin dans la nuit du 6 au 7 décembre a pris naissance au sein de la base militaire de la Garde nationale de Togbin.
Les conclusions du point détaillé en Conseil des ministres établissent que le groupuscule de soldats auteurs de l'insurrection a coordonné ses opérations depuis la base militaire de Togbin, d'où sont sortis armes, blindés et premières équipes d'assaut.
Selon le gouvernement, les mutins ont d'abord ciblé des officiers supérieurs afin de neutraliser le commandement militaire. Le général Bertin Bada, directeur du cabinet militaire, a échappé de justesse à une attaque meurtrière qui a coûté la vie à son épouse. Le colonel Faïzou Gomina, commandant de la base de Togbin dépêché en renfort, y a été séquestré, révélant que la mutinerie était bien interne à cette caserne.
Les assaillants ont ensuite enlevé le général Abou Issa, chef d'état-major de l'Armée de terre, avant de tenter de s'emparer de la résidence présidentielle à l'aube.
Repoussés par la Garde républicaine après de violents affrontements, au domicile du Chef de l'Etat, ils ont brièvement investi la Télévision nationale pour y diffuser un message.
Cernés à Togbin, les mutins ont tenté d'ouvrir de nouveaux fronts. Pour éviter des combats lourds au cœur d'une zone habitée, des frappes aériennes ciblées ont été menées, notamment avec l'appui du Nigéria dans le cadre de la coopération CEDEAO. La base a ensuite été sécurisée et reprise.
Les officiers enlevés ont été libérés au petit matin du lundi 8 décembre à Tchaourou, où les mutins en fuite tentaient de les exfiltrer.
Le Gouvernement a annoncé l'ouverture d'enquêtes pour identifier les instigateurs de la tentative de renversement et évaluer les dégâts. Tout en saluant la loyauté de l'Armée et la mobilisation sous-régionale, le Président Talon a appelé à tirer tous les enseignements de ces événements afin d'éviter qu'une telle mutinerie ne se reproduise.
Akpédjé Ayosso
La France a formellement condamné la tentative de coup d'Etat survenue au Bénin ce dimanche 7 décembre 2025. C'est à travers une déclaration du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères.
Comme l'Union africaine et la CEDEAO dont elle soutient les efforts, la France condamne la tentative de coup d'Etat au Bénin et appelle au respect de l'ordre constitutionnel et au fonctionnement normal des institutions.
La France annonce qu'elle est mobilisée pour veiller à la sécurité de la communauté française présente au Bénin et appelle à la plus grande prudence.
Un groupuscule de soldats, sous prétextes de revendications fallacieuses, a entrepris une mutinerie au petit matin du dimanche 7 décembre à l'effet de s'attaquer aux institutions du Bénin. Les mesures appropriées ont été prises pour faire échec à cette œuvre. La situation est désormais sous contrôle.
A.A.A
À l'issue de la séance extraordinaire du Conseil des ministres de ce lundi 8 décembre 2025, plusieurs décisions fortes ont été annoncées. Le gouvernement veut tirer « tous les enseignements » de la mutinerie déjouée du 7 décembre dernier.
Le gouvernement ouvre une série d'enquêtes pour identifier « tous les auteurs et leurs commanditaires », situer les responsabilités et comprendre les défaillances dans le cadre de la tentative de coup d'Etat du dimanche 7 décembre dernier. Selon le conseil des ministres extraordinaire du lundi 8 décembre 2025, les investigations couvrent également les dégâts matériels, « y compris ceux collatéraux subis par des civils ».
Des mesures sociales sont annoncées. Les familles des soldats tombés en défendant la République seront « assistées convenablement ».
Une minute de silence a été observée en hommage aux morts. Le gouvernement a exprimé également son soutien aux blessés.
Lors du Conseil extraordinaire des ministres, le Président Patrice Talon a insisté sur les leçons à tirer des événements regrettables du 7 décembre dernier. Il appelle à « bâtir un Bénin fort et résilient, qui protège l'ensemble de ses enfants ». Il rappelle que chacun devra « apprendre à répondre de ses actes ».
Le chef de l'État a affirmé que le Bénin « va poursuivre sa marche vers le progrès et que nous devons tirer tous les enseignements de ces événements pour qu'ils ne se reproduisent plus jamais ».
M. M.
Devant les deux chambres du Parlement ce lundi 8 décembre 2025, Félix Tshisekedi a déploré la mauvaise gestion des déchets obstruant les caniveaux à Kinshasa, une situation provoquant de graves inondations et des embouteillages paralysant la circulation lors des pluies diluviennes.
Au lendemain de la tentative de coup d'État déjouée dimanche 7 décembre à l'aube, Cotonou a retrouvé son calme.
