Place: Justus Lipsius building, Brussels
Chairs: Peter Žiga, Minister for the Economy of Slovakia
All times are approximate and subject to change
+/- 09.20
Doorstep by Minister Peter Žiga
+/- 10.00
Beginning of Council meeting (roundtable)
+/- 10.05
Adoption of legislative A items (public session)
+/- 10.15
Measures to safeguard the security of gas supply (public session)
+/- 11.55
The Energy Union package (public session)
Progress with the development of the external dimension of the EU energy policy
Any other business
+/- 16.00
a) Current legislative proposals (public session)
i) Framework for energy efficiency labelling
ii) Information exchange mechanism with regard to intergovernmental agreements and non-binding instruments between Member States and third countries in the field of energy
b) External energy relations
c) International Energy Agency: Long-term financial health
d) Work programme of the incoming Presidency
+/- 16.30
Press conference (live streaming)
Entretien avec Pascal Boniface, géopolitologue. Ce dernier nous donne des indications sur la démarche des Chinois et de leurs investissements dans le football, en France.
Que cherche la Chine à travers des investissements dans les clubs de football français et, plus largement, européen ?
Il y a à la fois la Chine et les Chinois. Les investissements que nous évoquons ne sont pas ceux de l’État chinois. On a très bien vu ce que le Qatar recherchait avec le Paris Saint-Germain, dans le cadre d’un investissement étatique. Là, ce sont des entreprises privées chinoises. Et, en même temps, ce ne sont pas uniquement des initiatives individuelles, car il y a une sorte de mouvement lancé par le haut, par le président Xi Jinping qui invite à s’intéresser au football au niveau national et international. Et on peut penser que les différents investisseurs, dans leur diversité, le font à titre personnel, mais aussi en se disant que c’est une bonne façon de se faire bien voir du président. Donc, ce n’est pas individuel comme pour Rybolovlev à Monaco, et pas tout à fait étatique comme dans le cas du Qatar à Paris. On est un peu dans un entre-deux. La politique étatique est en arrière-fond, mais elle ne sous-tend pas chaque investisseur.
On peut parler d’incitation gouvernementale ?
Très clairement, car le président Xi Jinping a lancé un grand plan national du football, dans le but de faire de la Chine, une puissance de ce sport. Tout simplement parce que pour la Chine, dont l’ambition est d’être la première puissance mondiale, ne pas exister dans le sport est une sorte d’anomalie. Les Chinois n’ont été qualifiés qu’une seule fois pour la Coupe du monde, en 2002, au Japon et en Corée, et ils ont été éliminés au premier tour. Le président Xi Jinping sait très bien que le rayonnement de son pays doit être multifacettes et pas seulement économique. Ce qui a été fait pour les Jeux de Pékin, en pesant sur le tableau des médailles, en était déjà une démonstration. Mais on ne peut pas être une grande puissance sportive si on n’apparaît pas sur les écrans radars du football.
Comme dans le cas du Qatar, il y a une démarche construite, dans le but d’obtenir l’organisation de la Coupe du monde ?
Tant pour la Chine que pour le Qatar, malgré leurs différences de taille, de poids stratégique, de démographie, il est plus facile d’organiser la Coupe du monde que de la gagner. Parce que gagner une Coupe du monde est un effort sur le très très très long terme, aléatoire, alors qu’on a estimé légitime que la Coupe du monde soit organisée dans un pays musulman où elle ne l’avait jamais été. Par ailleurs, par définition on estime normal que le plus grand pays du monde ne reste pas à l’écart du plus grand rendez-vous. Par conséquent, on peut considérer qu’il est peu probable que la Chine gagne la Coupe du monde 2018, pour laquelle elle n’est pas sûre d’être qualifiée, ni celle de 2022 et 2026, en revanche, il est plus que probable qu’elle l’organise en 2030.
Les investisseurs chinois vous semblent-ils fiables et durables ?
