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South Africa finance minister won't submit to police

BBC Africa - Wed, 24/08/2016 - 20:44
South Africa's finance minister has said he will not appear before the police despite a request to do so.
Categories: Africa

Menace terroriste : sécurité renforcée dans les écoles pour la rentrée

France24 / France - Wed, 24/08/2016 - 20:37
Les ministres de l’Éducation et de l’Intérieur ont présenté mercredi de nouvelles mesures de sécurité dans les écoles. Pour les parents d’élèves et les professeurs, elles devraient être jointes à un accompagnement psychologique.
Categories: France

De la querelle alimentaire au débat vestimentaire

Le Figaro / Politique - Wed, 24/08/2016 - 19:42
Le contre-point de Guillaume Tabard.
Categories: France

Primaire à droite : la candidature de NKM compromise, faute de parrainages suffisants

LeParisien / Politique - Wed, 24/08/2016 - 19:29
Nathalie Kosciusko-Morizet ne serait pas en mesure de se présenter à la primaire les Républicains selon une information révélée par Franceinfo.   Alors que la date limite du dépôt des candidatures...
Categories: France

African Champions League: Morocco's Wydad top Group A

BBC Africa - Wed, 24/08/2016 - 19:24
Moroccan side Wydad Casablanca earn the draw they need in Zambia against Zesco United to finish top of Group A in the African Champions League.
Categories: Africa

Flächenbombardierungen von Aleppo durch russische Mittelstreckenbomber Tu-22M3

Strategische Studien - Wed, 24/08/2016 - 19:15
Tu 22M3MR Backfire C

Die Einsätze der Mittelstreckenbomber Tu-22M3 gegen Ziele in Syrien sind bisher von russischen Stützpunkten aus erfolgt. Dabei warfen diese Bomber über Syrien Freifallbomben ab. Mit einer Reisegeschwindigkeit von 900 km/h und einer internen Bombenzuladung von bis zu 12 Tonnen (Freifallbomben FAB-250, 250 kg Sprengkraft) erreicht ein solcher Bomber einen maximalen Aktionsradius von bis zu 2‘200 km. Wird die Möglichkeit der externen Zuladung ausgenützt, können bis zu 24 Tonnen (insgesamt 69 FAB-250, davon 36 extern) mitgeführt werden. Der maximale Aktionsradius beträgt in diesem Fall 1‘500 km.[1]

Durch den Einsatz von Freifallbomben können grössere Flächenziele in einem einzigen Bombenabwurf zerstört werden. Freifallbomben wurden in vielen Kriegen der Vergangenheit für die Vernichtung ganzer Städte eingesetzt. Das Ziel der Flächenbombardierungen bestand darin, durch die Demoralisierung der Bevölkerungen des Dritten Reichs und Japans die Unterstützung ihrer Regime zu beenden. Aus dem Zweiten Weltkrieg sind die strategischen Bombardierungen des British Bomber Command von Köln, Hamburg und Dresden sowie die Atombombenabwürfe der USAAF (U.S. Army Air Force) auf Hiroshima und Nagasaki bekannt.[2] Mit dieser Taktik des Luftkrieges dürften zum gegenwärtigen Zeitpunkt die syrische und die russische Luftwaffe ein ähnliches Ziel verfolgen. Offenbar soll Aleppo durch den Abwurf von Freifallbomben zerstört, die noch dort lebende Bevölkerung demoralisiert und ihre Unterstützung für die Aufständischen beendet werden. Durch empirische Untersuchungen der strategischen Bombardierungen im Zweiten Weltkrieg konnte allerdings die Hypothese über die Wechselbeziehung der Wirkung der Bombardierungen auf die Bevölkerungen und des Abbruchs ihrer Unterstützung für ihre Regime nicht validiert werden. Vielleicht könnte diese Art von Luftkrieg auch im Fall von Aleppo scheitern.

Für das Auftanken ihrer Mittelstreckenbomber Tu-22M3 bei den Einsätzen gegen Ziele in Syrien durfte bis vor kurzem die russische Luftwaffe, mit Zustimmung des obersten geistlichen Führers der Islamischen Republik Iran, Ajatollah Ali Khamenei, den iranischen Fliegerstützpunkt Hamedan benützen.[3] Ob die Tu-22M3 auch dort hätten stationiert werden sollen, geht aus den offiziellen Erklärungen aus dem Iran nicht hervor. Durch dieses Zwischenauftanken wäre der Einsatzflug der Tu-22M3 verkürzt worden und die Bomber hätten die maximale Zuladung an Bomben mitführen können. Die Leistungsfähigkeit der Überschallbomber wäre dadurch voll ausgenützt worden.