C'est sous une fine pluie que les habitants de Cotonou se déplacent ce lundi 8 décembre 2025. Dans les rues, les écoliers ont repris le chemin de leurs classes. Les parents les ont déposés comme un lundi ordinaire. Les travailleurs ont rejoint leurs bureaux. Les commerces ont ouvert. La circulation est fluide. Motos et voitures roulent sans agitation particulière.
L'activité a repris après la tentative de coup d'État déjouée dimanche. Les services publics fonctionnent normalement.
Cadjèhoun, quartier proche de la présidence, est calme. Fermée la veille aux premières heures de la mutinerie, la rue qui longe le palais est désormais rouverte. Le seul signe du chaos évité reste un blindé stationné près du siège de la SRTB, la télévision nationale brièvement investie dimanche par les mutins.
Au marché Dantokpa, c'est l'ambiance habituelle. Le marché est animé. Les étals sont ouverts. Entre les allées, des clients circulent. Il est même difficile de se frayer un chemin sur la rue longeant la pharmacie 4 thérapies et le pont.
A quelques encablures de là, les marchés Gbogbanou et Missèbo sont également animés dans l'après-midi de ce lundi 8 décembre.
''Non'' au renversement constitutionnel
Dans la matinée, plusieurs rassemblements se sont formés pour dire “non” à la prise de pouvoir par la force. À la mairie de Cotonou, de nombreuses femmes se sont mobilisées.
En soirée, militants et sympathisants du parti Union Progressiste le Renouveau (UP-R) se sont retrouvés à la Place Bulgarie. Vêtus de blanc et casquettes jaunes sur la tête, ils sont rassemblés pour dénoncer le coup de force. Des responsables du parti étaient présents.
Le maire d'Abomey-Calavi, Angelo Ahouandjinou a salué la réaction des forces armées qui, selon lui, ont « anticipé » et dit “non” aux mutins. « Le pire a été reculé », a-t-il ajouté, rendant hommage à la « bravoure » et à la « détermination » du chef de l'État et des forces de l'ordre. Il a appelé les populations « à la tranquillité, au calme et au respect des principes réglementaires ».
M. M.
Les militantes et militants des partis Union progressiste le renouveau (UP-R), le Bloc républicain (BR), le Mouvement des élites engagés pour l'émancipation du Bénin (MOELE-BENIN), la Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE), les populations de Cotonou, acteurs politiques, députés et plusieurs autres personnalités sont mobilisés à la Place Bulgarie dans l'après-midi de ce lundi 08 décembre 2025. Seul objectif, dire NON à toute tentative de prise de pouvoir par la force.
Les panneaux réalisés pour la circonstance véhiculent les messages ci-après : « Non à la prise de pouvoir par la force au Bénin », « non aux ennemis du développement du Bénin », etc.
Quelques images
Comprise entre la fin de l’espace aérien contrôlé [20 km] et le début de l’espace extra-atmosphérique [100 km], la Très Haute Altitude [THA] est une zone qui est en passe de devenir un nouveau domaine de conflictualité à cause d’un cadre juridique censé la réglementer imprécis, faute de consensus sur ses limites. « C’est un Far...
Cet article Le ministère des Armées veut exploiter les données satellitaires commerciales pour surveiller la Très Haute Altitude est apparu en premier sur Zone Militaire.
Le Conseil des Ministres s'est tenu en séance extraordinaire ce lundi 8 décembre 2025, sous la présidence de Monsieur Patrice TALON, Président de la République. La séance a été élargie aux ministres conseillers et au haut commandement des Forces de Défense et de Sécurité.
L'ordre du jour a porté exclusivement sur les événements survenus dans la journée du dimanche 7 décembre 2025.
Saisissant cette occasion, le Président de la République a tenu à remercier l'ensemble du Peuple béninois pour son soutien indéfectible et son attachement à la bonne marche de notre pays. Il a félicité notre Armée et ses responsables qui ont su montrer leur loyauté et leur sens du devoir républicain ; puis instruit afin que les familles de ceux qui se sont sacrifiés
en défendant la patrie soient assistées convenablement. De même, il s'est félicité de la solidarité des pays de la CEDEAO, en particulier le Nigeria et la Côte d'Ivoire.
Il n'a pas manqué d'inviter le Gouvernement et le Peuple tout entier à voir dans cette épreuve, un motif de continuer à bâtir un Bénin fort et résilient, qui protège l'ensemble de ses enfants mais où chacun devra aussi apprendre à répondre de ses actes surtout lorsqu'ils se révèlent attentatoires aux intérêts du pays.
Enfin, il a affirmé sa conviction que notre pays va poursuivre sa marche vers le progrès et que nous devons tirer tous les enseignements de ces événements pour qu'ils ne se reproduisent plus jamais.