Il y a autant de réponses que d’investisseurs. Car tous, même s’il y a une incitation étatique, répondent à des objectifs privés. Quand le Qatar rachète le PSG, c’est un fonds d’investissement, mais c’est l’État du Qatar en fait. On sait qu’avant 2022, rien ne bougera car c’est une priorité nationale et internationale pour le Qatar. Lorsque des investisseurs privés viennent en France parce qu’ils pensent faire une bonne opération, et se faire bien voir de Xi Jinping, on ne sait pas quels peuvent être leurs revers de fortune, l’avenir de leurs propres entreprises. Il y a donc une part d’aléatoire, comme dans le cas de Monaco avec des fonds d’une autre provenance, mais avec déjà trois changements d’orientation stratégiques. Mais ce que l’on voit, correspondant à la montée en puissance globale de la Chine, c’est qu’il y a des capacités d’investissements très fortes, et qu’en plus, les clubs français sont peu chers par rapport à leur potentiel de développement. Investir dans un club français, c’est à la fois être dans l’air du temps à Pékin, se faire plaisir si on est passionné de football, se distinguer de ses concurrents en ayant quelque chose qu’ils n’ont pas, car un club de football est une sorte de plume au chapeau comme peut l’être une propriété viticole. Il y a un peu un effet nobiliaire, « show off ».
Y-a-t-il un risque de sino-dépendance pour le football français ?
Je ne crois pas. Il y a là un effet levier car cela concerne plusieurs clubs. Mais en même temps, ce ne sont pas des clubs phares. On ne parle pas de l’OM. À Marseille, le ticket d’entrée était tout autre et les attentes du public seront immédiates. Alors qu’à Sochaux, Auxerre ou Nancy, c’est plus accessible, et il y a plus de temps pour agir. Donc, vous pouvez très bien avoir des gens qui vont réussir, un qui va abandonner en cours de route parce qu’il n’aura pas de retour sur investissement ou qu’il n’aura pas la patience d’attendre.
La logique n’est toutefois pas toujours celle d’un rachat…
Non, on l’a vu à Lyon notamment où Jean-Michel Aulas élargit son capital tout en conservant le contrôle.
La FFF et la LFP ouvrent un bureau à Pékin début 2017…
C’est une excellente stratégie que d’anticiper sur le mouvement et de se positionner immédiatement sur le marché le plus prometteur. Parce que le football chinois se développe non seulement au plan masculin, mais également au plan féminin. Et vu l’appétit des Chinois pour le jeu, leur retard en termes de structures, de formation, de contrôle de la compétition après des années de pourrissement par la corruption, combattue par le président dans ce domaine comme dans d’autres, il y a là, une terre d’avenir.
Les capitaux chinois sont-ils aujourd’hui au-dessus de tout soupçon ?
À peu près oui. Je pense que le GAFI (Groupe d’Action FInancière qui lutte notamment contre le blanchiment) et la DNCG (Direction Nationale du Contrôle de Gestion) regardent ce qu’il se passe en termes d’investissements. Les Chinois et Xi Jinping n’ont de toute façon pas envie d’avoir un scandale sur le dos sur quelque chose d’aussi visible que le football, car l’effet boomerang serait terrible.
Ende September 2016 endete die fünfte Überprüfungskonferenz des Vertrags über konventionelle Streitkräfte in Europa (KSE-Vertrag) in Wien ohne greifbares Ergebnis. Russland, das die Implementierung des Vertrags Ende 2007 suspendiert hat, nahm nicht teil. Auch die baltischen Republiken und andere Nato-Staaten gehören dem KSE-Vertrag nicht an. Erneut wurde deutlich, dass er keinen wirksamen Beitrag mehr leistet, um für militärische Zurückhaltung und Berechenbarkeit in einem Europa zu sorgen, das von neuen Konflikten, einem konfrontativen Sicherheitsverständnis und der Gefahr militärischer Eskalation gekennzeichnet ist. Deshalb hatte der deutsche Außenminister Frank-Walter Steinmeier Ende August 2016 vorgeschlagen, einen strukturierten Dialog darüber zu führen, wie konventionelle Rüstungskontrolle wiederbelebt werden kann. Der Vorschlag wird von 14 europäischen Staaten unterstützt. Bisher besteht aber noch keine Klarheit über die politischen Voraussetzungen, die militärische Substanz und den rechtlichen Rahmen etwaiger Neuregelungen. Es ist an der Zeit, darüber nachzudenken, sollen Glaubwürdigkeit und Nachhaltigkeit der Initiative gewahrt werden.