Offenbar ist diese Zustimmung jetzt zurückgezogen worden. Der Einsatz der Tu-22M3 ab dem Fliegerstützpunkt Hamedan wäre auch ein Hinweis auf die immer enger werdende Zusammenarbeit zwischen Russland und dem Iran im Krieg gegen die syrischen Aufständischen zwecks Erhaltung des Regimes von Assad gewesen.[4] Auch ohne die Benützung des Stützpunktes Hamedan können Russland und der Iran aber ihre Kriege in Syrien wie im Irak, ohne eine US-Intervention befürchten zu müssen, betreiben. Diese Veränderung der geopolitischen Lage wird nicht mehr umkehrbar sein.

[1] Gunston, B., Tupolev Aircraft since 1922, Putnam Aeronautical Books, London, 1995, P. 211/213.

[2] Buckley, J., Air Power in the Age of Total War, UCL Press, London, 1999, P. 153-197.

[3] Ben Taleblu, B. and Amir Toumaj, Russian warplane to reportedly use Iranian air base for refuelling, amir_toumaj@longwarjournal.org, August 18th, 2016.

[4] Hodge, N., Putin Keeps Up Syria Airstrikes From Iranian Base, in: The Wall Street Journal, August 18, 2016, P. A3.

Une majorité de Français opposée au port du burkini sur les plages

Le Figaro / Politique - Wed, 24/08/2016 - 19:12
INFOGRAPHIE - Un sondage de l'Ifop pour Le Figaro montre que 64% des Français rejettent le burkini.
Categories: France

Femme voilée verbalisée à Nice : fausse polémique, vraie indignation

France24 / France - Wed, 24/08/2016 - 19:07
Les photos du contrôle d’une femme voilée sur une plage ont provoqué une polémique. Le Daily Mail accuse la police de l'avoir contrainte à se dévêtir. Certains évoquent une manipulation. Il n'en est rien, selon l'agence photo à l'origine des clichés.
Categories: France

La gauche se divise sur le burkini

Le Figaro / Politique - Wed, 24/08/2016 - 19:05
Alors que Manuel Valls campe sur une ligne de fermeté, beaucoup à gauche, et même au PS, défendent la liberté de se baigner en voile intégral.
Categories: France

"Die Apenninen gehen auseinander"

EuroNews (DE) - Wed, 24/08/2016 - 19:02
Das Erdbeben kam unerwartet, doch ein Blick auf die Karte, auf der die Risikozonen verzeichnet sind, zeigt, dass die betroffene Region erdbebengefährdet ist.
Categories: Europäische Union

Les multiples vies d'Abubakar Shekau qui nargue le Nigeria

Slateafrique - Wed, 24/08/2016 - 18:40

L'armée nigériane a annoncé le 23 août qu'elle avait blessé le chef du groupe terroriste Boko Haram dans une opération. Abubakar Shekau, dont le leadership à la tête de Boko Haram a récemment été mis en cause, a été «gravement blessé» lors de ce raid mené vendredi sur la forêt de Sambisa, selon un communiqué du porte-parole de l'armée nigériane cité par l'AFP.

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Categories: Afrique

Le Zimbabwe menace de licencier 8 000 fonctionnaires

LeMonde / Afrique - Wed, 24/08/2016 - 18:38
A court de liquidités, le gouvernement est contraint de réduire de moitié les employés du ministère de l’agriculture.
Categories: Afrique