The third meeting of the EU−Georgia Association Council will take place on 2 December 2016 in Brussels.
The meeting will be chaired by High Representative for Foreign Affairs and Security Policy Federica Mogherini, on behalf of the European Union. Georgia will be represented by its Prime Minister Giorgi Kvirikashvili.
A press conference will take place after the meeting, on Friday 2 December at 11.00 in the Justus Lipsius building (main press room).
The Association Council will discuss relations between the EU and Georgia, specifically on:
The EU High Representative and the Prime Minister of Georgia will also discuss more specifically the EU global strategy, the Eastern Partnership and the European Neighbourhood Policy.
The President of the European Council Donald Tusk will meet Prime Minister Kvirikashvili on the eve of the Association Council, on 1 December (photo opportunity at +/- 13.30; press statements at +/- 14.00, Justus Lipsius VIP entrance).
— Contrairement à ce qu'indiquait l'article « Le Maghreb entre autoritarisme et espérance démocratique » (novembre), avec 31 % de sièges occupés par des femmes au Parlement, la Tunisie n'a pas la proportion d'élues la plus forte du continent africain. Cette proportion est de 42 % au Sénégal et de 64 % au Rwanda.
— Dans le graphique représentant la « La spirale de l'intégration » (novembre), l'Irlande apparaissait à tort comme étant membre de l'espace Schengen.
— Le mauvais placement d'une virgule dans une note de l'article « Riposte culturelle au Cachemire » (septembre) nous a conduits à diviser la population du Jammu-et-Cachemire par dix. Il compte en réalité 12,54 millions d'habitants.
— Régent du royaume de Hongrie entre 1920 et 1944, Miklós Horthy était amiral et non maréchal, comme nous l'avons écrit par erreur dans « Le beau Danube noir » (novembre).
Délégué interministériel à la sécurité routière, M. Emmanuel Barbe conteste les conclusions de l'article « Des accidents de la route pas si accidentels » (août) sur les disparités sociales en matière d'accidents et sur la politique de prévention.
L'accidentalité d'un pays est déterminée par la somme des risques individuels pris par chaque usager de la route (du piéton au chauffeur de poids lourd). La sécurité routière doit donc, par définition, s'adresser à tous, ce qui en fait d'ailleurs une politique de santé publique plus que de sécurité. Au reste, l'auteur ne prétend tout de même pas que seuls les ouvriers meurent sur les routes. Il indique leur surreprésentation parmi les victimes. En imposant le port de la ceinture à l'avant et à l'arrière, l'équipement de série des véhicules de systèmes de sécurité passive et active, des seuils en matière d'alcoolémie comme la prohibition de la conduite sous l'empire de la drogue ou téléphone à la main, en développant le système du permis à points comme les radars automatiques, la politique de la Sécurité routière s'adresse bel et bien à tous. Il a d'ailleurs souvent été souligné combien ses stages de sensibilisation (que l'on réduit trop souvent à des sessions de récupération de points) constituent désormais l'un des derniers lieux de véritable mixité sociale, le PDG y croisant l'ouvrier, comme le montre l'excellent film de Coline Serreau Tout est permis !
Aucune des campagnes diffusées à la télévision depuis au moins ces dix dernières années ne montre le moindre « passager en costume trois-pièces ». Pas même, d'ailleurs, l'ombre d'une cravate chez nos protagonistes. C'est que notre communication attache au contraire la plus grande importance au fait que les acteurs choisis dans ses films et la façon dont ils sont habillés permettent l'identification la plus large possible des publics visés.
Reprocher à la communication de la Sécurité routière la représentation de « familles avec enfants » est un peu surprenant, à moins que l'on puisse démontrer que la famille serait l'apanage des plus riches. En revanche, la famille est un vecteur d'émotion puissant, à même de faire évoluer les comportements, et c'est pourquoi elle est largement représentée dans nos films, qui cherchent précisément à provoquer une émotion, une indignation, une réaction.
Quant aux jeunes, ils sont plus que présents dans nos campagnes : ils constituent même, depuis bien des années, une cible majeure de sa communication, notamment avec la campagne SAM (« Sans accident mortel ») : « Celui qui conduit, c'est celui qui ne boit pas. » La Sécurité routière y consacre 20 % de son budget. Cohérent là encore avec les statistiques, puisque les 18-25 ans représentent 9 % de la population et 21 % des personnes tuées sur la route. Soit la première cause de mortalité de cette classe d'âge. Et si les ouvriers sont surreprésentés parmi les jeunes tués sur la route, cet investissement massif devrait leur être bénéfique.
Après l'enquête de Juan Branco « Aux sources du scandale UraMin » (novembre), M. Christophe Neugnot, directeur de la communication de l'entreprise publique, souhaite préciser les conditions de suspension de l'exploration sur le site de Bakouma.
Fin 2011, Areva a notifié aux autorités centrafricaines la suspension des activités d'exploration sur le site de Bakouma, compte tenu de la forte chute des cours de l'uranium (— 40 % depuis l'accident de Fukushima en mars 2011). Ces travaux d'exploration visaient à mieux caractériser le gisement et aucune mine n'a jamais été en activité. En juin 2012, le camp de Bakouma a été attaqué et pillé par des bandes armées, en présence de certains employés. Areva a alors évacué tout son personnel, ne laissant sur place qu'une équipe réduite de maintenance ainsi qu'un gardiennage continu, assuré par une société privée.
Cette attaque a clairement démontré que la sécurité n'était plus assurée sur la zone de Bakouma où intervenait le personnel d'Areva, que ce soit sur le camp, dans le village ou sur les secteurs d'exploration. En conséquence, Areva a notifié en avril 2013 aux autorités centrafricaines une situation de « force majeure », en application des termes de la convention minière, compte tenu du fait que la sécurité de ses employés n'était plus assurée. Areva n'avait plus de possibilités de se rendre sur le site, plus aucun cadre d'Areva n'y ayant eu accès depuis décembre 2012.
En ce qui concerne le réaménagement du site, dans la période de responsabilité d'Areva et ce jusqu'à notification du cas de « force majeure », Areva s'est acquittée de toutes ses obligations en la matière, nonobstant la situation de guerre qui régnait alors localement.
À fin 2012, 95 % des travaux de réaménagement avaient été réalisés. L'objectif de ces travaux était une mise en sécurité et une remise en état des terrains dans une configuration aussi proche que raisonnablement possible de leur état initial avant le lancement des travaux d'exploration. En mars 2013, Areva a soumis à l'Agence nationale de radioprotection (ANR), l'équivalent local de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en France, les résultats des travaux de réaménagement menés à fin 2012, ainsi que des rapports de suivi radiologique du site et des travailleurs, et convenu avec elle du restant des travaux à réaliser. La fin des travaux a fait l'objet, en juillet 2013, d'un rapport déposé par Areva au ministère des mines en août 2013 aux fins de délivrance d'un quitus.
Les contrôles radiologiques réalisés en fin de travaux ont montré des valeurs du même niveau que la radioactivité naturelle de cette zone. Nous tenons à signaler qu'une partie de ces terrains recèlent une radioactivité naturelle significative en raison de la présence d'indice d'uranium naturel en surface. (...)
Nous ne pouvons que regretter que le site de Bakouma ait été pillé. En ce qui concerne la sécurité et la santé des travailleurs, il est important de souligner que nos activités étaient des activités d'exploration. Tous les employés du site avaient des tenues de travail adaptées et bénéficiaient d'une sensibilisation régulière aux enjeux de sécurité au travail et de radioprotection. Areva avait mis en place un suivi radiologique des salariés et, conformément à la réglementation, le médecin disposait des résultats de ce suivi. Les doses moyennes reçues par les salariés entre 2009 et 2011 étaient comprises entre 0,18 et 0,85 mSv par an avec une dose maximale de 2,28 mSv. Ces doses sont largement inférieures à la limite réglementaire centrafricaine et internationale de 20 mSv par an.
Tous les résultats ont été transmis à l'ANR. Dans un rapport de mars 2013, l'ANR centrafricaine « confirme que les doses reçues par le personnel sont faibles et largement au-dessous des seuils réglementaires ». Entre 2008 et 2012, Areva a noué de nombreux partenariats avec la République centrafricaine, et a déployé une politique sociétale ambitieuse pour un montant de plus de 600 000 euros investis en faveur de l'accès aux soins, de l'éducation et du développement local. (...)