L’UE dans toutes ses crises

Coulisses de Bruxelles - Wed, 24/08/2016 - 18:32

C’était bien vu : « l’Europe se fera dans les crises et elle sera la somme des solutions apportées à ces crises ». Jean Monnet (1), l’un des pères de l’Europe, avait, il est vrai, déjà de nombreuses crises européennes au compteur lorsqu’il écrivit cette forte sentence dans ses Mémoires publiées en 1976, vingt-six ans après que Robert Schuman ait appelé à la réconciliation franco-allemande, le 9 mai 1950. Quarante ans plus tard, elle n’a jamais été aussi exacte, les crises s’enchainant à un rythme rapide, au point qu’il ne se passe pas un jour sans qu’un « observateur averti » ne prédise l’explosion en plein vol du projet européen. Ces dernières années ont été prolifiques, il est vrai : depuis 2008, on a eu droit à la crise financière, économique, de l’euro, des réfugiés, des migrants, du terrorisme, du Brexit. On peut même dire que l’état de crise est l’état normal d’une Europe qui doit se construire entre des États pluricentenaires qui se sont longuement et soigneusement entretués au cours de leur histoire. Il y a eu de grandes et de petites crises au cours des 70 ans écoulés, mais voici notre panthéon personnel, forcément subjectif, qui ont profondément impacté la construction communautaire et éclairent les difficultés du présent.

1/ La France enterre la défense européenne

C’est l’acte manqué français par excellence, celui qui nous poursuit encore 62 ans plus tard. Car, les Français le disent dans tous les sondages, à l’heure de la montée des périls, ils réclament une défense et une politique étrangère européenne et, au lendemain du Brexit, François Hollande a pris son bâton de pèlerin pour convaincre ses partenaires de réaliser enfin cette « Europe de la défense » pour réconcilier les citoyens avec une Europe qui ne les défend pas assez. Mais voilà : s’il n’y a pas d’armée européenne, c’est uniquement de la faute de la France qui, en 1954, en a enterré le projet dans un grand sursaut souverainiste teinté d’anti-germanisme et d’anti-américanisme.

Reprenons. En 1950, la « Guerre froide » a commencé et les Américains veulent que la République fédérale d’Allemagne (RFA), créée en 1949, réarme pour faire face à la menace soviétique. L’OTAN, créée, elle aussi en 1949, ne réunit à cette époque que les États-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, la France et le Benelux, ce qui est insuffisant. Évidemment, cinq ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Européens, mais aussi le chancelier Konrad Adenauer, vaccinés contre le militarisme allemand, s’étranglent. René Pleven, le président du Conseil, sous l’impulsion de Jean Monnet et de Robert Schuman, propose en octobre 1950 la création d’une « armée européenne rattachée à des institutions politiques de l’Europe unie », afin de permettre un réarmement allemand tout en évitant la reconstitution d’une armée nationale allemande. Ce sera la Communauté européenne de défense (CED). Washington, après avoir hésité, approuve ce plan. La négociation, entre l’Allemagne, la France, l’Italie et le Benelux, commence en avril 1951 et le traité est signé à Paris le 27 mai 1952 : l’armée européenne comptera 40 divisions nationales, intégrées dans des corps d’armée multinationaux, dotées d’un uniforme européen, d’un budget commun, d’une intendance commune et surtout d’un service européen d’armement. Elle sera contrôlée par le Commissariat européen à la défense composé de neuf membres, le Conseil des ministres de la Défense et une Assemblée parlementaire. Un projet de « Communauté politique européenne » (CPE), pendant nécessaire à la CED, qui comprenait la création d’un marché commun et une coordination des politiques monétaires, devait aussi être adopté, mais seulement après la ratification du traité de Paris.

Ce fut chose faite par tous les partenaires de la France entre 1953 et 1954. Mais l’Hexagone, pourtant à l’origine de l’idée, commence à hésiter devant l’abandon de souveraineté à consentir et face aux perspectives d’un réarmement allemand : une partie des socialistes, les communistes et le général de Gaulle s’y opposent férocement, ce dernier voyant dans la CED un « mélange apatride » et un « abaissement » de la France. Pierre Mendes-France, le président du Conseil, qui venait de conclure la paix en Indochine, ne s’engage pas pour défendre le traité qui est finalement rejeté par l’Assemblée nationale, le 30 août 1954 par 391 voix (communistes, gaullistes, la moitié des radicaux, la moitié des socialistes) contre 264. Un vote négatif qui n’a pas empêché l’Allemagne d’avoir son armée (la France n’est plus la puissance qu’elle fut…) et d’adhérer à l’OTAN en 1955. Surtout, les Américains ont pris la place que la France a refusé d’assumer et assuré ainsi leur domination sur l’Europe (y compris en lui vendant massivement ses armes). Surtout, la défense européenne est restée taboue pendant soixante ans, laissant le vieux continent fort démuni à l’heure où l’isolationnisme américain est de retour... Pas mal, non, contre vote contreproductif ?