De plus, la Fondation Areva a apporté son soutien dans un projet de lutte contre le paludisme, mené dans l'agglomération de Bangui, à Bambari et Soda à partir de 2015 par l'association française Guira et en partenariat avec le gouvernement centrafricain qui a notamment assuré la sécurisation des opérations. Ce projet comprend une campagne de sensibilisation, la mise à disposition d'antiseptiques, antihistaminiques, antispasmodiques et petit matériel médical, et de 4 000 moustiquaires imprégnées.
Évoquant une initiative américaine destinée à superviser les essais cliniques (dont dépend la mise sur le marché des médicaments), l'hebdomadaire britannique The Economist rappelle que dans ce domaine le vernis scientifique dissimule parfois les acrobaties statistiques les plus douteuses.
La moitié des essais cliniques n'ont pas réellement obtenu les résultats publiés. (...) Proportionnellement, les pires fraudeurs sont les gouvernements et les universités. En termes absolus, les coupables du plus grand nombre d'écarts sont deux géants du secteur pharmaceutique : Sanofi et Novartis, suivis du National Cancer Institute, une structure fédérale américaine.« Tested, and found wanting », 5 novembre.
MenaceUn mois après un discours remarqué dans lequel elle promettait de faire du Parti conservateur « le parti des travailleurs », la première ministre britannique Theresa May a annoncé vouloir offrir aux entreprises le taux d'imposition sur les sociétés le plus faible du G20, suscitant l'alarme en Irlande.
Prenant la parole devant la CBI, l'une des principales organisations patronales britanniques, [Mme Theresa May] a affirmé que son objectif « n'était pas seulement d'afficher le taux d'imposition des sociétés le plus bas des pays du G20, mais également de proposer un système fiscal qui récompense l'innovation ». Les experts estiment qu'elle pourrait réduire l'impôt sur les sociétés à moins de 15 % [il était passé de 20 à 17 % début 2016], dans l'optique de protéger l'économie de son pays des soubresauts liés à une sortie de l'Union européenne. Réduire l'impôt sur les sociétés pourrait attirer des entreprises et remettre en cause le statut de l'Irlande comme destination favorite des grandes transnationales.Joe Brennan, « Theresa May's retreat from Brexit ‘cliff edge' may cushion Ireland », Irish Times, 21 novembre.
Marche arrièreLe 14 novembre, Bogotá et la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont rendu public un nouvel accord de paix après le rejet du premier lors du référendum du 2 octobre. Pour l'hebdomadaire communiste Voz, le document marque un recul considérable.
Le président [Juan Manuel] Santos et le chef de la délégation officielle à La Havane, Humberto de la Calle, ont déclaré que le nouvel accord était « meilleur que le précédent », mais les secteurs démocratiques avancent une autre analyse. Il s'agit en fait d'un pas en arrière, nécessaire pour sauver le processus de paix mis à mal par le résultat négatif du 2 octobre. (...) Désormais, l'accord ne bénéficie d'aucune garantie constitutionnelle, de sorte qu'il sera exposé aux contre-réformes que pourraient mettre en œuvre les prochains gouvernements. (...) Le nouveau texte mentionne par ailleurs le concept de « soutenabilité budgétaire » pour le financement de l'accord, mettant son application en danger si un jour le pouvoir exécutif alléguait un manque de ressources, réel ou non.Carlos A. Lozano Guillén, « El “nuevo acuerdo” : El turno es para la implementación », 18 novembre.
Film d'horreurInflexibles défenseurs de la propriété privée contre les réquisitions d'appartements en Union soviétique, les pères fondateurs de l'Union européenne auraient-ils frémi à la lecture de cet article du New York Times ?
Comptable à la retraite, M. Michalis Hanis a fidèlement remboursé le crédit immobilier de sa petite maison de la banlieue d'Athènes, où il vit depuis vingt-trois ans. Du moins jusqu'à l'éclatement de la crise grecque, il y a quelques années. Conformément aux mesures d'austérité exigées par les créanciers, le gouvernement a amputé sa retraite de 35 %. Et, comme celle du pays, sa dette gonfle. Il a désormais rejoint les rangs des dizaines de milliers de Grecs qui luttent pour sauver leur logement au moment où déferle une nouvelle vague d'expulsions et de manifestations. « C'est comme dans un film d'horreur, témoigne M. Hanis, 63 ans, qui tient grâce aux antidépresseurs et aux somnifères. La pression ne baisse jamais. Je veux juste protéger ma maison. » Les créanciers du pays [au premier rang desquels la Banque centrale et la Commission européenne] ont mis en demeure le gouvernement d'autoriser la vente aux enchères des biens appartenant aux débiteurs qui ne paient pas, et ce afin de collecter des milliards d'euros qui pourraient servir à renflouer les banques grecques chancelantes.Niki Kitsantonis, « Greek Homeowners Scramble as Repossession Looms : ‘It's Like a Horror Movie' », 29 octobre.
En 2015, le chiffre d'affaires du Monde diplomatique (11 499 000 euros) a progressé de 7,3 % par rapport à l'année antérieure (10 714 000 euros), une évolution d'autant plus satisfaisante que nous n'avons pas publié de hors-série comme cela avait été le cas en 2014.
L'amélioration de notre résultat financier tient largement à la forte croissance des recettes provenant de nos abonnements (+ 15,7 %), dont le nombre est en augmentation continue (83 127 en décembre 2015, contre 73 590 en décembre 2014). Cette progression ne s'est pas interrompue, puisque Le Monde diplomatique compte aujourd'hui plus de 88 000 abonnés. L'avantage financier est appréciable. D'abord parce qu'il ne s'agit pas, comme dans le cas de la plupart des magazines, d'abonnements à prix sacrifiés destinés à leurrer les annonceurs sur la popularité réelle du journal auquel ils achètent des espaces publicitaires. D'autre part parce qu'une proportion croissante de nos abonnés a choisi la voie du prélèvement automatique, ce qui nous permet d'économiser les frais des lettres de rappel.
Alors que les ventes au numéro de la quasi-totalité des organes de presse reculent de façon marquée depuis des années, Le Monde diplomatique s'est inscrit en rupture avec la tendance dominante. Nos ventes moyennes au numéro (France et international) sont passées de 61 702 exemplaires en 2014 à 73 591 exemplaires en 2015. Elles se sont stabilisées depuis.
En 2015, le nombre d'abonnés à nos archives électroniques a fortement progressé, passant de 13 620 à la fin de l'année 2014 à 21 489 un an plus tard. L'élan se poursuit puisque, fin octobre 2016, nous comptons 27 337 souscripteurs.
Les recettes diverses comprennent pour l'essentiel les droits de reproduction de nos éditions internationales, en recul (267 000 euros en 2015, contre 312 000 euros en 2014), et le produit de notre campagne de dons (276 000 euros). Grâce là aussi à la mobilisation de nos lecteurs, les aides à la presse profitent enfin au Monde diplomatique : 314 000 euros, accordés essentiellement parce que nous relevons des publications à faibles ressources publicitaires. « Faibles », ces dernières le sont en effet : elles ont rapporté 87 000 euros au journal en 2015, soit environ trois fois moins que les dons des lecteurs.
Concernant les postes de dépenses, la rédaction (salaires, piges, iconographie) représente 23,6 % du total, contre 22,4 % en 2014.
Les dépenses de distribution ont progressé avec la diffusion, mais aussi à cause d'une augmentation des tarifs postaux très supérieure à l'inflation.
Les dépenses de commercialisation ont, elles, été réduites de 15 % grâce à la rationalisation des outils, à la diminution des opérations de recrutement d'abonnements par voie postale et à la réduction du coût des relances de réabonnement.
Au total, en 2015, en raison principalement de l'augmentation de nos ventes et du soutien de nos lecteurs, notre résultat financier s'est considérablement amélioré. Cela consolide notre indépendance et nous permet à la fois de ne pas augmenter notre prix unitaire et de financer sans appel extérieur nos projets de développement (lire « Bien plus qu'un journal électronique »).
Toutefois, nous demeurons prudents : nous avons connu par le passé des résultats tout aussi spectaculaires, mais inverses. Même si rien n'indique qu'un tel retournement de tendance se dessine à nos dépens, les années électorales en France sont très peu favorables au développement de notre diffusion. Il nous reviendra donc là encore de surprendre…