2/ La France claque la porte au nez de la Grande-Bretagne

À l’heure du Brexit, comment ne pas rappeler ces fortes paroles d’Anthony Eden, secrétaire au Foreign Office, prononcées le 12 février 1952 : « Nous sentons jusque dans nos entrailles que nous ne pouvons pas devenir membres d’une communauté européenne ». À cette époque, le Royaume-Uni a déjà refusé de participer aux négociations du traité instituant la Communauté économique du charbon et de l’acier (CECA), signé en 1951, ou encore à celles de la CED (lire ci-dessus). Pas découragés, les six États fondateurs (Allemagne, Benelux, Italie, France) l’invitent, en 1955, à participer aux discussions qui allaient mener à la création de la Communauté économique européenne (CEE), ancêtre de l’Union. Mais lorsque Londres se rend compte que les Six veulent vraiment créer un marché commun, elle décide, en novembre 1955 de se retirer. Le traité de Rome est effectivement signé en 1957 et entre en vigueur en 1958. Dépitée, Londres lance, en 1960, l’Association européenne de libre échange (AELE), afin d’essayer de faire contrepoids à une CEE qui s’avéra vite un succès économique.

Mais, empêtrée dans des difficultés économiques de plus en plus profondes et consciente qu’un bloc continental était en train de se constituer sans qu’elle puisse l’influencer et encore moins le contrôler, la Grande-Bretagne, alors dirigée par un gouvernement conservateur, dépose, en juillet 1961, une demande d’adhésion qui se heurte, à sa grande surprise, en janvier 1963, à un véto du général de Gaulle. Pour le chef de l’État français, Londres n’est que le porte-avions des intérêts américains. En 1966, c’est au tour du gouvernement travailliste d’Harold Wilson, de revenir à la charge afin d’obtenir l’accès à ce marché commun qui fait figure d’Eldorado pour un pays exsangue. Mais, tenace, le général de Gaulle pose une seconde fois son véto en novembre 1967, estimant qu’il valait mieux proposer à Londres un accord d’association : « faire entrer l’Angleterre, ce serait pour les Six (…) donner d’avance leur consentement à tous les artifices, délais et faux-semblants qui tendraient à dissimuler la destruction d’un édifice qui a été bâti au prix de tant de peine et au milieu de tant d’espoir »…

La troisième tentative est la bonne. Sous la pression de ses partenaires, la France de Georges Pompidou accepte l’adhésion de la Grande-Bretagne (ainsi que celles de l’Irlande et du Danemark), cette fois demandée par les conservateurs. Effective en janvier 1973, elle est remise en cause par le travailliste… Harold Wilson, revenu au pouvoir en février 1974, qui exige une « renégociation » des termes de l’adhésion, notamment sur le montant de la contribution de son pays au budget communautaire et sur la Politique agricole commune (PAC). Mieux, un référendum est convoqué sur la question (celui du 23 juin dernier n’était pas le premier) et, le 5 juin 1975, les Britanniques confirment l’adhésion de leur pays par 67,2 % de oui, la campagne –enthousiaste- des conservateurs en faveur du « remain » étant notamment menée par une certaine Margaret Thatcher…

3/ La France déserte Bruxelles

C’est sans doute l’une des crises européennes les plus spectaculaires : le 1er juillet 1965, le général de Gaulle rappelle le représentant permanent (ambassadeur) français auprès de la CEE et interdit aux ministres et aux fonctionnaires français de siéger à Bruxelles. C’est la politique de la chaise vide, un retrait de facto de la France de la CEE ! L’origine de la crise ? Une proposition de la Commission visant à créer des « ressources propres » destinées à alimenter le budget communautaire - dans la perspective de l’achèvement du marché intérieur prévu le 1er juillet 1967- et donnant des pouvoirs de contrôle à « l’Assemblée parlementaire » de la CEE, deux innovations jugées trop fédéralistes. De Gaulle voulait aussi en profiter pour affaiblir une Commission qu’il jugeait, non sans raison, trop politique, car au service d’un idéal fédéraliste qu’il récusait, et tuer le vote à la majorité qualifiée au sein du Conseil des ministres, instrument lui-aussi fédéraliste par excellence, qui devait être généralisé à partir du 1er janvier 1966.

La crise de la chaise vide s’achève le 29 janvier 1966 par l’adoption du « compromis du Luxembourg » qui reconnait un droit de véto aux États si un « intérêt très important » est un jeu, dénie le caractère de « gouvernement européen » à la Commission et écarte toute perspective d’un Parlement européen doté de pouvoirs de contrôle… De Gaulle aurait aimé aller plus loin et transformer la CEE en simple confédération, mais l’opinion publique française ne l’a pas suivi (il a été mis en ballotage lors de l’élection présidentielle de décembre 1965), ce qui l’a contraint à en rabattre. Mais les conséquences pour la CEE seront terribles : il faudra attendre 1985, avec la désignation de Jacques Delors à la tête de la Commission suivie de l’adoption de l’Acte unique, en 1986, pour que le vote à la majorité qualifiée soit de nouveau pratiqué et 1993 pour que le Parlement européen obtienne de réels pouvoirs. Résultat : le marché unique, qui devait être achevé en 1970, ne le sera qu’en 1993 au prix d’un fort déficit démocratique. Surtout, l’Allemagne a commencé à se méfier de la France, ce qui a renforcé sa détermination à retrouver sa pleine autonomie politique. Un autre non contreproductif.

4/ « I want my money back »

En 1979, la dame de fer, Margaret Thatcher, est élue à la tête de l’un des pays les plus pauvres de la CEE, que le FMI vient de quitter après lui avoir évité la faillite. Son obsession : redresser l’économie de son pays et dégager des marges de manœuvre budgétaire. Dans son viseur : la contribution britannique au budget communautaire jugée trop élevée au regard de sa richesse. En effet, la Grande-Bretagne est le premier « contributeur net » au budget (limité, déjà, à 1 % du PIB communautaire) en fournissant 20 % des ressources et en n’en recevant que 10 %. À cela, plusieurs explications : la Grande-Bretagne bénéficie peu de la Politique agricole commune et surtout elle continue à importer beaucoup de produits en provenance de pays tiers, ce qui l’oblige à verser de fortes sommes en droit de douane. Thatcher demande donc à ne pas payer plus qu’elle ne reçoit quitte à ce que les Dix sabrent dans la PAC. C’est le fameux : « I want my money back ». La CEE, déjà paralysée par le vote à l’unanimité, s’enfonce alors dans une crise budgétaire permanente, la négociation annuelle du budget communautaire devenant un cauchemar entre une Thatcher intransigeante et ses partenaires soucieux de ne pas saper les bases de la solidarité européenne.

C’est au cours du Conseil européen de Fontainebleau, en juin 1984, que François Mitterrand, président de la République française, trouvera la solution « miracle » qui permit de sortir la construction communautaire de l’ornière : elle prit la forme d’un « chèque » britannique, c’est-à-dire un rabais permanent (un retour des deux tiers sur sa contribution nette) pris en charge par ses partenaires. Bref, une victoire quasi totale pour Thatcher qui, en outre, a imposé durablement l’idée que les gains de l’appartenance à la CEE se limitaient au « juste retour », en occultant totalement l’enrichissement procuré par l’appartenance au marché unique (l’accroissement du commerce et des investissements grâce à la disparition des frontières, à la stabilité politique et au développement économique commun). Une vision comptable mortifère pour l’Europe, comme l’a montré la suite.

5/ Les peuples calent

Il y avait bien eu des référendums négatifs dans l’histoire de l’Union : en 1972, les Norvégiens ont refusé de rejoindre la CEE (ils diront à nouveau non en 1994). Mais bon, c’était un refus d’entrer et ça ne modifiait pas l’équilibre existant. En 1982, le Groenland avait aussi décidé de se retirer de la CEE, mais c’était dans le cadre de son autonomie vis-à-vis de la métropole danoise. Et puis le Groenland, c’est loin. Mais lorsque le 2 juin 1992, les Danois votent « non » (50,7 %) au traité de Maastricht, ce qui bloque l’entrée en vigueur d’un texte qui crée, entre autres, la monnaie unique, le choc est terrible. Même si, dans la foulée, les Irlandais approuvent le texte par référendum, c’est la première fois qu’un peuple refuse d’aller plus avant dans une intégration perçue, jusque-là, comme inéluctable. Ce « non » aura des conséquences à court et long terme.

François Mitterrand décide ainsi de convoquer à son tour un référendum, pour montrer que l’Europe reste une idée populaire. Même si le « oui » l’emporte en septembre 1992, c’est de justesse, par 51 % des voix, ce qui fait douter les marchés de la crédibilité de la monnaie unique. Une violente crise monétaire éclate alors qui mène l’Europe au bord de l’éclatement et la plonge dans une grave récession. Dans le même temps, le cas danois est résolu : ses partenaires lui accordent une dérogation sur la monnaie unique, la sécurité intérieure, la citoyenneté européenne et les politiques d’asile et d’immigration en s’inspirant du modèle britannique. En juin 1993, le Danemark approuve ces « opt out » et le traité.

Mais la dynamique même de l’intégration est atteinte : dans les différents États membres, face à des classes politiques de plus en plus déconsidérées, les pressions, notamment des partis antieuropéens, en faveur de référendums s’accentuent. D’autant qu’ils peuvent être utilisés par les gouvernements en place comme un élément de chantage vis-à-vis des partenaires européens. Ainsi, l’Irlande obtient que chaque État conserve son commissaire après que son peuple ait rejeté le traité de Lisbonne en 2008, qui prévoyait une Commission réduite, alors même que la campagne n’avait pas porté sur ce thème… Le piège des référendums nationaux se referme sur l’Europe en 2005, lorsque les Français votent non au traité constitutionnel européen, suivi par les Néerlandais (l’Espagne et le Luxembourg ont voté oui). Car l’effet de ce vote négatif de l’un des grands pays fondateurs est catastrophique, même si techniquement les dégâts ont été réparés par le traité de Lisbonne de 2009 : il a ancré l’idée que la France est devenue eurosceptique et a accru la méfiance d’une Allemagne, désormais unifiée, à l’égard d’un partenaire jugé de moins en moins fiable. Berlin a trouvé là la confirmation qu’elle ne pouvait compter que sur elle-même… Autrement dit, ce « non », qui n’a débouché sur rien de concret, a eu des effets délétères de long terme sur la relation franco-allemande et, bien sûr, sur l’intégration communautaire.

Pourtant, les votes négatifs restent minoritaires au regard de l’ensemble des référendums positifs : l’Irlande a voté non au traité de Nice (2001) et de Lisbonne (2008) avant de les approuver moyennant concessions, la Suède a rejeté la monnaie unique (2003), le Danemark a refusé de lever ses opt out en 2015, et les Pays-Bas se sont opposés à la ratification de l’accord d’association avec l’Ukraine en avril dernier. Mais ils installent l’idée d’une « révolte des peuples » face à l’intégration communautaire. Le Brexit, même s’il est très spécifique, ne fait que renforcer ce sentiment d’une Europe délégitimée.

6/ La Commission dans les cordes

Avec Jacques Delors, président entre 1985 et 1995, la Commission a connu son apogée. L’affaire de la vache folle, qui éclate en 1996, signe son chant du cygne en montrant tous les compromis douteux qu’a dû accepter l’exécutif européen pour mener à bien son grand œuvre, le marché et la monnaie unique.

Le 20 mars 1996, le gouvernement britannique dirigé par le conservateur John Major, reconnaît que l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), une maladie apparue en 1986 au Royaume-Uni où se concentrent 98 % des cas, peut se transmettre à l’homme sous le nom de maladie de Creutzfeld-Jakob, une affection mortelle du cerveau. À l’époque, on ne sait pas encore s’il s’agit d’une pandémie ou de quelques cas isolés. Alors que la panique est totale, et que la plupart des États membres ont décrété un embargo sur la viande bovine britannique, la Commission met sept jours à réagir. Mais elle tente pendant les semaines suivantes de limiter la portée de l’embargo, sous la pression britannique, en arguant de prétendues « études scientifiques ». Mais Libération révèle, en juillet 1996, que ces études disent exactement le contraire de ce qu’elle affirme. Mieux : votre quotidien publie une note datant de 1990 qui montre que l’exécutif européen, alors dirigé par Jacques Delors, savait dès cette époque qu’il y avait un risque pour la santé humaine, mais a préféré le dissimuler, prônant même la « désinformation »… Le Parlement européen va créer, à la suite de ces révélations, une Commission d’enquête qui va démontrer l’ampleur de la politique du mensonge mis en place par Delors et poursuivie par la Commission dirigée par le Luxembourgeois Jacques Santer. La Commission a menti, non par intention maligne, mais parce qu’elle s’est laissé enfermer dans une logique administrativo-économmique, celle qui a fait ses preuves pour bâtir le marché intérieur ou la monnaie unique, mais qui a échoué devant le premier obstacle humain, celui de la santé publique. Dans sa logique, il ne fallait pas perturber le marché de la viande bovine et donc la bonne marche de la PAC (une de ses compétences) et, surtout ne pas déplaire aux Britanniques dont elle avait besoin pour achever le marché unique…

Curieusement, la Commission Santer n’a pas été censurée par le Parlement européen. Il faudra attendre une autre affaire, celle des emplois fictifs d’Édith Cresson, commissaire européenne à la recherche, pour que l’équipe de Jacques Santer tire sa révérence. Fin 1998, Libération révèle que l’ex-Première ministre française a attribué des emplois fictifs au sein de la Commission à plusieurs de ses proches. D’autres affaires de mauvaise administration ou de fraude sont alors révélées par d’autres journaux, mais seule la commissaire française a directement été impliquée dans un détournement de fonds public : Cresson aurait donc dû, seule, démissionner. Mais la France, alors en pleine cohabitation, ne pouvait accepter qu’une ancienne première ministre socialiste tombe et l’a clairement signifié à Santer. Dès lors, la chute collective était inéluctable : elle intervient en mars 1999.

De ces deux épisodes, la Commission ne s’est jamais remise. Le portugais José Manuel Durao Barroso, qui l’a présidé de 2004 à 2014, en a tiré la leçon en acceptant de la transformer en un simple secrétariat du Conseil européen, le rêve gaulliste… Aujourd’hui, Jean-Claude Juncker, qui lui a succédé, tente de lui redonner son lustre d’antan. Ce n’est pas gagné.

(1) 1888-1979

N.B.: version rallongée de mon article paru dans Libération du 22 août 2016

Categories: Union européenne

Nicolas Sarkozy au Figaro Magazine: «La République a trop reculé»

Le Figaro / Politique - Wed, 24/08/2016 - 18:30
EXCLUSIF - Dans un entretien à paraître vendredi en kiosques et disponible dès à présent sur vos supports numériques, le candidat à l'élection présidentielle de 2017 dénonce le port du burkini sur les plages et revient sur sa volonté de «suspendre» le regroupement familial.
Categories: France

Nicolas Sarkozy: «La République a trop reculé»

Le Figaro / Politique - Wed, 24/08/2016 - 18:24
INTERVIEW - Candidat depuis lundi à la présidentielle de 2017, Nicolas Sarkozy veut «une alternance franche, claire, forte, incontestable» et développe ses propositions sur l'immigration et la baisse des impôts.
Categories: France

I. Józsa Mihály Vers- és Prózamondó Fesztivál

PAFI - Wed, 24/08/2016 - 18:23
Jelentkezés a I. Józsa Mihály Vers- és Prózamondó Fesztiválra.
Categories: Pályázatok

Démantèlement d'un vaste réseau pédopornographique en Europe

RFI (Europe) - Wed, 24/08/2016 - 18:23
Dans le cadre d'une enquête sur plus de 200 dossiers, les polices européennes ont arrêté 75 suspects dans 28 pays pour avoir partagé en ligne des images pédopornographiques.
Categories: Union européenne

Mort de l'ancien patron de l'athlétisme kényan, visé par une enquête

Slateafrique - Wed, 24/08/2016 - 18:15

Isaiah Kiplagat, ex-patron de la fédération d'athlétisme kényane pendant plus de 20 ans et sous le coup d'une enquête pour des faits présumés de dopage et de corrupt

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Categories: Afrique

La Lituanie confirme la commande de 88 véhicules blindés ARTEC Boxer

Zone militaire - Wed, 24/08/2016 - 18:11

En décembre 2015, le ministère lituanien de la Défense fit part de son intention de commander 88 exemplaires du véhicule blindé de transport de troupes multi-rôle ARTEC Boxer, fruit d’un programme commun à l’Allemagne et aux Pays-Bas, géré par l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement (OCCAr). Seulement, pour aller de l’avant dans ce dossier, […]

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Categories: Défense

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